Au jour le jour, décembre 2021
Titulaire d’une maîtrise en littérature française (U. McGill), Pierre-Emmanuel Roy poursuit ses études à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (U. de Montréal). Durant l’été 2021, il a travaillé quelques semaines à la SHLM comme étudiant-archiviste. Ses recherches portent principalement sur l’histoire littéraire de la Renaissance et du début du vingtième siècle.
Fondée en 1853, au sommet d’un « mouvement associationniste[1] » qui traverse le Bas-Canada, la Société littéraire de La Prairie connaît, durant ses premières années, un succès sans précédent dans l’histoire du village. Ses jeunes fondateurs — le président, Richard Casimir Dufresne, n’est âgé que de 21 ans — sont animés par de grandes ambitions. Ils prétendent « occuper utilement » la jeunesse, lui donner un « lieu d’unité » et un « centre d’action[2] », et contribuer ainsi au progrès du peuple canadien. En 1857, un sympathisant résume en ces termes la raison d’être de la Société :
Si, comme Citoyens canadiens, nous voulons l’extension des arts, et la connaissance des sciences utiles ; si nous voulons suivre ce mouvement de progrès qui s’opère partout autour de nous ; si nous voulons que notre jeunesse canadienne se distingue […] il faut […] que nous fréquentions les salles de lecture et les bibliothèques. Il faut que nous prenions à tâche d’inculquer dans l’esprit public l’importance des moyens qu’ils ont à leur disposition […][3].
Ainsi, à la fin de l’année 1858, la Société littéraire comprend 73 membres actifs, sa bibliothèque contient un millier de volumes[4], et les conférences qui s’y tiennent (au moins 28 depuis sa fondation) attirent un « auditoire nombreux », avide de s’instruire sur des sujets aussi divers que « l’origine de la navigation », « le devoir social » et le « magnétisme animal[5] ». Si l’on songe que la paroisse de La Prairie ne compte que 2 234 habitants en 1861[6], on mesure bien la réussite de cette association, qui, malgré ses proportions modestes, suit fièrement le chemin tracé par les « Instituts canadiens » des grandes villes.
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[1] Sur ce phénomène d’association, voir notamment Lamonde Yvan, « Les associations au Bas-Canada : de nouveaux marchés aux idées (1840-1867) », Histoire Sociale, vol. VIII, no 16, 1975, p. 361-369.
[2] Rapport de la Société littéraire du Village de Laprairie depuis sa fondation jusqu’à ce jour, 1854. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Élisée Choquet : P1, S4, D186.
[3] Lettre d’Edmond (sans nom de famille) à Richard Casimir Dufresne, 28 mars 1857. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Élisée Choquet : P1, S4, D178.
[4] Par comparaison, la bibliothèque de l’Institut canadien de Montréal, inaugurée en 1845, possède 2 974 volumes en 1856, 3 043 en 1857 et 4 270 en 1858. Voir Lamonde Yvan, « La bibliothèque de l’Institut canadien de Montréal (1852-1876) : pour une analyse multidimensionnelle », Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. XLI, no 3, 1988, p. 339.
[5] Rapport annuel et Inventaire des biens de la Société littéraire de La Prairie, 1858. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Élisée Choquet : P1, S4, D186.
[6] Béliveau Johanne, Rives et dérives : les rapports dialogiques entre la communauté de La Prairie et le fleuve Saint-Laurent 1667-1900, mémoire de maîtrise, Université du Québec à Montréal, 2011, p. 57.
Au début du XXe siècle, toutefois, la Société littéraire n’a plus la vitalité et l’élan de ses premières années. Le registre des assemblées (1906-1982) témoigne du changement qui s’est produit. On n’y trouve presque aucune mention de la bibliothèque, alors que le jeu de billard, auquel les membres consacrent des centaines de dollars en réparations et en achats d’équipement, est au centre des préoccupations[1]. On comprend la déception du bibliothécaire, qui fait cette confidence à l’écrivain laprairien Emmanuel Desrosiers[2] dans une lettre du 16 janvier 1920 :
J’ai eu beau faire un long travail de classification ; j’ai eu beau même confectionner un catalogue de tous les ouvrages contenus dans la bibliothèque, ce coin de la salle est toujours désert, et j’ai dépensé mon temps et mes fatigues en pure perte[3].
C’est dans ces circonstances que, le 5 décembre 1923, le jeune vicaire Élisée Choquet devient membre de la Société littéraire de La Prairie. Né à Richelieu en 1900, il a étudié la théologie et la philosophie chez les Sulpiciens et a été ordonné prêtre le 26 mai 1923. Son premier séjour à La Prairie est bref : dès 1924, il quitte ses fonctions pour poursuivre ses études au Collège canadien de Rome, où il obtient le grade de docteur en philosophie. À son retour au pays, il officie quelques années à Saint-Eusèbe et à Sainte-Clotilde, puis redevient vicaire à La Prairie en 1929. C’est à ce moment qu’il commence à s’impliquer véritablement dans la Société littéraire.
Homme instruit et ambitieux, formé aux meilleures écoles, Élisée Choquet constate avec dépit la pauvreté de la vie intellectuelle dans sa ville d’adoption. Le 31 mars 1930, comme le bibliothécaire de la Société dix ans plus tôt, il confie à Emmanuel Desrosiers sa déception et son amertume :
Trop souvent il nous arrive de rencontrer la paresse intellectuelle pour rester indifférents à l’ambition légitime de faire autre chose que de faire éclater des pétards, le jour de la S.-Jean-Baptiste ou des grands anniversaires.
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[1] Voir le registre des assemblées de la Société littéraire de La Prairie. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Société Littéraire de La Prairie : P4, D1, P2.
[2] Emmanuel Desrosiers (1897-1945), natif de La Prairie, a publié de nombreux contes, récits, reportages et textes d’opinion dans La Presse, La Patrie et La Parole, entre autres périodiques. Il est aussi l’auteur du roman d’anticipation La Fin de la terre, paru en 1931. Voir Houde Laurent, « Emmanuel Desrosiers, écrivain », Au Jour le Jour : Bulletin de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, vol. XVIII, no 9, 2006, p. 5-6.
[3] Lettre de l’abbé Valois à Emmanuel Desrosiers, 16 janvier 1920. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Emmanuel Desrosiers : P17, S2.
Plus loin, après avoir invité son correspondant à donner une conférence à la Société littéraire, il renchérit :
Vous devinez bien que je n’oserais garantir salle comble, mais tout de même assistance convenable, en faisant appel aux gens susceptibles de s’intéresser aux choses de l’esprit : il n’en pleut pas sur le sol qui vous a vu naître [1]!
En évoquant les « pétards » qu’on tire à la Saint-Jean-Baptiste, Élisée Choquet condamne en réalité l’ensemble des amusements frivoles auxquels se livrent ses concitoyens. Il est probable que cette critique vise en grande partie le cinéma, qui s’installe justement à La Prairie dans les années 1920[2] et dont le clergé canadien-français dénonce les effets corrupteurs et abêtissants[3]. Selon un pamphlet de l’époque, le cinéma entraînerait en effet « l’absence de toute énergie, de toute vigueur, la mort aux nobles sentiments[4]. »
Ayant diagnostiqué le problème, Élisée Choquet décide de mettre en branle une activité intellectuelle digne de ce nom à La Prairie. C’est par le biais de la Société littéraire qu’il espère y parvenir. Cette vieille institution sera l’instrument qui élargira petit à petit l’esprit de ses concitoyens, qui leur inculquera le goût des lettres et des sciences. De fait, le 7 mars 1930, moins d’un an après être redevenu vicaire à La Prairie, Élisée Choquet présente aux membres de la Société une série de propositions dont le registre des assemblées conserve la trace :
Monsieur l’abbé Choquet fait d’intéressantes suggestions pouvant rehausser le cachet littéraire de la Société :
1 o Bibliothèque – il propose de voir au rapaillage de tous les volumes de la société qui manque [sic] dans les rayons. Afin de donner à la bibliothèque un caractère paroissial, il conseil [sic] la formation d’un comité spécial à la bibliothèque qui verrait à son entretien et à la distribution des volumes à tous les paroissiens, y compris les dames et les jeunes filles […].
2 o Conférences publiques — il informe le comité qu’avec un consentement, il pourra faire venir, chaque mois, un conférencier étranger. Le projet est accepté avec enthousiasme […][5].
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[1] Lettre d’Élisée Choquet à Emmanuel Desrosiers, 31 mars 1930. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Emmanuel Desrosiers : P17, S2.
[2] Houde Claudette, « La “culture” à La Prairie aux XIXe et XXe siècles », Au Jour le Jour : Bulletin de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, vol. XI, no 7, 1997, p. 5.
[3] Lever Yves, « L’église et le cinéma : une relation orageuse », Cap-aux-Diamants, no 38, 1994, p. 24-29.
[4] Hamel Oscar, Le Cinéma : ce qu’il est dans notre province, l’influence néfaste qu’il exerce, les réformes urgentes qui s’imposent, Montréal, École sociale populaire, 1928, p. 4.
[5] Registre des assemblées de la Société littéraire de La Prairie, 7 mars 1930. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Société littéraire de La Prairie : P4, D1, P2.
C’est un retour aux sources, aux principes fondateurs de la Société littéraire, que vise l’abbé Choquet. Les expressions qu’il emploie dans sa lettre à Emmanuel Desrosiers le montrent bien : il veut « reformer la tradition des conférences […] à la Société littéraire », « ressusciter Laprairie l’endormie » (je souligne). Ces propositions sont bien accueillies, comme en témoigne l’extrait cité plus haut. La même année, Élisée Choquet est nommé « membre à vie, et sans contribution [financière], de la Société littéraire de La Prairie, en reconnaissance du grand intérêt qu’il sait porter au bon fonctionnement de ladite Société[1] ».
Mais l’engouement initial est bientôt dissipé, et la Société littéraire peine à réaliser ses objectifs. Le programme de conférences ne demeure qu’une intention, pour des raisons que les procès-verbaux des assemblées ne permettent pas d’élucider. Le programme d’acquisition de livres, lui aussi, reste sans écho. L’assemblée du 6 septembre 1933 révèle à cet égard un véritable échec : « Le bibliothécaire [Élisée Choquet] fait rapport qu’après s’être intéressé à la location des livres pendant plus d’un mois, il s’en présenta si peu qu’il dut abandonner sa tâche ». La Société littéraire étant financièrement indépendante, elle se détourne vite de l’avenue peu lucrative que lui désigne l’abbé Choquet, d’autant plus qu’elle enregistre d’importants déficits[2]. On cesse donc, lors des assemblées, de s’intéresser à la bibliothèque ou au programme de conférences. On planifie plutôt un tournoi de bridge (12 sept. 1933), on autorise les jeux de cartes (8 mars 1934), on acquiert une table de ping-pong (17 nov. 1934), une table à cartes (29 nov. 1934), des accessoires de billard (13 févr. 1935) et un jeu de sacs de sable (4 sept. 1935).
Est-ce par esprit de compromis que l’abbé Choquet commence alors à émettre ou à seconder des propositions qui n’ont, à première vue, rien à voir avec la régénération de la Société littéraire ? Espère-t-il mieux faire accepter — ou mieux financer — ses projets ambitieux en cédant du terrain aux divertissements ? Dans le registre des assemblées, le 4 octobre 1933, on le voit notamment proposer « une légère dépense qui mettra en mouvement un tournoi de dames ». Plus curieusement encore, Élisée Choquet seconde le 11 avril 1934 une proposition voulant que « les membres en règle soient autorisés à jouer à l’argent sauf en cas de visite ». Cela, de la part d’un prêtre licencié en droit canonique, et au mépris de la constitution de la Société littéraire, qui interdit en toutes lettres les jeux d’argent [3]!
Du 5 mars 1930 au 6 mars 1935, Élisée Choquet assiste à toutes les assemblées de la Société littéraire, où il cumule les fonctions de bibliothécaire (depuis 1930) et de secrétaire (depuis 1933). Durant cette période, ses interventions se font toutefois de plus en plus rares, et bientôt il n’émet plus aucune proposition relative à la bibliothèque ou aux conférences. À partir de mars 1935, il se montre de moins en moins assidu, s’absente de plusieurs assemblées. Après le 7 octobre 1936, où un nouveau secrétaire note son absence, son nom n’apparaît plus. Depuis septembre 1936, en effet, Élisée Choquet est vicaire à Longueuil. Malgré l’enthousiasme initial, le projet de ressusciter la Société littéraire finit sans succès et sans bruit, comme un pétard mouillé.
La régénération de la Société littéraire était-elle vouée à l’échec ? Beaucoup d’associations s’épanouissent au Québec dans les années 1920 et 1930. Mais la tendance est décidément au militantisme nationaliste et catholique : ce sont surtout l’Action française, l’Association catholique de la jeunesse canadienne-française (ACJC) et Jeune-Canada qui mobilisent la jeunesse et forment l’esprit public à force de publications, de conférences et de rassemblements.
Or la Société littéraire de La Prairie est, depuis ses débuts, résolument apolitique[4], et les vagues ambitions d’Élisée Choquet, qui aspire à « l’édification scientifique et littéraire de son pays[5] », étaient parfaitement étrangères à l’activisme en vogue. Voilà peut-être une des causes de l’échec de l’abbé Choquet : sa vision de la Société littéraire semble anachronique, figée dans des principes et des idéaux qui pouvaient électriser la nation au milieu du XIXe siècle, mais qui, dans les années 1930, paraissent ternes et dépassés. Certes, son souci de rejoindre l’ensemble du village, « y compris les dames et les jeunes filles », apportait une touche de modernité à son projet. Mais c’était manifestement trop peu. Pour réveiller « Laprairie l’endormie », il aurait peut-être fallu donner une nouvelle orientation à la Société littéraire, l’ouvrir à la politique, aux questions religieuses, à la défense de la langue, à tous les débats brûlants de l’époque, au lieu de renouer avec un passé révolu.
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[1] Ibid., 5 mars 1930.
[2] Ibid., 6 septembre 1933, 8 mars 1934, etc.
[3] Constitution & Règlements de la Société littéraire du village de Laprairie, 1885, règlement no 10. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Élisée Choquet : P1, S4, D173.
[4] Constitution et Règlements de la Société littéraire de La Prairie, 1855, article 28 (ajouté le 24 mars 1858). Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Élisée Choquet : P1, S45, D174.
[5] Lettre d’Élisée Choquet à Emmanuel Desrosiers, 31 mars 1930. Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, Fonds Emmanuel Desrosiers : P17, S2.
La Maison Chevalier, dans le Vieux-Québec a fait les manchettes depuis sa vente par le musée de la civilisation à Gestion 1608, une filiale du Groupe Tanguay.
De nombreux spécialistes s’opposaient fermement à la vente de ce bâtiment classé il y a 65 ans. Puis voilà que l’historien Luc Noppen tente de nous démontrer que la restauration de 1956 n’en fut pas vraiment une; les démolisseurs n’y seraient pas allés de main morte, l’architecte aurait confondu latrines et cheminées, etc. En conséquence, le bâtiment ne serait pas aussi « patrimonial » que certains le prétendent.
Cette vente à la hâte n’est que le plus récent chapitre illustrant l’incapacité du ministère de la Culture et des Communications (MCC) de protéger les plus beaux joyaux de notre patrimoine bâti. Depuis quelques décennies et davantage récemment, le patrimoine québécois a subi des pertes irrécupérables. Que ce soit par indifférence, par ignorance, par mauvaise foi ou par manque de financement, les municipalités et les propriétaires privés laissent se détériorer des bâtiments exceptionnels qui autrement pourraient être récupérés. On démolit trop souvent sous de fallacieux prétextes.
En 2012, la nouvelle loi sur le patrimoine culturel transférait aux municipalités des responsabilités en matière de gestion du patrimoine que ces dernières, faute d’expertise, d’encadrement et de financement, étaient incapables d’assumer correctement. Pour corriger cette situation, il faut absolument revoir la loi et les orientations du MCC.
C’est dans ce sens qu’en juin 2020, le Vérificateur général du Québec présentait à l’Assemblée nationale un rapport sur les performances du ministère de la Culture et des Communications dont voici les principales conclusions :
Il n’y a pas de stratégie d’intervention en matière de patrimoine immobilier, alors qu’une telle stratégie aiderait notamment le MCC à susciter l’adhésion collective et à résoudre des enjeux de sauvegarde qui existent depuis des décennies.
Le MCC encadre peu les actions des municipalités, alors qu’elles sont des actrices incontournables en ce qui concerne la sauvegarde du patrimoine immobilier.
Le MCC ne détient pas l’information qui lui permettrait de bien intervenir sur le patrimoine immobilier québécois.
Le classement de biens patrimoniaux ne fait pas l’objet d’un traitement équitable et diligent par le MCC.
Le MCC n’offre pas aux propriétaires d’immeubles patrimoniaux les outils et le soutien appropriés pour leur permettre de bien orienter leurs interventions et d’assurer la conservation de ces immeubles. (À La Prairie, grâce au programme d’aide à la restauration des bâtiments d’intérêt patrimonial et du site patrimonial, une aide financière substantielle a récemment été rendue disponible aux propriétaires de bâtiments anciens.)
L’État ne fait pas preuve d’exemplarité en matière de sauvegarde et de valorisation du patrimoine immobilier. (Le cas de la bibliothèque Saint-Sulpice, classé monument historique en 1988, en est un exemple flagrant.)
Malgré les multiples efforts d’un comité de sauvegarde, après cinq années d’intervention, le sort de la maison Brossard du chemin des Prairies à Brossard n’est toujours pas fixé. De plus, de nombreux propriétaires de maisons anciennes restaurées selon les règles ont de la difficulté à trouver preneur lorsqu’ils souhaitent s’en départir. Notre patrimoine bâti vit actuellement des heures sombres.
Dans le but de remercier la SHLM d’avoir participé à la gestion du piano du Sentier du Vieux-Fort l’été dernier, la Ville de La Prairie a offert aux bénévoles de la SHLM une paire de billets pour le concert du Choeur classique de La Prairie.
Nous avons effectué un tirage le jeudi 25 novembre en présence de Caroline Laberge, Michel Daoust (nouveau membre) et Stéphane Tremblay. La gagnante est Mme Nicole Surprenant, bénévole à la vente de livres usagés d’octobre dernier.
À cause des mesures sanitaires en vigueur, le concert, qui devait avoir lieu le 11 décembre, a dû être reporté au 12 mars 2022.
L’année qui s’achève aura été une année de transition. Nos locaux, fermés durant l’hiver et le printemps, ont finalement été accessibles au début de la saison estivale. Au printemps, nous avons effectué un changement au niveau de notre structure organisationnelle en procédant à l’embauche d’une directrice générale, madame Caroline Laberge. Avec l’arrivée de quatre guides étudiants en juin, nous avons connu un été plus achalandé qu’en 2020 : tenue d’une exposition sur l’histoire du Régiment de Carignan-Salières, indexation du bulletin mensuel ainsi que la reprise des visites guidées. Au grand plaisir de nos membres et des citoyens, certaines de nos activités, dont la vente de livres usagés et le club de généalogie, sont revenues cet automne.
En novembre 2022, la SHLM aura 50 ans. Cinq décennies de travail acharné par tous les bénévoles pour faire connaître l’histoire locale et la généalogie de nos ancêtres. Un demi-siècle à documenter et à défendre le patrimoine culturel et bâti. En 2022, plusieurs activités viendront souligner nos 50 ans d’existence. Nous en dévoilerons le calendrier après la période des Fêtes. Finalement, nous prévoyons le retour de toutes nos activités récurrentes en 2022 (conférences mensuelles, ateliers de généalogie et de paléographie).
Je vous souhaite de Joyeuses Fêtes ainsi qu’une excellente année 2022 !
Stéphane Tremblay, Président
Décembre c’est Noël, mais c’est aussi le temps de
renouveler votre carte de membre de la SHLM !
Si l’année 2021 a plutôt été tranquille en raison de la
pandémie, l’année 2022 sera grouillante d’activités !
Oui : en 2022 la SHLM fêtera ses 50 ans d’existence !
Et plusieurs activités sont prévues tout au long de l’année afin de
souligner ces 50 années de labeur bénévole !
Les activités sont gratuites pour les membres comme vous le savez, alors pourquoi s’en passer ?
Vous pouvez renouveler votre adhésion de plusieurs façons:
Passez le mot à votre entourage ! Défi recrutement lancé !
Caroline Laberge, archiviste et directrice générale
Au jour le jour, novembre 2021
Table potagère « pique-nique sur l’herbe » de l’artiste Albert Mondor. Partie de l’exposition de « land art » qui a eu lieu dans le Vieux La Prairie.
N.D.L.R. Quatre étudiant.e.s ont étroitement collaboré aux activités de la SHLM au cours de l’été dernier. À leur suggestion, nous leur offrons l’occasion de résumer leur expérience estivale. Nous publions ici le dernier de ces textes.
Ce mois-ci : Marie-Pierre Bellemare, guide touristique
Après trois ans à ce poste, on pourrait penser que rien ne pourrait nous surprendre. Je me trouve corrigée ! Bien que je ne trouve pas que la pandémie ait tant influencé mon expérience de travail, que le débit estival n’ait pas vraiment changé en comparaison à 2019 et que nos tâches normales n’aient pratiquement pas changé, j’ai quand même pu me trouver une nouveauté.
En plus de faire des visites guidées, j’ai participé à promouvoir la SHLM via son profil Facebook. Ainsi, j’ai pu explorer une nouvelle facette de mon poste de guide en essayant de toucher un public plus large.
En effet, Facebook m’a permis d’interagir avec des utilisateurs et amateurs d’histoire, de répondre aux questions des utilisateurs, qu’elles soient reliées à l’histoire ou à nos heures d’ouverture ! C’était une autre façon de pouvoir aider les intéressés de l’histoire même s’ils n’étaient pas présents au local. Ensuite, j’ai utilisé les photos de nos archives pour créer les publications, c’était en majorité des photos des rues de La Praire et de ses habitants au fils des ans. C’était fantastique de m’immerger dans le quotidien de ces gens et leur ville, qui est méconnaissable aujourd’hui, comme un voyage dans le temps. J’ai ensuite utilisé le logiciel Canva pour donner libre cours à mon esprit créatif et mes inspirations.
Je suis une personne qui aime parler d’histoire et ce travail me permet de le faire chaque jour. J’aime utiliser les archives pour apprendre des faits cocasses à ajouter à mon circuit ou approfondir certains sujets. Par exemple, l’histoire du maire et médecin Thomas Auguste Brisson.
Je suis une personne curieuse et j’aime entendre ce que les autres ont à dire sur l’histoire. Donner des visites guidées, c’est plus que donner une tonne d’informations, c’est aussi un partage du quotidien de ceux qui ont peut-être vécu l’histoire ou qui sont en train de la vivre.
Je suis moi-même citoyenne de La Prairie et je deviens souvent comme une publiciste de ma ville. Je fais la promotion des commerces et j’adapte la visite à ce que les visiteurs cherchent dans leur quotidien.
Par exemple, une nouvelle famille qui vient d’emménager à La Prairie à qui je peux pointer les commerces qui conviendraient à leurs besoins ! C’est pour ça que j’aime revenir chaque année, j’y découvre sans cesse de nouvelles anecdotes. De plus, j’aime le quartier et la vie qui s’y passe.
Comme je le dis souvent durant mes visites, le Vieux La Prairie est un quartier vivant !
Selon Wikipédia, le land art, un mouvement né en Suisse, est une tendance de l’art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature (bois, terre, pierres, sable, eau, rocher, etc.). Le plus souvent, les œuvres sont en extérieur, exposées aux éléments et soumises à l’érosion naturelle ; ainsi, certaines œuvres ont disparu et il ne reste que leur souvenir photographique et des vidéos.
Dans la foulée de ce mouvement artistique, grâce à une subvention du ministère de la Culture, le service des loisirs de La Prairie a organisé une exposition de land art urbain dans le Vieux La Prairie. L’événement, qui regroupait 5 artistes participants, s’est poursuivi du 29 août au 11 octobre dernier.
Les visiteurs étaient invités à découvrir les œuvres en empruntant le parcours piétonnier proposé : Parc Pierre-Raffeix, Maison-à-Tout-le-Monde, Sentier du Vieux-Fort et Parc du Rempart.
Pour le non-initié le land art propose des œuvres aux allures originales et aux noms parfois intrigants : coronarius, samare, chrysalide et capucosses. Tout cela étant inspiré de la nature.
La description de chacune des œuvres invite à la réflexion ainsi qu’à un regard nouveau sur l’environnement. Citons en exemple la description que l’artiste Marc Walter a faite de son œuvre « Les Capucosses » :
« Les Capucosses encapuchonnent, c’est-à-dire qu’elles enveloppent leurs visiteurs dans leur espace intimiste. En tant que cosses, el
les protègent les visiteurs qui en deviennent des graines.
Immersives, elles incitent à un regard renouvelé sur les environs à travers les hublots et les entrelacements de branches.
Surprenantes, ludiques et résilientes, elles inspirent par leur simplicité.
Face à face, elles évoquent une relation filiale. »
Quoique fort intéressante, l’exposition a été déconstruite à sa date d’échéance. On l’aurait laissé sur place que mère Nature se serait chargée de les dégrader.
Cette semaine thématique, organisée par la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG), se déroulera du 20 au 27 novembre. Cette année, c’est l’histoire des Franco-Américains qui sera abordée dans la majorité des activités offertes par la FQSG avec, en vedette, deux conférences en ligne (gratuites) en lien avec ce thème. Plus de détails sur le site de la Semaine nationale de la généalogie (www.semainegenealogie.com).
La SHLM, membre de la FQSG, participera à cette 9e édition de la Semaine nationale de la généalogie en organisant une soirée portes ouvertes, animée par le club de généalogie. L’activité se tiendra le lundi 22 novembre 2021 entre 19 h et 21 h dans nos locaux du 249, rue Sainte-Marie à La Prairie. Bienvenue à toutes et à tous!
Stéphane Tremblay, Président
GFA (généalogiste de filiation agréé)
Dans le cadre de la neuvième édition de la Semaine nationale de la généalogie, nous vous invitons à une soirée portes ouvertes le lundi 22 novembre à 19 h 00.
Bienvenue à tous!
Un nouveau livre, Un destin entrecroisé Histoire de notre famille Lapierre-Leblanc, nous a été donné par René Lapierre, l’auteur de cet ouvrage.
L’ensemble des membres de la SHLM vous remercie.
Le petit bâtiment encerclé à droite sur la photo est l’ancienne usine de pompage des eaux usées vers le fleuve. Son usage a été abandonné en 1990 avec l’ouverture de l’usine de traitement des eaux usées du Bassin de La Prairie.
Au jour le jour, octobre 2021
L’ancienne emprise du chemin de fer de 1836 est toujours visible sur le Chemin de la Bataille Sud. Un patrimoine à conserver.
Le 18 septembre dernier est décédée, à l’âge de 88 ans, madame Patricia McGee Fontaine.
Née le 10 décembre 1932 du mariage de Patrick McGee (maire La Prairie de 1947 à 1950) et de Jeannette Brisson, elle était la petite nièce du docteur Thomas-Auguste Brisson qui fut successivement maire (1885-1893) et responsable de la santé publique de La Prairie. Son arrière-grand-père, Laurence McGee, fonde à La Prairie, avec son associé David Demers, le magasin général Demers & McGee.
Patricia épouse Ange-Albert Fontaine le 18 août 1956. De cette union naîtront trois enfants, Michel, Lise (décédée) et Jean.
Madame McGee-Fontaine s’est longtemps impliquée à la Société d’histoire ; elle en a été une pionnière et une ouvrière très active. En effet, membre dès 1974, puis au conseil d’administration à partir de 1976 dont elle devient présidente en 1985 jusqu’en 1987. Pendant plusieurs années, tout en pratiquant sa profession d’infirmière, elle était de tous les dossiers à la SHLM : expositions, demandes de subventions, généalogie, archives, mise en valeur du Vieux La Prairie, etc. Sa présence et ses actions ont largement contribué à établir les bases de ce qu’est aujourd’hui la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine.
Elle a œuvré au sein de plusieurs projets de longue haleine dont, en 1980, le traitement du fond de l’abbé Élisée Choquet (en collaboration avec Berthe Dubuc Favreau et Héléna Doré Désy) ainsi que la récupération du fonds « Biens des Jésuites ».
En 2015, elle reçoit du lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne la médaille honorifique pour les aînés.
En 2018, Patricia (c’est ainsi qu’on s’adressait à elle) a donné quantité de documents à la SHLM, dont l’ensemble est désigné ainsi :
P108 —Collection Patricia McGee-Fontaine. — 1824-2017. — 870 photographies. — 701 négatifs. — 2 albums de photographies (175 et 12 photographies). — 6 documents iconographiques : reproductions imprimées. — 31,2 cm de documents textuels. — 6 rubans. — 2 macarons. — 2 brochures. — 1 disque compact. — 2 cartes : tracées à la main.
La collection d’archives concerne l’histoire de la famille élargie de Patricia McGee-Fontaine et celle de La Prairie, résultats de recherches qu’elle a réalisées, d’archives accumulées et de ses activités au sein de la Société d’histoire de La Prairie de la Magdeleine.
Celles et ceux qui l’ont côtoyée se souviendront d’elle comme d’une personne souriante, réfléchie et attentionnée.
Témoigne de la participation de Patricia McGee Fontaine au concours « Mémoire d’une époque » organisé par l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC) à titre d’intervieweuse de monsieur Paul Favreau en 1984, puis de madame Berthe Dubuc-Favreau en 1985.
N.D.L.R. Quatre étudiant.e.s ont étroitement collaboré aux activités de la SHLM au cours de l’été qui s’achève. À leur suggestion, nous leur offrons l’occasion de résumer leur expérience estivale. Nous publions ici le deuxième de ces textes.
Ce mois-ci: Andrea Pavaluca, guide touristique
C’est à travers son architecture que l’on devine l’âme d’une nation.
Lorsqu’on grandit aux abords du boulevard Taschereau, parmi ses mornes étendues de béton, il est facile d’oublier d’où on vient. Le souvenir de nos prédécesseurs semble avoir péri sous le rouleau compresseur de l’américanisme. Ces allées de laideur qui foisonnent dans bien des villes américaines ont toutes, pour le banlieusard, le parfum de chez soi. Mon emploi de guide, que j’ai également occupé à l’été 2019, m’a donc permis de renouer avec la riche histoire de la Rive-Sud, et aussi d’y reconnecter avec mes concitoyens.
J’ai donné des visites assez intimes, car mes groupes dépassaient rarement les quatre personnes. Ainsi, il devenait plus facile de créer des liens avec les visiteurs, parfois même de communier dans l’amour de l’histoire. Notre patrimoine et ses récits constituent le ciment de notre communauté, qu’ils incarnent. Lorsque les immeubles du Vieux-La Prairie se fraient une place dans notre cœur, que ce soit par leur âge vénérable ou par leur beauté, débute inexorablement notre enracinement dans la communauté locale ou même nationale. La conscience d’une admirable présence séculaire sème en nous le désir de léguer à nos descendants un monde bien.
Ainsi, j’éprouvais la plus grande fierté non pas à parvenir à capter l’attention de mes groupes, mais plutôt à changer leur regard sur la question du patrimoine. En effet, dans mes visites, j’aborde également l’enjeu de la protection des immeubles historiques, à travers un bâtiment qui a été affreusement rénové à une époque où les protections législatives n’existaient pas. J’estime donc que ma mission en tant que guide est accomplie lorsque je sens qu’un visiteur, jusque-là indifférent ou mal informé, devient soudainement touché par la fragilité de notre patrimoine bâti au Québec.
Par ailleurs, en raison de la pandémie, je m’attendais à un été plutôt calme. Comme j’avais tort! L’achalandage semblait même supérieur à celui de l’été 2019! Je pense que les gens, épuisés par le confinement, avaient soif de sorties et de culture. En effet, j’ai constaté que les visiteurs de cette année semblaient davantage heureux d’être là et encore plus reconnaissants envers notre travail. Le sentiment était réciproque! Cloîtrée chez moi depuis mars 2020 à suivre des cours en ligne, la névrose et la déprime m’avaient envahie entre mes quatre murs. L’action quotidienne ainsi que mes conversations avec des visiteurs et collègues passionnés ont ressuscité la fille joyeuse et enthousiaste qui avait disparu dans la pandémie.
Cet automne, j’ai très hâte de reprendre en personne mes études de droit à McGill. Comme notre histoire et notre nation vivent aussi à travers nos lois, ma passion pour l’histoire me fait encore plus apprécier mon domaine d’études. Mon amour du passé éclairera toujours mon chemin.
Le samedi 25 septembre dernier avait lieu dans le Sentier du Vieux-Fort le lancement de l’exposition Sauts d’antan. Ce projet, amorcé à la fin du printemps 2019, devait voir le jour au printemps 2020, mais a dû être reporté à l’automne 2021 à cause des restrictions imposées par la pandémie de la Covid 19.
Vingt-deux élèves du collège Jean de la Mennais répartis en neuf équipes ont élaboré différents scénarios à partir de thèmes puisés dans l’histoire de La Prairie. Les sujets retenus furent : la rivière Saint-Jacques, la fondation de La Prairie, les filles du Roy, la bataille de 1691, l’église de la Nativité, le chemin de fer, l’incendie de 1846, l’inondation et le collège Jean de la Mennais.
Sur la base du travail des neuf équipes, le bédéiste Jocelyn Jalette a élaboré au cours de l’été 2020 neuf bandes dessinées qui sont actuellement exposées dans le Sentier du Vieux-Fort.
L’observateur comprendra qu’il s’agit là d’une approche humoristique de l’histoire, élaborée à partir de faits avérés. Le but premier étant d’intéresser les plus jeunes à l’histoire locale, n’y voyez nulle prétention de raconter les faits de façon objective. Sous peu, 150 brochures regroupant les neuf planches des dessins seront produites et distribuées auprès des jeunes visiteurs. La SHLM disposera d’une cinquantaine d’exemplaires.
Après un an d’attente, notre vente de livre annuelle s’est tenue du 1er au 3 octobre 2021.
Une nouveauté cette année : la vente a eu lieu au complexe multifonctionnel Guy-Dupré.
Nous avons reçu énormément de commentaires positifs de la part des visiteurs pour ce changement de local.
En effet, il y avait beaucoup plus d’espace, le local était très éclairé et les quelque 400 bouquineurs qui se sont présentés pouvaient aisément circuler entre les rangées de tables garnies de livres à prix très compétitif.
Merci à tous les participants!
Remerciements
Le comité de la vente de livres, Jocelyne Brossard, Nicole Crépeau, Yolande Girard, Huguette Langlois et Nicole Surprenant, tient à remercier les personnes suivantes qui ont fait de cet événement un grand succès:
Colette André, Gilles Blanchard, Gaétan Bourdages, Venant Brault, Daniel Davignon, Jean-Pierre Labelle, Caroline Laberge, Edith Langlois, Francine Langlois, Marie-Josée Machabée, Ken Morris, Andrea Pavaluca, Louise Péloquin, Jonathan Trottier.
Crédit photo: Nicole Crépeau
Cette photo, parue à la une du bulletin de juin dernier, illustre l’autoroute 15-132 vers 1963. Un lecteur attentif nous a demandé à quoi servait le petit bâtiment entouré d’un cercle rouge. Faites parvenir votre réponse à notre adresse courriel, [email protected].
La solution sera révélée dans le bulletin de novembre.
L’automne à la SHLM
Avec l’assouplissement des mesures sanitaires, certaines de nos activités ont pu reprendre cet automne ou reprendront à l’hiver. Ainsi, nous avons pu organiser, après plus de 18 mois d’attente et avec d’excellents résultats, notre vente de livres usagés, entre le 1er et le 3 octobre dernier au Centre multifonctionnel Guy-Dupré. Un énorme merci à toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans ce comité ou qui sont venues nous encourager durant ce week-end.
Nous saurons bientôt si nous pourrons reprendre nos activités de généalogie cet automne (cours et réunions du Club de généalogie du lundi soir) et nos conférences mensuelles (à compter de janvier 2022).
Voici nos heures d’ouverture pour la période qui s’étend de septembre 2021 à mai 2022 : fermés durant les fins de semaine, nos locaux seront ouverts les mardis, jeudis et vendredis de 10 h à 17 h (fermés entre midi et 13 h). Bienvenue à tous.
Profitez bien de l’automne (ma saison préférée).
Madame Hélène Doth, de La Prairie, est décédée le mardi 31 août 2021 à l’âge de 78 ans. Elle était la fille de feu Eugène Doth et de feue Yvonne Bériault ; la chère sœur de Cécile (feu Yvon Séguin). Elle fut précédée par un demi-frère, Lawrence Dotte.
Membre de la SHLM depuis de nombreuses années, elle a été une bénévole active au sein du comité responsable de la vente de livres usagés. Elle a également été coautrice, avec René Bacon, de l’ouvrage généalogique « Gaspard Dauth, de l’Alsace au Canada », paru en 2005.
Sous la direction de Mme Jocelyne Brossard, qui prend le relais de Mme Lina Chopin, notre comité de paléographie a repris ses activités le jeudi en après-midi. Donc, si vous êtes intéressé.e.s à améliorer vos habiletés en paléographie, ou encore si vous êtes en possession de documents anciens à paléographier, ou peut-être avez-vous déjà participé aux ateliers de paléo de la SHLM, et aussi, si vous avez déjà suivi une formation en paléographie, nous vous invitons à vous joindre à l’équipe.
De plus, si vous avez de la difficulté à lire de vieux documents, nous pouvons le faire pour vous moyennant un léger coût. Pour toutes informations, vous pouvez communiquer avec Caroline Laberge à la SHLM.
Le comité de paléographie.
Au jour le jour, septembre 2021
N.D.L.R. Quatre étudiants ont étroitement collaboré aux activités de la SHLM au cours de l’été qui s’achève. À leur suggestion, nous leur offrons l’occasion de résumer leur expérience estivale. Nous publions ici le premier de ces textes.
Ce mois-ci: Gabrielle Girard
Cet été, j’ai eu la chance d’occuper un poste aux archives de la SHLM. J’étais très enthousiaste d’avoir accès à un emploi se rapportant à mon futur domaine d’étude ! Je suis extrêmement reconnaissante envers la SHLM pour cette opportunité ; puisque j’amorce en septembre un certificat en archivistique, cet emploi a permis de me familiariser concrètement avec le secteur vers lequel je me dirige. Mon expérience à la SHLM m’a rassurée quant à mon choix de formation académique : je suis désormais convaincue que je vais me plaire au sein de ce milieu ! Dans le cadre de mon travail, j’ai beaucoup apprécié pouvoir côtoyer des gens passionnés tout en combinant deux de mes champs d’intérêt : l’histoire et l’archivistique.
Au cours de mon passage à la SHLM, j’ai eu l’occasion de contribuer à l’indexation des bulletins Le Bastion et Au Jour le Jour. La lecture de ces bulletins suivie de leur transfert vers le site web de la SHLM m’a offert une vue d’ensemble privilégiée sur les activités de la Société pour la période de 1982 à 2015. Une telle tâche m’a permis d’en apprendre énormément au sujet de la SHLM ainsi que sur l’histoire de La Prairie. De plus, cette expérience m’a également fait prendre conscience du temps et du travail qu’ont investis de très nombreux bénévoles au fil des ans afin d’assurer la pérennité de l’organisme.
J’ai également effectué quelques tâches connexes : je me suis familiarisée avec la description et la cotation de documents d’archives ainsi qu’avec le logiciel Archi-Log. De telles compétences me seront indubitablement bénéfiques dans le cadre de ma formation académique. Je suis reconnaissante d’avoir été épaulée par Caroline Laberge, une archiviste expérimentée qui m’a conseillée judicieusement et informée à propos de ce métier.
Finalement, j’ai eu la possibilité d’acquérir des notions en recherche généalogique. L’accès à de nombreuses bases de données dont bénéficie la SHLM m’a offert une occasion unique d’en apprendre davantage à propos de mes ancêtres, ce qui fut une expérience très enrichissante. J’ai également aidé quelques visiteurs à faire des découvertes au sujet de leur propre famille : le sentiment d’aider les autres fut pour moi très gratifiant.
Somme toute, j’ai beaucoup apprécié mon été à la SHLM. Je trouve cela admirable qu’un tel organisme, faisant la promotion de l’histoire et du patrimoine culturel, soit si facilement accessible au grand public. Les archives de la Société, sa bibliothèque ainsi que ses accès numériques recèlent d’innombrables documents uniques et captivants, offrant au chercheur qui les consulte un aperçu inédit du La Prairie d’autrefois. Je suis consciente de la chance que j’ai eu de pouvoir accéder à de telles quantités d’information de manière quotidienne.
Je compte assurément revenir à la SHLM l’été prochain !
Tel que mentionné dans l’édition précédente du Au jour le jour, les locaux de la SHLM ont été utilisés pour le tournage d’une série québécoise de fiction, Lac-Noir.
Toute l’équipe de la compagnie de production Pixcom a été présente entre le 11 et le 18 juin 2021.
La journée du vendredi a été consacrée à la transformation du 249, rue Sainte-Marie en poste de police de la Sécurité du Québec, situé dans la ville de Lac-Noir.
Pour l’occasion, notre local a été complètement vidé, le décor installé et tout était prêt pour le début du tournage le lundi matin.
Ne vous inquiétez pas, tout a été remis en place à la fin de la semaine.
Plusieurs équipements ont été installés à l’extérieur pour faciliter les prises de vues, donner des effets d’ombrage et augmenter le suspense de certaines scènes.
Diffusion, hiver 2022 sur Illico
La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine s’est enrichie récemment d’un document relatant l’histoire d’une des grandes entreprises de la municipalité durant la première moitié du XXe siècle, la Fonderie Paquette. De ses débuts en 1920 jusqu’à la dissolution de sa charte en 1978, en passant par son déménagement à Saint-Jean-sur-Richelieu en 1963, tout y est décrit en ordre chronologique.
Plusieurs photos agrémentent la lecture de l’ouvrage dont une sur les ouvriers de la fonderie vers les années 1935.
« C’est en écrivant la généalogie familiale que m’est venue l’idée de concentrer mes recherches sur la fonderie. Bien peu avait été écrit sur le sujet, quelques photos c’est tout. Malheureusement, tous ceux et celles qui auraient pu m'aider dans mes recherches sont décédés depuis longtemps. J'aurais voulu décrire quelle sorte d'homme était mon grand-père Albert Paquette.
Fils d'ouvrier, mouleur de formation demeurant sur la rue de Gaspé à Montréal, il n'a pas hésité à l'âge de 32 ans à acheter une fonderie à La Prairie et y déménager sa famille déjà composée de huit enfants. Six autres allaient naître à La Prairie ».
Ce projet à saveur historique et humoristique est né d’une volonté de la Ville de La Prairie de sensibiliser les jeunes à leur patrimoine. L’idée de produire une œuvre urbaine et visible dans le Vieux-La Prairie, en collaboration avec des élèves du secondaire, s’est donc imposée tout naturellement.
C’est ainsi que Sauts d’antan, un projet de bandes dessinées racontant des pans de l’histoire de la Ville de La Prairie, voyait le jour. Réalisé en 2019 par les étudiants du Collège Jean de la Mennais en collaboration avec la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine et le bédéiste Jocelyn Jalette, c’est finalement en 2021 qu’il sera lancé.
Venez rencontrer monsieur Jalette qui vous présentera le processus de création de ce projet.
Journée de la culture, 25 septembre, 10 h
Sentier du Vieux-Fort (sur inscription)
Jocelyn Jalette est né en 1970 à Joliette. Il débute sa carrière de bédéiste en 1987 dans les pages de la revue « Jeunes du monde ». Il dessine, depuis 2003, les décors des albums de Tristan Demers (Gargouille) et a corédigé avec lui un guide pédagogique sur la bande dessinée (Hurtubise).
En 2009, il est le premier à relater en bande dessinée l’histoire des Rébellions de 1837-1838, La république assassinée des Patriotes. Plus récemment, il publie un recueil de 18 textes qui se déroulent lors de fêtes importantes, Cauchemars au calendrier.
Le 5 mars 1913, au cours d’une réunion du conseil municipal de La Prairie : « Sur demande du Bureau d’Hygiène Provincial et vu les progrès alarmants que fait l’épidémie de variole dans la province de Québec. Il est proposé par l’échevin Henri Brossard, et unanimement résolu que ce conseil statue et décrète par règlement …» (voir le texte original au bas de cette page).
N.B. Compte tenu de la situation actuelle, la SHLM n’est pas tenue d’appliquer les règles sur la présentation du passeport vaccinal pour autoriser l’accès à nos locaux.
Malgré une indexation partielle des plus récents bulletins, compte tenu des centaines de pages déjà parues depuis la naissance du Au jour le jour, il devenait de plus en plus difficile de s’y retrouver à travers un grand nombre d’articles publiés antérieurement.
Grâce au travail acharné de notre étudiante Gabrielle Girard, tous les articles du bulletin Au jour le jour sont désormais accessibles grâce à la reconnaissance de caractères.
Il suffit de vous rendre sur le site web de la SHLM et de cliquer sur l’onglet « bulletin Au jour le jour ». Vous entrez ensuite le sujet de votre recherche à gauche de la petite loupe et tous les articles contenant le sujet recherché apparaîtront à l’écran.
De plus, cette indexation permet un accès au bulletin via les moteurs de recherche internet (exemple : Google), permettant une plus grande diffusion.
Voilà donc un outil précieux pour tous les chercheurs en histoire.
Elle est de retour!
Après plus d’une année d’absence en raison de la situation pandémique, notre vente de livres usagés est finalement de retour.
Exceptionnellement, cette année, elle se tiendra dans les locaux du Centre multifonctionnel Guy-Dupré au 500 rue Saint-Laurent à La Prairie.
Nos heures d’ouverture seront :
Vendredi 1er octobre de 10 h à 20 h
Samedi 2 octobre de 10 h à 16 h
Dimanche 3 octobre de 10 h à 16 h
Suite à cette pause, nous avons recueilli un très grand nombre de livres qui vous seront offerts à des prix imbattables.
Les modes de paiement acceptés sont: comptant, crédit ou débit.
Apportez vos sacs.
Au plaisir de vous y accueillir en grand nombre.
Le comité de la vente de livres
Suite à la 3e vague de la pandémie à la fin du printemps, nous avons profité d’une saison estivale plus « normale » que celle de l’année précédente. Une subvention du programme « Emplois d’Été Canada » a permis l’embauche de 4 étudiants (2 guides et 2 assistants aux archives) qui ont été encadrés par notre directrice générale.
À compter du 28 juin, ils ont contribué à la réalisation de notre mission (généalogie, histoire et patrimoine) en accueillant les visiteurs. Plusieurs chercheurs et touristes ont ainsi eu l’occasion de visiter nos locaux et de participer à nos activités estivales (exposition sur le régiment de Carignan-Salières, visites guidées, rallyes numériques et recherches généalogiques).
C’est maintenant l’heure de la rentrée d’automne et, dès le 30 août, nous retournons à notre horaire habituel. À inscrire à votre agenda : le retour de notre vente de livres usagés qui aura lieu au Centre multifonctionnel Guy-Dupré du 1er au 3 octobre.
Merci à notre directrice générale et à nos étudiants pour l’excellente saison estivale et bonne rentrée à tous!
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