Bulletins

Au jour le jour, novembre 2023

Gloriette dans l’ancien jardin botanique des Frères de l’instruction chrétienne à La Prairie. (SHLM P50,S19,P19)

La famille de Germain Brosseau de La Prairie
Omer Brosseau de La Prairie s’est marié avec Colombe Cardinal de Saint-Philippe en 1907. Ce sont mes grands-parents paternels. Ils habitaient sur une terre à La Prairie, rang de la Bataille Nord. De cette union sont nés quatre enfants : Germain, Jeanne, Estelle et Jean. Germain Brosseau a fait des études à Saint-Hyacinthe à l’école de laiterie où il a obtenu son diplôme en agronomie. Il était aussi professeur de tir pour l’armée durant la Seconde Guerre mondiale. C’est dans ce cadre qu’il rencontre Denise Hamel, fille d’Adélard Hamel et de Joséphine Laroche, puisque trois des frères de la future épouse étaient également dans l’armée. Mes grands-parents maternels, Adélard Hamel et Joséphine Laroche, eurent 14 enfants. Ma grand-mère est décédée lorsque ma mère Denise avait seulement 10 ans. Mes frères et sœurs et moi n’avons connu que sept des quatorze enfants Hamel : Robert, Lucien, Gérard, Baptiste, Lucie, Benoit et Denise. Les autres étant décédés avant nous, dont ma tante Éva, qui s’est occupée de ses frères et sœurs à la suite du décès prématuré de grand-maman Joséphine. Au début de leur mariage, survenu le 14 mai 1940, mes parents Germain Brosseau et Denise habitent à Saint-Hyacinthe où naissent : Thérèse, Jean-Jacques et Michel. Vers 1946, mon père Germain décide de revenir à La Prairie et de démarrer une laiterie. Il construit sa maison et son futur commerce à l’actuel 751, du chemin de Saint-Jean, près de la voie ferrée. Hélas, la guerre en Europe fit en sorte qu’il n’a pas réussi à obtenir tout le matériel nécessaire pour démarrer la laiterie. Il décide alors de se réorienter. La maison étant construite, il se résout à transformer son projet de laiterie en un restaurant. La laiterie de la Madeleine deviendra donc le Buffet de la Madeleine, auquel il ajoutera une salle de réception. Trois filles naîtront à La Prairie : Pierrette, Louise et Céline. Le restaurant fonctionnait très bien. Précurseur, mon père a par la suite ouvert le premier comptoir de crème glacée de la Rive-Sud. Il avait obtenu des diplômes lors de sa formation d’agronome et connaissait bien la fabrication de la crème glacée. Il a même reçu une certification de « goûteur de crème glacée » ! Germain Brosseau sera aussi le premier à faire du poulet rôti sur le charbon (BBQ). Durant une certaine période, il a même engagé des cuisiniers chinois. Mon père avait beaucoup d’idées et était très habile de ses mains. Il nous a construit une piscine, ainsi que des jeux avec des échelles, des barres fixes et une glissade. L’hiver, il construisait une très haute glissade destinée aux clients en plus d’entretenir une patinoire. Il a aussi fait venir à La Prairie des lutteurs célèbres à l’époque, dont Little Beaver (un lutteur de petite taille) et Johnny Rougeau. Haute glissade que construisait Germain Brosseau pour les clients derrière le 751 chemin de Saint-Jean. Mars 1947 À l’avant, deux jeunes enfants Brosseau. Puis le restaurant s’est transformé en salle de réception. De nombreux couples de La Prairie et des alentours y ont fêté leur mariage. Il y eut également les couronnements des miss carnaval et des soirées de danse. Outre les réceptions de mariages, il y eut plusieurs cérémonies de couronnement au Buffet de la Madeleine [195 ?]Papa devenait alors animateur de foule. Nous, les enfants, nous occupions souvent de nettoyer la vaisselle. Parfois, Germain Brosseau louait une salle additionnelle afin de répondre à la demande et célébrer deux noces simultanément. Cela représentait le service pour plusieurs centaines de convives en même temps. Pour faciliter le travail, mon père avait mis au point une machine à laver la vaisselle et même une « éplucheuse » de pommes de terre avec une machine à laver. Denise l’a toujours accompagné. Avec ses six enfants et le restaurant, elle ne chômait pas. Elle aussi très habile de ses mains, Denise était une artiste-peintre. Elle a fait les beaux-arts. Elle avait aussi une écriture impeccable, stylisée. En plus, ma mère était bonne couturière et cousait nos vêtements. Toute la famille Brosseau au Buffet de la Madeleine (ca 1955) Avec tous les jeux dont nous profitions, nous avions évidemment beaucoup d’amis. Ma mère préférait que nos amis viennent à la maison plutôt que de nous voir partir chez les autres. Nous avons conservé le souvenir d’avoir eu beaucoup de plaisir avec nos amis à la maison. Mes parents ont aussi participé aux fêtes locales : carnaval d’hiver, procession pour le mois de Marie, fêtes-anniversaires de la ville, etc. Germain a même fabriqué plusieurs chars allégoriques. Nous avons aussi organisé un bercethon. Ma mère Denise faisait partie des Filles d’Isabelle, association féminine catholique, qui organisait plusieurs parties de cartes pour financer des œuvres de charité. Elle était la responsable, à titre de « régente », de la section de La Prairie nommée « Cercle Marie Reine des Prairies ». Mon père, de son côté, était membre des Chevaliers de Colomb. Filles d’Isabelle devant l’église du Christ-Roi à La Prairie lors de la cérémonie d’initiation du Cercle Reine des Prairies. 24 avril 1960. Denise Brosseau, régente, est debout à l’avant, au bout de la rangée à droite. Puis sont apparus des compétiteurs, d’autres restaurateurs se sont mis à offrir du poulet BBQ et à organiser des mariages. La popularité du Buffet de la Madeleine a alors commencé à diminuer. Mon père décide donc de terminer les contrats déjà engagés et de revenir à sa formation en agronomie. Il obtient un poste de gérant à la laiterie Dalpé et Frères à Saint-Chrysostome. En conséquence, la maison du chemin de Saint-Jean est vendue au début des années 1960 et nous déménageons alors au 131 rue Léon-Bloy à La Prairie. Germain travaille chez Dalpé et Frères jusqu’à ce que l’entreprise ferme ses portes. À cette époque, il n’y avait pas de sécurité d’emploi ni de pension. Mon père se tourne donc vers un de ses gendres qui possédait des magasins de chaussures à Montréal. Ce dernier présente mon père à plusieurs manufacturiers de sacs à main. À partir de ce moment, Germain et Denise font les marchés aux puces pour vendre des sacs à main. Germain achète des lots de sacs avec des défauts, les répare puis le couple va les vendre. Cela fonctionne très bien, mes parents travaillent l’été ; en hiver ils partent en Floride pendant un mois visiter leur fils Jean-Jacques, qui vit là-bas. Hélas, le vieillissement amène des problèmes de santé. Lorsque mon père a commencé à être malade, ils ont cessé de se rendre dans les marchés aux puces. Mon père Germain, après plusieurs années de maladie, est décédé le 24 mai 1990 à l’âge de 79 ans. Ma mère Denise va vivre seule durant 17 ans. Elle s’organise bien et suit des cours de peinture à La Prairie. Elle vivra dans sa maison jusqu’à l’âge de 90 ans. Elle décède le 21 mars 2007. À ce jour Thérèse, Michel, Pierrette et Louise sont vivants. Jean-Jacques Brosseau nous a quittés le 20 décembre 2014 à l’âge de 71 ans. Céline nous a quittés le 16 novembre 2022 à l’âge de 69 ans. ...
Soirées d'huîtres chez les Brosseau
À l’automne nous faisions des soirées d’huîtres ou party d’huîtres et ces soirées étaient très populaires. Huîtres à volonté et il y avait beaucoup de monde. Étaient aussi offertes lors de ces soirées, la soupe aux huîtres et une soupe d’esturgeon. Mon père pratiquait la pêche à l’esturgeon. Je ne sais pas s’il faisait la soupe à partir de ses pêches, mais il en prenait de très gros.   ...
Les Brosseau dans la communauté
Fascicule produit par les Frères de l’Instruction chrétienne de La Prairie en 1951. (SHLM cote P177) Denise Hamel verse du lait à ses deux enfants assis : Pierrette et Michel Brosseau. (Page couverture) (page 20) La famille Brosseau. De gauche à droite (assis) : Jean-Jacques, Thérèse, Louise (bébé), Denise Hamel mère, Michel et Pierrette. Debout : Germain Brosseau. (page 20) Germain Brosseau donne une bouteille à son fils Jean-Jacques Brosseau.     Denise Hamel Brosseau en blanc, au centre à l’avant. [ca 1960] (cote P177)               Note de la rédaction: Madame Louise Brosseau a fait don de certaines archives se rapportant à sa famille, ainsi que l’album de photographies des mariages célébrés au Buffet de la Madeleine. Les couples de mariés qui y apparaissent n’ont pu être identifiés. Si vous avez de la famille ou des amis dont la réception a eu lieu au Buffet de la Madeleine, communiquez avec nous !           ...
Visites ... et fusils!
Rassurez-vous, aucune fusillade ni autodafé de livres n’a eu lieu dans le Vieux-La Prairie ! Le titre fait référence à la fin de semaine du 29 septembre au 1er octobre durant laquelle le site patrimonial de La Prairie a fourmillé d’activités gratuites dans le cadre des Journées de la Culture. Visites guidées du site patrimonial de La Prairie Ainsi, une soixantaine de personnes a participé aux visites guidées offertes gratuitement par la SHLM. Ces visiteurs ont d’ailleurs pu assister à la démonstration de tirs de mousquet au Parc du Rempart organisée par le Musée d’archéologie de Roussillon. Ces salves qui ont eu lieu à trois reprises et le camp des reconstitueurs de la Garnison de Montréal faisaient échos à l’exposition sur l’histoire de la poudre noire qu’il était possible de visiter gratuitement, tout comme l’exposition permanente. ...
Vente de livres d'occasion
Parallèlement à ces activités gratuites, se déroulait à un jet de pierre du site patrimonial, l’activité majeure de financement et essentielle au fonctionnement de la SHLM : la vente annuelle de livres d’occasion. Quelques minutes avant l’ouverture , la file d’attente s’étirait jusqu’à l’extérieur du centre multifonctionnel Guy-Dupré! Et bonne nouvelle : un nouveau record de vente a été fracassé cette année dans les ventes. (Plus de 700 personnes sont venues bouquiner !) Merci aux bénévoles qui ont travaillé durant toute l’année et plus intensivement durant la semaine précédent la vente. Bravo, votre travail est apprécié et indispensable ! Merci aussi à tous ceux et celles qui ont fait des achats, vous aidez deux fois plutôt qu’une : vos sous servent à financer la SHLM tout en offrant une seconde vie aux livres et aux casse-tête ! La table des casse-tête assiégée… ...
Mot du président
Douzième édition de la Semaine nationale de la généalogie   Afin d’accommoder nos membres et les chercheurs, la SHLM dispose de nombreux répertoires généalogiques ainsi que des abonnements à des sites de généalogie, dont Ancestry et Mes Aïeux. À tous les ans en novembre, la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) organise la Semaine nationale de la généalogie. Du 18 au 25 novembre, les sociétés membres mettront sur pied diverses activités reliées à la pratique de la généalogie. Cette année, la FQSG vous invite à faire connaître les publications des auteurs et autrices de votre région et à encourager ceux et celles qui ne l’ont pas encore fait, à plonger dans l’écriture de leurs histoires familiales. Le lundi 20 novembre, la SHLM organisera une journée portes ouvertes afin d’initier les citoyens à la pratique de la généalogie. Pour plus d’infos, voir : https://www.federationgenealogie.com/fr/sng2023.   Bonne Semaine nationale de la généalogie ! Stéphane Tremblay, GFA Président   ...
21 Nov 2023
Conférence 21 novembre 2023

Au jour le jour, octobre 2023

1933 : Jardin d’expérimentation agricole chez les Frères de l’instruction chrétienne à La Prairie. (SHLM cote P50,S19,P36)

L’intrépide cageux de la côte Sainte-Catherine
Indispensables au développement économique de l’Amérique du Nord britannique puis du jeune Dominion du Canada, les gens de cages sont à la base de la navigation et des échanges extérieurs en bois équarri, cette ressource imparable des chantiers navals. Alors que les eaux majestueuses du fleuve Saint-Laurent façonnent au XIXe siècle les corps des cageux (raftsmen) et les rendent agiles et robustes, Aimé Guérin se démarque superbement en tant que maître de cage.   Le monde maritime insolite des cages  Bien avant que les bateaux n’existent, le radeau primitif a constitué un moyen pour se déplacer sur l’eau. Même si le radeau archaïque des temps anciens n’a pas livré tous ses secrets, nous pouvons en revanche formuler certaines hypothèses basées sur nos observations actuelles en manœuvrant le radeau d’une tonne Le Saint-Laurent détenu par la Maison des Cageux. Il glisse docilement sur les eaux courantes continentales, il se navigue au vent avec une voile déployée, il répond aux rames et il imite la fonction d’une quille quand on exerce une pression sur ses flancs pour contrarier le vent latéral. Son touage est toutefois nécessaire pour accélérer la course, remonter au vent ou avancer à contre-courant. Les radeaux utilisés au XIXe siècle sur notre grand fleuve sont à plusieurs points de vue remarquablement conçus, car ils permettent de transporter d’énormes quantités de bois. Les bois équarris, autrement dit « plançons » ou « bois carrés », sont ordonnancés dans un plan d’eau pour bâtir les radeaux. Ces radeaux qu’on appelle « cribes » dans la région de l’Outaouais ou « drames » dans la région des Mille-Îles, sont adaptés pour être efficacement assemblés afin de devenir une plateforme navigable de 8000 tonnes. Le pin est crucial dans sa construction, puisque cette essence fait flotter le bâtiment oblong. Sur les 500 à 1000 nautiques (925 à 1850 km) que chaque train de bois ou « cage » devra franchir pour atteindre le port de Québec, les obstacles fluviaux sont nombreux et redoutables. Ils accoutument les cageux à la fatigue, à l’endurance, à la ténacité, sans oublier qu’ils peuvent les mutiler ou les briser. Les formes brillantes et emportées des eaux camouflent les rochers et les hauts-fonds, imprimant leurs caprices à ceux qui le naviguent. Dans ce théâtre des excès et des extrêmes, les cageux divisent méthodiquement le train de bois en radeaux, ou en sections de radeaux, pour passer au travers des rapides ou des chutes sous l’œil avisé du maître de cage. Les radeaux tournillent, plongent et disparaissent sous l’écume froide alors qu’à bord les cageux s’agrippent à un mât ou se lient à un plançon gorgé de résine. Les cribes d’une cage du nord sont fixés les unes aux autres en appariant des chevilles et des dosses. Crédit : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. La cage du nord, comme on la désigne, provient de l’Outaouais. Elle couvre une superficie de 22 piscines olympiques ! Sa construction se distingue par l’usage de grosses chevilles de bois franc qui bloquent la structure de chaque radeau mesurant 40 ou 60 pi (12 ou 18 m) de long. En un tour de main, on couple les radeaux en brochant des chevilles de coin, en paire, au moyen de dosses à doubles trous. On les désunit en ôtant simplement ces pièces rustiques recouvertes d’écorce. Pour franchir sécuritairement les 686 nautiques (1271 km) de la rivière des Outaouais, une dizaine de glissoirs offrant une ouverture de 25 pi (7,6 m) sont aménagés pour laisser passer un cribe de 24 pi (7,3 m) de large. Dans la course effrénée du courant, le glissoir avale un à un les 200 cribes qui composent la cage et les crache plus loin en aval, à l’écart de la cascade. Les cageux déboucheront ultimement au lac des Deux-Montagnes après trois ou cinq semaines d’efforts prodigieux et ce, avant de savourer une halte à L’Abord-à-Plouffe qui borde la rivière des Prairies. Le train de bois sera avant peu sur le fleuve où les cageux du nord ont hâte de hisser pour une première fois les voiles afin de profiter d’un bon vent d’ouest, et ce, à l’égal des cageux du Haut-Saint-Laurent pour hâter la route des bois carrés jusqu’aux anses de Québec. Ce corps d’hommes, autant admiré que craint, est décrit à l’époque comme « les os et les tendons du Canada ». Ces marins atypiques n’échappent pas aux stéréotypes ambiants. On les décrit fiers, arrogants et difficiles à mener. Au fur et à mesure que progressent leurs radeaux en saison, cette microsociété turbulente apporte aux communautés littorales des marginalités inquiétantes et des émotions imprévisibles. Serait-ce l’austérité de la nature entrelacée à la précarité de l’instant qui prédispose les cageux à la versatilité et à la jouissance immédiate ? Les esprits religieux et lettrés en vogue se montrent préoccupés de leur salut, mais les cageux sont une réalité nécessaire. Car les grands arbres de la forêt canadienne fournissent les mâts des men o’war constituant la colonne vertébrale de la flotte de guerre britannique. Sur l’horizon de l’histoire, la silhouette musclée du maître de cage Jos Montferrand (1802-1864) se dresse en mât de beaupré à la proue de l’immense train de bois sorti des forêts profondes de l’Outaouais où se trouve le siège du plus grand chantier de bois au monde. Plus grande que nature, la légende de Montferrand marque à jamais l’épopée maritime des cageux tout comme le récit de la Chasse-galerie popularisé par Honoré Beaugrand (1848-1906) où les bûcherons — aussi sauteux de cages — voyagent bon train, par les airs, vers leur blonde. Encordé à la superstition du diable, le voyage surnaturel en chasse-galerie se calque typiquement sur le parcours des cages du nord connu en ce temps-là. Cinquante lieues courues en quelques heures grâce à une formule cabalistique, alors qu’il en prend autrement plus d’un mois vers 1823 !   Le Vieux Prince, maître de cage inégalé dans les rapides Rien n’est laissé au hasard, tant pour les radeaux du nord que du sud. Découvrons maintenant cette route du sud qui a ses particularités hydrographiques ouvrant le champ à une autre méthode ingénieuse de fabrication des cages. La cage du sud, d’une longueur n’excédant pas 1000 pi (305 m), comporte généralement huit drames détachables répartis sur deux colonnes dans l’axe proue-poupe. Jadis, les grands arbres de la forêt canadienne sont équarris puis transportés en radeaux jusqu’au port de Québec. Pouvant atteindre un demi-kilomètre de long, un seul train de bois vaut jusqu’à 50 000 £ à la fin du XIXe siècle. Crédit photo : Musée maritime de Kingston. Le drame, lui-même, est composé d’un groupe de plus petits radeaux indivisibles dont l’ensemble mesure 60 pi x 250 pi (18 m x 76 m). Chacun de ces petits radeaux est formé d’une rangée de plançons disposés côte à côte, puis reliés entre eux à l’aide de traverses en rondin et de harts souples en cornouiller. Lorsque les billes ont une longueur de 60 pi (18 m), on peut compter jusqu’à 8 petits radeaux par drame, mais lorsque les billes ont 40 pi (12 m) il y a plutôt 12 petits radeaux par drame. Le drame peut comporter jusqu’à trois niveaux de bois, où le centre est placé perpendiculairement aux autres. Le niveau supérieur, hors de l’eau et exempt de harts, accueille les cabines des cageux. Dans les couches inférieures au pont, un espace d’environ 2 pi (61 cm) est prévu entre les extrémités des plançons conférant une certaine élasticité à cette terrasse de bois qui suit l’ondulation de l’eau. Il faut savoir que la cage du sud doit résister à un extraordinaire dénivelé de quelque 200 pi (61 m) dans le corridor maritime Kingston-Montréal, sans possibilité de recourir à des chenaux de navigation. Ce voyage de 175 nautiques (325 km), effectué sous les commandements du chef de la cage, est une expédition casse-gueule de plusieurs jours. Dans l’essaim des maîtres et pilotes qui font route sur les radeaux géants — tels Claude, Berthiaume, Brisebois, Plouffe, Jasmin, Lagacé dit Néro, Taillefer, Bélanger, Meilleur, Trudeau, Clermont, Gérard, Bourdeau, Leblanc, Vézeau, Boucher, Ailleboust, Lalonde, Leroux, Moïse, Duquette, Landrigg, Giroux, Menard — le maître de cage Aimé Guérin se distingue à la manière de Jos Montferrand. D’aussi loin qu’on se souvienne, Aimé Guérin est surnommé Le Vieux Prince. Louangé autant qu’apprécié, ce nautonier hors pair est qualifié comme « l’as des rapides », « un vrai maître », « chief raftsman », « intrépide voyageur », « l’amiral de cette flotte étrange », « a great character, of the very best type of French-Canadian riverman », « le maître incontesté du Saint-Laurent », « le meilleur navigateur », « contremaître unique », « doyen des cageux », « célébrité comme guide de cages ». Ce voyageur infatigable, à l’emploi de la compagnie D. D. Calvin, passera toute sa vie à bord des immenses trains de bois du sud qui lèvent les amarres à Garden Island près de Kingston. Sous l’autorité de ce vieux marin, la cage arrive toujours à destination et surtout, « il n’a jamais perdu un homme durant ses 500 voyages ». C’est donc dire que pendant trente-quatre ans, de 1875 à 1909, il fait florès ! Le petit-fils de Dileno Dexter Calvin décrira le Vieux Prince, en 1945, comme un homme aux grandes qualités qui cultive ses relations avec charisme et diplomatie. Beau temps ou mauvais temps, Guérin mène avec habilité les cageux, alors que la navigation des cages est indissociable des grands risques associés à ces opérations gigantesques. Par exemple, aux rapides de Lachine, on majore l’équipage de la cage à 125 cageux. Il faut plus de bras, car les drames évolueront séparément. Durant ce passage fiévreux, les longues rames s’emballent dans les eaux impétueuses du fleuve. Les nerfs sont à fleur de peau au sein de cette Charybde et Scylla. Lorsque l’ensemble des drames sortent enfin des rapides endiablés, la cage minorée est rassemblée pour filer vers l’estuaire d’eau douce du Saint-Laurent. Des scènes nouvelles, belles et toujours changeantes s’offrent jour après jour à la vue des Voyageurs, dont les chants se propagent sur les eaux. Sir Adolphe-Basile Routhier, auteur du chant patriotique Ô Canada en 1880, immortalise sa rencontre avec les cageux dans Souvenirs d’enfance : « Chaque cage avait son escouade de rameurs qui obéissaient aux cris cadencés du guide. Du rivage, on entendait leurs chants (…) Je ne pouvais me lasser d’écouter les voix robustes et souvent très belles de ces infatigables chanteurs. » Non moins interminable que le paquebot transatlantique Queen Mary, le train de bois fuselé descend le fleuve avec son équipage qui anime gaiement ce village flottant composé de maisonnettes, mâts, voiles, rames, grappins ou ancres, drapeaux, etc. C’est un spectacle pittoresque apprécié des riverains qui contemplent aux aguets Aimé Guérin diriger ce tapis de bois ondulant au gré des eaux du Haut-Saint-Laurent, annoncer des rapides violents (Galop, Plat, Farran’s Point, Long Sault, Coteau, Cèdres, Cascades) ou là-bas un récif, sauter les rapides près de l’île au Diable, bondir à l’avant de la cage pour éviter un pilier d’un pont ou coordonner le travail titanesque de désassemblage et d’assemblage de la cage en huit drames avec l’aide des remorqueurs, commander les pilotes des drames, corriger les mauvaises manœuvres des cageux en abattant parfois sa colère avec des épithètes colorées « Crapaud » ou « Bout d’enfer », distribuer aussi des mots d’encouragement, porter la voix au-dessus du fracas des eaux et des bateaux à vapeur, renouveler aux étapes l’équipage de cette île agitée et bien sûr, payer les hommes. Moment saisi à la photographie argentique, Aimé Guérin s’agenouille parfois dans une prière pour protéger ce village vacillant et sur grâce exaucée, il se rendra une fois de plus à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Tout près, c’est à l’hôtel Riendeau de Montréal qu’il expédie fidèlement ses télégrammes à l’office de Garden Island pour transmettre son bulletin de nouvelles et être informé de son convoi ultérieur. C’est l’appel d’une prochaine aventure. Son excellente réputation comme maître de cages irradie tous les cercles, francophones et anglophones, attirant les plus audacieux à vivre sous sa protection une descente du fleuve sur une cage. Il recueillera de nombreux hommages durant sa longue carrière de voyageur. Avant de sauter les rapides Galop, Plat, Farran’s Point, Long Sault, Coteau, Cèdres, Cascades et Lachine, Aimé Guérin s’agenouille dans une prière pour protéger ce village flottant. Sur grâce exaucée, il se rendra à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours à Montréal. Crédit photo : Musée maritime de Kingston. Alors que le caractère du personnage est immortalisé de son vivant dans ce classique littéraire québécois Marie Calumet, nombreux sont les journaux, les revues et les livres qui dépeignent sa hardiesse, son humour et sa bravoure. Pensons notamment à A Corner of Empire, A Saga of the St. Lawrence, Lights on the St. Lawrence, Patterns of Canada, Les cageux, Le Vieux Prince, The Raftsmen, The Story of Garden Island, L’empire maritime Garden Island, Wolfe Island. Ils vous raconteront que c’est un homme d’une trempe exceptionnelle ! Ils ont fixé à l’encre la singularité de ce monde maritime. Saviez-vous que la Maison des Cageux du fleuve Saint-Laurent, avec l’appui de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine et de surcroît quinze autres partenaires, a initié la démarche officielle pour faire reconnaître Aimé Guérin à titre de grand personnage historique du Québec ? Esquissons-le à grands traits. Mieux connu sous le prénom d’Aimé, Pierre Aimé Guérin est le fils du cultivateur Jean-Baptiste Guérin (1808-1862) et de Florence Trudeau (1814-1839) dont la destinée est unie à la paroisse de La Prairie le 2 mars 1829. Seul enfant issu de cette union, Aimé naît le 29 juin 1832 dans la maison familiale de la côte Sainte-Catherine. À l’âge de 7 ans, Aimé perd sa mère qui décède le 17 octobre 1839. Six ans plus tard, son père Jean-Baptiste Guérin marie en seconde noces Adélaïde McNeil (1828-1874) qui lui donnera en 1853 un deuxième fils, Édouard, frère consanguin d’Aimé. Aimé Guérin épouse le 21 septembre 1852 Léocadie Beauvais (1832-1902), tous deux à l’aube de leur vingtaine. Cette famille sainte-catherinoise aura neuf enfants entre 1855 et 1870 dont la téméraire Albina Guérin. Le prince des cageux devient veuf le 13 décembre 1902 et, à l’âge de 77 ans, s’éteint le 6 août 1909. Aimé Guérin repose au cimetière de La Prairie.   Les cageux honorés Les exploits des cageux sont devenus le levain naturel d’un riche répertoire culturel. Les Octave Crémazie, Louis Fréchette, Gaëtane de Montreuil, Pamphile Le May, Nérée Beauchemin, Charles Gill, William Chapman, Alfred Desrochers, Charles Dickens, Jules Verne, Honoré Beaugrand font encore résonner cette épopée maritime jusqu’à nos jours et encore pour longtemps… Isabelle Regout et Alexandre Pampalon Experts de l’ère des cages Co-fondateurs de la Maison des Cageux du fleuve Saint-Laurent www.maisondescageux.com   C’est l’heure du déjeuner, la vie est frugale sur la cage, mais l’appétit ne manque pas. Le cuisinier maintient un bon feu dans la cambuse et l’odeur appétissante des fèves au lard sature l’air, tandis que la cage file dans le courant. Crédit photo : Musée maritime de Kingston.     Le caractère d’Aimé Guérin est immortalisé de son vivant dans le classique littéraire Marie Calumet (1904). L’auteur, Rodolphe Girard (1879-1956), dépeint le spectacle pittoresque du tapis de bois ondulant au gré des eaux du Haut-Saint-Laurent. Crédit : illustration tirée du livre A Corner of Empire co-écrit par T. R. Glover et D. D. Calvin en 1937. ...
Mot du président
L’automne à la SHLM L’automne est arrivé et nous vous invitons à noter dans vos agendas les principales activités à venir : Nos locaux sont ouverts (recherches, généalogie…) les mardis, jeudis et vendredis de 10 h à 17 h (fermés entre midi et 13 h). Nos conférences mensuelles sont de retour tous les 3emardis du mois au 247 rue Sainte-Marie et commencent dorénavant plus tôt: à 19h00. Les membres du club de généalogie ont repris leurs activités les lundis entre 19 h et 21 h. Dans le cadre de « La Semaine nationale de la généalogie », ils tiendront une soirée « portes ouvertes » le 20 novembre prochain. Au grand plaisir des plus jeunes, les bénévoles de la SHLM seront présents dans le Vieux-La Prairie lors de la grande fête de l’Halloween le samedi 28 octobre. Un bel automne à tous.   Stéphane Tremblay, président   ...
17 Oct 2023
Conférence 17 octobre 2023

Au jour le jour, septembre 2023

Le nouvel escalier à l’arrière du Vieux Marché.

La maison Brossard est sauvée
Le 1er décembre 2014, le « Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard[1] » présentait un volumineux rapport réclamant le classement de ce bâtiment exceptionnel, classement auquel s’opposera fermement le propriétaire. De nombreux arguments plaidaient alors en faveur de la protection de la maison. Construite à la fin du 18e siècle, elle demeure, à l’intérieur du territoire de Brossard, le seul témoin intact d’un modèle architectural très en vogue à l’époque. La maison Brossard revêt également une grande valeur historique puisque la famille Brossard a occupé le site à partir de 1743 et les ancêtres de monsieur Georges-Henri Brossard, maire fondateur de la ville, ont habité l’édifice. De plus, la terre des Brossard, sur laquelle la maison a été construite, a été transmise de père en fils jusqu’à l’aube du vingt et unième siècle. Inoccupée depuis le départ de Jean-Paul Brossard en 1998 à la suite de la crise du verglas (M. Brossard est décédé quelques années plus tard), la maison, en plus de subir les affres du climat et du vandalisme, a été l’objet d’une saga judiciaire qui s’est poursuivie de 2005 à 2011. C’est que Robert Brossard, un citoyen américain, cousin et héritier du dernier propriétaire, réclamait à la succession de Jean-Paul Brossard le paiement des coûts de rénovation de la propriété. Finalement, sa demande fut rejetée par la cour et, en conséquence, le nouveau propriétaire s’occupa peu ou pas de la maison qui était pourtant considérée comme un véritable trésor architectural par d’importantes firmes d’architectes. Face à la lente détérioration de la maison, Mme Yolande Sainte-Marie prit l’initiative, en 2014, de mettre sur pied le « Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard ». Pendant que le Comité exerçait des pressions auprès de la municipalité et du ministère des Affaires culturelles (MCC), le propriétaire envisageait de céder une partie du terrain à un promoteur pour la construction de logements (en copropriété). M. Robert Brossard, qui pourtant était très à l’aise financièrement, souhaitait utiliser l’argent de la vente des terrains adjacents pour financer la restauration de la maison ancestrale. En 2016, l’administration du maire Paul Leduc donnait un avis de motion gelant l’émission d’un permis de démolition de la maison et entreprenait des démarches auprès du MCC en vue du classement de l’édifice. Ces décisions étaient, à n’en pas douter, une suite logique d’une lettre adressée au maire par le Comité de sauvegarde en janvier 2015. Entre 2013 et 2017, la ville de Brossard refusait dix-neuf propositions d’aménagement du site. Il faut comprendre que le promoteur immobilier devrait avoir accès aux terrains adjacents par une rue qui contournerait la maison et cela en conformité avec les règlements municipaux. En 2017, une modification au règlement de zonage vint par la suite contrecarrer les plans de Robert Brossard et du promoteur. Le dossier s’enlisait pendant que la maison et ses dépendances se détérioraient. Heureusement, en juillet 2020, pour donner suite à son intention manifestée auprès du Comité à l’été 2019, la ministre de la Culture et des Communications, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, Mme Nathalie Roy, annonce le classement, de la maison Brossard et du site patrimonial de la Maison Brossard. De ce qui précède s’ensuit une nouvelle saga judiciaire. En 2018, Robert Brossard conteste devant la cour le nouveau règlement de zonage arguant que ce dernier constitue une expropriation déguisée, alors que le promoteur immobilier exige des dédommagements pour les constructions qui n’auront pas lieu. Plus tard, le propriétaire réclamera devant la justice l’annulation du classement de la maison par le MCC. Ces actions judiciaires traînent en longueur alors que M. Robert Brossard décède de la Covid 19 à l’automne 2021. Les procédures de sa succession aux États-Unis ont pour effet de prolonger les délais des règlements des poursuites au Québec. Cependant, les négociations de la municipalité avec sa succession seront grandement facilitées. En juin dernier, cette longue lutte pour la sauvegarde de la maison Brossard se conclut d’heureuse façon. À la séance du 13 juin, à l’instigation de la mairesse, Mme Doreen Assaad, le conseil municipal de Brossard a approuvé à l’unanimité l’acquisition de la maison Brossard pour un montant de 2,4 M$. L’acquisition inclut l’ensemble du site, aussi classé patrimonial, soit le bâtiment du chemin des Prairies et ses dépendances, ainsi que le terrain de 16 000 mètres carrés. Une entente hors cour est également intervenue avec le promoteur immobilier dont l’entente avec Robert Brossard n’avait pas été respectée. Au cours de l’été, la végétation a envahi le terrain. Des travaux devront être entrepris pour s’assurer de l’intégrité et de l’étanchéité de la maison. Désormais propriété municipale, on songe déjà à son utilisation future au service de la population de Brossard. On comprendra qu’il s’agit là d’un immense soulagement pour les membres du Comité de sauvegarde.   ______________________________ [1] Gaétan Bourdages, Hélène Sainte-Marie, Yolande Sainte-Marie, Bertrand Thibodeau et Stéphane Tremblay ...
Conférence 1691 - Bataille de La Prairie
Que s’est-il réellement produit à La Prairie en cette journée du 11 août 1691 ? Comment se sont déroulés les deux affrontements ? Le conférencier et historien Gaétan Bourdages apportera certaines précisions sur ce fait militaire particulier. De plus, il traitera des résultats des recherches archéologiques réalisées sur le site présumé de la seconde bataille. ...
Nos étudiants en 2023
De gauche à droite: Camille Faucher, guide Marie-Pierre Bellemare, guide (à l’avant) An-Phi Thiên Nguyên, aide aux archives David Barrette, guide ...
Mot du président
La rentrée 2023 à la SHLM Oui, c’est déjà la rentrée. À vos agendas ! Samedi 9 septembre (14 h à 19 h) : Nous animerons un kiosque lors de la Fête des Récoltes au parc Lucie-Roussel. Dimanche 10 septembre (12 h 30 à 17 h 30) : Journée du patrimoine religieux à l’église de La Nativité (concert et visites de l’église). À compter du lundi 11 septembre (19 h) : Reprise des activités du club de généalogie. Samedi 16 septembre (13 h 30) : Conférence sur la Bataille de La Prairie de 1691 par monsieur Gaétan Bourdages au Musée d’archéologie de Roussillon. Mardi 19 septembre (nouvelle heure : 19 h) : Première conférence de l’automne à la SHLM (au Vieux-Théâtre) : « Les femmes d’affaires de la Nouvelle-France ». Du vendredi 29 septembre au dimanche 1eroctobre : Vente de livres d’occasion au centre multifonctionnel Guy-Dupré. Samedi 30 septembre et dimanche 1eroctobre : Journées de la Culture : visites gratuites du Vieux La Prairie et du Musée d’archéologie.   Stéphane Tremblay Président de la SHLM ...
19 Sep 2023
Conférence 19 septembre 2023

Au jour le jour, juin 2023

Construite à la fin de 1876, l’église de Saint-Philippe, de style néo-gothique, est incendiée le 23 juin 1972.

Exposition estivale
Cet été, la SHLM vous propose une exposition gratuite sur la crise du verglas de janvier 1998 préparée par le Musée du Haut-Richelieu.   L’exposition Le grand verglas de 1998, immersion dans le noir et le froid se déroulera à partir du 24 juin 2023 au local de la Société d’histoire.   La crise du verglas est un événement qui a marqué l’histoire du Québec par son ampleur et également par l’élan de solidarité qui en a découlé.   Cette exposition itinérante s’adresse, d’une part, aux gens qui ont vécu la crise et, d’autre part, aux visiteurs qui sont curieux de découvrir cette catastrophe non pas uniquement comme un phénomène météorologique, mais également comme un événement qui a consolidé les liens d’une population, qui a mis en lumière l’ingéniosité des travailleurs et la générosité du public.   Cet événement mérite d’être raconté pour le public et aussi par le public. C’est dans cette optique que l’exposition recense des photos de citoyens, des témoignages d’intervenants ayant participé activement lors de la crise et des archives de toutes sortes. Cette exposition souhaite ainsi contribuer à la préservation de la mémoire collective. ...
Choeur Classique de La Prairie
Le Choeur Classique de La Prairie a offert à la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine deux billets pour le concert du 16 juin à l’église de La Nativité. Madame Sylvie Calvé, membre de la SHLM, a été l’heureuse gagnante. Le tirage a été effectué le 25 mai 2023 parmi tous les membres de la SHLM lors de la réunion du Conseil d’administration. Merci au Chœur Classique de La Prairie!   ...
Journée nationale des Patriotes
Le lundi, 22 mai dernier, dans le charmant Sentier du Vieux-Fort, la SHLM soulignait la Journée nationale des Patriotes.   Organisée par le bureau du député Alain Therrien et la Société nationale des Québécois/Richelieu–Saint-Laurent, la commémoration à saveur familiale se composait de discours patriotiques incarnés par des reconstitueurs historiques, d’une animation d’époque avec les danseurs des Mutins de Longueuil, de kiosques et jeux gonflables.   La SHLM animait d’ailleurs un de ces kiosques et a offert gratuitement la visite guidée à 50 personnes. Merci à nos bénévoles et à notre guide Marie-Pierre Bellemare. Le beau temps étant de la partie, l’événement a connu un franc succès. ...
Bibliothèque - Nouvelles acquisitions 2023
Un pays rebelle. La Côte-du-Sud et la guerre de l’Indépendance américaine. / par Gaston Deschênes Septentrion 251 pages 2023                 ______________________________   Du chemin du Roy à la rue Notre-Dame. Mémoires et destins d’un axe est-ouest à Montréal. / par Luc Noppen Ministère des Transports du Québec 2001                 ______________________________   Notre-Dame-du-Portage 1856-1981.  / par André Boucher Comité central des Fêtes du 125e 1981         ______________________________ Saint-Rémi, 150 ans d’histoire. / par Francine Lacaille-Laberge et Michel Chainey 1980     ...
Mot du président
Fête de la Saint-Jean-Baptiste à La Prairie Dans le cadre des festivités de la Saint-Jean-Baptiste organisées dans le parc du Sentier du Vieux-Fort par la municipalité de La Prairie le 24 juin prochain, la SHLM sera responsable de l’organisation d’un camp militaire de l’époque de la Nouvelle-France. Ce camp sera animé par les membres de la Garnison de Montréal, groupe de reconstitution historique spécialisé sur l’époque des Compagnies franches de la Marine en Nouvelle-France (1685-1760). Venez passer la journée avec les vaillants soldats qui ont défendu le fort de La Prairie à l’époque des rois Louis XIV et Louis XV. Plusieurs activités sont prévues : défilé militaire, école du soldat pour les jeunes, atelier sur l’histoire de l’uniforme et visite du campement de la garnison. Nos locaux seront ouverts toute la journée et les visites guidées seront gratuites. Bonne Saint-Jean-Baptiste ! Stéphane Tremblay, président ...

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