- Au jour le jour, décembre 1995
Dons
Lamarche, Guy et Marcel, Répertoire des mariages des femmes Lamarche, Guy Lamarche éditeur, don de l’auteur Marcel Lamarche.
Beauvais, Tom. The Beauvais family Newsletter, Summer 1994 to Spring 1995, Vol. 1 No 1 to Vol. 2 No 4.
- Au jour le jour, décembre 1995
Cet héritage venu de France
De par le monde, toutes les langues parlées sont dites “vivantes”; elles évoluent, s’adaptent, accueillent les changements. Les francophones du Québec et de l’Acadie ont conservé des mots qui ne figurent plus dans la liste de l’Académie française. Ces mots, venus avec nos ancêtres, ont fait partie du vocabulaire actif de toutes les générations qui nous ont précédées en terre d’Amérique. Observons-nous ! Avons-nous utilisé les mots suivants ?
Queuqu’un
Queuqu’un. Quelqu’un. Nous disons aussi queuque-x-un. Chifflet, grammairien du Grand Siècle, nous avertit que c’est mieux de ne pas faire sonner le l de quelqu’un : les honnêtes gens disaient queuqu’un. Que l’on cherche bien dans les différents parlers dialectaux de France et l’on y trouvera de nos jours la même prononciation. La première syllabe, queu, se mouille en Acadie : tcheu.
Poque
Poque. Onomatopée. Coup sec et bruyant : ça fait poque en tombant. À un certain jeu d’enfant, on frappe le front en disant : Poque, poque la mailloche. Au Canada, le mot se dit, comme en vieux français pour bosse, meurtrissure : cet enfant s’est fait une grosse poque en tombant.
Pace que
Pace que. Pace que, le r tombant. C’est de l’ancien français : “Par la prédication du bon empereor Henri, et pace que chascun estoit desirans de conquerre sor ses anemis”. (VILLEHARDOUIN)
Tiré de : Poirier, Pascal, Le Glossaire acadien, Éditions d’Acadie, 1993.
- Au jour le jour, décembre 1995
Les Lamarche (suite)
Voici donc la liste de tous ces gens dont le surnom est Lamarche et que le généalogiste doit considérer lorsqu’il tente de découvrir l’origine de la famille Lamarche en Nouvelle-France :
André Badel dit Lamarche et Barbe Duchesne
Louis Bariteau dit Lamarche et Marie Vara
Urbain Beaudry dit Lamarche et Madeleine Boucher
Jean Bidelin dit Lamarche
Jean Bricault dit Lamarche et Marie Chénier
Mathurin Chartier dit Lamarche et Marguerite Bénard
Jancques Danquel ou Danguel dit Lamarche et Elisabeth Giard
Michel Desjardins dit Lamarche
Louis Douvier dit Lamarche et Marie Edeline
François ou Léonard Dufault dit Lamarche et Jeanne Robert dit Breton
Nicolas Dufaye dit Lamarche et Thérèse Varin
Un certain Dufour dit Lamarche
François Foucault dit Lamarche et Nagèle Payet dit Saint-Amour
François Jaran dit Lamarche
Jean-Baptiste Lacoste dit Lamarche et Marie Pélagie Dani
Michel Roulier dit Lamarche et 1° Marie-Anne Edeline, et 2° Marie-Anne Monet
Louis Le Tortilleur dit Lamarche
Antoine Monet ou Mahumet dit Lamarche et 1° Marie-Merguerite Hus et 2° Marie-Anne Riel dit L’Irlande
Etienne Monniore dit Lamarche
Jean Oury dit Lamarche
Jacques Périnault dit Lamarche et 1° Marie Lert et 2° Noëlle Viger
Etienne Petit dit Lamarche et Marie-Amable Brunel
Pierre Roulier ou Boulier dit Lamarche et Elisabeth Drouet
René Soulard dit Lamarche et Marie-Charlotte Pelletier
Donc, si comme moi vous vous nommez Lamarche et que la généalogie vous intéresse je vous invite à venir à la bibliothèque de votre Société pour y établir votre ascendance paternelle, ou maternelle dans le cas où votre mère serait une Lamarche. Avec l’aide de nouveaux répertoires des mariages des familles Lamarche publiés récemment, rien de plus facile et qui sait, peut-être aurez-vous des surprises.
- Au jour le jour, décembre 1995
La Prairie
La Prairie possède l’immense avantage d’être située sur les rives du fleuve Saint-Laurent, face à Montréal. Samuel de Champlain le navigateur et cartographe signale sur ses cartes les multiples avantages de la situation de ces lieux. Après lui, plusieurs passants et visiteurs ont su apprécier à quel point la nature avait été généreuse pour notre coin de pays. L’admiration de Peter Kalm en 1749 laisse entrevoir l’amour du pays que nos ancêtres d’ici pouvaient ressentir et cela malgré toutes les difficultés qu’impose un pays nouveau où tout est à faire.
Kalm, en 1749. Le savant suédois, mal impressionné par le “fort aux maringouins” (St-Jean) et par la route St-Jean-Laprairie, datant tous deux de l’année précédente, laisse éclater son émerveillement en débouchant de la savane et du bois à l’approche de Laprairie : sol beau et riche, vue fort belle, “la plus belle contrée de l’Amérique du Nord que j’ai encore vue.” Tout y passe : moissons, champs, maisons, église, clocher, croix. Il continue : “Le village est entouré de palissades de quatre à cinq verges de hauteur, élevées autrefois pour le protéger contre les incursions des Iroquois. Hors de cette enceinte…”
Bulletin des Recherches historiques, Vol. 51e, No 12, p. 415.
- Au jour le jour, décembre 1995
Les Lamarche
La Prairie et ses environs comptent de nos jours plusieurs résidents du nom de Lamarche. Au moins une soixantaine de familles si l’on se rapporte à l’annuaire téléphonique local. Pour les non-initiés à la généalogie, la question ne se pose même pas; tous ces Lamarche sont plus ou moins proches parents. Mais en est-il vraiment ainsi? À quelques exceptions près, pour ce qui est de La Prairie, oui la plupart sont apparentés. Mais il ne faudrait surtout pas généraliser et croire que tous les Lamarche sont parents entre eux. La réalité est bien différente.
Disons au départ que très peu de gens du patronyme Lamarche sont venus coloniser la Nouvelle-France; et ceux qui sont venus n’ont pas laissé de descendants. Alors d’où nous vient ce nom? Il faut savoir qu’il était habituel pour nos ancêtres, surtout parmi les soldats, de s’attribuer entre eux des surnoms ou des sobriquets. Et dans le cas qui nous concerne, c’est bien ce qui s’est passé puisque plus d’une vingtaine de nos ancêtres du XVIIe siècle, tous de patronymes différents, se sont vus identifiés avec le surnom Lamarche.
On aura sans doute choisi de les surnommer Lamarche parce que plusieurs d’entre eux étaient originaires d’une ancienne province de France que l’on appelait Marche ou pays de la Marche. Pour les autres, ce serait plutôt un sobriquet basé sur une habitude ou une habileté particulière. Toujours est-il que nous connaissons une vingtaine d’ancêtres qui ne sont pas parents les uns aux autres, mais qui sont tous susceptibles d’avoir laissé des descendants du nom de Lamarche. Tous ne l’ont pas fait. Certains n’ont pas eu de postérité. Chez d’autres, leurs descendants ont abandonné le surnom pour ne transmettre que le patronyme original. D’autres encore auront eu des descendants qui éventuellement formeront deux branches, l’une portant le patronyme original et l’autre le surnom.
À La Prairie, la plupart des Lamarche descendent du couple Louis Bariteau dit Lamarche, un soldat du régiment de Carignan, qui épousa Marie Vara vers 1671. Ils sont donc apparentés avec tous les Bariteau mais pas nécessairement avec tous les Lamarche, puisque le plus grand nombre des Lamarche que l’on retrouve aujourd’hui en Amérique descend de Jean Bricault dit Lamarche, lui aussi soldat du régiment de Carignan et de son épouse Marie Chénier. Et ceci pour ne considérer que les deux souches principales, mais il y en a bien d’autres.
- Au jour le jour, novembre 1995
Notre parlure – Maganer
Maltraiter, malmener. Une idée de coups, de sévices, s'attache à ce mot, d'un emploi universel tant au Canada qu'en Acadie et dans toutes les parties de l'Amérique où l'on trouve des descendants de premiers colonisateurs. Cette universalité, ce ne variatur dans la forme, montre qu'il nous est arrivé de France dans sa toilette définitive.
Comment se fait-il alors qu'on ne le trouve nulle part dans les écritures de France?
Maganer a subi le sort d'un très grand nombre de vocables originaires de la Germanie : les scribes de France se sont trouvés, à cause de l'indigence de notre alphabet, dans l'impossibilité de le noter phoniquement.
Car, pour le trouver dans la vieille langue française, on l'y trouve. Mais voyez ce à quoi il ressemble : "Faibles et vieux mehaignez, /Par qui pains ne sont plus gaignez". (Roman de la Rose);"Lung adoucis!, lautre mehaigne". (CHARTIER); "Le plus foible mahaigne". (Il maltraite le plus faible). (DESCHAMPS, vol. v, p. 211 ).
Monstrelet écrit : 'Tellement qu'ils tuèrent et mehaignèrent la plupart des dits archers";/ "Et maaingniez sui de mon corps". (VILLEHARDOUIN).
Puis c'est Perceval: "Mehaignez estoit tout le corps".
Ronsard (La Franciade, liv. IV): "Leur mère .. ./Fera bouillir leurs jambes, et ainsi/Tout mehaignez les doit jeter en Seine"; "Occcitre et mahaigner les gens" (FROISSART).
Cotgrave (XVIe siècle) s'y prend à cinq ou six reprises pour figurer ce mot proprement et n'y parvient pas. Il n'a trouvé sa forme définitive, maganer, qu'en Acadie et au Canada.
Quand lui fera-t-on les honneurs du Dictionnaire de l'Académie?
Tiré de : Poirier, Pascal, Le Glossaire acadien, Éditions d’Acadie, 1993.
- Au jour le jour, novembre 1995
La Prairie en Nouvelle-France, 1647-1760
Connaissez-vous ce volume sur l'histoire sociale de La Prairie publié en 1992 (300 pages). Ce volume est le fruit de plusieurs années de recherche de la part d'un universitaire réputé, le professeur Louis Lavallée. Pour souligner l'excellence de sa recherche, la Société historique du Canada a décerné au professeur Lavallée un Certificat de Mérite lors de son assemblée annuelle tenue à Calgary en 1994.
La Seigneurie de La Prairie a été choisie par Louis Lavallée à cause de la richesse et de l'abondance de ses archives. Ce volume nous apprend mille faits et situations inédites. Cette histoire de "chez nous" pourrait devenir un livre de chevet pour tous ceux qui veulent mieux connaître le vécu de nos ancêtres.
Louis Lavallée, spécialiste en histoire de France a établi une comparaison entre la vie des paysans de France et celle des ''habitants'' de Nouvelle-France. Son point de comparaison est celui des habitants de la Seigneurie de La Prairie.
Tous ceux et celles qui voudront se faire un "cadeau" devront téléphoner à la S.H.L.M. au 659-1393 et nous prendrons votre commande. Le prix est de 35$.
Voici quelques extraits pour vous mettre "l'eau à la bouche".
(…) en 1686 (…) les Jésuites, absorbés depuis dix ans par leur mission du Sault-St-Louis, cèdent aux Sulpiciens leur cure de Saint-François-Xavier-des-Prés (La Prairie). Ce geste des seigneurs de La Prairie, plus fréquemment missionnaires auprès des populations indiennes que curés de village, aura des conséquences durables dans l'histoire de la paroisse (…) p. 114
(…) Les Jésuites ont fait construire deux moulins sur le territoire de la seigneurie. Le premier, un moulin à vent, que les contrats de concession, rédigés par Tissot en 1672, mentionnent déjà, s'élève sur un petit promontoire dans la commune, à proximité du fort et du fleuve (…) p. 88.
(Il s'agit d'un terrain situé quelque part, près de la rue Saint–Henri et du garage Shell)
(…) le notaire Barette, le 7 mars 1728 (…) est assailli par plusieurs femmes (…) p. 161-162.
(La suite à ceux qui liront le volume)
- Au jour le jour, novembre 1995
Projets en cours
1. Baptêmes et sépultures de 1667 à 1990
Jean L’Heureux dirige une équipe de quatre chercheurs. C’est un projet de très grande envergure qui exige beaucoup de temps et d’énergie.
2. Article 25
Ce projet subventionné par le gouvernement fédéral est sous la direction de madame Patricia McGee-Fontaine secondée de monsieur Marcel Lamarche. Deux personnes sont employées : 1 archiviste et 1 technicien en arpentage qui tuilise le logiciel Autocad.
3. Stagiaire en archivistique
Supervisé par madame Patricia McGee-Fontaine.
4. Bénévolat
Étudiante de CEGEP au Bacc. International, Travail d’archive dans les Rapports de l’Archiviste de la province de Québec.
- Au jour le jour, novembre 1995
Prompt rétablissement
À monsieur Jean-Paul Domingue, qui a dû faire un séjour à l’hôpital, nous lui offrons nos meilleurs vœux de prompt rétablissement et de bonne santé.
- Au jour le jour, novembre 1995
Dons
de Marcel Fournier
Microéditions de la Bibliothèque, catalogue 1994. Bibliothèque nationale du Québec.
de François Moquin
Le livre des Moquin du monde entier, Héritage Familial Halbert. 1995
de Alice Bouthillier
Aline Martinet et François Turbide. La pointe de Grande Entrée, Un Siècle de petite histoire, Les Éditions arrimage, Montmagny. 1993. 111 p.
Abbé L. Auger. "Fleurs de Lys et Léopards" Vendéens au Canada au 17e et 18e siècles, Vendée, 1990. l90p.
Diocèse de Saint-Jean-Longueuil. Nous en sommes témoins. Service de l'information et Secrétariat général du diocèse de Saint Jean-Longueuil. 1984.
de Jean Laprotte f.i.c.
Répertoire des Frères de l'instruction chrétienne en Amérique du Nord (cahier a)