Sélection d'une édition

    Un vieux contrat de mariage

    Un vieux contrat de mariage

    Je veux vous faire lire aujourd’hui un ancien contrat de mariage. J’ai choisi l’ancêtre TREMBLAY parce que je crois qu’il a la descendance la plus nombreuse en Amérique et surtout au Saguenay. Avant de vous faire lire ce document, je voudrais vous rapporter un fait qui intéressera beaucoup de lecteurs.

    Il y a plusieurs années, alors que l’Exposition 67 était en marche à Montréal, un groupe nombreux de Français, surtout des Normands, vinrent visiter la métropole. Ils décidèrent de se rendre à Québec et furent reçus au Musée provincial par le Ministre des Affaires Culturelles. Beaucoup de personnes de la ville furent invitées pour la circonstance et j’étais du nombre. Mgr Victor Tremblay de Chicoutimi avait été invité comme président d’honneur. Voici des paroles qu’il prononça qui furent chaudement applaudies : En 1760, lorsque la France perdit le Canada, 70 000 Français demeurèrent dans notre province de Québec. Dans la suite, on les appela la nation canadienne-française. Or, depuis des années, j’ai relevé 72 000 noms de familles Tremblay. Je crois que je ne fais pas erreur en les appelant la nation des Tremblay. Des applaudissements chaleureux surgirent dans la salle.

    * * *

    Par devant Claude Auber Notaire et greffier en La Coste et Seigneurye de beaupré et tesmoingts soubnés (soussignés) furent presents en leur personne pierre Le Trenblé habitant en ce pays fils et héritier de philibert trenblé et Jeanne Coingnet ses pere et mere de la Paroisse de Randonnè au perche évesché de chartre dune part et Osanne Achonne (Achon) fille de Jean Achonne et de helayne Regnaude de la Paroisse de pierreavant évesché de La Rochelle en aulnix (Aunis) dautre Lesquelles partyeassistée de leurs parents et amis à sçavoir le dict trenblé du Sieur Martin grouvel habitant de la Coste et Seigneurye de beaupré Héloy Tavernier et Marguerite Gasgnon sa femme Mascé Gravelle Mathurin Jean et Pierre dict Gasgnon habitants de la Coste et Seigneurye de beaupré Marie Tavernier veufve de feu Gille Bacon vivant habitant de quebec dune part et la dicte Achonne assistée comme dit est de parents et amis à sçavoir Me pierre Masse et Marie Pivert sa femmeLe Sieur Mathurin Giraud Le Sieur Jean Rivereau et le Sieur Mathurin Morier Marchands demeurant pour le present en la basse ville de quebec et Léonard Pillot estant de present audict quebec dautre Lesquelles partyes a lautorisation de leur susd. (susdits) parents et amis se sont et par ces presentes se promettent prendre Lun Lautre par foy et loy de Mariage qui au plaisir de dieu sera ft (fait) et accomply en face de Nostre Mere La Ste esglise catholique apostolique et Romaine Le plustot que faire ce pourra et ainsy quil sera delibere entre leur susd. Parents et amis sy Ladicte Ste eglise y Consent et accorde et seront les futurs espoux en communs biens suiv. (suivant) La Coustume de La prevosté et viconté de paris a quoy ce pays ycy est regy et Ne seront tenus lesd. futurs epoux des debtes Lun de Lautre crée avant le Mariage et a Ledict futur espoux doué sadicte future espouse outre son douaire coustumier de la Somme de cent Livres ts lequel douaire se prendra aur le plus beau et plus clair bien d’entre les partyes et advenant dissolution de Mariage entre lesd. partye estant des le present en communauté de biens conquests et acquests immeubles Sera permis a lad. Future espouse de renoncer ou acopter ladicte communauté et en cas de renonciation elle reprendra franchement et quittement tout ce quelle aura apporté audict Mariage et tout ce qui luy sera advenu et escheu par succession donation ou autre et sans ces clauses et conditions porté par iceluy contract ledict mariage nauroict esté ft (fait) et accomply Ce fut ft et passé a quebec le Mercredy dix-neufe de Septembre M Vie cinquante sept (1657) en presence de Sr Jacques Mascé Marchand et Charles le françoys tesmoingts qui ont avec lesd. Sieur giraud Morier, pillot Marie Tavernier avec Moy Notaire susd. et soubné (soussigné) a la presente minute et ont lesd. Sieur grouvel gravelle et les susd. partye dict et déclaré ne sçavoir escrire ni signer et aues (Autres) de ce interpellez suiv. lordonnance.

    Pierre Masse, J. Massé, Charles Lefrançois, Mai Tavernier, Morier, Mathurin Girau, L. P. Léonar Pillo, Marque dud. Futur espoux, Marque de Lad. Future espouse, Marque du Sieur Grouvel, Marque du Sieur Rivereau.

    Auber Not.

    Texte tiré de « Sainte-Anne-de-Beaupré », septembre 1971, et présenté par monsieur Yvon Trudeau.

    Un vieux contrat de mariage Je veux vous faire lire aujourd’hui un ancien contrat de mariage. J’ai choisi l’ancêtre TREMBLAY parce que je crois qu’il a la descendance la plus nombreuse en Amérique et surtout au Saguenay. Avant de vous faire lire ce document, je voudrais vous rapporter un fait qui intéressera beaucoup de lecteurs. Il y a plusieurs années, alors que l’Exposition 67 était en marche à Montréal, un groupe nombreux de Français, surtout des Normands, vinrent visiter la métropole. Ils décidèrent de se rendre à Québec et furent reçus au Musée provincial par le Ministre des Affaires Culturelles. Beaucoup de personnes de la ville furent invitées pour la circonstance et j’étais du nombre. Mgr Victor Tremblay de Chicoutimi avait été invité comme président d’honneur. Voici des paroles qu’il prononça qui furent chaudement applaudies : En 1760, lorsque la France perdit le Canada, 70 000 Français demeurèrent dans notre province de Québec. Dans la suite, on les appela la nation canadienne-française. Or, depuis des années, j’ai relevé 72 000 noms de familles Tremblay. Je crois que je ne fais pas erreur en les appelant la nation des Tremblay. Des applaudissements chaleureux surgirent dans la salle. * * * Par devant Claude Auber Notaire et greffier en La Coste et Seigneurye de beaupré et tesmoingts soubnés (soussignés) furent presents en leur personne pierre Le Trenblé habitant en ce pays fils et héritier de philibert trenblé et Jeanne Coingnet ses pere et mere de la Paroisse de Randonnè au perche évesché de chartre dune part et Osanne Achonne (Achon) fille de Jean Achonne et de helayne Regnaude de la Paroisse de pierreavant évesché de La Rochelle en aulnix (Aunis) dautre Lesquelles partyeassistée de leurs parents et amis à sçavoir le dict trenblé du Sieur Martin grouvel habitant de la Coste et Seigneurye de beaupré Héloy Tavernier et Marguerite Gasgnon sa femme Mascé Gravelle Mathurin Jean et Pierre dict Gasgnon habitants de la Coste et Seigneurye de beaupré Marie Tavernier veufve de feu Gille Bacon vivant habitant de quebec dune part et la dicte Achonne assistée comme dit est de parents et amis à sçavoir Me pierre Masse et Marie Pivert sa femmeLe Sieur Mathurin Giraud Le Sieur Jean Rivereau et le Sieur Mathurin Morier Marchands demeurant pour le present en la basse ville de quebec et Léonard Pillot estant de present audict quebec dautre Lesquelles partyes a lautorisation de leur susd. (susdits) parents et amis se sont et par ces presentes se promettent prendre Lun Lautre par foy et loy de Mariage qui au plaisir de dieu sera ft (fait) et accomply en face de Nostre Mere La Ste esglise catholique apostolique et Romaine Le plustot que faire ce pourra et ainsy quil sera delibere entre leur susd. Parents et amis sy Ladicte Ste eglise y Consent et accorde et seront les futurs espoux en communs biens suiv. (suivant) La Coustume de La prevosté et viconté de paris a quoy ce pays ycy est regy et Ne seront tenus lesd. futurs epoux des debtes Lun de Lautre crée avant le Mariage et a Ledict futur espoux doué sadicte future espouse outre son douaire coustumier de la Somme de cent Livres ts lequel douaire se prendra aur le plus beau et plus clair bien d’entre les partyes et advenant dissolution de Mariage entre lesd. partye estant des le present en communauté de biens conquests et acquests immeubles Sera permis a lad. Future espouse de renoncer ou acopter ladicte communauté et en cas de renonciation elle reprendra franchement et quittement tout ce quelle aura apporté audict Mariage et tout ce qui luy sera advenu et escheu par succession donation ou autre et sans ces clauses et conditions porté par iceluy contract ledict mariage nauroict esté ft (fait) et accomply Ce fut ft et passé a quebec le Mercredy dix-neufe de Septembre M Vie cinquante sept (1657) en presence de Sr Jacques Mascé Marchand et Charles le françoys tesmoingts qui ont avec lesd. Sieur giraud Morier, pillot Marie Tavernier avec Moy Notaire susd. et soubné (soussigné) a la presente minute et ont lesd. Sieur grouvel gravelle et les susd. partye dict et déclaré ne sçavoir escrire ni signer et aues (Autres) de ce interpellez suiv. lordonnance. Pierre Masse, J. Massé, Charles Lefrançois, Mai Tavernier, Morier, Mathurin Girau, L. P. Léonar Pillo, Marque dud. Futur espoux, Marque de Lad. Future espouse, Marque du Sieur Grouvel, Marque du Sieur Rivereau. Auber Not. Texte tiré de « Sainte-Anne-de-Beaupré », septembre 1971, et présenté par monsieur Yvon Trudeau....

    Fouilles archéologiques

    Quelqu’un a dit un jour que « l’histoire c’est la répétition des faits ». On ne saurait donner tort à cette affirmation lorsqu’on observe ce qui se passe dans le dossier des fouilles archéologiques dans le Vieux La Prairie; sauvetage, incertitudes et absence de plan de fouilles à long terme.

    Pendant un mois (de la mi-août à la mi-septembre) l’archéologue François Grondin et deux techniciens ont procédé à des fouilles sur l’ancien site Oligny rue du Boulevard. Il s’agissait en fait de la dernière phase d’une opération de sauvetage et de supervision sur un site déjà envahi par des condominiums.

    Plan
    Partie du plan de Chaussegros-de-Léry (1815). On y reconnaît l’église et ce qu’on croit être le blockhaus.

     

    L’objectif avoué de toute l’opération était de comprendre l’organisation globale du site. Outre la découverte de plusieurs latrines datant de la fin du 18e siècle et la mise à jour d’artefacts amérindiens : pipes micmacs, perles et clôture de bois (on pense ici à la mission St-François-Xavier dont on ignore toujours l’emplacement), l’élément le plus intéressant de cette opération fut la mise à jour, en plein centre du terrain, d’une structure de pierre rectangulaire de 11,5 m par 7 m avec mur de refend et foyer central.

    Cette structure est légèrement désaxée par rapport à la rue actuelle et aurait été, lors de sa construction, alignée sur l’ancien Chemin de Saint-Jean.

    M. Grondin croit avoir découvert là la fameuse maison fortifiée. Cet édifice au toit à quatre versants a été incendié en 1901; selon le Dr T.A. Brisson, alors maire de La Prairie, une partie de la pierre des murs aurait été utilisée dans les fondations de la maison Bouthillier, angle Ste-Marie et du Boulevard.

    On a également identifié plus à l’ouest les bases d’un autre édifice qui correspondrait à celui représenté sur un croquis (1815) de Louis-René Chaussegros de Léry, grand voyer dans le district de Montréal depuis 1806. L’archéologue Grondin croit être en présence du fameux blockhaus, solide construction de pierre à deux étages avec balcon et quatre cheminées qui aurait été utilisé par les Américains lors de l’invasion de 1775. Cette structure est sur l’ancienne terre de Soumande (lot 301) ou de Gagné sur la Côte de la Borgnesse. Malheureusement les chaînes de titres sont incomplètes et demeurent muettes quant à la présence d’un édifice aussi imposant sur ce lot.

    Bref, l’incertitude demeure au sujet de l’emplacement exact de la maison fortifiée et du blockhaus.

    Ces fouilles ont également permis d’exhumer une multitude de graines d’arbres fruitiers, d’ossements d’animaux et d’insectes. L’étude ultérieure de ces éléments permettra d’en savoir davantage sur la composition de la faune, de la flore et du régime alimentaire des habitants de La Prairie aux 18e et 19e siècles. Qu’en saurons-nous un jour? C’est un dossier à suivre…

    Gaétan Bourdages

    Avec la collaboration de Marcel Lamarche

    Quelqu’un a dit un jour que « l’histoire c’est la répétition des faits ». On ne saurait donner tort à cette affirmation lorsqu’on observe ce qui se passe dans le dossier des fouilles archéologiques dans le Vieux La Prairie; sauvetage, incertitudes et absence de plan de fouilles à long terme. Pendant un mois (de la mi-août à la mi-septembre) l’archéologue François Grondin et deux techniciens ont procédé à des fouilles sur l’ancien site Oligny rue du Boulevard. Il s’agissait en fait de la dernière phase d’une opération de sauvetage et de supervision sur un site déjà envahi par des condominiums. Partie du plan de Chaussegros-de-Léry (1815). On y reconnaît l’église et ce qu’on croit être le blockhaus.   L’objectif avoué de toute l’opération était de comprendre l’organisation globale du site. Outre la découverte de plusieurs latrines datant de la fin du 18e siècle et la mise à jour d’artefacts amérindiens : pipes micmacs, perles et clôture de bois (on pense ici à la mission St-François-Xavier dont on ignore toujours l’emplacement), l’élément le plus intéressant de cette opération fut la mise à jour, en plein centre du terrain, d’une structure de pierre rectangulaire de 11,5 m par 7 m avec mur de refend et foyer central. Cette structure est légèrement désaxée par rapport à la rue actuelle et aurait été, lors de sa construction, alignée sur l’ancien Chemin de Saint-Jean. M. Grondin croit avoir découvert là la fameuse maison fortifiée. Cet édifice au toit à quatre versants a été incendié en 1901; selon le Dr T.A. Brisson, alors maire de La Prairie, une partie de la pierre des murs aurait été utilisée dans les fondations de la maison Bouthillier, angle Ste-Marie et du Boulevard. On a également identifié plus à l’ouest les bases d’un autre édifice qui correspondrait à celui représenté sur un croquis (1815) de Louis-René Chaussegros de Léry, grand voyer dans le district de Montréal depuis 1806. L’archéologue Grondin croit être en présence du fameux blockhaus, solide construction de pierre à deux étages avec balcon et quatre cheminées qui aurait été utilisé par les Américains lors de l’invasion de 1775. Cette structure est sur l’ancienne terre de Soumande (lot 301) ou de Gagné sur la Côte de la Borgnesse. Malheureusement les chaînes de titres sont incomplètes et demeurent muettes quant à la présence d’un édifice aussi imposant sur ce lot. Bref, l’incertitude demeure au sujet de l’emplacement exact de la maison fortifiée et du blockhaus. Ces fouilles ont également permis d’exhumer une multitude de graines d’arbres fruitiers, d’ossements d’animaux et d’insectes. L’étude ultérieure de ces éléments permettra d’en savoir davantage sur la composition de la faune, de la flore et du régime alimentaire des habitants de La Prairie aux 18e et 19e siècles. Qu’en saurons-nous un jour? C’est un dossier à suivre… Gaétan Bourdages Avec la collaboration de Marcel Lamarche ...

    Allusions historiques

    Nous vous présentons ici quelques textes un peu disparates, mais qui ont pour mérite de nous révéler les premières allusions à La Prairie, faites par certains personnages historiques. Ces textes furent colligés par le Frère Damase Rochette.

    En 1535, lors de son deuxième voyage au Canada, Jacques Cartier visita la puissante bourgade d’Hochelaga (Montréal). Le Père Charlevoix, jésuite, lui met dans la bouche ces paroles, alors qu’il était au sommet du Mont-Royal et qu’il regardait du côté du Fleuve Saint-Laurent, donc dans la direction de La Prairie : « Il en est peu au monde de plus beau et de meilleur ». (Mémoires du Père Charlevoix)

    Nous avons aussi le témoignage de Samuel de Champlain qui, le 7 juin 1611, remonta la rivière Saint-Jacques – limite actuelle entre la ville de La Prairie et celle de Brossard – jusqu’au bassin de Chambly : « Elle est fort plaisante, y ayant plus de trois lieues de circuit de prairies et force terres qui se peuvent labourer ». (Les Communes, par Élisée Choquet ptre, p. 76)

    Dans les Annales de l’Hôtel-Dieu de Montréal, Jeanne Mance raconte que Sœur Morin, arrivée à Ville-Marie le 17 mai 1642, relate ceci : « Le long de la grève, plus d’une demi-lieue de chemin ci-devant, on ne voyait que prairies émaillées de fleurs, de toutes couleurs, qui faisaient une beauté charmante ». (p. 76)

    L’établissement de La Prairie de La Magdeleine fait partie de la Seigneurie donnée aux Révérends Pères Jésuites, le 1er avril 1647, par Monsieur de Lauzon, alors gouverneur de la colonie. (Joseph Chevalier, Notes historiques, p. 19) Mais s’il faut en croire le « Journal des Jésuites », octobre-novembre 1667, ce n’est que le 4 octobre que les Révérends Pères Jésuites en furent notifiés par l’Intendant. On lit ceci :

    … Le 4 octobre, M. l’Intendant nous répond favorablement à la requête présentée pour aller établir une colonie en La Prairie de La Magdeleine. Le 5, le Père Raffeix s’embarque pour aller hiverner aux îles Percées et reconnaître en toutes les saisons les La Prairie de La Magdeleine. Caron, quatrième, monte avec luy pour en prendre connaissance. Le 14, Jean François Élie sort de la compagnie avec la permission; il s’embarque en habit séculier sous le nom de Hennevouy, conduit par deux de nos frères après avoir changé d’habit à la hâte et tout secrètement.

    … Le 22, Caron retourne de là hault avec beaucoup d’estime de la terre qu’il a visitée où il a trouvé tout ce que l’on peut souhaiter dans la fin qu’on le propose en cette habitation, à la réserve de l’abord qui est difficile surtout les moys de septembre et d’octobre. (Journal des Jésuites, J 58 Jo 971 – 023, consulté à la Bibliothèque municipale de Montréal.)

    Nous vous présentons ici quelques textes un peu disparates, mais qui ont pour mérite de nous révéler les premières allusions à La Prairie, faites par certains personnages historiques. Ces textes furent colligés par le Frère Damase Rochette. En 1535, lors de son deuxième voyage au Canada, Jacques Cartier visita la puissante bourgade d’Hochelaga (Montréal). Le Père Charlevoix, jésuite, lui met dans la bouche ces paroles, alors qu’il était au sommet du Mont-Royal et qu’il regardait du côté du Fleuve Saint-Laurent, donc dans la direction de La Prairie : « Il en est peu au monde de plus beau et de meilleur ». (Mémoires du Père Charlevoix) Nous avons aussi le témoignage de Samuel de Champlain qui, le 7 juin 1611, remonta la rivière Saint-Jacques – limite actuelle entre la ville de La Prairie et celle de Brossard – jusqu’au bassin de Chambly : « Elle est fort plaisante, y ayant plus de trois lieues de circuit de prairies et force terres qui se peuvent labourer ». (Les Communes, par Élisée Choquet ptre, p. 76) Dans les Annales de l’Hôtel-Dieu de Montréal, Jeanne Mance raconte que Sœur Morin, arrivée à Ville-Marie le 17 mai 1642, relate ceci : « Le long de la grève, plus d’une demi-lieue de chemin ci-devant, on ne voyait que prairies émaillées de fleurs, de toutes couleurs, qui faisaient une beauté charmante ». (p. 76) L’établissement de La Prairie de La Magdeleine fait partie de la Seigneurie donnée aux Révérends Pères Jésuites, le 1er avril 1647, par Monsieur de Lauzon, alors gouverneur de la colonie. (Joseph Chevalier, Notes historiques, p. 19) Mais s’il faut en croire le « Journal des Jésuites », octobre-novembre 1667, ce n’est que le 4 octobre que les Révérends Pères Jésuites en furent notifiés par l’Intendant. On lit ceci : … Le 4 octobre, M. l’Intendant nous répond favorablement à la requête présentée pour aller établir une colonie en La Prairie de La Magdeleine. Le 5, le Père Raffeix s’embarque pour aller hiverner aux îles Percées et reconnaître en toutes les saisons les La Prairie de La Magdeleine. Caron, quatrième, monte avec luy pour en prendre connaissance. Le 14, Jean François Élie sort de la compagnie avec la permission; il s’embarque en habit séculier sous le nom de Hennevouy, conduit par deux de nos frères après avoir changé d’habit à la hâte et tout secrètement. … Le 22, Caron retourne de là hault avec beaucoup d’estime de la terre qu’il a visitée où il a trouvé tout ce que l’on peut souhaiter dans la fin qu’on le propose en cette habitation, à la réserve de l’abord qui est difficile surtout les moys de septembre et d’octobre. (Journal des Jésuites, J 58 Jo 971 – 023, consulté à la Bibliothèque municipale de Montréal.)...

    À propos du bulletin

    Éditeur :

    Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine

    Internet : www.laprairie-shlm.com

    Dépôt légal 2002

    Bibliothèque nationale du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    ISSN 1499-7312

    Collaborateurs :

    Coordination : Jacques Brunette

    Rédaction : Raymond et Lucette Monette (284); Jacques Brunette (280); Hélène Charuest (59); Marcel Myre

    Révision : Jacques Brunette (280)

    Infographie : SHLM

    Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc.

    Siège social :

    249, rue Sainte-Marie

    La Prairie (Québec) J5R 1G1

    Tél. : 450-659-1393

    Téléc. : 450-659-1393

    Courriel : [email protected]

    Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur.

    Éditeur : Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Internet : www.laprairie-shlm.com Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 Collaborateurs : Coordination : Jacques Brunette Rédaction : Raymond et Lucette Monette (284); Jacques Brunette (280); Hélène Charuest (59); Marcel Myre Révision : Jacques Brunette (280) Infographie : SHLM Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc. Siège social : 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Tél. : 450-659-1393 Téléc. : 450-659-1393 Courriel : [email protected] Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur....

    Le coin du livre

    Acquisitions

    Voici quelques titres de nouveaux livres apparaissant sur les rayons de notre bibliothèque :

    • Répertoire toponymique du Québec, éditeur officiel du Québec, 1978 (don de madame Céline Lussier)
    • Petites choses de notre histoire (Les), par Roy, Pierre Georges (don de monsieur Roger Hébert)
    • Histoire de la Nouvelle -France, 1504-1603, par Trudel, Marcel (don de monsieur Roger Hébert)
    • Frontenac, par W.J. Eccles (don de monsieur Roger Hébert)
    • Autre Marie Morin (L’), Une femme abandonnée en Nouvelle-France, par Marcel Myre (un de nos membres #446) (Achat de la SHLM)
    • Cyprien Tanguay (1819-1902), Documents annotés par Jacques Grignon (Ville de La Prairie)
    • À travers les registres, par Cyprien Tanguay (Ville de La Prairie)

    Vente de livres usagés

    Cette année, notre vente annuelle aura lieu le samedi, 16 octobre 2004, de 8h30 à 17h00.

    Voici quelques catégories de livres à vendre :

    archéologie, architecture, art (art roman, encyclopédie), biographies, dictionnaire biographique, familles (histoire), généalogie (répertoires), greffes de notaires (inventaire), histoire (Canada, Nouvelle-France, Québec, universelle), magazines (RHAF, Mémoires de la SGCF, Cap-aux-Diamants) romans, villes (histoire), etc.

    Plusieurs aubaines sont à votre portée, surtout pour les « lève-tôt ».

    Les recettes de cette vente sont consacrées exclusivement à l’achat de nouveaux livres pour notre bibliothèque. Donc, vos achats contribueront à l’enrichissement de votre bibliothèque.

    Dons

    Merci de tout cœur aux donateurs dont les noms suivent :

    – Madame Louise Archambault

    – Monsieur Roger Hébert

    – Madame Céline Lussier

    – Ville de La Prairie

    Tous ceux qui ont des livres qui prennent trop de place, ou qu’ils n’utilisent plus, ou dont ils veulent se départir à la suite d’un déménagement, ou qu’ils ont acquis lors d’une succession à la suite d’un décès, sont fortement invités à faire don de ces livres à notre Société d’histoire.

    Suggestions

    Toute suggestion concernant le fonctionnement de la bibliothèque ou l’achat de nouveaux livres est fort bienvenue.

    Acquisitions Voici quelques titres de nouveaux livres apparaissant sur les rayons de notre bibliothèque : Répertoire toponymique du Québec, éditeur officiel du Québec, 1978 (don de madame Céline Lussier) Petites choses de notre histoire (Les), par Roy, Pierre Georges (don de monsieur Roger Hébert) Histoire de la Nouvelle -France, 1504-1603, par Trudel, Marcel (don de monsieur Roger Hébert) Frontenac, par W.J. Eccles (don de monsieur Roger Hébert) Autre Marie Morin (L’), Une femme abandonnée en Nouvelle-France, par Marcel Myre (un de nos membres #446) (Achat de la SHLM) Cyprien Tanguay (1819-1902), Documents annotés par Jacques Grignon (Ville de La Prairie) À travers les registres, par Cyprien Tanguay (Ville de La Prairie) Vente de livres usagés Cette année, notre vente annuelle aura lieu le samedi, 16 octobre 2004, de 8h30 à 17h00. Voici quelques catégories de livres à vendre : archéologie, architecture, art (art roman, encyclopédie), biographies, dictionnaire biographique, familles (histoire), généalogie (répertoires), greffes de notaires (inventaire), histoire (Canada, Nouvelle-France, Québec, universelle), magazines (RHAF, Mémoires de la SGCF, Cap-aux-Diamants) romans, villes (histoire), etc. Plusieurs aubaines sont à votre portée, surtout pour les « lève-tôt ». Les recettes de cette vente sont consacrées exclusivement à l’achat de nouveaux livres pour notre bibliothèque. Donc, vos achats contribueront à l’enrichissement de votre bibliothèque. Dons Merci de tout cœur aux donateurs dont les noms suivent : – Madame Louise Archambault – Monsieur Roger Hébert – Madame Céline Lussier – Ville de La Prairie Tous ceux qui ont des livres qui prennent trop de place, ou qu’ils n’utilisent plus, ou dont ils veulent se départir à la suite d’un déménagement, ou qu’ils ont acquis lors d’une succession à la suite d’un décès, sont fortement invités à faire don de ces livres à notre Société d’histoire. Suggestions Toute suggestion concernant le fonctionnement de la bibliothèque ou l’achat de nouveaux livres est fort bienvenue....

    Nos membres se distinguent

    Lors du dernier congrès de la Fédération Québécoise des Sociétés de Généalogie qui s’est tenu en mai dernier, à Rimouski, trois de nos membres se sont vus spécialement honorés.

    En effet, madame Lina Marcoux Chopin (340) et madame Lucille Riendeau Houle (390) ont toutes deux reçu leur certificat de « maître généalogiste agréé » (MGA) ce qui leur confère la plus haute distinction remise par le BQACG (Bureau québécois d’attestation de compétence en généalogie).

    Toutes nos félicitations à ces deux travailleuses émérites!

    En même temps, monsieur Marcel Myre (446) recevait des mains de monsieur Gaston Deschênes, président du jury, le prix Septentrion pour son œuvre primée, L’AUTRE MARIE MORIN, Une femme abandonnée en Nouvelle-France. En plus d’une bourse de 500$ offerte par la Fédération, monsieur Myre a vu son ouvrage publié par Les Éditions du Septentrion, QC. À vous aussi, monsieur Myre, nos plus sincères félicitations!

    Lors du dernier congrès de la Fédération Québécoise des Sociétés de Généalogie qui s’est tenu en mai dernier, à Rimouski, trois de nos membres se sont vus spécialement honorés. En effet, madame Lina Marcoux Chopin (340) et madame Lucille Riendeau Houle (390) ont toutes deux reçu leur certificat de « maître généalogiste agréé » (MGA) ce qui leur confère la plus haute distinction remise par le BQACG (Bureau québécois d’attestation de compétence en généalogie). Toutes nos félicitations à ces deux travailleuses émérites! En même temps, monsieur Marcel Myre (446) recevait des mains de monsieur Gaston Deschênes, président du jury, le prix Septentrion pour son œuvre primée, L’AUTRE MARIE MORIN, Une femme abandonnée en Nouvelle-France. En plus d’une bourse de 500$ offerte par la Fédération, monsieur Myre a vu son ouvrage publié par Les Éditions du Septentrion, QC. À vous aussi, monsieur Myre, nos plus sincères félicitations!...

    Participez à votre revue

    Participez à votre revue Au jour le jour.

    Envoyez-nous vos articles!

    Participez à votre revue Au jour le jour. Envoyez-nous vos articles!...

    Il y a encore des mécènes

    Est- il possible que vous n’ayez pas encore remarqué la nouvelle enseigne qui orne fièrement le fronton de l’édifice où siège la SHLM ?
    Ce magnifique panonceau nous a été gracieusement offert par monsieur Gary Chartrand.
    Au nom de tous nos membres, nous tenons à exprimer toute notre gratitude à monsieur Chartrand pour son geste aussi sublime que désintéressé.

    Est- il possible que vous n’ayez pas encore remarqué la nouvelle enseigne qui orne fièrement le fronton de l’édifice où siège la SHLM ? Ce magnifique panonceau nous a été gracieusement offert par monsieur Gary Chartrand. Au nom de tous nos membres, nous tenons à exprimer toute notre gratitude à monsieur Chartrand pour son geste aussi sublime que désintéressé....

    Nouvelles de la SHLM

    La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue :

    – Monsieur Paul Hemingway, jr (491)

    – Madame Gisèle Monarque (492)

    – Monsieur Pierre Brosseau (493)

    – Monsieur Alain Gervais (494)

    – Madame Mona-Andrée Rainville (495)

    Don : En juin 2004, monsieur J. Raymond Denault a fait don à la Société d’une boîte contenant des documents photographiques et cartographiques, ainsi que plusieurs dossiers historiques. Nous tenons à l’en remercier.

    La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue : – Monsieur Paul Hemingway, jr (491) – Madame Gisèle Monarque (492) – Monsieur Pierre Brosseau (493) – Monsieur Alain Gervais (494) – Madame Mona-Andrée Rainville (495) Don : En juin 2004, monsieur J. Raymond Denault a fait don à la Société d’une boîte contenant des documents photographiques et cartographiques, ainsi que plusieurs dossiers historiques. Nous tenons à l’en remercier....

    Conférence : Pierre Gagné et Catherine Deaubigeon, une famille pionnière

    Conférence de septembre

    Le 15 septembre, notre conférencière sera madame Marie Gagné, membre de la SHLM. Biologiste de formation, Mme Gagné s’intéresse à la généalogie et plus particulièrement à l’histoire de la famille Gagné. Elle a écrit plusieurs articles dont entre autres, « Inventaire des biens de Pierre Gagné et Catherine Deaubigeon », « Un pont réclamé », etc.

    Sa conférence portera sur « Pierre Gagné et Catherine Deaubigeon, une famille pionnière ».

    Conférence de septembre Le 15 septembre, notre conférencière sera madame Marie Gagné, membre de la SHLM. Biologiste de formation, Mme Gagné s’intéresse à la généalogie et plus particulièrement à l’histoire de la famille Gagné. Elle a écrit plusieurs articles dont entre autres, « Inventaire des biens de Pierre Gagné et Catherine Deaubigeon », « Un pont réclamé », etc. Sa conférence portera sur « Pierre Gagné et Catherine Deaubigeon, une famille pionnière »....