Bulletins

Au jour le jour, janvier 2009

L'arrivée en gare au milieu des années 1950

Il avait aussi un champ de blé d’inde…
C’était l’été, dans les années 1930. Pour s’amuser, on jouait à la cachette ; ce que les enfants d’aujourd’hui appellent cache-cache.   Le terrain de jeu comprenait le voisinage de la rue Saint-Laurent, entre la rue Saint-Georges et le chemin de Saint-Jean. L’activité entraînait habituellement des incursions en divers lieux privés et, parfois, des réactions de leurs propriétaires. La plupart de nos voisins, du moins ceux qui avaient des enfants, s’accommodaient assez bien de notre passage sur leur territoire. L’un d’eux, nous l’appelions Baptiste, nous inspirait un respect craintif. Il oeuvrait dans le domaine funéraire et habitait sur la rue Saint-Georges, à l’ouest de la rue Saint-Laurent. Derrière le lot où se trouvaient sa maison et une couple de remises, il possédait une bande de terrain basse et ombragée de petits arbres où les pluies laissaient des mares lentes à se résorber. Clôturé de broche à poules, cet espace rectangulaire longeait l’arrière des maisons de ses voisins et se terminait à la rue Saint-Laurent. Peu attrayant pour une cachette à cause de la boue, l’endroit servait de basse-cour pour des poules et des canards. Par contre, notre homme possédait un autre terrain, peu clôturé, fort propice au jeu de cache-cache quand arrivait le mois d’août. À cette époque, le quadrilatère délimité en longueur par les rues Saint-Georges et Capitale et, en profondeur, par les rues Saint-Laurent et Notre-Dame n’était bâti que de deux résidences, à son extrémité ouest, rue Saint-Georges. Ce champ, en baissière par rapport à la rue Saint-Georges, appartenait en majeure partie à notre sujet. Il y semait du maïs qui, arrivé à une certaine hauteur, constituait une jungle des plus attrayantes pour se dissimuler. Le propriétaire réalisa, il va sans dire, l’attrait que son champ exerçait sur nous. Il décida de surprendre les intrus qui s’y aventuraient. Un jour, au moment où nous nous faufilions quelques-uns entre les rangs de plants, on l’entendit soudain crier, tout près : « Attends que je t’attrape mon petit sacripant. » On n’eut pas besoin de le voir pour détaler en vitesse. On prit conscience qu’il se déplaçait, évidemment pour nous poursuivre, mais il ne se montra pas à découvert. Ce faisant, les intrus purent croire qu’ils n’avaient pas été identifiés. Je compris plus tard sa psychologie. Il n’avait nul besoin de nous attraper ni de venir souvent surveiller son champ de maïs. À nos yeux il devint vite l’imprévisible, celui qu’on ne voit jamais venir et dont on ne connaît pas l’heure. La cachette idéale où le compagnon de jeu n’avait que peu de chance de repérer ses partenaires se transforma en lieu périlleux. On réfléchit un moment pour trouver un bon moyen de déceler à l’avance sa présence pour conclure que cela serait bien compliqué, car le personnage nous paraissait fort astucieux. Mieux valait s’abstenir, sauf durant des funérailles où notre homme était de service. Mais là ? Ça ne concordait pas nécessairement à nos possibilités ou désirs du moment. Ce génie de la surveillance in absentia nous imposait le respect, tant pour ce talent que pour d’autres attributs. Nous sentions qu’en fait il aimait les enfants, car il en avait deux lui-même. S’il avait une pointe de malice dans l’oeil quand nous le rencontrions, nous étions portés à penser que c’était par amusement. À l’occasion de rencontres inopinées il aimait nous mettre à l’épreuve en nous posant des questions embêtantes ou en passant des remarques désarçonnantes sur nous-mêmes ou sur nos parents. C’était un pince-sans-rire. C’est, toutefois, dans son rôle d’embaumeur qu’il nous impressionnait le plus. À cette époque, il était coutume d’exposer les morts chez eux. Pour ceux à qui la chose ne convenait pas, il offrait un salon funéraire dans son propre domicile. Il préparait les dépouilles dans l’un des bâtiments derrière sa maison. Personne n’aurait osé aller dans la cour quand il y avait un mort sur les lieux. Si d’aventure nous passions alors dans les parages, nous arrêtions sur le trottoir et nos yeux se fixaient sur la porte du local mystérieux, chargés d’interrogations, voulant et ne voulant pas savoir. À l’occasion, il en sortait et surprenait nos regards. Nous étions plus à l’aise si, en réponse à ces interrogations silencieuses, il demeurait imperturbable. S’il parlait, il ne faisait qu’éveiller en nous quelque doute torturant. Il nous troublait surtout lorsque, ne disant mot, il se contentait d’esquisser un sourire. Ce sourire en était sans doute un de compassion, mais nous le ressentions comme exposant notre faiblesse, notre angoisse et notre ignorance face au mystère de la vie et de la mort. Il accentuait pour nous le contraste entre notre peur diffuse face à cette fatalité et la maîtrise avec laquelle il l’affrontait dans la réalité. Quand on est enfant et qu’on sait peu, l’imagination peut facilement se débrider à l’égard de celui dont le métier secret intrigue ? En fait, il n’y avait rien de menaçant chez cet homme. À preuve, il pouvait agir amicalement rassuré par un geste de connivence. J’assistais un jour, sur le trottoir du chemin de Saint-Jean, au passage d’un cortège funèbre qu’il dirigeait. Vêtu de la redingote noire et du pantalon gris foncé et coiffé du haut de forme il marchait majestueusement, son visage exprimant tout à fait le sérieux approprié au cérémonial en cours. Je le fixais avec attention. Il me vit. Sans rien perdre de sa digne allure et continuant de regarder droit devant lui, il me tapa un de ces clins d’oeil inoubliables. Cela me le fit voir sous son côté paternel. Plus tard, je ne pourrais dire combien de temps plus tard, je réalisai que le Baptiste qui ne voulait pas nous voir dans son champ de maïs avait un coeur sensible comme les autres. Son épouse mourut subitement. En allant voir au salon la mère de ses enfants que je connaissais bien, je vis un Baptiste dont l’expression faciale ne pouvait traduire qu’une pure et véritable tristesse, un homme comme vous et moi, pas plus maître des grands mystères que nous tous. ...
Des comités dynamiques
Le 1er décembre dernier, les membres du CA recevaient les responsables des différents comités afin de dresser un bilan de leurs activités. Nous vous livrons ici l’essentiel des éléments soumis à notre attention :   Vente de livres usagés Ce comité est sous la responsabilité de Mme Hélène Létourneau. Une douzaine de bénévoles ont organisé à ce jour deux ventes de livres usagés, en juin et en décembre 2008, qui ont rapporté au total plus de 5 000 $. Les livres mis en vente sont recueillis auprès des organismes et des individus, ils sont par la suite sélectionnés, classés et évalués. Seuls les livres de qualité et en bon état sont offerts aux acheteurs. En 2009, le comité se propose de développer de nouvelles complicités auprès de différents organismes et d’organiser une prochaine vente en juin. Informatique Messieurs Robert Mailhot et Jean-Pierre Yelle veillent au bon fonctionnement de notre parc informatique. Dès le début de leur prise en charge ils ont eu à corriger de nombreuses lacunes : gestion inefficace des mots de passe, absence de sauvegardes automatiques des fichiers, protection inadéquate contre les virus et contre d’éventuelles pannes de courant. Au cours du mois de janvier, ils verront à installer un nouveau serveur et à reconstruire tout le réseau en tenant compte de nos nouveaux besoins. Bibliothèque Depuis que Mme Geneviève Dumouchel gère notre bibliothèque, la collection a subi un élagage qui tenait compte de notre nouvelle politique de développement, à savoir : priorité accordée aux documents traitant de l’histoire locale et régionale. Une cote Dewey a été attribuée à chacun des livres; il reste à traiter les livres de référence et les périodiques. Le catalogue de la bibliothèque est géré grâce au logiciel Biblio-tek qui devrait sous peu inclure les répertoires de mariages. Ces derniers conserveront leur cote d’origine, en conséquence, aucune cote Dewey ne leur sera attribuée. Mme Dumouchel souhaite que notre catalogue soit sous peu accessible sur notre site web.   Généalogie Depuis maintenant plus d’un an M. Stéphane Tremblay collabore étroitement au comité de généalogie qui est, depuis de nombreuses années, sous la responsabilité de M. Jean L’Heureux. L’abonnement récent à la banque de données Ancestry.com et l’acquisition de nouveaux répertoires de mariages viennent faciliter la tâche des généalogistes débutants ou expérimentés. La liste complète de nos répertoires est, depuis quelques mois, disponible sur notre site web.   Archives C’est M. Jean-Marc Garant qui veille depuis plusieurs années déjà au traitement et à la conservation de nos soixante-quatorze fonds ou collections d’archives. Tout le travail de description et de classement est effectué grâce au logiciel Archi-Log. Chaque document est décrit dans les quarante-huit heures suivant son acquisition et les photographies sont décrites et conservées dans des enveloppes transparentes. Il reste encore à retrouver et à archiver de nombreuses photos qui ont été autrefois retirées du fonds d’archives auxquelles elles se rattachaient. Le tri de nos cartes et plans est également à compléter.   Batailles de 1691 Le 11 août 1691, La Prairie fut le site de deux batailles : une première à l’aube devant le fort de pieux et une seconde en fin de matinée au lieu dit Rang de la Bataille. Ce comité, placé sous la responsabilité de M. Stéphane Tremblay, souhaite réaliser les trois objectifs suivants : repérer le site de la seconde bataille, documenter les deux batailles et en publier le récit, présenter une conférence sur le sujet. Une première visite en compagnie de deux archéologues sur le site présumé de la seconde bataille n’a pas permis d’identifier des lieux de sépultures. Les travaux se poursuivent. Publications et conférences Ce comité propose sept conférences pour la saison 2008-2009. M. Gaétan Bourdages est également responsable de la publication du bulletin mensuel « Au jour le jour » auquel collaborent quelques rédacteurs ainsi que M. Jean-Pierre Yelle pour la correction des textes. Grâce à la participation de M. François-B. Tremblay, designer graphique, depuis octobre 2008 notre bulletin est maintenant imprimé en couleur et sous une facture plus moderne. Le comité a également publié et distribué près de 10 000 exemplaires du fascicule intitulé « Maisons patrimoniales de La Prairie ». ...
Plaque disparue : mise au point
Selon M. Albert Lebeau la plaque de bronze commémorant la seconde bataille du 11 août 1691 n’aurait pas été volée comme nous l’annoncions dans le numéro précédent. Elle a simplement été enlevée par les employés de Parcs Canada afin de lui refaire une beauté et devrait être remise en place au printemps prochain. Toutes nos excuses à nos lecteurs. ...
Laprairie ou La Prairie ?
La circonscription électorale de Laprairie a été remaniée à plusieurs reprises depuis que ce toponyme a été implanté en 1829. Cette circonscription est identifiée par La Prairie (en deux mots) depuis 1972. Cependant l’usage actuel demeure confus car plusieurs continuent encore d’utiliser Laprairie (en un mot) pour désigner la circonscription électorale alors qu’il faudrait lui préférer La Prairie. En ce qui concerne la désignation de la municipalité de La Prairie, la graphie Laprairie (en un mot) quoique encore en usage chez certains, se révèle moins courante aujourd’hui. Laprairie avait été retenue pour le bureau de poste en 1821, mais était déjà en usage depuis les origines de l’endroit. Selon la Commission de toponymie du Québec l’attestation la plus ancienne du nom de La Prairie (en 2 mots) pour la municipalité date de 1935. Cette graphie est conforme à l’usage actuel. ...
Cueillette de livres neufs ou usagés
Janvier marque le début des préparatifs pour la vente de livres de juin 2009. Vous voulez vous défaire de certains livres ? Pourquoi ne pas en faire don à votre Société d’histoire ? Nous acceptons tous les genres de livres, neufs ou usagés en bon état. Les livres en lien avec l’histoire des municipalités, des paroisses, des institutions et des familles sont recherchés. Nous conservons les livres qui complètent les collections de la bibliothèque de la SHLM, tous les autres seront mis en vente lors de la vente de livres de juin 2009. Dîtes-le aux membres de votre famille et à vos amis. Apportez les livres pendant les heures d’ouverture de la SHLM. ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Histoire des origines de la population du Québec (1608-1860)
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination Jean-Pierre Yelle Rédaction Gaétan Bourdages et Laurent Houde Révision Jean-Pierre Yelle Design graphique François-Bernard Tremblay www.bonmelon.com Impression SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur.   La Caisse populaire de La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour.   ...

Au jour le jour, décembre 2008

Chemin de Saint-Jean vers 1915

Connaissez-vous Ancestry.com?
Le 30 septembre dernier, la SHLM s’est abonnée à la section « monde » du site www.ancestry.ca. Cet abonnement d’un an donne accès à des banques de données généalogiques du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Irlande, de certains autres pays d’Europe (Allemagne, France, Italie…) et de l’Australie. Le site offre plus d’une centaine de banques de données d’intérêt général (les recensements de 1790 à 1930 aux États-Unis par exemple) et quelques banques de données liées à des besoins plus précis (une liste de soldats de la guerre civile américaine par exemple). Je vais vous décrire les trois banques de données qui me sont les plus souvent utiles lorsque je fais des recherches généalogiques concernant une famille canadienne-française catholique. A) LES ARBRES GÉNÉALOGIQUES Lorsque vous ouvrez une session sur le site, vous pouvez bâtir votre arbre généalogique au fur et à mesure en utilisant le site comme s’il s’agissait d’un logiciel de généalogie. Vos données, à moins de cocher la case « arbre privé » lors de sa création, seront par la suite accessibles à tous les abonnés d’Ancestry. Si vous cherchez une personne en particulier, il s’agit d’ouvrir le moteur de recherche de la section « arbres généalogiques » et vous pouvez alors chercher parmi tous les arbres contenant le nom de votre ancêtre. Vous pouvez aussi consulter le « One World Tree » ou « Arbre mondial » qui contient la synthèse de tous les arbres généalogiques qui sont en ligne depuis 10-15 ans. J’aimerais faire toutefois une mise en garde : les données que vous allez trouver sur l’arbre d’un membre ou sur « L’Arbre mondial » contiennent souvent des erreurs (je nomme ces erreurs « l’effet copier/coller »). Par exemple, si l’aîné d’une famille se nomme Antoine-Amable et que le benjamin se nomme Antoine, il est possible que le site n’offre qu’une seule personne répondant au nom d’Antoine, comme s’il s’agissait d’une seule et même personne. J’ai donc adopté la bonne habitude de vérifier avec le PRDH ou avec le Fonds Drouin numérisé toutes les informations recueillies sur l’arbre généalogique d’un autre abonné. B) LE FONDS DROUIN L’institut Drouin a mis sur microfilms l’ensemble des registres paroissiaux des églises catholiques du Québec et de l’Ontario entre 1941 et 1967. Ces registres étaient disponibles aux archives nationales. En 2006, Ancestry.com a fait l’acquisition du fonds Drouin et en a fait la numérisation. Chaque page de chaque registre de paroisse est maintenant disponible dans la section « Actes d’état civil et registres d’église du Québec (Collection Drouin) 1621 à 1967 ». Cette section est une véritable mine d’or pour un chercheur car elle possède son propre moteur de recherche et vous pouvez chercher votre ancêtre selon les critères de votre choix. Par exemple, j’étais à la recherche du baptême de Amable Raby (mon arrière-grand-père). Dans les cases appropriées, j’ai inscrit son prénom, son nom, la paroisse et l’année de sa naissance. Je me suis rendu compte que mon ancêtre était unique car un seul nom m’a été suggéré : Amable Raby né et baptisé à Buckingham le 14 mai 1885. Le site me propose un lien vers une page numérisée et en y accédant j’obtiens le texte complet de l’acte de baptême en question. Petit truc de chercheur : souvent, à la fin de chacune des années d’un registre, le curé de l’époque a résumé son année en produisant un index alphabétique; classant les baptêmes, les mariages et les sépultures en ordre alphabétique. Allez directement à la dernière image de l’année de votre recherche pour d’abord consulter cet index. Mise en garde : vous pouvez agrandir l’image des pages obtenues et jouer avec la luminosité mais plusieurs images ont été mal photographiées en 1941 et/ou le prêtre écrivait de manière quasi illisible. Dans plusieurs cas, je n’ai pas été en mesure de déchiffrer ou de lire correctement le texte de l’image. Selon mon expérience, entre 1 et 5 % des images sont illisibles, ce qui donne quand même un ratio de plusieurs belles découvertes pour quelques déceptions. Il ne faut pas se décourager lorsque l’on cherche une personne avec ce moteur de recherche. L’orthographe du nom obtenu dépend du nom inscrit dans la marge à l’époque par le prêtre officiant. De plus, comme Ancestry est un site anglophone, il y a hélas plusieurs erreurs de retranscription de noms. J’ai souvent retrouvé des Raby classés comme des Roby ou même des Aubry. C) LES RECENSEMENTS Avec la permission des gouvernements concernés, Ancestry a mis en ligne toutes les images numérisées des recensements des États-Unis et du Canada. La loi au Canada étant plus stricte (délai d’attente de 90 ans vs 70 ans pour les États-Unis), il y a plus de données pour les chercheurs qui s’intéressent à leurs ancêtres qui ont opté pour l’exil vers les États-Unis. Voici la liste de ce qui est disponible : Canada : Recensements de 1851, 1891, 1901 et 1911 (1881 est en ligne (site fédéral) pas encore sur Ancestry). Le recensement de 1921 sera publié en 2111. États-Unis : Recensements de 1790, 1800, 1810, 1820, 1830, 1840, 1850, 1860, 1870, 1880, 1900, 1910, 1920 et 1930 (1890 détruit par un incendie). Le recensement de 1940 sera publié en 2010. Les recensements vous permettent de savoir où habitaient exactement vos ancêtres. De plus, les recensements sont très utiles pour obtenir une foule de renseignements socio-économiques : vos ancêtres savaient-ils lire et/ou écrire? Quel était leur revenu annuel? Quel genre de maison habitaient-t-ils? Avaient-t-ils des domestiques ou prenaient-ils soin de leurs aînés? Mise en garde : avec le moteur de recherche de cette section, ne vous attendez pas à trouver votre ancêtre facilement. Un peu comme dans le cas de la banque de données du fonds Drouin, il vous faudra compter beaucoup d’essais et d’erreurs avant de retracer votre ancêtre, surtout s’il vivait aux États-Unis. Mon arrière-grand-père Napoléon Tremblay a vécu à Cohoes NY entre 1872 et 1882. Je l’ai retrouvé dans le recensement de 1880 sous le nom de « Napolian Trumbly ». La SHLM invite ses nombreux membres à venir faire des recherches (gratuitement) en ligne sur ce site lors des heures régulières d’ouverture et lors des réunions du club de généalogie les lundis soirs entre 19 h et 21 h. ...
Les marchands de la rue Sainte-Marie
Nous sommes en 1842. Vous habitez les environs de La Prairie et vous cherchez un magasin général où vous pourrez acheter quelques articles. Étant récemment établi dans la région, vous ne savez trop où aller. Pas de problèmes : il faut vous rendre sur la rue Sainte-Marie. Pourquoi? Simple : on compte pas moins de dix (10) magasins généraux sur cette rue; vous y trouverez sans doute ce que vous cherchez. Et si tel n’était pas le cas, tournez sur Saint-Joseph La rue Saint-Joseph deviendra plus tard la rue Saint-Georges., au bout de Sainte- Marie, vous y verrez deux autres magasins. En désespoir de cause et si vous n’êtes pas superstitieux, il en existe un treizième devant l’église, à l’autre bout de Sainte-Marie! Treize magasins généraux à La Prairie? Vous ne me croyez pas? Je vais vous en donner les noms : Sur la rue Sainte-Marie : Bourassa, J. B. V., Charlton, John, & Co., Dupré, J. B. E., Dupré, A. E., Hébert & Couturier, Hébert, J. A., Lacombe, C., Lanctôt, J. B., Powell, A. H., Sauvageau, A., Sur la rue Saint-Joseph (plus tard Saint-Georges) : Sainte-Marie, Pierre, Thomson, John, & Co. Voir La monnaie de John Thomson, Au Jour le jour, Octobre 2008, p. 2. Sur la place du Marché : Probablement celle en face de l’église; elle a existé comme telle jusqu’aux environs de 1840. Gariépy, D. Voici le meilleur trajet pour vous y rendre. Quand vous arrivez par le chemin de Saint-Jean, passez devant notre toute nouvelle église La nouvelle église de la Nativité, construite en 1840 et 1841. que vous ne manquerez sûrement pas d’admirer puis, tournez à votre gauche à la première rue. Voilà; vous êtes sur la rue Sainte-Marie. Vous ne pouvez pas la manquer! Sachez bien que je n’ai pas inventé tout ça pour faire mon Ti-Jos connaissant. Je l’ai lu dans le bottin des professionnels et hommes d’affaires de La Prairie, publié par Lovell. BANQ, Lovell’s Directory, 1842, Montréal et sa banlieue, La Prairie, pp. 264-266. À vrai dire, c’est en anglais avec quelques fautes d’orthographe dans certains noms francophones mais, ça n’empêche pas de les reconnaître. Le titre exact est « Lovell’s Business and professional directory for Laprairie (1842) » Et nous sommes bien en 1842, n’est-ce pas? Maintenant que vous savez tout, je vous souhaite un bon magasinage et je demeure à votre disposition pour toute autre information. ...
Une autre année qui s’achève
Une autre année qui s’achève et dans quelques jours les réjouissances du temps des Fêtes. Je profite de l’occasion pour vous rappeler que c’est le temps de renouveler votre carte de membre et pour une deuxième année, nous vous invitons à participer à la campagne de financement de votre Société d’histoire dont l’objectif est de 2 000 $ pour l’année 2009. Déjà à l’automne notre premier souper bénéfice générait plus de 1200 $ en gains, sans compter nos ventes de livres usagés de juin et de novembre qui ont rapporté au total plus de 5 000 $. Ce sont ces moyens qui permettent à votre Société de s’autofinancer et d’ainsi réaliser divers projets. Voilà pourquoi je tiens à remercier tous nos bénévoles qui travaillent avec ardeur à la réussite de ces activités. Je profite de l’occasion pour vous souhaiter au nom du conseil d’administration et en mon nom de très JOYEUSES FÊTES, santé et prospérité. René Jolicoeur, président. ...
Nouvelles SHLM
Desjardins Caisse La Prairie Les responsables de Desjardins Caisse La Prairie remettaient récemment à la SHLM un chèque de 3 500 $. Cet argent est destiné à l’achat d’un nouveau serveur pour notre réseau informatique interne ainsi qu’à l’impression couleur du bulletin mensuel Au jour le jour. Ce généreux don de la Caisse s’ajoute à une série de dons antérieurs qui ont permis à la SHLM de moderniser son matériel de production et de diffusion. Sur la photo on reconnaît dans l’ordre habituel : M. Denis Sénécal directeur, M. René Jolicoeur président de la SHLM et M. Robert Clermont président du CA de Desjardins Caisse La Prairie. Aide financière La SHLM était fort heureuse de recevoir récemment un chèque de 2 500 $ du Tournoi de golf de la mairesse parrainé par la Fondation Guy Dupré. Voilà une agréable façon d’encourager l’œuvre des bénévoles de notre Société d’histoire. Sur la photo, de gauche à droite : M. Guy Dupré, M. René Jolicoeur et Mme Lucie Roussel. Vol d’une plaque de bronze Au début du mois de novembre des individus se sont emparé de la plaque de bronze qui ornait le cairn commémoratif situé à l’angle du chemin de Saint-Jean et du rang de la Bataille Nord. Ce vol s’inscrit dans une longue série de méfaits qui perdurent depuis quelques années au Québec. Des dizaines de statues, de plaques, de croix et autres objets de bronze ont été volés à travers la province. Récemment à Longueuil une statue qui avait coûté 25 000 $ est disparue. Pourra-t-on bientôt mettre fin à cette destruction de notre patrimoine? Nouveaux membres La SHLM est heureuse de souhaiter la bienvenue à trois nouveaux membres : 337 Gosselin, Denise 338 Colpron, Pierre 339 Livernois, Roger ...
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination : Jean-Pierre Yelle Rédaction : Gaétan Bourdages, René Jolicoeur, Jean Joly et Stéphane Tremblay Révision : Jean-Pierre Yelle Infographie : François-Bernard Tremblay, www.bonmelon.com Impression : SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur. La Caisse populaire de La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...

Au jour le jour, novembre 2008

Diligence sur le pont de glace devant La Prairie en 1895

L’ADN et la généalogie
Pour connaître ses ancêtres il suffit de dresser son arbre généalogique à partir du mariage de ses grands-parents ou de ses arrière-grands-parents. Cette tâche laborieuse et complexe il y a quelques décennies est maintenant grandement facilitée par la disponibilité de nombreuses banques de données tant sur internet que sur CD. La mise sur pied de ces registres informatisés a été rendue possible grâce à l’existence sur le territoire québécois de centaines de milliers d’actes de baptême, de mariage et de décès : les missionnaires et les prêtres notaient tout. Des sites comme celui du PRDH (Programme de recherche en démographie historique) de l’Université de Montréal, FrancoGène ou encore Ancestry permettent de retracer nos ancêtres jusqu’aux premiers qui se sont installés en Amérique du Nord. Les plus curieux pourront même remonter plus loin en consultant les archives départementales de France ou d’ailleurs selon l’origine de leurs ancêtres. Sauf de très rares exceptions, il est inhabituel que la recherche généalogique nous permette de remonter au-delà du 16e siècle. Bien sûr si vous comptez parmi vos ancêtres Jean-Baptiste Desrosiers dit Dutremble de Trois-Rivières vous pouvez retracer ses ancêtres de la noblesse française jusqu’à Charlemagne roi des Francs et empereur d’Occident au 8e siècle. Mais dans la très grande majorité des cas vous devrez vous limiter à deux ou trois générations en France. Le nombre de nos ancêtres connus ou prétendus est donc minime par rapport au nombre réel d’ancêtres qui nous ont précédés depuis la nuit des temps. Il faut également être conscient que la recherche en archives renferme ses pièges et ses limites. Une généalogie peut être incorrecte parce que basée sur de nombreuses erreurs cléricales, un ancêtre a pu être confondu avec un autre ou simplement omis. Que dire des adoptions non mentionnées ou des enfants nés hors mariage? Il est aussi tentant de se fier à des généalogies déjà établies par des amateurs parfois peu rigoureux dans leurs recherches : les erreurs se multiplient et se répètent. Mieux vaut tout vérifier. Plusieurs trouvent encore de bon ton lors de rencontres familiales de brandir, parfois à tort, leurs origines amérindiennes, irlandaises, germaniques ou autres. Les preuves de ces lignées paternelles ou maternelles sont souvent difficiles à établir de façon certaine. C’est alors que la généalogie génétique vous propose des réponses basées sur une démarche scientifique. L’ADN est le sigle de l’acide désoxyribonucléique caractéristique de nos chromosomes qui sont le support de toute notre information génétique ou génome. Quelle que soit votre généalogie établie à partir des archives, l’analyse de votre ADN ne peut mentir. Tout en validant les résultats de vos recherches vous apprendrez rapidement d’où venaient vos lointains ancêtres : Europe, Afrique, Asie etc. Peut-être découvrirez-vous que vous n’êtes pas le descendant biologique de l’ancêtre que vos travaux désignaient jusqu’alors. La procédure de cueillette d’un échantillon est simple : le test est fait à partir de cellules prélevées dans la bouche à l’aide d’un coton-tige que l’on frotte à l’intérieur des joues. Selon l’analyse requise (ADN autosomal ou mitochondrial) et le nombre de marqueurs génétiques il vous en coûtera entre 100 $ et 300 $ pour l’analyse. « C’est en testant l’ADN autosomal (l’ensemble des chromosomes non sexuels contenu dans le noyau des cellules), que l’on peut connaître notre pourcentage de gène européens, amérindiens ou autre. Ce patrimoine, légué pour moitié par notre père, pour moitié par notre mère, forme le tableau […] des gènes légués par l’ensemble des aïeux de notre arbre généalogique et "rebrassé" à chaque génération. […] » Magazine Québec Science, Été 2008, page 42. La généalogie génétique propose également un test d’ADN mitochondrial i.e. ce petit bout d’ADN légué intact par la mère à tous ses enfants. Cette analyse permet de reculer jusqu’à une ancêtre maternelle ayant vécu il y a parfois plus de 100 000 ans. Comme « les scientifiques étudiant les grandes migrations humaines ont en effet réussi à déterminer une trentaine de signatures génétiques (ou haplogoupes) à partir de l’ADN mitochondrial. Ces signatures indiquent dans quelle région du monde cette très vieille grand-maman a vécu. » Magazine Québec Science, Été 2008, page 42. Pour en apprendre davantage vous devrez consulter le site internet du Projet ADN d’Héritage français (ADNHF) qui s’adresse à tous ceux qui pensent avoir des ancêtres français, même lointains (www.ADNHF.org). Ce projet, chapeauté par la société américaine Family Tree DNA, poursuit de nombreux objectifs dont un destiné au Filles du Roi et un autre relié aux soldats du Régiment de Carignan installés en Nouvelle-France. Un peu comme le sont l’histoire et l’archéologie, loin de s’opposer, la recherche généalogique traditionnelle en archives et la généalogie génétique sont complémentaires et poursuivent une mission commune : nous permettre d’établir avec certitude les origines qui définissent ce que nous sommes et ce que seront nos descendants. Libre à vous d’y ajouter l’histoire familiale avec ses drames, ses traumatismes, ses joies et ses secrets enfouis. Mais attention vous n’êtes peut-être pas celui ou celle que vous avez toujours cru être… ...
Mise sur pied d’une table de concertation en Montérégie
Samedi matin, le 20 septembre, 32 représentants de 22 sociétés d’histoire de la Montérégie se sont réunis à Chambly suite à une invitation de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec. Le président de la FSHQ, Richard Bégin, le président d’Édition Québec, Michel Pratt, la secrétaire du comité du patrimoine, Louise Chevrier ainsi que la secrétaire administrative de la FSHQ, Lyne Saint-Jacques nous ont reçus sous l’égide de l’équipe de Paul-Henri Hudon, président de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Jean L’Heureux et moi-même avons représenté la SHLM lors de cette première rencontre. Un tour de table a rapidement fait comprendre l’urgence d’une table de concertation. Les attentes de chaque société ainsi que leurs activités habituelles nous ont à tous démontré la pertinence de cette table. Une première demande est la production d’un répertoire des divers conférenciers qui présentent leurs travaux ici et là en Montérégie. Ceci permettra aux autres sociétés de garnir à l’avance leur calendrier des conférences pour les années à venir. De plus, l’échange de nos revues mensuelles, trimestrielles ou annuelles serait bienvenu car il permettrait le partage d’informations. Le mode de financement a également fait l’objet de discussions animées. Si c’est très difficile pour certains, pour d’autres cela semble d’une facilité déconcertante. Une société mentionnait que les élus de la municipalité leur étaient pratiquement opposés mais qu’à la suite d’une rencontre très directe avec le président de la Société en question, l’avis des échevins avait changé du tout au tout. De rébarbatifs, ils sont devenus coopératifs et même attentionnés. Il y a aussi diverses façons d’aller chercher des fonds, souvent dans des endroits quasi ignorés. Par exemple le fonds d’aide aux activités agricoles possède un volet culturel qui n’est pratiquement jamais sollicité. Même si les sommes ne sont pas toujours présentées aux budgets, elles sont disponibles sur demande. Il n’y a pas que les organismes publics qu’il faut contacter, les compagnies locales peuvent également donner un coup de main lors de certaines activités. J’ai proposé aux personnes présentes d’organiser des stages de formation pour notre logiciel Archi-Log. Plusieurs ont exprimé leur désir d’y assister. Cette table de concertation serait surtout un lieu d’entraide et d’information. Comment une société de quelques dizaines de membres réussit-elle à publier une revue trimestrielle? Pourquoi deux sociétés d’histoire ont-elles fusionné certaines de leurs activités afin de survivre tout en demeurant autonomes? C’est par l’entraide et l’information que nous aurons un avenir. Le temps nous a manqué pour se doter de structures immédiatement. C’est donc lors de la prochaine rencontre au printemps 2009 que nous pourrons mettre sur pied les statuts de la table de concertation. ...
Vente de livres usagés mi-saison
Avant l’arrivée de la saison froide votre comité de la vente de livres vous propose à nouveau des livres usagés de très belle qualité. Voilà une occasion en or de faire provision de lecture pour l’hiver. Romans québécois et étrangers, littérature jeunesse, biographies, livres de cuisine etc. vous sont offerts à des prix avantageux selon l’horaire suivant : Au local de la SHLM du lundi 17 novembre au jeudi 11 décembre (lundi de 19 h à 21 h et mardi, mercredi et jeudi de 10 h à 17 h). Acheter un livre usagé c’est aussi poser un geste pour la protection de l’environnement. Invitez vos parents et amis! Et bonne lecture! ...
01 Jan 1970
Conférence : Louis-Joseph Papineau sous un nouveau jour
Nouvelles de la SHLM
Membre honorée À l’occasion de son souper bénéfice du 18 octobre dernier la SHLM était heureuse d’honorer Mme Geneviève Dumouchel à titre de bénévole ayant contribué à l’essor de la Société d’histoire de façon exceptionnelle au cours de l’année 2008. Une soixantaine de convives participaient à ce repas animé au cours duquel 15 prix furent tirés qui firent autant d’heureux. Merci aux personnes présentes pour leur appui indispensable et un merci particulier à Mme Hélène Létourneau pour son travail de sollicitation auprès des commanditaires. Nouveaux membres La SHLM est heureuse de souhaiter la bienvenue à ses nouveaux membres : 331 Crépeau, Nicole 332 Brault, Venant 333 Bilodeau, Anita 334 Mercier, Luc 335 Chabot, Guy 336 Beaudry, Guy ...
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination : Jean-Pierre Yelle Rédaction : Gaétan Bourdages et Jean-Marc Garant Révision : Jean-Pierre Yelle Infographie : François-Bernard Tremblay, www.bonmelon.com Impression : SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur. La Caisse populaire de La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...

Au jour le jour, octobre 2008

Quai de La Prairie au début du 20e siècle

La monnaie de John Thomson
Après la monnaie de François Plante, décrite dans le bulletin de novembre 2007, voici maintenant celle de John Thomson. Cet autre marchand de La Prairie, à l’instar de son confrère commerçant, utilise le même stratagème pour pallier à la pénurie de petite monnaie. Nos lecteurs se souviendront que la crise financière de l’époque avait fait en sorte que les banques avaient suspendu leurs paiements et que les petits épargnants ne pouvaient plus retirer leurs économies. Les deux marchands de La Prairie ont choisi d’émettre des billets payables éventuellement au porteur, une fois la crise réglée, faut-il préciser. Le billet ci-dessous, ou bon de marchand, vaut 30 sous ou 15 pence. Il a été émis par John Thomson, le 20 décembre 1837 à La Prairie et imprimé par Adolphus Bourne. On y voit au centre une pièce de monnaie coiffée de l’inscription « Quarter dollar ». Mais comment concilier tout cela? En 1837, la monnaie canadienne n’existe pas et plusieurs devises circulent au Bas-Canada : la livre française, la livre anglaise, le dollar américain et même la piastre d’Espagne qui provient des colonies espagnoles. La piastre d’Espagne et le dollar américain sont au pair et valent 6 livres françaises de 20 sous, soit 120 sous. Le billet de trente sous vaut donc un quart de piastre, ou un quart de dollar. De son côté, la livre anglaise de 20 shillings de 12 pence, soit 240 pence, vaut 4 piastres d’Espagne. On compte donc 60 pence dans une piastre et 15 dans un quart de piastre, comme l’indique bien le billet de Thomson. Voilà trois façons identiques de nommer une même valeur. Sur cet aspect, la monnaie de Plante demeure championne avec ses cinq nomenclatures. Par contre, celle de Thomson affiche une particularité intéressante : la pièce au centre de son billet ressemble étrangement à l’endos d’une piastre d’Espagne, à un détail près. La piastre espagnole qui circule alors au Bas-Canada est en réalité une pièce de 8 réaux, alors que celle affichée en est une de 2 réaux, soit un quart de piastre. Le compte est bon! C’est Monsieur André Montpetit, président de l’Association de Numismatique et de Philatélie de Boucherville, qui nous a signalé ce bon de marchand apparaissant dans un catalogue de Charlton Standard. John Thomson possédait un magasin général à La Prairie. Dans les années 1830 et 1840, il effectue plusieurs transactions immobilières sur divers lots du village. En 1837, il détient un terrain donnant sur la rue Saint-Joseph, situé derrière l’emplacement occupé de nos jours par les locaux de la Société d’histoire. Dans le bottin des professionnels et hommes d’affaires de 1842, son commerce a pignon sur la rue Saint-Joseph, devenue aujourd’hui Saint-Georges. Il exploite son entreprise sous la raison sociale de « John Thomson and Company » et est associé à John Dunn. Au recensement de 1852, tous deux habitent le village, se disent marchands, nés en Écosse et de religion baptiste. En 1861, John Thomson, alors âgé de 58 ans, demeure encore au village et se déclare toujours commerçant. Thomson devient donc le deuxième marchand de La Prairie à émettre des billets payables au porteur, le 20 décembre 1837, après Plante, les 26 août et 1er septembre. Il faut croire que la formule avait du succès ! Sources : BANQ, Annuaire Lovell, Montréal et sa banlieue, 1842, Business and professional directory. JOLY, Jean, La monnaie de François Plante, Au jour le jour, vol. XIX, no 9, novembre 2007. SHLM, ibidem, Le Bulletin, ANPB, vol. 41, no 4, novembre 2007 Musée de la monnaie, http://www.museedelamonnaie.ca/fre Recensement de 1852, http://automatedgenealogy.com Recensement de 1861, http://collectionscanada.ca SHLM, Fonds des Jésuites, chemise 4.01.08 ...
Un beau témoignage
Au début de juillet 2007, je suis devenu membre de la SHLM afin d’entreprendre des recherches généalogiques sur la famille Raby et plus spécifiquement sur mon arrière-grand-père Amable Raby (1885-1966). Amable ou L’Amable (surnom) est le grand-père maternel de ma mère. Durant mes vacances de juillet et août 2007, (je suis enseignant en histoire au secondaire) j’ai travaillé avec l’aide de M. Jean L’Heureux et de Mme Édith Gagnon sur mon arbre généalogique à raison de trois à quatre après-midi par semaine. À la fin de l’été 2007, lors d’un rassemblement de la famille Raby à Aylmer, je faisais la promesse de publier mes recherches lors de la prochaine rencontre de famille en 2008. À l’automne de 2007, je suis devenu bénévole en généalogie pour la SHLM dans le cadre des soirées généalogiques animées par M. L’Heureux les lundis soirs. J’ai pu rencontrer, durant ces soirées, plusieurs membres et bénévoles de la SHLM avec qui j’ai pu partager ma passion et les grandes lignes de mon projet sur les Raby de Buckingham. En mars 2008, suite à l’assemblée générale de la SHLM, je suis devenu secrétaire du C.A., poussant ainsi un peu plus loin ma démarche historique et généalogique au sein de ma communauté. Avec les autres bénévoles et membres du C.A., je fais maintenant des recherches pour les citoyens qui ont des demandes ou des questions concernant l’histoire de La Prairie. Durant mes vacances de juillet et de août 2008, j’ai passé la plupart de mes temps libres à la SHLM à faire des recherches avec Mme Édith Gagnon, M. Jean L’Heureux , M. Jean-Marc Garant, Mme Geneviève Dumouchel et les quatre guides étudiants embauchés pour l’été. Je conserve d’excellents souvenirs de cet été 2008 au cours duquel j’ai pu enfin terminer mon projet généalogique sur Amable Raby. J’ignorais à peu près tout de la vie de mon arrière-grand-père (il est mort un an avant ma naissance). En voici un court résumé : né à Buckingham en 1885, fils de Moïse Raby et d’Élisabeth Foubert, Amable, a suivi son cours primaire à l’école des Frères de l’instruction chrétienne de Buckingham. Il a terminé son cours primaire en 1895 et il fait partie de la première cohorte ayant gradué à Buckingham avec les FIC. En 1911 Amable épousait à Buckingham Émilia Lachance. Émilia était la fille de Pierre Lachance et de Julienne Campeau. Entre 1911 et 1917, Amable a travaillé pour l’Algoma Central Railway. Il était responsable du transport des billes de bois coupées dans le nord de l’Ontario et qui étaient acheminées par train jusqu’à Sault-Sainte-Marie. De 1917 à 1933, Amable Raby est devenu le contremaître du camp de bûcherons de Pukaskwa sur le lac Supérieur en Ontario. Il partait à la fin de chaque été avec sa famille, prenant le train de Buckingham à Sault-Sainte-Marie et par la suite un bateau jusqu’à Pukaskwa. La famille Raby revenait à Buckingham à la fin du printemps. Émilia ne faisait pas le voyage lorsqu’elle était enceinte. Les 10 enfants d’Amable et d’Émilia ont tous été élevés à Pukaskwa. Le crash boursier de 1929 fut à l’origine de la grande dépression économique un peu partout en Amérique du Nord. La compagnie de coupe de bois qui employait Amable, l’Abitibi Water and Paper, se vit forcée de fermer la plupart de ses chantiers et Amable se retrouva sans emploi. Il revint à Buckingham et se trouva un nouvel emploi comme policier en 1934. Dans les années 1940, il devint chef de police de Buckingham jusqu’à sa retraite en 1950. Après une retraite de 16 ans durant laquelle il aimait parler à ses nombreux petits enfants réunis autour de lui le soir près du poêle à bois (il était un conteur de légendes très apprécié), il meurt à l’hôpital de Buckingham en 1966 des suites d’un cancer. ...
Du nouveau sur Internet
À ne pas manquer. Et oui! Membre de la SHLM depuis plusieurs années et m’intéressant à la généalogie j’ai décidé de créer mon site internet. Il y est question de mes débuts en généalogie et de mon père Jean Girard que certains d’entre vous avez bien connu. Si vous vous appelez Cormier-Cardinal-Longtin-Robert-Pellerin ou Duval vous êtes probablement parents avec mes enfants et mes petits-enfants. Si vous vous appelez Forgue-Duclos (ancêtre André Duclos marié Marie Hondarague) vous êtes probablement parents avec ma mère. Si vous êtes des ancêtres de Jacques Renel/Lebrun/Girard/Floridor là vous êtes 100 % parents avec mon père et par le fait même, moi! Il était une fois | Les lignées directes et les albums photos | Le mur des célébrités | Nos défunts | À la mémoire de mon fils | Les Armoiries | Extraits de MARTHA | Le coin des artistes | Des patronymes, des patronymes, des patronymes (ce dernier titre vous permet même de participer si vous le désirez) http://pages.videotron.com/renelle/ ...
Le bulletin Au jour le jour fait peau neuve
La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine publie depuis plus de quinze ans un bulletin mensuel de huit pages destiné aux membres et aux visiteurs. Compte tenu de l’évolution fulgurante dans le domaine des médias depuis une décennie et afin de maintenir son image de marque, la SHLM souhaite à l’avenir offrir à ses membres un bulletin couleur d’une facture plus moderne et plus conforme aux nouveaux « standards » de l’édition. Nous souhaitons également augmenter quelque peu le tirage afin d’offrir notre bulletin au grand public à la bibliothèque municipale. Cela permettrait de mieux nous faire connaître et éventuellement d’attirer de nouveaux membres. La mise en page du nouveau bulletin sera assurée bénévolement par M. François B. Tremblay, infographiste professionnel. Vous comprendrez que l’impression couleur augmentera notre facture annuelle, c’est pourquoi nous vous proposons de recevoir le bulletin par courrier électronique (voir à ce sujet l’encart dans ce bulletin). N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et de vos suggestions. Longue vie au nouveau « Au jour le jour ». Gaétan Bourdages, responsable du bulletin ...
01 Jan 1970
Conférence : le frère Marie-Victorin (Conrad Kirouac 1885-1944) et l’Odyssée de la Flore laurentienne
Un message à nos membres
• À la SHLM comme ailleurs c’est l’heure de la rentrée. Les comités s’activent et les projets mijotent. Afin de poursuivre sa mission la Société a besoin de bénévoles qui s’impliquent selon leurs disponibilités et leurs intérêts. Vous trouverez ci-joint un questionnaire sur nos différents besoins, je vous invite à le compléter et à me le retourner. • Sur ce même questionnaire, si vous souhaitez recevoir le bulletin Au jour le jour par voie électronique en format PDF à partir du mois de novembre, vous trouverez un coupon à nous retourner, soit par la poste ou par courriel. • Suite aux travaux archéologiques de l’été dans les rues de l’arrondissement historique nous sommes à préparer une exposition de photos qui sera présentée de novembre à mai. Si vous souhaitez participer à ce projet contactez-moi. Merci de votre précieuse collaboration! ...
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination : Jean-Pierre Yelle Rédaction : Gaétan Bourdages, Jean Joly et Stéphane Tremblay Révision : Jean-Pierre Yelle Infographie : François-Bernard Tremblay, www.bonmelon.com Impression : SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur. ...

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