Bulletins

Au jour le jour, février 2012

Le vapeur Laprairie au quai de la rue du Boulevard vers 1905.

Les lieux de sépultures à la Nativité
1689 – le cimetière de la première église de La Prairie Après la distribution par les Jésuites des quarante premières concessions au printemps de 1668, Français et Amérindiens cohabitent à La Prairie car l’emplacement abrite également une mission amérindienne. Jusqu’à leur départ de La Prairie en 1676, les Amérindiens auraient habité un village avec « rues », grande place et une chapelle dotée d’une cloche. Nous ne pouvons affirmer s’il s’agissait là du même village que les Français. Il y eut sans doute une modeste chapelle avant la construction du manoir des seigneurs jésuites, mais nous ignorons tout de son emplacement. Ce qui est certain c’est que, dès l’ouverture du manoir des seigneurs jésuites, la chapelle occupe une pièce située à une extrémité du bâtiment et elle est fréquentée tant par les Français que par les « Sauvages ». La décision d’ériger une première église coïncidera avec l’arrivée des Sulpiciens à la cure de La Prairie en 1686. Deux ans après la construction de cette première église, un bâtiment de bois situé à l’intérieur du bastion nord-est du fort, un cimetière paroissial est aménagé en marge extérieure nord de l’enceinte. Les registres paroissiaux, ouverts avec la fondation de la paroisse en 1670, montrent que près de cinquante paroissiens ont été inhumés à La Prairie avant cette date. « Les Curez feront exacts à écrire dans un Livre, les noms, surnoms, les qualitez & les Paroisses des Défunts, enfans & adultes. » [1] Fait étonnant, les registres paroissiaux indiquent que Jacques Lemoine, originaire de Châteauguay, aurait été enterré dans l’église de La Prairie en 1701. Or la modeste église de bois n’avait pas de soubassement. Le périmètre exact de ce premier cimetière demeure toutefois inconnu à ce jour. Il est également possible que « les Sauvages chrétiens » aient été inhumés dans un petit cimetière réservé à leur usage, puisqu’ils auraient habité un village autre que celui des Français, sans doute à proximité de la rivière Saint-Jacques. À leur départ de La Prairie en 1676, ils étaient plus de 200. Selon une illustration de Jean-Baptiste Franquelin [2], les sépultures du premier cimetière de Québec, sans être alignées, étaient marquées d’une croix de bois et le cimetière était entouré d’une solide clôture de bois. Il devait en être ainsi à La Prairie. Retenons que « … à l’époque la Nouvelle-France, par exemple, la présence de la mort était non seulement très marquée mais elle était de surcroît soulignée par les discours des clercs et par diverses pratiques religieuses destinées à influencer le comportement quotidien du chrétien. » [3] 1705 – une première église de pierre La construction de la première église en pierre, en 1705, n’entraîne pas de modifications radicales au cimetière. Agrandi une première fois en 1702, le site d’inhumation demeure en effet confiné à l’extérieur de l’enceinte et donc, détaché du corps de l’église. On sait toutefois que des défunts sont dès lors inhumés dans le soubassement du nouveau bâtiment, une pratique alors commune et réservée à l’origine aux membres du clergé, à l’élite et à des individus qui se sont distingués par leur piété. Pourtant « Comme il est certain que les Eglises n’ont pas été bâties pour servir de Sepulture aux Fideles, les Curez prendront soin d’exciter leurs Paroissiens à ne pas demander par leurs Testamens d’y être enterrez. » [4] On ne connaît pas la date précise de la disparition de la palissade du fort qui s’interpose longtemps entre l’église et le cimetière paroissial. On peut présumer que c’est la précarité de l’enceinte qui, en 1766, incite les paroissiens à ériger un premier mur de pierre autour du cimetière, des travaux qui s’accompagnent de corvées destinées à rehausser le site afin de le préserver des inondations qui affectent fréquemment le village. « Nous déclarons que les Cimetières doivent toujours être separez par de bonne clôtures, des lieux profanes. » [5] En 1817, le cimetière est à nouveau agrandi et pourvu d’un mur d’enclos en pierre qui atteint 9 pieds. Le village est alors prospère et l’agrandissement vient répondre aux besoins d’une population croissante, une pression sans doute accentuée par l’interdiction, en 1801, des inhumations sous l’église; le manque d’espace et les odeurs nauséabondes ayant contribué à cette prohibition. Malgré divers travaux d’agrandissement, l’église demeure petite et recèle déjà au moins 58 sépultures, posant un véritable défi non seulement de gestion de l’espace, mais de salubrité. Au début du 19e siècle, on pratiquait la cérémonie de la levée du corps à domicile, ce qui obligeait le prêtre, le chantre et les enfants de chœur à se déplacer. Comme plusieurs habitaient loin, certaines paroisses jugèrent qu’il devenait plus simple de pratiquer la levée du corps en transportant le corps du défunt dans une chapelle des morts située près de l’église paroissiale. C’est ainsi que, à La Prairie, lors de l’inauguration du nouveau presbytère en 1813, le vieux presbytère est crié et vendu à Joseph Tremblay pour 750 Livres, l’argent étant destiné à construire une chapelle des morts. La chapelle sera érigée en 1820, son clocher, recouvert de fer blanc et surmonté d’une petite croix, porte une cloche ayant coûté 234 Livres qu’on retrouvera plus tard sur la maison de la charité (Sœurs de la Providence). En 1866, lors de la construction du nouveau couvent de la Congrégation de Notre-Dame, on profite de la proximité des matériaux pour rebâtir la chapelle des morts, sans doute en brique. Nous ignorons cependant son emplacement exact et à quel moment cette chapelle a été détruite. Une photographie de la fin du 19e siècle nous permet de croire qu’elle était située entre l’église et le couvent de la Congrégation de Notre-Dame. En 1834, on confie à Casimir Dupuy la tâche de construire un charnier, un petit ouvrage en pierre à l’origine surmonté d’un clocher et coiffé d’un coq, qui permettait d’entreposer temporairement les dépouilles en période de gel. [6] « Fait à noter, chaque cimetière avait normalement une section non consacrée réservée aux enfants morts sans baptême, aux inconnus et aux suicidés. À l’entrée du cimetière, il était courant d’ériger une statue représentant l’ange du jugement dernier qui sonnait la trompette de la résurrection des morts. » [7] 1841 – l’église actuelle En 1841, l’église actuelle est construite en partie sur le cimetière d’origine et en partie sur la crypte de l’église précédente. Le nouveau bâtiment, très vaste, est pourvu d’une crypte et permet de reprendre les inhumations en soubassement ou « ad sanctos », c’est-à-dire auprès des saints, mais réduit considérablement la superficie du cimetière paroissial qui entoure désormais l’arrière du bâtiment. Les membres du clergé étaient enterrés sous le chœur. Dans le cimetière, on voudra rappeler la mémoire du défunt en plantant une simple croix de bois et, plus tard, on verra apparaître des monuments funéraires de bois ou de pierre, reflets du statut social de la personne décédée. En 1880, la présence à La Praire de la « manufacture de marbre artificiel pour monuments funéraires », nous permet de croire qu’il a dû y avoir, à l’époque, plusieurs de ces pierres tombales dans le cimetière local. En 1843, le défi posé par la gestion de l’espace impose l’adoption de règles strictes pour la disposition des corps. D’abord, il est décidé que le cimetière encombré de sépultures ne serait pas agrandi mais exhaussé de trois pieds par voie de corvées. Désormais, les tombes ne seraient plus placées çà et là sans ordre mais par rangs suivant le plan adopté. Vu le prix élevé des terrains, on opte, non pas d’agrandir le cimetière, mais de l’exhausser de trois pieds. Enfin, les familles qui ont des pierres tombales placées dans le cimetière seront invitées à les retirer. [8] D’ailleurs en 1855, le bedeau se voit imposer des règles précises qui témoignent des problèmes posés par la faible superficie des lieux : il creusera les fosses des défunts à trois pieds pour les enfants et quatre pieds pour les adultes. Si, en creusant une fosse, il rencontre un cercueil conservé et non décomposé, il ne le dérangera pas mais creusera à côté. Si un cercueil ainsi rencontré est brisé et pourri, il pourra, vu l’exiguïté du terrain du cimetière, extraire les ossements et les débris du cercueil pour faire la fosse qu’il creusera alors à quatre pieds et demi afin de mettre au fond ces débris ou restes qu’il couvrira de terre pour qu’il n’en paraisse rien pour blesser la sensibilité des parents ou des amis. [9] Enfin, au 1er mai de chaque année, le bedeau met dans une fosse commune les corps contenus dans le charnier et, dans une fosse individuelle, ceux dont on lui aura payé un écu pour ce privilège. Au fil des ans, le cimetière est rehaussé à maintes reprises et son mur délimitant rénové et élevé en conséquence. L’assemblée de fabrique prend connaissance en 1877 d’une ordonnance de Mgr Édouard Fabre concernant les sépultures dans l’église : comme il n’est « guère possible de faire des fosses dans votre église à la profondeur voulue par la loi sans détruire celles qui y ont déjà été faites », il est donc résolu de faire préparer des voûtes en brique dans la cave de l’église pour la sépulture des défunts et de voir à ce qu’il y ait des voûtes préparées tant pour les adultes que pour les enfants. Comme il n’est pas possible d’agrandir et vu la saturation de l’espace, Mgr Fabre, évêque du diocèse de Montréal, ordonne en 1884 que la paroisse se dote d’un nouveau cimetière. En 1886, le Bureau de santé de Montréal impose également l’arrêt des inhumations sur le site, les eaux de ruissellement menaçant la santé des citoyens. Lors de la réunion du conseil municipal du 23 mai 1887, « il est résolu unanimement que le secrétaire soit chargé de notifier l’inspecteur de voirie qu’il doit faire nettoyer le cours d’eau partant en arrière du cimetière, traversant l’ancien chemin de St-Jean et allant se décharger dans le cours d’eau Cloville (?), sous le plus court délai, par les propriétaires des terrains qui y passent leurs eaux. » Malgré ces bonnes intentions des élus municipaux, en octobre 1890, messire Bourgeault, curé de la paroisse, soumet que le cours d’eau qui passe en bas des terrains du presbytère et de la fabrique a besoin d’être nettoyé et, d’un accord unanime, le conseil municipal décide de le faire nettoyer. Le nouveau cimetière n’est toutefois ouvert qu’en 1890 alors que les registres paroissiaux indiquent que la dernière inhumation en crypte aurait été pratiquée en 1928. Entre 1689 et 1889, on estime à 11 125 le nombre d’individus inhumés sur le site. En mai 1891, les marguilliers décident que le bedeau devra à l’avenir entretenir le nouveau et l’ancien cimetière. Il est également adopté à l’unanimité que monsieur le curé Bourgeault « soit autorisé à demander aux honorables juges de la Cour Supérieure l’autorisation nécessaire pour permettre l’exhumation des corps, soit de l’ancien cimetière, soit de la cave de l’église, pour les transporter et les faire inhumer dans le nouveau cimetière et ce, pour aussi longtemps et autant de cas qu’il sera nécessaire ». « Nous défendons de déterrer aucun corps, sous quelque prétexte que ce soit, sans nôtre permission. » [10] Après 1900, les pierres tombales et les croix du vieux cimetière sont demeurées en place jusqu’à ce que la négligence oblige à les enlever. Les marguilliers tiennent à préciser que : « Nous espérons qu’il sera vu à redresser les tombes et les croix du vieux cimetière. Le respect pour les défunts en fait une obligation pour les familles de la paroisse. » L’église demeurant un lieu de culte actif, les témoins visuels explicites de l’existence de l’ancien cimetière sont ainsi sans doute disparus progressivement sans créer d’offense et aucun document n’indique l’application d’une procédure de translation des restes vers le nouveau cimetière. * * * [1] Le Rituel de Saint-Vallier, p. 290. « Le Rituel de Saint-Vallier connut deux éditions en 1703, une première qui comptait 604 pages et une seconde où les corrections apportées donnèrent un volume de 671 pages. Dans sa lettre de présentation, l’évêque met l’accent sur les objectifs de l’ouvrage : "Vous y trouverez des maximes sûres et uniformes, par lesquelles vous pourrez décider tous les doutes et les difficultés qui se trouveraient dans l’administration des sacrements, & dans la conduite des âmes. (…) Nous vous les donnons en forme d’instructions que Nous avons joint au Rituel romain, afin que vous ayez dans le même livre" Le Rituel de Saint-Vallier demeura en usage jusqu’en 1836, alors que l’évêque de l’époque présentait un projet de nouveau rituel. » Jacques Lacoursière, historien. Voir au sujet du Rituel le texte de Claudette paru dans le Au jour le jour de janvier 1996. [2] Tiré de : Cartouche de la carte de l’Amérique septentrionale […] contenant le pays du Canada ou Nouvelle-France, la Louisiane, la Floride […] (détail). Gravure de Jean-Baptiste Franquelin, 1688. [3] Y. Hébert, « Les rites funéraires d’autrefois » dans Y. Hébert et A. Franck, la mort au fil du temps. La famille Normand, un siècle de pratique funéraire, Montmagny, Productions Laurent Normand, inc., 2002, p. 35-47. [4] Le Rituel de Saint-Vallier, p. 189. [5] Le Rituel de Saint-Vallier, p. 188. [6] 1834 : Payé 1824 L au sr Casimir Dupuy pour la bâtisse du charnier, 72 L pour le clocher du charnier, 12 L pour le coq du charnier et 3 L pour un poteau pour appuyer la porte de fer du charnier. [7] Y. Hébert, œuvre citée plus haut. [8] Cahier des comptes et délibérations des marguilliers. [9] Cahier des comptes et délibérations des marguilliers. [10] Le Rituel de Saint-Vallier, p. 188. ...
Au jour le jour, un quart de siècle
Durant les dix premières années de son existence, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine ne fit paraître aucune publication périodique. L’idée d’un premier bulletin germa en 1982 dans l’esprit de trois jeunes membres : André Taillon, Michel Létourneau et Gaétan Bourdages. À cette équipe initiale de production s’est ajouté un illustrateur de très grand talent, Henri-Paul Rousseau. Le Bastion, un cahier broché de 36 pages, fut publié à huit reprises de 1982 à 1984. Ses pages étaient un mélange d’écrits sur l’histoire, l’architecture, le patrimoine et les événements majeurs vécus à la SHLM. Faute de moyens professionnels, la mise en page résultait d’un laborieux et complexe collage d’articles et d’illustrations. Puis, plus rien jusqu’en 1987 alors que quelques membres, dont Mme Claudette Houde, décidèrent de faire paraître un nouveau bulletin sous la forme d’une feuille mensuelle recto verso qui rappelait les faits marquants de notre organisme : projets en cours, nouveaux membres, achats, expositions, nécrologie, etc. Ainsi naquit le Au jour le jour. En 1993, le bulletin connut un nouvel essor avec des articles sur l’histoire de La Prairie, de nouveaux auteurs, une équipe élargie et un plus grand nombre de pages. C’est ainsi que, jusqu’en septembre 2008, le Au jour le jour a pu être maintenu à huit pages. Depuis, notre bulletin s’affiche en couleur sur quatre pages (parfois six, comme pour cette édition), sous le talent créateur de M. François-B. Tremblay, designer graphique, et la minutieuse correction des textes par M. Robert Mailhot. M. Gaétan Bourdages en assure la coordination depuis janvier 2009. Merci à ces plus de 80 auteurs qui, en 25 ans, ont rédigé plusieurs centaines d’articles, et longue vie au Au jour le jour. La majeure partie des bulletins de la SHLM est disponible sous forme de documents PDF facilement consultables sur notre site web à l’adresse suivante : http://www.shlm.info/fr/bulletins/index.htm ...
Le temps qu’il fit sur mon pays
Notre époque vit de nombreux débats sur le réchauffement climatique et les caprices de la météo. Le lecteur sera heureux de constater que, de tout temps, le climat a manifesté ses sautes d’humeur et souvent surpris nos ancêtres dont les outils de prévisions météorologiques étaient plutôt rudimentaires. À preuve, ces extraits du journal La Minerve de 1828 : Le 7 février 1828 : « Depuis deux jours nous avons un dégel considérable accompagné de pluie. La neige a disparu en plusieurs endroits, et on craint pour les traverses Il s’agit du pont de glace qui relie La Prairie à la Pointe-Saint-Charles. si ce tems continue. Celle de Laprairie passe pour être dangereuse. » Le 4 août 1828 : « On nous écrit de Laprairie que Vendredi dernier un orage violent accompagné de grèle et de tonnerre, a causé des dommages considérables dans cette paroisse, ainsi qu’à la Tortue Aujourd’hui un secteur de la ville de Delson. et à St. George. On dit que la grèle était d’une grosseur extraordinaire, et poussée par un vent si impétueux, que toutes les vitres exposées du côté de ce vent et qui n’étaient pas défendues par des contrevents, en ont été brisées. Les moissons ont souffert un tort irréparable, et on a observé jusqu’à des pieds de bled d’Inde coupés nets par des gros grains de grêle dont la plus grande partie était de figure triangulaire. En mai 1986, une violente tempête de grêle (certains grêlons atteignent 8 cm) s’abat sur la région de Montréal et cause des dommages évalués à 15,5 millions de dollars. Un homme a été tué par la foudre à la Tortue. » ...
Ce bulletin a 25 ans
Les paroles s’en vont, mais les écrits restent. Le bulletin Au jour le jour célèbre cette année ses 25 ans. Déjà un quart de siècle à témoigner de la vitalité de la SHLM et à communiquer avec rigueur avec ses membres. Vous trouverez en page 5 la petite histoire du Au jour le jour et de son ancêtre, Le Bastion, ainsi que quelques images choisies qui présentent bien l’évolution graphique de notre bulletin et, par la bande, celle des procédés et des techniques permettant la production d’un bulletin en papier. Quelle forme prendra notre bulletin dans 25 ans ? L’usage répandu d’Internet, l’accessibilité à l’information et l’épuisement des ressources rendront sans doute caduque l’impression d’un bulletin papier en 2037. Les communications imprimées seront peut-être alors une sorte de luxe, sinon une façon d’honorer le passé. De nouvelles générations de passionnés de l’histoire auront repris le flambeau et continueront d’enrichir notre patrimoine. Le contenu reste roi. Trois pages sont aussi consacrées à l’histoire riche des lieux de sépultures de la paroisse de La Nativité à La Prairie. Les fouilles récentes effectuées dans l’arrondissement historique ont permis d’en apprendre davantage sur les modifications successives des lieux d’inhumation de la paroisse. Nous vous souhaitons bonne lecture ! ...
Une généreuse donation
Notre organisme a profité récemment d’une belle somme d’argent provenant conjointement du Tournoi de golf de la mairesse, Mme Lucie Roussel, et de la Fondation Guy Dupré. Merci à nos généreux donateurs ! ...
01 Jan 1970
Conférence : « Jos Montferrand, roi des forêts de l’Outaouais ou pilier de tavernes? »
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination : Gaétan Bourdages Rédaction : Gaétan Bourdages; François-B. Tremblay Révision : Robert Mailhot Design graphique : François-B. Tremblay, www.bonmelon.com Impression : SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec), J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles. Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...

Au jour le jour, janvier 2012

Ancienne résidence du maire J.M. Longtin m.d., elle était située sur le chemin de Saint-Jean à l'intersection de la rue Saint-Laurent.

Un honorable régiment originaire de La Prairie
Le fameux Régiment de Maisonneuve, qui a recueilli de multiples honneurs lors des deux grandes guerres, qui a droit de cité à Montréal et qui est officiellement affilié à la métropole, est originaire de La Prairie. Ce qui suit est un résumé de l’histoire de ce régiment au destin héroïque et qui est né de l’esprit d’un Laprairien. C’est Julien Brosseau (1837-1912), ancien maire de La Prairie (1876-1885) qui a fondé le 85e Bataillon d’Infanterie en 1880. Ce fils d’aubergiste et capitaine d’un navire à vapeur qui faisait la navette entre La Prairie et Montréal devint commandant du bataillon avec le grade de lieutenant-colonel. À ses débuts, le bataillon comptait 278 hommes réunis en 6 compagnies. Même avec peu de ressources, le commandant Brosseau réussit à mettre sur pied une troupe bien organisée et efficace. Le Bataillon s’entraînait à La Prairie et reçut l’éloge du ministre de la Défense dès la première année. Le docteur Thomas-Auguste Brisson fut officier et chirurgien en chef du 85e Bataillon. Brosseau en assura le commandement jusqu’en 1892 sans jamais prendre part à une véritable bataille. Le drapeau officiel du 85e était bleu foncé avec un petit Union Jack dans le coin supérieur droit. Une fleur de lys était placée au centre avec le nombre 85 et encerclée de feuilles d’érable surmontées d’une couronne royale. En bas était inscrite la devise : Bon Cœur et Bon Bras. En 1888, le 85e déménagea à Montréal, mais demeura affilié à La Prairie où il continua de s’entraîner. En 1900, il élargit ses cadres et devient un régiment. Lors de la Première Guerre mondiale, une grande partie des recrues du Régiment s’est joint aux volontaires du 22e Bataillon (qui deviendra plus tard le Royal 22e Régiment). Au total, au cours de la Première Guerre mondiale, 524 soldats du 85e Régiment servirent en France, 102 furent tués, et 198 furent blessés. En 1920, le 85e Régiment prit le nom de Régiment de Maisonneuve, en l’honneur de Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclata, le Régiment fut envoyé à Valcartier pour commencer son entraînement. En 1942, il protégeait une station radar sur les côtes anglaises et certains des hommes furent envoyés en renfort en Afrique du Nord. Le 5 juillet 1944, le Régiment débarqua en France. Les soldats avancèrent péniblement contre les Allemands qui occupaient la France et entrèrent dans Rouen le 1er septembre 1944. Le 18 septembre, le Régiment entra dans Anvers en Belgique et atteint les Pays-Bas au début d’octobre. Les Canadiens avaient la tâche de libérer l’estuaire de l’Escaut et le port d’Anvers pour permettre l’approvisionnement des troupes qui étaient au front. Le Régiment de Maisonneuve participa à cette bataille épique. Les Allemands étaient solidement retranchés sur les deux rives et les combats furent terribles. La bataille fut gagnée après cinq semaines de coûteux assauts au cours desquels environ 6 000 Canadiens furent tués ou blessés. Pour montrer à quel point cet objectif était important, il suffit de savoir que les Allemands, dans le but de reprendre Anvers, bombardèrent la ville en y lançant autant de leurs missiles V2 qu’ils en avaient lancés sur l’Angleterre. Les Hollandais n’oublièrent jamais le sacrifice des Canadiens qui ont libéré leur pays et encore aujourd’hui la famille royale néerlandaise offre chaque année 10 000 bulbes de tulipes au Canada. Celles-ci fleurissent sur la colline du Parlement à Ottawa. Après avoir libéré les Pays-Bas, le régiment pénétra en Allemagne le 19 février 1945 où en moins de 10 jours, suite à une résistance acharnée de la Wehrmacht, 95 de ses hommes furent tués ou blessés mortellement. Il traversa le Rhin le 30 mars et, le 6 mai, la ville d’Oldenburg se rendit aux hommes du Régiment de Maisonneuve. Quelques mois après l’armistice, les survivants rentrèrent à Montréal en héros. Plus d’informations disponibles sur les sites suivants : Régiment de Maisonneuve : http://fr.wikipedia.org 85e Régiment : http://memoireduquebec.com Julien Brosseau : http://www.biographi.ca Au total, il semble exister 7 photos du 85e Bataillon. On peut les trouver à l’adresse suivante : http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/illustrations/htm/i768.htm ...
Le petit roi
Nous vivons à une époque où les fusions municipales ont engendré dans certaines villes du Québec des maires ambitieux, autoritaires et affairistes qui se conduisent parfois comme des « développeurs » peu démocratiques. Certains se scandalisent avec raison que ces maires se comportent comme de petits rois, imbus d’autorité et soumis à peu ou pas d’opposition au sein de leur conseil de ville. Les maires actuels des villes de Québec, Laval et Saguenay en sont de parfaits exemples. Pourtant, lorsqu’on examine de près la liste des résidents du Vieux Fort cités dans l’annuaire Lovell de 1880, on constate avec étonnement qu’un personnage dominait nettement la vie municipale de l’époque. Le lieutenant-colonel Julien Brosseau était à la fois maire de la municipalité du village (1876-1885), maître de poste, marchand de bois, agent pour les compagnies d’assurance Canada Fire and Marine Insurance et Commercial Union Assurance Co. of London, directeur et secrétaire de la Laprairie Navigation Co. (1867), capitaine du vapeur l’Aigle, et également directeur et secrétaire de la Laprairie Turnpike Road Co. (la Cie du Chemin macadamisé). Brosseau était un homme riche, tout ce qu’il touchait se changeait en or. À titre de maire, il fut à l’origine des initiatives suivantes ; achat par la municipalité du quai de pierre appartenant à la Cie de chemin de fer de Montréal et Champlain, formation d’un comité de police, prolongation en eau profonde du quai de la rue du Boulevard et autorisation accordée à Médard Demers de construire un aqueduc. Julien Brosseau était également agent de la Montreal Telegraph Company et de la Queen Insurance Co. of Liverpool and London, sans oublier la Royal Insurance Co. of England. Qui dit mieux ? Après avoir agi comme officier du détachement volontaire de La Prairie lors de la guerre contre les Féniens, quelques années plus tard, en 1880, Julien Brosseau fondait le 85e Bataillon d’Infanterie. Ce corps de volontaires possède un corps d’officiers presque entièrement canadien-français, il deviendra en 1920 le régiment de Maisonneuve. Lieu de passage très fréquenté, le village de La Prairie comptait à l’époque cinq hôtels : l’hôtel du Peuple rue Saint-Joseph (Saint-Georges), l’hôtel La Saline sis à l’angle du Vieux chemin de Saint-Jean (du Boulevard) et de la rue du Port (Émilie-Gamelin), l’hôtel Montreal et l’hôtel Dominion sur le Vieux chemin de Saint-Jean et enfin l’hôtel Victoria rue Sainte-Marie. Comme il revenait au conseil municipal d’accorder ou de renouveler auprès des hôteliers les permis de vente de boissons, cela augmentait d’autant l’influence du lieutenant-colonel Brosseau sur l’activité économique et la vie sociale de La Prairie. « À cette époque pour avoir un permis de boisson il fallait être proche de l’hôtel de ville. » En 1936, l’abbé Élisée Choquet émettait à son sujet l’opinion suivante : « sa personnalité fit de ce régime une véritable dictature morale ». Julien Brosseau habitait rue Sainte-Marie dans la maison qui fut plus tard celle du marchand d’origine juive Gabriel Rother. Il aurait également habité le 156, chemin de Saint-Jean, face à l’église. Absent de la vie municipale depuis de nombreuses années, il est décédé à l’hospice des Sœurs de la Providence le 15 mars 1912 à l’âge de 74 ans. ...
L’utilité des recensements en généalogie
Parmi les outils disponibles sur internet depuis quelques années, il y a les données de recensement. Depuis 1831, le Canada recense sa population tous les dix ans. Les données du recensement de 1851 ne sont pas complètes puisque certains cahiers ont été perdus. Les données de recensement postérieures à 1911 ne sont pas encore disponibles puisqu’elles sont protégées en vertu de la Loi sur la Statistique pour une période de 92 ans. Un recensement a lieu aussi tous les dix ans aux États-Unis depuis 1790 ; les données sont disponibles de 1790 à 1930 à l’exception du recensement de 1890 dont il ne reste que des fragments. Il existe aussi des recensements antérieurs à 1831, dont les données sont disponibles sur microfilms, ainsi que des recensements seigneuriaux, municipaux ou paroissiaux. Plusieurs croient que les données de des recensements ne sont que des informations complémentaires servant à « habiller » leur arbre généalogique. Pourtant, les recensements nous permettent de savoir où et avec qui vivait notre ancêtre. Lorsqu’on n’arrive pas à retrouver un acte de mariage, par exemple, il peut être utile de consulter le recensement. On peut découvrir l’âge du premier-né et déterminer quand, au plus tard, notre ancêtre s’est marié. En consultant le recensement 10 ans plus tôt, on pourrait découvrir qu’il était célibataire et vivait chez ses parents. Ces deux données nous permettent de raccourcir l’intervalle durant lequel le mariage peut avoir eu lieu et diminuer de beaucoup les heures de recherche dans les registres originaux. Les recensements sont aussi très utiles lorsqu’on cherche une date de décès. Nous pouvons retrouver une veuve dans une paroisse différente de celle où elle a vécu la majorité de sa vie. Après le décès de son mari, on pourrait la retrouver vivante chez un de ses enfants. Le décès qu’on a cherché durant des heures dans la région de Trois-Rivières se trouve peut-être dans la région de Napierville ! Les données contiennent l’âge des individus au moment du recensement, leur pays de naissance, leur religion, leur origine, leur statut matrimonial et leur profession. Selon les années, les femmes sont identifiées par leur nom de fille ou par leur nom de femme mariée. Depuis le recensement de 1891, le lien de chaque individu avec le chef de famille est établi. Certaines années, on indique si les individus savaient lire et écrire, s’ils parlaient anglais ou français, s’ils étaient bilingues, ou encore s’ils étaient sourds, aveugles ou atteints d’aliénation mentale. En 1901 et 1911, on indique même la date de naissance (qui n’est pas toujours exacte). Certains recensements sont indexés et d’autres pas. Si quelqu’un sait où trouver les données du recensement de 1841 sur internet, prière de nous en informer. ...
2012, une grande année pour la SHLM
La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine fêtera en 2012 sa 40e année d’existence. Créé en 1972 pour sauvegarder le caractère historique unique du Vieux La Prairie, notre mission s’est par la suite élargie et englobe maintenant une foule d’activités qui illustrent bien la vitalité et l’implication de nos membres et bénévoles. Nous célébrerons également cette année le 150e anniversaire de l’édifice du Vieux Marché, qui fut aussi le premier poste de pompier de La Prairie, avant d’abriter la SHLM au rez-de-chaussée. Surveillez bien les prochains numéros d’Au jour le jour : nous y annoncerons plusieurs activités spéciales destinées à souligner ces deux anniversaires importants. Nous profitons de l’occasion pour vous souhaiter une année 2012 qui soit heureuse, prospère et pleine de santé !   ...
01 Jan 1970
Conférence : Marguerite, première partie des chroniques de Chambly
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination : Gaétan Bourdages Rédaction : Gaétan Bourdages; Marie-Hélène Bourdeau; Denis Pinsonnault Révision : Robert Mailhot Design graphique : François-B. Tremblay, www.bonmelon.com Impression : SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec), J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles. Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...

Au jour le jour, décembre 2011

L'allée Saint-Jean-Baptiste chez les Frères de l'Instruction chrétienne.

Amédée Papineau et le premier chemin de fer entre La Prairie et Saint-Jean-sur-Richelieu
Amédée Papineau, le fils aîné du célèbre Louis-Joseph, naît rue Bonsecours à Montréal en 1819. On sait qu’il a assisté à l’importante assemblée de Saint-Charles. Plus tard, craignant d’être arrêté, il décide de traverser la frontière américaine. Alors âgé de 18 ans, il s’installe avec son père chez les Porter, amis des Papineau, qui habitent à Saratoga près d’Albany. Amédée a rédigé un journal personnel qui couvre les années 1838 à 1855. Georges Aubin a retracé les manuscrits et il a publié ce journal chez Septentrion, sous le titre « Journal d’un fils de la liberté ». À l’occasion du 175e anniversaire du premier chemin de fer reliant La Prairie à Saint-Jean-sur-Richelieu, j’ai pensé extraire de ce journal chacune des références à ce chemin de fer dont on peut dire que le fils de Louis-Joseph fut un client assidu. Le jeudi 6 août 1840, Amédée traverse le lac Champlain en provenance des États-Unis où il s’était réfugié. Il rentre alors au Canada dans une sorte de pèlerinage vers les lieux où se sont produits les événements de la récente insurrection. Il craint d’être arrêté ou questionné mais tout se passe bien. Il déjeune à l’hôtel de Mott à Saint-Jean, d’où il part en charsExpression signifiant prendre le trainà 9 h, en direction de La Prairie. Il y arrive à 10 h. Il y remarque de grandes casernes en pierre. Enfin, il rentre à Montréal sur le pyroscapheSynonyme de bateauPrincess Victoria. Le mardi 29 septembre 1840, Amédée quitte Montréal à 9 h en direction des États-Unis. Il prend le train de La Prairie à Saint-Jean puis le bateau jusqu’à Plattsburgh où il rend visite au docteur Wolfred Nelson. Il gagne plus tard sa destination finale, soit Saratoga. Le jeudi 6 juillet 1843, il arrive à Saint-Jean en provenance de Saratoga. Il part en chars à 13 h 45 pour La Prairie qu’il atteint à 15 h. Il rentrera à Montréal sur le bateau Princess Victoria. Le mercredi 29 novembre de la même année, la mère d’Amédée lui expédie à partir des États-Unis un coffre rempli de livres. Les douanes canadiennes étant alors situées à Saint-Jean, Amédée s’y rend en chars, débourse les frais de douanes et prend possession du coffre. Il le met ensuite sur un convoi pour La Prairie, dîne à l’hôtel Watson et repart pour La Prairie en chars. Il rentre enfin à Montréal en bateau, avec son coffre. Le samedi 3 mai 1845, Amédée entreprend un voyage à New York. Il quitte Montréal à 9 h sur le bateau à vapeur Prince Albert, traverse à La Prairie, prend le train et arrive à Saint-Jean à 11 h. Il vaut la peine de le suivre pour apprendre comment on pouvait se rendre à New York à cette époque : de Saint-Jean à Whitehall, par bateau sur le lac Champlain ; de là en diligence jusqu’à Saratoga Springs ; puis en train jusqu’à Troy et par un petit bateau à vapeur de Troy à Albany ; de là sur un magnifique vapeur, en descendant le fleuve Hudson jusqu’à New York qu’il atteindra le 6 mai. Il y séjournera jusqu’au 14 pour ensuite remonter vers Montréal le 16 mai via Saint-Jean et La Prairie. Son journal mentionne habituellement qu’il faut compter une heure pour le trajet en train entre ces deux municipalités et autant pour la traversée en bateau entre La Prairie et Montréal. Le 21 septembre 1845, Amédée part vers les États-Unis à la rencontre de son père. Il traverse à La Prairie sur le Prince Albert, mais le train vers Saint-Jean accuse un retard « par dérangement au locomoteurSynonyme de locomotive». De toute évidence, la locomotive rencontre des problèmes ce jour-là, ce qui non seulement retarde le départ, tel que mentionné, mais aussi allonge la durée du trajet de 45 minutes. Le retour à Montréal, via Saint-Jean et La Prairie, a lieu le 28 septembre sans problèmes. Le vendredi 1er mai 1846, Amédée part pour Saratoga par le même trajet et revient à Montréal le jeudi suivant. Notons qu’il descend ensuite à la vieille maison Bonsecours que la famille habite pour la première fois depuis qu’elle en a été chassée en novembre 1837. Le dimanche 17 mai 1846, Amédée quitte Montréal avec son père Louis- Joseph et son frère Lactance à destination de Saratoga. Il y mariera Marie Westcott, trois jours plus tard. La distance en train de La Prairie à Saint-Jean prendra plus de temps qu’à l’habitude, soit 1 h 30. Les nouveaux mariés rentreront à Montréal le 3 juin en prenant le train de Saint-Jean à La Prairie. Amédée ne passe pas par La Prairie le 4 août 1846, mais il note dans son journal que « à 9 h, ce soir, le village de La Prairie apparaît tout en feu ! Les flammes semblent en dévorer la plus grande partie.Page 728 » Le 28 mai 1849, Amédée entreprend un voyage bien particulier vers Saratoga. En effet, il part de Montréal avec son épouse, son cheval et sa voiture, traverse en bateau à La Prairie et monte dans le train vers Saint-Jean en compagnie de son épouse, après y avoir mis à bord son cheval et sa voiture. Le même cortège effectuera le parcours en sens inverse, le 1er août suivant. (Entre temps, Amédée viendra seul à Montréal en juillet pour régler quelques affaires et retourner ensuite à Saratoga.) Le dernier voyage en train entre La Prairie et Saint-Jean, consigné dans son journal, fut celui du 15 novembre 1851 alors qu’il revenait de Rouses Point. Il était allé à la rencontre de son épouse Marie qui malheureusement n’était pas au rendez-vous. À son retour à La Prairie, il rate le traversier vers Montréal et doit coucher à l’American Hotel. Enfin un témoignage qui atteste bien que notre Amédée passait par La Prairie en tant qu’usager du chemin de fer et non par amour pour l’endroit : « Sa santé devient trop précaire dans ce trou malsain de La Prairie pour qu’il y reste plus longtemps. »Il s’agit de la santé de son oncle Théophile Bruneau, page 931 Quoi qu’il en soit, nous avons bien relevé 19 trajets La Prairie-Saint-Jean, dans un sens ou dans l’autre, effectués par Amédée entre 1840 et 1851, et ce, malgré un séjour à Paris de 3 ans. On peut sans doute le qualifier de bon client du premier chemin de fer. Source : Amédée Papineau, Journal d’un fils de la liberté, 1838-1855, deuxième édition, texte établi avec introduction et notes de Georges Aubin, Septentrion, Sillery 2008 ...
Accès à de nouvelles bases de données généalogiques
Suite à la publication de nos BMS en mai dernier, nous avons conclu une entente avec le site Mes Aïeux. En échange de nos données BMS, ils nous ont remis des fiches gratuites sans date d’expiration. Nous sommes donc en mesure d’offrir à chacun de nos membres 100 fiches gratuites à chaque année. Si vous avez l’intention d’utiliser cette banque de données, lors du renouvellement de votre carte de membre, ou lors de votre première visite en 2012, nous vous remettrons deux cartes de 50 fiches chacune. Les fiches doivent être utilisées dans le compte de la SHLM, à nos locaux. Il ne sera pas possible de transférer les fiches à votre compte personnel Mes Aïeux. Le site Mes Aïeux vous donne accès à une base de données de mariages pour l’ensemble du Québec, et depuis peu, de baptêmes et de sépultures pour certaines paroisses. Nous avons aussi acheté des fiches sur les sites de BMS 2000 et du PRDH en ligne. Si vous le souhaitez, vous pouvez acheter une carte qui vous donne accès à 50 fiches pour 5 $. Comme pour Mes Aïeux, les fiches doivent être utilisées sur le compte de la SHLM, dans nos locaux. Le site BMS 2000 vous donne accès à des fiches de baptême, mariage et sépulture pour plusieurs paroisses du Québec. Sur le site du PRDH, vous avez accès à des fiches BMS et à un dictionnaire généalogique qui couvre la période de la Nouvelle-France jusqu’en 1800 ; un travail de recherche supplémentaire est en cours pour donner accès aux sépultures de ces mêmes individus jusqu’en 1850. N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour explorer ces nouvelles ressources ainsi que plusieurs autres. Nos bénévoles se feront un plaisir de vous aider à avancer dans vos recherches généalogiques. ...
Ateliers sur les chaînes de titres
La Société d’histoire de La Prairie-de- la-Magdeleine vous propose une série de 5 ateliers sur la façon d’élaborer la chaîne de titres d’un bâtiment. Les travaux des participants porteront sur des maisons de l’arrondissement historique ou d’ailleurs dans La Prairie. Il n’est pas nécessaire d’être propriétaire d’une maison patrimoniale pour s’inscrire aux ateliers. Chaque participant doit s’engager à remettre à la SHLM une copie de la version finale de son travail. Les ateliers, d’une durée de deux heures chacun, auront lieu à toutes les deux semaines, le jeudi à 13 h 30 à compter du 2 février 2012. Les frais d’inscription sont de 50 $ pour les membres et de 75 $ pour les non membres. Ne tardez pas à vous inscrire car le nombre de places est limité. ...
En français s.v.p.
Extrait du procès-verbal de la réunion du conseil municipal de La Prairie en date du 7 décembre 1885 : « Que le secrétaire soit chargé de donner les avis publics requis par la loi aux fins d’adopter une résolution en vertu de laquelle une requête de la part de ce conseil sera faite et présentée au Lieutenant Gouverneur en Conseil demandant qu’il soit prescrit que tout tel avis public, règlement, résolution ou ordre de ce conseil puisse se faire à l’avenir dans la langue française seulement en cette municipalité. » ...
Fermeture de nos locaux
Veuillez prendre note qu’à l’occasion de la relâche du temps des Fêtes nos locaux seront fermés du 22 décembre au 10 janvier. ...
Vente de livres usagés
Afin assurer le succès de notre vente de livres usagés qui aura lieu au début juin 2012, nous avons besoin de gens comme vous qui consentent à se départir des livres qui leur ont procuré des heures de plaisir et de détente. Vous pouvez apporter vos livres à la Société d’histoire au 249, rue Sainte-Marie, La Prairie. L’équipe de bénévoles pour la vente de livres vous remercie à l’avance. ...
Meilleurs voeux
Les membres conseil d’administration vous offrent leurs meilleurs voeux à l’occasion du temps des fêtes. ...
Nouveaux membres
Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à nos nouveaux membres : 456 Éric Martel 457 Cindy Hamel 458 Manon Guertin 459 Bernard Surprenant 460 Jocelyne Dubé 461 Yves Moquin 463 Pierre Turgeon 465 Michel Doré 466 Linda Belleau ...
À propos du bulletin
Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination Gaétan Bourdages Rédaction Gaétan Bourdages Marie-Hélène Bourdeau Jean Joly Révision Robert Mailhot Design graphique François-B. Tremblay www.bonmelon.com Impression SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec), J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles. Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour. ...

Au jour le jour, novembre 2011

Gravure du village de La Prairie réalisée par W.H. Bunnett entre 1822 et 1826.

Membre honoré
À l’occasion de son souper-bénéfice annuel, le C.A. souligne de façon particulière le dévouement d’un membre au cours de la présente année. Nul n’a été étonné d’apprendre que Mme Denise Roy a mené de façon exemplaire la vente de livres usagés pour l’année 2011. Mme Roy a fait preuve d’assiduité, de leadership et de professionnalisme à titre de responsable de cette activité qui a permis à la SHLM de récolter plus de 8 000 $ de fonds supplémentaires. Cet argent sera consacré à la réalisation de projets qui sont en lien direct avec notre mission. Le C.A. offre ses félicitations à Mme Roy ainsi qu’à toutes les personnes qui se sont associées à cette vente afin d’en faire un succès remarquable. ...
Promenade dans les archives départementales françaises
N.D.L.R. Cet article a déjà été publié dans le bulletin de l’Association des familles Gagné-Bellavance d’Amérique « Gagné Bellavance », 20e année – No 72, mars 2011, p. 6-8 Grâce à la disponibilité des archives départementales françaises sur Internet, j’ai pu retracer les actes de baptême des ancêtres Pierre et Louis Gasnier, fils de Louis Gasnier et de Marie LaunayGagné Marie, Actes de baptême de Pierre et Louis Gasnier, Bulletin de l’Association des familles GAGNÉ-BELLAVANCE d’Amérique, inc., No 62, septembre 2008, p. 12-13. . Je suis toujours à la recherche d’actes civils sur les Gasnier d’autrefois. En feuilletant les archives de Saint-Cosme-de-Vair, d’Igé et de Marcilly, Marcilly étant une ancienne commune française de l’Orne aujourd’hui intégrée à Igé, voici quelques faits et anecdotes que j’ai retenus au cours de mes recherches. Des liens familiaux sur les Gasnier Louis Gasnier père : À Marcilly, le 21 janvier 1610, je présume que Louis Gasnier père est nommé deuxième parrain de François Le Houx, fils d’Étienne et de Marie Gasnier. Je ne connais pas le degré de parenté entre la mère Marie Gasnier et le deuxième parrain de l’enfant, Louis Gasnier. Voici la transcription de l’acte de baptême de François Le HouxArchives départementales de l’Orne, [En ligne], [http://www.cg61.fr/archives/fondsnumerises. asp], registre paroissial de Marcilly, 3NUMECRP207/EDPT492_711594-1645, 1594-1645, 12 décembre 2010, p. 28. (le nom de famille du premier parrain m’est difficile à confirmer) : « Vigesima prima mensis Januarii anno dm [domino] mille[si]mo Sixcentisimo decimo francescus filius Stephani le h[ou]lx & maria gasnier huis Uxoria fuit Supra fontes marcilliiensus ecclesia baptizatus francescus […] fuerunt & nominavit Ludovicus Gasnier huis adjutor fuit Catharina fure fuit matrina » L Guiott (paraphe) Nous ne connaissons pas la date de naissance de Louis Gasnier, l’époux de Marie Launay et le père de nos ancêtres. Archange Godbout avait retracé à Saint- Martin-du-Vieux-Bellême le mariage d’un Louis Gasnier avec Noëlle Chevalier en date du 18 octobre 1640Godbout Archange, Études généalogiques, Gagné, Mémoires de la Société généalogique canadienne-française, vol 1, no 2, juin 1944, p. 111-115. . On peut penser qu’il s’agit de Louis Gasnier père, devenu veuf de Marie Launay en avril 1640 et ce d’autant plus qu’il est mentionné dans l’acte de mariage que Louis Gasnier habitait la paroisse de Saint-Cosme-de- Vair. Voici la transcription de cet acte de mariageArchives départementales de l’Orne, op. cit., registre paroissial de Saint-Martin-du-Vieux- Bellême, 3NUMECRP426/EDPT89_231599- 1681, 1599-1681, 15 décembre 2010, p. 416. :  « Le dix huitiesme Jour dudit moys & an que dessus Louys gasnier de la paroisse de St Cosme Le ver a espouse Noelle chevallïe de cete paroisse » En consultant le site GENEANETGENEANET [En ligne], [http://www.geneanet.org/ ?lang=fr], recherche globale, 16 décembre 2010. plusieurs chercheurs ont associé à Louis Gasnier, époux de Marie Launay, une sépulture datée du mois de mars 1649, retracée aussi à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême. Voici la transcription de cet acteArchives départementales de l’Orne, op. cit., registre paroissial de Saint-Martin-du-Vieux- Bellême, 3NUMECRP426/EDPT89_231599- 1681, 1599-1681, 15 décembre 2010, p. 382. : « Le dixiesme Jour de mars audit an Louys gasnier a été Inhumé au cymetiere de ceste eglise » Cet acte pourrait être l’acte de sépulture de Louis Gasnier père. Il ne nous renseigne pas sur son âge. Quant à Noëlle Chevalier elle serait née en 1619 à Saint-Martindu- Vieux-BellêmeThe Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, Family Search, [En ligne], [http://www.family search.org/Eng/Search/frameset_search. asp?PAGE=search_all1.asp&clear_ form=true],16 décembre 2010.. Je n’ai pas retracé son acte de naissance, ni de sépulture. L’oncle Jean Dubois : Le contrat de mariage entre Louis Gasnier fils et Marie Michel a été retracéGagné Aimé cm, Louis Gasnier et Marie Michel, Pionniers de la Nouvelle-France venus du Perche, Glanures historiques et familiales, Montréal, 1990, p. 17. . Jean Dubois y est présent et cité comme oncle du futur marié. Jean Dubois est l’époux de Françoise Launay, la soeur de Marie Launay. C’est ce que je peux affirmer à la lecture de l’acte de sépulture de Françoise Launay en date du 27 janvier 1629 à Saint-Cosme-de-VairArchives départementales de la Sarthe, op. cit., registre paroissial de Saint-Cosme-de-Vair, 1MI948R3, 1595-1668, 17 décembre 2010, p. 77. . On y mentionne que son corps est enterré dans l’église de Cosme et « demeura veuf Jean boys ». Notons que Françoise Launay fut la marraine du futur marié. L’igéen Simon Laireau : En consultant les actes du registre paroissial de la commune d’Igé, j’ai découvert que Simon Laireau a été baptisé en 1624. Simon Laireau est l’ancêtre des L’Heureux d’Amérique. Un de ses descendants est Jean L’Heureux, membre de la SHLM. Son acte de baptême daté du 10 octobre est écrit en latin dans la marge. Voici la transcription de cet acteIbid. p. 115. : « decima octobris Simon filius Renati Laireau & marguarita Guillin hius uxoris fut baptisatus Simon Guiot fuit patrinus marguarita Laireau fuit matrina » P Blains (paraphe) Louis Gasnier fils, l’époux de Marie Michel, né à Igé le 13 septembre 1612, eut comme parrain René Laireau, le père de Simon. Notons que Louis Gasnier fils fut présent au contrat de mariage de Simon Laireau et de Suzanne Jarousseau passé devant le notaire Claude Aubert le 31 octobre 1655BAnQ-Q, fonds Cour supérieure. District judiciaire de Montréal. Greffes de notaires. Claude Aubert (CN301,S4), 31 octobre 1655, Contrat de mariage entre Simon Laireau et Suzanne Jarousseau. . Le dauphin de France : Depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts, texte législatif édicté par le roi de France François Ier en 1539, à Villers-Cotterêts, la tenue des registres des baptêmes est devenue obligatoire. Le premier acte de baptême numérisé et disponible sur Internet à Saint-Cosme-de- Vair date de 1595. C’est le 30 novembre 1594 que Messire Mathurin Moreau prit possession de la cure de Saint-Cosme-de- Vair. Cet acte est inscrit en français. La lecture des noms de famille, qui souvent diffèrent des nôtres, peut s’avérer difficile. Ces patronymes sont inscrits dans la marge et nous aident à lire les noms de famille. Je lis les noms des baptisés de l’année 1638 : Julian Duit, André Tessier, dauphin de France, Marguerite Cordier… Oui c’est bien le dauphin de France et voici la transcription de cet acteArchives départementales de la Sarthe, op. cit., registre paroissial de Saint-Cosme-de-Vair, 1MI948R3, 1595-1668, 17 décembre 2010, p. 107. : « Le 5ieme Jr de Septembre 1638 par la grace de dieu fut nay a St Germain en Layes pres Paris Le Dauphin de France fils de Louis de bourbon 13ieme du nom roy de France et de Navarre et d’Anne d’Autriche son Espouse aussi Reyne de France et de Navarre Soeur du Roy d’Espaigne, et Il y avoit vingt et troys ans quils étoient ensembles sans avoit eu enfans » C’est bien l’annonce de la naissance du dauphin de France, le futur roi Louis XIV, à Saint-Cosme-de-Vair. Le royaume s’est réjoui de cette naissance. Le curé de Saint-Cosme-de-Vair, monsieur Jean Moreau, avait ses raisons d’inscrire cette naissance dans ses registres. On ne retrouve pas nécessairement pareille annonce dans les registres des autres communes. Les chroniques paroissiales de la SartheDamas Jean-Claude, Chroniques paroissiales de la Sarthe [En ligne], [http://radiointensite. free.fr/articles.php?lng=fr&pg=154], arrondissement de Mamers, paroisse Saint-Cosme-de-Vair. m’ont éclairée sur le sujet. Je cite le curé de la paroisse de Saint-Cosmede- Vair monsieur Mathurin Moreau, curé de Saint-Cosme de 1591 à 1619Ibid. : « Pour lors, Jean Moreau, mon neveu, faisait son cours de philosophie à Paris. Le Roi et la Reine–mère qui le conduisaient allèrent à Bordeaux pour recevoir la Reine et épouser Anne d’Autriche, fille du roi d’Espagne, laquelle fit son entrée à Paris aux flambeaux et alla prier à l’église Notre Dame, puis fut ensuite au Louvre. » Suite au décès de monsieur Mathurin Moreau survenu le 16 avril 1619, c’est son neveu monsieur Jean Moreau qui lui succède. Il sera curé de Saint-Cosme de 1619 à 1654. Le nouveau curé écrit en 1620Ibid. : « Le 29e jour de juillet 1620, le roi Louis XIIIe passa par ce village, accompagné de Monseigneur son frère et de Mgr le prince de Condé et alla loger à Bonnétable ou était mademoiselle de Soissons ». Il n’est pas surprenant que le curé Jean Moreau ait inscrit dans les registres de Saint-Cosme-de-Vair l’annonce de la naissance du futur roi Louis XIV le 5 septembre 1638, le roi Louis XIII et le curé Jean Moreau se connaissant de longue date. Un voyage au Canada Rendue en 1651 et toujours à Saint-Cosmede- Vair, je porte attention à ce qui me semble être un acte de baptême, mais plus long que les autres et placé entre un acte de baptême du 19 mai et un autre du 20 mai 1651. Il s’agit en fait d’un acte de sépulture qui nous renseigne sur les voyages des pionniers partis de La Rochelle pour la Nouvelle-France. Voici la transcription de cet écritArchives départementales de la Sarthe [En ligne], [http://www.archives.sarthe.com/ etatcivil.asp], registre paroissial de Saint-Cosme-de-Vair, 1MI948R3, 1595-1668, 17 décembre 2010, p. 148. : « Denys Landry Environ le commencement de ce mois de may denys Landry Laisne estant a la Rochelle pour aller en Canada rendit son ame a dieu & fut Son corps Inhume dans Leglize Ste Margueritte que [espace] plusieurs qui estoit party avec Luy nous a mande par Lettre, Et environ la fin du moys de decemb. de La mesme annee Ledt Landry ete reinhume » Je consulte le dictionnaire de René Jetté pour savoir qui est l’ancêtre des Landry d’AmériqueJetté René, Dictionnaire généalogique des familles du Québec, des origines à 1730, PUM, 1983, p. 643. . C’est Guillaume Landry fils de Mathurin et de Damiane Desavis. Guillaume Landry a été baptisé le 23 février 1623 à La Ventrouze, canton de Tourouvre, arrondissement de Mortagne, au Perche (Orne). S’il y a une relation entre Guillaume Landry et Denis Landry l’aîné, elle reste à découvrir. ...
Jean Lefort dit Laprairie
Lundi le 17 octobre dernier M. John Prairie, urgentologue à Miami, et son épouse visitaient le Vieux La Prairie. Suite à cette visite ils se sont rendus dans nos locaux pour effectuer certaines recherches généalogiques avec l’aide de Mme Marie- Hélène Bourdeau. L’ancêtre de M. Prairie est Jean Lefort dit Laprairie, un soldat des Compagnies franches de la Marine qui arrive ici lors de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697) et qui a pris racine à La Prairie (d’où son surnom). Il a probablement défendu le fort de La Prairie contre l’attaque des troupes de Schuyler en août 1691. Il a épousé Marguerite Moreau (veuve, fille du Roy arrivée en 1670) à La Prairie en 1696. Un des descendants de Jean Lefort, Amable « Peter » Lefort dit Laprairie, a émigré aux États-Unis dans les années 1850 où ses descendants ont conservé le nom de famille « Prairie ». ...
Pourquoi je ne trouve pas l’acte de décès de mon ancêtre ?
Dans son livre « Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent », Jean Provencher nous apprend que certains curés refusaient de célébrer les funérailles et d’enterrer dans le cimetière les individus qui étaient saouls au moment de leur décès. Toujours selon M. Provencher, la consommation moyenne de l’habitant et de ses fils était de quatre à six verres de rhum chacun par jour, et les hommes « prenaient un coup solide » durant les veillées d’hiver qui avaient lieu presque tous les soirs entre Noël et le mardi gras. Ce refus de certains curés pourrait-il expliquer l’absence de quelques actes de sépultures dans les registres paroissiaux ? ...
Errata
Dans le numéro d’octobre, nous avons publié par erreur une photo intitulée « Les chevaliers de Colomb de La Prairie en 1949 ». Cette photo ne représente pas des gens de La Prairie, toutes nos excuses. ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Morts accidentelles et violentes sous le régime français
À propos du bulletin
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