Bulletins

Au jour le jour, mars 1996

Généalogie de Robert Gagné
Robert Gagné France Gervais P. de J. de Longueuil 24 novembre 1990 Hermas Gervais Léa Choquet Fernand Gagné Jeanne-d’Arc Poirier Saint-Henri de Montréal 28 octobre 1950 Isidore Poirier Eulalie Montpetit Alphonse Gagné Aglaé Imbeau Saint-François, Île d’Orléans 28 septembre 1920 Célestin Imbeau Geneviève Picard Gaudiose Gagné Marie Lacouline Saint-Roch de Québec 13 octobre 1884 Gaudias Lacouline Marie Thibault Fabien-Ferdinand Gagné Adélaïde-Victoire Thivierge Saint-François, Île d’Orléans 28 août 1855 Louis Thivierge Marthe Lacroix Louis Gagné Marguerite Verret Saint-Jean, Île d’Orléans 16 janvier 1815 Jean Verret Marie-Anne Charlan Louis dit Raphaël Gagné Marie-Geneviève Guyon dit Dion Saint-Jean, Île d’Orléans 20 février 1792 Augustin Guyon dit Dion Marie-Thérèse Delisle Louis Gagnier Isabelle Guérard dit Legras Saint-François, Île d’Orléans 19 novembre 1764 Charles Guérard Marie-Madeleine Lepage Raphaël Gagné Marie-Josephte Allaire Saint-François, Île d’Orléans 4 juillet 1729 Louis Allaire Anne Asselin Ignace Gagné Louise Tremblay L’Ange-Gardien, Montmorency 6 novembre 1689 Pierre Tremblay   Anne Achon Louis Gasnier Marie Michel Saint-Martin, Igé, Orne Notaire Régnard, Perche, France, 11 juin 1638 Pierre Michel Louise Gosri Louis Gasnier Marie Launay De Saint-Martin du Vieux-Bellême, arrondissement Mortagne, évêché de Chartres, Perche (Orne)   Robert Gagné, archiviste de l'Association Gagné-Bellavance Né à Montréal en 1952, Robert Gagné habite Brossard depuis quelques années. Sa passion de l'histoire l'entraîne à suivre des cours de généalogie avec M. Claude Perrot et à obtenir un diplôme en instrumentation historique de généalogie à l’UQAM. Membre de l'Association de famille Gagné-Bellavance, il est nommé archiviste. Il a écrit un essai intitulé « Instrument de recherche concernant Pierre Ganier fils de Pierre Ganier et Marguerite Rosée ». Le patronyme Gagné a subi plusieurs transformations au cours des siècles. À l'origine il s'écrit Gasnier et prend lentement les formes populaires de Gagné et Gagnier. Louis Gasnier, né le 13 septembre 1612, est le cadet d'une famille de quatre enfants : Noël, Jacques, Pierre et Louis. Seul Louis et Pierre viendront au Canada. Fils de Louis Gasnier et Marie Launay, Louis travaille avec son père comme meunier à Guémansais, puis au moulin de Courtoulin dans la province du Perche. Il épouse en 1638 Marie Michel à l'église Saint-Martin, à Igé dans le département de l'Orne. Louis et Marie vivent à Igé et rêvent du Nouveau monde. Ils ont eu deux enfants lorsque la famille Gasnier traverse l'océan et fait baptiser à Québec, le 20 septembre 1644, une fille qu'elle nomme Marie. Deux ans plus tard, les Gasnier s'installent à la ferme Saint-Charles du Cap-Tourmente, où Louis exerce le métier de laboureur pour le compte de la Compagnie des Cent Associés. Le 20 octobre 1650, on lui concède une terre de cinq arpents non loin du futur site Sainte-Anne de Beaupré. Au printemps 1661, Louis disparaît soudain avec un de ses voisins, Louis Guimond. Un manuscrit conservé au Séminaire de Québec révèle qu'à huit heures du matin commença le massacre de plusieurs personnes à Beaupré. Les Relations des jésuites mentionnent une lettre du captif J. François Hertel : « connaissez-vous Louis Guimond pris cet été?… » Il est très probable que Louis Gasnier fut pris par les indiens à cette occasion. Finalement, l'inventaire des biens de Louis Gasnier et Louis Guimond fut rédigé le même jour, soit le 14 juillet 1661. Au mystère de la disparition des deux Louis s'ajoute une certaine confusion. Lequel des deux fut le premier miraculé de Sainte-Anne de Beaupré en 1658? L'abbé Morel mentionne le nom de Louis Guimond dans sa première liste des « Miracles arrivés en l'église de Sainte-Anne… », mais dans sa seconde liste rédigée en 1687 et plus complète, le nom de Louis Gasnier remplace celui de Louis Guimond. Le mystère reste entier. COMPLÉMENT Trois souches de Gagné se partagent la descendance de ce nom au Canada. François Gagné dit Poitevin, fils de Jean et d'Andrée Roussette. Il épouse à Trois-Rivières Jeanne Vanasse le 3 novembre 1695. Les deux autres, deux frères, sont parmi les pionniers du Régime français : Pierre et Louis Gasnier. Fils de Louis Gasnier et Marie Launay, Pierre épouse Marguerite Rosée vers 1639, à Saint-Côme de Vair. Le couple se retrouve Québec à l'été 1653. Cet ancêtre décède sur la côte de Beaupré en 1656. Suite à sa mort, sa veuve Marguerite Rosée ira s'installer à Montréal avec trois de ses enfants : Pierre, Nicolas et Marguerite. Seul son fils Louis demeure sur la côte de Beaupré. Louis, surnommé Bellavance, fut gratifié par Jean Talon en 1672 d'une seigneurie au Cap St-Ignace, qu'il partage avec Nicolas Gamache. Plusieurs de ses descendants portent aujourd’hui le nom de Bellavance. Pierre, le second enfant de Marguerite Rosée, s'installe à La Prairie. Il épouse Catherine Daubigeon le 19 novembre 1670, à l'église de la Nativité de La Prairie. Ce mariage est d'ailleurs le premier inscrit au registre paroissial. Pierre, grâce à son courage, sera le premier capitaine de Milice à La Prairie. Il décède le 26 mars 1726 à l'âge de 81 ans. ...
Les salles de cinéma à La Prairie
Cette année, le cinéma fête son centenaire : 1896-1996. Qu'en est-il de la projection de films à La Prairie depuis le début du siècle? Une dame âgée a vécu les étapes de la progression du cinéma. Elle nous livre ce qu'a conservé sa mémoire alerte et fidèle. Adolescente, elle allait « aux vues » avec son père, fin des années 1910 et années 1920, à la « salle » de cinéma tenue par Paul Hébert, propriétaire, dans le village, rue Saint-Ignace, lot # 26. M. Hébert avait bâti un ajout à sa maison, par l'arrière. Cette « salle », couverte de tôle ondulée avait une particularité unique : un arbre y poussait et les branches s'élançaient vers la lumière par un trou pratiqué dans le toit. La caissière, madame Purissima Dubois, habitait le lot # 27, la maison s'y trouve encore. On était à l'époque du film muet et Harold Ste-Marie, talentueux pianiste qui jouait « par oreille », adaptait ses performances à l'action du film. Notre aînée se souvient de deux films qu'elle a bien appréciés. La sœur Blanche, avec Liliane Gish, et Le Bossu de Notre-Dame avec Lon Chancy. En 1927 les inventeurs ont mis au point le cinéma parlant. A La Prairie, cette amélioration viendra dans les années 30. La 2ème salle de cinéma logera, chemin de Saint-Jean, dans l'ancienne église protestante désaffectée. Ce bâtiment, solidement construit, existe encore; il deviendra le garage Deneault, puis l'atelier Désilets (324 Chemin de Saint-Jean) près de la rue Notre-Dame. Les résidents de La Prairie, surtout les jeunes, auront les « vues » de la Molson, debout, en plein air. Rue Saint-Ignace dans les années 30 et 40 se trouvait la « cour d'école » des garçons qui fréquentaient l'Académie St-Joseph, angle Saint-Jean et Saint-Ignace. À la fin du printemps et à l'été, on dressait un grand écran, près du rempart. Lorsque le jour tombant permettait une visibilité convenable, la projection du film commençait. C'était gratuit et la foule des jeunes s'amusaient ferme supportés par la musique à forts décibels. Une pluie importante était cause de désappointement pour tous. La 3ème salle de cinéma : 1941-1982. Monsieur Armand Auclair achète en 1941 l'édifice portant le numéro civique 286, chemin de Saint-Jean à La Prairie. Dans ce bâtiment logeait dans les années 30 messieurs Brossard et Crépin, concessionnaires d'automobiles Ford. Armand Auclair aménage une confortable salle de cinéma, plancher incliné et sièges rembourrés. À La Prairie on disait : je vais au théâtre, voulant dire cinéma. Nous sommes évidemment à l'époque du cinéma parlant et la salle était très achalandée. On présentait des programmes intéressants et variés qui plaisaient à la clientèle de La Prairie et des villages environnants. Jean-Paul Auclair prend la relève de son père et réussit à 1enir le cinéma jusqu'en 1982. D'autres inventions de notre XXe siècle sonneront le glas pour les salles de cinéma tenues par des particuliers. La télévision, les clubs Vidéo changent radicalement les habitudes des amateurs de films. Les compagnies américaines telles « Famous Players », « Odéon » et autres, détiennent aujourd'hui le monopole de la présentation de films; ce sont elles maintenant qui décident ce que la clientèle devra voir et apprécier. Dans une grande ville comme Montréal existent des « salles de répertoire », subventionnées ou non, qui offrent des films que choisissent ceux qui refusent de suivre la mode imposée. On est loin de la fascination qu'exerçait l'image du film muet du début du siècle à La Prairie. Au cours de ce siècle d'existence du cinéma on est passé de l'image qui bouge, à l'ordinateur et à l'homme qui marche sur la lune! ...
Don
De Madame Claudette Pételle : 18 contrats notariés et paléographiés, contrats de Claude Guérin et Jeanne Cusson. ...
Index généalogique
Grâce à Madame Jeanne-d’Arc Moquin-Juteau et à sa collaboratrice Madame Lucille Demers-Lamarre, la SHLM offre désormais aux chercheurs en généalogie un important outil de recherche. La section généalogique du Fonds É. Choquet a été codifiée et indexée. Un nombre important de noms ainsi que des renseignements inédits sur plusieurs familles ont été ajoutés. Nos archives s’en trouvent enrichies et le travail des chercheurs en sera d’autant facilité. ...
Lettre du prêtre J. Gravel (1858)
Voici le contenu d’un document qui nous a été donné par Jean-Noël Dion des archives de Saint-Hyacinthe, janvier 1996. La Prairie, lundi de Pâques 1858 Monsieur, Je vous prie de vous rappeler que les Dîmes sont payables à Pâques, chaque année, et de venir immédiatement payer ce que vous pouvez me devoir pour les grains que vous avez récoltés dans cette Paroisse pendant l’année 1858. Je suis &c. Votre &c. J. Gravel Ptre, Curé. ...
20 Mar 1996
Conférence : « Jean-Jacques Lefebvre, sa carrière et son œuvre »
Nouvelles
Dépliants En cette année 1996, la SHLM publie la deuxième édition du dépliant : Circuit patrimonial au cœur du Village, le Vieux-La Prairie. En 1975, le Ministère de la Culture a jugé bon de déclarer arrondissement historique le quartier où est née La Prairie en 1667. Aux yeux des experts le bâti présente une valeur patrimoniale à conserver. Une visite à pied au cœur du Vieux-La Prairie, à l’aide du dépliant particulièrement bien présenté, permet d’effectuer un voyage dans le temps à l’aide de photos et de textes fort bien choisis. Félicitations aux auteurs et réalisateurs : Gaétan Bourdages, Jean-Pierre Yelle, Jean-Sébastien Morin et Geneviève Zévort. Bienvenue dans le Vieux-La Prairie Souper annuel Tel que mentionné lors de notre dernier communiqué, nous vous donnons ci-après tous les détails pour notre Souper annuel, qui aura lieu le 27 avril 1996 à 17 h 30. À la suggestion de plusieurs de nos membres, cette année, notre Souper aura lieu au Restaurant « Au vieux fort », situé au 120, chemin de Saint-Jean, au 2e étage, La Prairie. Un repas chaud sera servi pour nos membres et leurs invités au coût de 25,00 $ par personne, taxes et service inclus, dont voici le menu :   17 h 30 : apéritif aux frais de chaque invité 18 h 30 : potage aux légumes de saison; Boston (runsteak) saisi au poivre vert; gâteau mousse aux pêches; thé, café   Vous voudrez bien remplir le coupon-réponse ci-joint et nous le retourner avec votre chèque avant le 17 avril 1996, afin que nous puissions faire les réservations nécessaires. Les personnes qui le désirent peuvent former leur table au nombre de 8 personnes. Des prix de présence agrémenteront la soirée. Pour de plus amples informations, vous pouvez communiquer avec : La Société historique au 659-1393 Mme Céline Lussier au 659-1818   Nous vous attendons nombreux avec vos parents et vos amis. ...

Au jour le jour, février 1996

Généalogie de Jérémie Robert
Jérémie Robert Notre ami Jérémie est né le 2 juin 1913, il fit ses études à l'école de Saint-Mathieu. En 1927 il était déjà sur le marché du travail, engagé par la National Brick à Delson jusque vers 1931, puis il passa à la Canada Creosoting (Domtar), où il travailla durant trente-cinq ans. Il prit sa retraite en 1978. Mais quand on connaît monsieur Robert on sait qu'il n'a jamais pris vraiment de retraite. Dès l'âge de seize ans il devenait propriétaire d'un Ford 1914 pour trois cents dollars. Il a livré du bois, du charbon et de l'huile à chauffage jusqu'au pied du courant (Montréal) à cheval et en camion de 1932 à 1936. Jérémie Robert « Bootlegger », de 1932 à 1936, fait du transport de contrebande entre New York–Montréal–Mont-Laurier, où il a réussi la plupart du temps à déjouer ses poursuivants. Il posséda cinq camions Réo. Mais le 18 juillet 1936 à Terrebonne, un dimanche, à une heure et demie du matin, pour éviter d'être coincé, il a passé à travers un barrage et une clôture pour finalement tomber à l'eau. Le malheur c'est qu'il ne savait pas nager. Il fut pris. Monsieur Robert a perdu ses cinq camions d'une valeur de 3 800 $ chacun et fut condamné à une amende de 250 $. Il lui restait soixante cents pour téléphoner. Si cette épopée lui a coûté cher, elle fut riche en histoires bouleversantes. Il y a eu des moments trépidants qui se sont ajoutés à une vie intensément active. Louis Robert dit Lafontaine dit Lapomeray Louis Robert est né à Cognehors de La Rochelle le douze août 1638. Il vint en Nouvelle-France en qualité de soldat du Régiment de Carignan dans la Cie de monsieur Arnoult de Loubias; à l'été de 1665, les soldats s'embarquèrent à la Rochelle sur le Saint-Sébastien et arrivèrent à Québec le douze septembre en même temps que monsieur de Courcelle et Talon. Au mois de janvier 1666, il se dirige avec ses compagnons d'armes vers Trois-Rivières, lieu de leur cantonnement. Le dix janvier 1666, il passait un contrat de mariage avec Marie Bourgery, devant le notaire Séverin Ameau. La jeune fiancée n'avait pas encore douze ans, âge requis pour le mariage, la cérémonie religieuse fut célébrée en novembre 1670. Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières, et Henri de Chastelard, marquis de Salières, furent témoins de leur union, de laquelle naquirent neuf fils et trois filles. En 1668, lors de son licenciement de l'armée, Louis, désireux de s'établir à demeure en Nouvelle-France reçoit du Roi de France la somme de cent francs et les vivres d'une année; il s'établit définitivement à Boucherville comme agriculteur tout en exerçant le métier de cordonnier. Louis Robert décéda le premier janvier 1711, et son épouse Marie suivit le dix-neuf septembre 1719. Ils furent inhumés dans le cimetière de Boucherville. Cinq de ses fils et une fille vinrent s'établir dans la Seigneurie de Laprairie de la Magdeleine. De son passage à l'armée, l'ancêtre Louis avait gardé le surnom de Lafontaine, qu'il porta toute sa vie. Robert dit Lafontaine dit Lapomeray Jean-Guy, Yvon et Jean-Roch     Jérémie Robert Léocadie Robert dit Le Breton Saint-Mathieu 16 octobre 1937 Cyprien Robert dit Le Breton Marie-Rose Longtin Omer Robert M.-Louise Robert dit Lapomeray Saint-Philippe de La Prairie 15 septembre 1908 Toussaint Robert dit Lapomeray Mathilda Foucreault Olivier Robert Mathilde Lefort Saint-Constant 27 novembre 1860 Barthélémie Lefort dit Laprairie Marie Robert dit Lapomeray Julien Robert Josephte Boyer Saint-Philippe de La Prairie 15 octobre 1829 Jean-Baptiste Boyer Marie Sédilot dit Montreuil Henri Robert Marguerite Roy Saint-Philippe de La Prairie 2 octobre 1797 Ignace Roy dit La Pensée Marie-Josephte De Rainville Pierre Robert Josephte Patenaude Saint-Philippe de La Prairie 26 novembre 1764 Joseph Patenaude Marie Deniau dit Destaillis François Robert dit Lapomeray Charlotte Robin dit Lapointe Saint-Antoine de Longueuil 11 mai 1739 Michel Robin dit Lapointe Angélique Dupré dit Rochefort François Robert dit Lapomeray Marie Lanctôt Saint-Antoine de Longueuil 26 juin 1712 François Lanctôt Marguerite Ménard dit Lafontaine Louis Robert dit Lafontaine Marie Bourgery Notre-Dame des Trois-Rivières 25 novembre 1666 Jean-Baptiste Bourgery Marie Gendre André Robert, marchand Catherine Bonin Sainte-Marguerite de La Rochelle 20 février 1629   Pierre Robert, laboureur Léonne Rembault Louis Robert, baptisé le 12/08/1638 à Sainte-Marguerite, ville, arrondisement et évêché de La Rochelle, Aunis (Charente-Maritime), France. Il est venu en Nouvelle-France en qualité de soldat du Régiment de Carignan, Compagnie De Loubias. Agriculteur et cordonnier de métier. ...
Le Noël de Pierriche, par Emmanuel Desrosiers
Un conteur de La Prairie Emmanuel Desrosiers (1897-1945). Né à La Prairie, Emmanuel Desrosiers a collaboré à plusieurs revues et magazines, ainsi qu'aux journaux La Presse et La Patrie. Il aimait profondément La Prairie, sa ville natale et patrie de ses ancêtres. Il a collaboré étroitement avec l'abbé Élysée Choquet à la recherche de notre histoire locale et régionale (Fonds d'archives É. Choquet). Les extraits du Noël de Pierriche que nous publions aujourd'hui sont de 1931. Emmanuel avait connu, dans son enfance, un « quêteux » surnommé « Prophète » qui arpentait les campagnes de la Côte Sainte-Catherine et autres, 2 fois l'an. Dans la famille Desrosiers, Prophète, était toujours bien reçu, la « mère » en profitait pour laver tous ses vêtements et la nuit il pouvait dormir dans un lit douillet et confortable. Prophète, de son vrai nom Steven Simmon, Irlandais, catholique, avait une façon bien particulière de faire son signe de croix. La famille l'entendait dire à haute voix : j'aime Dieu, je me donne à Dieu, j'ai un grand regret d'avoir offensé Dieu. Pierriche arrive chez Sévère Lefort, cultivateur· de la Coste Sainte-Catherine, la veille de Noël. Il doit lutter contre le froid, et est reçu dans la maison confortable plus longtemps qu'il ne pensait. Le printemps et sa douceur deviennent pour lui irrésistibles… Le Noël de Pierriche, Mon Magazine, décembre 1931 (Emmanuel Desrosiers). LE NOEL DE PIERRICHE Pierriche marchait sous la rafale. La tempête de neige tourbillonnait et accrochait partout, aux branches dénudées, ses lambeaux blancs. Près des granges, des bancs immaculés se formaient. Les bâtiments étaient clos, la campagne déserte. Seules, de loin en loin, les maisons dressaient leurs masses grises, et aux abords de la route les peupliers décharnés, s'élançaient vers le sombre firmament. Pierriche avançait péniblement sur le chemin qui s'effaçait, il labourait la neige de ses chaussures trop grandes qui se glaçaient. La route était longue. Il la connaissait. Depuis vingt ans il y passait, mendiant son pain, couchant dans les granges à l'été. L'hiver il lui fallait frapper à coups redoublés aux portes closes et se garer des chiens qui n'avaient jamais voulu le reconnaître pour un ami. Au loin, là-bas, au détour de la route, se laissait entrevoir la ferme de Sévère Lefort. Il y arrêterait. C'était du monde à l'aise. Il y serait peut-être reçu. Le cœur plein d'espérance à cette pensée, il hâta le pas. Il n’allait guère vite car la neige s'amoncelait davantage et comme le vent fléchissait, le duvet blanc tombait plus dru. Encore un effort, puis l'allée de frênes de la ferme se montra. Il traversa la prairie blanche, s'arrêta pour respirer et se secouer puis frappa à la porte du « tambour ». Gédéon Lefort, le plus vieux des fils, vint ouvrir. Il fut bien reçu. On le fit asseoir près du Poêle. Le chien vint le flairer il ne grogna point : puisqu'on l'avait laissé entrer, c'est qu'il devait être un ami. – Déshabille-toi, vieux bougre de quêteux. C'était l'heure du dîner. Tout le monde s'approcha de table sans rien dire. Le quêteux se fit menu et s'alla blottir dans le coin près des « entraits » sur le grand banc jaune. Les Lefort mangeaient comme des brutes, sans presque respirer. Ils s'empiffraient de viandes lourdes avec une conviction de rite. Quand arrivèrent les tourtières, Pierriche avait déjà mangé à son saoul. Les Lefort continuaient de happer les croûtes grasses et les beignes sucrés. – Vas-tu à la messe de minuit, vieux? À confesse! Pierriche n'avait pas de péché ou si peu, mais enfin l'offre était bonne. Il resterait puisque madame Lefort le voulait. Après le repas du soir pris à la clarté de la lampe brillante qui éclairait la belle nappe blanche et la jolie vaisselle bleue, tout le monde se « changea » y compris le bon quêteux. Il eut un peu de peine à chausser les bottines en cuir « patent » qu'avait laissées David, mais avec l'aide de Gédéon et l'encouragement de toute la famille, ce fut bientôt fait. Pierriche ne s'était jamais vu aussi bien vêtu, aussi faraud. Il en avait beaucoup d'orgueil, de vanité : péché qui ne l'aurait pas affleuré s'il avait continué de cheminer par les routes dont la monotonie le forçait au recueillement et à la méditation. Il réalisa dans sa pauvre cervelle, bien confusément, que la vie dans la société était pleine de danger. Ce fut bien pis quand le père Sévère Lefort « passa la traite à la ronde » d'un vieux cidre de pommes d'amour qui « piquait la luette » et réchauffait le cœur. Pierriche, toujours privé de bonnes choses et surtout d'alcool, sentit courir dans ses veines la liqueur bienfaisante qui lui tournait la tête. Il dut s'asseoir sur le pied d'un sofa et la tête dans les mains se mit à pleurer. Il pleurait, il ne savait pas pourquoi. Il pleurait à cause de la douce sensation, de la griserie du cidre. Vers neuf heures, Gédéon « attela ». C'était l'heure raisonnable pour aller à la messe de minuit et surtout pour les confessions. D'ailleurs les Forest, les Ste-Marie, les Longtin étaient passés, même Virginie Faille qui était toujours en retard. La « sleigh à boîte » arrêta devant la maison et un formidable cri retentit : – « Êtes-vous prêts? » Comme il n'y avait pas beaucoup de place, Pierriche fut invité à se tenir debout sur la « palette » à l'arrière. – Marche, Jess! Et la grand’jument grise allongea le pas sur la neige que la nuit durcissait. Quand elle trottait, la bande de grelots égrenait avec entrain une cacophonie de sons clairs qui réjouissait le quêteux que la rafale enneigeait. Personne ne parlait : c'était l'examen de conscience. Les circonstances s'y prêtaient : le bercement de la carriole que la « grise » tirait par saccade; l'ombre presque dense qui enveloppait les choses; le bois de sapins que l'on côtoyait et où devait se cacher la meute des loups-garous ou tout au moins satan lui-même; le souvenir de David Lizotte. C'était l'heure de l'exploration intérieure. Sévère Lefort, vieux bougre d'habitant, âpre au gain, pas très honnête dans les marchés, sacrant comme un bûcheron; madame Lefort qui avait deux « moulins à beurre » : un pour les gens de la ville et un pour « eux autres »; Gédéon qui souvent « brossait » battait la grise, « maganait » les animaux; Aglaé qui avait la langue longue et qui détestait à mort Luména Ste-Marie, sa voisine… et Pierriche qui n'avait pas de péché. Et le silence continua plus profond. Chacun descendant au fond lui-même afin de scruter les cachettes secrètes qui existent dans chaque cœur humain. Seul Pierriche ne scrutait rien occupé qu'il était de se tenir sur la « palette » alors que la « sleigh » plongeait dans cahots. Au bout d'une heure de voyage le village montra ses premières maisons illuminées et son clocher prometteur. La sacristie était pleine de monde : l'hôtelier Chéri Lanctôt, « Brinbale » Daignault, Jos-Paul Ayotte, Jérémie Cardinal et jusqu'à « Ménouque » Deschênes. Tout le monde était à confesse. Son tour vint d'entrer dans le confessionnal. Madame Lefort l'avait précédé et avait prévenu l'abbé Bédard qui reçut Pierriche comme un père reçoit son enfant qu'il n'a pas vu depuis de longues années. Et Pierriche sortit de là transformé. Le quêteux était au comble de la joie. Souvent, dans le passé, à l'heure de la naissance du Christ il était passé par les chemins battus à la recherche d'un gîte qu'on lui refusait par crainte de la vermine; souvent il avait entendu l'appel lointain des cloches pendant qu'il s'enfonçait sous les mélèzes chargés de givre. Cette nuit, il était dans le banc des Lefort, un beau banc bourré de peluche rouge. Pour le chemin de retour les Lefort se tassèrent et firent une place à Pierriche dans la carriole. – Pierriche, tu ne resterais pas avec nous. L'hiver, il n'y a pas grand'chose à faire : le train, soigner les poules, rentrer du bois? Pierriche ne répondait pas. Il était bon mais il était si paresseux. L'hiver était froid, il se faisait vieux, les routes étaient plus longues… Enfin il répondit oui. À l'arrivée « Putiphar », le chien des Lefort ne se possédait pas de joie, il se roulait aux pieds du quêteux. Les Lefort réveillonnaient. Pierriche resta à rêver près du poêle avec « Putiphar » qui l'observa. Quand l'heure du train arriva, le vieux qui s'était « changé », alluma le fanal et sortit dans le vent qui soulevait la neige. À l'étable où le chien l'avait suivi, il trouva les bêtes encore somnolentes. Il y en avait, il n'achevait plus de les compter : une, deux, trois, six, onze, treize vaches; un, trois, cinq, neuf chevaux; six, onze, dix-neuf moutons; huit gorets et des poules. Pierriche revit la route balayée par l'ouragan, les nuits sans lune, les granges inhospitalières et l'alternative de crever peut-être sous un pont, entouré du mugissement sans pitié de la tempête; il resta et fit le « train » pendant que les Lefort se reposaient bien au chaud avec la pensée douce de la « charité ». Pierriche était pris. Il ne pouvait partir. Le chien le suivait partout. Pierriche avait pourtant une idée, une idée de délivrance. L'hiver passa et avec lui les neiges disparurent. Pierriche inlassablement faisait le « train » escorté de « Putiphar » pendant que les Lefort se prélassaient dans leurs couchettes ou se chauffaient près du poêle. Le printemps arriva avec ses tièdes journées et les brumes chaudes qui montaient du sol quand le soir tombait. Il fallut penser aux semences. Les instruments aratoires furent inspectés, réparés, graissés. Tout fut préparé pour le viol de la terre. Quand le jour fut arrivé du véritable labeur des champs, Pierriche profita de la nuit, incapable d'affronter plus longtemps le travail de la ferme et la « charité » des Lefort… il s'enfuit… avec « Putiphar ». ...
Don
Don de Paul Saint-Marie : Histoire ancienne, EM. Lefranc, Paris, Jacques Lecoffre, 1851, 512 pages. Fait intéressant à noter : ce volume a échappé à la dilapidation des livres de la bibliothèque de La Société Littéraire du Village de La Prairie, et porte le numéro 179. Il provient de Fabre et Gravel, librairie, rue Saint-Vincent, Montréal. ...
Quelques mots de notre vocabulaire
Tiré de : Le Glossaire acadien, Pascal Poirier Éditions d'Acadie, 1993 Flasque : subst. macs. Flacon. Nous avons pris ce mot directement de l'anglais flash. C'est tout de même un vieux mot de France : « En son sage plus de vingt et six bouettes et flasques toujours pleines ». (Pantagruel). C'est le même mot que flacon : qui s'est écrit flasche d'abord, puis flasque, puis flascon. On trouve, modifié de forme dans toutes les langues de l'Europe : « Duo ligne a vasculo, quae, vulgo flascones vocantur » (GRÉGOIRE DE TOURS). Exprès : (Par). Exprès, volontairement : Je ne l'ai pas fait par exprès. L'expression est condamnée par les maîtres de la langue qui veulent qu'on dise exprès tout seul : Je ne l'ai pas fait exprès. En dépit des grammairiens, le peuple de France dit comme nous, par exprès. C'est un archaïsme, c.-à-d., un bon mot de la vieille langue : « Comme tout un qui par exprès, l'eschauffe petit à petit » (Rapporté par Littré). ...
01 Jan 1970
Conférence : le moulin à vent de La Prairie de 1670 à 1760
Nouvelles
Décès Le Père Jules Romme nous a quittés le 19 janvier dernier. Ce prêtre d'une personnalité attachante, tout dévoué à son ministère sacerdotal, était un passionné de l'histoire. Il a écrit plusieurs monographies de la région : Saint-Constant, Beaujeu et Delson, etc. La Société historique de la Prairie lui doit une quantité de documents et d'informations qui sont venus enrichir nos archives. Il a su décrire de sa plume alerte les maisons de l'arrondissement historique de La Prairie dans une brochure mise à la disposition du public. Nous avons perdu un érudit, un précieux collaborateur et un ami. Prompt rétablissement À Mme Adélard Demers qui est présentement à l'hôpital, elle est la mère de Mme Lucille Demers-Lamarre; nous lui offrons nos meilleurs vœux de prompt rétablissement et de bonne santé. L'église de la Nativité de la Sainte-Vierge de La Prairie, Québec, Héritage 1995 Les membres du Conseil Général se sont cotisés pour offrir un don de 100 $ à la Fabrique. Pour ce don nous avons reçu une « relique » du plancher du chœur datant de 1865. La plaque est authentifiée No. 36/150 par Père Jean-Guy Gagnon, c.s.c., prêtre modérateur, curé de La Prairie. Félicitations Félicitations à Mme Claire Quesnel, membre de la SHLM, à qui la Fondation des maladies du cœur du Québec a rendu hommage dernièrement. Le lieutenant-gouverneur du Québec, M. Martial Asselin, lui a remis le « cœur d'argent » pour souligner son dévouement à la cause. Souper annuel Date à inscrire à votre agenda samedi, le 27 avril 1996. ...

Au jour le jour, janvier 1996

L'odyssée du Rituel de 1703 (1)
La S.H.L.M possède dans sa bibliothèque un volume qui date de 1703, un rituel; on ne sait comment il nous est parvenu. Dans les prochaines pages, on vous présente certaines hypothèses du parcours de ce volume ainsi que certains éléments de contenu qui illustrent bien les préoccupations d'une époque. Par quel cheminement ce Rituel de 673 pages, vieux de près de 300 ans, est-il parvenu à la Société historique de La Prairie? Sa page de présentation est comme suit : Rituel du Diocèse de Québec publié par l’ordre de Monseigneur de Saint-Vallier évêque de Québec. Imprimé à Paris, avec privilège du Roi en l'an 1703. Volume rare, et pour cause… Mgr de Saint-Vallier, en France lors de la première publication de son rituel, en expédie quelques exemplaires en Nouvelle-France pour avoir réactions de son clergé. Le père Bouvart, supérieur des Jésuites, écrit un long réquisitoire contre le Rituel; il est en complet désaccord avec la pensée théologique qui sous-tend le texte. En 1704, Mgr de Saint-Vallier quitte la France, direction Québec, et apporte un gros coffre de Rituels dont la teneur a été modifiée. Le bateau fait un court voyage et l’évêque de Québec passe cinq ans en Angleterre, prisonnier des Anglais. Le coffre de Rituels est vendu à l'encan comme butin de guerre et les précieux volumes disparaissent. Il existe toujours dans la colonie quelques exemplaires de la version de 1700. Cependant, quelques volumes de l'édition de 1703 sont parvenus en Nouvelle-France puisque la S.H.L.M. en possède un exemplaire qui a servi et qui est devenu usé et fragile. ...
Généalogie de Paul Sainte-Marie
Claudette et Jacques     Paul Sainte-Marie Jeannette Larivière La Nativité de La Prairie 12 décembre 1942 Alfred Larivière Alice Raymond Adolphe Sainte-Marie Marie-Éva Sainte-Marie La Nativité de La Prairie 28 octobre 1902 Victor Sainte-Marie Élisabeth Brossard Pierre-Adolphe Sainte-Marie Sophie Brosseau La Nativité de La Prairie 16 octobre 1849 Joseph Brosseau Marguerite Lefort dit Prairie Louis-Amable Sainte-Marie Suzanne Barbeau dit Boisdoré La Nativité de La Prairie 12 juillet 1825 Louis Barbeau dit Boisdoré Suzanne Hébert Pierre-Paul Sainte-Marie Marguerite Bourassa La Nativité de La Prairie 19 février 1781 François Bourassa Agnès Lefebvre Louis Sainte-Marie Madeleine Marcil Saint-Antoine-de-Padoue de Longueuil 10 avril 1747 Charles Marcil Marie Surprenant dit Lafontaine François Marie Marguerite Bourbon Saint-Antoine-de-Padoue de Longueuil 26 janvier 1705 Jean Bourbon Marie-Anne Benoît dit Livernois Louis Marie Mathurine Goard Notre-Dame de Montréal 31 mai 1667 Gilles Goard Catherine Léger Louis Marie Marguerite Peigne De Saint-Symphorien, ville, arrondissement et archevêché de Tours en Touraine (Indre-et-Loire) France Louis, époux de Mathurine, est venu en qualité de soldat de la compagnie de La Varenne au régiment de Carignan. ...
Paul Sainte-Marie de La Prairie, un Sainte-Marie pure laine
Louis Marie dit Sainte-Marie, est l'ancêtre de tous les Sainte-Marie d'Amérique. Pionnier de Ville-Marie, il arriva en Nouvelle-France le 12 septembre 1665 comme soldat du Régiment de Carignan, Compagnie de La Varenne. Le 31 mai 1667 à Montréal, il épousa Mathurine Gouard, une fille du Roy; 11 enfants naîtront de ce mariage. Seuls deux fils assureront la continuité du patronyme Sainte-Marie. Le second, Louis, s'établit à Longueuil, où il eut une nombreuse descendance. Michel, l'aîné de la famille, le premier Sainte-Marie à naître en Amérique, s'établit à La Prairie où il y fut un des premiers pionniers. C'est de celui-ci dont nous vous parlerons aujourd'hui. Il fut baptisé Michel-Sidrac en l'honneur de son parrain Michel-Sidrac Du Gué Sieur de Boisbriand et Capitaine de la Compagnie de Chambelley. Le 9 février 1680, à l'âge de 11 ans et 10 mois, Michel s'engage à travailler pour M. Robutel Sieur Saint-André pour trois années entières comme serviteur. Ce Monsieur Robutel de Saint-André était Co-seigneur avec Jacques Leber de l’Île Saint-Paul (Île des Sœurs). À la fin de son engagement, il s'engage à Antoine Pascaud, marchand à Ville-Marie, pour effectuer pour le compte de celui-ci, un voyage à Fort Michillimakinac; ce fort était situé à l'embouchure des lacs Michigan et Huron. Le 11 avril 1695, à La Prairie, il épouse Marguerite Brosseau, fille du célèbre meunier de La Prairie, Denis Brosseau, et de Marie-Louise Hébert. De ce mariage naquirent 10 enfants : 7 garçons et 3 filles. Michel-Sidrac fut un des premiers de La Prairie à posséder un permis de vente d'alcool. Le 27 janvier 1696, Michel-Sidrac se lance en affaires, il formule une demande de permis pour un débit de boisson à La Prairie de la Magdeleine, il l'obtient à la condition qu'il observe et fasse observer chez lui les ordonnances et les règles de nos seigneurs et du Conseil souverain de ce pays. Michel-Sidrac se fait concéder plusieurs terres et emplacements; dans l'enceinte du Fort de La Prairie, à la Côte Fontarabie, et le 28 septembre 1717, il achète une terre située chemin des Prairies (boul. des Prairies à Brossard). Michel-Sidrac Marie dit Sainte-Marie décède à La Prairie le 29 juillet 1749 à l'âge de 81 ans. Ce pionnier de La Prairie laissa une nombreuse descendance jusqu'à ce jour. Paul Sainte-Marie de La Prairie est un de ceux-là, fils d'Adolphe Sainte-Marie et d'Eva Sainte-Marie, c'est ce qu'on appelle « un Sainte-Marie pure laine ». Paul vécut son enfance sur la terre familiale « côté paternel » et dans la maison de pierre construite vers 1750 par son ancêtre direct, Louis Marie dit Sainte-Marie, petit-fils du premier à porter ce nom. Cette Maison historique, située au 1303 Marie-Victorin à La Prairie, est aujourd'hui habitée par la sixième génération de Sainte-Marie qui se sont succédées depuis près de deux siècles et demi. Le père de Paul Sainte-Marie, Adolphe Sainte-Marie, fut un prospère cultivateur, décoré de plusieurs médailles de mérite agricole et fut, vers la fin du 19ème siècle, un grand importateur de graines de semence et un des premiers à importer des graines de tomate au Québec. Bravo à cette famille de Pionniers. Richard Sainte-Marie Extrait de : La Première Famille Ste-Marie d’Amérique ...
Dons
2 séries « Le Bastion ». 8 exemplaires, brochures, 1982-1983. Roy, Gaston, f.i.c., La chapelle des Frères de l'Instruction Chrétienne La Prairie, Archives f.i.c., La Prairie, 1995. Don du frère Jean Laprotte f.i.c. ...
L'odyssée du Rituel de 1703 (2)
Dans quelles mains le Rituel de 1703 a-t-il passé? Une certitude? Non, mais des hypothèses. La paroisse de La Prairie dessert de nombreux habitants, et cela depuis les débuts : à La Prairie, il y a « une cure à servir où il y a cent habitations de français » écrit le père Chauchetière en 1682. Le procureur général de la colonie rencontre seigneurs et habitants en 1721, dont Paul-Armand Ulric, curé fixe de La Prairie. Jacques Marchand des Ligneries, sulpicien, est curé de La Prairie de 1731 à 1775. À Saint-Philippe de La Prairie, Messire Ignace Gamelin est curé de 1756 à 1799. Gamelin et J. des Ligneries sont de « bons amis ». Dans le Fonds d'Archives E. Choquet nous trouvons le testament de Jacques des Ligneries (27-03-1775) et l'inventaire après décès que dresse son exécuteur testamentaire (17- 05-1775). Ignace Gamelin, qui préside l'inventaire des biens de « son ami », note que la bibliothèque du défunt compte 1 100 volumes. Plusieurs séries sont incomplètes… J. des Ligneries, pendant ses 44 années de ministère à La Prairie, a reçu souvent des visiteurs qui venaient « emprunter » des volumes. De plus, et ceci est fort significatif; l'évêque de Québec envoyait au curé des jeunes théologiens qui séjournaient à La Prairie pour terminer leurs études théologiques et s'initier à la pratique pastorale. Dans le Rituel de 1703 se trouve une enveloppe vide et non datée, dont le papier très jauni témoigne de l'ancienneté. Cette enveloppe est adressée à : Madame Frédéric Singer St-Philippe Or un prêtre sulpicien (1828-1887) né à Saint-Philippe avait pour père Frédéric Singer, marchand du village, sa mère avait pour nom Cécile Hert. Que cette enveloppe ait contenu une lettre envoyée par Augustin Singer à sa mère nous apparaît plausible. Le Rituel de 1703 comprend une autre particularité : un texte manuscrit de 2 pages (recto-verso) y a été inséré et collé entre les pages 250-251. Il s'agit d'une copie du texte latin de l'indulgence plénière accordée aux catholiques du diocèse de Québec par le Pape Benoit XIV (pape de 1740 à 1758). Tous ces indices ne peuvent nous permettre de conclure par quelles mains a passé la copie du Rituel de 1703 que possède la S.H.L.M. Ce qui importe, c'est que nous possédons ce volume qui nous permet de mieux connaître les normes sous-jacentes aux directives et observances que l'évêque de Québec voulait imposer aux colons, nos ancêtres. ...
L'Odyssée du Rituel de 1703 (3)
Du Rituel de 1703 : les sages-femmes Dans un rituel, il y a toujours une place importante allouée au baptême, et au XVIIIe siècle le rôle des sages-femmes est intimement lié à ce sacrement. Mgr de Saint-Vallier y consacre 75 pages sur 673. Dans un pays nouveau, vaste, peu peuplé, à majorité paysanne, les futures mamans doivent compter sur la présence d'une sage-femme lors de l'accouchement. L'évêque énumère dans le détail les droits et surtout les devoirs de la sage-femme, plus particulièrement lorsque l'enfant semble peu viable : la sage-femme « le baptisera sur la partie du corps qui paraîtra dehors (…) ensuite on réitérera le baptême sous condition ». Les curés instruiront les sages-femmes « de la manière d'administrer le sacrement de baptême, (…) ils les avertiront de tout ce qui leur est défendu sous peine d'excommunication ». Quand les sages-femmes peuvent-elles baptiser? « (…) jamais en présence d'un prêtre ou d'un laïc (…) elles baptiseront lorsque les enfants seront dans l'état que la pudeur ne permettrait pas à un homme de le faire ». De l’élection des sages-femmes Le curé fait appel aux femmes de sa paroisse parmi « les plus vertueuses, les plus honnêtes, les plus prudentes, les plus propres à cette fonction ». Il y a alors une élection et la femme élue par ses consœurs prêtera serment sur les saints évangiles selon la formule suivante : « Je N. jure et promets à Dieu le Créateur tout-puissant en votre présence, Monsieur, de vivre et mourir en la Foi Catholique, Apostolique et Romaine, de m'acquitter avec plus de fidélité et de diligence qu'il me sera possible, de la charge que j'entreprends, d'assister les femmes dans leurs couches, et de ne permettre jamais que ni la mère ni l’enfant encourent aucun mal par ma faute et où je verrai quelque péril éminent, d'user du conseil et de l'aide des Médecins, Chirurgiens, et des sages-femmes que je connaîtrai expérimentées et entendues en cette fonction. Je promets aussi de ne point révéler les secrets des familles, ni des personnes que j'assisterai, de n'user d'aucun moyen illicite ou de superstition sous quelque couleur ou prétexte que ce soit, par vengeance ou mauvaise affection, (…) de procurer de tout mon pouvoir le salut corporel et spirituel tant de la mère que de l'enfant. » ...
L'Odyssée du Rituel de 1703 (4)
Les DEVOIRS des chrétiens : la vie quotidienne à La Prairie Dans son ETUDE D'HISTOIRE SOCIALE, La Prairie en Nouvelle-France, 1647-1760, Louis Lavallée signale la « pauvreté des rapports de visites de paroisses rédigés par les évêques », il ajoute « quand ils existent, ils ne livrent pas les informations nécessaires pour retrouver le chrétien quelconque et savoir comment il pratiquait sa religion et vivait sa foi ». Sachant que Mgr de Saint-Vallier fut contesté par ceux qui eurent à souffrir de sa rigueur, nous savons tout de même qu'il se dévoua aux devoirs de sa charge avec zèle. Lorsqu'il envoie une ordonnance aux habitants de La Prairie de la Madeleine le 28 mai 1719, sa semonce utilise un langage maintes fois repris en France à l'époque : « C'est avec douleur, écrit-il, que nous avons appris à notre retour de France le mauvais usage ou vous eties de paroistre contre la bienséance en simple chemise, sans caleçon et sans culotte, pendant l’été pour éviter la grande chaleur ce qui nous a d’autant plus surpris que nous voyons violer par là les règles de la modestie, que l’apôtre demande dans touts les chrétiens, une occasion si prochaine de péché à vous et aux autres personnes qui peuvent vous voir dans cet état nous mettant dans l’obligation de vous représentez le nombre innombrable de péchés dont vous trouverés coupable à l’heure de la mort non seulement des vôtres mais encore de ceux d’autruy (…) nous a déterminé à demander à monsieur le marquis de Vaudreuil, gouverneur général de tout le pays, à s’employer à nous ayder à déraciner dans votre paroisse une si détestable coutume qui seroit la cause assurée de la damnation d’un grand nombre de pères de familles aussy bien que des enfants. » Le Père Tellier, qui écrit en 1844, (propos rapportés par Louis Lavallée, p. 111) passe ses commentaires sur la façon dont il voit la population catholique de La Prairie; on peut penser que les mêmes éléments se retrouvaient un siècle plus tôt. L'image idyllique que l'on se fait parfois de nos ancêtres se trouve pour le moins secouée. Mgr de Saint-Vallier, s'il avait vécu dans années 1840, aurait sans doute beaucoup souffert de l'écart entre la théologie qui l'inspirait et la vie quotidienne de nos ancêtres. « Toute paroisse populeuse et centrale, où se trouve un peuple léger et fou du plaisir, un peuple commerçant et chicaneur, un peuple ignorant et routinier, un peuple voyageur et buveur […] a besoin d’être renouvelée de temps en temps. Or avant l’établissement des chemins de fer et des bateaux à vapeur, les charretiers et les bateliers formaient la moitié du village, et les auberges pullulaient sur tous les points de la paroisse. Une grande partie des jeunes gens se louaient aux agens des différentes compagnies qui exploitaient les pelleteries et voyageaient plusieurs années au milieu des sauvages […]. Or il est de notoriété publique dans le pays que la vie ordinaire de ces sortes de voyageurs est une vie d’affreux blasphèmes, d’ivrognerie continuelle, d’immoralité complète. Et c’était là l’importation la plus certaine dont ces nombreux voyageurs dotaient leur patrie […]. Un pareil ensemble de circonstances avait fait de Laprairie une paroisse mal famée dans les environs. Vols, fraudes, usures, procès, blasphèmes, ivrogneries, fêtes, orgies, batteries, dérèglements et scandales de tous les genres, tels étaient les excès qui forçaient les curés du voisinage à dire à leurs prônes : “Mes frères, gardez-vous bien d’aller tel jour à Laprairie… Mes frères, tenez vos enfants loin des scandales qui désolent certaines paroisses, etc., etc.” […]. Je suis porté à croire qu’eu égard au peu d’instruction religieuse de la masse du peuple, il y a peut-être trop de dévotions : car ces bonnes gens apprécient mal ce qu’ils entendent, confondent, défigurent bien des choses par leurs pratiques ridicules ou superstitieuses […]. Le peuple est ou peu instruit ou tout à fait ignorant; plein de foi et souvent de crédulité. Il croit devoir prendre toute espèce de dévotions pour l’âme comme toute espèce de médecine pour le corps; tâter de tous les confesseurs comme de tous les docteurs ou médecins; et ne manquer ni aucune indulgence ni aucune communion. S’il y a quelque part de feu sans lumière, c’est ici assurément; mais après tous c’est un moindre mal que la lumière sans chaleur. » Paroisse de La Prairie dans : diocèse de Québec 1667-1840 diocèse de Montréal 1840-1933 diocèse de St-Jean 1933- Bibliographie Fonds E. Choquet, Archives de la Société historique de La Prairie. Lacroix, Yvon, Les origines de La Prairie (1667-1697), Bellarmin, 1981, p. 80. Lavallée, Louis, La Prairie en Nouvelle-France, 1647-1760, McGill-Queen's University Press, 1992, p. 109-111. Lefebvre, Jean-Jacques, Saint-Constant et Saint-Philippe-de-La-Prairie, Les Éditions L'Éclair, Hull 1947, p. 35 et s. St-Vallier, Monseigneur, évêque de Québec, Rituel, imprimé à Paris en 1703.   ...
01 Jan 1970
Conférence : trois projets de sauvetage par la Fondation Royal-Roussillon
Décès
Nous avons appris le décès de Monsieur Joseph Falcon, de La Prairie, père d'Hélène et de Denise, membres de la S.H.L.M. Nous leur offrons nos sincères sympathies. ...

Au jour le jour, décembre 1995

Les Lamarche
La Prairie et ses environs comptent de nos jours plusieurs résidents du nom de Lamarche. Au moins une soixantaine de familles si l’on se rapporte à l’annuaire téléphonique local. Pour les non-initiés à la généalogie, la question ne se pose même pas; tous ces Lamarche sont plus ou moins proches parents. Mais en est-il vraiment ainsi? À quelques exceptions près, pour ce qui est de La Prairie, oui la plupart sont apparentés. Mais il ne faudrait surtout pas généraliser et croire que tous les Lamarche sont parents entre eux. La réalité est bien différente.   Disons au départ que très peu de gens du patronyme Lamarche sont venus coloniser la Nouvelle-France; et ceux qui sont venus n’ont pas laissé de descendants. Alors d’où nous vient ce nom? Il faut savoir qu’il était habituel pour nos ancêtres, surtout parmi les soldats, de s’attribuer entre eux des surnoms ou des sobriquets. Et dans le cas qui nous concerne, c’est bien ce qui s’est passé puisque plus d’une vingtaine de nos ancêtres du XVIIe siècle, tous de patronymes différents, se sont vus identifiés avec le surnom Lamarche.   On aura sans doute choisi de les surnommer Lamarche parce que plusieurs d’entre eux étaient originaires d’une ancienne province de France que l’on appelait Marche ou pays de la Marche. Pour les autres, ce serait plutôt un sobriquet basé sur une habitude ou une habileté particulière. Toujours est-il que nous connaissons une vingtaine d’ancêtres qui ne sont pas parents les uns aux autres, mais qui sont tous susceptibles d’avoir laissé des descendants du nom de Lamarche. Tous ne l’ont pas fait. Certains n’ont pas eu de postérité. Chez d’autres, leurs descendants ont abandonné le surnom pour ne transmettre que le patronyme original. D’autres encore auront eu des descendants qui éventuellement formeront deux branches, l’une portant le patronyme original et l’autre le surnom.   À La Prairie, la plupart des Lamarche descendent du couple Louis Bariteau dit Lamarche, un soldat du régiment de Carignan, qui épousa Marie Vara vers 1671. Ils sont donc apparentés avec tous les Bariteau mais pas nécessairement avec tous les Lamarche, puisque le plus grand nombre des Lamarche que l’on retrouve aujourd’hui en Amérique descend de Jean Bricault dit Lamarche, lui aussi soldat du régiment de Carignan et de son épouse Marie Chénier. Et ceci pour ne considérer que les deux souches principales, mais il y en a bien d’autres. ...
La Prairie
La Prairie possède l’immense avantage d’être située sur les rives du fleuve Saint-Laurent, face à Montréal. Samuel de Champlain le navigateur et cartographe signale sur ses cartes les multiples avantages de la situation de ces lieux. Après lui, plusieurs passants et visiteurs ont su apprécier à quel point la nature avait été généreuse pour notre coin de pays. L’admiration de Peter Kalm en 1749 laisse entrevoir l’amour du pays que nos ancêtres d’ici pouvaient ressentir et cela malgré toutes les difficultés qu’impose un pays nouveau où tout est à faire. Kalm, en 1749. Le savant suédois, mal impressionné par le “fort aux maringouins” (St-Jean) et par la route St-Jean-Laprairie, datant tous deux de l’année précédente, laisse éclater son émerveillement en débouchant de la savane et du bois à l’approche de Laprairie : sol beau et riche, vue fort belle, “la plus belle contrée de l’Amérique du Nord que j’ai encore vue.” Tout y passe : moissons, champs, maisons, église, clocher, croix. Il continue : “Le village est entouré de palissades de quatre à cinq verges de hauteur, élevées autrefois pour le protéger contre les incursions des Iroquois. Hors de cette enceinte…”   Bulletin des Recherches historiques, Vol. 51e, No 12, p. 415. ...
Les Lamarche (suite)
Voici donc la liste de tous ces gens dont le surnom est Lamarche et que le généalogiste doit considérer lorsqu’il tente de découvrir l’origine de la famille Lamarche en Nouvelle-France :   André Badel dit Lamarche et Barbe Duchesne Louis Bariteau dit Lamarche et Marie Vara Urbain Beaudry dit Lamarche et Madeleine Boucher Jean Bidelin dit Lamarche Jean Bricault dit Lamarche et Marie Chénier Mathurin Chartier dit Lamarche et Marguerite Bénard Jancques Danquel ou Danguel dit Lamarche et Elisabeth Giard Michel Desjardins dit Lamarche Louis Douvier dit Lamarche et Marie Edeline François ou Léonard Dufault dit Lamarche et Jeanne Robert dit Breton Nicolas Dufaye dit Lamarche et Thérèse Varin Un certain Dufour dit Lamarche François Foucault dit Lamarche et Nagèle Payet dit Saint-Amour François Jaran dit Lamarche Jean-Baptiste Lacoste dit Lamarche et Marie Pélagie Dani Michel Roulier dit Lamarche et 1° Marie-Anne Edeline, et 2° Marie-Anne Monet Louis Le Tortilleur dit Lamarche Antoine Monet ou Mahumet dit Lamarche et 1° Marie-Merguerite Hus et 2° Marie-Anne Riel dit L’Irlande Etienne Monniore dit Lamarche Jean Oury dit Lamarche Jacques Périnault dit Lamarche et 1° Marie Lert et 2° Noëlle Viger Etienne Petit dit Lamarche et Marie-Amable Brunel Pierre Roulier ou Boulier dit Lamarche et Elisabeth Drouet René Soulard dit Lamarche et Marie-Charlotte Pelletier   Donc, si comme moi vous vous nommez Lamarche et que la généalogie vous intéresse je vous invite à venir à la bibliothèque de votre Société pour y établir votre ascendance paternelle, ou maternelle dans le cas où votre mère serait une Lamarche. Avec l’aide de nouveaux répertoires des mariages des familles Lamarche publiés récemment, rien de plus facile et qui sait, peut-être aurez-vous des surprises. ...
Cet héritage venu de France
De par le monde, toutes les langues parlées sont dites “vivantes”; elles évoluent, s’adaptent, accueillent les changements. Les francophones du Québec et de l’Acadie ont conservé des mots qui ne figurent plus dans la liste de l’Académie française. Ces mots, venus avec nos ancêtres, ont fait partie du vocabulaire actif de toutes les générations qui nous ont précédées en terre d’Amérique. Observons-nous ! Avons-nous utilisé les mots suivants ? Queuqu’un Queuqu’un. Quelqu’un. Nous disons aussi queuque-x-un. Chifflet, grammairien du Grand Siècle, nous avertit que c’est mieux de ne pas faire sonner le l de quelqu’un : les honnêtes gens disaient queuqu’un. Que l’on cherche bien dans les différents parlers dialectaux de France et l’on y trouvera de nos jours la même prononciation. La première syllabe, queu, se mouille en Acadie : tcheu.   Poque Poque. Onomatopée. Coup sec et bruyant : ça fait poque en tombant. À un certain jeu d’enfant, on frappe le front en disant : Poque, poque la mailloche. Au Canada, le mot se dit, comme en vieux français pour bosse, meurtrissure : cet enfant s’est fait une grosse poque en tombant.   Pace que Pace que. Pace que, le r tombant. C’est de l’ancien français : “Par la prédication du bon empereor Henri, et pace que chascun estoit desirans de conquerre sor ses anemis”. (VILLEHARDOUIN)   Tiré de : Poirier, Pascal, Le Glossaire acadien, Éditions d’Acadie, 1993. ...
Dons
Lamarche, Guy et Marcel, Répertoire des mariages des femmes Lamarche, Guy Lamarche éditeur, don de l’auteur Marcel Lamarche. Beauvais, Tom. The Beauvais family Newsletter, Summer 1994 to Spring 1995, Vol. 1 No 1 to Vol. 2 No 4. ...
La Prairie ------ Laprairie (suite)
Qu’en est-il de la façon d’écrire le nom de notre ville au cours des siècles? En consultant les documents d’époque, on peut affirmer que La Prairie est employée dès la fondation de la Seigneurie, on passe ensuite à Laprairie et on revient à La Prairie. Habité par les colons blancs dès 1667, le petit bourg est une cible de choix pour les ennemis indiens. L’obligation de se protéger s’impose, il faut construire une palissade. En 1688 “à Pâques, l’on parachevait la palissade de Laprairie, en mai celle de la prairie St-Lambert”.Bulletin de Recherches historiques, vol. 51e, No 2, p. 412. Gédéon de Catalogne, ingénieur du Roi, présente aux autorités le “Plan de La Prairie (…) levé en l’année 1704.” Idem, p. 413. Le 9 septembre 1842, Monseigneur Ignace Bourget, évêque de Montréal, érige à Laprairie la confrérie du Saint-Scapulaire. Le curé ajoute : “ On a remarqué que dans le rescrit de l’évêque le nom de Laprairie est écrit d’un seul mot. Avant ce jour, l’on avait toujours vu La Prairie. À partir de cette date l’habitude s’est rapidement prise de ne l’écrire plus que d’un seul mot. L’usage d’ajouter “de la Magdeleine” s’est continué de longues années encore (…) après 1880 (…) c’est Laprairie tout court qui a prévalu. ” Chevalier, Joseph, Laprairie, Notes historiques, 1941. P. 138-139. En 1867, le pensionnat des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame est rénové : c’est un immeuble approprié aux besoins du temps et les pensionnaires y sont attirées par la nouveauté des lieux. Un journaliste du temps en fait l’éloge. “Vu l’extrême facilité des communications par bateau à vapeur trois fois le jour en été et par diligence une fois le jour en hiver, Laprairie n’est qu’à quelques quarts d’heures de Montréal. Les citoyens de Montréal et d’ailleurs qui voudront procurer à leurs enfants les avantages de l’air pur et de la campagne, tout en les éloignant aussi peu que possible de chez eux, se trouveront bien de les confier aux Directrices du nouveau couvent de La Prairie. ” Sévigny, Jeannine, C.N.D., Héritage, No 17, 1994, p. 31  ...
Errata
Heureusement que Mgr Courville a le sens de l’humour. En effet, dans la généalogie du mois d’octobre, nous l’avons marié à sa mère; à la première ligne, on devrait voir Joseph Courville. Nous nous en excusons. Une deuxième erreur s’est glissée dans le texte qui suivait la généalogie : sous le blason, on devrait avoir la ligne suivante : L’Ancêtre Clément Lériger sieur de Laplante, enseigne dans les troupes de la Marine, arriva au pays en 1685 à 23 ans avec M. de Denonville. ...

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