Sélection d'une édition

    L’autotricoteur, le passe-temps qui a sauvé des vies

    Dans le guide de la ménagère de décembre 1927, entre recettes et conseils, se retrouve une annonce qui semble trop belle pour être vraie. À la page 43, un titre en gras attire l’attention : « Cette femme a gagné $2 427,00 pendant ses moments de loisir maison. »2 

    Le texte qui suit raconte l’histoire d’une dame E. Gauvreau du Québec, qui dans ses temps libres, tricote des chaussettes grâce à un autotricoteur de la compagnie The Auto Knitter Hosiery Co. Limited.1 À chaque semaine, affirme-t-elle, en échange de son labeur, elle reçoit un chèque pour la quantité de chaussettes qu’elle a produite.2 Suite à ce témoignage suivent d’autres affirmations, venant de tout le Canada, de clients contents de faire un peu plus d’argent supplémentaire. Une dame de la Colombie-Britannique, un homme de la Saskatchewan et une jeune fille voulant aider ses parents proclament que, grâce à ce programme, ils ont pu se trouver de quoi s’occuper facilement en plus d’assurer un apport d’argent supplémentaire pour leur foyer. Cette annonce se termine ensuite par une carte détachable, afin d’inscrire ses coordonnées et contacter la compagnie pour s’inscrire à leur programme. Cette publicité n’est pas unique. Des annonces similaires apparaissent dans plusieurs autres journaux et magazines, anglais et français. Cet étrange modèle d’affaires est-il légitime ?

    Boîte contenant l’appareil, quelques pièces de rechange ainsi que le manuel d’instructions.

    Apparemment oui, et la compagnie Auto Knitter Hosiery and co. Ltd, appartenant à monsieur T.W Chadburn 8, ne serait pas la seule dans ce mouvement. Aux États-Unis, la compagnie Ainslie and co fonctionne de manière similaire. Basée à Brooklyn, New York, elle offre aussi d’envoyer leurs machines autotricoteur aux foyers de leurs clients, en échange des chaussettes produites 10. Il y a tout de même des standards. Dans un manuel d’instruction de la compagnie Harmony Auto Knitter, une autre compagnie ayant ce type de modèle d’affaires 3, les standards des chaussettes sont énoncés clairement pour que celles-ci soient vendables. La bordure doit être tissée dans une tension plus élevée et doit avoir une largeur de 5 pouces, la jambe de la chaussette doit mesurer 8 pouces et avoir une tension plus faible que la bordure, le dessus du pied doit avoir la même tension que la jambe et doit mesurer 7 pouces alors que le dessous du pied doit mesurer 11 pouces 7. Pour faire une paire, il faut absolument que le nombre de tours et la tension soient identiques pour les deux chaussettes 7. Pour ce qui est de notrecompagnie canadienne, monsieur Chadburn promet un prix fixe aux chaussettes qui sont aux standards de sa compagnie. Une annonce de la compagnie promet un taux fixe de 75 centimes par chaussette 5.

     

    Des chaussettes pour la Croix-Rouge

    Ces compagnies, apparaissant au tournant du 20e siècle, voient toutefois leur popularité bondir lors de la Première Guerre mondiale et lors de la Seconde Guerre mondiale. Il y a un besoin urgent de produire des chaussettes en masse. À cause des conditions inhumaines dans les tranchées dues à l’eau et la boue constante. Les bottes et molletières coupent la circulation dans les pieds des hommes 6. La combinaison de ces conditions engendre le pied de tranchées, un fléau pour les soldats 6.

    Les pieds de tranchées

    Lors de la Première Guerre mondiale, 75 000 soldats seront touchés par cette maladie nécrotique et souvent fatale si laissée non traitée trop longtemps 9. Pour prévenir, il faut changer régulièrement ses chaussettes pour une nouvelle paire propre et sèche 6. Ceci est plus facile à dire qu’à faire, puisque les pauses sont courtes et avec le manque d’hygiène ; les paires de chaussettes fraîches se font rares. Il était commun, pour les soldats écrivant à leurs familles, de demander de nouvelles paires de chaussettes.

     

    La croix rouge encourage la distribution de machines à coudre et de laine dans les foyers d’Amérique du Nord et en Angleterre1. Le modèle le plus utilisé est la Gearhart et les foyers peuvent contribuer à l’effort de guerre en fabriquant des chaussettes pour les soldats. Grâce à cet effort, les cas de pieds de tranchée peuvent diminuer, sauvant la vie de nombreux soldats alliés 6.

     

    Donc, chers tricoteurs, la prochaine fois que vous prendrez vos aiguilles ou votre tricotin moderne, gardez en tête les efforts vaillants des femmes qui ont participé aux efforts de guerre de leurs cuisines, aidant à gagner de l’argent pour leurs foyers et protégeant les pieds de leur fils et de leurs maris dans les tranchées. Même si le modèle d’affaires des autotricoteurs est depuis longtemps éteint, il reste tout de même qu’il y eut une époque où ce passe-temps a réellement sauvé des vies.

    ______________________________

    1-Keyel, Rebecca. «Knit a Bit for Our First Line of Defense» : Emotional Labor, Knitters, and Comforts for Soldiers during the First World War. s. d. consulté le 13 août 2025. https://digitalcommons.unl.edu/tsaconf/975.

     

    2-Guide de la Ménagère, décembre 1927, page 43, Archives de la Société d’Histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine P1, S3, D3.94, Fond Élisée Choquette

     

    3-Tony, Nutting. 1999. « The British Hosiery and Knitwear Machine Building Industry since 1850. » Textile History 30 (2) : 207–33. doi:10.1179/004049699793710543.

     

    4-Tricotage à la maison avec machine auto-knitter chez Émile Létourneau. Saint-Luc, comté de Saint-Jean., 1951, Archives nationales à Québec, Fonds Ministère de la Culture et des Communications, (03Q,E6,S7,SS1,D2,P 88 837), Omer Beaudoin.

     

    5-The Journal of agriculture and horticulture, 1929-02, Collections de BAnQ, Page 3.

     

    6-Radio-Canada — . «Des chaussettes pour les soldats : un aperçu de l’effort de guerre de familles canadiennes » .11 novembre 2016. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/814080/acadie-chaussette-guerres-mondiales.

     

    7-Manuel d’instruction de la compagnie Harmony Auto knitter, 1924 Harmony_2.pdf

     

    8-Grey Roots museum and archives, the Auto Knitter Hosiery and Co. Limited The Auto Knitter Hosiery Co. Ltd. | Grey Roots Museum & Archives

     

    9-Régnier Christian Les pieds de tranchée; Controverse Étiologiques, Histoire des sciences Médicales tome XXXVIII— nu. 3, 2004 HSMx2004x038x003x0315.pdf

     

    10-https://www.oldtymestockings.com/sock_machines_american.html

     

    11-« Trench foot is dangerous! » (Reeve 084392-13), National Museum of Health and Medicine

    Dans le guide de la ménagère de décembre 1927, entre recettes et conseils, se retrouve une annonce qui semble trop belle pour être vraie. À la page 43, un titre en gras attire l’attention : « Cette femme a gagné $2 427,00 pendant ses moments de loisir maison. »2  Le texte qui suit raconte l’histoire d’une dame E. Gauvreau du Québec, qui dans ses temps libres, tricote des chaussettes grâce à un autotricoteur de la compagnie The Auto Knitter Hosiery Co. Limited.1 À chaque semaine, affirme-t-elle, en échange de son labeur, elle reçoit un chèque pour la quantité de chaussettes qu’elle a produite.2 Suite à ce témoignage suivent d’autres affirmations, venant de tout le Canada, de clients contents de faire un peu plus d’argent supplémentaire. Une dame de la Colombie-Britannique, un homme de la Saskatchewan et une jeune fille voulant aider ses parents proclament que, grâce à ce programme, ils ont pu se trouver de quoi s’occuper facilement en plus d’assurer un apport d’argent supplémentaire pour leur foyer. Cette annonce se termine ensuite par une carte détachable, afin d’inscrire ses coordonnées et contacter la compagnie pour s’inscrire à leur programme. Cette publicité n’est pas unique. Des annonces similaires apparaissent dans plusieurs autres journaux et magazines, anglais et français. Cet étrange modèle d’affaires est-il légitime ? Boîte contenant l’appareil, quelques pièces de rechange ainsi que le manuel d’instructions. Apparemment oui, et la compagnie Auto Knitter Hosiery and co. Ltd, appartenant à monsieur T.W Chadburn 8, ne serait pas la seule dans ce mouvement. Aux États-Unis, la compagnie Ainslie and co fonctionne de manière similaire. Basée à Brooklyn, New York, elle offre aussi d’envoyer leurs machines autotricoteur aux foyers de leurs clients, en échange des chaussettes produites 10. Il y a tout de même des standards. Dans un manuel d’instruction de la compagnie Harmony Auto Knitter, une autre compagnie ayant ce type de modèle d’affaires 3, les standards des chaussettes sont énoncés clairement pour que celles-ci soient vendables. La bordure doit être tissée dans une tension plus élevée et doit avoir une largeur de 5 pouces, la jambe de la chaussette doit mesurer 8 pouces et avoir une tension plus faible que la bordure, le dessus du pied doit avoir la même tension que la jambe et doit mesurer 7 pouces alors que le dessous du pied doit mesurer 11 pouces 7. Pour faire une paire, il faut absolument que le nombre de tours et la tension soient identiques pour les deux chaussettes 7. Pour ce qui est de notrecompagnie canadienne, monsieur Chadburn promet un prix fixe aux chaussettes qui sont aux standards de sa compagnie. Une annonce de la compagnie promet un taux fixe de 75 centimes par chaussette 5.   Des chaussettes pour la Croix-Rouge Ces compagnies, apparaissant au tournant du 20e siècle, voient toutefois leur popularité bondir lors de la Première Guerre mondiale et lors de la Seconde Guerre mondiale. Il y a un besoin urgent de produire des chaussettes en masse. À cause des conditions inhumaines dans les tranchées dues à l’eau et la boue constante. Les bottes et molletières coupent la circulation dans les pieds des hommes 6. La combinaison de ces conditions engendre le pied de tranchées, un fléau pour les soldats 6. Les pieds de tranchées Lors de la Première Guerre mondiale, 75 000 soldats seront touchés par cette maladie nécrotique et souvent fatale si laissée non traitée trop longtemps 9. Pour prévenir, il faut changer régulièrement ses chaussettes pour une nouvelle paire propre et sèche 6. Ceci est plus facile à dire qu’à faire, puisque les pauses sont courtes et avec le manque d’hygiène ; les paires de chaussettes fraîches se font rares. Il était commun, pour les soldats écrivant à leurs familles, de demander de nouvelles paires de chaussettes.   La croix rouge encourage la distribution de machines à coudre et de laine dans les foyers d’Amérique du Nord et en Angleterre1. Le modèle le plus utilisé est la Gearhart et les foyers peuvent contribuer à l’effort de guerre en fabriquant des chaussettes pour les soldats. Grâce à cet effort, les cas de pieds de tranchée peuvent diminuer, sauvant la vie de nombreux soldats alliés 6.   Donc, chers tricoteurs, la prochaine fois que vous prendrez vos aiguilles ou votre tricotin moderne, gardez en tête les efforts vaillants des femmes qui ont participé aux efforts de guerre de leurs cuisines, aidant à gagner de l’argent pour leurs foyers et protégeant les pieds de leur fils et de leurs maris dans les tranchées. Même si le modèle d’affaires des autotricoteurs est depuis longtemps éteint, il reste tout de même qu’il y eut une époque où ce passe-temps a réellement sauvé des vies. ______________________________ 1-Keyel, Rebecca. « Knit a Bit for Our First Line of Defense » : Emotional Labor, Knitters, and Comforts for Soldiers during the First World War. s. d. consulté le 13 août 2025. https://digitalcommons.unl.edu/tsaconf/975.   2-Guide de la Ménagère, décembre 1927, page 43, Archives de la Société d’Histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine P1, S3, D3.94, Fond Élisée Choquette   3-Tony, Nutting. 1999. « The British Hosiery and Knitwear Machine Building Industry since 1850. » Textile History 30 (2) : 207–33. doi:10.1179/004049699793710543.   4-Tricotage à la maison avec machine auto-knitter chez Émile Létourneau. Saint-Luc, comté de Saint-Jean., 1951, Archives nationales à Québec, Fonds Ministère de la Culture et des Communications, (03Q,E6,S7,SS1,D2,P 88 837), Omer Beaudoin.   5-The Journal of agriculture and horticulture, 1929-02, Collections de BAnQ, Page 3.   6-Radio-Canada — . « Des chaussettes pour les soldats : un aperçu de l’effort de guerre de familles canadiennes » .11 novembre 2016. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/814080/acadie-chaussette-guerres-mondiales.   7-Manuel d’instruction de la compagnie Harmony Auto knitter, 1924 Harmony_2.pdf   8-Grey Roots museum and archives, the Auto Knitter Hosiery and Co. Limited The Auto Knitter Hosiery Co. Ltd. | Grey Roots Museum & Archives   9-Régnier Christian Les pieds de tranchée ; Controverse Étiologiques, Histoire des sciences Médicales tome XXXVIII— nu. 3, 2004 HSMx2004x038x003x0315.pdf   10-https://www.oldtymestockings.com/sock_machines_american.html   11-« Trench foot is dangerous! » (Reeve 084392-13), National Museum of Health and Medicine...

    Expériences estivales

    N.D.L.R. Quatre étudiant.e.s ont étroitement collaboré aux activités de la SHLM au cours de l’été dernier. À leur suggestion, nous leur offrons l’occasion de résumer leur expérience estivale. Nous publions ici le dernier de ces textes.

    Ce mois-ci : Marie-Pierre Bellemare, guide touristique

    Après trois ans à ce poste, on pourrait penser que rien ne pourrait nous surprendre. Je me trouve corrigée ! Bien que je ne trouve pas que la pandémie ait tant influencé mon expérience de travail, que le débit estival n’ait pas vraiment changé en comparaison à 2019 et que nos tâches normales n’aient pratiquement pas changé, j’ai quand même pu me trouver une nouveauté.

    En plus de faire des visites guidées, j’ai participé à promouvoir la SHLM via son profil Facebook. Ainsi, j’ai pu explorer une nouvelle facette de mon poste de guide en essayant de toucher un public plus large.

    En effet, Facebook m’a permis d’interagir avec des utilisateurs et amateurs d’histoire, de répondre aux questions des utilisateurs, qu’elles soient reliées à l’histoire ou à nos heures d’ouverture ! C’était une autre façon de pouvoir aider les intéressés de l’histoire même s’ils n’étaient pas présents au local. Ensuite, j’ai utilisé les photos de nos archives pour créer les publications, c’était en majorité des photos des rues de La Praire et de ses habitants au fils des ans. C’était fantastique de m’immerger dans le quotidien de ces gens et leur ville, qui est méconnaissable aujourd’hui, comme un voyage dans le temps. J’ai ensuite utilisé le logiciel Canva pour donner libre cours à mon esprit créatif et mes inspirations.

    Je suis une personne qui aime parler d’histoire et ce travail me permet de le faire chaque jour. J’aime utiliser les archives pour apprendre des faits cocasses à ajouter à mon circuit ou approfondir certains sujets. Par exemple, l’histoire du maire et médecin Thomas Auguste Brisson.

    Je suis une personne curieuse et j’aime entendre ce que les autres ont à dire sur l’histoire. Donner des visites guidées, c’est plus que donner une tonne d’informations, c’est aussi un partage du quotidien de ceux qui ont peut-être vécu l’histoire ou qui sont en train de la vivre.

    Je suis moi-même citoyenne de La Prairie et je deviens souvent comme une publiciste de ma ville. Je fais la promotion des commerces et j’adapte la visite à ce que les visiteurs cherchent dans leur quotidien.

    Par exemple, une nouvelle famille qui vient d’emménager à La Prairie à qui je peux pointer les commerces qui conviendraient à leurs besoins ! C’est pour ça que j’aime revenir chaque année, j’y découvre sans cesse de nouvelles anecdotes. De plus, j’aime le quartier et la vie qui s’y passe.

    Comme je le dis souvent durant mes visites, le Vieux La Prairie est un quartier vivant !

    N.D.L.R. Quatre étudiant.e.s ont étroitement collaboré aux activités de la SHLM au cours de l’été dernier. À leur suggestion, nous leur offrons l’occasion de résumer leur expérience estivale. Nous publions ici le dernier de ces textes. Ce mois-ci : Marie-Pierre Bellemare, guide touristique Après trois ans à ce poste, on pourrait penser que rien ne pourrait nous surprendre. Je me trouve corrigée ! Bien que je ne trouve pas que la pandémie ait tant influencé mon expérience de travail, que le débit estival n’ait pas vraiment changé en comparaison à 2019 et que nos tâches normales n’aient pratiquement pas changé, j’ai quand même pu me trouver une nouveauté. En plus de faire des visites guidées, j’ai participé à promouvoir la SHLM via son profil Facebook. Ainsi, j’ai pu explorer une nouvelle facette de mon poste de guide en essayant de toucher un public plus large. En effet, Facebook m’a permis d’interagir avec des utilisateurs et amateurs d’histoire, de répondre aux questions des utilisateurs, qu’elles soient reliées à l’histoire ou à nos heures d’ouverture ! C’était une autre façon de pouvoir aider les intéressés de l’histoire même s’ils n’étaient pas présents au local. Ensuite, j’ai utilisé les photos de nos archives pour créer les publications, c’était en majorité des photos des rues de La Praire et de ses habitants au fils des ans. C’était fantastique de m’immerger dans le quotidien de ces gens et leur ville, qui est méconnaissable aujourd’hui, comme un voyage dans le temps. J’ai ensuite utilisé le logiciel Canva pour donner libre cours à mon esprit créatif et mes inspirations. Je suis une personne qui aime parler d’histoire et ce travail me permet de le faire chaque jour. J’aime utiliser les archives pour apprendre des faits cocasses à ajouter à mon circuit ou approfondir certains sujets. Par exemple, l’histoire du maire et médecin Thomas Auguste Brisson. Je suis une personne curieuse et j’aime entendre ce que les autres ont à dire sur l’histoire. Donner des visites guidées, c’est plus que donner une tonne d’informations, c’est aussi un partage du quotidien de ceux qui ont peut-être vécu l’histoire ou qui sont en train de la vivre. Je suis moi-même citoyenne de La Prairie et je deviens souvent comme une publiciste de ma ville. Je fais la promotion des commerces et j’adapte la visite à ce que les visiteurs cherchent dans leur quotidien. Par exemple, une nouvelle famille qui vient d’emménager à La Prairie à qui je peux pointer les commerces qui conviendraient à leurs besoins ! C’est pour ça que j’aime revenir chaque année, j’y découvre sans cesse de nouvelles anecdotes. De plus, j’aime le quartier et la vie qui s’y passe. Comme je le dis souvent durant mes visites, le Vieux La Prairie est un quartier vivant !...