Bulletins

Au jour le jour, février 2013

Cottage de type Regency qui était situé à l'angle sud-est des rues Notre-Dame et Saint-Georges. Démoli en décembre 1986.

Agir ensemble pour demain
Le 24 janvier dernier nous étions présents au forum des intervenants dans le cadre de la planification stratégique en développement durable. Cette journée de consultation, à laquelle participaient plus de soixante-dix personnes, était organisée conjointement par la ville de La Prairie et le Technocentre en écologie industrielle. Notre contribution consistait à présenter notre point de vue sur l’état actuel et sur l’avenir du patrimoine de La Prairie, compte tenu de la définition élargie du patrimoine contenue dans la nouvelle loi sur le patrimoine. Au nom de la SHLM, nous avons insisté sur les éléments suivants :   L’importance du patrimoine bâti à La Prairie. La protection des espaces verts et des milieux humides. L’urgence d’identifier et de dresser un inventaire de ce que l’on souhaite protéger. La pertinence de créer un Conseil local du patrimoine qui soit différent du Comité consultatif en urbanisme.   Reste à espérer que notre intervention ainsi que les souhaits des autres intervenants se traduisent en gestes concrets et durables. ...
Logements ouvriers
Au tournant des années 1920, les briqueteries de La Prairie et les autres manufactures (chaussure, textile, machinerie agricole, etc.) emploient de nombreux ouvriers. Malgré l’apparition récente des syndicats, leurs conditions de travail demeurent difficiles. Au lendemain de la Grande Guerre et de la pandémie de grippe espagnole de 1918, les médecins devaient encore se battre avec les administrations municipales afin de convaincre celles-ci de l’importance cruciale de l’hygiène pour la santé de la population. À La Prairie le docteur Thomas-Auguste Brisson était chargé de veiller aux bonnes règles de l’hygiène publique. Les logements ouvriers étaient souvent dépourvus de salles de bain, beaucoup de logements mal chauffés, mal aérés n’avaient ni eau courante ni cabinet de toilette intérieure. Les conditions d’hygiène étaient insuffisantes et les épidémies nombreuses. À preuve : Le secrétaire-trésorier est autorisé à aviser messieurs Romulus et Joseph Deneault qu’à la demande du Bureau d’Hygiène, le Conseil se voit dans l’obligation de les aviser d’avoir à faire immédiatement les améliorations qui s’imposent dans leur immeuble, ainsi qu’à y installer des cabinets d’aisance pour chaque famille habitant le dit immeuble.Procès-verbal du conseil municipal, réunion du 19 octobre 1942. Les promoteurs privés de l’époque trouvèrent donc rentable de répondre à la forte demande des ménages moins fortunés en construisant des immeubles dont les loyers, quoique peu coûteux, constituaient cependant une amélioration notable par rapport aux conditions de logement antérieures. Une partie de la classe ouvrière allait enfin pouvoir goûter aux petites commodités d’un chez-soi convenable. C’est dans ce contexte qu’en juin 1922 le Conseil municipal de La Prairie reçoit une lettre de la Compagnie Métropolitaine de Maisons Limitée qui affirme être disposée à construire des maisons, en vertu de la Loi des Logements, du moment que la Corporation (c’est-à-dire la ville de La Prairie) se prévaudra des avantages de cette Loi pour lui assurer les fonds provenant de cet emprunt (loi 4, George V, ch. 47 et loi 9, George V, ch. 10). Les actionnaires de la Compagnie Métropolitaine étaient commerçant, architecte, entrepreneur, avocat, comptable et publiciste, habitant tous la ville de Montréal. Sans acquiescer immédiatement à la demande de l’entreprise concernée, le Conseil soumet sans délai au Premier Ministre de la province une requête afin d’obtenir une subvention de 150 000 $ devant servir à la construction de logements ouvriers. En octobre de la même année, le ministre des Affaires municipales accorde la somme de 50 000 $ à la Ville et la Compagnie Métropolitaine soumet aussitôt sa demande pour l’obtention d’un prêt de 28 000 $. C’est ainsi que le 20 décembre 1922, la ville de La Prairie prêtait la somme de 27 200,00 $ (hypothèque sur 20 ans à compter du 1er janvier 1923) à la Compagnie Métropolitaine d’Habitation pour la réalisation de 4 maisons jumelées à 2 étages contenant chacune 2 logements. Deux des maisons construites sur des terrains acquis du Dr Jean-Marie Longtin en décembre 1922, ont leur façade sur le boulevard Édouard VII (chemin de Saint-Jean) et les deux autres sont situées en arrière avec façade sur le rue Saint-Georges. Elles occupent respectivement les lots 200-3, 200-4 (numéros d’immeuble 69, 71, 73 et 75 ch. de Saint-JeanAujourd’hui les numéros d’immeuble sont 368, 370, 372 et 374. ) et 220-3, 220-4 (22,24,26 et 28 rue Saint-GeorgesNuméros d’immeuble actuels : 369, 371, 373 et 375. ). Au moment de leur construction, ces édifices étaient soumis à la loi régissant les logements ouvriers. La convention entre les deux parties prévoit que si l’emprunteur ne respecte pas ses obligations, la ville pourra réclamer le remboursement immédiat de l’hypothèque ou, à défaut, elle prendra possession des immeubles sans obligation de rembourser à l’emprunteur aucun des versements déjà payés. Fin 1923, sans doute à cause de retards importants dans la poursuite des travaux de construction, le Conseil municipal exige que les logements soient inspectés par l’ingénieur du gouvernement. Ce dernier constate que des réparations s’imposent afin de protéger les habitations contre une plus grande détérioration. Pourtant, il faudra plusieurs mois avant que la Ville ne se décide à faire exécuter certains travaux urgents : charroi de terre autour des solages afin de les protéger du gel, réfection des toitures en tôle importée d’Angleterre et posée à la canadienne. Le tout exige une dépense de 1 829,52 $. Une seconde inspection permettra d’établir la liste des autres travaux indispensables afin de rendre les logements habitables. En décembre 1925 il est clairement démontré que la Compagnie Métropolitaine d’Habitation a fait défaut de se conformer à plusieurs de ses engagements; elle aurait permis à deux entrepreneurs d’enregistrer des privilèges sur ces immeubles, omis de payer les taxes scolaires et municipales, et accusé des retards importants dans le remboursement du capital et des intérêts. La Compagnie d’Habitation est donc dissoute et mise en demeure d’abandonner les immeubles au profit de la ville de La Prairie. L’affaire passe aux mains des liquidateurs qui cèdent officiellement les propriétés à la ville en décembre 1926. Nous ignorons ce qu’il est advenu des dizaines de milliers de dollars du prêt hypothécaire. Bien que les procédures judiciaires n’aient pas encore désigné officiellement le nouveau propriétaire, dès février 1926 les élus municipaux reçoivent des demandes pour la location des logements ouvriers qui sont tous demeurés vacants depuis le début de leur construction trois ans plus tôt. Après qu’on y aura fait faire le ménage, ils seront loués à 12 $ par mois et les baux vaudront pour un an à compter du 1er mai. En juillet de la même année, le Conseil municipal décide qu’il serait opportun de ne pas refuser l’offre de louer les logements encore libres, mais que cette location sera faite de mois en mois, pour ne pas perdre l’occasion de louer pour tout le temps qui reste jusqu’au mois de mai. On louera au prix de 15 $ par mois. En avril 1927, on procède au charroi de briques et de matériaux afin d’élever les terrains des cours arrière dans lesquelles seront érigés des hangars, un pour chaque logement. Le dallage de briques aura une épaisseur de trois rangs. Ces espaces de rangements auraient été réclamés par les locataires, et les conseillers municipaux croient que leur construction permettra de louer les logements vacants avec plus de facilité. Cependant, la décision finale au sujet des hangars ne sera prise qu’en novembre de la même année. Leurs dimensions seront chacun de 16 pieds par 14 pieds, formant un ensemble de 32 pieds de largeur par 56 pieds de longueur. Ces hangars, transformés depuis en garages, ont été démolis en 1979. Il serait compréhensible que l’on s’interroge sur les capacités du Conseil municipal à bien gérer ses nouvelles propriétés : en août 1928 la Ville se voit forcée d’effectuer un emprunt afin de payer les intérêts dus au gouvernement du Québec depuis le 1er juillet précédent. En 1939, on a toléré chez un des locataires 8 mois d’arrérages dans le paiement de son loyer avant qu’on l’avise de quitter l’endroit dans les 3 jours, sinon ses meubles et ses effets mobiliers seraient saisis. Cette tolérance s’expliquait sans doute par les séquelles engendrées par la crise économique. Moins de vingt ans après leur construction, des réparations s’imposeront à la tuyauterie ainsi qu’au système de chauffage. La Ville étant devenue propriétaire des deux édifices par la force des événements, c’est donc le Conseil municipal qui devra réglementer le prix des logements : le 21 janvier 1929, le loyer est fixé à 14 $ par mois pour un bail de 12 mois, et en janvier 1933, en pleine crise économique, le coût du loyer mensuel est abaissé à 13 $. Quinze ans plus tard, preuve d’une certaine stabilité des prix, le coût mensuel des loyers oscillera entre 12 $ et 14 $. À l’époque, la voie maritime du Saint-Laurent n’était pas encore creusée, et La Prairie subissait de fréquentes inondations printanières. Voilà sans doute pourquoi la municipalité fit l’acquisition, en 1937, de 2 pompes pour retirer l’eau des caves des logements. On raconte même qu’une année, l’immeuble du chemin de Saint-Jean connut une crue des eaux si intense que l’eau monta jusqu’au rez-de-chaussée; un des locataires dut se résoudre à relever son lit sur quatre chaises afin de pouvoir continuer à y dormir. Attendu qu’il est dans l’intérêt de la Corporation de la Ville de Laprairie de vendre les immeubles acquis de la Compagnie Métropolitaine d’Habitations Limitée, il est résolu à l’été 1942 de vendre de gré à gré les logements des rues Saint-Jean et Saint-Georges. Une rumeur voudrait qu’on ait à l’époque décidé de vendre dans le but de mettre fin aux querelles des employés municipaux, à savoir qui d’entre eux méritait d’y habiter. Or cela semble peu probable puisqu’en 1941 la Ville n’avait que 6 employés permanents, chacun ayant déjà sa propre maison ou son logement. Suite à un appel d’offres, et après avoir reçu l’autorisation du ministre des Affaires municipales, de l’Industrie et du Commerce, le 8 septembre 1942 le Conseil de ville de La Prairie cède les deux immeubles au profit de M. Roch Despatis, un médecin célibataire habitant Montréal. Ce dernier verse 8110,00 $ à la ville et s’engage à respecter les baux en vigueur jusqu’à leur échéance. En conséquence, il est résolu d’inscrire au Rôle d’évaluation le nom de monsieur Roch Despatis, médecin, comme propriétaire de partie du lot No.200, avec les bâtisses dessus construites, portant une évaluation de $6,000.00, ainsi que comme propriétaire de partie du lot No.220, avec les bâtisses dessus portant une évaluation de $6,000.00, et ces deux inscriptions sont faites au lieu et place, du nom de la Corporation de la Ville de La Prairie.Procès-verbal du conseil municipal, réunion du 16 novembre 1942. En mars et en juin 1943, le Dr Despatis vend séparément les 2 édifices, celui de la rue Saint-Jean est cédé pour 6 000 $ à Joseph Longtin et celui de la rue Saint- Georges pour 5 500 $ à Eugène Lussier; un gain appréciable réalisé en quelques mois. Joseph Longtin était marié à Blandine Laplante qui décède le 22 janvier 1979. Le couple avait une fille adoptive, Émilia Lévesque, originaire de Mont-Joli. Selon le testament olographe de Blandine, rédigé le 15 juillet 1959, elle fait don à Émilia, épouse de Rodolphe Guérin, de la moitié de la propriété, moitié qui ira à son fils Maurice Guérin lors du décès de sa mère. Blandine Laplante fait également don de l’autre moitié de la propriété à Maurice Guérin. La mère et le fils en deviendront officiellement les propriétaires en août 1980. De nos jours, dans l’édifice du chemin de Saint-Jean, les poêles à bois ont disparu depuis longtemps. Les logements du rez-de-chaussée sont encore chauffés à l’huile alors que ceux de l’étage bénéficient de plinthes électriques. Les fenêtres intérieures de bois sont munies d’un système de suspension à guillotine dont les cordes ont été coupées. Les portes des pièces sont originales, et de petites lattes de bois retenues à certains endroits par des clous forgés composent le plancher. Maurice Guérin, l’actuel propriétaire, raconte que jusqu’aux années 1950, les champs de l’autre côté du chemin de Saint-Jean s’étendaient au-delà de la rivière Saint-Jacques, jusqu’aux limites de Brossard. Ainsi, certains hivers, l’eau des inondations complètement gelée, les gens y patinaient et pouvaient parcourir près d’un kilomètre sur la surface glacée. ...
Maudite boisson
Voici un fait divers paru dans le journal La Patrie du 3 avril 1902. C’était à une époque où les jeunes gens en état d’ivresse ne risquaient pas l’accident d’automobile. « À Laprairie – Lundi, un jeune homme de St-Philippe, venu pour passer la journée au village dans le but de s’amuser un brin s’est oublié au point de s’enivrer comme un polonais. Le soir, un cultivateur venant au village, aperçut le jeune homme couché à plat ventre dans le fossé du chemin, le visage dans la boue claire, près du cimetière. Le cultivateur se rendit chez l’hôtelier Donat Lefebvre près de la stationIl s’agit de la gare de chemin de fer. demander de l’aide; on hissa le jeune homme sur une grande charrette et on le transporta à la station de police du village où le Dr Brosseau fut appelé. Ce n’est que le lendemain matin que le jeune homme a pu retourner chez lui. » ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Ma voisine dérange
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination Gaétan Bourdages Rédaction Gaétan Bourdages Révision Robert Mailhot Design graphique François-B. Tremblay www.bonmelon.com Impression SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec), J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.shlm.info Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles. Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...
Nouveaux membres
Il nous fait plaisir de souhaiter la bienvenue à nos nouveaux membres. 501 Louis Cossette 502 Marthe Patenaude-Cossette 503 Yves Bussières 504 Benoît Leblanc 505 Jacques Faille 506 Michelle Magny 507 André Primeau 508 Marie-Josée Machabée ...

Au jour le jour, janvier 2013

Magasin général Beaulieu rue Saint-Georges

La vie mouvementée de Théodule Joseph Bourdeau
Théodule est le fils de Gédéon Bourdeau et d’Archange Déragon, qui se sont mariés le 17 janvier 1843 à La Prairie. De cette union naîtront d’abord quatre enfants : un premier fils, Gédéon voit le jour en août 1844, viendront ensuite Jean-Baptiste en mars 1846, suivi de Malvina en mai 1849 et de Julien en décembre de l’année suivante. En 1852, Gédéon demeure dans le village de La Prairie où il exerce le métier de boucher. La jeune famille habite une modeste maison de bois. L’aîné, Gédéon, qui a 7 ans, fréquente l’école privée tenue par Humphrey O’Regan, leur voisin irlandais. Théodule naît le 28 août 1854. Le parrain et la marraine sont Léonard Gibeau et Marie Serres, un couple sans enfants marié à La Prairie en 1838. C’est entre les mois d’août 1856 et mai 1857 que la famille déménage sur la rue Wolfe à Montréal. En novembre 1857, le ménage voit naître une deuxième fille, Rose de Lima qui ne vivra qu’un an et demi. Un garçon viendra au monde le 24 novembre 1859, mais mourra le même jour. Puis viendra Arthur en février 1864, il décédera en juin de la même année. Gédéon et Archange n’auront pas d’autres enfants par la suite, ce qui fit de Théodule le cadet de la famille. Au recensement de 1861, nous retrouvons Gédéon, Archange et leurs quatre enfants vivant à Montréal où Gédéon et Jean Baptiste sont tous les deux apprentis imprimeurs. Curieusement, Marie Malvina est la seule enfant de la famille dont on indique qu’elle fréquente l’école. Théodule, qui pourtant a sept ans, ne va pas à l’école. Il pourrait s’agir d’une omission du recenseur. Le 4 février 1867, Marie Malvina, âgée de 17 ans, épouse Alfred Alphonse Clément dit Larivière, un diplômé de l’école militaire de Montréal. Le nouvel époux vient d’ouvrir une quincaillerie sur la rue Saint-Paul à Montréal. Son beau-frère Gédéon est partenaire dans l’entreprise Larivière et Bourdeau qui fera faillite quelques années plus tard. Le 25 février de la même année, Gédéon fils, ferronnier, épouse à Montréal Marie Louise Benoit. Au mois d’août suivant, Gédéon père décède à l’âge de 46 ans. Après la mort de son mari, Archange continue d’habiter sur la rue Wolfe pour déménager quelque temps après, avec les deux plus jeunes, dans le quartier Saint-Louis, sans doute près de sa fille Malvina. Fait curieux, selon le recensement de 1871, Théodule qui a 16 ans, n’a pas encore de métier et ne va toujours pas à l’école. Bien que ses parents étaient des analphabètes, Théodule a certainement dû fréquenter l’école. Jean-Baptiste, lui, a 25 ans et est imprimeur alors que Gédéon fils, un commis, vit avec sa femme et leurs deux enfants sur la rue St. Mary. LE MANITOBA Sans que l’on connaisse les raisons qui l’ont amené dans l’ouest, il est certain qu’à partir de 1872, Théodule vit au Manitoba. Il ouvre un magasin général au mois d’août 1873 à l’angle des avenues Provencher et Taché. Magasin dans lequel il vend un peu de tout : des vêtements, de la quincaillerie, de la nourriture, du tabac et de la poudre. Les factures du magasin sont signées A.A.C. La Rivière, et le magasin loge dans le même édifice que les bureaux de La Rivière et le bureau de poste. Bien que les sources se contredisent sur les dates, Théodule est aussi maître de poste. En février 1875, on peut lire dans le Métis qu’il vient d’ouvrir un nouveau magasin à Winnipeg. En 1877, Théodule est de retour à La Prairie. Les registres indiquent qu’il est parrain de son neveu Joseph Théodule Forgues. Le 28 octobre 1878, ce dernier épouse Marie-Louise Larichelière ; Théodule est marchand et demeure sur la rue Saint-Georges, chez son frère aîné Gédéon qui est comptable pour la Trust and Loan. MARIE-LOUISE LARICHELIÈRE Fille de Gabriel Larichelière et de Josette Bourdeau, Marie-Louise est née à La Prairie le 15 juillet 1857. Sa mère Josette est la cousine de Gédéon, le père de Théodule. Les nouveaux mariés sont donc cousins au deuxième degré. Marie-Louise est l’avant-dernière enfant d’une famille de 14, dont 10 sont encore vivants lors de sa naissance. Sa mère Josette décède alors que Marie-Louise n’a que 2 ans. Gabriel se retrouve donc seul avec 11 enfants dont l’âge varie de quelques jours à 26 ans. Selon la coutume de l’époque, les plus jeunes enfants sont mis en adoption dans différentes familles et Gabriel refait sa vie. Voilà ce qui explique pourquoi après le décès de sa mère, Marie-Louise demeure à La Prairie chez Léonard Gibeau et Marie Serres. Elle ne peut savoir à cette époque que ses parents adoptifs sont le parrain et la marraine de celui qui deviendra son mari. ...
La vie mouvementée de Théodule Joseph Bourdeau (suite)
LES DÉBUTS À LA PRAIRIE En septembre 1879, Théodule et Marie-Louise ont un premier fils, Théodule, suivi en 1881 de la petite Marie-Louise. Lors du recensement de 1881, ils vivent tous les quatre chez Léonard Gibeau. Théodule est commerçant au magasin général sur la rue Sainte-Marie avec un certain Pierre Bourdeau, cousin de son père et demi-frère de Josette Bourdeau, la mère de Marie-Louise. Marie-Louise est responsable de la pesée publique située à l’arrière du marché couvert. BREF RETOUR AU MANITOBA En août 1882, Théodule est de retour à Saint-Boniface puisque Marie-Louise y donne naissance à une seconde fille, Marie Blanche Virginie qui décède le 20 septembre suivant à La Prairie. Dans l’acte de sépulture, on peut lire que Théodule est un employé de la ville de Saint-Boniface. Sans que l’on sache pourquoi, la petite famille est donc retournée vivre au Manitoba entre mars 1881 et août 1882. DE RETOUR AU QUÉBEC Nous ignorons ce que Théodule était retourné faire au Manitoba, mais il n’y restera pas longtemps. Dès janvier 1884, il est de retour à Montréal comme agent d’assurances où Marie-Louise donne naissance à un deuxième fils, Charles Gédéon Armand. En mai 1887, un troisième fils, Jean Baptiste Urgel Armand, voit le jour à Drummondville. Nous ignorons pourquoi la famille s’est retrouvée cette fois à Drummondville ? Peut-être Théodule y a-t-il été muté par son employeur ? Théodule retournera brièvement à La Prairie en juin 1888 pour assister aux funérailles de sa marraine Marie Serres. Toujours à Drummondville où Théodule est commis, naît Arthur Henri Louis en janvier 1889. Puis dans la même ville où Théodule est devenu commis comptable, vient au monde Marie Blanche Yvonne en octobre 1890. L’année suivante, maintenant agent d’assurances, Théodule habite toujours Drummondville avec sa femme et ses sept enfants. LE RETOUR À LA PRAIRIE En janvier 1893, la famille est de retour à La Prairie où naît Marie Berthe Valérie. Devenu comptable, à l’hiver 1893, Théodule occupe brièvement le poste de secrétaire-trésorier de la municipalité du village de La Prairie aux côtés du docteur Thomas-Auguste Brisson. Il demeure sur la rue Saint-LambertAncien nom du tronçon de la rue Sainte-Marie qui va du chemin de Saint-Jean à la rue du Boulevard. et travaille au magasin général de la rue Sainte-Marie. D’ailleurs, dans le procès-verbal du conseil municipal du 27 avril 1893, apparaît une « demande de licence de magasin pour vendre des liqueurs spiritueuses ». En mars 1894, Marie-Louise met au monde un neuvième enfant, Joseph Jacques René Émile qui meurt un mois plus tard. En mars 1896, c’est au tour de Marie Alphonsine Juliette Alexandra de venir au monde. En mai 1897 naît Joseph Gaston Gilbert qui décède en septembre de la même année. Le dernier enfant du couple à venir au monde est Joseph Paul Ernest en juillet 1898, mais il ne vivra que quatre mois. En tout, Théodule et Marie-Louise auront eu douze enfants dont seulement six atteindront l’âge adulte : Théodule, Marie-Louise, Armand, Arthur, Yvonne et Juliette. En 1895, la banque Ville-Marie ouvre une succursale rue Sainte-MarieLa banque Ville-Marie était située à l’emplacement de l’actuel 217-219-221, rue Sainte-Marie. et Théodule en est le gérant. De 1897 à 1899, son fils Théodule travaille comme comptable à ses côtés. La banque Ville-Marie a fait faillite à l’été 1899 et ses principaux dirigeants ont été arrêtés et emprisonnés pour fraude. La faillite de la banque, et surtout les accusations de fraude contre ses dirigeants, ont probablement fait beaucoup de tort à la réputation de Théodule. Voilà sans doute pourquoi il a quitté La Prairie et n’y est jamais revenu. Dans une lettre datée du 2 mai 1900, Théodule demande au docteur Thomas Auguste Brisson de l’aider à se trouver un emploi. La réponse du docteur Brisson, datée du 15 mai, est peu encourageante. Par contre, le ton de la lettre laisse entrevoir que M. Brisson continue d’apprécier Théodule et le considère, non pas comme un acteur corrompu, mais plutôt comme une victime de la faillite. Au printemps 1901, voilà Théodule rendu à Plessisville avec Marie-Louise et leurs enfants Armand, Arthur, Marie-Louise, Yvonne et Juliette. Leur aîné, Théodule, n’est pas encore marié, mais il ne vit pas avec eux. Théodule ne demeurera pas longtemps à cet endroit puisqu’il est de retour à Montréal vers 1903 et s’établit au 693 de la rue Berri. Le voilà redevenu commis comptable. Il habitera à la même adresse jusqu’à son décès en 1909 et sera inhumé au cimetière de La Prairie. ...
Le butome à ombelle
Dans sa récente livraison du calendrier municipal 2013, la ville de la Prairie nous propose pour illustrer le mois d’avril, la photo d’une plante en fleurs située en bordure du lac de la Citière. Or, peu de gens savent qu’il s’agit du butome à ombelle ou jonc fleuri. Selon le frère Marie-Victorin, c’est le frère Euphrosin-Joseph f.i.c. qui, en 1897, fut le premier à remarquer sur les grèves de La Prairie une belle plante d’origine européenne, semi aquatique, qui commençait alors la conquête des rivages du Saint-Laurent, il s’agissait du butomus umbellatus. Plus tard, au cours d’une excursion à Varennes en août 1908, Marie-Victorin constate à son tour la présence du butome à ombelle sur les rives du fleuve. Peut-être l’avait-il déjà observé lors d’une promenade à La Prairie en août 1905 : nous avons aussi rendu visite aux frères Lamennais qui y ont leur maison-mère. […] J’ai glané au bord du fleuve deux belles plantes que je n’ai pu analyser.Frère Marie-Victorin, Mon miroir, Journaux intimes 1903-1920, Fides, Montréal, 2004, pages 178 et 314 Il faudra bien un jour trouver une façon de protéger cette magnifique plante de la présence agressive de la phragmite, ce roseau envahisseur. D’ici là, afin de rendre hommage à la découverte du frère Euprhosin-Joseph, nous proposons que le butome à ombelle soit désigné l’emblème floral de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine. ...
Généalogie
Avis aux généalogistes, les Annuaires Marcotte de Québec et leurs prédécesseurs (1822-1920) sont maintenant disponibles sur le site web de la BAnQ. Ces annuaires étaient pour la ville de Québec, l’équivalent des annuaires Lovell pour Montréal et la région. ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Les rébellions de 1837-1838 : les patriotes oubliés.
À propos du bulletin
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Quelques résolutions pour 2013
Avec la nouvelle année qui s’amorce nous vous proposons de poursuivre la tradition en adoptant quelques résolutions à observer durant 2013. Et toujours selon la tradition, nous savons très bien que plusieurs de ces bonnes intentions ne tiendront pas la route très longtemps. Voici malgré tout quelques suggestions : Renouveler ma carte de membre sans délai Assister aux conférences mensuelles Visiter le nouvel aménagement des locaux de la SHLM Lire régulièrement le bulletin Au jour le jour Assister à l’assemblée générale annuelle Faire un saut à notre exposition estivale Faire don de livres usagés Acheter des livres usagés lors de la vente du mois de mai Enrichir les archives de la SHLM par des dons de photos ou de documents   Confiants que nous sommes dans la nature humaine, nous vous souhaitons une merveilleuse année 2013. ...

Au jour le jour, décembre 2012

Partie de chasse à La Prairie en 1925

Adieu la maison Sainte-Marie
Le 31 octobre 2012, les démolisseurs, mandatés par le propriétaire qui détenait un permis émis par le service d’urbanisme de la municipalité, ont procédé avec célérité pour jeter par terre la maison Sainte-Marie située au 1305 route Marie-Victorin. Toute l’opération s’est déroulée en catimini sans que la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine et les médias locaux n’en soient informés au préalable. À n’en pas douter, cette façon de procéder a suscité de nombreuses interrogations tant chez les citoyens qu’auprès des défenseurs du patrimoine. Certains nous reprochent de ne pas être intervenus. Tenus dans l’ignorance, qu’aurions-nous pu faire ? UNE DÉMOLITION DOUTEUSE Construite vers 1750 par Louis Marie dit Sainte-Marie, cette solide bâtisse de pierre avait abrité six générations de la famille Sainte-Marie jusqu’à ce qu’elle fut vendue en mars 2003. Deux frères de Louis Sainte-Marie s’étaient, à la même époque, également fait bâtir chacun une maison de pierre. L’une de ces maisons est la maison Marsil de Saint-Lambert et l’autre est située à Saint-Hubert. Contrairement à ce qui s’est passé à La Prairie, ces deux maisons existent toujours et sont en excellent état. La maison Sainte-Marie à La Prairie était contemporaine de la maison Melançon (1787) sise dans le parc André-J. Côté (anciennement le parc de la Promenade) à Candiac. Ces deux maisons de ferme de familles prospères, érigées le long du Sault-Saint-Louis, représentaient les derniers vestiges de l’architecture d’esprit français en pierre dans le périmètre de l’ancienne seigneurie de La Prairie. La maison Melançon avait failli subir un sort identique dans les années 1990. Abandonnée et barricadée pendant plus de 20 ans, elle fut finalement restaurée par la municipalité de Candiac à la suite de pressions exercées par une poignée de citoyens durant plusieurs années. Aujourd’hui, elle constitue, à n’en pas douter, un joyau architectural et un élément de fierté dans cette municipalité. Or, la maison Sainte-Marie était habitée, entretenue et en bien meilleur état que ne l’était la maison Melançon avant sa restauration. Pourtant, elle a été sacrifiée pour des raisons économiques, nous dit-on. La démolition s’est faite rapidement, sans bruit, suivie immédiatement d’une reconstruction et ce, malgré sa valeur patrimoniale exceptionnelle bien connue de la municipalité de La Prairie. De plus, nous ne comprenons pas pourquoi, tant la ville de La Prairie que la MRC de Roussillon, ont toujours refusé de remettre à la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine une copie officielle du travail d’inventaire du patrimoine bâti réalisé sur l’ensemble du territoire de la MRC. LES INTERVENTIONS ANTÉRIEURES Suite à la démolition, en septembre 2007, de la maison Moquin, dont la construction remontait au milieu du 19e siècle, notre organisme s’était empressé d’intervenir auprès de nos élus municipaux afin de leur suggérer des moyens d’éviter à l’avenir de nouvelles démolitions d’édifices d’une grande valeur patrimoniale. Nous recommandions : 1. de procéder à un inventaire exhaustif et documenté des constructions à valeur patrimoniale situées à l’extérieur de l’arrondissement historique. 2. de mettre en place et d’intégrer dans le PIIA (plan d’intervention et d’intégration architecturale) des mécanismes sévères de protection des édifices ainsi reconnus. 3. de prévoir des budgets pour l’aide à la conservation et à la restauration de ces bâtisses. 4. d’informer la population de La Prairie de l’existence de ces maisons et des mesures mises en place pour les protéger. Suite aux récents événements, nous devons hélas constater que nos suggestions sont demeurées lettre morte depuis cinq ans. Au surplus, à l’été 2008, grâce à une subvention du Fonds culturel régional de la MRC de Roussillon, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine distribuait gratuitement dans tous les foyers de La Prairie, un cahier couleur de vingt-quatre pages destiné à informer la population sur l’existence des maisons patrimoniales sises en dehors de l’arrondissement historique. Des 23 maisons illustrées, la maison Sainte-Marie n’existe plus et une autre, située sur le chemin de Saint-Jean et inhabitée depuis un an, est en sursis de destruction. Nul ne peut affecter l’ignorance. LA NOUVELLE LOI Cet automne, l’Assemblée nationale du Québec adoptait une nouvelle loi sur le patrimoine, loi qui a valeur officielle depuis le 1er novembre 2012. Cette dernière élargit de façon importante le concept de patrimoine et permet aux municipalités de citer ou de classer des bâtiments historiques. Article 127. Une municipalité peut, par règlement de son conseil et après avoir pris l’avis de son conseil local du patrimoine, citer en tout ou en partie un bien patrimonial situé sur son territoire dont la connaissance, la protection, la mise en valeur ou la transmission présente un intérêt public. Nous reconnaissons que cette façon de procéder doit être exceptionnelle et n’est pas la plus souhaitable, tant pour le propriétaire que pour un éventuel acheteur. Que faire alors ? La loi prévoit également, sans le rendre impératif, la création d’un conseil local du patrimoine. Ce conseil, créé par un règlement, est composé de trois membres, dont l’un est choisi parmi les conseillers municipaux. Les deux autres membres sont nommés et leur mandat ne peut dépasser deux ans. La municipalité peut cependant statuer que le comité consultatif d’urbanisme constitué en vertu de l’article 146 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme joue le rôle de conseil local du patrimoine. Nous insistons donc pour que soit mis sur pied à La Prairie un conseil local du patrimoine autonome non assujetti au comité consultatif d’urbanisme et que les membres nommés soient connus pour leur ardeur à protéger le patrimoine. De plus, l’article 148 prévoit que « Lorsque le conseil de la municipalité est d’avis qu’il existe une menace réelle ou appréhendée que soit dégradé de manière non négligeable un bien susceptible de présenter une valeur patrimoniale, il peut, pour une période d’au plus 30 jours : 1° ordonner la fermeture d’un lieu ou n’en permettre l’accès qu’à certaines personnes ou à certaines conditions et faire afficher un avis à cet effet, à la vue du public, à l’entrée du lieu ou à proximité de celui-ci ; 2° ordonner la cessation de travaux ou d’une activité ou la prise de mesures de sécurité particulières ; 3° ordonner des fouilles archéologiques ; 4° ordonner toute autre mesure qu’il estime nécessaire pour empêcher que ne s’aggrave la menace pour le bien, pour diminuer les effets de cette menace ou pour l’éliminer. » Voilà qui est clair, le conseil municipal peut donc, depuis l’entrée en vigueur de la loi, s’opposer à toute démolition d’un édifice dont le caractère patrimonial est exceptionnel. LE PAYSAGE PATRIMONIAL Comme le passé n’est en rien garant de l’avenir et que d’éventuels aménagements sont à prévoir le long des berges de la rivière Saint-Jacques, particulièrement dans le secteur situé en bordure de la rivière et traversé par la piste cyclable, nous exhortons nos élus locaux à se prévaloir du droit de désigner, en collaboration avec la MRC, un ou des paysages culturels patrimoniaux. À ce sujet, les articles suivants de la nouvelle loi sont clairement définis : 18. La désignation d’un paysage culturel patrimonial doit être demandée par l’ensemble des municipalités locales, des municipalités régionales de comté et des communautés métropolitaines dont le territoire comprend tout ou partie du territoire du paysage visé. 20. Les demanderesses qui ont reçu l’avis de qualification positif du ministre pour l’élaboration d’un plan de conservation ne peuvent obtenir la désignation du paysage culturel patrimonial que si elles élaborent et soumettent au ministre, à sa satisfaction, le plan de conservation qu’elles entendent mettre en œuvre et appliquer en cas de désignation. Celui-ci doit comprendre l’identification du territoire concerné, la description des usages économiques, sociaux et culturels, les mesures de protection et, le cas échéant, de mise en valeur du paysage. 29. Le ministre peut, après avoir pris l’avis du Conseil Le mot Conseil désigne ici le Conseil du patrimoine culturel du Québec institué en vertu de l’article 82., classer en tout ou en partie tout bien patrimonial dont la connaissance, la protection, la mise en valeur ou la transmission présente un intérêt public. Pourquoi donc ne pas définir au plus tôt le patrimoine, qu’il soit architectural, paysager, culturel, matériel ou immatériel, à protéger à l’intérieur des limites de la municipalité et mettre en place les moyens financiers et autres nécessaires à sa protection. Le temps n’est-il pas venu d’agir dans ce sens? Bien au fait du changement de perception que cela exige, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine souhaite non seulement la mise en place pressante de ces mesures, mais elle offre son appui inconditionnel et ses ressources pour en faciliter leur élaboration. Conscients que nous sommes d’œuvrer pour le mieux-être des générations futures, nous réitérons une fois encore auprès des élus municipaux l’assurance de notre pleine et entière collaboration dans ce domaine. ...
Des nouvelles de nos archives
ANNUAIRE LOVELL En mars dernier, nous vous annoncions que nous avions extrait des annuaires Lovell, pour les années 1880 à 1904, la liste des résidents du village de La Prairie. Pendant l’été, nos étudiants ont mis toute cette information dans une base de données Excel. Grâce à cet outil, vous pouvez, par exemple, facilement identifier un résidant dans le bottin ou bien trouver tous les résidents d’une rue en particulier pour une année donnée. REVUE DE PRESSE Depuis plusieurs années, de nombreux bénévoles ont participé à la collecte des articles de journaux régionaux concernant La Prairie et la SHLM. Depuis deux ou trois ans, cette collecte est effectuée en période estivale par nos guides étudiants. L’été dernier, en plus de découper et de photocopier ces articles, ils ont commencé à les enregistrer dans une nouvelle base de données en Excel. Les données des années 2008 à 2012 ont déjà été traitées. Vous pouvez faire une requête par nom, titre ou sujet. Avec l’aide de bénévoles, nous prévoyons ajouter au moteur de recherche l’ensemble des articles des collections La Prairie d’hier et La Prairie d’aujourd’hui. Avis aux intéressés, nous avons besoin de bénévoles pour poursuivre ce projet. JOURNAL DU CURÉ BOURGEAULT Durant l’été et une partie de l’automne, Mme Solange Lamarche a paléographié la copie du journal du curé Bourgeault conservée dans le fonds Élisée Choquet. Ce journal raconte des événements marquants de la vie à La Prairie pendant la période 1877-1890. Ce journal est complété de notes historiques sur la vie à La Prairie de 1890 à 1932. L’auteur de ces notes demeure inconnu. En transcrivant le texte dans un document Word, il nous est maintenant possible de le lire plus facilement et d’effectuer des recherches par mot. Mme Lamarche s’attaque maintenant au journal d’Hyacinthe Sylvestre dont les extraits dactylographiés font aussi partie du fonds Élisée Choquet. La présentation sera plus aérée que celle de l’original et, afin de faciliter la recherche, les abréviations seront remplacées par les mots entiers. ...
Pour mieux vous servir
Nos membres et chercheurs en généalogie pourront sous peu profiter de l’installation d’un nouvel espace de travail en informatique. Grâce à une aide financière de 4 000 $ de Desjardins Caisse La Prairie et grâce au travail acharné de M. Robert Mailhot, notre spécialiste en informatique, onze ordinateurs seront désormais mis à votre disposition. M. Bernard Lacombe, archiviste à la ville de La Prairie, nous a gracieusement offert, en format numérique, tous les procès-verbaux du conseil municipal de La Prairie de 1933 à 2005. Un index permet au chercheur de s’y retrouver rapidement et d’économiser ainsi de nombreuses et fastidieuses heures de recherche. Les efforts conjugués de Mme Brigitte Tremblay de la bibliothèque municipale et de notre bibliothécaire, Mme Geneviève Dumouchel ont permis l’ajout d’une quarantaine de nouveaux titres dans notre bibliothèque. À vous d’en profiter! Nos locaux seront fermés à compter du 21 décembre et ouvriront à nouveau le 8 janvier. La dernière rencontre du club de généalogie aura lieu le 19 décembre. Les activités du club reprendront le 14 janvier. Au nom des membres du conseil d’administration, je profite de l’occasion pour vous souhaiter de très Joyeuses Fêtes. Gaétan Bourdages, président ...
Photo de la couverture
Automne 1925, près du pont de la rivière Saint-Jacques. Dans l’ordre habituel : Assis : Victor Lamarre, Albert Gouin, Aimé Brossard et Jean-Louis Lamarre. Debout : Isidore Beauvais, Alfred Beaulieu, Wilfrid Boyer, Jérémie Gagnon, [deux noms manquants], Émile Lamarre, Charles Bouthillier, Albert Bolduc et Domina Potvin. ...
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination Gaétan Bourdages Rédaction Gaétan Bourdages Marie-Hélène Bourdeau Révision Robert Mailhot Design graphique François-B. Tremblay www.bonmelon.com Impression SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec), J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.shlm.info Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles. Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...

Au jour le jour, novembre 2012

Photo-souvenir du 40e anniversaire

La circonscription électorale fédérale de Lignery
N.D.L.R. Nous vous présentons ici l’ensemble des arguments proposés aux commissaires afin que soit maintenu le nom de Laprairie dans la désignation de la nouvelle circonscription électorale. Saint-Jean-sur-Richelieu, le 25 octobre 2012 Observations présentées par la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM) à la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec au sujet du nom proposé pour la circonscription de Lignery. * * * La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, organisme fondé en 1972, s’oppose fermement au remplacement du nom de la circonscription de Laprairie (La Prairie, Candiac, Saint-Philippe, Saint-Constant, Delson, Sainte-Catherine, Saint-Mathieu et Kahnawake) par celui de Lignery. Grâce aux nombreuses campagnes de fouilles archéologiques, il est possible de constater que c’est au passage du Sylvicole moyen au Sylvicole supérieur (vers l’an 1300) que s’intensifie la présence amérindienne à La Prairie. Cependant, la région aurait été peu fréquentée par les Amérindiens au cours des deux derniers siècles de la période préhistorique c.-à-d. avant la période de contact avec les Européens. Les Amérindiens seront de nouveau présents à La Prairie durant la première décennie de l’ouverture de la seigneurie (de 1667 à 1676) et de la mission par les Jésuites. Toutefois, la cohabitation avec les colons français sera à l’origine de tant de difficultés qu’en 1676 les Amérindiens et la mission jésuite quitteront le bourg naissant pour s’installer plus à l’ouest sur les rives du Saint-Laurent. Après six déplacements, ils s’établiront de façon définitive sur le site de l’actuel Kahnawake. En 1611, Champlain remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu’aux rapides du Saut Saint-Louis. Devant la rivière Saint-Jacques, il décrit l’endroit comme un lieu de « fortes prairies où se mettent les sauvages quand ils viennent en ce pays ». Les terres concédées aux Jésuites en 1647 étaient destinées à accueillir les pères en retraite, ainsi qu’à recevoir un village d’Amérindiens convertis. Cependant, à cause des fréquentes attaques des Iroquois, les lieux étaient peu sûrs et ne purent être occupés qu’après la paix établie en juillet 1667 grâce aux interventions des 1 300 soldats du régiment de Carignan-Salières sous les ordres de M. de Tracy. Dès le 4 octobre 1667, les Jésuites obtinrent la permission de la part de Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, de s’établir dans leur seigneurie de La Prairie. La Prairie est donc, au même titre que Longueuil (1657) et Boucherville (1667), au nombre des établissements le plus anciens du Québec après les villes de Québec (1608), Trois-Rivières (1634) et Montréal (1642). La seigneurie de La Prairie atteignait deux lieues (5 km) de front le long du fleuve sur autant de profondeur dans les terres et se divisait en deux localités, La Prairie de Saint-Lambert ou Mouille-Pied à l’ouest de Longueuil et La Prairie de la Magdeleine à l’est du Sault-Saint-Louis. Elle réunissait alors les municipalités actuelles de Saint-Lambert, Saint-Constant, Candiac, Brossard, Sainte-Catherine, Saint-Philippe, Saint-Jacques-le-Mineur, etc. Elle était limitée du N-E au S-E par la seigneurie de Longueuil (rue Victoria), au sud et au sud-ouest par la seigneurie de La Salle et celle de Léry, à l’ouest par celle du Sault-Saint-Louis et au nord par le fleuve Saint-Laurent. En profondeur, les terres se rendaient, vers l’arrière-pays, à moins de 8 kilomètres de la rivière Richelieu. Dès son ouverture et à cause de sa situation géographique, La Prairie est un lieu de passage, de commerce et de contact très fréquenté. Sa position stratégique en fait l’un des postes avancés les plus importants dans la défense de Montréal contre l’iroquoisie et les colonies anglaises de la Nouvelle-Angleterre. Sauf Kahnawake dont les premiers habitants venaient de la mission de La Prairie, les villes devant faire partie de la circonscription de Lignery sont donc en totalité ou en partie issues de l’ancienne seigneurie de La Prairie : Saint-Constant (1750) dont les trois premières terres du cadastre primitif s’étendent tout entières dans la seigneurie de La Prairie, Saint-Philippe (1751) dont le territoire est amputé de la seigneurie de La Prairie, Delson (1918), Sainte-Catherine constitué en municipalité de paroisse en 1937 par détachements de celles de La Prairie et de Saint-Constant, Candiac créée en 1957 par détachements des territoires de Saint-Philippe, La Prairie, Delson et Saint-Constant. LA CIRCONSCRIPTION ÉLECTORALE DE LAPRAIRIE Malgré de nombreuses modifications à son étendue et à son appellation, le nom de Laprairie a toujours fait partie du nom de la circonscription électorale fédérale depuis la création du Canada en 1867. Historique des noms de la circonscription : 1867-1896 Laprairie 1896-1935 Laprairie-Napierville 1935-1949 Beauharnois-Laprairie 1949-1968 Châteauguay-Huntingdon-Laprairie 1968-1997 Laprairie 1997-2012 Brossard-Laprairie Comment alors justifier l’abandon du nom de Laprairie? LE NOM DE LIGNERY Le nom de Lignery a été choisi en l’honneur de l’abbé Jacques Marchand Des Ligneries qui fut curé de La Prairie du 1er décembre 1731 au 30 mars 1775, jour de son décès à l’âge de 73 ans. Quoiqu’il ait été un fin lettré, amateur d’art et, dit-on, aimé de tous, nous comprenons mal pourquoi il faudrait donner son nom à la nouvelle circonscription électorale. Sa longévité (44 ans) à la cure de La Prairie n’est pas un fondement suffisant pour faire disparaître le nom de Laprairie. D’ailleurs Jean-Baptiste Boucher dit Belleville occupa la cure de La Prairie durant 43 ans, soit aussi longtemps que Marchand Des Ligneries et, pourtant, nous n’aurions jamais songé à désigner la nouvelle circonscription sous le nom de Boucher-Belleville. La longévité seule serait-elle devenue un motif valable pour passer à l’histoire? Étonnamment, à la page 2 d’un mémoire déposé le 6 mai 2008 devant la Commission de la représentation électorale du Québec au sujet de la nomination de la nouvelle circonscription électorale, la Société d’histoire et de patrimoine de Lignery écartait de sa proposition le nom de Lignery pour les motifs imprécis suivants : Au sujet de Lignery, ce vocable identifiait le territoire de l’ancienne commission scolaire régionale qui englobait, de 1964 à 1986, approximativement le territoire des actuelles MRC de Roussillon et des Jardins-de-Napierville. Si cet argument était valable il y a quatre ans, nous imaginons qu’il le demeure toujours. Bref, la seigneurie de La Prairie est à l’origine de la création des municipalités incluses dans la nouvelle circonscription électorale. De plus La Prairie a longtemps été le chef-lieu et le moteur du développement démographique et économique du territoire désigné et en demeure un élément majeur. Son ancienneté et sa riche histoire justifient largement le maintien du nom de Laprairie dans la désignation de la nouvelle circonscription électorale, cela d’autant que les arguments en appui du nom de Lignery sont faibles et contradictoires. Afin d’éviter toute confusion avec la circonscription électorale provinciale de La Prairie, on pourrait, comme ce fut l’usage durant le 20e siècle, associer le nom de Laprairie à un autre nom significatif comme Laprairie-Sault-Saint-Louis (du nom de la seigneurie voisine de La Prairie-de-la-Magdeleine et des rapides Saint-Louis, cette seigneurie qui selon les Mohawks de Kahnawake devrait leur appartenir), Laprairie-La Salle (du nom de la seigneurie La Salle située au sud de la seigneurie du Sault-Saint-Louis, entre les seigneuries de Beauharnois et de La Prairie-de-la-Magdeleine). Les anciennes seigneuries de La Prairie, Sault-Saint-Louis et La Salle étaient incluses en totalité ou en partie à l’intérieur des limites de la nouvelle circonscription électorale proposée. P.S. Lors de la présentation de ce mémoire, l’un des commissaires nous fit remarquer que le choix du nom de Lignery visait également à honorer Constant Marchand Des Ligneries. Ce dernier était un officier militaire qui servit principalement dans la région des Grands Lacs. Il est décédé à Trois-Rivières. Ce patronyme est donc sans lien avec la région désignée par la nouvelle circonscription électorale. ...
Une soirée mémorable
C’est sous la présidence d’honneur de Mme Lucie F. Roussel, mairesse de La Prairie, et en présence des élus locaux que plus de cent quinze convives se sont rassemblés le 3 novembre dernier au Complexe Saint-Laurent pour souligner le 40e anniversaire de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine. Neuf de nos anciens présidents et présidentes étaient présents. Quatre d’entre eux ont accepté de résumer devant l’assemblée l’essentiel des activités mises en branle sous leur présidence, chacun couvrant une décennie de la vie de notre Société. En fin de soirée, notre coordonnatrice, Mme Marie-Hélène Bourdeau, a procédé au dévoilement de l’arbre du souvenir, un magnifique tableau qui ornera le vestibule de nos locaux. Nous ne saurions passer sous silence la superbe prestation de M. Stéphane Tremblay. Sa conférence sur les activités de notre organisme, très animée et très bien documentée, a su capter l’attention de l’auditoire. Bref, une belle table, une soirée bien remplie avec des invités de marque et une assistance record ; assez pour en faire un ineffable souvenir. Nous vous disons merci et à bientôt.   Photo de la couverture. Dans l’ordre habituel : Jacques Bourbonnais (conseiller du district La Citière), Hoang Mai député de Brossard-La Prairie à la Chambre des Communes, Pierre Vocino (La Magdeleine), Alain Pomminville (trésorier de la SHLM), François-Bernard Tremblay (2e viceprésident de la SHLM), Stéphane Le Bouyonnec (député de La Prairie à l’Assemblée nationale), Gaétan Bourdages (président de la SHLM), Stéphane Tremblay (secrétaire de la SHLM), Lucie F. Roussel (mairesse), Laurent Blais (district Vieux La Prairie), Albert Juneau (1er vice-président de la SHLM), Yves Sénécal (la Bataille), Suzanne Perron (la Briqueterie) et Yvon Brière (district de La Clairière). ...
01 Jan 1970
Conférence : L’Île-Perrot de 1672 à 1765
Bénévole de l’année 2012
Il existe dans notre Société une belle tradition, celle de désigner chaque année un bénévole de l’année. Ne figure pas qui veut au tableau d’honneur. Cette distinction est accordée à la personne qui a montré au cours des mois précédents un acharnement véritable à faire avancer à tous points de vue la cause de notre organisme. Voilà pourquoi les membres du conseil d’administration sont particulièrement heureux de nommer M. Stéphane Tremblay bénévole de l’année 2012. ...
À propos du bulletin
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