Bulletins

Au jour le jour, décembre 2004

Prophète
Présenté par monsieur Laurent Houde (277), le texte qui suit met en évidence un personnage typique d’autrefois qui en a inspiré d’autres, fictifs ceux-là, comme le Survenant de Germaine Guèvremont, ou Jambe-de-Bois, dans les Belles Histoires des Pays d’en Haut. Soumis aux hasards de la loi non écrite de l’hospitalité, ces itinérants d’une autre époque faisaient partie du décor et du folklore de nos villages et de nos campagnes. Septembre, vers 1920. « On est à la veille de voir arriver Prophète », disait grand-mère. Prophète, de son vrai nom Stephen Seaman (ou quelque chose d’approchant), était quêteux. Il venait frapper à la porte des Desrosiers à la fin de l’été. Arthur Desrosiers et sa famille demeuraient alors au bord du fleuve, juste en dehors de la limite de l’angle sud-ouest de la Commune. Prophète venait à pied sur la route qui longeait le fleuve. Souvent, le jour précédent, il avait fait une halte chez les Lefort Les Lefort habitaient ce qu’on appelle aujourd’hui la Maison Melançon dans le parc de Candiac situé en bordure du fleuve, là où le boulevard Marie -Victorin tourne vers Sainte-Catherine., dans leur vieille maison de pierre où, après l’avoir restauré, on l’avait gardé à coucher. Quand grand-mère lui demandait où il avait couché, il décrivait le lieu où c’était, mais sans nommer ses hôtes. Il ne semblait pas retenir le nom des familles où il s’arrêtait dans ses pérégrinations, mais il avait la mémoire des lieux qui l’avaient bien accueilli et y revenait annuellement. Si grand-mère insistait pour connaître son lieu d’origine, il répondait simplement : « Les Cèdres ». En arrivant chez grand-père, il s’offrait toujours à aider. Une fois, grand-père entrait à la cave des patates qu’il avait mises en poches après la récolte. Spontanément Prophète se met à la tâche, saisit une poche et entreprend de la descendre où elle doit aller. C’est trop lourd pour lui. Petit homme plutôt malingre, il échappe son fardeau qui, en tombant, déchire son enveloppe et laisse échapper son contenu. Grand-père qui a pitié du pauvre hère lui dit tout simplement : « Laisse faire, Prophète, c’est trop dur pour toi. » Dépendant de son heure d’arrivée, par exemple en après-midi, Prophète soupe avec la famille et on le garde à coucher. Il va dormir sous les combles dans la grande pièce qui sert de chambre commune aux garçons de la famille. Avant de se mettre au lit, il s’agenouille et, à voix haute, fait sa prière : « J’aime Dieu, je me donne à Dieu, j’ai un regret d’avoir offensé Dieu. » Ses façons de faire portent les garçons, adolescents et jeunes gens, à l’agacer. Après sa prière il se fait demander : « As-tu une blonde, Prophète? – T’as pas peur d’aller en enfer? » et autres questions ou remarques du genre. Pour cette âme simple, ce genre de propos est un peu scandalisant. Il se défend en se mettant à raconter toutes sortes d’histoires qui n’en finissent plus. Si bien que les garçons que le besoin de dormir a fini par gagner ne le trouvent plus drôle. « Ferme-la, lui crie l’un deux, ou je vais aller te la fermer moi-même. » Cela suffit et le débat est clos. D’ascendance irlandaise, Prophète parlait le français sans accent. Comme les gens de son peuple, il avait les pommettes saillantes et roses. Il portait la barbiche et une petite moustache, avait d’épais sourcils et une chevelure abondante et frisée. C’est grand-mère qui lui avait donné le surnom de Prophète. Pressentant un changement dans le temps, il prédisait, par exemple, qu’on aurait de la pluie. « Comment peux-tu savoir ça? » lui demandait grand-mère. « Parce que je le sais. » Pour confirmer la chose, il frappait le mur des jointures d’une main tout en plaçant l’autre près de son oreille pour mieux entendre et répétait : « On va avoir de la pluie. » Quand venait le temps de partir après le déjeuner, Prophète était triste et grand-mère l’était également. Elle éprouvait de la compassion et de l’affection pour cet homme, un grand enfant à l’esprit simple qu’elle jugeait bon et dénué de malice. Probablement un errant sans famille, il ressentait la chaleur d’une certaine tendresse dans l’accueil reçu. Son statut l’obligeait toutefois à mettre fin à ce court séjour. Le cœur un peu gros, mais sans le dire, il remerciait son hôtesse d’un jour, reprenait sa route de quêteux et retrouvait les incertitudes qui l’accompagnaient dans ses déplacements. (Les souvenirs évoqués dans ce texte sont ceux de Viviane Desrosiers.) ...
Un essai de collège agronomique en 1851, à La Tortue, cté de Laprairie
Le conférencier à la réunion mensuelle de la Société Historique de Montréal, tenue le 25 octobre (1950) à la bibliothèque de la Ville, était M. Gaston Derome qui fit un bref historique du village de La Tortue et de son école d’agriculture de 1851. Le village de La Tortue, sur la rivière du même nom, est sis à quelque dix milles au sud de La Prairie. En 1850, il faisait partie de l’ancienne circonscription électorale de Huntingdon. La rivière La Tortue, qui traverse la paroisse, donna d’abord son nom à ce village; ce nom a été remplacé, en 1919, par celui de St-Mathieu-de-Laprairie. Situé à mi-chemin des clochers de St-Philippe et de St-Constant, La Tortue était au milieu du siècle dernier l’un des principaux centres agricoles de la province. On y trouvait notamment le manoir de la seigneurie de La Salle et le manoir Pinsonneault. Le Manoir de La Salle Le manoir de La Salle, longtemps propriété de la famille Sanguinet, passa en 1831 au Dr George Selby, puis aux mains de sa belle-fille, Marguerite Baby-Selby. En 1865, le moulin à farine devint la proie des flammes. Joseph Paradis, qui se porta acquéreur en cette même année (1865) de la scierie ainsi que du manoir, mourut tragiquement en 1871 à La Tortue. Il était le père du Juge Émilien-Z. Paradis (1841-1908) et de Sœur Marie-Léonie, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte Famille. Le manoir Pinsonneault Le manoir Pinsonneault, construit à la fin du XVIIIe siècle par Jean-Baptiste Raymond (1757-1825) était de grandes dimensions et d’un aspect assez curieux. Paul-Théophile Pinsonneault (1780-1832), par son mariage à Clotilde Raymond, hérita de cette maison qui devint un rendez-vous de la bourgeoisie de Laprairie et de Montréal. C’est là que naquirent, entre autres, Sophie Raymond, mère de Rodrigue Masson, troisième lieutenant-gouverneur de la province de Québec, et fondatrice du collège de Terrebonne, et de Mgr Pierre-Adolphe Pinsonneault (1815-1883), premier évêque de London, Ontario. De Salaberry à La Tortue en 1812-1813 En 1812 et 1813, La Tortue est la plaine où le héros de Châteauguay, le colonel de Salaberry et ses Voltigeurs s’entraînèrent avant de courir à la victoire, les méandres de La Tortue étaient à leurs yeux un lieu merveilleux pour semblable exercice. L’un des fils du héros, Alphonse de Salaberry, plus tard adjudant général de la milice, y naquit en 1813. 1837-1838 Épidémie d’arrestations dans la région en 1838. Au début de 1839, quatre citoyens de La Tortue sont exécutés à Montréal, pour participation au soulèvement des Patriotes. Ce sont : Joseph Robert, les deux frères Ambroise et Charles Sanguinet et François-Xavier Hamelin. Hubert Lefebvre-Rigoche (1817-1899), natif de La Tortue et l’un des principaux organisateurs du mouvement révolutionnaire dans la région, prit la fuite pour échapper à la potence et dut se réfugier aux Etats-Unis. Il mourut à Minneapolis, Minn., en 1899. L’École d’agriculture de La Tortue (1851-1852) En 1851 s’ouvrait à La Tortue une école d’agriculture provinciale. Le principal instigateur de l’école de La Tortue est Alfred Pinsonneault (1812-1874), le fils de Paul-Théophile précité, l’un des gros propriétaires terriens de la région sud de Montréal et qui était alors président de la Société d’Agriculture du Bas-Canada. La direction de l’École fut confiée à un agronome français, François-M. Ossaye, natif d’Auvergne et arrivé au Canada vers 1850. Cet établissement ne devait hélas! fonctionner que pendant une année, et fermera ses portes presque aussitôt. Les choses n’avaient pas dû se passer, en 1851, sans discussion pour qu’un essai aussi prometteur tournât si court. Malheureusement, les pièces qui permettaient de reconstituer cet essai ne nous sont pas parvenues. Tout ce qui concernait cette école, actes notariés, inventaires, correspondance, prospectus, fut remis par le fondateur Pinsonneault à son collègue de la Société d’Agriculture, l’abbé Pilote, directeur du collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière qui, à ce titre, s’était intéressé à cette fondation et l’avait visitée. Le dossier aurait été consumé en 1920, dans l’incendie qui détruisit en partie le collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Quant au directeur Ossaye, il séjourna quelque dix ans à Montréal où il était, en 1858, professeur à l’École Normale Jacques-Cartier et membre de la Chambre d’Agriculture de la Province. Il est l’auteur d’une couple d’études sur l’enseignement agricole, publiées à Montréal. St-Jean, jeudi le 2 novembre 1950. (texte présenté par monsieur Yvon Trudeau – 271) ...
Conférence de novembre
Pour la conférence du 16 novembre dernier, les organisateurs de la SHLM s’étaient assuré les services de monsieur Marcel Myre. Auteur de quelques essais qui tiennent à la fois de l’histoire et de la généalogie, monsieur Myre nous a entretenus sur les faits qui lui ont inspiré son dernier livre, « L’Autre Marie Morin, une femme abandonnée en Nouvelle -France. » Pour ce faire, monsieur Myre a donné à son exposé un air de causerie qui a eu pour effet de mettre ses auditeurs à l’aise. L’orateur s’est d’abord appliqué à bien camper le personnage de Marie Morin, tant sur le plan de sa personnalité qu’au plan de l’histoire et de la géographie. Puis ce fut le récit des péripéties de la vie de son personnage qui justifient, de façon criante, son malheureux titre de femme abandonnée. À l’aide d’acétates, monsieur Myre a su ponctuer son récit de précisions et d’anecdotes qui ont éveillé l’intérêt même des gens qui, comme moi, avaient déjà lu son livre. Enfin, en plus de l’attrait que représentait la vie d’un personnage aussi particulier que Marie Morin, cette conférence a aussi eu le mérite de nous faire revivre certains aspects de la vie quotidienne en Nouvelle-France, à la fin du XVIIe siècle. Bravo et merci, monsieur Myre. ...
Le coin du livre
Rappel Nous vous rappelons que vos demandes particulières d’achats de livres sont toujours les bienvenues, qu’il s’agisse de répertoires ou d’autres catégories de livres. Acquisitions – Senneterre en fête; 1919-1994 (don de madame Hélène Pinsonneault) – Histoire du Canada français; par Desjardins, Jean-Marc; tomes 8, 9 et 10 (don de monsieur Daniel Gervais) – Répertoires de mariages des paroisses ou municipalités suivantes : Montréal; Saint-Clément-de-Viauville; Sacré-Cœur; Saint-Anselme; Sainte-Claire; Sainte-Catherine-d’Alexandrie; Notre-Dame-de-Lourdes de Verdun. Sainte-Madeleine de Rigaud Sainte-Marthe de Vaudreuil Saint-Pierre- les-Becquets Yamachiche, paroisse Sainte-Anne Comté de Champlain : paroisses Saint-Stanislas; Sainte-Geneviève-de- Batiscan Saint-Prosper; Saint-Luc-de-Vincennes; Saint-Tite Tous ces répertoires nous sont fournis grâce à un partenariat avec la bibliothèque municipale de la Ville de La Prairie. Dons Un grand merci aux donateurs dont les noms suivent : – Monsieur Daniel Gervais – Madame Hélène Pinsonneault – Ville de La Prairie, bibliothèque municipale ...
Mot du président
Chers membres, Quand nous utilisons les termes Joyeux Noël et Bonne Année, nous avons parfois l’impression de remplacer temporairement le simple Bonjour! par une autre expression. En effet, ces mots sont souvent galvaudés à tel point qu’ils semblent avoir perdu leur sens. Mais comment ne pas sacrifier à la tradition ? Comment dire aux gens qu’on leur souhaite de passer ces quelques jours de repos que constitue le temps des Fêtes dans la joie, le calme et la sérénité, en oubliant un peu le côté parfois trop commercial de ces festivités? Comment exprimer à nos membres que l’on souhaite pour eux une année à venir exempte de préoccupations de santé, mais remplie de moments heureux et exaltants? Oui, comment? En leur disant Joyeux Noël et Bonne Année? Eh, bien! « Joyeux Noël et Bonne Année » à tous nos membres et à leur famille. René Jolicoeur, Président ...
01 Jan 1970
Conférence : les origines parisiennes de la famille Lussier
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue : – Johanne McLean (501) – Jacques Sasseville (502) In memoriam En hommage à monsieur Philippe Bourdeau Le 31 octobre 2004, à l’âge vénérable de 87 ans, est décédé monsieur Philippe Bourdeau qui, jusqu’à quelques semaines de son décès, a consacré sa vie à la reliure. Pour notre Société, c’était un donateur hors pair puisqu’il nous a ouvert son atelier et nous a appris les secrets de la reliure. À la suite de cet apprentissage, nous avons relié plus de 500 volumes de notre bibliothèque à des prix ridiculement bas. En effet, nous n’avions à payer que le coût du matériel utilisé, ce qui nous a permis d’économiser quelques milliers de dollars. Nous garderons toujours de Philippe le souvenir d’un homme tenace, travailleur, acharné, dévoué, généreux, ingénieux, fonceur, raconteur incomparable, doté d’une philosophie de vie remarquable. Pour lui, la reliure n’avait pas de secrets et il y avait toujours des solutions aux problèmes. Que Dieu ait son âme et qu’il repose en paix pour l’éternité. Lucette et Raymond Monette (284) Un geste bienvenu Le 12 septembre dernier, lors du brunch annuel de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, le député de La Prairie, monsieur Jean Dubuc, a annoncé l’octroi d’une subvention de 3000 $ à notre Société d’histoire. Fidèle à sa promesse, monsieur Dubuc a remis un chèque à monsieur René Jolicoeur, notre président (photo ci-dessous). À l’occasion de ce brunch, monsieur Dubuc avait réitéré son appui au projet d’enfouissement des fils électriques dans l’arrondissement historique de la ville de La Prairie. Nous tenons à remercier monsieur Dubuc pour l’intérêt qu’il porte au fonctionnement de notre Société et pour son implication dans des dossiers qui nous touchent de très près. ...
Bénévoles recherchés
Votre Société d’histoire recherche des personnes qui pourraient généreusement consacrer quelques heures de leur temps pour œuvrer bénévolement dans ses secteurs d’activités. Pour continuer à offrir à nos membres des services de qualité et pour aider à maintenir le bon fonctionnement et l’enrichissement de nos instruments de recherche, nous requérons particulièrement les services de personnes intéressées par l’un ou l’autre des domaines suivants : – Soutien administratif à la gestion de la Société – Saisie des actes de l’état civil sur ordinateur – Préparation d’instruments de recherche en généalogie – Vérification des livres sur les rayonnages de la bibliothèque – Classification de dossiers, de fiches et autres documents – Personnes-ressources pour les chercheurs en histoire ou en généalogie – Participation à des projets éducatifs – Préparation d’expositions La plupart de ces secteurs d’activités ne requièrent aucune expérience et, souvent, une courte séance de formation suffira à faire de vous un(e) auxiliaire très efficace. En acceptant d’offrir vos services comme bénévole, vous vous donnez l’occasion de travailler dans un contexte de relations sociales agréables et de collaborer, selon vos disponibilités, au maintien du patrimoine historique et généalogique de votre région. Si vous êtes intéressé(e), veuillez compléter la fiche d’inscription ci-dessous et la retourner à la SHLM. Si vous avez besoin d’un complément d’information, vous pouvez communiquer avec la coordonnatrice de la Société, madame Linda Crevier, au 450-659-1393. ...
Campagne de financement 2005
Dans le cadre de sa campagne de financement 2005, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine sollicite des dons qui lui permettront de maintenir les services qu’elle offre à ses membres et de se munir d’instruments de recherche de plus en plus performants. La SHLM vous invite à souscrire généreusement afin que nous puissions atteindre nos objectifs pour l’année 2005, en vous rappelant que les dons de 20$ et plus font l’objet de l’émission d’un reçu pour fin de déduction fiscale. Pour identifier votre don, vous pouvez utiliser le coupon encadré. Quant au don lui-même, vous pouvez lui donner la forme qui vous convient (Voir les formules possibles ci-dessous). Formules possibles : – Chèque à l’ordre de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine – Don en argent dans la boîte réservée à cet effet (réception des locaux de la SHLM) – Legs testamentaire à mon décès (prévu à votre testament) – Don de livres en histoire ou en généalogie d’une valeur approximative de ____. * * * * * * * * * Avis de renouvellement Nous signalons à nos membres qui doivent renouveler leur contribution que la SHLM émettra dorénavant des cartes plastifiées permanentes. Cette carte ne sera valide que si vous avez payé votre contribution. ...
À propos du bulletin
Éditeur : Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Internet : www.laprairie-shlm.com Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 Collaborateurs : Coordination : Jacques Brunette Rédaction : Raymond et Lucette Monette (284); Laurent Houde; Yvon Trudeau; Jacques Brunette (280) Révision : Jacques Brunette (280) Infographie : SHLM Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc. Siège social : 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Tél. : 450-659-1393 Téléc. : 450-659-1393 Courriel : [email protected] Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur. ...

Au jour le jour, novembre 2004

Saviez-vous que…?
Même si plusieurs des premiers habitants de La Prairie venaient de Montréal, François Roinay-Roannes est le seul parmi ceux- là qui soit arrivé avec la Grande Recrue de 1653. Il avait épousé Perinne Le Meunier, veuve de Julien Daubigeon, tué à Montréal par les Iroquois, tous deux aussi de la Grande Recrue. La terre de François Roinay, à La Borgnesse, prenait front sur le chemin de St-Jean, presque en face du terrain qu’occupe aujourd’hui le Collège de La Mennais, et s’étendait jusqu’à la rivière St-Jacques. ...
Ah! La boisson
Ah! La boisson! Au dix-septième siècle, à La Prairie, les lois de l’hospitalité conservaient toute leur signification. Toutefois, il fallait se garder d’aller trop loin et d’offrir le gîte à certains indésirables, comme en témoigne ici l’ordonnance de Monsieur De La Barre qui, le premier juillet 1683, porte défense aux habitants de La Prairie de tenir cabaret et d’héberger les vagabonds. Le Sieur Le Febvre de La Barre, seigneur du dit lieu, Coner. du Roy en ses Conls. Gouverneur et son lieutenant général en toutes les terres de la Nouvelle France et Acadie. Sur avis certains que nous avons eu, que la pluspart des désordres qui sont arrivez cette année au sujet de la désertion et désobéissance aux ordres de Sa Majesté, ont esté causez par la retraite (hébergement) qui a esté donnée dans la Seigneurie de la Prairie de la Magdelaine à une troupe de vagabons et gens sans adveu qui ont esté pendant l’hyver dans la dite seigneurie en divers Cabarets qui s’y sont establis sans ordre des seigneurs ny de Sa Majesté dans lesquels ayant consommé en desbauches tout ce que leur travail leur avoit produit l’année précédente avec un scandal extrême pour le public. Ils ont fait plusieurs assemblées séditieuses, et en icelle comploté contre le service du Roy et de leur patrie : à quoy estant nécessaire de pourvoir et empescher la continuation de pareils crimes et désordres en supprimant la Retraite des vagabons; nous avons fait et faisons deffence à tous les habitans de la dite seigneurie de la Prairie de la Magdelaine, frontière des Anglois et des Iroquois, de tenir cabaret, vendre vin, ny eau de vie, et de recevoir des hostes sans permission particulière de leur Seigneur à cet effet à peine de cent livres d’amande pour la première fois, moitié d’icelle applicable aux réparations de l’église du dit lieu, et l’autre au dénonciateur, Et de punition corporelle pour la seconde fois. Faisons pareillement très expresses inhibitions et deffences à tous les habitants de la dite seigneurie de recevoir ny retenir en leurs Maisons aucuns hommes qu’ils ne connoistront pas pour habitans et domiciliez en ce pays plus de l’espace de vingt quatre heures après lesquelles ils seront tenus de donner à leurs seigneurs, ou leurs préposez, ou à M. Perrot Gouverneur de cette Isle et par nous commis du soin de toute la coste les noms et qualité des dits vagabons qui auront logé chez eux et de ce qu’ils y auront fait pendant leur séjourà peine d’estre pris en leur nom et de répondre de toutes les actions des dits vagabons les 24 heures passées et d’estre condamnez aux amandes de droit. Fait à Montréal le premier jour de juillet 1683 (signé) Le Febvre de la Barre par Monseigneur Regnault (Texte tiré des Archives de Québec) (Texte présenté par Jacques Brunette) ...
Mode de vie de la population du Canada
Il est toujours intéressant de savoir comment nous sommes perçus par les étrangers qui viennent nous visiter. Voici un texte qui nous dira comment le Suédois Pehr Kalm décrivait nos ancêtres. Les Français du Canada diffèrent de bien des façons des Anglais. Les hommes sont très habillés; ceux qui sont très âgés et distingués portent des perruques bouclées; les plus jeunes ont des perruques, ou leurs propres cheveux en forme de queue. Peu de gens distingués portent leurs cheveux en forme de queue. Ils les poudrent toujours. On a l’habitude de mettre des galons aux habits en particulier sur le gilet. On porte des bas de soie repliés, à la hauteur du genou, au-dessus de la culotte, mais assez souvent aussi par-dessus. Les personnes du commun portent souvent une très longue chevelure flottante. Chaussures aux talons recouverts de cuir, ou bien aux talons de cuir sans rien dessus comme chez nous. On porte toujours des manchettes. Quelques personnes ont des cheveux courts à petite frisure. Lorsqu’on éternue, les personnes présentes s’inclinent devant lui. Les femmes d’ici ont fort belle apparence; elles peuvent en remontrer dans le domaine de la chasteté et à l’honnêteté à nos femmes en Europe, de quelques régions que ce soit, avec cette nuance qu’il existe ici un brin de liberté innocente que les femmes sont dépourvues de toute timidité paysanne. La plupart d’entre elles sont, au contraire, bien élevées et polies au suprême degré. Qu’il puisse se trouver ici des personnes du sexe qui soient coquettes, je ne le nie point, mais je prétends seulement que leur nombre n’est pas plus élevé ici qu’il ne l’est dans tout autre ville de même importance. Ce qui a été écrit ou dit en sens contraire, l’a été par jalousie, et c’est un parfait mensonge. Le dimanche, elles sont vêtues de façon recherchée, comme le sont nos suédoises, à ceci près que les femmes d’ici ont la tête plus apprêtée. En semaine, elles ne sont pas habillées de façon aussi élégante; mais ce à quoi elles tiennent particulièrement, c’est à friser leur chevelure, à avoir toujours des cheveux bouclés et poudrés, et le devant de la tête garni de diamants, de pierres taillées et autres brillants. Par ailleurs elles portent une blouse ou un tricot fabriqué de la même façon que chez nous, et ces vêtements sont ordinairement de couleur blanche en été. Elles portent une petite jupe blanche, ordinairement assez courte et qui laisse voir à peu près la moitié du bas de la jambe, sinon davantage. Leurs souliers diffèrent de ceux de nos femmes en ce qu’ils sont assez étroits et garnis de talons si élevés qu’on se demande comment elles peuvent marcher là-dessus. On peut dire sans risque d’erreur que les femmes françaises surpassent ordinairement les femmes anglaises en ce qui concerne les soins du ménage; je veux dire qu’elles mettent davantage la main à tout ce qu’exige la tenue de la maison et qu’elles ne cherchent pas autant leurs aises. Les femmes du commun travaillent vrai-semblablement autant que les nôtres, à la fois aux champs, dans les prés, à l’étable et ailleurs. On les trouve toujours dehors en train de travailler. Mais il semble que quelque chose fasse défaut en ce qui touche à la propreté des maisons et de la vaisselle. Cependant on ne rencontre pas du tout, chez les ménagères d’ici, cette façon de rechercher ses aises qui existe chez les femmes anglaises et qui consiste à s’asseoir dans un fauteuil sans faire grand-chose. Ici, les femmes vivent sans contrainte et ne se préoccupent guère de luxe; j’ai vu avec étonnement les propres filles du gouverneur s’habiller simplement ne pas s’apprêter à l’extrême, courir partout dans la maison, au cellier et à la cuisine, comme une servante, afin de veiller à tout, et elles avaient toujours l’aiguille à la main. Les femmes, en certains endroits, portent à l’intérieur des chaussures faites simplement d’un morceau de bois évidé et façonné de telle sorte que c’est un intermédiaire entre les bottines à bout pointu et les pantoufles d’homme. Ces chaussures sont dépourvues de talons. Les hommes en portent parfois de semblables. (texte présenté par madame Hélène Charuest) ...
Conférence d’octobre
Pour la conférence d’octobre dernier, la SHLM avait requis les services de monsieur Robert Payant qui allait nous entretenir sur les « Légendes de la Nouvelle-France ». Enseignant de chimie à la retraite, monsieur Payant se présente comme écrivain, « conteux », et même sourcier. Défenseur inconditionnel de la tradition orale, il nous a expliqué les mécanismes de la communication des récits anciens, en insistant sur les légendes du sud-ouest de la province d’où il est issu. Légendes, superstitions, interdits religieux, le tout accompagné de quelques airs du terroir québécois joués à l’accordéon. Finalement, monsieur Payant nous a fait une courte présentation de ses œuvres tant écrites que sonores, complétant ainsi une soirée riche en enseignements sur notre folklore québécois. ...
Le coin du livre
Vente de livres du 16 octobre 2004 Notre vente annuelle a atteint un montant de 833 $ si l’on tient compte d’une pré-vente de 250 $. Merci à tous ceux qui nous ont encouragés lors de cette vente et merci aux différents donateurs. Livres à vendre Nous avons toujours plusieurs livres intéressants à vendre. Une liste mise à jour est affichée sur le babillard, à l’entrée des locaux de la Société. Acquisitions – Histoire du Canada français; tomes 8, 9 et 10; par Desjardins, Jean-Marc (don de M. Daniel Gervais.) – Cambridge Guide to Litterature in English; by Ousby, Ian (don de M. Giuseppe Tartaglia) – Oxford Illustrated History of Christianity; (don de M. Giuseppe Tartaglia) – Write Your Life History; by Smith, Nancy; (don de M. Giuseppe Tartaglia) – Sir Joseph Dubuc; par Lecomte, Edouard, s.j. ; (achat de la SHLM) – Histoire du Québec contemporain; par Linteau et Durocher; (don de Madame Linda Crevier) – De Louis Houde et Madeleine Boucher à la famille de Philippe Houde; par Laurent Houde; (don de M. Laurent Houde, membre de la SHLM) – Répertoire des mariages de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, Ville-Émard; 1906-1981; (achat de la SHLM) Dons Encore une fois, un grand merci aux donateurs dont les noms suivent : – Madame Louise Archambault – Monsieur Gaëtan Bourdages – Monsieur Philippe Bourdeau – Monsieur Jacques Brunette – Madame Linda Crevier – Monsieur Daniel Gervais – Madame Louise Tenault – Monsieur Giuseppe Tartaglia ...
Mot du président
Chers membres, Ce mois-ci, j’utiliserai cette tribune pour faire une parenthèse à propos de votre journal Au jour le jour. Je dis votre journal car il s’adresse à vous, mais c’est aussi votre journal parce que vous pouvez y participer. Nous aimerions bien y voir une participation plus variée de nos membres. Racontez-y vos anecdotes de famille, parlez- nous de certains de vos ancêtres, de ces personnes qui ont participé à l’évolution de notre pays même s’ils ne s’appellent pas Maisonneuve, Papineau ou Taschereau. Illustrez vos propos par des photos. Bref, saisissez cette occasion de partager vos souvenirs, de faire revivre vos ancêtres. Si vous le désirez, nous vous aiderons à fignoler vos textes. Souvent, les gens croient que ces souvenirs n’intéresseront pas les gens. Détrompez-vous. Il est vrai que, comme le dit la chanson, « les gens heureux n’ont pas d’histoire », mais ce n’est pas une raison pour les laisser dans l’ombre. Nous attendons vos textes. René Jolicoeur, président ...
01 Jan 1970
Conférence : L'Autre Marie Morin
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue : – Société d’histoire de Montarville (498) – Manon Lefort (499) – Patricia Wiers (500) ...
01 Jan 1970
Les conférences en 2005
par Divers
Exposition : « Aller-Retour »
Il se prépare actuellement une exposition dans nos locaux de la SHLM. Sous le titre « Aller-Retour », nous vous présenterons une panoplie de photos et d’objets qui vous rappelleront les différents moyens de transport utilisés au cours de notre histoire et ce, dans le contexte de La Prairie et de ses environs. ...
À propos du bulletin
Éditeur : Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Internet : www.laprairie-shlm.com Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 Collaborateurs : Coordination : Jacques Brunette Rédaction : Raymond et Lucette Monette (284); Hélène Charuest (59); Jacques Brunette (280) Révision : Jacques Brunette (280) Infographie : SHLM Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc. Siège social : 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Tél. : 450-659-1393 Téléc. : 450-659-1393 Courriel : [email protected] Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur. ...

Au jour le jour, octobre 2004

Allusions historiques
Nous vous présentons ici quelques textes un peu disparates, mais qui ont pour mérite de nous révéler les premières allusions à La Prairie, faites par certains personnages historiques. Ces textes furent colligés par le Frère Damase Rochette. En 1535, lors de son deuxième voyage au Canada, Jacques Cartier visita la puissante bourgade d’Hochelaga (Montréal). Le Père Charlevoix, jésuite, lui met dans la bouche ces paroles, alors qu’il était au sommet du Mont-Royal et qu’il regardait du côté du Fleuve Saint-Laurent, donc dans la direction de La Prairie : « Il en est peu au monde de plus beau et de meilleur ». (Mémoires du Père Charlevoix) Nous avons aussi le témoignage de Samuel de Champlain qui, le 7 juin 1611, remonta la rivière Saint-Jacques – limite actuelle entre la ville de La Prairie et celle de Brossard – jusqu’au bassin de Chambly : « Elle est fort plaisante, y ayant plus de trois lieues de circuit de prairies et force terres qui se peuvent labourer ». (Les Communes, par Élisée Choquet ptre, p. 76) Dans les Annales de l’Hôtel-Dieu de Montréal, Jeanne Mance raconte que Sœur Morin, arrivée à Ville-Marie le 17 mai 1642, relate ceci : « Le long de la grève, plus d’une demi-lieue de chemin ci-devant, on ne voyait que prairies émaillées de fleurs, de toutes couleurs, qui faisaient une beauté charmante ». (p. 76) L’établissement de La Prairie de La Magdeleine fait partie de la Seigneurie donnée aux Révérends Pères Jésuites, le 1er avril 1647, par Monsieur de Lauzon, alors gouverneur de la colonie. (Joseph Chevalier, Notes historiques, p. 19) Mais s’il faut en croire le « Journal des Jésuites », octobre-novembre 1667, ce n’est que le 4 octobre que les Révérends Pères Jésuites en furent notifiés par l’Intendant. On lit ceci : … Le 4 octobre, M. l’Intendant nous répond favorablement à la requête présentée pour aller établir une colonie en La Prairie de La Magdeleine. Le 5, le Père Raffeix s’embarque pour aller hiverner aux îles Percées et reconnaître en toutes les saisons les La Prairie de La Magdeleine. Caron, quatrième, monte avec luy pour en prendre connaissance. Le 14, Jean François Élie sort de la compagnie avec la permission; il s’embarque en habit séculier sous le nom de Hennevouy, conduit par deux de nos frères après avoir changé d’habit à la hâte et tout secrètement. … Le 22, Caron retourne de là hault avec beaucoup d’estime de la terre qu’il a visitée où il a trouvé tout ce que l’on peut souhaiter dans la fin qu’on le propose en cette habitation, à la réserve de l’abord qui est difficile surtout les moys de septembre et d’octobre. (Journal des Jésuites, J 58 Jo 971 – 023, consulté à la Bibliothèque municipale de Montréal.) ...
Fouilles archéologiques
Quelqu’un a dit un jour que « l’histoire c’est la répétition des faits ». On ne saurait donner tort à cette affirmation lorsqu’on observe ce qui se passe dans le dossier des fouilles archéologiques dans le Vieux La Prairie; sauvetage, incertitudes et absence de plan de fouilles à long terme. Pendant un mois (de la mi-août à la mi-septembre) l’archéologue François Grondin et deux techniciens ont procédé à des fouilles sur l’ancien site Oligny rue du Boulevard. Il s’agissait en fait de la dernière phase d’une opération de sauvetage et de supervision sur un site déjà envahi par des condominiums. Partie du plan de Chaussegros-de-Léry (1815). On y reconnaît l’église et ce qu’on croit être le blockhaus.   L’objectif avoué de toute l’opération était de comprendre l’organisation globale du site. Outre la découverte de plusieurs latrines datant de la fin du 18e siècle et la mise à jour d’artefacts amérindiens : pipes micmacs, perles et clôture de bois (on pense ici à la mission St-François-Xavier dont on ignore toujours l’emplacement), l’élément le plus intéressant de cette opération fut la mise à jour, en plein centre du terrain, d’une structure de pierre rectangulaire de 11,5 m par 7 m avec mur de refend et foyer central. Cette structure est légèrement désaxée par rapport à la rue actuelle et aurait été, lors de sa construction, alignée sur l’ancien Chemin de Saint-Jean. M. Grondin croit avoir découvert là la fameuse maison fortifiée. Cet édifice au toit à quatre versants a été incendié en 1901; selon le Dr T.A. Brisson, alors maire de La Prairie, une partie de la pierre des murs aurait été utilisée dans les fondations de la maison Bouthillier, angle Ste-Marie et du Boulevard. On a également identifié plus à l’ouest les bases d’un autre édifice qui correspondrait à celui représenté sur un croquis (1815) de Louis-René Chaussegros de Léry, grand voyer dans le district de Montréal depuis 1806. L’archéologue Grondin croit être en présence du fameux blockhaus, solide construction de pierre à deux étages avec balcon et quatre cheminées qui aurait été utilisé par les Américains lors de l’invasion de 1775. Cette structure est sur l’ancienne terre de Soumande (lot 301) ou de Gagné sur la Côte de la Borgnesse. Malheureusement les chaînes de titres sont incomplètes et demeurent muettes quant à la présence d’un édifice aussi imposant sur ce lot. Bref, l’incertitude demeure au sujet de l’emplacement exact de la maison fortifiée et du blockhaus. Ces fouilles ont également permis d’exhumer une multitude de graines d’arbres fruitiers, d’ossements d’animaux et d’insectes. L’étude ultérieure de ces éléments permettra d’en savoir davantage sur la composition de la faune, de la flore et du régime alimentaire des habitants de La Prairie aux 18e et 19e siècles. Qu’en saurons-nous un jour? C’est un dossier à suivre… Gaétan Bourdages Avec la collaboration de Marcel Lamarche ...
Un vieux contrat de mariage
Un vieux contrat de mariage Je veux vous faire lire aujourd’hui un ancien contrat de mariage. J’ai choisi l’ancêtre TREMBLAY parce que je crois qu’il a la descendance la plus nombreuse en Amérique et surtout au Saguenay. Avant de vous faire lire ce document, je voudrais vous rapporter un fait qui intéressera beaucoup de lecteurs. Il y a plusieurs années, alors que l’Exposition 67 était en marche à Montréal, un groupe nombreux de Français, surtout des Normands, vinrent visiter la métropole. Ils décidèrent de se rendre à Québec et furent reçus au Musée provincial par le Ministre des Affaires Culturelles. Beaucoup de personnes de la ville furent invitées pour la circonstance et j’étais du nombre. Mgr Victor Tremblay de Chicoutimi avait été invité comme président d’honneur. Voici des paroles qu’il prononça qui furent chaudement applaudies : En 1760, lorsque la France perdit le Canada, 70 000 Français demeurèrent dans notre province de Québec. Dans la suite, on les appela la nation canadienne-française. Or, depuis des années, j’ai relevé 72 000 noms de familles Tremblay. Je crois que je ne fais pas erreur en les appelant la nation des Tremblay. Des applaudissements chaleureux surgirent dans la salle. * * * Par devant Claude Auber Notaire et greffier en La Coste et Seigneurye de beaupré et tesmoingts soubnés (soussignés) furent presents en leur personne pierre Le Trenblé habitant en ce pays fils et héritier de philibert trenblé et Jeanne Coingnet ses pere et mere de la Paroisse de Randonnè au perche évesché de chartre dune part et Osanne Achonne (Achon) fille de Jean Achonne et de helayne Regnaude de la Paroisse de pierreavant évesché de La Rochelle en aulnix (Aunis) dautre Lesquelles partyeassistée de leurs parents et amis à sçavoir le dict trenblé du Sieur Martin grouvel habitant de la Coste et Seigneurye de beaupré Héloy Tavernier et Marguerite Gasgnon sa femme Mascé Gravelle Mathurin Jean et Pierre dict Gasgnon habitants de la Coste et Seigneurye de beaupré Marie Tavernier veufve de feu Gille Bacon vivant habitant de quebec dune part et la dicte Achonne assistée comme dit est de parents et amis à sçavoir Me pierre Masse et Marie Pivert sa femmeLe Sieur Mathurin Giraud Le Sieur Jean Rivereau et le Sieur Mathurin Morier Marchands demeurant pour le present en la basse ville de quebec et Léonard Pillot estant de present audict quebec dautre Lesquelles partyes a lautorisation de leur susd. (susdits) parents et amis se sont et par ces presentes se promettent prendre Lun Lautre par foy et loy de Mariage qui au plaisir de dieu sera ft (fait) et accomply en face de Nostre Mere La Ste esglise catholique apostolique et Romaine Le plustot que faire ce pourra et ainsy quil sera delibere entre leur susd. Parents et amis sy Ladicte Ste eglise y Consent et accorde et seront les futurs espoux en communs biens suiv. (suivant) La Coustume de La prevosté et viconté de paris a quoy ce pays ycy est regy et Ne seront tenus lesd. futurs epoux des debtes Lun de Lautre crée avant le Mariage et a Ledict futur espoux doué sadicte future espouse outre son douaire coustumier de la Somme de cent Livres ts lequel douaire se prendra aur le plus beau et plus clair bien d’entre les partyes et advenant dissolution de Mariage entre lesd. partye estant des le present en communauté de biens conquests et acquests immeubles Sera permis a lad. Future espouse de renoncer ou acopter ladicte communauté et en cas de renonciation elle reprendra franchement et quittement tout ce quelle aura apporté audict Mariage et tout ce qui luy sera advenu et escheu par succession donation ou autre et sans ces clauses et conditions porté par iceluy contract ledict mariage nauroict esté ft (fait) et accomply Ce fut ft et passé a quebec le Mercredy dix-neufe de Septembre M Vie cinquante sept (1657) en presence de Sr Jacques Mascé Marchand et Charles le françoys tesmoingts qui ont avec lesd. Sieur giraud Morier, pillot Marie Tavernier avec Moy Notaire susd. et soubné (soussigné) a la presente minute et ont lesd. Sieur grouvel gravelle et les susd. partye dict et déclaré ne sçavoir escrire ni signer et aues (Autres) de ce interpellez suiv. lordonnance. Pierre Masse, J. Massé, Charles Lefrançois, Mai Tavernier, Morier, Mathurin Girau, L. P. Léonar Pillo, Marque dud. Futur espoux, Marque de Lad. Future espouse, Marque du Sieur Grouvel, Marque du Sieur Rivereau. Auber Not. Texte tiré de « Sainte-Anne-de-Beaupré », septembre 1971, et présenté par monsieur Yvon Trudeau. ...
Conférence de septembre
Le 15 septembre dernier avait lieu la première conférence de l’année organisée par la SHLM. C’est madame Marie Gagné qui, devant une nombreuse assemblée, est venue nous entretenir de Pierre Gagnier, un des premiers colons de La Prairie. Avec un souci du détail où on reconnaissait la formation scientifique, madame Gagné nous a d’abord donné des notes généalogiques et historiques sur les origines de son ancêtre. Ensuite, elle nous a expliqué où et comment Pierre Gagnier s’est installé à La Prairie en portant une attention particulière au terrain qu’il possédait au village, à l’angle des rues Saint-Ignace et Saint-François-Xavier (aujourd’hui chemin de Saint-Jean). Suivit une explication complète de la chaîne de titres de ce terrain. En guise de conclusion, madame Gagné nous a présenté les membres de cette famille pionnière en enjolivant son propos de liens avec certains personnages célèbres de notre histoire. Merci, madame Gagné ...
Le coin du livre
Vente de livres usagés Cette année, notre vente annuelle aura lieu le samedi, 16 octobre 2004, de 8h30 à 17h00. Voici quelques catégories de livres à vendre : archéologie, architecture, art (art roman, encyclopédie), biographies, dictionnaire biographique, familles (histoire), généalogie (répertoires), greffes de notaires (inventaire), histoire (Canada, Nouvelle -France, Québec, universelle), magazines (RHAF, Mémoires de la SGCF, Cap-aux-Diamants) romans, villes (histoire), etc. Plusieurs aubaines sont à votre portée, surtout pour les « lève-tôt ». Les recettes de cette vente sont consacrées exclusivement à l’achat de nouveaux livres pour notre bibliothèque. Donc, vos achats contribueront à l’enrichissement de votre bibliothèque. Rappel L’hiver dernier, une réglementation de base a été mise de l’avant et publicisée au niveau de la bibliothèque. Nous estimons que la période de rodage est terminée et nous vous demandons de respecter cette réglementation en ce début d’année. Ne soyez pas surpris si on doit vous rappeler à l’ordre. Cette réglementation est affichée sur la porte d’entrée de la bibliothèque. Merci de votre collaboration. Acquisitions – Lettres des nouvelles missions du Canada, 1843-1852; avec commentaires et annotations; par Cadieux, Lorenzo (don de Mme Louise Archambault) – Joseph Laurent Pinsonneault; Collectif 1993; (donateur inconnu) – Glossaire du parler français au Canada; Collectif; (don de M. Philippe Bourdeau) – Duplessis, L’ascension, tome 1; Le pouvoir, tome 2; par Black, Conrad (don de monsieur Philippe Bourdeau) – Invasion du Canada, À l’assaut du Québec, tome 2, 1813-1814, par Berton, Pierre (don de monsieur Philippe Bourdeau) – Chronologie du Québec, 1534-200; par Provencher, Jean, 2000 (achat SHLM) – Identifier la céramique et le verre ancien au Québec; par Brassard, Michel; 2001; (achat SHLM) – Champlain, La naissance de l’Amérique française; par Vaugeois, Denis, Litalien, Raymonde et collaborateurs; 2004; (achat SHLM) – Histoire de la Banque de Montréal; collectif; traduction de l’anglais; 2 tomes; (don de madame Linda Crevier) – Beaujeu; Histoire de Lacolle; par Romme Jules, o. prém. ; 1993 (Don de la Société d’Histoire Lacolle -Beaujeu) Dons Un grand merci aux donateurs dont les noms suivent : – Madame Louise Archambault – Monsieur Philippe Bourdeau – Madame Linda Crevier ...
Saviez-vous que…?
Jules Verne, qui se plaisait surtout à produire des œuvres d’anticipation, a écrit un roman historique sur les troubles de 1837-1838 au Canada et un long chapitre de cette histoire se déroule dans la région de La Prairie. Sur un fond de vérité historique, Jules Verne a imaginé l’histoire d’une famille qui tente, par des actions patriotiques, de redresser les torts qu’a entraînés la traîtrise de leur père. Ce roman s’intitule « Famille-Sans-Nom ». Parmi les lectures que l’on suggère dans nos écoles, ce roman de Jules Verne devrait se retrouver parmi les incontournables. ...
Mot du président
Chers membres, Encore une fois, le brunch annuel de la SHLM s’est avéré un franc succès avec une salle pleine à craquer émaillée de plusieurs personnalités qui nous ont honorés de leur présence. Cette nouvelle performance témoigne de la bonne santé de notre Société comme en font foi aussi les nombreuses réalisations de nos bénévoles dont certaines trouvent régulièrement leur écho dans la revue Au jour le jour et d’autres, plus discrètes, qui n’en sont pas moins nécessaires au bon fonctionnement de l’ensemble. C’est cette synergie qui nous vaut des jugements aussi favorables que celui que nous faisait parvenir, il y a quelques semaines, madame Jocelyne Landry-Guay et que je vous cite ici en guise de félicitations : « Étant membre du Conseil d’administration de la Société d’Histoire de Lacolle-Beaujeu, j’ai eu le privilège, le premier septembre dernier, de visiter les locaux si bien aménagés de votre Société. Il est facile et agréable d’effectuer des recherches chez vous. C’est un modèle pour les autres organismes. » René Jolicoeur, président ...
01 Jan 1970
Conférence : légendes de la Nouvelle-France
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue : – madame Julienne Bouchard (497) Nous rappelons à nos membres que, l’été terminé, les heures d’ouverture des locaux de la Société sont revenues à l’horaire régulier, c’est-à-dire de 8h30 à 16h30, et ce du mardi au jeudi inclusivement. Toutefois, il y a portes ouvertes pour les amateurs de généalogie le lundi soir, de 19h30 à 21h30 (Ce ne sont pas des cours de généalogie). Brunch d’ouverture, version 2004 Comme l’a si bien mentionné monsieur René Jolicoeur dans son « Mot du président », le brunch qui s’est tenu au restaurant « Le Vieux Fort », le 19 septembre dernier, a été une réussite. Le mot d’ouverture de notre ineffable président a été suivi des allocutions aussi sympathiques qu’encourageantes de monsieur Guy Dupré, maire de La Prairie, et de monsieur Jean Dubuc, notre député provincial. Ensuite, madame Patricia Fontaine, avec sa verve habituelle, nous a fait part des grands services qu’a rendus à la Société celle qui, pour l’ensemble de son œuvre à titre de bénévole, méritait d’être honorée ce jour- là, madame Lucille Demers-Lamarre (ci-contre). Enfin, il ne faut pas oublier qu’avant, pendant et après un excellent repas, ont lieu des rencontres et des échanges historico-généalogiques qui, pour moi qui ne suis qu’un néophyte, ne cessent de surprendre tant par leur cordialité que par leur érudition. ...
Erratum
Dans notre dernier numéro, nous avons attribué à mesdames Marcoux Chopin et Riendeau Houle le grade de « Maître généalogiste agréé » alors qu’on leur avait décerné le titre de « Généalogiste recherchiste agréé ». Toutefois, nous pensons n’avoir fait preuve que d’anticipation, mais nous nous en excusons, le grand talent de ces dames ayant sûrement été la cause de notre méprise. NDLR ...
Splendeur de la table
Je ne connais pas encore les statistiques exactes, mais il semblerait que le nombre de visiteurs accueillis par la Société cette année a dépassé celui de l’an passé d’une bonne centaine… par mois! L’excellent travail de nos jeunes guides y est sûrement pour beaucoup. Cependant la merveilleuse exposition « Splendeur de la table » qui vient de se terminer a indubitablement constitué une attraction de choix. En effet, de nombreuses personnes, venues seules ou en groupes, revenaient avec des amis pour admirer ces merveilles d’un autre âge ou y associer des souvenirs de leur enfance. Félicitations aux organisateurs et merci à ceux qui ont bien voulu prêter leurs trésors. ...
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À propos du bulletin
Éditeur : Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Internet : www.laprairie-shlm.com Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 Collaborateurs : Coordination : Jacques Brunette Rédaction : Raymond et Lucette Monette (284); Gaétan Bourdages; Jacques Brunette (280); Yvon Trudeau Révision : Jacques Brunette (280) Infographie : SHLM Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc. Siège social : 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Tél. : 450-659-1393 Téléc. : 450-659-1393 Courriel : [email protected] Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur.   ...

Au jour le jour, septembre 2004

Tournées pastorales
Un extrait du livre « LA VIE QUOTIDIENNE EN NOUVELLE FRANCE Le Canada, de Champlain à Montcalm » de Raymond Douville et Jacques-Donat Casanova. HACHETTE 1964, pages 152-154. Le diocèse du Canada est immense, et les communications sont rendues encore plus difficiles et souvent impossibles par un long et rigoureux hiver. C’est une vie rude pour l’évêque. Son existence s’apparente davantage à celle d’un missionnaire qu’à celle d’un prélat. De Montréal à Tadoussac, la distance est de cinq cents kilomètres. Le prélat utilise le canot en été, la raquette et le traîneau en hiver. Mgr de Laval parcourt deux fois d’un bout à l’autre l’immense territoire habité de son diocèse : en 1669 et en 1681. En cette dernière année, il a près de soixante ans. Il entreprend quand même cette randonnée pastorale et paraît inlassable, traversant plusieurs fois le fleuve pour visiter les seigneuries des deux rives. Il s’attache, particulièrement aux missions des indiens, et ces derniers lui réservent une réception qui réconforte l’éminent prélat. Le 20 mai, il se rend à la mission de la Prairie de la Madeleine, près de Montréal, où l’on a tracé une allée depuis le fleuve jusqu’à la chapelle, et préparé une petite estrade près du lieu d’arrivée. Quand le canot du prélat est en vue, la cloche de l’église commence à tinter, appelant tous les membres de la mission. Un des capitaines hurons apostrophe respectueusement l’évêque au moment où il doit mettre pied à terre : « Évêque, arrête ton canot et écoute ce que j’ai à te dire! » Suivent des harangues de bienvenue. Le visage rayonnant de bienveillance, Mgr de Laval débarque et, revêtu du camail et du rochet, il bénit les fidèles agenouillés. L’aumônier de la mission, le père Frémin, entonne le Veni Creator en langue iroquoise, « secondé par tous les sauvages, hommes et femmes, selon leur coutume ». Et tous, en procession, entourant l’évêque, qu’accompagnent M. de Bouy, son prêtre, et M. Souart, supérieur du séminaire de Saint-Sulpice à Montréal, se dirigent en chantant vers le premier arc de feuillage dressé par les Indiens. Monseigneur s’arrête au-dessus pour écouter l’allocution d’un Indien nommé Paul, le « savant dogique » de la mission. Il entre ensuite dans l’église où le père Cholénec, en surplis, lui présente l’eau bénite; Mgr de Laval donne alors la bénédiction du Saint-Sacrement tandis que l’assistance, Indiens et Français, entonne en deux « chœurs bilingues » le Pange lingua, l’Ave Maris stella et le Domine salvum fac regem. Après la cérémonie, Monseigneur présente son anneau à baiser aux assistants, « leur faisant mille caresses », surtout à ceux qui sont les plus fervents. Le lendemain, l’évêque baptise dix adultes, bénit trois mariages, après quoi il dit la messe. Les Indiens chantent pendant le saint office et communient de la main du prélat. À la fin de l’office, l’évêque procède à la cérémonie de confirmation. Il accepte que des Français soient confirmés, mais après les sauvages, « pour lesquels seuls, dit-il, je suis venu ». À midi, grand repas selon l’habitude des sauvages qui ont déployé leurs plus belles couvertures pour l’évêque et ses adjoints. Et nouvelles harangues. Monseigneur veut alors visiter les familles, ce qui rend les Indiens très fiers. Ils ornent leurs cabanes de ce qu’ils ont de plus précieux, étendent par terre des couvertures, des peaux ou des branchages. Mgr de Laval pénètre dans chaque foyer, a des paroles bienveillantes pour tous. Le soir l’évêque confère le baptême à sept enfants, assiste au salut. Le lendemain, la messe chantée par les Indiens termine la visite pastorale du prélat. Et sur le bord du fleuve, tous les assistants reçoivent la bénédiction de l’évêque du Canada. Le bilan de l’œuvre de Mgr. de Laval est éloquent : érection de trente-trois paroisses, établissement de l’administration diocésaine, fondation de nombreuses confréries pieuses, présidence de centaines de cérémonies religieuses dont cent vingt-six de confirmation. ...
Encore une histoire de routes
Les contestations au sujet de la construction des routes ne datent pas d’aujourd’hui. Voici un exemple : dans une lettre du Dr. Thomas Auguste Brisson datée du 22 juillet 1916 adressée à Mr. J. Lévesque, assistant ingénieur du District de Montréal au Ministère des Travaux Publics du Canada, il écrit ceci : « Voici mes notes sur l’histoire du "Chemin de Saint-Lambert" et de son statut vis-à-vis de la loi municipale et des propriétés. Jusqu’au 21 juin 1886, ce chemin était en vertu d’un procès-verbal sous la juridiction de la municipalité de la Paroisse de La Prairie pour laquelle, aussi bien que pour le public est un sujet de disgrâce. Par un statut de Québec les limites du Village de La Prairie furent étendues dans une direction nord-est jusqu’à la rivière Saint-Jacques, de façon que la responsabilité du chemin passe à la Municipalité du village de La Prairie. Une section du même acte dit expressément que la dite corporation aura le droit d’exécuter dans les limites du village, les travaux de terrassement et autres jugés convenables contre les inondations du fleuve St-Laurent et voilà pourquoi elle n’a cessé depuis lors d’en exécuter ou d’en faire exécuter par qui de droit ces travaux. Durant quinze années, la corporation du Village de La Prairie se chargera du "Chemin de Saint- Lambert" au prix de troubles et d’avanies sans nombre. Comme les eaux du fleuve le recouvraient deux fois l’an régulièrement à la prise et au départ des glaces, l’ouvrage était toujours à recommencer. Il devient donc nécessaire d’adopter des mesures énergiques, d’autant plus que le pont Victoria ayant été livré à la circulation des voitures en 1900, la servitude de ce chemin fut au moins décuplée. C’est afin de répondre à ces nécessités nouvelles que l’expropriation mentionnée au document ci-joint fut entreprise par le conseil à sa séance du 5 mars 1900. Le 20 décembre, la corporation ayant obtenu la somme de mille piastres comme assistance de la part du gouvernement de la province, prit possession du terrain tel qu’exproprié, redressa le chemin, le nivela et en éleva le lit de deux trois pieds en moyenne. Tous ces travaux, bien insuffisants, il est vrai, furent faits sous contrôle et le coût fixé directement par elle. Ce n’est qu’au cours de l’année 1909 et après les efforts suscités par la terrible inondation de 1904, que le gouvernement du Canada entre en scène. (photo d’inondation)? À la suite d’une requête datée du 8 septembre 1909 et présentée le même jour au Premier Ministre et au ministre des Travaux Publics par une délégation très importante du district intéressé, un rapport spécial fut demandé à l’ingénieur J.L. Michaud, qui le présente le 27 octobre 1904. Ce rapport contient une admission formelle de responsabilité des dommages causés en amont du pont Victoria, par les travaux exécutés dans le lit du fleuve sous la direction de la Commission du Havre avec l’approbation du gouvernement fédéral depuis de nombreuses années. Ce dernier prit action immédiatement en faisant insérer dans la loi du budget un premier crédit de onze mille piastres pour commencer la construction de la digue actuelle sur la base même du chemin de Saint-Lambert et dont le sommet ou couronnement devait servir à la circulation du public à la place du vieux chemin d’antan. » N’avez-vous pas l’impression de lire les mêmes tergiversations au sujet de l’autoroute 30? L’histoire est un éternel recommencement ...
Petite histoire des Bencette de La Prairie
L’une de mes arrières arrière-grand-mères s’appelait Scholastique Bencette. Baptisée à LaPrairie, elle était la fille de Pierre Bencette et de Catherine Brossard. Le lundi 18 février 1833, Scholastique Bencette épouse à LaPrairie François Lériger de Laplante; les deux demeurent alors à la « Côte Sainte-Catherine ». Après quelques années passées à Mercier, ils vont s’établir dans le Rang du six à Saint-Louis-de-Gonzague. C’est sur une terre de 200 arpents, l’endroit où je suis né. Leur fille, qui se nomme aussi Scholastique, épousera Jean-Baptiste Myre, mon arrière-grand-père. La présente chronique a pour but de présenter les origines des Bencette et de raconter, pour fins de la petite histoire de LaPrairie, des égarements que certains d’entre eux ont vécus il y a deux siècles. L’ancêtre, Jean-Baptiste Bencette dit Jolibois, naît en 1740, fils de Jean-Baptiste Bencette et de Marie-Marguerite Fortier. Il est originaire de la paroisse Saint-Pierre de l’évêché de Koblenz (Coblence). Cette ville faisait partie de la principauté libre de Nassau en Allemagne. On ne sait pas la date, ni les circonstances de sa venue au Canada. Il se peut qu’il ait été recruté avec d’autres français de l’endroit, pour venir défendre la colonie, peu avant la conquête de 1760. Jean-Baptiste Bencette s’installe à LaPrairie. Le 3 octobre 1767, il contracte mariage avec Marie-Louise Bourdeau, qui n’a que 15 ans. Deux jours plus tard, le mariage est célébré à l’église de LaPrairie de La Magdeleine. Les nouveaux mariés avaient eu l’occasion de fréquenter l’école, car ils ont une belle signature. Le mari signe Jean Baptiste Peincette, et l’épouse, Marie Louise Bourdaux. Ils auront six enfants dont au moins trois laisseront une descendance : Jean-Baptiste, Pierre et Marie-Louise. Ce Pierre Bencette est le père de Scholastique qui s’établira à Saint-Louis-de-Gonzague avec son mari François Lériger de Laplante. Marie -Louise épousera Gabriel Gagnier à LaPrairie le 14 octobre 1799. Quant à Jean-Baptiste fils, avec lui commence une petite histoire qui animera un peu LaPrairie. Le tout débute par un certain Julien Thierry de Montréal, qui a une aventure avec une sauvagesse, dont le nom demeurera inconnu. De lui, cette amérindienne donne naissance à une fille, que l’on baptise Marie-Anne. D’après un acte de baptême du 3 septembre 1776 à Montréal, elle aurait été baptisée à l’âge d’environ deux ans et demi, et sous condition, étant gravement malade. Sans savoir les circonstances, on retrouve Marie-Anne à LaPrairie. Elle pourrait avoir été prise en charge par les sœurs de la Congrégation Notre-Dame, déjà installées à cet endroit. Marie-Anne est une petite fille très douée, car elle apprend à lire et à écrire, ce qui n’est pas très courant à l’époque. Jean-Baptiste Bencette fils est voyageur de métier. Lors d’un séjour à LaPrairie, il fait la connaissance de Marie-Louise Thierry, qui devient enceinte de lui. Puis, sans contrat au préalable, le mariage a lieu à LaPrairie le 16 février 1695. Le curé ne peut éviter de rappeler par écrit les origines de la mariée du jour : « L’an mil Sept cent quatre-vingt-quinze le Seize février Nous Pretre Soussigné après la publication de bans de mariage aux prones de cette paroisse par trois dimanches consécurifs entre Jean Baptiste Bencette dit Jolibois fils de Jean Baptiste Bencet dit Jolibois et de Marie Louise Bourdeau ses pere et mere de cette paroisse d’une part, et Marie-Anne Thierry fille naturelle de Julien Thierry de Montréal et d’une sauvagesse anonyme de cette paroisse d’autre part, ne s’étant trouvé aucun empêchement leur avons donné la bénédiction nuptiale après avoir reçu leur mutuel consentement presence de jean Baptiste Bincet pere, Louis Roussin, Alexis Portelance, Henry André, Pierre Guerin, Jacques Hubert Lacroix, François Dupuy, Pierre Cardinal & plusieurs autres ». Au bas de l’acte de mariage, Marie-Anne Thierry est fière d’apposer son élégante signature avec celle de son mari. On remarque que le mariage est célébré en la présence de nombreux invités. Le premier enfant est baptisé Joseph le 2 septembre de la même année. Elle aura en tout huit enfants. Mais, ce Joseph Bencette, l’aîné, fera scandale à LaPrairie. Comme son père, Joseph Bencette devient voyageur, probablement aux Grands Lacs. De retour à LaPrairie, il courtise Florence Payant, une fille de 19 ans de la paroisse, qui devient enceinte. Mais, le père refuse de reconnaître sa paternité. L’enfant est baptisé à LaPrairie et l’acte est rédigé selon les règles de l’époque. « L’an mil huit cent vingt-neuf le vingt-cinq Mars par Nous prêtre soussigné a été baptisée sous condition Marie Adéline née d’avant-Hier sur cette paroisse de parens inconnus le parrain a été Stephen May et la Marraine Catherine Lériger de Laplante qui ont déclaré ne savoir signer de ce enquis lecture faite. J. B. Boucher ptre ». Il est d’usage d’inscrire « de parents inconnus », même si l’on connaissait, évidemment le nom de la mère. La petite Adéline n’est pas assurée de survivre; elle est baptisée sous condition, comme sa mère l’avait été. Quelques mois plus tard, peut-être sous les incitations du curé ou de certains paroissiens, Joseph Bencette se ravise et accepte d’épouser Florence Payant. Ils s’adressent au curé Boucher pour planifier leurs épousailles. Après avoir obtenu la dispense de deux bans, le curé annonce en chaire la promesse de mariage, le dimanche 27 septembre 1829. Comme il est de rigueur, il déclare aux fidèles : « Si vous connaissez des empêchements à ce mariage, prière de nous en faire part ». La conduite des futurs mariés provoque une opposition au mariage de la part d’un paroissien. Le curé croit bon de référer le cas à son évêque, surtout qu’il a appris que les deux candidats au mariage demeurent déjà ensemble. Voici la réponse que lui transmet Mgr Jean-Jacques Lartigue, le premier évêque de Montréal et portant le titre d’Évêque de Telmesse : « Montréal, Le 17 octobre 1829, Mr. – après avoir vu l’opposition qui vous a été signifiée, je juge que vous pouvez passer outre, sans y avoir égard, parce qu’elle n’a été faite ni par la fille, ni par les pere, mere, ou tuteur, qui sont les seuls qui auront eu droit de s’opposer si elle était mineure. Vous pourrez procéder au mariage en question dès lundi prochain avec seulement 2 témoins; & que d’ici à ce temps-là on ne connaît aucun soupçon, le mariage aura lieu. Afin d’éviter quelque nouvelle esclandre ou opposition, les conditions étant que les parties se séparent immédiatement, de manière à ne point coucher ni manger dans la même maison; qu’elles se préparent par la confession; que toutes 2 vous prient, en présence de 2 témoins, de demander pour eux au prône pardon du scandale qu’elles ont donné. Vous leur direz devant les deux témoins, la formule suivante que vous direz en conséquence à votre Prône de dimanche prochain, sans faire mention de leur futur mariage "J. Bincet & Florence Payant, de cette paroisse ont donné publiquement scandale par leur mauvaise conduite, m’ont chargé de déclarer ici de leur part que par ordre de Mgr l’Év. De Telmesse et en même temps de leur bonne volonté, ils ont sincère regret et demandent pardon à Ste. Mère l’Église du scandale qu’ils ont occasionné par leur faute; et qu’ils ont résolu d’en faire pénitence". Si les parties se refusaient à ces conditions, vous refuserez de les marier. Je suis un véritablement, J. J. Év. De Telmesse ». (Archives nationales du Québec à Montréal) C’est tout un acte de repentir que l’évêque demande à Florence Payant et à Joseph Bencette. Mais, après réflexion, ils décident d’accepter les conditions qu’on leur impose. À la messe du dimanche 1er novembre, le curé Boucher prononce textuellement la formule commandée par son évêque, à qui il a juré obéissance. Puis, dans un registre, il écrit cette note : « L’annonce cidessus a été faite au prône de La Prairie hier 1er jour Nov. Après demande faite à moi par led(it) J. Bincet & Frorence Payant en presence des Srs. J Mousset Frs Couturier. Le 2 novembre 1829. J. B. Boucher Ptre ». (Archives nationales du Québec à Montréal). Le lendemain, après la bénédiction du mariage, le curé note au registre une description qui demeurera écrite pour la postérité : « L’an mil huit cent vingt neuf le deux Novembre, après une publication de promesse de mariage faite le vingt-sept septembre, année présente, au prône de la Messe paroissiale de cette paroisse et la dispense de publication de deux bans obtenue de Messire Roque vicaire général, entre Joseph Bincet dit Jolibois voyageur, de cette paroisse, fils majeur de defunt Jean Baptiste Bincet dit jolibois et de Marie Anne Thierry, d’une part, et Florence Payant dite Xaintonge, de cette paroisse fille mineure de Basile Payant dit Xaintonge et de Marguerite Rousseau ses pere et mere de cette Paroisse d’autre part, ne s’étant découvert aucun empêchement au dit Mariage, et Monseigneur de Telmesse ayant ordonné de passer outre à une opposition qui avait été faite comme illégale, Nous prêtre soussigné, curé en cette paroisse leur avons, du consentement des parens requis par le droit donné la bénédiction Nuptiale, après avoir reçu leur consentement mutuel par paroles de présents, et les dits Joseph Bincet et Florence Payant ont reconnu pour leur enfant Marie Adéline ici Baptisée le vingt cinq mars année présente comme née d’eux pour auparavant de parens inconnus et nous avons prononcé sur la dite Marie Adéline avec les cérémonies présentes les prières de légitimation du Rituel et ce en présence des Srs Joseph Mousset, François Couturier et Basile Payant pere de l’épouse qui ainsi que les époux ont déclaré ne savoir signer de ce enquis lecture faite. J. B. Boucher ptre ». Tout indique que la petite Adéline, âgée de sept mois, est amenée à l’église pour recevoir les prières, qui la font passer d’enfant naturelle à fille légitime. C’est pourquoi, le curé inscrit en marge : « Légitimation de Marie Adéline au 28 (25) mars ». Puis, il reprend l’acte de baptême du 25 mars et note en marge : « Reconnue Bincet au 2 Nov. ». Entre 1829 et 1853 – donc pendant 24 ans – Florence Payant donne naissance à 14 enfants, dont seulement trois décèdent en bas âge. À l’époque, la vocation première d’une épouse est d’avoir de nombreux enfants. À cet égard, Florence Payant donna l’exemple et ne méritait point l’humiliation lors de son mariage. Ces événements se passent au début du XIXe siècle, lorsque les autorités ecclésiastiques ont encore beaucoup d’influence sur leurs fidèles. Selon nos valeurs d’aujourd’hui, on pourrait juger sévèrement le clergé pour avoir posé de tels actes humiliants. Toutefois, il faut reconnaître que, dans l’ensemble, la population acceptait ces décisions et s’accommodait assez bien de pénitences semblables. Autres temps, autres mœurs! comme on dit. En outre, il faut rappeler que l’enregistrement par le prêtre, des baptêmes, des mariages et des sépultures, constituait avant tout un acte d’ordre civil, dont la procédure était reconnue et acceptée par les pouvoirs de l’État. À cet égard, quelques milliers d’actes de la paroisse de LaPrairie de La Magdeleine furent rédigés par l’abbé Jean-Baptiste Boucher. En effet, il en a été le curé pendant 47 ans, soit de 1792 jusqu’à son décès en 1839. Quelque 150 ans plus tard, en 1994, dans le Récré-o-parc de la ville de Sainte-Catherine, on aménage un poste d’observation de la faune et des cascades du majestueux fleuve Saint-Laurent. Le 5 juin, à son inauguration, on dévoile une plaque sur laquelle on lit à la fin de l’écriteau : « Site de l’ancienne demeure de Edouard Bencette un pionnier de Côte Sainte- Catherine ». Il s’agirait d’Edouard Bencette qui a épousé Anna Létourneau le 11 octobre 1904. Malheureusement, après dix ans, le texte sur la plaque est devenu presque illisible. Souhaitons que bientôt on la rafraîchira pour redonner un peu de rayonnement aux Bencette. ...
Nos membres se distinguent
Lors du dernier congrès de la Fédération Québécoise des Sociétés de Généalogie qui s’est tenu en mai dernier, à Rimouski, trois de nos membres se sont vus spécialement honorés. En effet, madame Lina Marcoux Chopin (340) et madame Lucille Riendeau Houle (390) ont toutes deux reçu leur certificat de « maître généalogiste agréé » (MGA) ce qui leur confère la plus haute distinction remise par le BQACG (Bureau québécois d’attestation de compétence en généalogie). Toutes nos félicitations à ces deux travailleuses émérites! En même temps, monsieur Marcel Myre (446) recevait des mains de monsieur Gaston Deschênes, président du jury, le prix Septentrion pour son œuvre primée, L’AUTRE MARIE MORIN, Une femme abandonnée en Nouvelle-France. En plus d’une bourse de 500$ offerte par la Fédération, monsieur Myre a vu son ouvrage publié par Les Éditions du Septentrion, QC. À vous aussi, monsieur Myre, nos plus sincères félicitations! ...
Le coin du livre
Acquisitions Voici quelques titres de nouveaux livres apparaissant sur les rayons de notre bibliothèque : Répertoire toponymique du Québec, éditeur officiel du Québec, 1978 (don de madame Céline Lussier) Petites choses de notre histoire (Les), par Roy, Pierre Georges (don de monsieur Roger Hébert) Histoire de la Nouvelle -France, 1504-1603, par Trudel, Marcel (don de monsieur Roger Hébert) Frontenac, par W.J. Eccles (don de monsieur Roger Hébert) Autre Marie Morin (L’), Une femme abandonnée en Nouvelle-France, par Marcel Myre (un de nos membres #446) (Achat de la SHLM) Cyprien Tanguay (1819-1902), Documents annotés par Jacques Grignon (Ville de La Prairie) À travers les registres, par Cyprien Tanguay (Ville de La Prairie) Vente de livres usagés Cette année, notre vente annuelle aura lieu le samedi, 16 octobre 2004, de 8h30 à 17h00. Voici quelques catégories de livres à vendre : archéologie, architecture, art (art roman, encyclopédie), biographies, dictionnaire biographique, familles (histoire), généalogie (répertoires), greffes de notaires (inventaire), histoire (Canada, Nouvelle-France, Québec, universelle), magazines (RHAF, Mémoires de la SGCF, Cap-aux-Diamants) romans, villes (histoire), etc. Plusieurs aubaines sont à votre portée, surtout pour les « lève-tôt ». Les recettes de cette vente sont consacrées exclusivement à l’achat de nouveaux livres pour notre bibliothèque. Donc, vos achats contribueront à l’enrichissement de votre bibliothèque. Dons Merci de tout cœur aux donateurs dont les noms suivent : – Madame Louise Archambault – Monsieur Roger Hébert – Madame Céline Lussier – Ville de La Prairie Tous ceux qui ont des livres qui prennent trop de place, ou qu’ils n’utilisent plus, ou dont ils veulent se départir à la suite d’un déménagement, ou qu’ils ont acquis lors d’une succession à la suite d’un décès, sont fortement invités à faire don de ces livres à notre Société d’histoire. Suggestions Toute suggestion concernant le fonctionnement de la bibliothèque ou l’achat de nouveaux livres est fort bienvenue. ...
Mot du président
Chers membres, Pendant tout l’été qui s’achève, les locaux de la Société et les sites du Vieux La Prairie ont été fréquentés par de très nombreux visiteurs, bien accueillis par des guides affables et dynamiques. Nous amorçons maintenant une nouvelle année qui s’annonce déjà pleine de promesses : des conférenciers, tous plus captivants les uns que les autres se sont déjà inscrits, les activités permanentes comme la bibliothèque, la cartographie, la photographie et la généalogie continuent sur leur lancée et l’archiviste poursuit son travail de réorganisation du système de classification et l’élaboration d’un calendrier de conservation. Il me faut aussi mentionner l’exposition actuellement en place, Splendeur de la table, qui demeure accessible aux visiteurs jusqu’au 1er octobre. Enfin vous remarquerez que votre revue Au jour le jour a été prise en charge par monsieur Jacques Brunette, à qui nous promettons d’apporter toute notre collaboration. Encore une fois, je vous invite à venir nous voir et à profiter des services que vous offre votre Société d’histoire. René Jolicoeur, président ...
01 Jan 1970
Conférence : Pierre Gagné et Catherine Deaubigeon, une famille pionnière
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue : – Monsieur Paul Hemingway, jr (491) – Madame Gisèle Monarque (492) – Monsieur Pierre Brosseau (493) – Monsieur Alain Gervais (494) – Madame Mona-Andrée Rainville (495) Don : En juin 2004, monsieur J. Raymond Denault a fait don à la Société d’une boîte contenant des documents photographiques et cartographiques, ainsi que plusieurs dossiers historiques. Nous tenons à l’en remercier. ...
Il y a encore des mécènes
Est- il possible que vous n’ayez pas encore remarqué la nouvelle enseigne qui orne fièrement le fronton de l’édifice où siège la SHLM ? Ce magnifique panonceau nous a été gracieusement offert par monsieur Gary Chartrand. Au nom de tous nos membres, nous tenons à exprimer toute notre gratitude à monsieur Chartrand pour son geste aussi sublime que désintéressé. ...
Participez à votre revue
Participez à votre revue Au jour le jour. Envoyez-nous vos articles! ...
À propos du bulletin
Éditeur : Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Internet : www.laprairie-shlm.com Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 Collaborateurs : Coordination : Jacques Brunette Rédaction : Raymond et Lucette Monette (284); Jacques Brunette (280); Hélène Charuest (59); Marcel Myre Révision : Jacques Brunette (280) Infographie : SHLM Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc. Siège social : 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Tél. : 450-659-1393 Téléc. : 450-659-1393 Courriel : [email protected] Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur. ...

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