- Au jour le jour, novembre 2004
Le coin du livre
Vente de livres du 16 octobre 2004
Notre vente annuelle a atteint un montant de 833 $ si l’on tient compte d’une pré-vente de 250 $. Merci à tous ceux qui nous ont encouragés lors de cette vente et merci aux différents donateurs.
Livres à vendre
Nous avons toujours plusieurs livres intéressants à vendre. Une liste mise à jour est affichée sur le babillard, à l’entrée des locaux de la Société.
Acquisitions
– Histoire du Canada français; tomes 8, 9 et 10; par Desjardins, Jean-Marc (don de M. Daniel Gervais.)
– Cambridge Guide to Litterature in English; by Ousby, Ian (don de M. Giuseppe Tartaglia)
– Oxford Illustrated History of Christianity; (don de M. Giuseppe Tartaglia)
– Write Your Life History; by Smith, Nancy; (don de M. Giuseppe Tartaglia)
– Sir Joseph Dubuc; par Lecomte, Edouard, s.j. ; (achat de la SHLM)
– Histoire du Québec contemporain; par Linteau et Durocher; (don de Madame Linda Crevier)
– De Louis Houde et Madeleine Boucher à la famille de Philippe Houde; par Laurent Houde; (don de M. Laurent Houde, membre de la SHLM)
– Répertoire des mariages de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours, Ville-Émard; 1906-1981; (achat de la SHLM)
Dons
Encore une fois, un grand merci aux donateurs dont les noms suivent :
– Madame Louise Archambault
– Monsieur Gaëtan Bourdages
– Monsieur Philippe Bourdeau
– Monsieur Jacques Brunette
– Madame Linda Crevier
– Monsieur Daniel Gervais
– Madame Louise Tenault
– Monsieur Giuseppe Tartaglia
- Au jour le jour, novembre 2004
Exposition : « Aller-Retour »
Il se prépare actuellement une exposition dans nos locaux de la SHLM. Sous le titre « Aller-Retour », nous vous présenterons une panoplie de photos et d’objets qui vous rappelleront les différents moyens de transport utilisés au cours de notre histoire et ce, dans le contexte de La Prairie et de ses environs.

- Au jour le jour, novembre 2004
Conférence d’octobre
Pour la conférence d’octobre dernier, la SHLM avait requis les services de monsieur Robert Payant qui allait nous entretenir sur les « Légendes de la Nouvelle-France ».
Enseignant de chimie à la retraite, monsieur Payant se présente comme écrivain, « conteux », et même sourcier. Défenseur inconditionnel de la tradition orale, il nous a expliqué les mécanismes de la communication des récits anciens, en insistant sur les légendes du sud-ouest de la province d’où il est issu. Légendes, superstitions, interdits religieux, le tout accompagné de quelques airs du terroir québécois joués à l’accordéon.
Finalement, monsieur Payant nous a fait une courte présentation de ses œuvres tant écrites que sonores, complétant ainsi une soirée riche en enseignements sur notre folklore québécois.
- Au jour le jour, novembre 2004
Les conférences en 2005
Mardi, le 16 janvier, 19h30
Les origines parisiennes de la famille Lussier
Par M. Marcel Lussier
Mardi, le 15 février, 19h30
La Bonne Chanson
Par M. Jean Noël Dion
Mardi, le 15 mars, 19h30
Les Irlandais au Québec
Par Mme Linda Crevier
Mardi, le 19 avril, 19h30
L’Histoire de Saint-Bruno-de-Montarville
Par M. Guilbert
Mardi, le 17 mai, 19h30
Le Régiment Carignan-Salières
Par Dr Claude Boyer
- Au jour le jour, novembre 2004
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue :
– Société d’histoire de Montarville (498)
– Manon Lefort (499)
– Patricia Wiers (500)
- Au jour le jour, novembre 2004
Conférence : L’Autre Marie Morin
Prochaine conférence
L’Autre Marie Morin
Une femme abandonnée en Nouvelle-France
Par monsieur Marcel Myre
Mardi le 16 novembre, à 19h30
- Au jour le jour, novembre 2004
Mot du président
Chers membres,
Ce mois-ci, j’utiliserai cette tribune pour faire une parenthèse à propos de votre journal Au jour le jour. Je dis votre journal car il s’adresse à vous, mais c’est aussi votre journal parce que vous pouvez y participer. Nous aimerions bien y voir une participation plus variée de nos membres.
Racontez-y vos anecdotes de famille, parlez- nous de certains de vos ancêtres, de ces personnes qui ont participé à l’évolution de notre pays même s’ils ne s’appellent pas Maisonneuve, Papineau ou Taschereau. Illustrez vos propos par des photos. Bref, saisissez cette occasion de partager vos souvenirs, de faire revivre vos ancêtres. Si vous le désirez, nous vous aiderons à fignoler vos textes.
Souvent, les gens croient que ces souvenirs n’intéresseront pas les gens. Détrompez-vous. Il est vrai que, comme le dit la chanson, « les gens heureux n’ont pas d’histoire », mais ce n’est pas une raison pour les laisser dans l’ombre.
Nous attendons vos textes.
René Jolicoeur, président
- Au jour le jour, novembre 2004
Mode de vie de la population du Canada
Il est toujours intéressant de savoir comment nous sommes perçus par les étrangers qui viennent nous visiter. Voici un texte qui nous dira comment le Suédois Pehr Kalm décrivait nos ancêtres.
Les Français du Canada diffèrent de bien des façons des Anglais. Les hommes sont très habillés; ceux qui sont très âgés et distingués portent des perruques bouclées; les plus jeunes ont des perruques, ou leurs propres cheveux en forme de queue. Peu de gens distingués portent leurs cheveux en forme de queue. Ils les poudrent toujours. On a l’habitude de mettre des galons aux habits en particulier sur le gilet. On porte des bas de soie repliés, à la hauteur du genou, au-dessus de la culotte, mais assez souvent aussi par-dessus.
Les personnes du commun portent souvent une très longue chevelure flottante. Chaussures aux talons recouverts de cuir, ou bien aux talons de cuir sans rien dessus comme chez nous. On porte toujours des manchettes. Quelques personnes ont des cheveux courts à petite frisure. Lorsqu’on éternue, les personnes présentes s’inclinent devant lui.
Les femmes d’ici ont fort belle apparence; elles peuvent en remontrer dans le domaine de la chasteté et à l’honnêteté à nos femmes en Europe, de quelques régions que ce soit, avec cette nuance qu’il existe ici un brin de liberté innocente que les femmes sont dépourvues de toute timidité paysanne. La plupart d’entre elles sont, au contraire, bien élevées et polies au suprême degré. Qu’il puisse se trouver ici des personnes du sexe qui soient coquettes, je ne le nie point, mais je prétends seulement que leur nombre n’est pas plus élevé ici qu’il ne l’est dans tout autre ville de même importance. Ce qui a été écrit ou dit en sens contraire, l’a été par jalousie, et c’est un parfait mensonge.
Le dimanche, elles sont vêtues de façon recherchée, comme le sont nos suédoises, à ceci près que les femmes d’ici ont la tête plus apprêtée. En semaine, elles ne sont pas habillées de façon aussi élégante; mais ce à quoi elles tiennent particulièrement, c’est à friser leur chevelure, à avoir toujours des cheveux bouclés et poudrés, et le devant de la tête garni de diamants, de pierres taillées et autres brillants. Par ailleurs elles portent une blouse ou un tricot fabriqué de la même façon que chez nous, et ces vêtements sont ordinairement de couleur blanche en été. Elles portent une petite jupe blanche, ordinairement assez courte et qui laisse voir à peu près la moitié du bas de la jambe, sinon davantage. Leurs souliers diffèrent de ceux de nos femmes en ce qu’ils sont assez étroits et garnis de talons si élevés qu’on se demande comment elles peuvent marcher là-dessus. On peut dire sans risque d’erreur que les femmes françaises surpassent ordinairement les femmes anglaises en ce qui concerne les soins du ménage; je veux dire qu’elles mettent davantage la main à tout ce qu’exige la tenue de la maison et qu’elles ne cherchent pas autant leurs aises. Les femmes du commun travaillent vrai-semblablement autant que les nôtres, à la fois aux champs, dans les prés, à l’étable et ailleurs. On les trouve toujours dehors en train de travailler. Mais il semble que quelque chose fasse défaut en ce qui touche à la propreté des maisons et de la vaisselle. Cependant on ne rencontre pas du tout, chez les ménagères d’ici, cette façon de rechercher ses aises qui existe chez les femmes anglaises et qui consiste à s’asseoir dans un fauteuil sans faire grand-chose. Ici, les femmes vivent sans contrainte et ne se préoccupent guère de luxe; j’ai vu avec étonnement les propres filles du gouverneur s’habiller simplement ne pas s’apprêter à l’extrême, courir partout dans la maison, au cellier et à la cuisine, comme une servante, afin de veiller à tout, et elles avaient toujours l’aiguille à la main.
Les femmes, en certains endroits, portent à l’intérieur des chaussures faites simplement d’un morceau de bois évidé et façonné de telle sorte que c’est un intermédiaire entre les bottines à bout pointu et les pantoufles d’homme. Ces chaussures sont dépourvues de talons. Les hommes en portent parfois de semblables.
(texte présenté par madame Hélène Charuest)
- Au jour le jour, novembre 2004
Ah! La boisson
Ah! La boisson!
Au dix-septième siècle, à La Prairie, les lois de l’hospitalité conservaient toute leur signification. Toutefois, il fallait se garder d’aller trop loin et d’offrir le gîte à certains indésirables, comme en témoigne ici l’ordonnance de Monsieur De La Barre qui, le premier juillet 1683, porte défense aux habitants de La Prairie de tenir cabaret et d’héberger les vagabonds.
Le Sieur Le Febvre de La Barre, seigneur du dit lieu, Coner. du Roy en ses Conls. Gouverneur et son lieutenant général en toutes les terres de la Nouvelle France et Acadie.
Sur avis certains que nous avons eu, que la pluspart des désordres qui sont arrivez cette année au sujet de la désertion et désobéissance aux ordres de Sa Majesté, ont esté causez par la retraite (hébergement) qui a esté donnée dans la Seigneurie de la Prairie de la Magdelaine à une troupe de vagabons et gens sans adveu qui ont esté pendant l’hyver dans la dite seigneurie en divers Cabarets qui s’y sont establis sans ordre des seigneurs ny de Sa Majesté dans lesquels ayant consommé en desbauches tout ce que leur travail leur avoit produit l’année précédente avec un scandal extrême pour le public. Ils ont fait plusieurs assemblées séditieuses, et en icelle comploté contre le service du Roy et de leur patrie : à quoy estant nécessaire de pourvoir et empescher la continuation de pareils crimes et désordres en supprimant la Retraite des vagabons; nous avons fait et faisons deffence à tous les habitans de la dite seigneurie de la Prairie de la Magdelaine, frontière des Anglois et des Iroquois, de tenir cabaret, vendre vin, ny eau de vie, et de recevoir des hostes sans permission particulière de leur Seigneur à cet effet à peine de cent livres d’amande pour la première fois, moitié d’icelle applicable aux réparations de l’église du dit lieu, et l’autre au dénonciateur, Et de punition corporelle pour la seconde fois. Faisons pareillement très expresses inhibitions et deffences à tous les habitants de la dite seigneurie de recevoir ny retenir en leurs Maisons aucuns hommes qu’ils ne connoistront pas pour habitans et domiciliez en ce pays plus de l’espace de vingt quatre heures après lesquelles ils seront tenus de donner à leurs seigneurs, ou leurs préposez, ou à M. Perrot Gouverneur de cette Isle et par nous commis du soin de toute la coste les noms et qualité des dits vagabons qui auront logé chez eux et de ce qu’ils y auront fait pendant leur séjourà peine d’estre pris en leur nom et de répondre de toutes les actions des dits vagabons les 24 heures passées et d’estre condamnez aux amandes de droit.
Fait à Montréal le premier jour de juillet 1683
(signé) Le Febvre de la Barre
par Monseigneur Regnault
(Texte tiré des Archives de Québec)
(Texte présenté par Jacques Brunette)
- Au jour le jour, novembre 2004
Saviez-vous que…?
Même si plusieurs des premiers habitants de La Prairie venaient de Montréal, François Roinay-Roannes est le seul parmi ceux- là qui soit arrivé avec la Grande Recrue de 1653. Il avait épousé Perinne Le Meunier, veuve de Julien Daubigeon, tué à Montréal par les Iroquois, tous deux aussi de la Grande Recrue. La terre de François Roinay, à La Borgnesse, prenait front sur le chemin de St-Jean, presque en face du terrain qu’occupe aujourd’hui le Collège de La Mennais, et s’étendait jusqu’à la rivière St-Jacques.