Au jour le jour, décembre 2012
Le 31 octobre 2012, les démolisseurs, mandatés par le propriétaire qui détenait un permis émis par le service d’urbanisme de la municipalité, ont procédé avec célérité pour jeter par terre la maison Sainte-Marie située au 1305 route Marie-Victorin. Toute l’opération s’est déroulée en catimini sans que la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine et les médias locaux n’en soient informés au préalable. À n’en pas douter, cette façon de procéder a suscité de nombreuses interrogations tant chez les citoyens qu’auprès des défenseurs du patrimoine. Certains nous reprochent de ne pas être intervenus. Tenus dans l’ignorance, qu’aurions-nous pu faire ?
UNE DÉMOLITION DOUTEUSE
Construite vers 1750 par Louis Marie dit Sainte-Marie, cette solide bâtisse de pierre avait abrité six générations de la famille Sainte-Marie jusqu’à ce qu’elle fut vendue en mars 2003. Deux frères de Louis Sainte-Marie s’étaient, à la même époque, également fait bâtir chacun une maison de pierre. L’une de ces maisons est la maison Marsil de Saint-Lambert et l’autre est située à Saint-Hubert. Contrairement à ce qui s’est passé à La Prairie, ces deux maisons existent toujours et sont en excellent état.
La maison Sainte-Marie à La Prairie était contemporaine de la maison Melançon (1787) sise dans le parc André-J. Côté (anciennement le parc de la Promenade) à Candiac. Ces deux maisons de ferme de familles prospères, érigées le long du Sault-Saint-Louis, représentaient les derniers vestiges de l’architecture d’esprit français en pierre dans le périmètre de l’ancienne seigneurie de La Prairie. La maison Melançon avait failli subir un sort identique dans les années 1990. Abandonnée et barricadée pendant plus de 20 ans, elle fut finalement restaurée par la municipalité de Candiac à la suite de pressions exercées par une poignée de citoyens durant plusieurs années. Aujourd’hui, elle constitue, à n’en pas douter, un joyau architectural et un élément de fierté dans cette municipalité.
Or, la maison Sainte-Marie était habitée, entretenue et en bien meilleur état que ne l’était la maison Melançon avant sa restauration. Pourtant, elle a été sacrifiée pour des raisons économiques, nous dit-on. La démolition s’est faite rapidement, sans bruit, suivie immédiatement d’une reconstruction et ce, malgré sa valeur patrimoniale exceptionnelle bien connue de la municipalité de La Prairie.
De plus, nous ne comprenons pas pourquoi, tant la ville de La Prairie que la MRC de Roussillon, ont toujours refusé de remettre à la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine une copie officielle du travail d’inventaire du patrimoine bâti réalisé sur l’ensemble du territoire de la MRC.
LES INTERVENTIONS ANTÉRIEURES
Suite à la démolition, en septembre 2007, de la maison Moquin, dont la construction remontait au milieu du 19e siècle, notre organisme s’était empressé d’intervenir auprès de nos élus municipaux afin de leur suggérer des moyens d’éviter à l’avenir de nouvelles démolitions d’édifices d’une grande valeur patrimoniale. Nous recommandions :
1. de procéder à un inventaire exhaustif et documenté des constructions à valeur patrimoniale situées à l’extérieur de l’arrondissement historique.
2. de mettre en place et d’intégrer dans le PIIA (plan d’intervention et d’intégration architecturale) des mécanismes sévères de protection des édifices ainsi reconnus.
3. de prévoir des budgets pour l’aide à la conservation et à la restauration de ces bâtisses.
4. d’informer la population de La Prairie de l’existence de ces maisons et des mesures mises en place pour les protéger.
Suite aux récents événements, nous devons hélas constater que nos suggestions sont demeurées lettre morte depuis cinq ans.
Au surplus, à l’été 2008, grâce à une subvention du Fonds culturel régional de la MRC de Roussillon, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine distribuait gratuitement dans tous les foyers de La Prairie, un cahier couleur de vingt-quatre pages destiné à informer la population sur l’existence des maisons patrimoniales sises en dehors de l’arrondissement historique. Des 23 maisons illustrées, la maison Sainte-Marie n’existe plus et une autre, située sur le chemin de Saint-Jean et inhabitée depuis un an, est en sursis de destruction.
Nul ne peut affecter l’ignorance.
LA NOUVELLE LOI
Cet automne, l’Assemblée nationale du Québec adoptait une nouvelle loi sur le patrimoine, loi qui a valeur officielle depuis le 1er novembre 2012. Cette dernière élargit de façon importante le concept de patrimoine et permet aux municipalités de citer ou de classer des bâtiments historiques.
Article 127. Une municipalité peut, par règlement de son conseil et après avoir pris l’avis de son conseil local du patrimoine, citer en tout ou en partie un bien patrimonial situé sur son territoire dont la connaissance, la protection, la mise en valeur ou la transmission présente un intérêt public.
Nous reconnaissons que cette façon de procéder doit être exceptionnelle et n’est pas la plus souhaitable, tant pour le propriétaire que pour un éventuel acheteur. Que faire alors ?
La loi prévoit également, sans le rendre impératif, la création d’un conseil local du patrimoine. Ce conseil, créé par un règlement, est composé de trois membres, dont l’un est choisi parmi les conseillers municipaux. Les deux autres membres sont nommés et leur mandat ne peut dépasser deux ans. La municipalité peut cependant statuer que le comité consultatif d’urbanisme constitué en vertu de l’article 146 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme joue le rôle de conseil local du patrimoine. Nous insistons donc pour que soit mis sur pied à La Prairie un conseil local du patrimoine autonome non assujetti au comité consultatif d’urbanisme et que les membres nommés soient connus pour leur ardeur à protéger le patrimoine.
De plus, l’article 148 prévoit que « Lorsque le conseil de la municipalité est d’avis qu’il existe une menace réelle ou appréhendée que soit dégradé de manière non négligeable un bien susceptible de présenter une valeur patrimoniale, il peut, pour une période d’au plus 30 jours :
1° ordonner la fermeture d’un lieu ou n’en permettre l’accès qu’à certaines personnes ou à certaines conditions et faire afficher un avis à cet effet, à la vue du public, à l’entrée du lieu ou à proximité de celui-ci ;
2° ordonner la cessation de travaux ou d’une activité ou la prise de mesures de sécurité particulières ;
3° ordonner des fouilles archéologiques ;
4° ordonner toute autre mesure qu’il estime nécessaire pour empêcher que ne s’aggrave la menace pour le bien, pour diminuer les effets de cette menace ou pour l’éliminer. »
Voilà qui est clair, le conseil municipal peut donc, depuis l’entrée en vigueur de la loi, s’opposer à toute démolition d’un édifice dont le caractère patrimonial est exceptionnel.
LE PAYSAGE PATRIMONIAL
Comme le passé n’est en rien garant de l’avenir et que d’éventuels aménagements sont à prévoir le long des berges de la rivière Saint-Jacques, particulièrement dans le secteur situé en bordure de la rivière et traversé par la piste cyclable, nous exhortons nos élus locaux à se prévaloir du droit de désigner, en collaboration avec la MRC, un ou des paysages culturels patrimoniaux.
À ce sujet, les articles suivants de la nouvelle loi sont clairement définis :
18. La désignation d’un paysage culturel patrimonial doit être demandée par l’ensemble des municipalités locales, des municipalités régionales de comté et des communautés métropolitaines dont le territoire comprend tout ou partie du territoire du paysage visé.
20. Les demanderesses qui ont reçu l’avis de qualification positif du ministre pour l’élaboration d’un plan de conservation ne peuvent obtenir la désignation du paysage culturel patrimonial que si elles élaborent et soumettent au ministre, à sa satisfaction, le plan de conservation qu’elles entendent mettre en œuvre et appliquer en cas de désignation. Celui-ci doit comprendre l’identification du territoire concerné, la description des usages économiques, sociaux et culturels, les mesures de protection et, le cas échéant, de mise en valeur du paysage.
29. Le ministre peut, après avoir pris l’avis du Conseil Le mot Conseil désigne ici le Conseil du patrimoine culturel du Québec institué en vertu de l’article 82., classer en tout ou en partie tout bien patrimonial dont la connaissance, la protection, la mise en valeur ou la transmission présente un intérêt public.
Pourquoi donc ne pas définir au plus tôt le patrimoine, qu’il soit architectural, paysager, culturel, matériel ou immatériel, à protéger à l’intérieur des limites de la municipalité et mettre en place les moyens financiers et autres nécessaires à sa protection. Le temps n’est-il pas venu d’agir dans ce sens?
Bien au fait du changement de perception que cela exige, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine souhaite non seulement la mise en place pressante de ces mesures, mais elle offre son appui inconditionnel et ses ressources pour en faciliter leur élaboration. Conscients que nous sommes d’œuvrer pour le mieux-être des générations futures, nous réitérons une fois encore auprès des élus municipaux l’assurance de notre pleine et entière collaboration dans ce domaine.
ANNUAIRE LOVELL
En mars dernier, nous vous annoncions que nous avions extrait des annuaires Lovell, pour les années 1880 à 1904, la liste des résidents du village de La Prairie. Pendant l’été, nos étudiants ont mis toute cette information dans une base de données Excel. Grâce à cet outil, vous pouvez, par exemple, facilement identifier un résidant dans le bottin ou bien trouver tous les résidents d’une rue en particulier pour une année donnée.
REVUE DE PRESSE
Depuis plusieurs années, de nombreux bénévoles ont participé à la collecte des articles de journaux régionaux concernant La Prairie et la SHLM. Depuis deux ou trois ans, cette collecte est effectuée en période estivale par nos guides étudiants. L’été dernier, en plus de découper et de photocopier ces articles, ils ont commencé à les enregistrer dans une nouvelle base de données en Excel. Les données des années 2008 à 2012 ont déjà été traitées. Vous pouvez faire une requête par nom, titre ou sujet. Avec l’aide de bénévoles, nous prévoyons ajouter au moteur de recherche l’ensemble des articles des collections La Prairie d’hier et La Prairie d’aujourd’hui. Avis aux intéressés, nous avons besoin de bénévoles pour poursuivre ce projet.
JOURNAL DU CURÉ BOURGEAULT
Durant l’été et une partie de l’automne, Mme Solange Lamarche a paléographié la copie du journal du curé Bourgeault conservée dans le fonds Élisée Choquet. Ce journal raconte des événements marquants de la vie à La Prairie pendant la période 1877-1890. Ce journal est complété de notes historiques sur la vie à La Prairie de 1890 à 1932. L’auteur de ces notes demeure inconnu. En transcrivant le texte dans un document Word, il nous est maintenant possible de le lire plus facilement et d’effectuer des recherches par mot. Mme Lamarche s’attaque maintenant au journal d’Hyacinthe Sylvestre dont les extraits dactylographiés font aussi partie du fonds Élisée Choquet. La présentation sera plus aérée que celle de l’original et, afin de faciliter la recherche, les abréviations seront remplacées par les mots entiers.
Nos membres et chercheurs en généalogie pourront sous peu profiter de l’installation d’un nouvel espace de travail en informatique. Grâce à une aide financière de 4 000 $ de Desjardins Caisse La Prairie et grâce au travail acharné de M. Robert Mailhot, notre spécialiste en informatique, onze ordinateurs seront désormais mis à votre disposition.
M. Bernard Lacombe, archiviste à la ville de La Prairie, nous a gracieusement offert, en format numérique, tous les procès-verbaux du conseil municipal de La Prairie de 1933 à 2005. Un index permet au chercheur de s’y retrouver rapidement et d’économiser ainsi de nombreuses et fastidieuses heures de recherche.
Les efforts conjugués de Mme Brigitte Tremblay de la bibliothèque municipale et de notre bibliothécaire, Mme Geneviève Dumouchel ont permis l’ajout d’une quarantaine de nouveaux titres dans notre bibliothèque. À vous d’en profiter!
Nos locaux seront fermés à compter du 21 décembre et ouvriront à nouveau le 8 janvier.
La dernière rencontre du club de généalogie aura lieu le 19 décembre. Les activités du club reprendront le 14 janvier.
Au nom des membres du conseil d’administration, je profite de l’occasion pour vous souhaiter de très Joyeuses Fêtes.
Gaétan Bourdages, président
Automne 1925, près du pont de la rivière Saint-Jacques. Dans l’ordre habituel : Assis : Victor Lamarre, Albert Gouin, Aimé Brossard et Jean-Louis Lamarre. Debout : Isidore Beauvais, Alfred Beaulieu, Wilfrid Boyer, Jérémie Gagnon, [deux noms manquants], Émile Lamarre, Charles Bouthillier, Albert Bolduc et Domina Potvin.
Éditeur
Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
COLLABORATEURS :
Coordination
Gaétan Bourdages
Rédaction
Gaétan Bourdages
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Révision
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Design graphique
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SHLM
Siège social
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Au jour le jour, novembre 2012
N.D.L.R. Nous vous présentons ici l’ensemble des arguments proposés aux commissaires afin que soit maintenu le nom de Laprairie dans la désignation de la nouvelle circonscription électorale.
Saint-Jean-sur-Richelieu, le 25 octobre 2012
Observations présentées par la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM) à la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Québec au sujet du nom proposé pour la circonscription de Lignery.
* * *
La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, organisme fondé en 1972, s’oppose fermement au remplacement du nom de la circonscription de Laprairie (La Prairie, Candiac, Saint-Philippe, Saint-Constant, Delson, Sainte-Catherine, Saint-Mathieu et Kahnawake) par celui de Lignery.
Grâce aux nombreuses campagnes de fouilles archéologiques, il est possible de constater que c’est au passage du Sylvicole moyen au Sylvicole supérieur (vers l’an 1300) que s’intensifie la présence amérindienne à La Prairie. Cependant, la région aurait été peu fréquentée par les Amérindiens au cours des deux derniers siècles de la période préhistorique c.-à-d. avant la période de contact avec les Européens. Les Amérindiens seront de nouveau présents à La Prairie durant la première décennie de l’ouverture de la seigneurie (de 1667 à 1676) et de la mission par les Jésuites. Toutefois, la cohabitation avec les colons français sera à l’origine de tant de difficultés qu’en 1676 les Amérindiens et la mission jésuite quitteront le bourg naissant pour s’installer plus à l’ouest sur les rives du Saint-Laurent. Après six déplacements, ils s’établiront de façon définitive sur le site de l’actuel Kahnawake.
En 1611, Champlain remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu’aux rapides du Saut Saint-Louis. Devant la rivière Saint-Jacques, il décrit l’endroit comme un lieu de « fortes prairies où se mettent les sauvages quand ils viennent en ce pays ».
Les terres concédées aux Jésuites en 1647 étaient destinées à accueillir les pères en retraite, ainsi qu’à recevoir un village d’Amérindiens convertis. Cependant, à cause des fréquentes attaques des Iroquois, les lieux étaient peu sûrs et ne purent être occupés qu’après la paix établie en juillet 1667 grâce aux interventions des 1 300 soldats du régiment de Carignan-Salières sous les ordres de M. de Tracy. Dès le 4 octobre 1667, les Jésuites obtinrent la permission de la part de Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, de s’établir dans leur seigneurie de La Prairie.
La Prairie est donc, au même titre que Longueuil (1657) et Boucherville (1667), au nombre des établissements le plus anciens du Québec après les villes de Québec (1608), Trois-Rivières (1634) et Montréal (1642).
La seigneurie de La Prairie atteignait deux lieues (5 km) de front le long du fleuve sur autant de profondeur dans les terres et se divisait en deux localités, La Prairie de Saint-Lambert ou Mouille-Pied à l’ouest de Longueuil et La Prairie de la Magdeleine à l’est du Sault-Saint-Louis.
Elle réunissait alors les municipalités actuelles de Saint-Lambert, Saint-Constant, Candiac, Brossard, Sainte-Catherine, Saint-Philippe, Saint-Jacques-le-Mineur, etc. Elle était limitée du N-E au S-E par la seigneurie de Longueuil (rue Victoria), au sud et au sud-ouest par la seigneurie de La Salle et celle de Léry, à l’ouest par celle du Sault-Saint-Louis et au nord par le fleuve Saint-Laurent. En profondeur, les terres se rendaient, vers l’arrière-pays, à moins de 8 kilomètres de la rivière Richelieu.
Dès son ouverture et à cause de sa situation géographique, La Prairie est un lieu de passage, de commerce et de contact très fréquenté. Sa position stratégique en fait l’un des postes avancés les plus importants dans la défense de Montréal contre l’iroquoisie et les colonies anglaises de la Nouvelle-Angleterre.
Sauf Kahnawake dont les premiers habitants venaient de la mission de La Prairie, les villes devant faire partie de la circonscription de Lignery sont donc en totalité ou en partie issues de l’ancienne seigneurie de La Prairie : Saint-Constant (1750) dont les trois premières terres du cadastre primitif s’étendent tout entières dans la seigneurie de La Prairie, Saint-Philippe (1751) dont le territoire est amputé de la seigneurie de La Prairie, Delson (1918), Sainte-Catherine constitué en municipalité de paroisse en 1937 par détachements de celles de La Prairie et de Saint-Constant, Candiac créée en 1957 par détachements des territoires de Saint-Philippe, La Prairie, Delson et Saint-Constant.
LA CIRCONSCRIPTION ÉLECTORALE DE LAPRAIRIE
Malgré de nombreuses modifications à son étendue et à son appellation, le nom de Laprairie a toujours fait partie du nom de la circonscription électorale fédérale depuis la création du Canada en 1867.
Historique des noms de la circonscription :
1867-1896 Laprairie
1896-1935 Laprairie-Napierville
1935-1949 Beauharnois-Laprairie
1949-1968 Châteauguay-Huntingdon-Laprairie
1968-1997 Laprairie
1997-2012 Brossard-Laprairie
Comment alors justifier l’abandon du nom de Laprairie?
LE NOM DE LIGNERY
Le nom de Lignery a été choisi en l’honneur de l’abbé Jacques Marchand Des Ligneries qui fut curé de La Prairie du 1er décembre 1731 au 30 mars 1775, jour de son décès à l’âge de 73 ans. Quoiqu’il ait été un fin lettré, amateur d’art et, dit-on, aimé de tous, nous comprenons mal pourquoi il faudrait donner son nom à la nouvelle circonscription électorale. Sa longévité (44 ans) à la cure de La Prairie n’est pas un fondement suffisant pour faire disparaître le nom de Laprairie. D’ailleurs Jean-Baptiste Boucher dit Belleville occupa la cure de La Prairie durant 43 ans, soit aussi longtemps que Marchand Des Ligneries et, pourtant, nous n’aurions jamais songé à désigner la nouvelle circonscription sous le nom de Boucher-Belleville. La longévité seule serait-elle devenue un motif valable pour passer à l’histoire?
Étonnamment, à la page 2 d’un mémoire déposé le 6 mai 2008 devant la Commission de la représentation électorale du Québec au sujet de la nomination de la nouvelle circonscription électorale, la Société d’histoire et de patrimoine de Lignery écartait de sa proposition le nom de Lignery pour les motifs imprécis suivants :
Au sujet de Lignery, ce vocable identifiait le territoire de l’ancienne commission scolaire régionale qui englobait, de 1964 à 1986, approximativement le territoire des actuelles MRC de Roussillon et des Jardins-de-Napierville.
Si cet argument était valable il y a quatre ans, nous imaginons qu’il le demeure toujours.
Bref, la seigneurie de La Prairie est à l’origine de la création des municipalités incluses dans la nouvelle circonscription électorale. De plus La Prairie a longtemps été le chef-lieu et le moteur du développement démographique et économique du territoire désigné et en demeure un élément majeur. Son ancienneté et sa riche histoire justifient largement le maintien du nom de Laprairie dans la désignation de la nouvelle circonscription électorale, cela d’autant que les arguments en appui du nom de Lignery sont faibles et contradictoires.
Afin d’éviter toute confusion avec la circonscription électorale provinciale de La Prairie, on pourrait, comme ce fut l’usage durant le 20e siècle, associer le nom de Laprairie à un autre nom significatif comme Laprairie-Sault-Saint-Louis (du nom de la seigneurie voisine de La Prairie-de-la-Magdeleine et des rapides Saint-Louis, cette seigneurie qui selon les Mohawks de Kahnawake devrait leur appartenir), Laprairie-La Salle (du nom de la seigneurie La Salle située au sud de la seigneurie du Sault-Saint-Louis, entre les seigneuries de Beauharnois et de La Prairie-de-la-Magdeleine). Les anciennes seigneuries de La Prairie, Sault-Saint-Louis et La Salle étaient incluses en totalité ou en partie à l’intérieur des limites de la nouvelle circonscription électorale proposée.
P.S. Lors de la présentation de ce mémoire, l’un des commissaires nous fit remarquer que le choix du nom de Lignery visait également à honorer Constant Marchand Des Ligneries. Ce dernier était un officier militaire qui servit principalement dans la région des Grands Lacs. Il est décédé à Trois-Rivières. Ce patronyme est donc sans lien avec la région désignée par la nouvelle circonscription électorale.
C’est sous la présidence d’honneur de Mme Lucie F. Roussel, mairesse de La Prairie, et en présence des élus locaux que plus de cent quinze convives se sont rassemblés le 3 novembre dernier au Complexe Saint-Laurent pour souligner le 40e anniversaire de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine.
Neuf de nos anciens présidents et présidentes étaient présents. Quatre d’entre eux ont accepté de résumer devant l’assemblée l’essentiel des activités mises en branle sous leur présidence, chacun couvrant une décennie de la vie de notre Société.
En fin de soirée, notre coordonnatrice, Mme Marie-Hélène Bourdeau, a procédé au dévoilement de l’arbre du souvenir, un magnifique tableau qui ornera le vestibule de nos locaux.
Nous ne saurions passer sous silence la superbe prestation de M. Stéphane Tremblay. Sa conférence sur les activités de notre organisme, très animée et très bien documentée, a su capter l’attention de l’auditoire. Bref, une belle table, une soirée bien remplie avec des invités de marque et une assistance record ; assez pour en faire un ineffable souvenir. Nous vous disons merci et à bientôt.
Photo de la couverture. Dans l’ordre habituel : Jacques Bourbonnais (conseiller du district La Citière), Hoang Mai député de Brossard-La Prairie à la Chambre des Communes, Pierre Vocino (La Magdeleine), Alain Pomminville (trésorier de la SHLM), François-Bernard Tremblay (2e viceprésident de la SHLM), Stéphane Le Bouyonnec (député de La Prairie à l’Assemblée nationale), Gaétan Bourdages (président de la SHLM), Stéphane Tremblay (secrétaire de la SHLM), Lucie F. Roussel (mairesse), Laurent Blais (district Vieux La Prairie), Albert Juneau (1er vice-président de la SHLM), Yves Sénécal (la Bataille), Suzanne Perron (la Briqueterie) et Yvon Brière (district de La Clairière).
À l’étage du 249, rue Sainte-Marie
Le mardi le 20 novembre 2012 à 19 h 30
Notre prochaine conférence
Mme Lise Chartier nous propose une conférence intitulée : L’Île-Perrot de 1672 à 1765
Au confluent des grandes routes qu’empruntent les explorateurs, les militaires et les populations amérindiennes, l’île joue souvent le rôle de point de ralliement pour ceux qui se dirigent vers les forts et les établissements français à l’intérieur du continent. C’est ainsi que s’organise un lieu de vie dynamique où se croisent des gens aux multiples destins : soldats, esclaves, marquise, évêque, commerçants, meuniers, fermiers, missionnaires, aubergistes, bûcherons, voyageurs… quelques-uns choisissent de demeurer sur place et forment un noyau dont les descendants habitent encore aujourd’hui L’Île-Perrot.
Accès gratuit pour nos membres, 5 $ pour les non-membres.
Il existe dans notre Société une belle tradition, celle de désigner chaque année un bénévole de l’année. Ne figure pas qui veut au tableau d’honneur. Cette distinction est accordée à la personne qui a montré au cours des mois précédents un acharnement véritable à faire avancer à tous points de vue la cause de notre organisme. Voilà pourquoi les membres du conseil d’administration sont particulièrement heureux de nommer M. Stéphane Tremblay bénévole de l’année 2012.
Éditeur
Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
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ISSN 1499-7312
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Rédaction
Gaétan Bourdages
Révision
Robert Mailhot
Design graphique
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Siège social
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La Prairie (Québec), J5R 1G1
Téléphone
450-659-1393
Courriel
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Au jour le jour, octobre 2012
Merci au major (ret) Jacques Coiteux pour sa collaboration à cet article.
Le Régiment de Maisonneuve est originaire de La Prairie et célèbre cette année son 132e anniversaire. Pour une histoire plus détaillée du régiment voir l’article de Denis Pinsonnault dans le Au jour le jour de janvier 2012.
Prétextant des coûts trop élevés liés au maintien des troupes dans sa colonie d’Amérique du Nord, l’armée britannique quittait le Canada en 1871, obligeant ainsi les autorités fédérales à organiser graduellement un corps d’armée canadien. C’est après avoir agi comme officier du détachement volontaire de La Prairie lors de la guerre contre les Fenians Société fondée en 1857 par des Irlandais des États-Unis dans le but d’aider l’Irlande à se libérer de l’Angleterre. Ils firent une incursion au Nouveau-Brunswick en 1866 et deux petites incursions au Québec en 1870., que quelques années plus tard, le 4 juin 1880, Julien Brosseau (1837-1912), alors maire de La Prairie, fonde le 85e Bataillon d’Infanterie. Ce fils d’aubergiste et capitaine d’un navire à vapeur qui faisait la navette entre La Prairie et Montréal devint commandant du bataillon avec le grade de lieutenant-colonel. À ses débuts, cette unité rurale de volontaires comptait 278 hommes réunis en 6 compagnies, dont le corps des officiers était presque entièrement canadien-français.
* * *
Le 26 septembre 1885, les citoyens de ville de La Prairie, fiers de leurs militaires, leur ont présenté deux superbes drapeaux qui avaient été confectionnés par des dames de la localité. C’est aussi à cette époque que la révérende mère Marie Victoire, impressionnée de voir le 85e Bataillon défiler, se serait exclamée : « Regardez ces soldats ! Voyez comme ils ont bon cœur et bon bras ! » C’est de là que provient la fameuse devise du Régiment de Maisonneuve dont ses membres sont si fiers, et qui se lit : « Bon Cœur et Bon Bras ! »
Le 8 mai 1900, le 85e Bataillon devient le 85e Régiment d’infanterie du Canada pour ensuite prendre le nom de Régiment de Maisonneuve, en 1920, rappelant ainsi le nom du fondateur de Montréal, Paul Chomedey, Sieur de Maisonneuve.
De nos jours, le régiment est une unité de réserve des Forces canadiennes spécialisée dans le domaine de l’infanterie légère. Il regroupe des hommes et des femmes qui résident dans la grande région de Montréal. Ses membres incluent des étudiants, des gens d’affaires et des professionnels qui endossent l’uniforme à temps partiel pour s’entraîner afin d’être prêts à servir leurs concitoyens et leur pays en cas de besoin. Ses membres veillent aussi à honorer la mémoire des disparus, au respect de ses traditions, et à défendre l’honneur et la réputation du Régiment de Maisonneuve au sein des Forces canadiennes. Son centre administratif est situé au manège militaire de la rue Cathcart, à Montréal.
Le Régiment continue de s’illustrer au sein de la Première Réserve des Forces armées canadiennes. Ces dernières années, ses membres ont participé à différentes missions outre-mer, notamment en Bosnie, à Haïti, et en Afghanistan. Au pays, le Régiment a aussi été appelé à intervenir pour venir en aide aux sinistrés lors de la tempête de verglas en janvier 1998 et lors des inondations du printemps 2011 à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Ajoutons que le Régiment est la seule unité au Québec à avoir reçu le mandat d’ouvrir une deuxième compagnie d’infanterie sur la Rive-Sud. Cette compagnie, composée d’un effectif de 120 personnes, occupera un nouveau manège militaire à Saint-Hubert dont la construction doit débuter au début de 2013 pour se compléter en 2015. En l’absence de la disponibilité d’un espace suffisant, la construction du manège n’a hélas pu être envisagée à La Prairie.
LE DROIT DE CITÉ
Le 9 septembre dernier, au cours d’une cérémonie haute en couleurs, le Régiment demandait le droit de cité aux autorités de la ville de La Prairie.
L’expression avoir droit de cité, existe depuis l’antiquité et désignait à l’origine l’ensemble des privilèges qui étaient attachés à la qualité de citoyen d’une cité. Chez les Romains, le droit de cité signifiait la reconnaissance de la citoyenneté réservée aux hommes libres. Dans les Cités-États européennes du Moyen Âge, le droit de cité prit un autre sens. Constamment obligées de se défendre contre d’éventuels envahisseurs et des hordes de pillards, les Cités-États étaient entourées de remparts et ne donnaient accès qu’aux groupes armés qui s’étaient montrés dignes de confiance des autorités. Pour mériter un tel honneur, c.-à-d. avoir le droit de circuler librement dans la cité armes à la main, la troupe devait avoir démontré sa valeur et son mérite.
Aujourd’hui, la cérémonie du droit de cité existe toujours. En effet, cet honneur peut être octroyé par les autorités municipales, de temps à autre, à titre de privilège symbolique, à une unité militaire qui a su s’en montrer digne. Dans les faits, le droit de cité permet à l’unité militaire qui en reçoit la faveur, de défiler dans les rues de la ville « baïonnettes aux canons, drapeaux consacrés déployés et tambours battants ».
Bien qu’il soit originaire de La Prairie, le Régiment de Maisonneuve n’y disposait pas encore du droit de cité.
LA CÉRÉMONIE
Voici un bref résumé de la cérémonie qui s’est déroulé à La Prairie par un bel après-midi de septembre dernier. Le tout débute lorsqu’un contingent composé de deux gardes de 30 militaires au centre duquel se retrouve l’escorte aux drapeaux consacrés dont les membres sont revêtus de la grande tenue régimentaire aux vestes rouges et aux casques blancs, se dirige en colonnes de route vers le complexe Saint-Laurent où sont réunis la mairesse et les membres du conseil municipal.
Le commandant du Régiment, le Lcol Stéphane Tremblay, est en tête du Régiment, et son CmdtA, le Maj J.-F. Latreille, ferme la marche. Les baïonnettes sont au fourreau, les drapeaux consacrés sont recouverts, et aucun tambour ou musique ne se font entendre.
Lorsque la troupe arrive près du complexe Saint-Laurent, le chef de police se place symboliquement en travers de sa route afin de lui interdire le passage. Il somme le commandant du Régiment de faire connaître son identité ainsi que celle des gens en armes qui le suivent. Après avoir ordonné aux troupes de s’arrêter, le commandant s’identifie. Le chef de police l’autorise alors à « s’avancer et à se faire reconnaître », puis il lui signifie que le Régiment peut également s’avancer.
Escorté du chef de police, le Lcol Tremblay se dirige ensuite vers l’entrée de la bibliothèque Léo-Lecavalier. Il s’arrête face à la porte et y frappe trois fois avec le pommeau de son sabre. Madame la mairesse Lucie F. Roussel lui ouvre et c’est alors que le Lcol Tremblay décline son identité ainsi que celle de son Régiment.
Madame la mairesse, en compagnie des membres du conseil municipal, prend alors place à l’entrée de la bibliothèque municipale pour y lire une proclamation conférant le droit de cité au Régiment de Maisonneuve. Le commandant du Régiment signifie son acceptation puis retourne prendre place devant ses troupes pour leur donner les mots de commandement dans le but d’exercer pour la première fois leur droit de cité dans la ville de La Prairie. Les membres des deux gardes du Régiment mettent leurs baïonnettes au canon et présentent les armes alors que les officiers de l’escorte aux drapeaux consacrés dégainent les couleurs régimentaires.
Par la suite le commandant du Régiment invite la mairesse, Mme Lucie F. Roussel, à passer en revue le Régiment au son de la musique des Fusilliers Mont-Royal. La revue terminée, baïonnettes au fourreau, les membres du Régiment exécutent trois tirs successifs d’une salve à blanc au rythme de la marche « Le régiment de Sambre et Meuse ».
Après les tirs à blanc, les militaires défilent sur la rue St-Laurent, baïonnette au canon et musique en tête, puis tournent à gauche sur la rue St-Jean avant de terminer leur marche face à l’église, devant le site de fondation et premier poste d’entraînement du Régiment durant la décennie 1880.
Lorsque le commandant, ses officiers, ses sous-officiers sont de retour à la bibliothèque Léo-Lecavalier, afin d’attester de l’honneur qui vient d’être accordé, la mairesse invite le commandant Tremblay à signer les deux parchemins officiels qui contiennent le texte de la proclamation du droit de cité. Suit la signature du livre d’or de la ville par les nombreux invités. Honneur au Régiment de Maisonneuve qui est enfin de retour dans la ville qui l’a vu naître.
Suite à la démission de Mme Linda Belleau, trésorière au sein du C.A. de la SHLM, les membres du C.A. ont résolu de coopter M. Alain Pomminville en remplacement de la démissionnaire. M. Pomminville est un résidant de La Prairie qui agit déjà à titre de trésorier pour l’A.Q.D.R. LAPRAIRIE, une association qui compte plus de 300 membres. M. Pomminville y assure la tenue de livre et la coordination avec la SHQ en lien avec deux résidences de 16 logements pour personnes à faible revenu. Le mandat de notre nouveau trésorier se poursuivra jusqu’en mars 2014.
Grâce à une aide financière de 4 000,00 $, don de Desjardins Caisse La Prairie, M. Robert Mailhot, responsable de l’informatique, installera sous peu 7 nouveaux ordinateurs dans nos locaux. Ce nouveau matériel remplacera des ordinateurs devenus désuets. Le tout est fait dans le but de faciliter les recherches aux nombreux généalogistes qui se présentent chez nous.
Gaétan Bourdages, président
À l’étage du 249, rue Sainte-Marie
Le mardi le 16 octobre 2012 à 19 h 30
Notre prochaine conférence
Mme Johanne Béliveau nous propose une conférence intitulée : Rives et Dérives : la communauté de La Prairie et le fleuve Saint-Laurent 1667-1900
Dans le but de protéger le village des impressionnantes « eaux montées » chargées de glace, une immense digue est érigée à La Prairie dans les années 1880. Au fil des siècles, tout un ensemble d’interventions humaines avaient déjà redessiné le paysage fluvial : déboisement des terres, remblayage, construction de quais ou dragage du bassin. Pourquoi et par qui ces décisions de transformer l’environnement riverain ont-elles été prises? Cartes, illustrations et témoignages nous invitent à retracer l’histoire de ce milieu de vie et de ses habitants en quête de réponses qui nous aideront peut-être à mieux faire face aux défis environnementaux actuels.
Accès gratuit pour nos membres, 5 $ pour les non-membres.
Mme Marie-Hélène Bourdeau recevait le 26 août dernier le titre de GRA (généalogiste recherchiste agréée). Toutes nos félicitations à la récipiendaire.
À l’occasion de son 40e anniversaire, la SHLM est fière de souhaiter la bienvenue à ses nouveaux membres :
Bernard Groleau 467
René Perron 468
Gilles Émond 469
Claire Beaulieu 471
Francine Verville 472
Lise Dubois 473
Gilles Thouin 475
Isabelle Giroux 476
Françoise Giroux 477
Gilles Hébert 478
Dorval Lachance 479
Caroline Derome 480
Jean Julien 481
Stéphane Babeu 482
Francine Martel 483
Sylvie Calvé 485
Réal Raymond 486
Lise Viau 487
Bernard Joseph 488
Marjolaine Mailhot 490
Louise Beausoleil 491
Francine Beauvais 492
Jean-Marie Robert 493
Carole L’Écuyer 494
Don Wilson 495
John Prairie 496
Naomie Desjardins 497
Claire M. Robitaille 498
Jacques Marcil 499
Jeannine Robitaille 500
Éditeur
Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
COLLABORATEURS :
Coordination
Gaétan Bourdages
Rédaction
Gaétan Bourdages
Révision
Robert Mailhot
Design graphique
François-B. Tremblay
www.bonmelon.com
Impression
SHLM
Siège social
249, rue Sainte-Marie
La Prairie (Québec), J5R 1G1
Téléphone
450-659-1393
Courriel
Site Web
www.shlm.info
Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles.
Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour.
Au jour le jour, septembre 2012
Toutes nos conférences se donnent à l’étage du Vieux Marché au 249, rue Sainte-Marie à La Prairie. Elles débutent à 19 h 30 et l’entrée est gratuite pour nos membres, le coût est de 5 $ pour les non membres.
18 septembre 2012 – SERGE GAGNON
Plaisir d’amour et crainte de Dieu
Depuis la nuit des temps, les sociétés ont imposé des limites à l’usage des plaisirs. Le conférencier propose un survol de la culture sexuelle ancienne dans un contexte québécois. Les péchés sexuels feront l’objet d’un examen détaillé. L’arbitrage des prêtres passe par le confessionnal. Il existe des actes que le curé n’a pas le pouvoir de pardonner. Ces péchés sont décrits à l’évêque qui impose telle ou telle pénitence.
16 octobre 2012 – JOHANNE BÉLIVEAU
Rives et Dérives : la communauté de La Prairie et le fleuve Saint-Laurent 1667-1900
Pour protéger le village des impressionnantes « eaux montées » chargées de glace, une immense digue est érigée à La Prairie dans les années 1880. Au fil des siècles, tout un ensemble d’interventions humaines avaient déjà redessiné le paysage fluvial : déboisement des terres, remblayage, construction de quais ou dragage du bassin. Pourquoi et par qui ces décisions de transformer l’environnement riverain ont-elles été prises? Cartes, illustrations et témoignages nous invitent à retracer l’histoire de ce milieu de vie et de ses habitants en quête de réponses qui nous aideront peut-être à mieux faire face aux défis environnementaux actuels.
20 novembre 2012 – LISE CHARTIER
L’Île-Perrot de 1672 à 1765
Au confluent des grandes routes qu’empruntent les explorateurs, les militaires et les populations amérindiennes, l’île joue souvent le rôle de point de ralliement pour ceux qui se dirigent vers les forts et les établissements français à l’intérieur du continent. C’est ainsi que s’organise un lieu de vie dynamique où se croisent des gens aux multiples destins : soldats, esclaves, marquise, évêque, commerçants, meuniers, fermiers, missionnaires, aubergistes, bûcherons, voyageurs… Quelques-uns choisissent de demeurer sur place et forment un noyau dont les descendants habitent encore aujourd’hui l’Île-Perrot.
15 janvier 2013 – RÉAL HOUDE
Les rébellions de 1837-1838 : Les patriotes oubliés
Monsieur Houde nous parlera de certains patriotes qui apparaissent peu dans nos livres d’histoire, notamment des membres du clan Raynaud-Blanchard, qui ont participé activement à la vie politique ainsi qu’aux événements patriotiques entre 1830 et 1838 dans la vallée du Richelieu et dans la région de Saint-Hyacinthe.
19 février 2013 – MICHÈLE GÉLINAS
Ma voisine dérange
Mme Gélinas nous propose des biographies de femmes « ordinaires » ayant vécu au nord du lac Saint-Pierre entre 1760 et 1867 et ayant posé des gestes dérangeants pour leur entourage (concubinage, adultère, mère célibataire, criminelle, etc.).
16 avril 2013 – LOUISE CHEVRIER
Les sages-femmes
Mme Chevrier dresse un portrait fort bien documenté sur les accoucheuses du régime français à Chambly et à La Prairie. Agrémentée d’illustrations fort originales, cette causerie, sur un sujet d’histoire trop peu connu (les sages-femmes et la naissance), mérite d’être écoutée.
21 mai 2013 – DOMINIQUE RITCHOT
Les troupes allemandes au Canada 1776-1783
Basé sur l’ouvrage de Virginia Easley-DeMarce, Mme Ritchot a écrit un livre qui identifie les soldats des troupes auxiliaires allemandes qui se sont établies au Canada et au Québec après la Guerre d’indépendance américaine. Ce livre énumère les données sur ces individus, leur famille ainsi que leur établissement. Mme Ritchot viendra nous présenter lors de cette conférence, un compte-rendu de ses recherches.
Le 25 août dernier, la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine était l’hôte du Conseil de généalogie 2012 de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie.
Les activités ont débuté le 24 août en soirée. Après une visite guidée de l’arrondissement historique offerte par M. Stéphane Tremblay, et un buffet composé de nombreux plats alsaciens, les membres du conseil d’administration de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie ont tenu leur réunion à l’étage du Vieux Marché, dans l’ancienne salle de la Société littéraire. Trois membres du C.A. de la SHLM, ainsi que l’auteure de ce compte-rendu, étaient invités à assister à ces échanges.
Le lendemain avait lieu le Conseil de généalogie 2012. Une cinquantaine de représentants de 25 sociétés de généalogie du Québec étaient présents. L’avant-midi a été consacré à une session d’information sur différents dossiers touchant les sociétés de généalogie : droits d’auteur, Semaine nationale de la généalogie, qui aura lieu du 23 au 30 novembre 2012, et le 2e Salon des auteurs en généalogie et en histoire.
Après un excellent dîner, la réunion a repris avec une présentation de Mme Gisèle Monarque du Bureau québécois d’attestation des compétences en généalogie (BQACG). Mme Monarque a exposé un compte-rendu des deux dernières sessions d’examens du BQACG et a remis à M. Stéphane Tremblay son titre de généalogiste de filiation agréé (GFA). Elle m’a ensuite présenté mon titre de généalogiste recherchiste agréée (GRA). Les discussions se sont par la suite poursuivies entre la FQSG et les membres. Nous avons appris que le colloque 2013 sera présenté à Saguenay simultanément avec le congrès de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec. Par la suite, les membres ont accepté la proposition de la Fédération voulant qu’après 2013, le colloque de la FQSG ait lieu aux deux ans et se tienne à l’automne afin de permettre aux membres d’assister aux deux colloques (histoire et généalogie).
Il existe de nos jours très peu de sociétés d’histoire au Québec qui peuvent se vanter de fêter leur 40e anniversaire. Créé en 1972, notre organisme a, depuis ses débuts, joué un rôle majeur dans la protection du patrimoine bâti et dans la création d’activités et de publications destinées à mettre en valeur et à faire connaître l’arrondissement historique de La Prairie.
Ce travail considérable a été et est toujours l’œuvre de nombreux bénévoles. Bien qu’il s’avère fastidieux, voire impossible, de dresser la liste de tout ce qui a été fait, force est de reconnaître que la production est impressionnante et mérite d’être soulignée.
La présence du plus grand nombre possible de nos membres au souper du 40e anniversaire du 3 novembre prochain serait à nos yeux une belle façon de manifester combien chacun apprécie le travail accompli et combien nous sommes fiers d’appartenir à un organisme aussi actif, mais dont la pérennité exige une vigilance et un appui constant.
Faisons en sorte de remplir la salle au soir du souper anniversaire. Nous vous attendons en grand nombre en compagnie de vos parents et amis.
Gaétan Bourdages,
président
Éditeur
Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
COLLABORATEURS :
Coordination
Gaétan Bourdages
Rédaction
Gaétan Bourdages
Marie-Hélène Bourdeau
Révision
Robert Mailhot
Design graphique
François-B. Tremblay
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La Prairie (Québec), J5R 1G1
Téléphone
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