Bulletins

Au jour le jour, mai 1996

À La Prairie, le 21 juillet 1836, par une belle journée d’été
Trois cents invités sont reçus en grande pompe, c'est la fête! Le PREMIER chemin de fer du Canada est inauguré officiellement par le gouverneur général Lord Gosford. Louis-Joseph Papineau, leader de la Chambre d’assemblée, et John Molson junior, président de la compagnie « Champlain et St-Laurent », sont les coprésidents de la fête; tous trois font le discours d'usage. Imaginons le spectacle : tous ces notables rassemblés près du fleuve, à l'endroit où se situe la rue Saint-Henri de 1996. Un peu à l'écart, les résidents du village et des environs participent à l'événement dans la joie et la fierté. Partis de Montréal sur le bateau-vapeur « Princess Victoria », les invités ont pu admirer la beauté du fleuve et causer pendant les sept milles de la traversée. La musique du 32e régiment a su agrémenter le voyage. Tout le monde débarque sur le quai où la Dorchester, toute rutilante, tirant ses 14 wagons, exécute diverses manœuvres pour qu'on l'admire. Deux wagons tirés par les locomotives accueillent les hauts dignitaires; les autres seront tirés par des chevaux. C’est le départ! Ce premier voyage est rapide : on compte 55 minutes pour la locomotive et ses 2 wagons et 2 heures pour les wagons qui n'ont pas encore les chevaux-vapeur. Saint-Jean-sur-Richelieu reçoit dignement tous ces personnages importants : on salue au champagne et un madère accompagne le buffet froid. Les discours se veulent à la hauteur de l'événement que l'on vit. Puis, c'est le retour à La Prairie, on avance plus lentement. La Dorchester, qui tire cette fois quatre wagons, arrive peu de temps avant ceux tirés par les chevaux. Amarré au quai, le Princess Victoria reprend ses voyageurs du matin et à 7 heures du soir, on est prêt pour le retour à Montréal. Il fait beau, le soleil éclaire ce beau paysage. Mais, l'aventure commence… Enlisé dans le sable, le bateau refuse d'avancer. Capitaine et matelots réussissent à le dégager au bout d'une heure et c'est le vrai départ. Voilà qu'après avoir navigué la distance d'un mille, un passager quitte le bateau en tombant par-dessus bord. Le courant est fort, le bateau ne se manœuvre pas facilement, mais on réussit finalement à repêcher le « baigneur involontaire ». Ces deux incidents ont occasionné du retard; il fait nuit et la traversée serait risquée. Le capitaine refuse cette entreprise hasardeuse et met le cap sur le quai de La Prairie. Au village de La Prairie, on peut loger quelques personnes, mais les dignitaires sont au nombre de 300! Rapidement on s’organise. À l'hôtel La Prairie, on improvise un Bal, et la fête continue, et on s'amuse. Le Princess Victoria ramène ses passagers à Montréal tôt le lendemain. Ce récit du 23 juillet 1836 est tiré de The Molson Saga, Shirley E. Woods jr., éditions Avon Books of Canada, 1983. Recherche et traduction : Hélène Charuest *** Dans les sources consultées, on fait état de la grave crise économique qui frappe le Bas-Canada fin 1836 et 1837. Les temps ne sont plus à la fête. L'Angleterre, autorité coloniale qui a, depuis la Conquête, des obligations financières envers sa colonie, refuse de payer en numéraire. Le papier-monnaie devient presque inexistant. Certaines banques font faillite. Les « Molson » sont les premiers à imprimer des billets de banque et à La Prairie, Edme Henry, riche propriétaire, imprime des billets. Au local de la SHLM sont exposés 2 billets originaux de 1837 émis par Edme Henry. Les fêtes grandioses de juillet 1836 à La Prairie, fêtes qui avaient réuni francophones et anglophones, sont un événement qui marquera un temps d'arrêt dans les célébrations communes d'un événement heureux. Ce fut ensuite la période des Patriotes, ses luttes et ses conséquences… Aide-Mémoire Dorchester, gouverneur général du Canada de 1786 à 1807 Honorable James McGill, ancien membre du Conseil législatif du Bas-Canada, donateur en 1811 du terrain où se construira l'Université McGill. Louis-Joseph Papineau, orateur de La Chambre en 1836. Le plus haut poste des élus à la Chambre d’Assemblée. L'Honorable Jeanne Sauvé, gouverneur général du Canada, préside à La Prairie les fêtes du 150e anniversaire du premier train en 1986. Quel choix feriez-vous? Dans les années 1930-1940, on voyait souvent des pêcheurs ramer énergiquement pour remonter le fleuve. Le retour était facile car on se laissait glisser sur l'eau, on avait… l'aire d'aller l'erre d'aller l'air d'aller Réponse dans la colonne suivante avec un miroir. (Réponse : erre) ...
Généalogie de Jean-Paul Auclair
Jean-Pierre, Michel et Luc     Jean-Paul Auclair Huguette Chartrand Saint-Paul-de-la-Croix, Montréal 14 septembre 1957 Paul Chartrand Berthe Audet dit Lapointe Armand Auclair Germaine Rouillier La Nativité de La Prairie 1er juillet 1925 Louis-Philippe dit Commeroy Marie-Louise Robidoux Théophile Auclair Arthémise Monast Saint-Césaire, cté de Rouville 28 mais 1888 Charles Monast Agnès Baron Hubert Auclair Esther Desautels Sainte-Marie-de-Monnoir, Marieville 24 février 1862 Augustin Desautels Marguerite Boivin François Auclair Marie Messier Saint-Mathias, cté de Rouville 8 février 1802 Auguste Messier Marie-Véronique Mongeau François Auclair Marie-Louise Grégoire Sainte-Foy, Québec 20 juin 1779 Charles Grégoire Louise-Marguerite Racine Germain Auclair Angélique Marois L’Ange-Gardien 11 janvier 1745 François Marois Marie-Anne Hébert Charles Auclair Madeleine Déry Charlesbourg 14 juillet 1712 Maurice Desry Madeleine Philippeau Pierre Auclair Marie-Madeleine Sédilot dit Montreuil Charlesbourg Contrat de mariage le 6 mars 1679 Notaire Becquet Étienne Sédilot dit Montreuil Marie-Madeleine Carbonnet Pierre Auclair Suzanne Aubineau Pierre n’est pas venu en Nouvelle-France, mariés vers 1653 à La Rochelle. Suzanne est de Saint-Christophe D’Angoulins, arrondissement et évêché de La Rochelle, Aunis (Charente-Maritime), France.   Jean-Paul Auclair Résident de La Prairie depuis 1941, Jean-Paul a offert à la population de la région l'avantage du loisir que procure le cinéma, de 1945 à 1982. Son édifice, qui a changé de vocation depuis, est situé sur le Chemin de Saint-Jean, près de la rue Notre-Dame. La contribution de Jean-Paul à l'essor économique et social de La Prairie s'est échelonné au cours des ans et se continue encore aujourd'hui. Co-fondateur de la Chambre de commerce, il en assume la tâche de secrétaire durant 18 ans. Intéressé aux loisirs des jeunes, il devient instructeur du club de hockey mineur. Jean-Paul ne ménage pas ses énergies pour « faire avancer les choses », il participe à la fondation des clubs Lions et Optimiste, et demeure un membre actif. Bien plus, pendant un mandat de 4 années, il fait équipe avec le conseil municipal de la Ville à titre de conseiller. Lorsqu'arrivent les années 1980, avec l'avènement d'une population vieillissante beaucoup plus nombreuse, Jean-Paul ajoute à ses activités de bénévolat la participation à la mise en place du Campus des Aînés. Il assume alors plusieurs postes successifs à la direction des projets. Homme d'équipe, il demeure celui sur qui on peut compter quotidiennement. Que de démarches entreprises pour l'implantation de résidences pour personnes âgées : Centre d'Accueil, Résidence Balmoral lnc., les maisons de l'AQDR et Jean Gaudreau. On peut qualifier Jean-Paul de bénévole par excellence, généreux de son temps et de ses compétences mis au service de la Ville de La Prairie et de ses concitoyens.   L'ancêtre Pierre Auclair et André Auclair, sculpteur L'ancêtre Pierre Auclair et son épouse Madeleine Sédilot-Bédard eurent une famille nombreuse, dix enfants atteignirent l'âge de la maturité. Deux garçons furent prêtres et 3 filles choisirent la vie religieuse. Pour ce qui est de l'histoire des générations successives, les recherches sont encore à faire. Un descendant s'est illustré à titre de sculpteur dans le Montréal du XIXe siècle. Voyons un peu le déroulement de sa vie. ANDRÉ AUCLAIR (1803-1865) travaille avec son père comme maçon, tailleur de pierre et entrepreneur en construction. Son loisir préféré devint rapidement la sculpture de personnages à même les blocs de pierre tirés des carrières du Mont-Royal. Dans la mentalité de l'époque il était impensable de voir un fils qui n'appartenait pas, de par ses origines, à la bourgeoisie bien nantie, être admis auprès des maîtres-sculpteurs. Devant un bloc informe, André imaginait une jolie dentelle dans la pierre d'un bâtiment qu'il construisait. Bien plus, il sculpta une statue de la Vierge de quatre pieds de hauteur et en fit don à Mgr Ignace Bourget, 2e évêque de Montréal. Celui-ci place la statue dans la cathédrale pour l'édification des fidèles. En date du 13 décembre 1842, dans « les Mélanges religieux », le journaliste écrit des commentaires fort élogieux sur la statue. Hélas, ce témoin du talent d'André fut détruit en 1852, lors du grand feu de Montréal. La cathédrale faisait partie des 1600 édifices détruits par les flammes. La maison d'André est anéantie elle aussi. Il remet sur pied son entreprise de construction, et cela, grâce au crédit que les banques lui accordent. André s'est acquis une solide réputation, il est honnête et compétent. Ses concitoyens l'élisent échevin de Montréal. Jusqu'à son décès en 1865, il s'adonne à son loisir préféré de sculpteur. André aimait la beauté, ses mains en ont fait naître; dommage que ses œuvres soient versées dans l'oubli!   ...
Un canal à Lachine ? Amélioration du réseau fluvial
L'importance des cours d'eau pour assurer les communications en Nouvelle-France n’est pas à démontrer. Il faut donc prendre au sérieux tous les projets, si étonnants soient-ils, qui sont susceptibles d'améliorer ce réseau intérieur. La vitalité du commerce en dépend largement, comme toute l'entreprise de colonisation. C'est ainsi qu'il convient de considérer attentivement l'idée lancée récemment par l'abbé Fénélon Salignac de construire un canal pour franchir les rapides de Lachine; de même pour celle de Talon qui ambitionne de corriger quelques-uns des obstacles naturels de la route de l'Outaouais. « Entre les 8ta8acts* et le Montréal il y a beaucoup de rapides et de chutes d’eau, écrit-il, qui interrompent la navigation de ces sauvages au point qu’ils se sont quelquefois rebutez de descendre jusqu’à nous pour nous apporter leurs pelleteries. On peut à ce qu’on m’asseure en beaucoup d’endroits corriger ce défaut de navigation et on me sollicite de le faire, m’asseurant que les sauvages qui seront advantagez par ce travail payeront volontiers quelques droits léger sur les pelleteries qu’ils transporteront. Je demande à Sa Majesté si elle trouvera bon qu’on fasse l’un et que pour soulager ses dépenses on profite de l’autre. » Enfin pour permettre à la Nouvelle-France de communiquer plus facilement, et à l'année longue, avec l'extérieur, il importe que l'intendant donne suite à son intention d’établir des ports ouverts sur la mer. À défaut de l'Hudson, il est urgent de se rabattre sur l'Acadie. (Tiré du Boréal Express, 1672) * Outaouais ...
Le premier moulin à vent de La Prairie
La très intéressante étude publiée par Élaine Sirois en avril 1996 traite du premier moulin à vent de La Prairie. Les Jésuites ont construit un moulin à eau en 1717 sur la rive du fleuve à la hauteur des rapides de Lachine. Ses murs solides tombant en ruines étaient encore visibles au début du XXe siècle. Le moulin banal Notre reportage portant sur l'habitation, il paraîtra curieux que nous parlions du moulin. Mais pouvons-nous vraiment étudier nos mœurs architecturales sans dire un mot de cette construction, présente partout comme élément essentiel de notre vie économique? Le Boréal Express (1743) ayant déjà présenté plusieurs études du moulin à vent, nous ne nous attardons ici qu'au moulin à eau. Plus rare que l'autre en raison de ses dimensions et de son coût, le moulin à eau offre cependant plusieurs avantages. Il fournit un travail constant et régulier, tandis que le moulin à vent est soumis aux caprices du vent. De plus, sa force motrice est beaucoup plus grande que celle donnée par le vent. Son architecture s'inspire des mêmes principes que celle de la maison de ferme. Toit pointu, murs très épais et bas, le moulin à eau est une vaste construction rectangulaire, solide et aérée, où l'espace réservé à la machinerie et au travail humain est plus vaste que dans le moulin à vent. La colonie française communiquait par voie d'eau vers l'ouest pour y faire le trafic de la fourrure. Après la Conquête, on cherchera surtout des voies d'accès plus rapides vers New-York. Le train partant de La Prairie en 1836 fut le premier jalon d'un important réseau de communications nord sud. ...
Dons
De madame Thérèse Girard : Croteau, André, Jardiner pour les oiseaux, Éd. Trécarré, 1996. De monsieur Jean-Paul Auclair – documents de famille : Actes notariés, chaîne de titres d'un lot sur la rue Sainte-Rose Images nécrologiques sur les ancêtres Auclair – grand format, présentation artistique – renseignements sur les personnages à l'endos Vidéo des fouilles archéologiques, lot 94, été 1994 Conférence, sur cassette, donnée par Monsieur François Véronneau, archéologue, en janvier 1995, sur ce même lot 94 De madame Yolande Sainte-Marie – documents de famille : Actes notariés relatifs aux lots habités par la famille, côte des Prairies, aujourd’hui situés à Brossard. De madame Aurore Martin : Martin, Lyne, La motivation à apprendre : plus qu’une simple question d’intérêt!, E. d. CECM, 1994 – Lyne Martin est la fille d’Aurore Martin, membre du Conseil général de la SHLM. ...
01 Jan 1970
Conférence : le potentiel archéologique de la propriété Oligny
Au tableau d’honneur
Au tableau d’honneur Nous désirons ici souligner notre personnalité de l'année à la Société historique. Nous voulons bien sûr parler de Monsieur Marcel Lamarche, à qui des hommages ont été rendus pour la contribution exceptionnelle qu’il a apportée à la Société historique par ses recherches minutieuses dans le Vieux-La Prairie. Soulignons que personne n'avait osé s’aventurer dans ces documents à cause de leur complexité. ...
Décès de Mme Jeanne-d’Arc Moquin-Juteau
Décès de Mme Jeanne-d’Arc Moquin-Juteau le 20 avril 1996. Jeanne-d'Arc participait aux activités de la SHLM depuis 1972, année de la fondation. Elle a siégé au Conseil général de la Société et s'est impliquée dans plusieurs projets. Elle a dirigé le groupe des Aînés dans le cadre du projet Nouveaux Horizons, a participé aux recherches dans le Fonds des Jésuites. Elle travaillait au local de la SHLM tous les mardis à la classification des notices chronologiques dans le Fonds La Prairie d'hier à aujourd'hui. Depuis peu, l'index généalogique de ce Fonds a été complété. Ce nouvel outil de recherche lui a également demandé de nombreuses heures de travail à sa résidence. ...
Les résidents de La Prairie dans le Bas-Canada du début du 19e siècle et le transport au 20e siècle
Les résidents de La Prairie ne vivent pas dans un vase clos. Ils participent aux grands changements qu’apporte le Régime anglais après la Conquête de 1760. Les idées circulent, l’économie est stimulée par l’arrivée des nouveaux venus anglophones. Après 1760, les administrateurs français retournent dans leur mère-patrie et certains membres de « l’élite » préfèrent quitter en emportant avec eux leur bourse bien garnie. Les échanges commerciaux et autres se font tout naturellement avec les colonies du Sud qui partagent la même langue et les mêmes traditions. C'est dans ce contexte qu'il faut situer les transports. John Molson bâtit des bateaux-vapeur qui font la navette Montréal–La Prairie à partir de 1809. La locomotive-vapeur a son point de départ de La Prairie à partir de 1836; arrivés à Saint-Jean-sur-Richelieu passagers et marchandises mettent le cap sur New-York en empruntant les voies d'eau successives. Un accès direct vers la métropole par train sera possible à partir de 1860, lors de l'inauguration du Pont Victoria. Le tronçon de voie ferrée menant au quai de l'Aigle à La Prairie a déjà perdu sa raison d'être. Cependant le train était néanmoins voué à une expansion rapide. Dans son discours de 1836, Peter McGill entrevoyait déjà la construction du transcontinental. Selon lui, il fallait s'approprier et occuper le pays neuf d'est en ouest. La Seigneurie de La Prairie voit naître des paroisses, la population s'accroît, les voies ferrées quadrillent lentement les terres et facilitent transport et communications. Le transport terrestre prend son essor au début du XXe siècle. En 1932 se construit le boulevard Taschereau qui traverse la campagne de La Prairie avant la naissance de Brossard. La Prairie élargit ses espaces résidentiels et, de sa banlieue, partent vers Montréal les nombreuses personnes qui y ont leur lieu de travail. Le nombre d'automobiles et de camions circulant sur les routes augmente rapidement et les autoroutes nouvelles vivent quotidiennement des problèmes de surcharge. La traversée des ponts ralentit considérablement le flot des véhicules. Est-ce la logique du retour des choses, la MRC Roussillon a inscrit dans ses projets de recherche le retour au transport des passagers par train via Montréal avec arrêt à La Prairie. Les voies ferrées existent encore et sont en usage pour le transport des marchandises. Ici s'arrête l’histoire, le passé. Verrons-nous les trains de passagers véhiculer en grand nombre les résidents de La Prairie vers la métropole? Quelle solution sera alors adoptée pour le passage à niveau du chemin Saint-Jean à la hauteur de la rue du Maire? ...

Au jour le jour, avril 1996

L'eau potable à La Prairie : de Magtogoek au 21e siècle
L’eau potable à La Prairie Le magnifique fleuve St-Laurent a profondément marqué l’histoire de La Prairie. Lorsqu’ils ouvrent machinalement le robinet d’où coule l’eau douce à volonté, les citoyens de La Prairie prennent-ils conscience de la proximité de l’immense réservoir qu’est le fleuve? Cette voie d’eau permettait aux Amérindiens communication et commerce. On y pêchait le poisson en abondance et on s’arrêtait sur les rives pour camper. Lors de fouilles archéologiques, on a trouvé de nombreux artéfacts, témoins de leur présence. Pour les Amérindiens c’était le fleuve aux grandes eaux : MAGTOGOEK. Nos ancêtres venus de France, installés dans le Fort de 1704, ont certainement admiré cette masse d’eau douce, courante et poissonneuse. C’est au fleuve qu’ils allaient pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Tout au long du Régime français, les besoins d’eau potable se sont accrus alors que la population grandissait rapidement. Dans les années 1750, l’ingénieur Franquet souligne l’importance du village : « centre nerveux de son espace seigneurial et l’un des plus considérables de la colonie ». La conquête donne une forte impulsion au commerce. Trente pour cent d’anglophones, vers 1820, injectent des capitaux dans le commerce. Les bateaux-vapeur et le train favorisent les échanges. C’est de façon fort élogieuse que le Père Tellier décrit le village en 1844 : « une agglomération d’habitations percée de larges rues pavées, ornées de trottoirs de bois, garnies de maisons élégantes et de riches magasins (…) population de 2000 âmes ». Quel désastre que le grand feu de 1846! La population, impuissante, regarde ce feu qui détruit 300 maisons. Le grand fleuve est là, mais encore faut-il organiser l’amenée d’eau! Le village se reconstruit et l’église qui a été épargnée demeure le cœur du village. Administrateurs, médecins et notaires y tiennent bureau. Les magasins généraux avoisinent les ateliers d’artisans. Le bâti est passablement dense et l’eau se doit d’être à la portée de la main. Chaque maison a son puits, cependant, lors d’une sécheresse d’été, l’eau ne suffit pas. C’est alors l’époque des « charroyeurs d’eau ». Ceux-ci remplissent les citernes publiques, creusées dans le sol à des endroits stratégiques. Il faut se protéger du feu! Les résidents sont également leurs clients. Les « charroyeurs d’eau » entrent dans le lit du fleuve avec cheval et voiture jusqu’à demi-moyeux. Les « tonnes » (tonneaux) sont remplies à la chaudière. L’eau est de piètre qualité, car la vague y mêle du sable. En 1860, un règlement du village leur fait défense « de vendre de l’eau d’en bas du quai ». Le chevalier André Narcisse de Lamothe organise un système actionné par un moulin à vent et offre en 1882 de « l’eau pure venant du chenal ». Tout ceci est nettement insuffisant et les propriétaires du village gardent souvenir du grand feu de 1846. De plus, ils font face à un sérieux problème. La compagnie d’assurances Goad refuse carrément d’assurer certaines maisons; les bâtiments mieux construits ou mieux protégés par leurs toits de métal sont sérieusement dévalués par la compagnie. Le temps est venu d’organiser un aqueduc. Les discussions vont bon train. Qui s’en charge? Un consensus se dégage : l’aqueduc est confié à l’entreprise privée. Possédant un modeste capital et s’étant assuré de pouvoir emprunter, le capitaine Médard Demers offre ses services à la Corporation du village. On lui accorde le contrat en 1883 et le système entre en fonction en 1885. C’est d’abord le vieux village qui sera servi, puisque c’est là que sont concentrés les bâtiments plus importants. Médard Demers confectionne des tuyaux de BOIS et installe son usine (!) de pompage près du fleuve, rue Saint-Ignace, lot no 22, et érige un réservoir hors-sol tout près de la rue Saint-Philippe. Deux moulins à vent tirent l’eau du fleuve et un moteur de 25 chevaux-vapeur pousse l’eau dans le réservoir. Médard Demers s’est engagé par contrat à installer des bornes-fontaines, il devra les protéger du gel par des boîtes protectrices en bois. Pour bénéficier des services d’eau courante les propriétaires doivent obligatoirement signer un contrat de 3 ou 6 mois. Seuls sont desservis ceux qui ont signé contrat. Les prix varient si le client possède un bain et une « closet ». Pour les hôtels, il faut multiplier selon les services rendus. Demers creuse les rues, installe ses tuyaux et doit remettre la chaussée en bon état. Nous sommes à l’époque du macadam, mais Demers répare avec du schiste, ce qui est plus économique, mais que de poussière! et les citoyens s’en plaignent. Les bâtiments de l’aqueduc brûlent en 1895, Demers rebâtit et insère des tuyaux de FER dans les tuyaux de bois. Ses finances sont précaires; il sollicite un octroi de 1600 piastres et un emprunt de 4500 piastres de la Corporation. Demers, qui avait obtenu le privilège exclusif pour l’aqueduc jusqu’en 1908, en vient à souhaiter l’expropriation. Depuis les débuts en 1885 et jusqu’en 1904, la population se plaint : l’eau est sale et malsaine, la pression insuffisante. Les propriétaires sont profondément divisés; le Conseil de la Corporation est à 3 contre 3 : on intente un procès pour que l’aqueduc soit municipalisé. Les partisans de Demers gagnent et le contrat est reconduit jusqu’en 1923. Le vote du Maire L. C. Pelletier, avocat, est prépondérant. Alexandre Demers, nouveau propriétaire, soumet un plan pour améliorer le système. La population grandissante exige que l’aqueduc couvre le Fort-Neuf en plus du vieux village, en traversant la rue Saint-Georges jusqu’au terrain du Grand Tronc. De 1904 à 1923, on fait à peine mention des eaux usées. À quel rythme l’aqueduc et le système d’égout ont-ils été installés? Les documents que nous avons pour consultation ne nous renseignent pas à cet effet. Signalons ici qu’Alexandre Demers a construit sa résidence, après 1907, sur le lot no 22, rue Saint-Ignace. Cette maison deviendra l’hôtel de Ville lors de l’expropriation de 1923, dont le prix officiel sera de 50 000,00 $ La question d’évacuation des eaux usées a longtemps inquiété la population, les épidémies se succèdent, surtout la fièvre typhoïde. En 1912, un résident se plaint du manque d’égouts et au nom de plusieurs citoyens, il se plaint de la lenteur à éliminer les fosses-fixes. Le docteur T. A. Brisson, ancien maire du village, se mêle activement au dossier. C’est à lui que l’inspecteur A. Beaudry, du bureau provincial d’hygiène, s’adresse pour avoir les renseignements exacts sur l’état des installations. Car « d’après la conversation avec (…) le préposé aux pompes j’ai compris que je ne pourrais avoir de là des renseignements exacts ». Le docteur T. A. Brisson avait déjà, en 1895, adressé au Bureau d’hygiène de la province un formidable réquisitoire contre le système d’élimination des eaux usées. Les épidémies de picote (variole) et surtout de fièvres typhoïdes, se répétant, année après année, il avait demandé que Québec intervienne. Il se butait à la puissance des forces politiques locales que les notables appuyaient. La Corporation du village devient donc propriétaire de l’aqueduc en 1923; la population de La Prairie a enfin gagné! En 1924, le Conseil publie le premier compte d’opération. Il y a beaucoup à faire et en 1927, on construit une usine de filtration, les épidémies qui se continuent l’exigent. On achète une pompe automatique au prix de 500,00 $. Un citoyen a même la surprise de voir sortir un « méné » de son robinet. Le docteur T. A. Brisson, dans une lettre adressée au Conseil, datée du 1er avril 1931, presse les élus d’établir « un système d’égouts approprié ». En 1927, le Conseil avait agrandi les bâtiments, installé une nouvelle prise d’eau de 14 pouces avec une extension de 230 pieds. Le tuyau principal avait un diamètre de 18 pouces. Entre les années 1930 et 1955, La Prairie, petite ville, améliore les services d’aqueduc et d’eaux usées. Un événement majeur viendra modifier le bassin de La Prairie; le fleuve aux grandes eaux. Le gouvernement fédéral construit la Voie maritime du St-Laurent. Dans la partie du fleuve où se trouve le bassin, le débit de l’eau est désormais rigoureusement contrôlé par les écluses de Sainte-Catherine et de Saint-Lambert. Une digue est érigée pour faire un mur entre le bassin et le fleuve à l’eau courante. S’ajoute à cette enclave la forte pression sur la qualité de l’eau causée par une urbanisation galopante et l’implantation d’usines dont les rejets polluants viennent changer radicalement la qualité de l’eau. Les odeurs nauséabondes venant du bassin témoignent de la gravité de la détérioration de l’eau. Heureusement que La Prairie avait placé sa prise d’eau de l’autre côté de la digue, à 400 pieds de distance; dans cette eau courante du fleuve que les rapides de Lachine avait oxygénée. Depuis 1990, la très grosse usine de traitement des eaux de Sainte-Catherine collecte tous les rejets d’eaux usées de la région. On rejette dans le fleuve une eau plus convenable mais non potable. Le réseau du Vieux La Prairie est complètement reconstruit en 1978. Devenu très vétuste, il est dangereux; les eaux de rejet risquent de s’infiltrer dans l’aqueduc. Et c’est en 1995 qu’on effectue une même reconstruction sous la rue Saint-Georges (surnommée le Broadway à la fin du siècle dernier). On y remplace les vieux tuyaux de grès ou de fonte grise. Pour l’aqueduc et le sanitaire, on installe du PVC, pour l’égout pluvial, on utilise des tuyaux de béton. Le magnifique fleuve Saint-Laurent, le fleuve aux grandes eaux, MAGTOGOEK, qui fournissait depuis des siècles une eau pure et une abondance des meilleurs poissons d’eau douce, a été soumis à des mesures draconiennes pour réparer les dommages subis. Heureusement qu’à La Prairie, les amants de la nature peuvent se rendre sur ses rives pour y contempler les admirables couchers de soleil. Il n’en reste pas moins qu’entre le fleuve et le robinet, c’est une affaire de coût! Jamais plus les descendants des premiers colons ne pourront goûter l’eau du grand fleuve qui, à l’origine, était pure, féconde et si bonne à boire. Sources: Aubin, Michel, Inventaire des actes notariés du village de La Prairie 1670-1860, SHLM, 1975. Bach, Frédéric, Villeneuve, Claude, Le fleuve aux grandes eaux, Éditions Québec-Amérique, SRC, 1995. Fonds Élisée Choquet, Archives SHLM. Lavallée, Louis, La Prairie en Nouvelle-France, Éditions McGill-Queen’s University Press, 1992. ...
Dans l’arrondissement historique de La Prairie : les lots 89 et 90
Les immeubles et leur vocation au cours des âges Sous le Régime français : 1667-1760 Le terrain auquel on donnera plus tard les numéros 89 et 90 est situé dans le fort de 1704. Il longe l’actuelle rue Sainte-Marie. Situé près des églises successives, il est au cœur du village qui se forme tôt après les premières concessions. Dans ce village, noyau de la Seigneurie, se rassemblent les services que requiert une population paysanne qui s’accroît rapidement. De 500 habitants que compte la Seigneurie en 1720, on passe à 1500 personnes en 1750. Les actes notariés nous livrent de précieux renseignements sur les maisons bâties sur le lot 89. En 1727, le Sieur de Lalanne, maître chirurgien, achète une petite maison de pièce. Un maître voyageur, Jean-Baptiste Fouché, se porte acquéreur en 1749 de : une vieille maison tombant en ruine de pièce sur pièce, couverte de planche, très mauvaise (…) Le lot 89 change encore de main en 1761, Michel Leclerc, maître taillandier, y trouve une maison de pièce sur pièce (30 X 25 pds) couverte de planche, cheminée de pierre. Au cours du Régime français, on construit sur le lot 89 des maisons de bois, avec cheminée de pierre évidemment. Les forêts de la Seigneurie renferment encore des arbres magnifiques sur de grandes superficies non encore exploitées. François Leber et Jean-Baptiste Hervieux mettent à profit cette forêt vierge et s’arrogent le droit de bûcher sur les terrains de la Commune. Dans leur moulin à scie de la Côte de la Fourche, ils transforment les troncs d’arbres en colombages, bois de charpente, planches, etc. Les colons censitaires s’en plaignent à l’intendant Bégon en 1714, alléguant que la Commune est un bien « commun ». D’autre part, plusieurs colons, bien établis sur leur terre, ne se gênaient guère pour y couper leur bois de chauffage. La population du village et des rangs s’accroît rapidement et l’on construit maisons et dépendances. Au Village résident Pierre Lefebvre, maître charpentier (1723), et Pierre Beaudin, charpentier (1742), artisans. Sur le lot 89, Michel Leclair tient maison en 1761. Son métier de taillandier est indispensable à la communauté. Il fabrique toutes sortes d’outils pour tailler : haches, limes, fers de rabots, faux, coutellerie, etc. Sur le même lot 89 habite en 1767 Jean Roumain Lasselin, maître tailleur. Habillés de leurs habits de drap importés de France, les hommes pouvaient rehausser leur prestige en s’endimanchant. Le Régime anglais, après 1760 L’afflux de nouveaux résidents anglophones change la vie du village d’une façon notable. En 1832, La Prairie est le lieu de résidence de 30 % d’anglophones. Ceux-ci qui ont accès aux capitaux de la métropole anglaise accaparent les commerces du village. Qu’en est-il de l’occupation des lots 89 et 90? En 1809, trois anglophones forment une compagnie et spéculent sur certains terrains. Début mars 1809, ils achètent les lots 89 et 90 pour les revendre le 25 mars de la même année. Les actes notariés indiquent qu’en 1812 se trouve une maison de pierre, un hangar et une écurie dessus construites. Entre 1812 et 1844, les archives sont muettes et on peut supposer que la maison de pierre fut une victime du grand feu de 1846. L’acte suivant, de 1859, décrit l’habitation comme suit : une maison en bois à deux étages et autres dépendances. La première gare de 1836, désaffectée, est transportée sur le lot 89. La Société littéraire de La Prairie y loge de 1859 à 1863. Elle déménage ensuite à l’étage de l’édifice du marché, rue Sainte-Marie, construit en 1863. À partir de 1879, les lots 89-90 connaissent une nouvelle occupation. Un hôtel donnant un service complet d’hébergement reçoit la clientèle commerçante dont Montréal est le point d’attache. Ces bâtiments de 1879 comprennent : Lot 89 : avec bâtisses en bois lambrissées en brique dessus construites Lot 90 : un hangar, une écurie et une remise en bois dessus construites Édouard McNeil, premier hôtelier, dirige son commerce de 1879 à 1889. Quatre ventes successives font passer l’édifice entre les mains de marchands. L’un d’eux, Domina Martin améliore le bâtiment; il en fait un immeuble en briques, à 3 étages, avec dépendances; c’est l’hôtel qu’il dirige de 1896 à 1907 (11 ans). En 1907, Domina de Montigny, un résident de la Côte Sainte-Catherine acquiert l’hôtel. Il la dirigera pendant 15 ans, jusqu’en 1922. L’évolution sociale du village fait du propriétaire suivant, Onésime Chouinard, prioritairement un restaurateur; la fonction hébergement arrivant au second plan. Lorsqu’en 1947 Donat Serres achète l’immeuble, il décide de transformer l’hôtel en taverne. Ensuite, à l’image d’un quartier qui se vide de ses professionnels et de tous ceux qu’attire la paroisse nouvelle du Christ-Roi, l’hôtel devenue taverne change de clientèle, il devient un bar. Dans les années 1970, les chambres sont louées à des personnes seules, autonomes. Depuis plusieurs années, l’hôtel De Montigny est devenu maison de chambres. Les nouveaux quartiers tels « La Magdeleine » attirent la population du « Vieux-La Prairie »; là on peut s’y construire des maisons adaptées à l’époque où l’on vit! Le « vieux » périclite… Finalement la clientèle déserte le « Bar Tourist », qui est vendu en 1995 à la Compagnie 9018-6313 Québec inc., dont M. François Brais est président. Celui-ci projette de bâtir sur les lots 89, P90, P96, P97, un ensemble dont les plans restent à être déterminés. Le bâtiment de l’hôtel sera restauré et M. Brais compte lui donner l’apparence extérieure des belles époques. Les lots 89 et 90 du village de La Prairie : potentiel archéologique Le ministère de la Culture et des Communications, Direction de la Montérégie, a publié en août 1995 un rapport d’étude des lots 89 et 90 dont l’auteur est madame Lise St-Georges, historienne. Son étude historique, où nous avons largement puisé, fait remarquer que le lot 89, actuellement occupé par l’ancien Bar Tourist (228, rue Sainte-Marie) a été largement perturbé par la construction du bâtiment actuel. Par contre, le lot 90, présentement vacant, offre un plus grand potentiel. Elle suggère des tranchées exploratoires menées par des archéologues. Peut-être trouverait-on des vestiges de bâtiments du Fort de La Prairie puisque ce lot se trouvait dans le fort de 1704. Le fait que les différents plans consultés ne mentionnent pas de bâtiments d’importance au long des années pourrait avoir assuré la protection de vestiges plus en profondeur. Dans l’éventualité de nouvelles constructions et excavations, il faudrait donc prévenir alors que le terrain est encore vacant. Sources : Aubin, Michel, Inventaire des actes notariés du village de La Prairie 1670-1860, SHLM, 1975, Historique de 125 des emplacements codifiés sur fiches. Lavallée, Louis, La Prairie en Nouvelle-France, 1647-1760, étude d’histoire sociale, McGill-Queen’s University Press, Montréal, 1993. St-Georges, Lise, Lots 89 et 90 du village de La Prairie. Étude historique. ministère de la Culture et des Communications, 1995, 21 pages, 4 annexes. ...
Généalogie : Desnoyers dit Demaray
Yves Des Noyers Nicole Lamer Christ-Roi de La Prairie 23 juillet 1977 Réal Lamer Gisèle Livock Rolland Des Noyers Ghislaine Hamel Saint-Michel de Rougemont 26 juin 1952 Donat Hamel Cécile Allard Pierre Desnoyers Éliane Beaulieu Sainte-Angèle de Monnoir, cté de Rouville 24 octobre 1911 Pierre-Euclide Bertrand dit Beaulieu   Adélina Nadeau Joseph Desnoyers dit Demaray Axilda L’Homme Sainte-Brigide D’Iberville 3 novembre 1874 Joseph L’Homme Marguerite Cyr Jacques Desnoyers dit Demaray Julie Benoit dit Livernois Sainte-Brigide D’Iberville 19 janvier 1846 Joseph Benoît dit Livernois Julie L’Oiseau Jacques Desnoyers dit Demaray Agathe Lapré Saint-Jean-Baptiste, cté Rouville 4 novembre 1806 Frédéric-Christian Lapré Marie Carle dit Bellegarde Pierre de Noyer dit Demaray Marie Josette Cochon Saint-Joseph de Chambly 19 août 1771 Charles Cochon Marie-Françoise Dion Pierre Desnoyers dit Demaray Marie-Josephte Létourneau Saint-Joseph de Chambly 5 juin 1737 Bernard Létourneau Hélène Paquet Jean Desnoyers dit Demaray Marie-Thérèse Ménard dit Lafontaine, veuve de Jean-Baptiste Deniau Saint-Antoine de Longueuil, 29 février 1724 marié à la Gaumine en 1709. Réhabilitation à Sainte-Famille de Boucherville le 28 février 1724. Jacques Ménard dit Lafontaine Catherine Forestier (Fortier) de Mervent, arr. de Fontenay-le-Comte, Poitou (Vendée), France. Mariage à La Gaumine (en France, sous Louis XIII et XIV). L’instigateur de ces épousailles improvisées est un certain Gaumin qui « se présenta devant son curé avec sa promise et deux témoins. Les deux amants exprimèrent, devant leur curé et les témoins, leur consentement matrimonial et s’en retournèrent chez eux. Ils prétendirent ensuite qu’ils avaient satisfait au décret et qu’ils étaient régulièrement mariés. De là le nom de mariage à la Gaumine, rare en N.-F. Ceux qui suivirent Gaumin allongèrent encore la corde. Ils entraient dans l’église pendant une messe quelconque, se mettaient dans le même banc puis, au moment de l’Élévation, se donnaient la main devant les deux témoins qu’ils avaient amenés. Le mariage était sans autre formalité ». Notre ami Rolland est né à Sainte-Angèle-de-Monnoir, comté de Rouville, le 11 janvier 1932, fils de cultivateur, benjamin d’une famille de 18 enfants. Il fit ses premières études à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Il arriva sur le marché du travail en 1948 comme meunier à la Société Coopérative Agricole de Sainte-Angèle-de-Monnoir pendant cinq ans et gérant secrétaire pendant sept ans. Il arrive à La Prairie en 1961, y continue ses études à la polyvalente de la Magdeleine le soir, et ensuite au cégep de Longueuil en administration, gestion, droit et relations humaines. En 1960, il commence à travailler pour la compagnie Agrico Canada Ltée à Chambly pour une durée de vingt-deux ans. Il est représentant pour les ventes d’engrais chimiques et accède au poste d’assistant gérant. Son employeur lui paie des cours en marketing et en agronomie à Buffalo, NY, à l’Université d’Indianapolis et aussi à Sarasota, Floride. De 1982 à 1994, il est à l’emploi de William Houde Ltée comme vendeur d’engrais chimiques en province et de céréales de semences et fourragères. M. Des Noyers a une retraite très active depuis dix ans il fait partie de la chorale Chant O Vent de Candiac. Jean Desnoyers dit Demaray Après dix ans de recherches intenses, mon ancêtre Jean Desnoyers dit Demaray était d’origine inconnue. Connaissant la date de sa naissance, le sept septembre 1677, et celle de son décès, le six mars 1763, je consulte les archives disponibles au local de la Société historique, à la Bibliothèque municipale de Montréal et aux Archives nationales de Québec. Un jour, la Société reçoit de nouveaux livres sur les origines des Québécois (Indiens compris) provenant des Universités de Montréal et Québec. Ce fut pour moi le vrai départ. Jean Desnoyers dit Demaray était bien mon ancêtre. J’ai ensuite consulté le registre sur les Indiens du Québec, j’y ai découvert son baptême. Le parrain avait pour nom Desnoyers, et l’enfant Jean était le fils de Meskarominit, ce qui veut dire Demaray en abénaquis, et de Colette, tous deux Indiens de la réserve de la Mission Saint-Joseph de Sillery à Québec. Selon le Père Léo-Paul Hébert de Joliette, il est bien possible que le petit Jean ait été élevé par son parrain. J’ai visité la réserve indienne abénaquise d’Odanak à Pierreville, le tiers des Indiens portent des noms de blancs. Donc, pour Desnoyers, il n’est pas étonnant, disent-ils, qu’on entende Desnoyers dit Demaray. J’ai communiqué alors avec plusieurs communautés religieuses, dont celle des Frères de l’Instruction chrétienne; ce fut le Père Adrien Pouliot, aumônier, 86 ans, archiviste-historien retraité, qui me servit de guide dans tous les registres des Églises et de la Cathédrale de Québec. Mais c’est aux Archives nationales que nous avons trouvé les registres des Indiens; notre petit Jean était bien là. Voici, traduit du latin par le père Pouliot, ce qu’on pouvait lire le 8 décembre 1677. « Je Jacques Vauthier, j’ai baptisé sans les cérémonies un enfant abénaquis d’un jour né ayant comme père de Meskarominit, catéchumène abénaquis, et comme mère de Colette abénaquise, tous deux mariés. Le nom de Jean lui a été destiné. Les cérémonies furent supplées par après le 12 décembre. Le parrain fut le nommé Desnoyers. Le 12 décembre, les cérémonies ont été complétées. » J’ai poursuivi mes recherches à Québec et aux environs et je n’ai trouvé qu’un seul Desnoyers, dont le prénom était Charle. Il était propriétaire terrien. Peut-être était-ce lui, le fameux parrain que je cherchais. Pour finir, Jean Desnoyers dit Demaray s’est marié à Boucherville à Marie-Thérèse Ménard dit Lafontaine; de leur union naquirent huit enfants. Ils demeuraient dans le Rang Tremblay à Longueuil. Il était soldat de la Compagnie Levilliers, décédé et inhumé à Saint-Philippe le 6 mars 1763 à 86 ans. PS : Ceci est le compte-rendu de mes recherches officieuses de l’année 1988. ...
Souper annuel
Chers amis, Nous désirons vous rappeler les détails pour notre Souper annuel qui aura lieu le 27 avril 1996 à 17 h 30. À la suggestion de plusieurs de nos membres, cette année, notre Souper aura lieu au Restaurant « Au vieux fort », situé au 120, chemin de Saint-Jean, au 2ème étage, La Prairie. Un repas chaud sera servi pour nos membres et leurs invités au coût de 25,00 $ par personne, taxes et service inclus, dont voici le menu : 17 h 30 : apéritif aux frais de chaque invité 18 h 30 : potage aux légumes de saison; Boston (runsteak) saisi au poivre vert; gâteau mousse aux pêches; thé, café Une bouteille de vin par quatre personnes agrémentera les victuailles; les personnes pourront se procurer du vin additionnel à leurs frais. Vous voudrez bien remplir le coupon-réponse ci-joint et nous le retourner avec votre chèque avant le 17 avril 1996, afin que nous puissions faire les réservations nécessaires. Les personnes qui le désirent peuvent former leur table au nombre de 8 personnes. Des prix de présence agrémenteront la soirée. Pour de plus amples informations, vous pourrez communiquer avec : La Société historique au 659-1393 Mme Céline M. Lussier au 659-1818 Retourner votre coupon (page 5) avant le 17 avril 1996. ...
Exposition : les Frères de l’Instruction chrétienne, les écoles de La Prairie
Le thème de cette exposition : les Frères de l’Instruction chrétienne, les écoles de La Prairie. Écoles Saint-Joseph, Fort-Neuf, Saint-François-Xavier, Jean-de-la-Mennais. Votre collaboration serait appréciée : photos, cahiers, manuels, médailles, bulletins, ou autres objets, avant 1950 de préférence. Personne à contacter : Hélène Charuest, responsable, 659-0173 Merci de votre intérêt ...
Membre honorée
Félicitations à Madame Jeanne d’Arc Moquin-Juteau, désignée « Bénévole Loisirs-culturels 1995 » lors du souper offert par la ville de La Prairie, le 30 mars 1996. ...

Au jour le jour, mars 1996

Généalogie de Robert Gagné
Robert Gagné France Gervais P. de J. de Longueuil 24 novembre 1990 Hermas Gervais Léa Choquet Fernand Gagné Jeanne-d’Arc Poirier Saint-Henri de Montréal 28 octobre 1950 Isidore Poirier Eulalie Montpetit Alphonse Gagné Aglaé Imbeau Saint-François, Île d’Orléans 28 septembre 1920 Célestin Imbeau Geneviève Picard Gaudiose Gagné Marie Lacouline Saint-Roch de Québec 13 octobre 1884 Gaudias Lacouline Marie Thibault Fabien-Ferdinand Gagné Adélaïde-Victoire Thivierge Saint-François, Île d’Orléans 28 août 1855 Louis Thivierge Marthe Lacroix Louis Gagné Marguerite Verret Saint-Jean, Île d’Orléans 16 janvier 1815 Jean Verret Marie-Anne Charlan Louis dit Raphaël Gagné Marie-Geneviève Guyon dit Dion Saint-Jean, Île d’Orléans 20 février 1792 Augustin Guyon dit Dion Marie-Thérèse Delisle Louis Gagnier Isabelle Guérard dit Legras Saint-François, Île d’Orléans 19 novembre 1764 Charles Guérard Marie-Madeleine Lepage Raphaël Gagné Marie-Josephte Allaire Saint-François, Île d’Orléans 4 juillet 1729 Louis Allaire Anne Asselin Ignace Gagné Louise Tremblay L’Ange-Gardien, Montmorency 6 novembre 1689 Pierre Tremblay   Anne Achon Louis Gasnier Marie Michel Saint-Martin, Igé, Orne Notaire Régnard, Perche, France, 11 juin 1638 Pierre Michel Louise Gosri Louis Gasnier Marie Launay De Saint-Martin du Vieux-Bellême, arrondissement Mortagne, évêché de Chartres, Perche (Orne)   Robert Gagné, archiviste de l'Association Gagné-Bellavance Né à Montréal en 1952, Robert Gagné habite Brossard depuis quelques années. Sa passion de l'histoire l'entraîne à suivre des cours de généalogie avec M. Claude Perrot et à obtenir un diplôme en instrumentation historique de généalogie à l’UQAM. Membre de l'Association de famille Gagné-Bellavance, il est nommé archiviste. Il a écrit un essai intitulé « Instrument de recherche concernant Pierre Ganier fils de Pierre Ganier et Marguerite Rosée ». Le patronyme Gagné a subi plusieurs transformations au cours des siècles. À l'origine il s'écrit Gasnier et prend lentement les formes populaires de Gagné et Gagnier. Louis Gasnier, né le 13 septembre 1612, est le cadet d'une famille de quatre enfants : Noël, Jacques, Pierre et Louis. Seul Louis et Pierre viendront au Canada. Fils de Louis Gasnier et Marie Launay, Louis travaille avec son père comme meunier à Guémansais, puis au moulin de Courtoulin dans la province du Perche. Il épouse en 1638 Marie Michel à l'église Saint-Martin, à Igé dans le département de l'Orne. Louis et Marie vivent à Igé et rêvent du Nouveau monde. Ils ont eu deux enfants lorsque la famille Gasnier traverse l'océan et fait baptiser à Québec, le 20 septembre 1644, une fille qu'elle nomme Marie. Deux ans plus tard, les Gasnier s'installent à la ferme Saint-Charles du Cap-Tourmente, où Louis exerce le métier de laboureur pour le compte de la Compagnie des Cent Associés. Le 20 octobre 1650, on lui concède une terre de cinq arpents non loin du futur site Sainte-Anne de Beaupré. Au printemps 1661, Louis disparaît soudain avec un de ses voisins, Louis Guimond. Un manuscrit conservé au Séminaire de Québec révèle qu'à huit heures du matin commença le massacre de plusieurs personnes à Beaupré. Les Relations des jésuites mentionnent une lettre du captif J. François Hertel : « connaissez-vous Louis Guimond pris cet été?… » Il est très probable que Louis Gasnier fut pris par les indiens à cette occasion. Finalement, l'inventaire des biens de Louis Gasnier et Louis Guimond fut rédigé le même jour, soit le 14 juillet 1661. Au mystère de la disparition des deux Louis s'ajoute une certaine confusion. Lequel des deux fut le premier miraculé de Sainte-Anne de Beaupré en 1658? L'abbé Morel mentionne le nom de Louis Guimond dans sa première liste des « Miracles arrivés en l'église de Sainte-Anne… », mais dans sa seconde liste rédigée en 1687 et plus complète, le nom de Louis Gasnier remplace celui de Louis Guimond. Le mystère reste entier. COMPLÉMENT Trois souches de Gagné se partagent la descendance de ce nom au Canada. François Gagné dit Poitevin, fils de Jean et d'Andrée Roussette. Il épouse à Trois-Rivières Jeanne Vanasse le 3 novembre 1695. Les deux autres, deux frères, sont parmi les pionniers du Régime français : Pierre et Louis Gasnier. Fils de Louis Gasnier et Marie Launay, Pierre épouse Marguerite Rosée vers 1639, à Saint-Côme de Vair. Le couple se retrouve Québec à l'été 1653. Cet ancêtre décède sur la côte de Beaupré en 1656. Suite à sa mort, sa veuve Marguerite Rosée ira s'installer à Montréal avec trois de ses enfants : Pierre, Nicolas et Marguerite. Seul son fils Louis demeure sur la côte de Beaupré. Louis, surnommé Bellavance, fut gratifié par Jean Talon en 1672 d'une seigneurie au Cap St-Ignace, qu'il partage avec Nicolas Gamache. Plusieurs de ses descendants portent aujourd’hui le nom de Bellavance. Pierre, le second enfant de Marguerite Rosée, s'installe à La Prairie. Il épouse Catherine Daubigeon le 19 novembre 1670, à l'église de la Nativité de La Prairie. Ce mariage est d'ailleurs le premier inscrit au registre paroissial. Pierre, grâce à son courage, sera le premier capitaine de Milice à La Prairie. Il décède le 26 mars 1726 à l'âge de 81 ans. ...
Les salles de cinéma à La Prairie
Cette année, le cinéma fête son centenaire : 1896-1996. Qu'en est-il de la projection de films à La Prairie depuis le début du siècle? Une dame âgée a vécu les étapes de la progression du cinéma. Elle nous livre ce qu'a conservé sa mémoire alerte et fidèle. Adolescente, elle allait « aux vues » avec son père, fin des années 1910 et années 1920, à la « salle » de cinéma tenue par Paul Hébert, propriétaire, dans le village, rue Saint-Ignace, lot # 26. M. Hébert avait bâti un ajout à sa maison, par l'arrière. Cette « salle », couverte de tôle ondulée avait une particularité unique : un arbre y poussait et les branches s'élançaient vers la lumière par un trou pratiqué dans le toit. La caissière, madame Purissima Dubois, habitait le lot # 27, la maison s'y trouve encore. On était à l'époque du film muet et Harold Ste-Marie, talentueux pianiste qui jouait « par oreille », adaptait ses performances à l'action du film. Notre aînée se souvient de deux films qu'elle a bien appréciés. La sœur Blanche, avec Liliane Gish, et Le Bossu de Notre-Dame avec Lon Chancy. En 1927 les inventeurs ont mis au point le cinéma parlant. A La Prairie, cette amélioration viendra dans les années 30. La 2ème salle de cinéma logera, chemin de Saint-Jean, dans l'ancienne église protestante désaffectée. Ce bâtiment, solidement construit, existe encore; il deviendra le garage Deneault, puis l'atelier Désilets (324 Chemin de Saint-Jean) près de la rue Notre-Dame. Les résidents de La Prairie, surtout les jeunes, auront les « vues » de la Molson, debout, en plein air. Rue Saint-Ignace dans les années 30 et 40 se trouvait la « cour d'école » des garçons qui fréquentaient l'Académie St-Joseph, angle Saint-Jean et Saint-Ignace. À la fin du printemps et à l'été, on dressait un grand écran, près du rempart. Lorsque le jour tombant permettait une visibilité convenable, la projection du film commençait. C'était gratuit et la foule des jeunes s'amusaient ferme supportés par la musique à forts décibels. Une pluie importante était cause de désappointement pour tous. La 3ème salle de cinéma : 1941-1982. Monsieur Armand Auclair achète en 1941 l'édifice portant le numéro civique 286, chemin de Saint-Jean à La Prairie. Dans ce bâtiment logeait dans les années 30 messieurs Brossard et Crépin, concessionnaires d'automobiles Ford. Armand Auclair aménage une confortable salle de cinéma, plancher incliné et sièges rembourrés. À La Prairie on disait : je vais au théâtre, voulant dire cinéma. Nous sommes évidemment à l'époque du cinéma parlant et la salle était très achalandée. On présentait des programmes intéressants et variés qui plaisaient à la clientèle de La Prairie et des villages environnants. Jean-Paul Auclair prend la relève de son père et réussit à 1enir le cinéma jusqu'en 1982. D'autres inventions de notre XXe siècle sonneront le glas pour les salles de cinéma tenues par des particuliers. La télévision, les clubs Vidéo changent radicalement les habitudes des amateurs de films. Les compagnies américaines telles « Famous Players », « Odéon » et autres, détiennent aujourd'hui le monopole de la présentation de films; ce sont elles maintenant qui décident ce que la clientèle devra voir et apprécier. Dans une grande ville comme Montréal existent des « salles de répertoire », subventionnées ou non, qui offrent des films que choisissent ceux qui refusent de suivre la mode imposée. On est loin de la fascination qu'exerçait l'image du film muet du début du siècle à La Prairie. Au cours de ce siècle d'existence du cinéma on est passé de l'image qui bouge, à l'ordinateur et à l'homme qui marche sur la lune! ...
Don
De Madame Claudette Pételle : 18 contrats notariés et paléographiés, contrats de Claude Guérin et Jeanne Cusson. ...
Index généalogique
Grâce à Madame Jeanne-d’Arc Moquin-Juteau et à sa collaboratrice Madame Lucille Demers-Lamarre, la SHLM offre désormais aux chercheurs en généalogie un important outil de recherche. La section généalogique du Fonds É. Choquet a été codifiée et indexée. Un nombre important de noms ainsi que des renseignements inédits sur plusieurs familles ont été ajoutés. Nos archives s’en trouvent enrichies et le travail des chercheurs en sera d’autant facilité. ...
Lettre du prêtre J. Gravel (1858)
Voici le contenu d’un document qui nous a été donné par Jean-Noël Dion des archives de Saint-Hyacinthe, janvier 1996. La Prairie, lundi de Pâques 1858 Monsieur, Je vous prie de vous rappeler que les Dîmes sont payables à Pâques, chaque année, et de venir immédiatement payer ce que vous pouvez me devoir pour les grains que vous avez récoltés dans cette Paroisse pendant l’année 1858. Je suis &c. Votre &c. J. Gravel Ptre, Curé. ...
20 Mar 1996
Conférence : « Jean-Jacques Lefebvre, sa carrière et son œuvre »
Nouvelles
Dépliants En cette année 1996, la SHLM publie la deuxième édition du dépliant : Circuit patrimonial au cœur du Village, le Vieux-La Prairie. En 1975, le Ministère de la Culture a jugé bon de déclarer arrondissement historique le quartier où est née La Prairie en 1667. Aux yeux des experts le bâti présente une valeur patrimoniale à conserver. Une visite à pied au cœur du Vieux-La Prairie, à l’aide du dépliant particulièrement bien présenté, permet d’effectuer un voyage dans le temps à l’aide de photos et de textes fort bien choisis. Félicitations aux auteurs et réalisateurs : Gaétan Bourdages, Jean-Pierre Yelle, Jean-Sébastien Morin et Geneviève Zévort. Bienvenue dans le Vieux-La Prairie Souper annuel Tel que mentionné lors de notre dernier communiqué, nous vous donnons ci-après tous les détails pour notre Souper annuel, qui aura lieu le 27 avril 1996 à 17 h 30. À la suggestion de plusieurs de nos membres, cette année, notre Souper aura lieu au Restaurant « Au vieux fort », situé au 120, chemin de Saint-Jean, au 2e étage, La Prairie. Un repas chaud sera servi pour nos membres et leurs invités au coût de 25,00 $ par personne, taxes et service inclus, dont voici le menu :   17 h 30 : apéritif aux frais de chaque invité 18 h 30 : potage aux légumes de saison; Boston (runsteak) saisi au poivre vert; gâteau mousse aux pêches; thé, café   Vous voudrez bien remplir le coupon-réponse ci-joint et nous le retourner avec votre chèque avant le 17 avril 1996, afin que nous puissions faire les réservations nécessaires. Les personnes qui le désirent peuvent former leur table au nombre de 8 personnes. Des prix de présence agrémenteront la soirée. Pour de plus amples informations, vous pouvez communiquer avec : La Société historique au 659-1393 Mme Céline Lussier au 659-1818   Nous vous attendons nombreux avec vos parents et vos amis. ...

Au jour le jour, février 1996

Généalogie de Jérémie Robert
Jérémie Robert Notre ami Jérémie est né le 2 juin 1913, il fit ses études à l'école de Saint-Mathieu. En 1927 il était déjà sur le marché du travail, engagé par la National Brick à Delson jusque vers 1931, puis il passa à la Canada Creosoting (Domtar), où il travailla durant trente-cinq ans. Il prit sa retraite en 1978. Mais quand on connaît monsieur Robert on sait qu'il n'a jamais pris vraiment de retraite. Dès l'âge de seize ans il devenait propriétaire d'un Ford 1914 pour trois cents dollars. Il a livré du bois, du charbon et de l'huile à chauffage jusqu'au pied du courant (Montréal) à cheval et en camion de 1932 à 1936. Jérémie Robert « Bootlegger », de 1932 à 1936, fait du transport de contrebande entre New York–Montréal–Mont-Laurier, où il a réussi la plupart du temps à déjouer ses poursuivants. Il posséda cinq camions Réo. Mais le 18 juillet 1936 à Terrebonne, un dimanche, à une heure et demie du matin, pour éviter d'être coincé, il a passé à travers un barrage et une clôture pour finalement tomber à l'eau. Le malheur c'est qu'il ne savait pas nager. Il fut pris. Monsieur Robert a perdu ses cinq camions d'une valeur de 3 800 $ chacun et fut condamné à une amende de 250 $. Il lui restait soixante cents pour téléphoner. Si cette épopée lui a coûté cher, elle fut riche en histoires bouleversantes. Il y a eu des moments trépidants qui se sont ajoutés à une vie intensément active. Louis Robert dit Lafontaine dit Lapomeray Louis Robert est né à Cognehors de La Rochelle le douze août 1638. Il vint en Nouvelle-France en qualité de soldat du Régiment de Carignan dans la Cie de monsieur Arnoult de Loubias; à l'été de 1665, les soldats s'embarquèrent à la Rochelle sur le Saint-Sébastien et arrivèrent à Québec le douze septembre en même temps que monsieur de Courcelle et Talon. Au mois de janvier 1666, il se dirige avec ses compagnons d'armes vers Trois-Rivières, lieu de leur cantonnement. Le dix janvier 1666, il passait un contrat de mariage avec Marie Bourgery, devant le notaire Séverin Ameau. La jeune fiancée n'avait pas encore douze ans, âge requis pour le mariage, la cérémonie religieuse fut célébrée en novembre 1670. Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières, et Henri de Chastelard, marquis de Salières, furent témoins de leur union, de laquelle naquirent neuf fils et trois filles. En 1668, lors de son licenciement de l'armée, Louis, désireux de s'établir à demeure en Nouvelle-France reçoit du Roi de France la somme de cent francs et les vivres d'une année; il s'établit définitivement à Boucherville comme agriculteur tout en exerçant le métier de cordonnier. Louis Robert décéda le premier janvier 1711, et son épouse Marie suivit le dix-neuf septembre 1719. Ils furent inhumés dans le cimetière de Boucherville. Cinq de ses fils et une fille vinrent s'établir dans la Seigneurie de Laprairie de la Magdeleine. De son passage à l'armée, l'ancêtre Louis avait gardé le surnom de Lafontaine, qu'il porta toute sa vie. Robert dit Lafontaine dit Lapomeray Jean-Guy, Yvon et Jean-Roch     Jérémie Robert Léocadie Robert dit Le Breton Saint-Mathieu 16 octobre 1937 Cyprien Robert dit Le Breton Marie-Rose Longtin Omer Robert M.-Louise Robert dit Lapomeray Saint-Philippe de La Prairie 15 septembre 1908 Toussaint Robert dit Lapomeray Mathilda Foucreault Olivier Robert Mathilde Lefort Saint-Constant 27 novembre 1860 Barthélémie Lefort dit Laprairie Marie Robert dit Lapomeray Julien Robert Josephte Boyer Saint-Philippe de La Prairie 15 octobre 1829 Jean-Baptiste Boyer Marie Sédilot dit Montreuil Henri Robert Marguerite Roy Saint-Philippe de La Prairie 2 octobre 1797 Ignace Roy dit La Pensée Marie-Josephte De Rainville Pierre Robert Josephte Patenaude Saint-Philippe de La Prairie 26 novembre 1764 Joseph Patenaude Marie Deniau dit Destaillis François Robert dit Lapomeray Charlotte Robin dit Lapointe Saint-Antoine de Longueuil 11 mai 1739 Michel Robin dit Lapointe Angélique Dupré dit Rochefort François Robert dit Lapomeray Marie Lanctôt Saint-Antoine de Longueuil 26 juin 1712 François Lanctôt Marguerite Ménard dit Lafontaine Louis Robert dit Lafontaine Marie Bourgery Notre-Dame des Trois-Rivières 25 novembre 1666 Jean-Baptiste Bourgery Marie Gendre André Robert, marchand Catherine Bonin Sainte-Marguerite de La Rochelle 20 février 1629   Pierre Robert, laboureur Léonne Rembault Louis Robert, baptisé le 12/08/1638 à Sainte-Marguerite, ville, arrondisement et évêché de La Rochelle, Aunis (Charente-Maritime), France. Il est venu en Nouvelle-France en qualité de soldat du Régiment de Carignan, Compagnie De Loubias. Agriculteur et cordonnier de métier. ...
Le Noël de Pierriche, par Emmanuel Desrosiers
Un conteur de La Prairie Emmanuel Desrosiers (1897-1945). Né à La Prairie, Emmanuel Desrosiers a collaboré à plusieurs revues et magazines, ainsi qu'aux journaux La Presse et La Patrie. Il aimait profondément La Prairie, sa ville natale et patrie de ses ancêtres. Il a collaboré étroitement avec l'abbé Élysée Choquet à la recherche de notre histoire locale et régionale (Fonds d'archives É. Choquet). Les extraits du Noël de Pierriche que nous publions aujourd'hui sont de 1931. Emmanuel avait connu, dans son enfance, un « quêteux » surnommé « Prophète » qui arpentait les campagnes de la Côte Sainte-Catherine et autres, 2 fois l'an. Dans la famille Desrosiers, Prophète, était toujours bien reçu, la « mère » en profitait pour laver tous ses vêtements et la nuit il pouvait dormir dans un lit douillet et confortable. Prophète, de son vrai nom Steven Simmon, Irlandais, catholique, avait une façon bien particulière de faire son signe de croix. La famille l'entendait dire à haute voix : j'aime Dieu, je me donne à Dieu, j'ai un grand regret d'avoir offensé Dieu. Pierriche arrive chez Sévère Lefort, cultivateur· de la Coste Sainte-Catherine, la veille de Noël. Il doit lutter contre le froid, et est reçu dans la maison confortable plus longtemps qu'il ne pensait. Le printemps et sa douceur deviennent pour lui irrésistibles… Le Noël de Pierriche, Mon Magazine, décembre 1931 (Emmanuel Desrosiers). LE NOEL DE PIERRICHE Pierriche marchait sous la rafale. La tempête de neige tourbillonnait et accrochait partout, aux branches dénudées, ses lambeaux blancs. Près des granges, des bancs immaculés se formaient. Les bâtiments étaient clos, la campagne déserte. Seules, de loin en loin, les maisons dressaient leurs masses grises, et aux abords de la route les peupliers décharnés, s'élançaient vers le sombre firmament. Pierriche avançait péniblement sur le chemin qui s'effaçait, il labourait la neige de ses chaussures trop grandes qui se glaçaient. La route était longue. Il la connaissait. Depuis vingt ans il y passait, mendiant son pain, couchant dans les granges à l'été. L'hiver il lui fallait frapper à coups redoublés aux portes closes et se garer des chiens qui n'avaient jamais voulu le reconnaître pour un ami. Au loin, là-bas, au détour de la route, se laissait entrevoir la ferme de Sévère Lefort. Il y arrêterait. C'était du monde à l'aise. Il y serait peut-être reçu. Le cœur plein d'espérance à cette pensée, il hâta le pas. Il n’allait guère vite car la neige s'amoncelait davantage et comme le vent fléchissait, le duvet blanc tombait plus dru. Encore un effort, puis l'allée de frênes de la ferme se montra. Il traversa la prairie blanche, s'arrêta pour respirer et se secouer puis frappa à la porte du « tambour ». Gédéon Lefort, le plus vieux des fils, vint ouvrir. Il fut bien reçu. On le fit asseoir près du Poêle. Le chien vint le flairer il ne grogna point : puisqu'on l'avait laissé entrer, c'est qu'il devait être un ami. – Déshabille-toi, vieux bougre de quêteux. C'était l'heure du dîner. Tout le monde s'approcha de table sans rien dire. Le quêteux se fit menu et s'alla blottir dans le coin près des « entraits » sur le grand banc jaune. Les Lefort mangeaient comme des brutes, sans presque respirer. Ils s'empiffraient de viandes lourdes avec une conviction de rite. Quand arrivèrent les tourtières, Pierriche avait déjà mangé à son saoul. Les Lefort continuaient de happer les croûtes grasses et les beignes sucrés. – Vas-tu à la messe de minuit, vieux? À confesse! Pierriche n'avait pas de péché ou si peu, mais enfin l'offre était bonne. Il resterait puisque madame Lefort le voulait. Après le repas du soir pris à la clarté de la lampe brillante qui éclairait la belle nappe blanche et la jolie vaisselle bleue, tout le monde se « changea » y compris le bon quêteux. Il eut un peu de peine à chausser les bottines en cuir « patent » qu'avait laissées David, mais avec l'aide de Gédéon et l'encouragement de toute la famille, ce fut bientôt fait. Pierriche ne s'était jamais vu aussi bien vêtu, aussi faraud. Il en avait beaucoup d'orgueil, de vanité : péché qui ne l'aurait pas affleuré s'il avait continué de cheminer par les routes dont la monotonie le forçait au recueillement et à la méditation. Il réalisa dans sa pauvre cervelle, bien confusément, que la vie dans la société était pleine de danger. Ce fut bien pis quand le père Sévère Lefort « passa la traite à la ronde » d'un vieux cidre de pommes d'amour qui « piquait la luette » et réchauffait le cœur. Pierriche, toujours privé de bonnes choses et surtout d'alcool, sentit courir dans ses veines la liqueur bienfaisante qui lui tournait la tête. Il dut s'asseoir sur le pied d'un sofa et la tête dans les mains se mit à pleurer. Il pleurait, il ne savait pas pourquoi. Il pleurait à cause de la douce sensation, de la griserie du cidre. Vers neuf heures, Gédéon « attela ». C'était l'heure raisonnable pour aller à la messe de minuit et surtout pour les confessions. D'ailleurs les Forest, les Ste-Marie, les Longtin étaient passés, même Virginie Faille qui était toujours en retard. La « sleigh à boîte » arrêta devant la maison et un formidable cri retentit : – « Êtes-vous prêts? » Comme il n'y avait pas beaucoup de place, Pierriche fut invité à se tenir debout sur la « palette » à l'arrière. – Marche, Jess! Et la grand’jument grise allongea le pas sur la neige que la nuit durcissait. Quand elle trottait, la bande de grelots égrenait avec entrain une cacophonie de sons clairs qui réjouissait le quêteux que la rafale enneigeait. Personne ne parlait : c'était l'examen de conscience. Les circonstances s'y prêtaient : le bercement de la carriole que la « grise » tirait par saccade; l'ombre presque dense qui enveloppait les choses; le bois de sapins que l'on côtoyait et où devait se cacher la meute des loups-garous ou tout au moins satan lui-même; le souvenir de David Lizotte. C'était l'heure de l'exploration intérieure. Sévère Lefort, vieux bougre d'habitant, âpre au gain, pas très honnête dans les marchés, sacrant comme un bûcheron; madame Lefort qui avait deux « moulins à beurre » : un pour les gens de la ville et un pour « eux autres »; Gédéon qui souvent « brossait » battait la grise, « maganait » les animaux; Aglaé qui avait la langue longue et qui détestait à mort Luména Ste-Marie, sa voisine… et Pierriche qui n'avait pas de péché. Et le silence continua plus profond. Chacun descendant au fond lui-même afin de scruter les cachettes secrètes qui existent dans chaque cœur humain. Seul Pierriche ne scrutait rien occupé qu'il était de se tenir sur la « palette » alors que la « sleigh » plongeait dans cahots. Au bout d'une heure de voyage le village montra ses premières maisons illuminées et son clocher prometteur. La sacristie était pleine de monde : l'hôtelier Chéri Lanctôt, « Brinbale » Daignault, Jos-Paul Ayotte, Jérémie Cardinal et jusqu'à « Ménouque » Deschênes. Tout le monde était à confesse. Son tour vint d'entrer dans le confessionnal. Madame Lefort l'avait précédé et avait prévenu l'abbé Bédard qui reçut Pierriche comme un père reçoit son enfant qu'il n'a pas vu depuis de longues années. Et Pierriche sortit de là transformé. Le quêteux était au comble de la joie. Souvent, dans le passé, à l'heure de la naissance du Christ il était passé par les chemins battus à la recherche d'un gîte qu'on lui refusait par crainte de la vermine; souvent il avait entendu l'appel lointain des cloches pendant qu'il s'enfonçait sous les mélèzes chargés de givre. Cette nuit, il était dans le banc des Lefort, un beau banc bourré de peluche rouge. Pour le chemin de retour les Lefort se tassèrent et firent une place à Pierriche dans la carriole. – Pierriche, tu ne resterais pas avec nous. L'hiver, il n'y a pas grand'chose à faire : le train, soigner les poules, rentrer du bois? Pierriche ne répondait pas. Il était bon mais il était si paresseux. L'hiver était froid, il se faisait vieux, les routes étaient plus longues… Enfin il répondit oui. À l'arrivée « Putiphar », le chien des Lefort ne se possédait pas de joie, il se roulait aux pieds du quêteux. Les Lefort réveillonnaient. Pierriche resta à rêver près du poêle avec « Putiphar » qui l'observa. Quand l'heure du train arriva, le vieux qui s'était « changé », alluma le fanal et sortit dans le vent qui soulevait la neige. À l'étable où le chien l'avait suivi, il trouva les bêtes encore somnolentes. Il y en avait, il n'achevait plus de les compter : une, deux, trois, six, onze, treize vaches; un, trois, cinq, neuf chevaux; six, onze, dix-neuf moutons; huit gorets et des poules. Pierriche revit la route balayée par l'ouragan, les nuits sans lune, les granges inhospitalières et l'alternative de crever peut-être sous un pont, entouré du mugissement sans pitié de la tempête; il resta et fit le « train » pendant que les Lefort se reposaient bien au chaud avec la pensée douce de la « charité ». Pierriche était pris. Il ne pouvait partir. Le chien le suivait partout. Pierriche avait pourtant une idée, une idée de délivrance. L'hiver passa et avec lui les neiges disparurent. Pierriche inlassablement faisait le « train » escorté de « Putiphar » pendant que les Lefort se prélassaient dans leurs couchettes ou se chauffaient près du poêle. Le printemps arriva avec ses tièdes journées et les brumes chaudes qui montaient du sol quand le soir tombait. Il fallut penser aux semences. Les instruments aratoires furent inspectés, réparés, graissés. Tout fut préparé pour le viol de la terre. Quand le jour fut arrivé du véritable labeur des champs, Pierriche profita de la nuit, incapable d'affronter plus longtemps le travail de la ferme et la « charité » des Lefort… il s'enfuit… avec « Putiphar ». ...
Don
Don de Paul Saint-Marie : Histoire ancienne, EM. Lefranc, Paris, Jacques Lecoffre, 1851, 512 pages. Fait intéressant à noter : ce volume a échappé à la dilapidation des livres de la bibliothèque de La Société Littéraire du Village de La Prairie, et porte le numéro 179. Il provient de Fabre et Gravel, librairie, rue Saint-Vincent, Montréal. ...
Quelques mots de notre vocabulaire
Tiré de : Le Glossaire acadien, Pascal Poirier Éditions d'Acadie, 1993 Flasque : subst. macs. Flacon. Nous avons pris ce mot directement de l'anglais flash. C'est tout de même un vieux mot de France : « En son sage plus de vingt et six bouettes et flasques toujours pleines ». (Pantagruel). C'est le même mot que flacon : qui s'est écrit flasche d'abord, puis flasque, puis flascon. On trouve, modifié de forme dans toutes les langues de l'Europe : « Duo ligne a vasculo, quae, vulgo flascones vocantur » (GRÉGOIRE DE TOURS). Exprès : (Par). Exprès, volontairement : Je ne l'ai pas fait par exprès. L'expression est condamnée par les maîtres de la langue qui veulent qu'on dise exprès tout seul : Je ne l'ai pas fait exprès. En dépit des grammairiens, le peuple de France dit comme nous, par exprès. C'est un archaïsme, c.-à-d., un bon mot de la vieille langue : « Comme tout un qui par exprès, l'eschauffe petit à petit » (Rapporté par Littré). ...
01 Jan 1970
Conférence : le moulin à vent de La Prairie de 1670 à 1760
Nouvelles
Décès Le Père Jules Romme nous a quittés le 19 janvier dernier. Ce prêtre d'une personnalité attachante, tout dévoué à son ministère sacerdotal, était un passionné de l'histoire. Il a écrit plusieurs monographies de la région : Saint-Constant, Beaujeu et Delson, etc. La Société historique de la Prairie lui doit une quantité de documents et d'informations qui sont venus enrichir nos archives. Il a su décrire de sa plume alerte les maisons de l'arrondissement historique de La Prairie dans une brochure mise à la disposition du public. Nous avons perdu un érudit, un précieux collaborateur et un ami. Prompt rétablissement À Mme Adélard Demers qui est présentement à l'hôpital, elle est la mère de Mme Lucille Demers-Lamarre; nous lui offrons nos meilleurs vœux de prompt rétablissement et de bonne santé. L'église de la Nativité de la Sainte-Vierge de La Prairie, Québec, Héritage 1995 Les membres du Conseil Général se sont cotisés pour offrir un don de 100 $ à la Fabrique. Pour ce don nous avons reçu une « relique » du plancher du chœur datant de 1865. La plaque est authentifiée No. 36/150 par Père Jean-Guy Gagnon, c.s.c., prêtre modérateur, curé de La Prairie. Félicitations Félicitations à Mme Claire Quesnel, membre de la SHLM, à qui la Fondation des maladies du cœur du Québec a rendu hommage dernièrement. Le lieutenant-gouverneur du Québec, M. Martial Asselin, lui a remis le « cœur d'argent » pour souligner son dévouement à la cause. Souper annuel Date à inscrire à votre agenda samedi, le 27 avril 1996. ...

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