Bulletins

Au jour le jour, avril 2015

Photo datant de 1929 et illustrant l'ancien garage Dominion Tire qui était situé sur le chemin de Saint-Jean face à l'église.

Donat Serres, portrait d'un citoyen impliqué
Le 20 janvier dernier, le nouveau maire de La Prairie nous ouvrait les portes de son bureau et nous accordait quelques heures de son temps afin de raconter les grandes étapes de sa vie et les points saillants de son cheminement politique. Laprairien d’origine, athlète, bénévole, conseiller municipal et maintenant maire ; voici le parcours d’un homme engagé et impliqué dans son milieu. Accompagnant cet article, avec la permission de l’intéressé, nous avons également inclus sa lignée paternelle. ENFANCE ET ADOLESCENCE (1959 À 1977) Fils d’Eugène Serre (vendeur chez Snyder automobile de Lachine et bénévole dans le sport amateur à La PrairieEugène Serre est le fondateur de l’ABAL (association de baseball amateur de La Prairie)) et de Rollande Babeu, Donat Serres a vu le jour à La Prairie en 1959 dans le quartier du Fort Neuf, sur la rue Sainte-Catherine. Il porte le même prénom que son grand-père paternel, le célèbre aubergiste du Vieux La Prairie, propriétaire de l’Hôtel Touriste situé sur la rue Sainte-Marie (immeuble qui hébergeait encore tout récemment le restaurant L’Ardoise Gourmande). Ses deux soeurs (Marie-Josée et Louise) naîtront par la suite, faisant ainsi de lui l’aîné des trois enfants du couple. Anecdote généalogique : Tout comme son lointain cousin Guy Serres, il est le seul de sa lignée à écrire son nom de famille avec un « s » à la fin. Quelques mois après la naissance du jeune Donat, Eugène Serre déménagera sa famille dans le quartier de La Milice. C’est dans ce quartier que le jeune Donat vivra le reste de son enfance, de son adolescence et de sa vie adulte. C’est en fréquentant l’école primaire Jean XXIII, à la fin de la décennie 1960, que le jeune Donat fera la rencontre d’Yvon Lemay qui deviendra plus tard le conjoint de Lucie F. Roussel, la future mairesse de La Prairie. Les deux compères ne se perdront pas de vue au secondaire, car ils vont fréquenter le collège Jean-de-la-Mennais durant les premiers pas de l’établissement comme école mixte privée (Donat Serres a obtenu son diplôme du collège JDLM en 1977). Pendant son adolescence, Donat Serres pratiquera plusieurs sports, mais on se souvient plus particulièrement de lui pour son talent au baseball où il évoluait à la position de receveur. Son meilleur souvenir de cette époque remonte à 1976 lorsque son équipe de niveau bantam s’est rendue en finale du championnat provincial qui avait lieu à Gatineau cette année-là. Durant cette même année, il dénichera son premier emploi d’été avec la municipalité de La Prairie, où il occupera les fonctions de moniteur de terrain de jeu (animateur de camp de jour). LE JEUNE ADULTE, L’HOMME D’AFFAIRES ET LE PÈRE DE FAMILLE (1978 À 1999) Après avoir fréquenté le programme de sciences humaines du Cégep de Saint- Jean-sur-Richelieu, le jeune homme décide de tenter sa chance sur le marché du travail. Pendant quelques années, profitant de son physique athlétique, il travaillera dans le domaine de la sécurité. En 1984, à l’âge de 25 ans, fortement influencé par la carrière de son oncle maternel, Paul Godin (propriétaire du journal l’Éveil), il fait le saut dans le milieu de la vente et deviendra conseiller publicitaire pour le magazine Habitabec (un an) et le journal Canada Français (près de cinq ans). En 1990, à l’aube de la trentaine, il est attiré par le métier d’agent immobilier, mais il décide plutôt de fonder sa propre compagnie, qui se spécialisera dans la vente de publireportages pour les Éditions Ma Maison. C’est à cette époque qu’il fera la rencontre de sa conjointe, Francine Lauzon, alors responsable de la gestion des salons de coiffure des grands magasins La Baie et Sears de la région de Montréal. Deux enfants seront issus de cette union : Chloé et Nicolas, qui sont maintenant âgés de 22 et de 19 ans respectivement. LA CARRIÈRE POLITIQUE (1999 À NOS JOURS) Lors des élections municipales de La Prairie en 1999, la conjointe d’Yvon Lemay, Lucie F. Roussel, présente sa candidature comme conseillère municipale au sein de l’équipe de Jean-Eudes Gagnon dans le district électoral de La Milice. Comme il connaissait bien son conjoint, Yvon Lemay, et, étant lui-même « un gars de la place », il accepte de faire la tournée du district avec elle afin de la présenter à ses électeurs. La démarche portera ses fruits, car la candidate remportera les élections dans ce district. Au début des années 2000, Donat Serres s’impliquera dans le conseil d’établissement de l’école Jean XXIII (son ancienne école primaire), maintenant fréquentée par ses enfants. Il y retrouvera Yvon Lemay, qui avait pris la même décision que lui, soit celle de vouloir s’impliquer dans le fonctionnement de l’école fréquentée par ses deux enfants, Constance et Antonin. Lors des élections municipales de 2003, Donat Serres poursuivra son bénévolat politique en s’impliquant à nouveau dans la campagne de la conseillère Roussel qui sera réélue au sein de l’équipe du maire Guy Dupré. En 2005, le gouvernement de la province de Québec instaure des élections municipales uniformisées (toutes les municipalités du Québec tiendront dorénavant leurs élections en même temps tous les quatre ans). Le maire Guy Dupré annonce alors son retrait de la vie politique et Lucie F. Roussel présentera sa candidature au poste de mairesse et mettra sur pied sa propre équipe politique. C’est ainsi qu’elle demandera à Donat Serres de joindre son équipe et de se présenter comme candidat dans le district de La Milice à sa place. Toute l’équipe de Lucie F. Roussel sera élue lors de ces élections et sera reportée au pouvoir lors des élections municipales de 2009. Aux élections municipales de La Prairie en 2013, plusieurs candidats indépendants présenteront leurs candidatures contre les membres de l’équipe Roussel, sauf pour les postes de maire et de conseiller dans le district de La Milice où les candidats Roussel et Serres seront réélus par acclamation. Le soir du vote, c’est l’équipe Roussel qui l’emportera dans tous les districts de La Prairie, sauf dans celui de La Citière. À la suite du décès accidentel de la mairesse Roussel en juillet 2014, le conseiller Serres prend une courte période de réflexion et décide de poser sa candidature au poste vacant de maire. Il démissionnera de son poste de conseiller le 19 septembre et sera élu maire de La Prairie par acclamation le 17 octobre. Notre nouveau maire se dit très heureux de pouvoir poursuivre l’oeuvre de son amie et collègue pour les trois prochaines années. Laprairien d’origine et impliqué dans le milieu municipal bien avant sa carrière politique, il est très fier de la place occupée actuellement par La Prairie au sein de la MRC de Roussillon. À moyen et à long terme, il a l’intention de redonner un accès au fleuve aux citoyens, de développer les loisirs, de répondre aux demandes des organismes communautaires et d’harmoniser le développement économique du chemin de Saint-Jean et du boulevard Taschereau. Concernant le site patrimonial déclaré, il aimerait que les vieilles familles ayant quitté le Vieux La Prairie puissent s’y retrouver grâce à un événement rassembleur. Il se rappelle l’énorme succès des Fêtes de la Saint-Jean-Baptiste au début des années 1970 lorsque M. Yves Duclos, fondateur de la SHLM et alors propriétaire du restaurant au Vieux Fort, organisait une dégustation de bouillon maillé (soupe au doré ou à l’esturgeon). Notre maire souhaite que son voeu se réalise lors des festivités prévues pour le 350e anniversaire de fondation de La Prairie en 2017.   Lignée parternelle de Donat Serres   Date et lieu du mariage Parents de l’épouse Donat Serres     Eugène Serre et Rollande Babeu 16 juin 1958 Paroisse La Nativité-dela- Sainte-Vierge, La Prairie Conrad-Hercule Babeu et Marie-Clotilde Bouthillette Donat Serre et Mabel Perrier 10 septembre 1924 Cathédrale Marie-Reine-du- Monde-et-Saint-Jacques, Montréal Samuel Perrier et Eugénie Molleur Ludger Serre et Fridoline Poissant 23 février 1886 Saint-Édouard (Comté de Napierville) Laurent Poissant et Cécile Lestage Alexis Serre et Lucie Trudeau 3 novembre 1857 Saint-Philippe Jean-Baptiste Trudeau et Marie Gagné François Serre et Henriette Patenaude 7 janvier 1834 Saint-Édouard (Comté de Napierville) Toussaint Patenaude et Marguerite Patenaude Denis Serre et Charlotte Crevier 23 juillet 1798 Paroisse Saint-Laurent (Montréal) Luc Crevier et Charlotte Beaulieu dit Montpellier Jean-Baptiste Serre et Marie-Madeleine Ferté dit Sylvestre 16 janvier 1769 Paroisse Saint-Laurent (Montréal) François Ferté dit Sylvestre et Marie-Catherine Tessier Denis Serre dit Saint-Jean et Marie-Véronique Morisseau dit Boismorel 21 février 1735 Repentigny Pierre Morisseau dit Boismorel et Marie-Catherine Caillonneau André Serre dit Saint-Jean et Marie-Anne Boilard 3 mai 1706 Québec Jean-Baptiste Boilard et Jeanne Maranda Jean Serre et Marie Lamadeleine Circa 1680 France ? ...
Table de concertation des Sociétés d'histoire de la Montérégie
Après quelques années d’inactivité, la Fédération Histoire Québec a décidé de remettre sur pied la table de concertation des sociétés membres provenant de la Montérégie. L’objectif de cette rencontre annuelle est de favoriser les échanges entre les organismes d’une même région et de stimuler l’organisation d’événements ou de projets communs (congrès, commémorations…). Voici, dans l’ordre habituel, les participants de cette réunion qui s’est tenue au centre culturel de Beloeil le 21 mars dernier : M. Alain Côté (Beloeil/Mont-Saint-Hilaire), M. Guy Archambault (Saint-Denis-sur-Richelieu), Mme Marifrance Charette (directrice générale, FHQ), M. Bernard Guilbert (Saint-Bruno), Mme Anne-Marie Charuest (Beloeil/Mont-Saint-Hilaire), M. Stéphane Tremblay (La Prairie), M. Richard Pelletier (Saint-Basile-le-Grand), M. Onil Perrier (Saint-Denis-sur-Richelieu), M. Paul Racine (patrimoine) et M. Paul-Henri Hudon (Chambly) ...
De la grande visite à la SHLM
Le conseil d’administration de la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie s’est réuni dans les locaux de la SHLM le 7 mars dernier. Durant cette réunion, les administrateurs, ainsi que le directeur général, ont pu planifier les deux événements les plus importants de l’année pour la Fédération soit le conseil de généalogie (qui aura lieu à Québec en mai) et la Semaine nationale de généalogie (21 au 28 novembre au niveau provincial). Voici dans, l’ordre habituel, les membres du C.A. de la FQSG (2014-2015) et le siège social de leur Société de généalogie : M. Serge Lamoureux (trésorier, Victoriaville), M. Pierre Soucy (directeur général), M. Jean-Thomas Turcotte (administrateur, Sherbrooke), Mme Sylvie Adam (secrétaire, Sainte-Julie), M. Stéphane Tremblay (administrateur, La Prairie), M. Michel Banville (président, Québec), Mme Marie Royal (vice-présidente, Salaberry-de-Valleyfield), M. Jacques Gagnon (administrateur, Saguenay), M. Richard Masson (administrateur, Montréal) et M. Georges Mailloux (administrateur, La Pocatière) ...
Vente de livres usagés de la SHLM
Le printemps est finalement à nos portes, tout comme notre vente de livres usagés. Entre l’été 2014 et l’hiver 2015, nous avons emmagasiné des centaines de livres qui traitent de sujets très variés et dont le contenu saura vous captiver. À titre de membre de la SHLM, vous êtes conviés à la prévente qui aura lieu dans les locaux de la SHLM au 249, rue Sainte-Marie, le jeudi 30 avril, de 16 h à 19 h. Si vous désirez prolonger le plaisir ou le partager avec vos parents et amis, la vente se poursuivra le vendredi 1er mai de 9 h à 21 h, le samedi 2 mai ainsi que le dimanche 3 mai de 9 h à 16 h. Une première cette année : Mme Barbara Kahle (auteure) et M. Georges Brossard (conférencier et entomologiste), seront sur place le samedi 2 mai entre 14 h et 16 h pour faire la promotion de la biographie intitulée « Georges Brossard : audace et démesure ». Au plaisir de vous y accueillir en grand nombre ! Comité de la vente de livres usagés ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Le clergé de La Prairie de 1700 à 1900

Au jour le jour, mars 2015

Inondation sur la rue Saint-Jacques en 1929: vue complète de la rue Saint-Jacques depuis la rue Saint-Louis jusqu'au chemin de Saint-Jean.

Un passeport pour la Nouvelle-Angleterre
Une relation détaillée et documentée d’un voyage à Albany en mars 1729 En 1729, Charles Lemoyne, baron de Longueuil et gouverneur de la ville de Montréal et de ses dépendances, accorde à René Bourassa et à ses deux compagnons une autorisation pour se rendre en Nouvelle-Angleterre afin d’y porter des lettres. La permission est enregistrée au greffe de la ville, le 27 mars 1729. L’équipage dispose de deux mois pour s’acquitter de sa tâche. Il peut apporter les vivres et provisions nécessaires à sa subsistance durant sa route mais rien d’autre. Il lui est interdit de faire tout commerce directement ou indirectement de même que de transporter toute pelleterie ou autre marchandise prohibée, de rapporter toute étoffe ou marchandise étrangère, tel que le stipule le règlement du roi. LA PROCÉDURE À cette époque, les voyages en colonies anglaises sans permis étaient illégaux. Une déclaration royale en date du 22 mai 1724 encadrait l’émission des passeports et précisait la procédure à suivre par les voyageurs autorisés. Avant le départ, le passeport doit être visé par l’intendant de la ville et enregistré au greffe. De plus, Bourassa doit procéder à la déclaration écrite de la quantité des effets et provisions apportés et la faire vérifier par les juges de la ville qui de plus feront une inspection de l’équipage et en dresseront un procès-verbal. L’équipage doit passer par le fort Chambly et présenter le passeport, ainsi que la déclaration faite au greffe et le procès-verbal dressé par les juges, au commandant ou, en son absence, à l’officier responsable. Le commandant vérifie le tout et appose son certificat au bas du passeport. La même procédure s’applique à l’aller comme au retour. À son retour à Montréal, Bourassa devra non seulement présenter son passeport visé par le commandant du fort Chambly, sa déclaration faite au greffe et le procès-verbal dressé par les juges, mais de plus, fournir aux juges de la ville le nom des sujets français rencontrés par l’équipage lors de l’aller, du retour et du séjour à destination. L’ÉQUIPAGE DE BOURASSA Le passeport émis à René Bourassa mentionne les noms des deux compagnons, à savoir, L’Ange Lafontaine (L’Ange Guérin dit Lafontaine) et Baptiste Leber. Ce dernier se nomme plutôt François Leber, car il est correctement identifié dans la déclaration de Bourassa au greffier de Montréal, au retour de l’expédition. D’ailleurs, il n’existe pas de Baptiste Leber dans la région en âge d’accomplir pareil voyage à cette époque. Les trois membres de l’équipage sont de Laprairie. René Bourassa, âgé d’environ 40 ans, est le fils de François Bourassa et de Marie Leber, qui est aussi la tante de son compagnon François Leber, âgé de 22 ans. Bourassa et Leber sont donc cousins. Lafontaine, 28 ans, est un ami de Leber et son futur beau-frère. Enfin le jeune Leber est le fils de nul autre que François Leber, le capitaine de milice de Laprairie. Bourassa, le chef d’équipe, connaissait bien le chemin de Laprairie à Orange parce qu’il pratiquait déjà le commerce illicite des fourrures avec ce comptoir de traite. D’ailleurs, il avait déjà été arrêté à ce sujet en 1722 et condamné à payer une amende de 500 livres. Pour leur part, Leber et Lafontaine avaient déjà accompli le trajet vers Orange en janvier de la même année, en compagnie de Joseph Saleur, bourgeois de Québec et voyageur, à la suite d’une permission accordée par le gouverneur Charles de Beauharnois. Les trois membres de l’équipage connaissaient bien le trajet parce qu’ils n’en étaient pas à leur première excursion à Orange. Ils avaient aussi de bonnes références : des liens de parenté avec le capitaine de milice de Laprairie. LE DÉROULEMENT DU VOYAGE Le passeport, enregistré au greffe le 27 mars 1729, accorde 2 mois à l’équipe pour accomplir sa mission. Bourassa effectue sa déclaration par écrit le 28 et le départ a lieu le lendemain 29 mars, à Montréal. Le 31 mars, Pierre Raimbault, lieutenant général de police, de passage à Laprairie pour une enquête, procède à l’inspection du matériel chargé sur trois traînes de clisses. La vérification est faite à La Fourche chez le capitaine de milice de la côte, François Leber. Rappelons que ce dernier est l’oncle de René Bourassa, le père de François Leber et le futur beau-père de L’Ange Guérin dit Lafontaine. Nous sommes presque en famille ! Le commandant du fort Chambly exerce son contrôle le 1er avril. La destination des lettres, non mentionnée dans le passeport, est en réalité Orange, dans la province de New-York. La ville est citée par Bourassa dans sa déclaration au retour. Le passeport ni aucun autre document connexe ne mentionnent l’objet des lettres, ni le destinataire. Le poste de traite fortifié, situé à l’intérieur de la ville aussi fortifiée, s’appelait à l’origine Fort Orange (1624). Il était alors situé tout au bord du fleuve Hudson (rectangle). Les Français continuèrent à nommer Fort Orange la ville d’Albany elle-même. LES VIVRES ET LE MATÉRIEL DE L’ÉQUIPAGE Dans sa déclaration au greffe, Bourassa énumère les vivres et le matériel qu’il transporte avec son équipe. Les vivres : 62 livres ¾ de biscuits, 31 livres ¼ de lard, ½ minot de pois, 6 pots et roquilles d’eau-de-vie, 1 quartier de veau, 4 livres de gomme, 1 paquet de racines, 3 pieds de tabac à fumer. Le matériel : 9 pierres à fusil, 2 batte-feu, 1 tire-bourre, 1 fourreau de fusil, 8 balles, 3 paires de raquettes, 3 traînes de clisses, 1 prélat, 30 brasses de lignes de banc, 2 livres ½ de peaux de chevreuil pour faire des souliers. La description des vivres donne une bonne idée du menu des voyageurs ; il faut ici comprendre par « paquet de racines » certains légumes provenant d’un potager. Il est à noter que, parmi le matériel, on trouve des traînes de clisses, c’est-à-dire des traînes faites de minces lamelles de bois et servant à tirer le matériel sur la neige en marchant en raquettes. Les batte-feu sont des allume-feu rudimentaires. Le tire-bourre est un appareil de métal qui, placé au bout d’une baguette, sert à dégager la bourre du canon du fusil, ou encore à le nettoyer, ou à retirer une balle. Le prélat est une toile imperméabilisée utilisée pour recouvrir le matériel. Les lignes de banc sont des cordes ou cordages pour attacher l’équipement ou les marchandises. Les peaux de chevreuil servent à confectionner des souliers adaptés aux raquettes, au fur et à mesure des besoins. Cette mention dans la déclaration écrite de Bourassa vise à préciser l’usage prévu des peaux, sachant bien que le passeport accordé prohibait tout commerce de pelleteries. Le 7 mai, le commandant du fort Chambly exerce le contrôle prescrit au retour des voyageurs. Le voyage aller et retour de Chambly à Orange, du 1er avril au 7 mai, a donc duré 37 jours, soit 5 semaines et 2 jours. Enfin le 11 mai, Bourassa fait sa déclaration au greffe de Montréal et termine sa mission. Les trois déclarent avoir vu à Orange un français qui y aurait conduit Mlle Rolings, l’automne précédent. Madame Rolings était une Anglaise qui s’était enfuie à Orange avec l’aide d’un Français, Étienne Laporte, accusé de voyage illégal en Nouvelle-Angleterre. Comme toute histoire qui finit bien, le voyage de Bourassa, Leber et Lafontaine se termine par un mariage, celui de L’ange Guérin dit Lafontaine avec Marie-Anne Leber, la soeur de son compagnon François, le 15 mai 1729, soit 4 jours après le retour d’Orange. Et ils eurent 15 enfants… Note: L’orthographe de Laprairie est celle rencontrée dans le document et celle en usage à l’époque. Sources Archives nationales du Canada, C15885 Centre d’archives de Montréal de BAnQ, Fonds juridiction royale de Montréal, Dossier 1, Document 3557 Centre d’archives de Montréal de BAnQ, Fonds juridiction royale de Montréal, Dossier 1, Document 3519 Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, http://www.cnrtl.fr/definition/ Déclaration du Roi au sujet des Voyages qui se font de Canada en la Nouvelle-Angleterre, du 22e mai 1724, in Ordonnances royaux, déclarations et Arrêts du Conseil d’État du Roi concernant le Canada, Québec 1854. Dictionnaire généalogique du Québec ancien, des origines à 1765, Bertrand Desjardins, PRDH, Gaëtan Morin éditeur, version 2002 Dictionnaire biographique du Canada, http://www.biographi.ca/fr/ History of the County of Albany, 1609-1886, New-York, 1886 Parc Canada www.pc.gc.ca, Lieux historiques nationaux Voyage du Sr Franquet de Québec aux trois rivières……, Canada 1752  ...
Le parc Lucie-F.-Roussel
Le dimanche 15 février dernier, une cinquantaine d’invités ont bravé un vent glacial pour assister au dévoilement officiel de trois panneaux officialisant le changement de nom du parc de la Place-de-la- Famille pour celui de parc Lucie-F.-Roussel. On se souviendra que madame Roussel, qui fut la première femme à être élue à la mairie de La Prairie, est décédée prématurément en juillet 2014. Sensible aux besoins des jeunes familles, alors qu’elle était conseillère municipale, madame Roussel avait investi beaucoup d’énergie dans le projet de construction du parc de la Place-de-la-Famille. Il était donc tout à fait de circonstance de lui rendre hommage en donnant son nom à ce parc. ...
Fruits, légumes et céréales
Depuis la construction en 1862 du marché couvert situé à l’angle des rues Saint-Georges et Sainte-Marie, l’espace commercial situé au rez-de-chaussée avait toujours été réservé exclusivement aux étals des bouchers. Les cultivateurs de La Prairie qui désiraient vendre leurs produits n’avaient d’autres choix que de circuler dans les rues du village ou encore de se rendre au Marché Bonsecours, ou encore au Marché Atwater. En septembre 1929, une requête présentée au conseil municipal par M. Joseph Jubinville et signée par environ deux cents intéressés se lit comme suit : « Un grand nombre de citoyens de Laprairie demandent l’abolition de la taxe imposée aux cultivateurs de cette paroisse pour la vente de leurs produits en cette ville passant dans nos rues. Cette abolition favoriserait l’acheteur, car les cultivateurs n’ayant rien à payer viendraient en plus grand nombre et vendraient à meilleur compte. Il serait fort avantageux que les cultivateurs aient une place au Marché [le marché couvert], où ils pourraient à certains jours de la semaine venir vendre leurs marchandises comme cela se pratique partout ailleurs. » La réponse du conseil municipal fut plutôt laconique : à partir du 1er novembre 1929, la taxe pour la vente de légumes, de céréales et de fruits dans les rues sera de 2,00 $ pour une période de six mois. Il faudra attendre l’ouverture du Marché des maraîchers sur le chemin de Saint-Jean durant la décennie 1970 pour que les cultivateurs aient accès à un point de vente à La Prairie. ...
Rappels importants
L’assemblée générale annuelle des membres de la SHLM aura lieu au Théâtre du Vieux-Marché situé au 247, rue Sainte-Marie, à La Prairie, le mardi 17 mars 2015 à 19 h 30. Deux postes au conseil d’administration sont en élection cette année. Seuls les membres en règle ayant renouvelé leur cotisation pour l’année 2015 pourront assister à la réunion. La période de renouvellement achève. En plus de vous permettre d’assister à l’assemblée générale annuelle, votre adhésion à la SHLM vous donne gratuitement accès à notre centre de recherche ainsi qu’à nos conférences régulières. Votre soutien nous permettra aussi de réaliser plusieurs projets à caractères généalogiques, historiques ou patrimoniaux conformément aux objectifs de notre mission. ...

Au jour le jour, février 2015

Encre de Michel Létourneau, architecte (1974). Vue partielle de la rue Sainte-Marie en hiver.

Sortie à la BAnQ
La BAnQ offre tous les jours de la semaine des visites gratuites d’une durée d’environ une heure. Nous organisons une visite qui aura lieu le 20 février 2015. L’autobus quittera la Société d’histoire à 9 h 15. La visite débutera à 10 h pour une durée d’une heure. Dès 11 heures, vous aurez l’opportunité de faire des recherches jusqu’à 14 h 45. L’autobus quittera la BAnQ à 15 h pour revenir à la SHLM. Il y a une petite aire de restauration sur place avec des distributrices et un appareil micro-onde, ainsi que de nombreux restaurants à proximité. Cette activité est au coût de 20 dollars (surtout pour la location de l’autobus). Il reste encore quelques places. Pour plus d’informations, communiquez avec notre coordonnatrice au 450-659-1393. ...
Hyacinthe Sylvestre, marchand général
Fils d’un cultivateur, Hyacinthe Sylvestre est né à Saint-Barthélémy, au sud-ouest de Maskinongé, le 1er décembre 1819. Il était issu du mariage d’Alexis Amable Sylvestre et de Marie-Louise Lavoie. Comme de nombreux autres, le jeune Sylvestre faisait partie de cette vague de nouveaux arrivants, artisans, marchands, journaliers, venue des vieilles paroisses s’installer à La Prairie après l’ouverture du Fort Neuf en 1822. Cette période d’immigration fut également marquée par l’arrivée de nombreux protestants anglophones. À l’âge de 24 ans, il épouse à La Prairie, le 4 août 1845, Marie Foisy, fille de Raymond et de Marie Gélineau. De taille moyenne, imberbe et plutôt rondelet, ses contemporains reconnaissaient que son visage trahissait sa bonté. Le 4 août 1845 Contrat de mariage entre Hyacinthe Sylvestre, négociant du village de Laprairie, 24 ans, fils d’Alexis Amable cultivateur à St Berthellemy et Marie Louise Lavoie, et Marie Foisy, 22 ans, fille de Raymond, maître menuisier du village de Laprairie et de Marie Gélinault. Témoins : Sieur Olivier Gariépy, ami, Messire Pierre Albert Sylvestre, prêtre; Zéphirin Sylvestre, ses frères. Autres témoins [pour l’épouse] Dame Émélie Bro Pomminville, épouse d’Olivier Gariépy, sa protectrice. Point de communauté de biens. Ladite future épouse n’apporte absolument rien autre chose que quelques modiques hardes et linges de corps et qu’il est de toute probabilité qu’il ne lui adviendra rien de plus à l’avenir de la part des parents de sa ligne. Après la mort, rente annuelle de 30 livres. Neuf enfants naquirent de cette union : Alphonsine, née le 8 novembre 1846 Elmire, née le 18 avril 1848 Alfred, né le 18 octobre 1849 François-Xavier, né le 3 mars 1852 Agnès, née le 7 janvier 1854 Sylvestre, né le 19 novembre 1855 Colombe, née le 1er août 1857 Élisabeth, née le 20 janvier 1862 Angélique, née le 2 janvier 1865 OLIVIER GARIÉPY Aubergiste et marchand à La Prairie, Olivier Gariépy, premier témoin au mariage, a occupé un emplacement situé à l’angle des rues Saint-JosephAujourd’hui c’est la rue Saint-Georges. et Sainte-Marie. M. Gariépy n’était pas originaire de La Prairie. À Montréal, le 16 juin 1823, il avait épousé Émilie Pomainville. Trois enfants naquirent de ce mariage : Tancrède (1837), Hermine (1841) et Alexis Alphonse (1843). En 1845 il était actif dans l’organisme de la Propagation de la foi et trésorier des Dames de la Charité. Il fit également partie du « comité de l’incendie ». Ce n’est pas sans raison qu’Olivier Gariépy et l’abbé P.A. Sylvestre furent présents au mariage d’Hyacinthe Sylvestre; le premier, bien que dix-neuf ans plus âgé, était son grand ami et le second, né en juillet 1807, était son frère aîné. Le marchand Gariépy avait, en 1838, en compagnie de Célestin et Antoine Sainte-Marie, prêté serment aux Frères Chasseurs à l’occasion d’un voyage qu’ils firent aux États-Unis. Certains affirmaient que son auberge avait servi de lieu de rencontre aux patriotes. Hyppolite Denaut, négociant à La Prairie et Joseph-Marie-Alexandre Raymond huissier de Montréal l’accuseront sous serment, le 7 novembre 1838. Denaut affirme qu’à la fin d’octobre, alors qu’il commandait ce jour-là le vapeur Britannia, il aurait traversé sept à huit barils de poudre appartenant à Olivier Gariépy. Selon le déposant, Gariépy, dont les opinions politiques sont des plus exagérées, se serait procuré une telle quantité de poudre « dans des vues hostiles au gouvernement ». Un autre témoin ajoutera que l’accusé transportait également « deux sacques de balles ». Au cours de son examen volontaire subi, le 8 décembre 1838, Gariépy se défendra de toute participation aux actions qu’on lui reproche et fut libéré sans procès le 13 décembre suivant. Sans doute dût-il sa libération à l’appui d’une vingtaine de personnalités de La Prairie dont le curé Jean-Baptiste Boucher, Alexis-Michel Boucher, les notaires J.B. Varin et Edme Henry, Pierre-Albert Sylvestre, prêtre et vicaire à La Prairie en 1838-1839, etc. Alors qu’il effectuait un voyage pour ses affaires, Gariépy est décédé à Montréal le 23 août 1849 à l’âge de 49 ans et 6 mois. Ayant succombé à l’épidémie de choléra qui sévissait depuis le 15 juin, il fut inhumé à La Prairie. Observateur curieux et futé, de 1846 à 1893, Hyacinthe Sylvestre rédigea un journal personnel qui est aujourd’hui d’un grand intérêt pour l’histoire de La Prairie durant la seconde moitié du 19e siècle. Ce journal, qui est en réalité une éphéméride, fut plus tard retranscrit par l’abbé Élisée Choquet. Pourvu qu’il existe encore, nous ignorons toujours où se trouve le manuscrit original. Le jeune Hyacinthe Sylvestre était, à n’en pas douter, un partisan de la cause patriote et un admirateur de Gariépy. Rien d’étonnant à ce que, le 27 novembre 1857, il ait noté dans son journal : « jour d’humiliation des Englois », allusion évidente à la défaite des troupes anglaises à Saint-Denis-sur- Richelieu deux décennies plus tôt. Le souvenir des patriotes est demeuré longtemps vivant dans la mémoire de plusieurs habitants de La Prairie, car Sylvestre notera quarante ans plus tard : « dimanche 21 juin 1896 – démonstration des Patriotes 37-38 ». Alors que le village de La Prairie possède déjà plus d’une douzaine de magasins générauxSelon The Montreal Directory for 1842-3 with supplement for Chambly, Laprairie, and St Johns. , son commerce, fondé en 1844 à l’enseigne de la Grand’Hache, offrait de la ferronnerie, des denrées de consommation courante ainsi que des cercueils de bois et de métal. À la fin du 19e siècle, il abritera également le bureau central du téléphone Bell. Ce premier local, dont nous ignorons la localisation, a dû être loué, car le plan du village de La Prairie, dressée en juillet 1861 par l’arpenteur Joseph Riel, n’indique aucun emplacement dont H. Sylvestre eut été le propriétaire. Commerçant prospère, il fit construire, en 1877, sur le site d’une ancienne maison (lot no 113)Lot no 113 : janvier 1822, avec une maison en pierre à 2 étages, un magasin et hangar en pierre y adjacent et autres bâtiments. Novembre 1834, sans aucun bâtiment excepté seulement certains étaux de boucher. Les bouchers occupèrent cet emplacement jusqu’à l’ouverture, en 1862, du marché couvert. à l’angle des rues L’Ange-Gardien (chemin de Saint-Jean) et Sainte-Marie, une très belle résidence, entourée d’arbres géants. Elle avait un aspect imposant et occupait une position stratégique au coeur du village face à l’église. Le rez-de-chaussée logeait le magasin et à l’étage il y avait une salle de théâtre. Jusqu’à la construction en 1862 du nouveau marché (angle Sainte-Marie et Saint-Georges), le terrain avait été occupé par un marché en plein air. En arrière du magasin se trouvait le hangar qui contenait les cercueils. Puisque, à titre de capitaine, il avait commandé la compagnie no 3, celle de La Prairie, on comprendra que l’arsenal, où l’on rangeait les équipements du 85e bataillon, était également situé derrière son magasin. M. Sylvestre fut capitaine de la compagnie des pompiers jusqu’en 1877, année où il fut démis de ses fonctions parce que la nouvelle pompe à vapeur exigeait la présence d’un ingénieur pour l’actionner. Il fut également directeur de la fanfare jusqu’en 1879. À titre de capitaine des pompiers, il réclamait haches, casques, costumes, puits et bornes fontaines afin de rendre la brigade du feu plus efficace. Son ardeur plaisait aux élus municipaux, puisque le rendement des pompiers avait pour effet de réduire le coût des assurances. Il était très apprécié et ceux qui combattaient le feu sous ses ordres lui manifestèrent leur appréciation à de multiples reprises. Lundi matin, le 1er janvier, la compagnie des pompiers du village de Laprairie, se rendait en corps chez H. Sylvestre, écr, capitaine de la compagnie, pour lui présenter les souhaits de la nouvelle année et une magnifique médaille en argent, portant l’inscription suivante : «Témoignage d’estime de la compagnie des pompiers du village de Laprairie, présenté à leur capt. H. Sylvestre, le 1er janvier 1866. De l’autre côté de la médaille, on y voit une pompe à feu et un castor.» La Minerve, 5 janvier 1866.                          Joueur de tours, il pelletait en zigzag la neige du chemin devant l’église et prenait plaisir à regarder les fidèles se perdre dans les zigzags. Un jour, voulant assister à une séance donnée par les filles chez les Soeurs de la C.N.D., son frère, son fils et lui-même se déguisèrent en vieillards. Assis à côté du curé Gravel, ils jurent qu’ils ne furent pas reconnus, chose étonnante. Espiègle, il est compréhensible qu’un jour, quelques malins aient songé à lui remettre la monnaie de sa pièce en sciant sa chaloupe en deux. Est bien pris qui croyait prendre. L’histoire ne dit pas dans quelle mesure il apprécia le geste. Très dévot, portant une écharpe carreautée autour du cou, on le voyait souvent à l’église dans le banc no 18. Toujours dans l’ombre du curé, il récitait le chapelet en l’absence de ce dernier et durant les quarante heures, il se levait et faisait promener les hommes autour de l’église en récitant le chapelet. Il tirait le canon au Carré La Mennais lors de la Fête-Dieu ainsi qu’en l’honneur de la Sainte-Vierge, de Sainte-Anne et de Saint-Joseph. Les bourres étaient faites avec des lettres adressées à des saints, ainsi « on envoyait des nouvelles à Saint-Joseph ». Chaque année, on peut lire dans son journal personnel les lignes suivantes : « 18 mars 1872 : fête St Joseph : 3 coups de canon : 10 lettres ou encore 18 mars 1893 :3 coups de canon; 250 lettres ». « Le 3 février 1868, M. Sylvestre présente une requête, priant cette corporation d’annuler une motion passée le 13 septembre 1866 qui comporte que la Corporation prenne possession du canon et qu’il soit mis sous clef dans la cabane des pompes et que la clef soit déposée chez le secrétaire-trésorier, et qu’à l’avenir personne ne devra s’en servir sans être autorisé par le maire. En faisant une autre motion qui ferait passer ledit canon aux soins du requérant ou à d’autres. »Procès-verbaux du conseil municipal de La Prairie. Hyacinthe Sylvestre continua de tirer du canon jusqu’en 1893, et le nombre de lettres reçues lors de la fête de Saint-Joseph dépassait parfois les deux cents. Sans doute après la mort du dévot canonnier, le canon fut vendu à la fonderie par le maire Henri Brossard (1898-1903). Habile de ses mains, notre épicier-ferronnier travaillait pendant des semaines pour le bazar, fabriquant des jouets de bois à l’aide d’un couteau de poche. Cela explique pourquoi il est question du bazar à cinquante-deux reprises dans son journal : « lundi le 9 février 1885 – effets portés au bazar, 353 pièces et mardi le 10 février 1885 – bazar jusqu’à mardi le 17, $510 ». Successivement chef des pompiers, président de la Société littéraire, président de la fanfare, responsable de la parade de la Saint-Jean Baptiste et grand amateur de théâtre, il était de toutes les activités. Après cinquante-trois ans d’activité, le commerce situé face à l’église a cessé d’appartenir à la famille Sylvestre en 1897. En plus de son journal personnel, Hyacinthe Sylvestre a laissé un souvenir impérissable chez tous ceux qui l’ont côtoyé. Son épouse, Marie Foisy, est décédée le 19 juin 1888 à l’âge de 65 ans. Il a survécu à la compagne de sa vie jusqu’à son décès à l’hospice de la Providence le 21 janvier 1902 à l’âge de 83 ans. ...
Le hangar de la pompe à incendie
À l’aube de l’ouverture du Fort Neuf, dès 1820 le village de La Prairie fait l’acquisition d’une pompe à incendie. Cette pompe est actionnée par un double levier fixé par le milieu et dépassant aux deux extrémités de manière à être actionnée par plusieurs hommes. La pompe était logée dans un hangar situé près du fleuve et sans doute semblable à celui que l’on observe encore de nos jours à Hemmingford. Le hangar était surmonté d’une tourelle permettant de suspendre les boyaux afin de les faire sécher. En 1852, le petit bâtiment fut déménagé sur le terrain de la fabrique. ...
Cours Photoshop 13
M. Gilles Blanchard offre à nouveau son cours de Photoshop 13. Apprenez à connaître ce logiciel de traitement d’image incontournable ! Vous pourrez enfin corriger des documents et des photos, et par la suite les incorporer au logiciel Heredis 14. Vous apprendrez également à faire des montages photographiques. Le coût est de 40 $ par personnes, pour un maximum de 8 participants. Premier arrivé, premier inscrit ! Pour suivre le cours, il faut posséder le logiciel Photoshop 13. Pour plus d’informations, ou pour s’inscrire, veuillez contacter notre coordonnatrice à la SHLM. ...
Décès de M. Gilles Lussier
Le 7 janvier dernier est décédé à l’âge de 90 ans Monsieur Gilles Lussier. Il laisse dans le deuil Madame Jeannine Surprenant, son épouse bien-aimée depuis 64 ans, ses trois enfants, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. Originaire de La Prairie, M. Lussier était membre de la Société d’histoire depuis plusieurs décennies. Il possédait une excellente mémoire et aimait partager ses souvenirs avec les membres de la SHLM. Nous offrons nos plus sincères condoléances à toute sa famille. ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Typologie des fortifications en Nouvelle-France
Nouveaux membres
Il nous fait plaisir de souhaiter la bienvenue à nos nouveaux membres. Grégoire Lavoie Roger Adler Monique Dorion-Beauchamp Richard Beauchamp Pierre-Émile Brodeur Lise Brossard Ginette Cloutier Robert Demers Murielle Dubois Léo Laberge Denise Lussier Ginette L. Martin Lucien Martin Manon Thibert Pierre Lécuyer ...

Au jour le jour, janvier 2015

Neige et glace sur la rue Sainte-Marie et ses nombreux commerces d'alors.

Jeanne Cusson et ses hommes
Cet article est le deuxième d’une série sur des pionnières et pionniers de La Prairie. Cette fois-ci, il s’agit de Jeanne Cusson, la fille d’un important notaire de la région de Trois-Rivières qui est devenue – par ses trois unions successives – une pionnière de notre région. L’intérêt que je porte à cette femme est double. D’abord, Jeanne Cusson est mon aïeule par son premier mariage avec Jean Breliau dit Barreau. Ensuite, impliqué professionnellement dans la région de La Prairie depuis 1990, j’ai le désir de contribuer à la connaissance et à la compréhension de l’histoire régionale. J’ai appris à connaître et à apprécier ce coin du Québec – entre autres par la qualité des rencontres au gré des événements – et ces articles représentent une forme de reconnaissance – dans la mesure de mes humbles moyens – de ce que j’ai pu y vivre depuis tant d’années. MÉTHODOLOGIE En ma qualité de généalogiste de filiation agréé (GFA), je vous propose un parcours à la fois généalogique et historique sur la vie de Jeanne Cusson. La connaissance historique au Québec puise en partie aux sources généalogiques exceptionnelles et – dans le cas présent – aux preuves concrètes de l’existence de Jeanne Cusson et de son réseau familial. J’utiliserai donc des extraits d’actes civils et religieux pour montrer ce réseau familial, dont les membres ont été parmi les bâtisseurs de La Prairie et de sa région. En complément, je ferai appel à des auteurs qui ont décrit certains faits historiques sur des personnes mentionnées dans cet article. À noter : les extraits d’actes et de documents apparaissent tels qu’ils ont été écrits, j’ai choisi l’épellation contemporaine « La Prairie » (sauf dans les documents cités) et j’utiliserai le présent historique dans ma façon de raconter cette histoire. LES PARENTS DE JEANNE CUSSON Les parents de Jeanne Cusson – Jean Cusson et Marie Fouber – sont parmi les pionniers de Trois-Rivières. Ils se marient le 16 septembre 1656 à Trois-Rivières, en présence de Jacques Hertel, Pierre Deschamps, Jean Lemoyne et Bertrand FafardBAnQ : acte de mariage (en latin) entre Jean Cusson et Marie Fouber..   Jean Cusson devient un notaire réputé de cette région.  Il agit notamment comme procureur des Jésuites lors d’une bataille juridique entre ceux-ci et les habitants de Batiscan. Voici quelques extraits choisis pour illustrer le litige et le rôle de Jean Cusson : « L’année 1669 fut marquée d’un profond désaccord entre les colons et les seigneurs, au sujet de l’arpentage des concessions. Ce fut une lutte particulièrement acerbe, qui rappelait celle de 1666 lorsque les premiers censitaires se heurtaient à l’obstination des Jésuites pour obtenir leur concession. La mésentente n’était pas éteinte. La tenue de l’arpentage la ranima »DOUVILLE, Raymond. La Seigneurie de Batiscan. Chronique des premières années (1636-1681). Collection « La Seigneurie de Batiscan », cahier numéro 1, Batiscan, Éditions du Bien Public, 1980, p. 37..   « Mais les colons n’étaient pas satisfaits pour autant, de sorte qu’un nouvel arpentage fut décidé au printemps de 1669, confié à l’arpenteur Guyon DuBuisson, assisté comme greffier de Jean Cusson, qui venait à peine de commencer la pratique du notariat et qui rédigea l’acte »Ibidem, p. 37-38..   « Nicolas Rivard, homme assez violent, procédurier sagace, fut chargé de rédiger un factum impliquant à la fois les Jésuites du Cap et l’arpenteur DuBuisson. Nous n’avons pu malheureusement retracer le texte de ce réquisitoire. Mais nous en connaissons les principaux arguments par la réplique de Jean Cusson, choisi procureur de l’autre partie et qui les énumère l’un après l’autre dans sa tentative de réfutation»Ibidem, p. 42.                                                 .   Dans le cadre de mes recherches généalogiques, j’ai découvert que Nicolas Rivard et Jean Cusson – les deux belligérants – sont mes ancêtres. J’ai même écrit une chanson qui raconte ce combat épique entre les deux parties. Cette chanson s’intitule simplement « Nicolas Rivard »HOUDE, Réal. Chanson « Nicolas Rivard » dans Le présent du temps. Saint-Bruno-de-Montarville, 2011. Disque comprenant 11 chansons sur le rapport au temps et l’histoire des francophones du Québec. .   C’est dans ce contexte particulier que Jean Cusson arrive à faire sa place dans la société trifluvienne et que la famille s’enracine dans ce milieu. Jean Cusson et Marie Fouber sont les parents d’une famille nombreuseJETTÉ, René et le PRDH. Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730. Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1983, p. 296 mentionne 16 enfants alors que le Programme de recherche en démographie historique de l’Université de Montréal (PRDH; fiche #1013 consultée le 31-12-2014) mentionne 17 enfants. Dans les deux cas, deux filles portent le prénom « Jeanne ». Celle qui nous intéresse est la quatrième de l’ensemble familial mais sa date de naissance semble inconnue. . Parmi ces enfants se trouve Jeanne, « aagée de 16 ans fille de Jean Cusson et de marie Fouber ses pere et mere de la paroisse du Cap de la Magdelaine » qui épouse « Jean Breliau dit Barreau demeurant à la prairie de la Magdelaine aagé d’environ 28 ans (« fille »; mot barré) fils de Jean Breliau et de Françoise Cellier ses pere et mere, natif de la paroisse de Bessela près de Niort, diocese de Lusson » le 9 novembre 1679 au Cap de la MadeleineBAnQ et Ancestry.ca : acte de mariage entre Jean Breliau dit Barreau et Jeanne Cusson. .   Parmi les autres enfants du couple Cusson-Fauber, nous retrouvons Michelle Cusson, « fille du Sieur Jean Cusson notaire royal et Marie Foubert sa femme, aagée de vingt deux ans » qui se marie le 20 janvier 1687 à Antoine Adhémar, « Sieur de St-Martin notaire royal aagé de quarante sept ans »BAnQ et Ancestry.ca : acte de mariage entre Antoine Adhémar et Michelle Cusson.. Ce dernier est un important notaire de la Nouvelle-France, ayant exercé son étude dans les régions de Trois-Rivières et de Montréal. Tout généalogiste est confronté, tôt ou tard, à un acte du notaire Antoine Adhémar. Notons – pour le présent exposé – qu’Antoine Adhémar est arrivé en Nouvelle-France en qualité de soldat du régiment Carignan-SalièreLANGLOIS, Michel. Carignan-Salière 1665-1668. Drummondville, La Maison des ancêtres inc., 2004, p. 202-203. . PREMIÈRE UNION : JEANNE CUSSON ET JEAN BRELIAU DIT BARREAU Jeanne Cusson et son mari, Jean Breliau dit Barreau, sont les parents de quatre enfants : Élisabeth, « fille de Deffunt Jean Bareau et de Jeanne Cusson », qui épouse Jean Lemire (Jean + Louise Marsolet) le 30 juillet 1703 à MontréalAncestry.ca : acte de mariage entre Jean Lemire et Élisabeth Bareau. .   Louise « Baraut fille de Jean Baraut et de Jeanne CuSson de cette paroiSse » qui se marie le 25 mai 1706 à La Prairie à Adrien Senecal (Adrien + Jeanne « Le Conte de la paroiSse de varenne »BAnQ : acte de mariage entre Adrien Senecal et Louise Baraut. .   François Bareau, « fils de jean bareau et de jeanne Cusson » qui s’allie à Marguerite Senécal le 18 mars 1720 à La PrairieAncestry.ca : acte de mariage entre François Bareau et Marguerite Senecal. .   Une « enfant … de Jean Brilleau et de Jeanne CuSson sa femme laquelle a este impose le nom de Marguerite » le 11 octobre 1689 à La PrairieAncestry.ca : acte de baptême de Marguerite Brilleau..   Malheureusement, Jean Breliau dit Barreau meurt tragiquement à l’automne 1690 comme en font foi ces extraits d’un livre que les membres de la SHLM connaissent. Les auteurs citent le registre des sépultures de La Prairie : « Ce 3eme de décembre de lannée 1690 Je ptre soussigné certifie avoir esté chercher dans le bois le reste des ossements de feu Bourbon hbnt (habitant) de cette paroisse et dun autre qu’on na pust scavoir qu’il estoit tant il avoit esté defiguré par les Iroquois on croit que cestoit un soldat de Mr le Chevalier de grès nommé lamothe qui furent tués lun et lautre le 4eme de septembre de la susditte année dans lattaque que lon donna à la fourche de la prairie de la Magd avec Jean Duvale Jean Barault hnts de cette paroisse … nous avons donné la sépulture aux susdits ossements de Bourbon, et de lamothe le 3me comme nous avions faits aux corps de Jean Barault Jean Duval le 4me et 5me sept dans le cimetière de la ditte paroisse des autres ayant esté enterrés avant mon arrivée le jour du combat en foy de quoi Jay signé »BOURDAGES, Gaétan, Jean JOLY et Stéphane TREMBLAY. 1691 La bataille de La Prairie. Montréal, Éditions Histoire Québec, 2009, p. 99. .   « Jean Bareau dit Bréliau était marié à Jeanne Cusson. Bareau était à La Prairie en août 1673. Père de quatre enfants lors de son décès »Ibidem, p. 99. . DEUXIÈME UNION : JEANNE CUSSON ET JOACHIM LEBER Devenue veuve, cette mère de quatre enfants convole en justes noces une seconde fois, « Veufve de Jean Barault fille de Jean Cusson et de marie fouber ses pere et mere dune autre part de la paroisse du Cap de la Magd proche les 3 Rivières ». L’heureux élu se nomme « Joachim le Ber fils de françois le Ber et de Jeanne Testard ses pere et mere dune part hnts de cette Paroisse » et la cérémonie nuptiale a lieu le 28 janvier 1692 à La PrairieAncestry.ca : acte de mariage entre Joachim le Ber et Jeanne Cusson. .   Une seule fille naît de cette union (malheureusement, l’acte de baptême semble introuvable). Elle se prénomme Michelle. Le 1er décembre 1714 à La Prairie, Michelle Leber, « fille de Joichim leber » et de « Janes cusson » s’unit à Pierre Pépin (Pierre + Louise « Mir » Lemire)Ancestry.ca : acte de mariage entre Pierre Pepin et Michelle Leber. En complément : JETTÉ, René et le PRDH. Dictionnaire généalogique des familles du Québec des origines à 1730. Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1983, p. 895. .   Malheureusement, on ne connaît pas de façon certaine la date du décès de Joachim Leber.   Par contre, ce que l’on sait, c’est que François Leber est le neveu du célèbre Jacques Leber, important marchand de la région. Nous pouvons prouver ce fait par l’acte de mariage des parents de François Leber, « veuf de deffuncte Marguerite le Seur de la paroiSSe de Nre Dame de Pitre dioceSe de Rouen » et Jeanne Testard, « fille de Jean TeStard Et Anne Godefroy de la paroiSSe de St Vincent » le 2 décembre 1662 à Montréal en présence de « Jacques Le Bert marguillier frere dud » et « de MeSSire Paul de Chaumedey Gouverneur de cette Isle de Sr Zacharie du Puy Major de la garnison des Srs Jacques Testard et Charles Testard frere de lad du Sr Charles Le Moyne marguillier Jean GervaiSe habitant »Ancestry.ca : acte de mariage entre François Le Bert et Jeanne Testard. .   Cet acte de mariage est très révélateur du réseau familial dans lequel entrait Jeanne Cusson. Maintenant – par un autre document – constatons l’importance de la famille Leber : « Les familles Leber et Lemoyne avaient la mainmise sur tout le commerce des fourrures du sud-ouest de la vallée du Saint-Laurent. Leur influence socio-économique sur la région de La Prairie est indéniable »BOURDAGES, Gaétan, Jean JOLY et Stéphane TREMBLAY. 1691 La bataille de La Prairie. Montréal, Éditions Histoire Québec, 2009, p. 60. . TROISIÈME UNION : JEANNE CUSSON ET CLAUDE GUÉRIN DIT LAFONTAINE Le troisième acte de mariage où l’on retrouve notre héroïne est un résumé clair de son existence. Jeanne Cusson, « aagée de trente trois ans demeurant dans la dite paroisse de la prairie de la Magdelaine veuve en premieres nopces de Jean Bresliau Barreau et en secondes nopces de Joachim le Ber » épouse Claude Guérin « dit Lafontaine Soldat de la compagnie de Mr de noyan aagé de ving huit ans demeurant dans la ditte paroisse de la prairie de la Magdelaine fils de michel guerin et de Jeanne veron ses pere et mere natif de Lusignan evesché de poitiers » le 19 novembre 1696 à Montréal, en présence de « Jean Cusson frere de la ditte epouze, d’Antoine Adhemar notaire royal de cette ville, beaufrere de la ditte epouze »Ancestry.ca : acte de mariage entre Claude Guerin dit Lafontaine et Jeanne Cusson. .   Jeanne Cusson devient la mère de quatre autres enfants – pour un total de neuf. Jacques   « La fontaine fils de Claude La fontaine et de jeanne Cusson » se marie le 29 janvier 1725 à La Prairie à Marie Anne Senécal (Pierre + Marguerite Pinsonneau)Ancestry.ca : acte de mariage entre Jacques Lafontaine et Marie Anne Senécal..   Jean Baptiste « La fontaine fils de Claude La fontaine et de jeanne Cusson », épouse Marie Catherine Bourdeau (Pierre + Marguerite Lefebvre) également le 29 janvier 1725 à La PrairieAncestry.ca : acte de mariage entre Jean Baptiste Lafontaine et Marie Catherine Bourdeau. .   Ange Lafontaine, « fils de feu Claude Lafontaine et de Jeanne Cusson », s’allie à Marie Anne Lebert, « fille du Sieur françois Le Bert capitaine de la milice de la Prairie de la Magdelaine et de Marie Anne Magnan » le 15 mai 1729 à La PrairieAncestry.ca : acte de mariage entre Ange Lafontaine et Marie Anne Lebert. .   Marguerite Lafontaine, « fille de feu Claude lafontaine et Jeanne Cusson », dit oui à Joseph Bourdeau (Pierre + Marguerite Lefebvre) le 3 février 1728 à La PrairieAncestry.ca : acte de mariage entre Joseph Bourdeau et Marguerite Lafontaine. . ÉPILOGUE L’aventure se termine le 20 mars 1738 à La Prairie par ce dernier acte de la vie de Jeanne Cusson – document signé par « Jacques Desligneri » : « Ai inhumé dans le cimetiere de la Paroisse de la Prairie le corps de Marie Jeanne Cusson veuve de Claude Guerin decedée la veille à l’âge de Soixante et quinze ans »Ancestry.ca : acte de sépulture de Marie Jeanne Cusson.. Présents : Étienne Bariteau et Jacques Bellefeuille. Par l’existence de Jeanne Cusson, nous constatons la profondeur de l’enracinement de certaines familles dans la région de La Prairie. ...
La pompe Babcock à La Prairie
Dans son journal personnel, Hyacinthe Sylvestre, alors chef de la « brigade du feu », confirme que la municipalité fit l’acquisition en août 1873 d’une « pompe Babcock ». De fait les pompiers disposèrent de deux de ces pompes qu’on utilisait sur les lieux d’un incendie avant que la pompe à vapeur ne puisse être mise en marche. Ces « pompes » étaient en fait des extincteurs chimiques qui, étant facilement transportables, permettaient d’intervenir rapidement sur les lieux d’un incendie. Le curé Florent Bourgeault souligne dans son journal le fait qu’à quelques reprises, les pompes Babcock avaient suffi à maîtriser le feu naissant et qu’il n’avait pas été nécessaire de faire appel à la pompe à vapeur. Or, pour être rapidement efficaces en cas d’incendie, les pompes à vapeur devaient être branchées sur une fournaise au charbon qui servait à alimenter le chauffage à l’eau chaude de la caserne. L’eau chaude circulant dans la pompe assurait qu’en cas d’incendie, il fallait peu de temps pour obtenir de la vapeur et donc de la pression. Dès que les chevaux étaient attelés, on transférait du charbon ardent de la fournaise à la pompe. En l’absence d’un tel système, comme ce fut le cas à La Prairie, les pompiers devaient parfois attendre jusqu’à trente minutes sur la scène de la déflagration avant que la pompe ne donne une pression suffisante. De plus, le responsable de la pompe devait s’assurer d’avoir sur place du charbon en bonne quantité et un accès à une source d’eau intarissable. À La Prairie, à certaines occasions on ne trouva même pas de chevaux disponibles pour tirer la pompe sur les lieux de l’incendie.   Décembre 1880 Incendie des dépendances de Sifroy Faille   Les pompiers sont arrivés de suite sur les lieux et l’excellente pompe à vapeur du village a fait son service. […] Les petites pompes portatives Babcoh ont rendu un grand service pour maîtriser le feu avant le fonctionnement de la grande pompe à vapeur.   17.4.1889 – Commencement d’Incendie chez Guillaume Brosseau Rue St Ignace.   […] Les Sceaux et pompes Babcok ont suffi à éteindre le feu. […]   « The Babcock Fire Extinguisher, is too well known to require an extended description. It is claimed that each gallon of their contents will extinguish as much fire as 40 times its own bulk of water. Furnished in two sizes; the regular size, most commonly used about manufacturing establishmens, public buildings, has a capacity of 6 gallons. »Publicité parue en 1897 dans le catalogue de Charles A. Strelinger & Co, Detroit, Michigan, U.S.A.   « A special grouping of Babcock fire extinguishers represents some of the earliest extinguishers in the collection. The company itself was probably formed in1869. Two men, James F. Babcock of Boston and Charles F. Wright of Chicago both are credited to be the inventor of the “Babcock” fire extinguisher. Later claims of patent infringement by the family of William A. Graham, who began patent proceedings for a soda acid extinguisher in 1837, led to major changes in the Babcock company. By the early 1900s, American- LaFrance purchased the company, and the brand name became part of their extinguisher line. In the early 1900s, the Babcock brand name was the most commonly known extinguisher among the public and the name “Babcock” was used as a generic term for a fire extinguisher. »How many fire extinguishers does it take to fill a room? By Noraleen Young in Firewatch, septembre 2007, p. 28   Selon un article publié dans le Pacific Rural Press de février 1871Pacific Rural Press, Volume 1, Number 8, 25 February 1871 — THE BABCOCK FIRE EXTINGUISHER , la Babcock n’était pas destinée à combattre de gros incendies, mais elle avait l’avantage d’être facile à utiliser et à transporter grâce à une sangle passée sur les épaules. Les expériences démontraient clairement qu’une intervention rapide auprès d’un feu naissant évitait qu’il ne dégénère en conflagration. De plus, les dommages causés par l’eau de la pompe à vapeur étaient souvent aussi importants que ceux causés par le feu. L’extincteur Babcock permettait d’éteindre les flammes grâce à un mélange d’eau et de bicarbonate combiné à de l’acide carbonique contenu dans une bouteille de verre que l’on insérait dans un étui de plomb placé au sommet de la « pompe » [A].   Pour préparer l’appareil, il fallait d’abord le remplir du mélange d’eau et de bicarbonate jusqu’à trois pouces du haut du réservoir. On insérait ensuite la bouteille d’acide dans son étui de plomb et on vissait solidement le couvercle [C].   Pour actionner le Babcock, il suffisait de tirer la manette centrale [H] vers le haut permettant ainsi au contenant d’acide carbonique de basculer sur son axe [P] dans le mélange d’eau et de bicarbonate. La réaction chimique ainsi provoquée créait en quelques secondes une pression interne de soixante à quatre-vingt-dix livres au pouce carré qui permettait, grâce à un boyau fixé au robinet [F] de projeter le mélange avec force sur l’incendie naissant.   Comme en témoigne encore une fois le chef des pompiers Hyacinthe Sylvestre, la municipalité procéda, quelques années plus tard, à l’achat d’une pompe à vapeur Clapp & Jones au prix de 3 000,00 $. : « le 9 février 1877, arrivée de la pompe à vapeur, le 10 février, essai de la pompe à vapeur avec succès, elle lance 10 pieds au-dessus du coq ».   La combinaison de la pompe à vapeur et des extincteurs chimiques pour combattre les incendies demeura en vigueur à La Prairie jusqu’en 1930. ...
Deuxième édition du cours d'initiation à la généalogie à la SHLM (automne 2014)
Grâce à la collaboration du service des loisirs de la municipalité de La Prairie, le cours d’initiation à la généalogie a été offert au grand public l’automne dernier pour une deuxième année consécutive. Treize participants ont ainsi pu suivre les cours théoriques de M. Stéphane Tremblay, généalogiste et président de la SHLM, tous les mercredis soir entre octobre et décembre, au local de la SHLM. Durant le dernier cours du 17 décembre, les participants ont pu échanger sur les découvertes généalogiques réalisées lors des périodes de travaux pratiques. Vu la popularité grandissante de la généalogie au Québec grâce à des séries télévisées comme « Qui êtes-vous ? », il est fort probable que la troisième édition de ce cours soit présente dans le catalogue des cours offerts par le service des loisirs de la municipalité de La Prairie à la fin du mois d’août 2015. ...
Cours Heredis 14
À la suite du succès de l’an dernier, M. Gilles Blanchard offre à nouveau un cours sur le logiciel Heredis 14. Grâce à cette formation, vous apprendrez à connaître le logiciel ainsi que ses périphériques, à entrer des données, à incorporer des actes et des photos, à produire un document et même un livre ! Le coût est de 40 $ par personnes, pour un maximum de 8 participants. Premier arrivé, premier inscrit ! Pour suivre le cours, il faut posséder le logiciel Heredis 14. Pour plus d’informations, ou pour s’inscrire, veuillez contacter notre coordonnatrice à la SHLM. ...
Voeux pour l'année 2015
Au nom de nos bénévoles, de nos employés et des membres du conseil d’administration, j’aimerais vous offrir nos meilleurs voeux pour l’année 2015. Que la santé, le bonheur et la prospérité soient au rendez-vous afin d’assurer la réussite de vos projets avec parents, amis et collègues ! La SHLM connaîtra assurément une autre année fort occupée avec, entre autres, les festivités entourant le 40e anniversaire de la création du site patrimonial déclaré du Vieux La Prairie (avant 2012, nous utilisions le terme « arrondissement historique ») et le 350e anniversaire de l’arrivée du régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France (une dizaine de soldats de ce régiment vont participer à la fondation de La Prairie entre 1667 et 1680). Je profite également de l’occasion pour vous rappeler que janvier est le mois du versement de votre cotisation à la SHLM afin de renouveler votre carte de membre qui est périmée depuis le 1er janvier 2015. Je vous invite également à devenir membre de la SHLM si vous ne l’étiez pas auparavant. En étant membre de la SHLM, vous pourrez assister gratuitement à nos conférences cet hiver (20 janvier et 17 février), ce printemps (21 avril et 19 mai) et l’automne prochain ainsi que de profiter de nos ressources imprimées ou informatiques pour faire des recherches généalogiques ou historiques. L’assemblée générale annuelle des membres en règle de la SHLM aura lieu le 17 mars à 19 h 30 au Vieux Théâtre situé au-dessus de la SHLM. L’ordre du jour de cette assemblée générale sera envoyé en même temps que la prochaine édition du bulletin mensuel. ...
01 Jan 1970
Notre prochaine conférence: Traite des fourrures et contrebande

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