
- Au jour le jour, septembre 1996
Interventions archéologiques à La Prairie
Le grand potentiel archéologique que recèle le sous-sol du Vieux-La Prairie est depuis longtemps reconnu par tous les intervenants bien informés. En effet, La Prairie, qui connaît une occupation eurocanadienne depuis le XVIIe s., était déjà, bien avant, un endroit privilégié par les Amérindiens. Grâce à sa situation géographique propice, La Prairie a connu un développement progressif intense entre le début du XVIIIe et le milieu du XIXe s. Malheureusement, d'un point de vue économique, un incendie allait stopper cette progression en 1846. Mais cette même conflagration allait faire en sorte que le site du Vieux-La Prairie soit demeuré depuis ce temps une zone très peu perturbée par le progrès, conservant ainsi dans son sol les artéfacts qui servent si bien à décrire son histoire et même sa pré-histoire.
Conservant toujours les vestiges de plusieurs structures intéressantes d'un autre âge telles les palissades de bois, les moulins, le blockhaus, et bien d'autres, en plus d'objets témoins d'une occupation amérindienne, le Vieux-La Prairie offre aux chercheurs des sites de choix pour les fouilles archéologiques. Si bien que depuis 1973, pas moins de vingt-deux interventions archéologiques y ont été faites.
Parmi les plus récentes citons celles qui ont davantage retenu l'attention des gens, dont celles effectuées en 1984 sur les lots cadastraux 86 et 89, site de l'ancienne Académie St-Joseph, où on a retrouvé des composantes archéologiques historiques aussi bien que préhistoriques. En 1994 les fouilles entreprises suite à l'incendie de la taverne Laprairie sur le lot 94, angle Ste-Marie et St-Georges alors que l'on a mis à jour les traces de la palissade de bois de 1689. Dernièrement, une surveillance archéologique lors de travaux effectués par Gaz Métropolitain angle des rues Ste-Marie et Chemin St-Jean alors que l'on a retrouvé une partie des fondations de l'hospice des Sœurs-de-la-Providence, construit en 1868 et incendié en 1901.
D'autres interventions récentes, d'abord en 1995, sur la propriété de M. Marcel Oligny et cette année sur le lot 178, derrière la station Shell rue St-Henri, ont été trop brèves pour localiser précisément les structures recherchées, soit le blockhaus et le vieux moulin; mais il n'en reste pas moins que ces endroits de même que beaucoup d'autres recèlent un potentiel indéniable.
Présentement, la Ville de La Prairie, dans le cadre d'une entente avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec, a mandaté la firme Arkéos Inc. pour réaliser un plan de gestion des ressources archéologiques du Vieux-La Prairie. La réalisation de ce projet devant inclure une vérification du potentiel par des sondages et tranchées sur deux ou trois sites vacants prioritaires, des fouilles ont été faites sur les lots 59, 60 et 61, face à la Maison-à-tout-le-monde, Chemin St-Jean. Cette intervention aura permis d'abord de préciser la localisation de l'église construite en 1705 et remplacée par l'église actuelle en 1841, de confirmer l’occupation de ce site par les Amérindiens avant l'arrivée des blancs et de localiser un édifice ancien et les traces de la palissade de bois qui entourait autrefois le vieux village.
Compte tenu de ce grand potentiel, la Société historique souhaiterait la création d'un parc archéologique dans le Vieux-La Prairie où se succèderaient années après années durant la période estivale des fouilles intensives. Espérons qu'un jour ce vœu sera réalisé.
Marcel Lamarche, août 1996.

- Au jour le jour, décembre 1995
Les Lamarche
La Prairie et ses environs comptent de nos jours plusieurs résidents du nom de Lamarche. Au moins une soixantaine de familles si l’on se rapporte à l’annuaire téléphonique local. Pour les non-initiés à la généalogie, la question ne se pose même pas; tous ces Lamarche sont plus ou moins proches parents. Mais en est-il vraiment ainsi? À quelques exceptions près, pour ce qui est de La Prairie, oui la plupart sont apparentés. Mais il ne faudrait surtout pas généraliser et croire que tous les Lamarche sont parents entre eux. La réalité est bien différente.
Disons au départ que très peu de gens du patronyme Lamarche sont venus coloniser la Nouvelle-France; et ceux qui sont venus n’ont pas laissé de descendants. Alors d’où nous vient ce nom? Il faut savoir qu’il était habituel pour nos ancêtres, surtout parmi les soldats, de s’attribuer entre eux des surnoms ou des sobriquets. Et dans le cas qui nous concerne, c’est bien ce qui s’est passé puisque plus d’une vingtaine de nos ancêtres du XVIIe siècle, tous de patronymes différents, se sont vus identifiés avec le surnom Lamarche.
On aura sans doute choisi de les surnommer Lamarche parce que plusieurs d’entre eux étaient originaires d’une ancienne province de France que l’on appelait Marche ou pays de la Marche. Pour les autres, ce serait plutôt un sobriquet basé sur une habitude ou une habileté particulière. Toujours est-il que nous connaissons une vingtaine d’ancêtres qui ne sont pas parents les uns aux autres, mais qui sont tous susceptibles d’avoir laissé des descendants du nom de Lamarche. Tous ne l’ont pas fait. Certains n’ont pas eu de postérité. Chez d’autres, leurs descendants ont abandonné le surnom pour ne transmettre que le patronyme original. D’autres encore auront eu des descendants qui éventuellement formeront deux branches, l’une portant le patronyme original et l’autre le surnom.
À La Prairie, la plupart des Lamarche descendent du couple Louis Bariteau dit Lamarche, un soldat du régiment de Carignan, qui épousa Marie Vara vers 1671. Ils sont donc apparentés avec tous les Bariteau mais pas nécessairement avec tous les Lamarche, puisque le plus grand nombre des Lamarche que l’on retrouve aujourd’hui en Amérique descend de Jean Bricault dit Lamarche, lui aussi soldat du régiment de Carignan et de son épouse Marie Chénier. Et ceci pour ne considérer que les deux souches principales, mais il y en a bien d’autres.

- Au jour le jour, décembre 1995
Les Lamarche (suite)
Voici donc la liste de tous ces gens dont le surnom est Lamarche et que le généalogiste doit considérer lorsqu’il tente de découvrir l’origine de la famille Lamarche en Nouvelle-France :
André Badel dit Lamarche et Barbe Duchesne
Louis Bariteau dit Lamarche et Marie Vara
Urbain Beaudry dit Lamarche et Madeleine Boucher
Jean Bidelin dit Lamarche
Jean Bricault dit Lamarche et Marie Chénier
Mathurin Chartier dit Lamarche et Marguerite Bénard
Jancques Danquel ou Danguel dit Lamarche et Elisabeth Giard
Michel Desjardins dit Lamarche
Louis Douvier dit Lamarche et Marie Edeline
François ou Léonard Dufault dit Lamarche et Jeanne Robert dit Breton
Nicolas Dufaye dit Lamarche et Thérèse Varin
Un certain Dufour dit Lamarche
François Foucault dit Lamarche et Nagèle Payet dit Saint-Amour
François Jaran dit Lamarche
Jean-Baptiste Lacoste dit Lamarche et Marie Pélagie Dani
Michel Roulier dit Lamarche et 1° Marie-Anne Edeline, et 2° Marie-Anne Monet
Louis Le Tortilleur dit Lamarche
Antoine Monet ou Mahumet dit Lamarche et 1° Marie-Merguerite Hus et 2° Marie-Anne Riel dit L’Irlande
Etienne Monniore dit Lamarche
Jean Oury dit Lamarche
Jacques Périnault dit Lamarche et 1° Marie Lert et 2° Noëlle Viger
Etienne Petit dit Lamarche et Marie-Amable Brunel
Pierre Roulier ou Boulier dit Lamarche et Elisabeth Drouet
René Soulard dit Lamarche et Marie-Charlotte Pelletier
Donc, si comme moi vous vous nommez Lamarche et que la généalogie vous intéresse je vous invite à venir à la bibliothèque de votre Société pour y établir votre ascendance paternelle, ou maternelle dans le cas où votre mère serait une Lamarche. Avec l’aide de nouveaux répertoires des mariages des familles Lamarche publiés récemment, rien de plus facile et qui sait, peut-être aurez-vous des surprises.

- Au jour le jour, octobre 1994
Le fort de La Prairie de la Madeleine
Texte par Marcel Lamarche, extrait de « Les Forts de Laprairie » par Élisée Choquet, Ptre, dans « Le Bulletin des recherches historiques », Vol. 51e, Lévis – Décembre 1945, No. 12.
LE FORT DE LA PRAIRIE DE LA MADELEINE
La Prairie et son fort sont inséparables. Il eut beau être détruit en 1775, Il se continua si bien avec le blockhaus et dans une histoire militaire singulièrement riche, que, vers 1925, les vieux, plusieurs lieues à la ronde, disaient encore : « aller au fort » pour « aller à La Prairie ». Il est vrai que la tradition avait, à la longue, pris corps dans une légende erronée : ils confondaient le blockhaus de 1775 avec le fort qui survécut à peine au régime français.
Sur la foi de Twaites et de Gosselin, le P. LeJeune, dans son Dictionnaire général du Canada, affirme que les colons de 1668-1670 se fortifièrent et tinrent garnison à La Prairie. Seuls les sauvages convertis entourèrent leur bourgade à leur manière, et sans garnison. Ce fort indien assurait la sécurité des blancs colonisant dans le voisinage.
La sécurité dura peu. Les Iroquois chrétiens déménagent au Sault en 1676 et les Iroquois païens, armés par les Anglais et les Hollandais, se montrent arrogants. Le gouverneur LaBarre, en 1683, appelle La Prairie « la frontière des Français et des Anglais ». Mais il ne fit rien. Denonville dut faire quelque chose. Se rendant compte que, par l'enlèvement des chefs Iroquois, il avait « fourgaillé dans un nid de guêpes », selon la prédiction du Grand Agnier, il dépêche le peu recommandable Sieur Robert de Villeneuve, ingénieur et « dessinateur », avec mission de préparer les plans pour entourer d'enceintes fortifiées La Prairie et Chambly. Deux ans après, fin 1688, il propose Gédéon de Catalogne à la protection de la seigneurie de La Prairie.
Il s'agissait d'entourer trois villages de solides clôtures en pieux debout. Gédéon de Catalogne mit à l'œuvre les troupes envoyées en quartier d'hiver. À La Prairie était stationné LeGardeur de Lisle; à Saint-Lambert, LeGardeur de Beauvais, lieutenant réformé, qui y reçut en 1690 la promotion de lieutenant en pied; au haut du Sault (Kanatakwende), apparemment le capitaine Guillaume de Lorimier, Sieur des Bordes. On prépara le bois tout l'hiver. Beaucoup de bois accessoire, sans doute, mais le gros œuvre consistait en pieux de huit à dix pouces de diamètre et de 16 pieds de longueur. On en fichait quatre pieds en terre pour la solidité et contre la gelée. De place en place, on y perçait des créneaux à hauteur de tir. Au pied extérieur de cette muraille, un fossé de six à huit pieds en rendait l'accès difficile. Le tout assez vaste pour y réfugier hommes, familles et bestiaux. A Pâques, l'on parachevait la palissade de La Prairie de la Madeleine, en mai, celle de la Prairie de Saint-Lambert; fin juin, celle de « l'iroquois qui prie », qu'on retirait de leur ancien fort à ce moment précis pour un séjour d'un an sous des tentes à Villemarie.
Un plan dessiné plus tard, vers 1704, par Gédéon de Catalogne, rend facile le calcul des dimensions du fort de La Prairie. À l'Ouest, c'est-à-dire la base courant le long du fleuve, 100 toises. À l'opposé, affrontant par-delà la plaine le danger des bois, 120 toises sans porte. Le Sud, face au moulin banal servant de redoute en pierre à 500 pieds plus haut, 25 toises. Le Nord, en direction de Saint-Lambert, 95 toises. Aux quatre coins, les bastions, on ne peut plus dissemblables.
En somme un parallélogramme fortement étiré au coin Nord-Est aux dépens du Sud. Nous sommes loin des figures régulières : du carré parfait de Saint-Lambert, d'après les vestiges de 1830 (Jacques Viger); du pentagone indien de 1685 (Chauchetière); et du rectangle de 1689 au haut du Sault. L'explication est obvie : à La Prairie, l'ingénieur avait affaire à un village existant bien avant la palissade et devait tenir compte des maisons, du terrain et de l'objectif militaire.
La paix de 1700, après l'ère sanglante et glorieuse, fut de brève durée. Le cauchemar iroquois renaissait, remettant sur le tapis la question des fortifications, en 1702-1703. Dans le mémoire au gouverneur et à l'intendant et la lettre du 20 juin au Sieur Levasseur de Néré, le roi exige des plans. Cette fois, les troupes fourniraient le travail; seigneurs et habitants, les matériaux.
La réponse fut le « Plan de LaPrairie de la Madeleine levé en l'année 1704 » par Gédéon de Catalogne et conservé aux archives d'Ottawa. Plan précieux. Les traits appuyés marquent l'ancien fort décrit plus haut. Là-dessus le dessinateur superpose le projet d'un fort nouveau. Beau projet qui ne fut exécuté qu'en partie concernant surtout l'emplacement de la nouvelle église de 1705 et la redistribution des terrains religieux : église, curé, cimetière, Sœurs.
Tout cela, si beau soit-il, cache un grave défaut, avoué par la correspondance officielle. Ces ouvrages sont en bois, et, qui pis est, en « bois vert ». Donc peu durables et difficiles d'entretien. Les espions Goyoquoins de 1709 qui, sous couvert de la traite des fourrures, inspectent les installations militaires, observent à La Prairie que certaines parties du fort (Est et Sud) ont été renouvelées, d'autres sont vielles et pourries.
En 1724, encore des menaces à l'horizon. Les troupes reparaissent et, trouvant les fortifications dans un état déplorable, s'attellent à la tâche de le remettre sur pied sans changer un iota au plan.
Nouvelle restauration de la palissade en 1744, comme en témoignent les autorités coloniales, en rendant compte des soins apportés à ce sujet, spécialement dans les côtes du gouvernement de Montréal. Nouvelle détérioration en peu de temps. Consultons, sur ce chapitre, deux voyageurs.
Kalm, en 1749. Le savant suédois laisse éclater son émerveillement en débouchant de la savane et du bois à l'approche de La Prairie : sol beau et riche, vue fort belle, « la plus belle contrée de l'Amérique du Nord que j'ai encore vue ». Tout y passe : moissons, champs, maisons, église, clocher, croix. Il continue : « Le village est entouré de palissades de quatre à cinq verges de hauteur, élevées autrefois pour le protéger contre les incursions des Iroquois… »
En 1752, Franquet, sorte d'inspecteur militaire. « Ce village… est l'un des plus considérables de la colonie. Dans les premières guerres avec les sauvages, il a beaucoup souffert, d'autant qu'il est en tête des habitations de cette partie du fleuve; on y voit encore une enceinte de pieux qui enveloppaient ci-devant l'église et une partie des maisons, mais que l'on néglige aujourd'hui sous prétexte que ce village est à couvert du fort Saint-Jean et de celui de Saint-Frédéric. »
Les événements n'allaient pas tarder à prendre une tournure grave avec l'année 1754. Des clausules significatives sont apostillées aux contrats notariés l'hiver 1754-1755. Par exemple, à la vente faite par le Sieur Louis Drinville, me-taillandier, le 30 mars 1755 : « À l'exception des événements de notre Prince ». Dans une autre au Sieur Jacques Lecomte, le 10 juin, le tabellion inscrit : « sçauf les événements et besoins de notre Prince ». Puis vers la fin de la même année, le notaire de M. de LaPlante note : « Mais le Roy du depuis ayant fait passer la palissade du fort sur ledit emplacement… »
Qu'advint-il de ce fort? Il disparut durant la guerre de l'indépendance. Le major S. Brown et ses Bostonnais, entrés à La Prairie le 8 septembre 1775 pour en sortir le 6 juin 1776, firent face à un dilemme. Ne voulant ni l'occuper au milieu d'une population hostile, ni, en l'abandonnant, risquer de voir les miliciens s'en emparer par surprise, ils le démolirent et bâtirent à 200 pieds plus à l'Est, assez près pour surveiller et assez loin pour parer à l'improviste, un fort blockhaus, que l'on prenait, un siècle plus tard, pour l'ancien fort français de La Prairie.
M.L. 94-08-08

- Au jour le jour, septembre 1994
Fouilles archéologiques lots 94 et 95 à La Prairie
Le 16 juin, les archéologues François Véronneau et Pierre Cardinal de la Société d'Archéologie Chronogramme-Lauverbec de Montréal, assistés d'une étudiante en archéologie, se sont présentés à nouveau sur le site des fouilles.
Cette fois, leurs travaux ont été concentrés sur la partie Nord de l'excavation, c'est-à-dire à l'extérieur des fondations de l'ancienne auberge. On a là aussi découvert des traces de tranchées qui pourraient être la continuation des tranchées retrouvées précédemment. On a aussi nettoyé à trois endroits les parois de l'excavation. Sur le côté Ouest, on aperçoit une grosse pierre qui pourrait avoir servi de fondation à une habitation du XVIIe ou XVIIIe siècle. Du côté Nord, les vestiges de ce qui parait être une ancienne glacière du début du XIXe siècle, et du côté Est, un vieux mur ou une fondation de grosses pierres dans l'axe de la tranchée d'où avaient été retirés ce qu'on croyait être les pieux de la palissade lors des excavations.
Quelques artefacts, tels bois, céramiques, éclats de pierre, etc., ont aussi été retrouvés sur les lieux. Les relevés nécessaires pour dresser un plan précis du site ont été faits.
Il est à noter que les membres de la S.H.LM. qui assistaient au travaux du 16 juin ont noté une très grande détérioration du site depuis que la première tranchée avait été découverte suite aux excavations du 6 juin.
Marcel Lamarche
94-06-19
Le 15 juillet 1994, après un arrêt de près d'un mois, le travail sur le site reprenait. L'après-midi fut consacré à enlever du site la pierre concassée du coin sud-est de l'excavation.
Mais la suite du véritable travail d'archéologie était prévue pour débuter le matin du 18. Malheureusement la pluie de la fin de semaine ayant rendu le site tout à fait inaccessible pour les fouilles, la plus grande partie de la journée a dû être consacrée à enlever l'eau accumulée au fond de l'excavation.
Vers la fin de l'après-midi, le site fut nettoyé à nouveau pour rendre visible les traces des tranchées et deux endroits furent sélectionnés afin d'y faire des fouilles minutieuses. Les endroits choisis étaient l'un du coté sud-ouest tout près des fondations de l'ancien hôtel Laprairie, et l'autre sur la tranchée située parallèlement et le plus près de la rue Sainte-Marie.
Beaucoup de bois a été trouvé dans les deux endroits et un morceau d'environ 12 pouces de longueur, retrouvé dans la tranchée du côté de la rue Sainte-Marie, a été conservé pour des études en laboratoire. On n’a malheureusement pas pu retrouver d'autres artefacts qui auraient permis de dater les tranchées.
Il était apparent que les pièces de bois de la tranchée près de la rue Saint-Georges de même que dans la tranchée diagonale qui est la plus près de la rue Saint-Ignace étaient en état de décomposition beaucoup plus avancé que les pièces de bois de la tranchée parallèle à la rue Sainte-Marie.
Des relevés ont été faits pour compléter le plan du site, en particulier en rapport avec les deux endroits choisis pour effectuer les fouilles et pour ajouter au plan le tracé de la tranchée qui était précédemment sous le tas de pierre concassée. (Plan de la première page.)
D'autres travaux ont été exécutés le lendemain, le mardi 19 juillet. Malheureusement, je n'ai pas pu y assister et il m'est donc impossible de les décrire.
Marcel Lamarche
94-07-21
Marcel Lamarche nous reviendra en octobre avec un article sur les forts.