Bulletins

Au jour le jour, novembre 2022

Le presbytère de La Prairie restauré après l’incendie de 1960.

Margueritte Françoise Moreau se dévoile
Margueritte Françoise Moreau est ma première ancêtre paternelle en Nouvelle-France. En 2015, un cours de paléographie en poche, je m’attelle à une recherche exhaustive sur les faits et gestes de cette Fille du roi au parcours hors du commun. C’est ainsi que je répertorie et transcris des centaines de pages d’actes notariés, juridiques ou de l’état civil qui l’impliquent. J’ai vite compris qu’il s’y cachait des informations fort utiles pour découvrir qui était cette Margueritte.   À partir du résultat de mes recherches, de la lecture de récits historiques et de livres de chercheurs intéressés par la Nouvelle-France, j’ai rédigé deux articles pour raconter son histoire. Le premier, paru en septembre 2019 dans la revue « L’Ancêtre » de la Société de généalogie de Québec, trace le parcours de Margueritte Moreau de son départ de Paris en avril 1670 jusqu’au décès de son premier époux, Mathieu Faye dit Lafayette, en août 1695. Le deuxième article débute à cette année charnière de sa vie. Il aborde son remariage avec Jean Lefort dit Laprairie jusqu’à son décès en octobre 1718. Il paraîtra en deux parties dans la revue « L’Ancêtre » de septembre 2022 et celle de décembre 2022[1].   En tant que Fille du roi, plusieurs articles ont déjà été consacrés dans le passé à Margueritte Françoise Moreau et le sont encore aujourd’hui. Le présent texte a pour but de partager quelques données inédites, trouvées dans des documents d’archives et incorporées à mes articles. La méconnaissance de ces informations a pu conduire certains auteurs, à des interprétations incomplètes et parfois inexactes de la réalité de ma première ancêtre paternelle en Nouvelle-France.   Pour illustrer mon propos, il sera question de la captivité de Margueritte Françoise Moreau en Iroquoisie, d’un banc d’église et de son remariage avec Jean Lefort dit Laprairie. Captivité en Iroquoisie  Lors de l’attaque de John Schuyler sur La Prairie le 4 septembre 1690, Mathieu Faye et Margueritte Moreau sont faits prisonniers et amenés en Iroquoisie. Certains textes disent que Mari Anne, fille de Margueritte et Mathieu, pourrait être née en captivité, que le couple est revenu à La Prairie en 1694 après avoir échappé à leurs ravisseurs et que Claude Faye a joué un rôle important avec la famille pendant cette période.  Que disent les documents d’archives : Tutelle et inventaire du 8 octobre 1693 Le 8 octobre 1693, Pierre Bourdeau, dans un document rédigé par le notaire Antoine Adhémar, s’adresse au bailli de Montréal[2]. Il indique qu’il est l’époux de Marie Faye, la fille de Mathieu et Margueritte Moreau. Que ces derniers ont été pris par les Iroquois le 4 septembre 1690 et qu’ils ont laissé derrière eux quatre enfants mineurs : André maintenant âgé de 15 ans, Angélique 11 ans, Jeanne 9 ans et Mari Anne 3 ans. Que depuis l’enlèvement, il pourvoit aux besoins quotidiens des enfants en plus de s’occuper de la ferme de ses beaux-parents.   Puisqu’après trois ans il est toujours sans nouvelles d’eux, il demande que soient nommés un tuteur et un subrogé tuteur aux quatre enfants mineurs et que soit délibéré ce qui doit être fait pour subvenir à leurs besoins tant pour le passé que pour l’avenir. Il requiert aussi que soit fait l’inventaire de leurs biens.   Le bailli acquiesce à ses demandes. C’est donc, en vertu de cette ordonnance, que Pierre Bourdeau comparait devant lui en après-midi[3]. Il est accompagné de Claude Faye, neveu de Mathieu Faye, Charles Denaud, qui agit comme procureur de Joseph Benard, gendre desdits Faye et Moreau, Pierre Gagnier, Claude Carron et d’autres amis de la famille.   Cette assemblée de parents et amis élit Pierre Bourdeau comme tuteur et Claude Faye comme subrogé tuteur. Ils demandent que Bourdeau puisse jouir de tous les biens laissés par Mathieu et Margueritte à condition qu’il continue de nourrir et entretenir les enfants jusqu’à l’âge de 18 ans. Enfin ils suggèrent que Bourdeau soit compensé, à même l’inventaire des biens[4] qui sera fait, pour les soins prodigués aux enfants depuis l’enlèvement.   Grâce à ces documents d’archives, nous découvrons que Mari Anne n’est pas née en captivité. Elle est venue au monde à La Prairie en 1690 avant l’enlèvement de sa mère Margueritte Moreau le 4 septembre. Ce qui permet aussi de déduire que Mari Anne, qui s’est mariée le 16 septembre 1750, était âgée de 60 ans et qu’elle avait 90 ans lors de son décès le 14 septembre 1780. Finalement, nous apprenons que c’est Pierre Bourdeau, le gendre de Mathieu Faye et de Margueritte qui s’occupe des enfants et de la ferme pendant leur captivité. Captivité chez les Onnéiouts et retour à La Prairie en octobre 1694, une hypothèse plausible ! Mathieu et Margueritte ainsi que leur voisin Claude Aumart font partie des prisonniers amenés en Iroquoisie après l’attaque de John Schuyler le 4 septembre 1690. Dans la sentence du 22 mars 1695 prononcée par Charles Juchereau en faveur des Jésuites[5], il est inscrit que peu de temps après son arrivée dans le village des Onnéiouts, Aumart est conduit au poteau et brûlé vif par ses ravisseurs. Le père jésuite Pierre Millet, prisonnier des Onnéiouts depuis 1689, reçoit alors ses dernières volontés.   Claude Aumart habite sur le bord de la rivière Saint-Jacques, il est voisin de Mathieu Faye et Margueritte Moreau. Ils travaillaient fort probablement côte à côte dans leur champ quand ils ont été attaqués par John Schuyler. Il est donc vraisemblable qu’ils aient été capturés tous les trois par la même bande d’Iroquois et qu’ils se retrouvent prisonniers ensemble dans le même village, celui des Onnéiouts.   À la fin d’octobre 1694, l’Onnéiout Tareha, ramène en Nouvelle-France le jésuite Pierre Millet avec quelques autres prisonniers français, comme l’indique une lettre de Callière, gouverneur de Montréal[6]. C’est à ce moment que Mathieu et Margueritte réapparaissent à La Prairie alors que Mathieu agit comme parrain au baptême du premier enfant de son neveu Claude Faye, le 27 octobre 1694.   Ainsi Margueritte Moreau et Mathieu Faye auraient passé leur captivité chez les Onnéiouts et ils auraient été ramenés à Montréal, avec Pierre Millet, quatre ans plus tard, à la fin d’octobre 1694. Un banc d’église pour Margueritte  Margueritte Moreau achète un banc dans l’église Saint-François-Xavier. Certains textes disent que Margueritte loue le premier banc de la nef, au prix de 12 livres plus 2 livres pour chaque année de location.  Que disent les documents d’archives : Greffe du notaire Guillaume Barette le 9 mai 1723 et vente du 11 juillet 1722  Le 9 octobre 1695, Margueritte Moreau, devenue veuve, rencontre le curé Louis Geoffroy et le marguillier Thomas Hébert pour acheter un banc dans l’église Saint-François-Xavier. Elle voudrait bien le premier banc de la nef, au coût de 30 livres. Mais le curé émet des réserves sur cette possibilité et il procède à la vente en respectant l’ordre des bancs déjà concédés. Margueritte débourse sur-le-champ 12 livres pour l’achat de son banc, qui est soumis à une rente annuelle de 2 livres et 10 sols. Ces informations apparaissent au greffe du notaire Guillaume Barette, dans un acte daté du 9 mai 1723[7], dans lequel il a collationné et vidimé (certifié la copie de l’acte) l’acte original de 1695 passé au presbytère de La Prairie-de-la-Magdeleine. Le 11 juillet 1722, la vente[8], par ses petits-fils, des droits du banc que Margueritte avait acheté en 1695, confirme que ce n’était pas le premier banc de la nef puisqu’il se situait entre celui de Clément Lériger et celui de Jean Perras. Remariage de Margueritte Moreau avec Jean Lefort dit Laprairie Margueritte épouse en deuxième noces Jean Lefort dit Laprairie. Certains textes disent que Jean Lefort a environ 14 ans de plus que Margueritte et qu’on ignore la date précise de son décès.   Que disent les documents d’archives : naissances, mariages, sépultures Dans l’inventaire des biens de Mathieu Faye et Margueritte Moreau, effectué le 8 octobre 1693, on mentionne dans la section Titres papiers et enseignements à l’item inventorié quatre : L’extraict baptistaux de ladite Moreau du 7ème aoust 1654/signé Gossart. On connaît donc la date de naissance de Margueritte à quelques jours près.   Dans le registre paroissial de Boucherville, l’acte de mariage de Jean Lefort dit Laprairie avec sa deuxième épouse, Marguerite Bourgy, le 14 août 1719, indique que Jean est âgé d’environ 50 ans. Ce qui veut dire qu’il est né en 1668 ou 1669.   Lorsque Margueritte Moreau épouse Jean Lefort le 21 novembre 1696, elle a 42 ans. Jean a environ 28 ans. Il a donc 14 ans de moins que Margueritte.   Au registre paroissial de La Prairie, on retrouve l’acte de sépulture de Margueritte, décédée le 16 octobre 1718, elle est donc âgée de 64 ans.   En ce qui concerne Jean Lefort dit Laprairie, son acte de sépulture est introuvable. Mais l’inventaire des biens de feu Jean Lefort et de Marguerite Bourgy[9], effectué par le notaire Barette, indique que Jean Lefort est décédé le 1er novembre 1726. L’inventaire mentionne également que la communauté doit 55 livres à l’église de La Prairie pour l’inhumation de feu Lefort et des prières. Jean Lefort a donc été enterré à La Prairie, il était âgé d’environ 58 ans. Conclusion Ces quelques exemples, issus de mes articles sur Margueritte Françoise Moreau, démontrent toute la richesse des données contenues dans les documents d’archives et l’importance de lire les actes originaux dans leur entièreté. Incontournables, ils sont la source première de l’information grâce à laquelle l’histoire de nos ancêtres se dévoile au fur et à mesure que nos recherches se peaufinent. L’auteur est l’arrière… arrière-petite-fille de Margueritte Françoise Moreau et de Jean Lefort dit Laprairie. ______________________________ [1] LEFORT, Jocelyne. « L’audacieuse et courageuse Margueritte-Françoise Moreau, ma première ancêtre paternelle en Nouvelle-France », SGQ, L’Ancêtre, vol. 46, no 328, automne 2019, p. 25-38 ; vol. 49, no 340, automne 2022 et no 341, hiver 2022. [2] BanQ. Demande de tutelle des enfants de Mathieu Faye et Margueritte Moreau, le 8 octobre 1693, Minutier d’Antoine Adhémar. [3] BAnQ-Montréal. Tutelle des enfants de Lafayette et sa femme de La Prairie-de-la-Magdeleine, le 8 octobre 1693, TL2_1971_00_000_11577. [4] BAnQ. Inventaire de Faye et Moreau sa femme, le 8 octobre 1693, minutier d’Antoine Adhémar. [5] BAnQ. Biens des Jésuites, E21-S64-SS5-SSS15-D1-P221, Sentence de Charles Juchereau, en faveur des Jésuites contre la fabrique de La Prairie-de-la-Magdeleine, le 22 mars 1695. [6] BAC. Collection C11A, vol. 13, folios 376 v, 377. Lettre de Callière au ministre, le 27 octobre 1695. [7] BAnQ. Cession d’un banc dans l’église de La Prairie de la Magdeleine, par le curé de la paroisse, à Marguerite Moreau veuve de Mathieu Fayette, le 9 mai 1723, minutier de Guillaume Barette. [8] BAnQ. Vente par Pierre et Dominique Bourdeau, à Pierre Roy, des droits dans un banc de l’église de La Prairie de la Madeleine, le 11 juillet 1722, minutier de Guillaume Barette. [9] BAnQ, Inventaire des biens de la communauté de Marguerite Bourgis, veuve de Jean Lefors, de La Prairie de la Madeleine, le 23 novembre 1726, minutier de Guillaume Barette. ...
Les grands explorateurs
La compagnie Les Grands Explorateurs a offert une paire de billets pour la représentation du 14 novembre 2022 à la salle Richard-Sauvageau de la polyvalente La Magdeleine à La Prairie. La conférence s’intitule « Sur les chemins d’Iran » et est présentée par Danielle et Gilles Hubert. Tous les membres et bénévoles de la SHLM étaient éligibles. Le tirage au sort a été fait le 9 novembre 2022 par Mme Maryse Ingenito. Jean-Pierre Labelle, trésorier et Caroline Laberge, archiviste et directrice générale ont supervisé le tout. L’heureuse gagnante de la paire de billets est Mme Gabrielle Berthiaume, membre de la SHLM. Nous souhaitons une bonne soirée à Mme Berthiaume.   ...
Halloween 2022
Le 29 octobre soulignait le retour de la fête de l’Halloween organisée de façon spectaculaire par la ville de La Prairie, après deux années de relâche pandémique. Tout le Vieux-La Prairie était hanté !   La SHLM a distribué des friandises aux milliers de visiteurs tout sourire qui ont défilé devant le local, et des signets de la société d’histoire ont été remis aux adultes.                   Merci aux bénévoles costumés qui ont veillé à la distribution continue des bonbons entre 18 h et 20 h 30. Marie-Pierre Bellemare, notre guide estivale, Jeanne Laberge, Antoine Simonato, Raphaël Humphries, Charles et Philémon Trottier. Crédit photo: Charles Trottier ...
Conférence janvier 2023
Monsieur Antoine Simonato, secrétaire de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, nous présente  « Alcool et débits de boisson à La Prairie ».   Cette conférence est offerte en complément de l’exposition au Musée d’archéologie de Roussillon, Frette ou tablette, 400 ans de bière au Québec.   Notre rapport avec les « boissons enivrantes » depuis la Nouvelle-France jusqu’à la création de la Société des alcools du Québec. La conférence portera essentiellement sur la région de La Prairie.   La petite histoire laprairienne des lieux de fabrication de la bière et de spiritueux, de la vente et de la consommation. Distilleries, auberges, hôtels, tavernes…   Il sera aussi question du mouvement de la Tempérance, des effets de la prohibition américaine de ce côté-ci de la frontière…sans oublier de savoureuses anecdotes !   ...
BMS de La Prairie : maintenant en ligne !
Quelques-uns l’auront déjà remarqué, les registres des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse de La Nativité de La Prairie sont maintenant en ligne sur notre site web, et ce, EXCLUSIVEMENT pour les membres de la SHLM. Tous les registres sont accessibles à partir de la section Ressources / BMS La Prairie du menu principal. Depuis quelques mois, notre trésorier Jean-Pierre Labelle travaille avec le développeur web de la firme Aponia afin de mettre en ligne cette base de données plus complète que la version imprimée. En effet, la version papier ne permettait pas d’inclure tous les détails des registres transcrits par M. Jean L’Heureux, mais la base de données a pu les inclure sous forme de fiche pour chaque individu.   ...
Mot du président
11e édition de la Semaine nationale de la généalogie   Afin d’accommoder nos membres et les chercheurs, la SHLM dispose de nombreux répertoires généalogiques ainsi que des abonnements à des sites de généalogie, dont Ancestry et Mes Aïeux. À tous les ans en novembre, la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) organise la Semaine nationale de la généalogie. Cette année, du 19 au 26 novembre, les sociétés membres mettront sur pied diverses activités reliées à la pratique de la généalogie. Afin de stimuler les recherches sur la vie des femmes qui ont fait notre histoire familiale, la thématique de la 11e édition de la SNG s’intitule « de mère en fille, la généalogie au féminin ». Le lundi 21 novembre, la SHLM organisera une journée portes ouvertes afin d’initier les citoyens à la pratique de la généalogie. Pour plus d’infos voir : https://www.federationgenealogie.com/fr/semaine-nationale-de-la-genealogie Bonne Semaine nationale de la généalogie ! Stéphane Tremblay, GFA Président ...
20 Dec 2022
Conférence spéciale en décembre

Au jour le jour, octobre 2022

Meeting électoral au Carré La Mennais dans les années 1930.

Redonner vie à la maison Brossard (1)
Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard         En juillet 2020, la ministre de la Culture Nathalie Roy annonce le classement de la maison Brossard et du site patrimonial de la Maison-Brossard en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Aboutissement très attendu d’une démarche citoyenne initiée par le comité pour la sauvegarde de la maison Brossard, le lieu est enfin reconnu pour ses valeurs historique, architecturale, ethnologique et paysagère. Or, malgré l’attribution d’un nouveau statut de reconnaissance patrimoniale, l’avenir du dernier témoin authentique du passé rural et agricole de la Ville de Brossard est incertain. L’immeuble est actuellement l’objet de divers recours judiciaires qui retardent sa restauration et sa mise en valeur.  « Le silence des maisons vides »[1]  En empruntant le chemin des Prairies en direction du complexe commercial Dix30, l’emplacement où s’élève la maison Brossard et ses bâtiments de ferme apparait comme le vestige d’une époque révolue. Depuis le prolongement de l’autoroute 30 en 1996, les maisons paysannes du secteur et leurs dépendances ont été démolies et remplacées par des ensembles résidentiels[2]. En rupture avec son environnement immédiat, la maison en pierre des champs, bâtie entre les années 1784-1803, occupe toujours son site d’origine sur une partie du lot de terre où l’ancêtre Claude Brossard s’est établi en 1743[3]. Son toit à deux versants, ses murs de maçonnerie crépie, ses cheminées et sa charpente de toit témoignent de l’ingéniosité de l’habitant pour s’adapter à son milieu. Au cours du XIXe siècle, une cuisine d’été est construite en annexe du bâtiment principal. À proximité, une laiterie en pierre, une grange-étable, un garage érigé au milieu des années 1930 ainsi qu’un poulailler et des latrines évoquent la vie agricole d’autrefois. Très peu modifiée au cours des siècles, la maison ancestrale fut préservée et entretenue avec soin par cinq générations successives de la famille Brossard. Jean-Paul Brossard a été le dernier occupant du lieu. En janvier 1998, à l’âge de 84 ans, la crise du verglas et une santé déclinante l’ont contraint à vivre dans une résidence pour personnes âgées. Il est mort en 2002 au CHSLD de La Prairie. Aux termes d’un testament rédigé en 1991 devant Me Gérard Péladeau, notaire à La Prairie, le défunt a légué la propriété ancestrale à son cousin, Robert Brossard, un médecin résident des États-Unis. Maison Brossard en 2016 Inhabitée depuis 1998, la maison a tout de même bénéficié d’un chauffage d’appoint et d’un système d’urgence. On a dû cependant barricader portes et fenêtres afin de contrer le vandalisme et les graffitis. Tout autour, les bâtiments de ferme montrent à présent plusieurs signes de dégradation. Le terrain d’une superficie de près de 16 000 mètres carrés est désormais encerclé d’immeubles résidentiels construits sur la terre voisine.   Recours judiciaires   À partir des années 2013, le nouveau propriétaire Robert Brossard, en association avec un promoteur immobilier, soumet à la Ville un plan de développement domiciliaire sur une portion du terrain situé à l’arrière de la maison ancestrale.   En janvier 2017, l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement de zonage qui interdit le lotissement du terrain est le point de départ d’une contestation devant les tribunaux. Le propriétaire dénonce alors la nouvelle disposition déclarant qu’il s’agit notamment d’une « expropriation déguisée ». Maison Brossard en 2022. Vacante depuis près de 25 ans, des travaux de restauration sont nécessaires afin d’assurer sa pérennité. Entretemps, préoccupé par l’état du bâtiment patrimonial, le comité pour la sauvegarde de la maison Brossard demande aux autorités municipales d’intervenir en procédant à la citation de l’immeuble[4]. En 2015, une proposition de classement de la maison Brossard est également acheminée au ministère de la Culture et des Communications. Cette proposition est entérinée le 20 février 2018 par le nouveau conseil municipal de la Ville de Brossard. À cette occasion, les élus adoptent une résolution à l’unanimité afin que le ministère accorde le statut de site patrimonial à l’ensemble de la propriété en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel[5]. ______________________________ [1] -Titre d’un poème de Hector de Saint-Denys Garneau-Collection Classiques canadiens. Fides, Ottawa, 1956.   [2] -Classées monument historique au milieu des années 1970, la Maison Banlier et la Maison Sénécal ont été préservées de la démolition. [3]-Notaire Guillaume Barette, 17 avril 1743 — Donation par François Bisaillon et Marie-Anne Moquin.   [4]-Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard (2015, 21 janvier), message expédié au maire Paul Leduc.   [5]-Procès-verbal de l’assemblée ordinaire du conseil municipal de la Ville de Brossard, le 20 février 2018.     ...
Redonner vie à la maison Brossard (2)
À la suite de ces représentations et des nombreux rapports de firmes d’experts spécialisées en patrimoine, la ministre Nathalie Roy procède au classement de la maison Brossard et son site en juillet 2020. Dans les mois qui suivent cette décision, Robert Brossard entreprend une contestation judiciaire pour obtenir l’annulation de la décision du classement. C’est ainsi que la maison Brossard se retrouve au cœur de deux recours judiciaires initiés par son propriétaire, l’un contre la Ville de Brossard et l’autre contre le Procureur général du Québec. Ces recours cheminent lorsqu’en 2021 survient le décès de Robert Brossard. Maison Brossard en 2015. Au salon, un panneau de bois recouvre l’âtre de la cheminée. Selon les experts d’ÉVOQ, l’armoire encastrée au mur du crépi est d’origine. Les ventaux ont malheureusement disparus. La succession du défunt étant chargée de reprendre les instances, d’autres délais sont à prévoir dans la résolution du litige. Les organismes préoccupés par la sauvegarde du site de la Maison-Brossard ne peuvent intervenir et doivent attendre la décision du tribunal à moins qu’une entente hors cour soit négociée entre les parties.  « Je considère que le patrimoine doit être utile et gagner sa vie »[1] Cette affirmation de l’historien Denis Vaugeois souligne un enjeu important. En effet, pour survivre, un patrimoine, telle la maison Brossard, se doit de jouer un rôle actif dans la communauté et générer ses propres ressources. Plusieurs gestes posés par la Ville de Brossard quant à la sauvegarde de la maison Brossard vont en ce sens. Dès l’hiver 2016, l’administration du maire Paul Leduc commande une étude portant sur l’intérêt patrimonial de la maison Brossard[2]. L’expertise révèle une valeur patrimoniale exceptionnelle et recommande différentes mesures, entre autres, l’acquisition de la propriété à des fins communautaires et culturelles. Le maire déclare, dans le Brossard Éclair du 12 avril 2017 : « Un tel bâtiment empreint de notre histoire et témoin de notre passé doit être préservé afin que les générations futures puissent apprécier la richesse de notre patrimoine. » D’un même élan, en avril 2017, la Ville confie à la firme Evoq Architecture, reconnue pour son expertise en conservation du patrimoine, le mandat de présenter un rapport comprenant l’estimation des coûts reliés à la restauration de la maison Brossard et ses dépendances, ainsi qu’à la réhabilitation des intérieurs de la demeure ancestrale selon trois scénarios de réutilisation : soit un musée, un espace à bureaux ou une résidence d’artiste avec salle d’exposition[3]. Finalisé en juin 2017, le rapport présente en premier lieu l’état de conservation des bâtiments et énumère une liste de travaux requis pour assurer leur pérennité. « Compte tenu de son âge et de sa vacance relative des vingt (20) dernières années, la maison demeure dans un état de conservation tout à fait appréciable. »[4]  Cependant, certains désordres visibles de l’extérieur, entre autres, au niveau de la toiture, de la maçonnerie, des cheminées ainsi que de l’état des fenêtres, nécessitent un remplacement ou une restauration. La recherche d’une nouvelle vocation La seconde partie de l’étude aborde les stratégies d’intervention reliées plus spécifiquement à la maison et la cuisine d’été. Parmi les différentes hypothèses d’usage proposées, les experts d’Evoq Architecture sont d’avis que le niveau d’authenticité et d’intégrité de la maison Brossard en fait « une candidate idéale » pour devenir un musée et centre d’interprétation où se transmet une représentation de la vie rurale de la fin du 18e et 19e siècles avec ses traditions et ses valeurs. C’est ainsi que par l’entremise de divers objets d’époque toujours présents sur le site, non seulement il est possible d’évoquer le quotidien des familles qui se sont succédé dans l’antique maison ancestrale, mais également offrir un volet éducatif et culturel où différents thèmes sont élaborés. Étant donné la présence à proximité de bâtiments agricoles et d’une vaste étendue de terrain, le lieu offre la possibilité de mettre en place différentes activités d’animation reliées à l’agriculture et à la vie rurale du 19e et début du 20e siècle, lesquelles pourraient avoir lieu durant la période estivale. « C’est par un mélange inventif et sensible d’usages, d’activités et d’acteurs impliqués et d’organismes locaux que la maison Brossard pourra vivre au fil des saisons et des années. »[5]  On déplore souvent l’absence de projet de qualité pour expliquer la dégradation d’un bâtiment patrimonial. Force est de constater que la maison Brossard a bénéficié de l’expertise de nombreux professionnels et artisans chevronnés au cours des années. Ces derniers ont contribué à une meilleure connaissance de l’état de conservation des bâtiments érigés sur le site ainsi qu’à l’élaboration des stratégies d’intervention requises pour assurer leur pérennité. Maison Brossard en 2015. Fenêtre de la chambre du rez-de-chaussée. Les murs de maçonnerie sont recouverts d’un crépi chaulé peint. Il y a urgence d’agir Quel que soit le dénouement de la situation actuelle, le compte à rebours a débuté pour la maison Brossard. Vacante depuis près de 25 ans, des travaux de restauration sont nécessaires afin d’assurer son intégrité ou alors, elle disparaîtra victime de l’indifférence du milieu. Dans une municipalité qui a très peu gardé les traces de son passé, la sauvegarde du site patrimonial de la Maison-Brossard constitue une opportunité unique de préserver un héritage précieux au profit de la communauté et des générations futures. Sans minimiser le défi que représentent son acquisition et sa mise en valeur, l’enjeu des ressources financières étant au premier plan, on ne peut que souhaiter un engagement ferme de la part des élus afin que le site patrimonial de la Maison-Brossard puisse revivre et devenir source de fierté pour les citoyens de Brossard. ______________________________ [1]– Propos exprimés par l’historien Denis Vaugeois dans l’ouvrage de l’auteur Étienne Savard : Denis Vaugeois-Entretiens, Boréal 2019, p. 299.   [2]-Bergeron Gagnon inc. — Maison Brossard-Analyse de la valeur patrimoniale et du potentiel de mise en valeur-Rapport synthèse, 2016.   [3]-Évoq Architecture, Maison Brossard-Estimation des coûts de restauration et de réhabilitation, 21 juin 2017.   [4]-ibid, p. 12.   [5]-ibid, p. 41.   ...
Lancement du livre du 50e anniversaire
 Dimanche le 25 septembre 2022, près de 70 personnes ont assisté au lancement du livre « Autant en emporte le temps ». Cet ouvrage, sous la direction de monsieur Gaétan Bourdages, retrace le parcours des 50 années de la SHLM par le biais d’une sélection judicieuse d’articles parus dans le bulletin de l’organisme depuis sa création. Cet événement regroupait des membres de la SHLM ainsi que des personnalités du monde municipal, provincial et fédéral. Également, plusieurs personnes ont pris la parole afin de souligner l’apport des membres et bénévoles au bon fonctionnement de la SHLM. Pour l’occasion, un gâteau aux couleurs de la SHLM a été préparé et servi aux personnes présentes. Une séance de signature est venue couronner le tout. Un grand succès! ...
Vente de livres et casse-tête usagés
Notre vente annuelle de livres d’occasion s’est déroulé du 30 septembre au 2 octobre 2022. Encore cette année, le choix du centre multifonctionnel Guy-Dupré pour tenir notre événement s’est avéré judicieux. En effet, nous avons accueilli environ 500 personnes et plus de 5 000 livres ont été vendus. Et les casse-têtes se sont envolés rapidement. Merci à l’équipe de bénévoles! Dans l’ordre habituel: Gilles Blanchard, Yolande Girard, Édith Langlois,Venant Brault, Nicole Crépeau, Huguette Langlois, Colette André, Jean-Pierre Labelle Absents sur la photo: Nicole Surprenant, Michel Côté   ...
Mot du président
L’automne, une saison bien remplie à la SHLM   L’automne étant maintenant bien installé, nous vous invitons à noter dans vos agendas les principales activités à venir : nos conférences mensuelles sont de retour tous les 3e mardis du mois à 19 h 30 à l’étage du 247, rue Sainte-Marie. Les membres du club de généalogie ont repris leurs activités les lundis entre 19 h et 21 h. Dans le cadre de « La Semaine nationale de la généalogie », ils tiendront une soirée « portes ouvertes » le 21 novembre prochain. Notre plus récente publication, « Autant en emporte le temps », un recueil des meilleurs articles déjà parus dans le Au jour le jour, est disponible à la SHLM au prix de 25 $. Au grand plaisir des plus jeunes, les bénévoles de la SHLM seront présents dans le Vieux-La Prairie lors de la grande fête de l’Halloween le samedi 29 octobre de 18 h et 21 h 30. Excellente saison automnale à tous. Stéphane Tremblay, président ...
Nouvelle acquisition
Idola Saint-Jean l’insoumise. Biographie. Par Marie Lavigne et Michèle Stanton-Jean. Éditions Boréal, 2017 ...

Au jour le jour, septembre 2022

Bâtiments de l’entreprise de levures alimentaires Lallemand en 1965. À l’extrême gauche, on aperçoit une partie du vieux bureau de poste sur la rue Saint-Georges.

Nos guides étudiants 2022
À l’image de nombreux organismes, la SHLM a été victime de la pénurie de main-d’œuvre au cours de l’été. Nous n’avons pu employer que deux étudiants au lieu des trois habituellement prévus. Mais à défaut de la quantité, nous avons eu de la qualité ! De retour pour un quatrième été et forte de son expérience, Marie-Pierre Bellemare a permis à de nombreux visiteurs de découvrir les richesses et la beauté du Vieux-La Prairie. Sa présence, son leadership et son entrain ont été fort appréciés puisque, étant l’unique guide, elle a dû assumer seule les groupes de plus de 20 visiteurs, oublier les congés la fin de semaine et voir à l’avancée des projets qui font partie des tâches des guides. Marie-Pierre a également su répondre avec aplomb aux questions en généalogie émanant des visiteurs. Merci Marie-Pierre ! Notre recrue, Dylan Brassard, étudiant en informatique, a su, lui aussi, se rendre indispensable. Il avait d’abord été prévu qu’il collabore aux archives, mais la mise en œuvre du projet de carte interactive s’est révélée plus complexe que prévu, et ses connaissances en informatique ont largement contribué à sauver la mise. Le géoréférencement de la carte de la seigneurie de La Prairie et de ses 36 côtes a pu être réalisé non sans avoir mis à l’épreuve la patience de ce grand gaillard sympathique. Les lundis et mardis, en l’absence de Marie-Pierre, Dylan s’est chargé de l’accueil des visiteurs et de la réception des appels. Merci Dylan ! ...
Conférence: Des îles du Richelieu...entre légende et réalité
La conférence « Des îles du Richelieu… entre légende et réalité » est une sélection des grands moments de notre histoire nationale vécus dans un cadre insulaire. Que l’on songe à l’île aux Têtes où s’est vécu un drame autochtone et qui est aujourd’hui entourée d’épaves. Et l’île aux Noix où s’est déroulé le dernier combat de l’histoire de la Nouvelle-France. Il y a aussi les îles Saint-Jean qui auraient failli retarder la publication du premier journal francophone unilingue au Canada en 1778, mais aussi le lieu de frai du chevalier cuivré. Il sera également question d’autres îles du Richelieu. Enseignant à la retraite, auteur de nombreuses publications à caractère historique, Réal Fortin a amorcé quelques découvertes de sites archéologiques, notamment ceux des casernes de Blairfindie, de l’usine de la St. Johns Chinaware et du fort Sainte-Thérèse. Date: 20 septembre 2022 Endroit: Théâtre du Vieux-La Prairie 247, rue Sainte-Marie, La Prairie Heure: 19 h 30 Prix : gratuit pour les membres, 7,50$ pour les non-membres. ...
Invitation au lancement du livre du 50e anniversaire
Depuis le début des années 1980, de nombreux bénévoles de la SHLM ont enrichi le corpus des connaissances sur l’histoire locale et régionale en publiant des centaines d’articles. Pour le 50e anniversaire, il a été convenu de publier un recueil de certains de ces écrits afin de rendre hommage à celles et ceux qui, par leurs recherches, ont contribué à perpétuer la vivacité de notre organisme. C’est donc avec fierté que nous vous invitons au lancement de l’ouvrage qui regroupe plus de 80 articles, œuvres de 25 auteurs ou autrices, réalisé sous la direction de monsieur Gaétan Bourdages. Le dimanche 25 septembre 2022 à 13 h Théâtre du Vieux-La Prairie 247, rue Sainte-Marie, La Prairie ...
Vente de livres usagés
La vente annuelle de livres usagés, au profit de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, se tiendra du 30 septembre au 2 octobre 2022. Afin de souligner le 50e anniversaire de la SHLM, tous les livres seront vendus au coût de 2$ … ou presque. Nouveauté en 2022: il y aura des casse-têtes. Horaire: Vendredi 30 septembre de 10 h à 20 h Samedi 1e octobre de 10 h à 16 h Dimanche 2 octobre de 10 h à 16 h Lieu: Centre multifonctionnel Guy-Dupré 500 rue Saint-Laurent, La Prairie, J5R 5X2 Information: Téléphone: 450-659-1393 www.shlm.info   Nous vous attendons en grand nombre! ...
Association des descendants d'André Marsil
Le 8 juin 2022 Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine À la direction, C’est avec plaisir que nous remettons un chèque de 780,81 $ à la Société d’histoire de La Prairie-de-la­Magdeleine. Notre association a dû malheureusement se dissoudre et, selon nos Règlements généraux, nous devons attribuer les fonds résiduels à des associations ayant les mêmes buts que la nôtre. Nous sommes assurés que vous saurez en faire bon usage. Un site Web garde vivantes l’histoire et la généalogie des Marcil-Mercille (www.famillesmarcil.qc.ca). N’hésitez pas à en recommander la visite. Veuillez agréer nos salutations distinguées.   Danielle Guilbault Marcil Trésorière ...
Médaille de reconnaissance FQSG
Dans l’ordre habituel: Gaétan Bourdages, Lina Chopin et Stéphane Tremblay Afin de souligner la qualité exceptionnelle de son parcours de généalogiste, madame Lina Chopin recevait, en juin dernier, la médaille de reconnaissance de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie pour l’année 2020. Ce prix a déjà été remis de façon virtuelle en 2020 durant l’épidémie de COVID-19. ...
Prix Renaud-Brochu
Dans l’ordre habituel: Gaétan Bourdages et Stéphane Tremblay Pour son bénévolat en généalogie, M. Stéphane Tremblay recevait au même moment le prix Renaud-Brochu pour l’année 2020. Ce prix a déjà été remis de façon virtuelle en 2020 durant l’épidémie de COVID-19. ...
Mot du président
Malgré une 7e vague de la pandémie de COVID-19, la SHLM a connu une excellente saison estivale. Nos statistiques font état d’une hausse du nombre de visiteurs ainsi que du nombre de visites guidées. Nous sommes donc revenus à un achalandage comparable à celui des années prépandémiques. Un gros merci à Mme Marie-Pierre Bellemare (guide) et à M. Dylan Brassard (archives et informatique) pour leur dévouement envers la SHLM au cours de l’été. Sans leur contribution, il nous aurait été impossible d’offrir nos visites guidées et d’ouvrir de façon continue nos locaux en juillet et en août. Les activités du 50e anniversaire se poursuivront cet automne avec le lancement du livre Autant en emporte le temps (sous la direction de M. Gaétan Bourdages, historien) le 25 septembre à 13 h au Théâtre du Vieux-La Prairie ; sans oublier notre vente de livres d’occasion au Complexe Guy-Dupré les 30 septembre, 1er et 2 octobre prochains. Le 20 septembre, nous reprenons nos conférences pour l’automne. Bonne fin de saison estivale ! Stéphane Tremblay, Président ...
Séance photo
Une autre belle façon de mise en valeur du Vieux-La Prairie ! Le 26 juillet dernier, la SHLM a accueilli l’équipe de l’entreprise mauricienne de vêtements Rien ne se perd, tout se crée. En effet, pour la séance photo de sa collection 2023, la compagnie de Saint-Sévère a choisi le Vieux-La Prairie comme décor et la SHLM a facilité l’événement en fournissant un espace « habillage » dans ses locaux. Le dévoilement de la collection et des images se fera au début de 2023, restez à l’affût pour y reconnaître les bâtiments patrimoniaux du Vieux-La Prairie ! Site web : rienneseperd.com ...
Nouvelles bénévoles
Les membres du CA de la SHLM désirent souhaiter la bienvenue à deux nouvelles bénévoles. Mesdames Maryse Ingenito et Isabelle Pelland ont toutes deux consacré de nombreuses heures aux archives au cours de l’été qui s’achève. Mme Ingenito a trié et classé des coupures de presse à insérer dans la collection documentaire sur La Prairie (P5, P6 et P122). D’autre part, madame Pelland effectue un tri dans des archives de Viateur Robert reçues récemment, l’objectif étant d’intégrer ce nouveau matériel dans le fonds déjà existant de M. Robert (P22). ...

Au jour le jour, juin 2022

Cairn et croix de chemin du rang de la Bataille rappelant l’affrontement du 11 août 1691.

Nos conférences de l'automne
DES ÎLES DU RICHELIEU… ENTRE LÉGENDE ET RÉALITÉ par Réal Fortin Date: 20 septembre 2022 La conférence Des îles du Richelieu… entre légende et réalité est une sélection des grands moments de notre histoire nationale vécus dans un cadre insulaire. Que l’on songe à l’île aux Têtes où s’est vécu un drame autochtone et qui est aujourd’hui entourée d’épaves. Que l’on songe à l’île aux Noix où s’est déroulé le dernier combat de l’histoire de la Nouvelle-France. Que l’on songe aux îles Saint-Jean qui auraient failli retarder la publication du premier journal francophone unilingue au Canada en 1778, mais aussi lieu de fraye du chevalier cuivré. Que l’on songe à l’île Fryer qui garde en mémoire des secrets tantôt historiques tantôt légendaires de loyalistes venus se réfugier ici lors de la Révolution américaine. Que l’on songe enfin à l’île aux Cerfs où un fils d’officier du régiment des Meurons y a construit un imposant manoir qui a été transformé en hôtel prestigieux. Rappelons que certaines de ces îles sont maintenant des parcs naturels protégés. Enseignant à la retraite, auteur de nombreuses publications à caractère historique, Réal Fortin a amorcé quelques découvertes de sites archéologiques, notamment ceux des casernes de Blairfindie, de l’usine de la St. Johns Chinaware et du fort Sainte-Thérèse.   LES AUTOCHTONES DU QUÉBEC ET LES RÉBELLIONS DE 1837-1838 par Gilbert Desmarais Date : 18 octobre 2022 Dans la conférence Les Autochtones du Québec et les Rébellions de 1837-1838, il sera question de la place des Premières Nations dans les rébellions patriotes. Souvent oubliés dans l’histoire de cette période, les Autochtones y ont pourtant tenu un rôle important et complexe. Cette conférence se fera en trois volets : d’abord, un court résumé de l’histoire des Premières Nations au Québec ; ensuite, une présentation de la situation dans les années 1830 ; et, finalement, un résumé de la participation des Autochtones aux Rébellions de 1837-1838. Historien avec une maîtrise en histoire de l’Université du Québec à Montréal, Gilbert Desmarais est co-auteur des livres Montréal : 375 ans d’histoire (2016) et Les enfants de la Nouvelle-France (2020) publiés aux Éditions Bayard Canada. Depuis une vingtaine d’années, il anime des sites patrimoniaux au Canada et aux États-Unis avec divers groupes de reconstitution historique. LA CUISINE FAMILIALE DE LA GRANDE RÉGION DE MONTRÉAL, DEPUIS 1 000 ANS par Michel Lambert Date : 15 novembre 2022 La conférence portera d’abord sur la cuisine dans la région avant la visite des Français, en 1535, puis l’apport des fondateurs de Montréal. Ensuite, il sera question des apports ethniques et culinaires aux XVIIIe et XIXe siècles au sud du fleuve Saint-Laurent jusqu’à la rivière Richelieu. Finalement, quel est le dessin culinaire de la Rive-Sud actuelle. En résumé, vous découvrirez comment les habitants de la Rive-Sud de Montréal ont exploité les ressources autochtones du territoire (plantes, gibier, poisson) et apporté les aliments et les recettes de leur pays d’origine, d’hier à aujourd’hui. Michel Lambert est chef cuisinier, historien, auteur, enseignant en littérature retraité. Il a consacré plus de dix ans de sa vie pour réaliser son rêve de publier l’Histoire de la cuisine familiale du Québec, aux Éditions GID de Québec. Il est un vulgarisateur culinaire reconnu pour la minutie de ses recherches sur les origines de notre cuisine, ses influences, ses tendances et son évolution. Auteur de plusieurs ouvrages et récipiendaire de nombreuses distinctions, il vit maintenant à La Prairie. En février 2021, il co-publiait, avec Élisabeth Cardin, « L’Érable et la perdrix, L’Histoire culinaire du Québec à travers ses aliments. » aux éditions Cardinal. ...
REMISE D’UN CERTIFICAT (BÉNÉVOLAT)
Le 5 mai dernier, lors de la soirée « Hommage aux bénévoles 2022 », Mme Lisette Tétreault, notre bénévole de l’année 2021, a reçu un certificat honorifique de la part du député de La Prairie et ministre de la Santé, monsieur Christian Dubé. Sur la photo, M. Stéphane Tremblay, président de la SHLM, acceptant le certificat au nom de Mme Tétreault. ...
Nécrologie Yves Duclos
À Sherbrooke, le 15 avril 2022, à l’âge honorable de 92 ans est décédé monsieur Yves Duclos, époux de madame Gisèle Cornut. Homme d’affaires et restaurateur (fondateur du restaurant Le Vieux Fort, lieu des premières réunions de la SHLM), M. Duclos fut au nombre des créateurs de la Société d’histoire de La Prairie en 1972. Après avoir quitté La Prairie au début des années 1980, M. Duclos s’était installé Eastman où il a été propriétaire d’une boutique d’antiquités et d’une galerie d’art. ...
Mot du président
À L’AGENDA Dimanche 12 juin à 14 h, au Centre multifonctionnel Guy-Dupré, lancement du livre Histoire de La Prairie (1667-1800), lieu de passage obligé de monsieur Albert Juneau. Dans nos locaux du 249, rue Sainte-Marie, le vendredi 17 juin à 17 h, ouverture de l’exposition estivale portant sur le 50eanniversaire de fondation de la SHLM. Vendredi 24 juin : Fête nationale du Québec dans le Vieux-La Prairie. Visites guidées avec nos guides étudiants : Du 6 au 24 juin : du lundi au vendredi (3 départs : 10 h, 13 h et 15 h) Du 25 juin au 21 août : à tous les jours (3 départs : 10 h, 13 h et 15 h) Je vous souhaite une belle saison estivale remplie de soleil. Stéphane Tremblay, Président ...

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