
- Au jour le jour, octobre 2012
Conférence : Rives et Dérives : la communauté de La Prairie et le fleuve Saint-Laurent 1667-1900
À l’étage du 249, rue Sainte-Marie
Le mardi le 16 octobre 2012 à 19 h 30
Notre prochaine conférence
Mme Johanne Béliveau nous propose une conférence intitulée : Rives et Dérives : la communauté de La Prairie et le fleuve Saint-Laurent 1667-1900
Dans le but de protéger le village des impressionnantes « eaux montées » chargées de glace, une immense digue est érigée à La Prairie dans les années 1880. Au fil des siècles, tout un ensemble d’interventions humaines avaient déjà redessiné le paysage fluvial : déboisement des terres, remblayage, construction de quais ou dragage du bassin. Pourquoi et par qui ces décisions de transformer l’environnement riverain ont-elles été prises? Cartes, illustrations et témoignages nous invitent à retracer l’histoire de ce milieu de vie et de ses habitants en quête de réponses qui nous aideront peut-être à mieux faire face aux défis environnementaux actuels.
Accès gratuit pour nos membres, 5 $ pour les non-membres.

- Au jour le jour, mai 2009
Mon père a fait bâtir maison !
L’histoire de la Maison Jean-Baptiste Varin (144 chemin de Saint-Jean) et de la création d’un guide pour faire l’histoire des bâtiments anciens à partir de la chaîne de titres.
Combien de fois avez-vous admiré cette grande demeure en pierres juste en face de l’église ? Qui en a d’abord rêvé et quand l’a-t-on fait construire ? Pourquoi est-elle divisée ainsi ? Quels sont les personnages célèbres qui ont habité ce bâtiment prestigieux au fil des ans ?
C’est pour répondre à ces types de questions qu’a été conçu le « Guide d’élaboration d’une chaîne de titres de propriété pour documenter l’histoire d’un bâtiment ». Ceux qui envisagent de reconstituer l’histoire de leur maison ou d’un bâtiment ancien au Québec y trouveront des stratégies de recherches, des exemples de documents anciens et des formulaires facilitant la cueillette des données, etc.
Le « Guide » s’insère dans la stratégie d’enrichissement du Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Facile d’accès, le site du Répertoire est un formidable outil pour connaître le patrimoine québécois. Il s’y trouve déjà plus de 60 000 fiches sur divers biens culturels comme des objets anciens, des artefacts, des imprimés, des maisons, des édifices religieux, des personnages historiques, etc. Découvrez ce grand livre virtuel sur notre patrimoine : www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/RPCQ. Vous pourrez y consulter la chaîne de titres de la maison Jean-Baptiste-Varin. Cette demeure est au nombre des maisons anciennes de La Prairie ayant servi à tester et à documenter la démarche de recherche proposée par le « Guide ».
COMMENT FAIRE L’HISTOIRE DE VOTRE MAISON OU CELLE D’UN BÂTIMENT LOCAL ?
La première étape consiste à rassembler la documentation sur le bâtiment et à rendre visite à votre société d’histoire locale. En devenant membre, vous bénéficiez de la documentation spécialisée et des outils développés par la société en plus de rencontrer des chercheurs locaux passionnés ayant bâti une solide connaissance de l’histoire de ce milieu.
Le numéro de Cadastre du Québec (à obtenir auprès de la municipalité, en ligne ou par téléphone), vous donne ensuite accès aux documents du REGISTRE FONCIER DU QUÉBEC (appelés autrefois le bureau d’enregistrement). Ces documents d’aliénation (ou transmission d’une propriété), numérisés ou informatisés, permettent de retracer l’histoire d’un bâtiment souvent jusqu’au milieu du 19e siècle. Certains frais s’appliquent pour consulter ces actes en ligne ou sur place. Un service gratuit et courtois de soutien à la clientèle, téléphonique ou en ligne, est là pour faciliter vos recherches. Visitez le site du Registre foncier en ligne : www.registrefoncier.gouv.qc.ca ou téléphonez au 1 866 226-0977 – sans frais au Québec. Dans les Centres d’archives, vous trouverez des actes encore plus anciens, mais aussi des documents complémentaires comme des marchés de constructions ou des inventaires après décès, etc.
Les actes notariés concernant les propriétés de La Prairie se retrouvent, pour la plupart, au Centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Pour en savoir plus, visitez le site suivant : www.banq.qc.ca ou téléphonez au 514 873-1100 (sans frais au Québec, 1 800 363-9028).
ILS ONT COLLABORÉ À LA PRODUCTION DU « GUIDE »
Jean-François Drapeau et Daniel Lauzon du Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF) (conception et direction) ; Joanne Burgess du Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal et le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM, UQAM) (direction) ; Johanne Béliveau, étudiante à la maîtrise en histoire appliquée (rédaction) et Alan Stewart (contribution spéciale). Le Guide a aussi bénéficié de l’énergie et de la précieuse collaboration de plusieurs sociétés d’histoire de la région de Montréal dont la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM) grâce à Messieurs Gaétan Bourdages, Jean-Marc Garant et Jean L’Heureux.

- Au jour le jour, mai 2009
La maison Jean-Baptiste Varin
Cette maison est un important témoin de l’histoire du Village de La Prairie au 19e siècle. Située sur un emplacement de prestige face à l’église, sur le chemin de Saint-Jean artère principale du village, cette maison imposante a été la résidence de plusieurs personnalités connues de La Prairie. Jean-Baptiste Varin (1810- 1899) dont la maison porte le nom, fut non seulement « notaire public », mais aussi maire de La Prairie et député du comté de Huntington. En 1858, la maison est achetée par le médecin et maire de La Prairie, Richard Casimir Dufresne (1831-1881). Sa fille, Marie Louise Dufresne y réside avec son époux le médecin Thomas-Augustin Brisson (1852-1937), un autre maire de La Prairie et aussi un grand passionné d’histoire.
L’HISTOIRE DU BÂTIMENT ET DE NOUVELLES DÉCOUVERTES
La propriété est acquise en 1823 par le père de Jean-Baptiste, le négociant Guillaume Varin et son épouse, Marguerite Bourassa. Il s’y trouve alors « une maison de bois, une voûte et autres bâtiments » (30 mai 1823, P. Lanctôt). Dans un article, Claudette Houde (1999) nous apprend qu’un incendie détruit la maison en 1824. C’est alors que Guillaume Varin aurait fait bâtir la maison de pierres que nous connaissons. Comme le dit la chanson, c’est donc le père du notaire Varin qui a « fait bâtir la maison » ! En effet, ce n’est qu’en 1834, un mois avant son mariage à Hermine Raymond, que le jeune notaire acquiert l’immeuble par donation de ses parents. Ces derniers cèdent l’emplacement avec « une maison & une voûte en pierre » à leur fils afin de lui « procurer un établissement » (18 juin 1834, P. Lanctôt). Deux «marchés de construction », datés de 1826, montrent qu’une maison en pierre et un magasin ont été bâtis sur le terrain de Guillaume Varin. Voilà qui explique pourquoi la maison est séparée en deux (16 février 1826, 6 mars 1826, 3 novembre 1826, A. Jobin). Le devis, les élévations et les plans accompagnant ces actes fournissent de précieux détails sur l’aménagement intérieur de la maison et du magasin tel qu’il a été planifié. Le bâtiment actuel semble presque identique à l’élévation frontale présentée avec le devis de 1826. Les détails qui diffèrent peuvent être le résultat de modifications en cours de construction ou d’adaptation de la maison à de nouveaux usages au fil du temps. De l’extérieur, à première vue, il semble que très peu de détails aient été modifiés. Les ouvertures et la volumétrie du bâtiment semblent concorder. Cela n’élimine pas la possibilité que le bâtiment ait été endommagé plus ou moins grandement par l’incendie de 1846. Une reconstruction a peut-être alors été faîte à partir des plans de 1826. Il reste donc plusieurs mystères à résoudre et de belles pistes à poursuivre ! Donc, la prochaine fois que vous passerez devant la maison Varin, arrêtez-vous quelques instants pour écouter ce que ces vieilles pierres ont à nous raconter. Mais attention, vous êtes avertis, ce type de recherche donne facilement la piqûre de l’histoire !

Sources :
Archives nationales du Québec à Montréal
(Fonds Élisée Choquet et actes notariés)
Registre foncier du Québec en ligne et Bureau de la publicité des droits.
Société d’histoire de La-Prairie-de-la-Magdeleine
AUBIN, Michel, Inventaire des actes notariés du village de La Prairie 1670-1860, Société historique de La-Prairie-de-la-Magdeleine, dactylographié et notes manuscrites [1977].
BEAUDRY, Charles (société historique de La Prairie), « La Société littéraire de La Prairie », dans Histoire Québec, vol. 6, numéro 1, mai 2000. Disponible [en ligne], consulté le 5 mai 2008.
http://www.histoirequebec.qc.ca/publicat/vol6num1/
v6n1_7so.htm
BRODEUR, Mario, Étude de caractérisation de l’arrondissement historique de La Prairie, Québec, Commission des biens culturels du Québec, 2004, 60 p., p. 31.
GIROUX, André et al., Inventaire des marchés de construction des Archives nationales du Québec à Montréal, 1800-1830, Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, 1980- 1981, 2 v..
HOUDE, Claudette, « Jean-Baptiste Varin (1812- 1899). Un personnage d’envergure nationale. », Au jour le jour, Société d’histoire de La Prairie de la Magdeleine, septembre 1999, p. 7-8.
« Jean-Baptiste Varin », RN, 2, 1 (15 août 1899), p. 23-29. dans « Parlementaires depuis 1792 », Assemblée nationale, Gouvernement du Québec, Disponible [en ligne], consulté le 5 juin 2008. http://www.assnat.qc.ca/fra/Membres/notices/v-z/varijb.htm
PINARD, Guy, Montréal, son histoire, son architecture, Montréal, La Presse / Éd. Du Méridien,1987-1995, 6 vol.