
- Au jour le jour, novembre 1982
Nouveaux membres
St-James Ian
Blanchard Marguerite
Dionne Louise
Melancon Serge
Société historique de St-Constant
Association touristique Richelieu Rive-Sud
Comité d’histoire de Mouille-Pied

- Au jour le jour, novembre 1982
Acquisitions
Inventaire préparé par Mme Héléna Doré-Désy.
Titre |
Donateur |
En écoutant le Maréchal Foch Foch Souffrance et mort du maréchal Le maréchal Joffe The Days of Sir Wilfrid Laurier The Acadian Exiles Deux mois en Amérique du Nord |
Me Gérard Péladeau |
Nos soldats- Histoire militaire du Canada de 1604 à nos jours. |
Les Aînés de la SHLM |
Nos racines – nos. 1 à 96 |
Les Aînés de la SHLM |
Nos racines – nos. 97 à 120 |
Héléna Doré-Désy |
Le Canada ecclésiastique 1967 |
Viateur Robert |
Inventaire des greffes des notaires. Index des greffes des notaires décédés (1645-1948). |
Patricia McGee-Fontaine |
“Les Communes” de l’abbé Elysé Choquet (2 copies) |
Père Jules Romme |
Histoire de St-Constant |
Donateur inconnu |
(suite au prochain numéro)

- Au jour le jour, novembre 1982
Éditorial – L’âge d’or de l’histoire.
La pensée était là de tout temps comme une ombre sur le placenta cosmique de la terre en formation. Elle allait, avec la patience de l'éternité, chercher pendant des milliards d'années l'habitacle qui conviendrait à son degré de perfection. L’homme ultime effort de ces millions de tâtonnements de l'ostracoderme au Cro Magnon, offrait enfin son encéphale à la conscience et à la réflexion. Du même coup l'histoire voyait le jour, témoin privilégié des désirs, des craintes et des accomplissements des sociétés humaines; avec le temps elle se grossirait et prendrait mille visages: oeuvres d'art, monuments, archives, document; sonores ou visuels et objets de culture domestique. Hélas ces restes du passé allaient trop souvent décevoir par leur fixité, leur détérioration et leur silence: il fallait trouver mieux. Et la solution devait nous venir de l'est.
Que le Japon offre à la fois au monde contemporain une leçon de culture et de technologie, cela étonne et rassure. Maître incontesté de l'industrie de pointe, le pays du soleil levant propose un concept révolutionnaire qui fait voler en éclats l'image traditionnelle du musée. Sa réalisation pourtant est fort simple: reconnaître dans un premier pas les artisans dont la discipline perpétue de façon fidèle de très anciennes méthodes de fabrication (au Québec ce pourrait être un ébéniste qui réalise des meubles à la façon des ancêtres Français et ce en utilisant les outils de l'époque). Les artisans ainsi choisis se doivent de posséder une très longue expérience et être réputés pour l'extraordinaire qualité de leur art. Ces vénérables personnes sont par la suite subventionnées jusqu'à leur décès avec comme seule condition de se consacrer entièrement à la production, à la préservation et aussi et surtout à l'enseignement des mille secrets de leur art à de jeunes artisans prometteurs.
Ils sont des musées à l'âge d'or certes, mais des musées bien vivants, mus par le dynamisme de l'évolution et de la créativité. Leur contact instruit, émeut et stimule, il procure à l'historien des joies que ne sauraient générer un fonds d'archives ou un artéfact particulièrement recherché.
En changent ce qui doit être changé, l'expérience japonaise demeure réalisable dans notre région, La présence à LaPrairie du Centre d'accueil pour personnes âgées et la création du programme “Nouveaux Horizons” rassemblent les conditions essentielles à la mise en oeuvre d'une politique de récupération des arts anciens. C'est sans tarder qu'il nous faut recueillir et favoriser la renaissance des métiers d'autrefois avant que les derniers dépositaires emportent à jamais dans la tombe leur science presque centenaire, A défaut de faire comme au Japon, on peut toujours réaliser des films, des photos ou des interviews sur ruban magnétique et dont le contenu s'ouvrirait à la fois à l'artisanat, aux métiers, à la petite histoire, voire même au folklore.
Quoi qu'il en soit, agissons sans délai car pour plusieurs de ces vieux artisans il est déjà moins cinq à l'horloge du temps.

- Au jour le jour, novembre 1982
Le Bastion
Novembre 1982 “Le Bastion”
Bulletin officiel de la Société historique de LaPrairie de la Magdeleine
C.P. 131
LaPrairie, P. Q.
J5R 3Y2
La parution de ce troisième numéro du Bastion n’aurait jamais été pensable sans la généreuse contribution monétaire de tous les citoyens de la Ville de LaPrairie.
En prenant cette initiative, le maire M. Denis Lamarche et tous les conseillers municipaux ont tenu à souligner l’excellence du travail accompli par la SHLM depuis dix ans déjà.
Directeur: Gaétan Bourdages
Rédaction:
Gaétan Bourdages
André Taillon
Michel Létourneau
Robert Mailhot
Jules Sawyer
Héléna Doré-Désy
Maquette: André Taillon
Photos et dactylographie par: Gaétan Bourdages
Dépôt légal: Second trimestre de 1982.
Couverture: dessin à la plume réalisé en 1897.
Xérographie: M. Bergeron f.i.c.

- Au jour le jour, novembre 1982
Zonage
En août dernier un comité de la SHIM savamment mené par l'architecte Michel Létourneau rencontrait le maire, le gérant et l'ingénieur de la Ville de LaPrairie afin de leur faire part au nom de la Société de certaines recommandations relatives au nouveau règlement de zonage.
La SHLM s'est dite satisfaite de l'ensemble du règlement. Hormis quelques déceptions, l'administration municipale a répondu plutôt favorablement aux demandes et aux remarques exprimées par notre comité. L'essentiel des échanges est relaté de façon sommaire dans les lignes qui suivent; l'éditeur suggère aux lecteurs avides de plus amples explications de consulter le procès-verbal de la réunion; lequel est disponible à nos locaux.
1.demande de la SHLM: qu'on ajoute un paragraphe signalant aux résidents de l'arrondissement la nécessité d'obtenir un permis du MAC pour exécuter des travaux à l'extérieur des bâtisses.
réponse de la Ville: accepté.
2. demande: qu'on traite le cas "Rose et Laflamme" comme dérogatoire, ce qui permettrait en cas de fermeture de l'usine de récupérer la rue St-Louis.
réponse: la Ville assure que la situation actuelle ne saurait empirer.
3. demande: La SHLM souhaite que les habitations éventuellement construites face à l’Olympia soient réduites de 14 à 3 étages.
réponse: la hauteur sera réduite à 12 étages.
4. demande: qu'on réduise à 25% le pourcentage d'agrandissement permi pour les usages dérogatoires à l'intérieur de l'arrondissement.
réponse: on maintient le pourcentage permi à 50%.
5. demande: qu'on limite les commerces type de "voisinage" au rez-de-chaussée et les logements aux étages supérieurs pour les zones R-5.
réponse: il est accepté qu'aucun commerce ne soit sans logement.
6. demande: le présent règlement ne devrait pas favoriser la création de nouveaux stationnements au détriment de lots vacants.
réponse: la Ville n'a pas modifié le règlement dans le sens de notre demande, elle nous assure cependant d'un contrôle vigilant à ce sujet.
7. demande: afin de ne pas briser la trame actuelle de l'alignement des bâtisses le long des rues, la marge de "recul avant" pour toute nouvelle construction devrait être la moyenne des marges de recul des bâtisses voisines.
réponse: la marge de recul est fixée à 0 i.e. sur le trottoir.
8. demande: afin de favoriser les toits à combles inclinés, la hauteur maximum des édifices dans l'arrondissement devrait être ramenée à deux étages et demi.
réponse: accepté.
9. La Société et la Ville s'entendent sur une définition plus précise du mot “bruit” ; à inclure au présent règlement.

- Au jour le jour, novembre 1982
La commune
Le 27 octobre dernier, M. Ildège Brosseau, assistant-greffier du dernier groupe des syndics de la Commune de LaPrairie, donnait à nos locaux une conférence fort appréciée sur les trois années qui précédèrent la fin de la Commune (1963-1966) et la répartition qui s'ensuivit auprès des censitaires de la Seigneurie.
L'occasion s'avéra unique puisque M. Brosseau était accompagné des quatre autres syndics de son groupe dont le dernier président, M. Donat Duquette. L'enregistrement de la causerie sur ruban magnétique allait donner à la logothèque de la Société son premier joyau. Nous devions également recevoir de M. Brosseau l'invitation à photocopier tous ses documents: trésor inestimable pour nos archives. Enfin M. Edouard Doucet de Longueuil nous apprenait que la Commune d'Yamaska existe toujours mais qu'on est en voie d'en régler la répartition; nous n'étions donc plus les derniers à avoir utilisé une Commune. On se devait de clore la soirée par une séance de photos; nous vous offrons ces beaux souvenirs à la page suivante.

N.B. N’apparaît pas sur la photo le Notaire Paul Boucher alors secrétaire du groupe ; il est décédé depuis.




- Au jour le jour, novembre 1982
Royal-Roussillon
Compagnie de Ducros
M. Ducrod Capitaine
M. ( ) Alambert Lieutenant
M. Castagnié Enseigne
Noms et Surnoms des Sergens, Hautes-payes et Soldats
1. Pierre Falet dit Falet, Sergent, 38 ans
2. Etienne Vilaret dit Vilaret, Sergent, 22
3. François Tambour dit Baguette, 22
4. Jean Deslauriers dit Deslauriers, Caporal, 40
5. Louis Courtois dit St-Louis, Caporal, 40
6. Louis Jourdan dit Jourdan, Caporal, 38
7. Jean Barege dit LaBaterie, Anspessade, 24
8. Louis Marquis dit LaRamée, Ansp., 23
9. Jean Costé Calde dit Lafleur, Ansp., 25
10. Simon Doutié dit LaJeunesse, 32
11 (Gironte Thoussine) dit Roussillon, 36
12. Jean-Pierre Fermis dit LaJoye, 24
13. Pierre Fabre dit Fabre, 22
14. Alexandre Borie dit LaViolette, 30
15, Jean Casaner dit (Pougit), 33
16. Jean-Jacques Tiget dit Givaudan, 32
17. Pierre Ferrière dit LaFerrière, 22
18. Pierre Bedour dit Sanschagrin, 25
19. Pierre Joly dit LaFramboise, 22
20. Albert Perot dit Perot, 20
21. Alexandre Monat dit Jolicoeur, 21
22. Pierre Bertrand dit (Aular), 20
23. Guillaume Legarde dit Vadeboncoeur, 25
24. Bernard Bidouze dit Roquefort, 22
25. Pierre Vialat dit Beausoleil, 21
26. Jean (Servil) dit Belair, 21
27. André Guesse dit La Bonté, 19
28. Jacques Antoine dit Raymond, 18
29. Jean Migou dit Charlot, 22
30. Louis (Lafabegue) dit Lafabègue, 23
31. Franço s Riaut dit Laroze, 20
32. Antoine Bertrand dit Francoeur, 25
33. André Albert dit (Maconoir), 17
34. Jacques Barbe dit LaLancette, 18
35. François Bossel dit Sanscartier, 25
36. Barthelemy (LaNaux) dit Ste-Colombe, 28
37. Gabriel Briol dit Francoeur, 21
38. Jean Dufour dit Vivarois, 18
39. François Guichard dit St-François, 20
40. Jacques Cassicas dit St-Jacques, 25
Compagnie de Boisset
M. Boisset Capitaine
M. D’Arbousse Lieutenant
1. Jean Petit dit Petit, Sergent, 27 ans
2. Pierre Sellery dit Laforest, Sergent, 29
3. Philippe Betançon dit Lionnoir, Tambour, 17
4. Jacques Deltu dit Vadeboncoeur, Caporal, 26
5. Guillaume Roy dit Lalancette, Caporal, 27
6. Jean Bourgevin dit Chancelade, Capitaine, 28
7. Jean Lavy dit Lavy, Anspessade, 24
8. Michel Cavière dit St-Michel, Ansp., 22
9. Jean Chador dit Deslauriers, Ansp., 25
10. Joseph Regardier dit LaRoze, 24
11. Jean Gousset dit Lamoureux, 22
12. Louis Ressingat dit LaViolette, 22
13. Nicolas Joseph Ongueche dit Bethune, 20
14. Joseph Maurin dit Rencontre, 20
15. François Lessamdis dit Sansquartier, 29
16. Jacques Lacaffre dit Belleroze, 20
17. Jean Verneuil dit Lafeuillade, 19
18. Antoine LaChapelle dit LaChapelle, 22
19. Raymond Genevre dit Raymond, 23 ans
20. Jean Molinier dit St-Martin, 24
21. Antoine Brindier dit LaBonté, 19
22. Joseph Chenat dit Jolyboir, 22
23. Roland Séville dit LaJeunesse, 21
24. Louis (Vigu) dit St-Louis, 18
25. Antoine Daniel dit St-Antoine, 22
26. Jean Gautier dit Ladouceur, 30
27. François Roche dit Dubois, 34
28. Pierre Gervais dit Prêtaboire, 20
29. Guillaume (Coustit) dit St-François, 18
30. Pierre PaulJanson dit Sansfaçon, 21
31. Philippe Prudhomme dit Latendresse, 17
32. Joseph (Biber) dit St-Rambert, 18
33. Baptiste Rembers dit Lambert, 17
34. Jean (Pugez) dit Lafontaine, 18
35. Laurent Soulié dit Blondin, 26
36. Pierre Paulias dit St-Pierre, 18
37. Jean Gaulièvre dit Gautier, 22
38. Martin Monné dit Belhumeur, 27
39. Jacques Bonette dit Latulippe, 21
40. Raphael Cannereste dit St-André, 22
Compagnie de Ducoin
M. Ducoin Capitaine
M. St-Félix Lieutenant
1. Jacob Caché dit SansCartier, Sergent, 26 ans.
2. Jacques Lévêque dit Levêque, Sergent, 25
3. Joseph Michel dit St-Michel, Tambour, 20
4. Charles Mondars dit Sansregret, Caporal, 23
5. Jean Brinolle dit Lafortune, Caporal, 23
6. Claude Ficelain dit LaFleur, Caporal, 26
7. François Pitote dit Ladouceur, Anspessade, 27
8. Laurent Bortet dit St-Laurent, Anspessade, 21 ans
9. Jacques LeGrand dit Dufraine, Ansp., 19
10. François Marie (Preinsac) dit Preinsac, 17
11. Laurent Perret dit Laforme, 22
12. Bernard Paurrot (?) dit LaJoye, 20
13. Joseph Lovau dit Remoneau, 19
14. Jacques Nicolas dit Tranchemontagne, 35
15. Jean (Ar…) dit St-Jean, 28
16. Charles Beautrin dit Bienvenu, 18
17. Thomas Tourna dit LaJeunesse, 22
18. Jean Pelgrin dit LaBonté, 22
19- François Duplacy dit Duplacy, 20
20. Joseph Maunat dit Honoré, 27
21. Guillaume LeBlanc dit Sanschagrin, 22
22. Joseph LaModie dit LaModie, 22
23. Nicolas Bordet dit Sanssoucy, 21
24. François Prevôt dit Francoeur, 20
25. Philippe Thérier dit Léveillé, 22
26. Jacques Barthelemy dit Monplaisir, 25
27. Joseph LaMaloise dit Laliberté, 24
28. Claude Miquel dit Blondin, 17
29. Antoine Bousquet dit Lafrance, 22
30. Jean VilCasal dit Lamuraille, 26
*** 31. Dominique Durand dit Mauchan, 18
32. Augustin Grégoire dit LaRoze, 18
33. Nicolas Detiere dit Latulippe, 26
34. Joseph (Uxgries) dit Passepartout, 18
35. Claude Thomas dit Vaudemons, 25
36. Vincent (Huguecy) dit St-Vincent, 22
37. Jean Nicolas Peyrot dit Raymond, 21
38. Antoine Recoudy dit Lalime, 24
39. Jean (Penuvaille) dit Languedoc, 20
40. Charles Godrin dit Vadeboncoeur, 28
(…) Indique une calligraphie difficile à lire.
*** Ancêtre de M. Jacques Monchamp de St-Constant.
Cette retranscription est due au travail de Gaétan Bourdages.

- Au jour le jour, novembre 1982
Un été de 82
Le printemps denier nous vous promettions un été particulièrement actif au Musée. Déjà assurés d'une subvention du MAC de près de 25 000 $ pour la mise en valeur de l'arrondissement, nous espérions du gouvernement fédéral l'embauche de quatre étudiants qui auraient assuré l'accueil des visiteurs dans l'arrondissement.
Malheureusement nous n'avons pu bénéficier de la subvention à l'emploi. Aussi est-ce grâce à l'Association touristique Rive-sud, laquelle nous ayant grâcieusement prêté une employée, et grâce aussi au MAC qui nous autorisait à engager un étudiant, qu'une présence fut assurée au Vieux Marché durant les samedis et dimanches de l'été 82. Tout n'est cependant que partie remise: conjointement avec l’ATR nous réitérons auprès du fédéral la demande d'emploi pour une période de dix mois.
Déjà le Min. des Aff. culturelles nous a assuré de l'embauche de deux employés (en poste au 1er nov.) pour une durée de cinq mois. La Ville de LaPrairie assumera 10% des coûts de cette opération.
A l'hiver nous actualiserons le programme de "mise en valeur" par la réalisation d'un diaporama illustrant les grandes étapes du développement de l'arrondissement, également l'impression de deux dépliants (un promotionnel et un sur le circuit patrimonial) et la refonte de l'exposition permanente.
Au printemps la clientèle scolaire des niveaux primaires et secondaires de la région pourront apprécier l'histoire de LaPrairie grâce au projet "Connais-tu LaPrairie ? " également subventionné par le MAC. Ce projet créera des outils de diffusion de l'histoire à l'usage des enseignants.
Le Conseil de Ville à notre demande a reporté en mai la mise en place des capsules didactiques sur le parcours du chemin piétonnier.
Ajoutons à cela que ces mêmes élus municipaux sont en discussion avec l'ATR pour mener à terme l'installation d'un kiosque d'information touristique et finaliser le dossier de la signalisation routière. Le Conseil nous a également demandé quelques suggestions pour rafraîchir à l'ancienne l'affichage des noms de rues dans l'arrondissement.
Solide de ces appuis la SHLM ne peut que remplir plus efficacement son rôle de sauvegarde, de mise en valeur et de diffuseur des valeurs patrimoniales.

- Au jour le jour, novembre 1982
Finance$
Voici, en date du 5 oct. 1982, l’état des ressources financières de la SHLM, toutes dépenses étant payées :
Compte courant : 224 ,83$
Compte int. quo : 4229 ,00$
Total : 4453 ,83$
De ce dernier montant 4 000$ sont réservés, c’est-à-dire qu’ils nous ont été accordées comme subvention pour la réalisation de projets bien spécifiques. Il ne nous reste donc plus que 453, 83$ pour les dépenses courantes, ce qui n’autorise que des dépenses fort prudentes.
Il est bon de préciser à ce stade-ci que les subventions ne sont jamais accordées pour défrayer des dépenses d’opérations, mais uniquement pour la réalisation de projets clairement définis au préalable.
Il résulte de ce qui précède que les argents perçus pour les cartes de membre, lesquelles ont été jusqu’ici notre principale source de revenu, ne nous permettent qu’une bien faible marge de manœuvre. Il faudra sans doute songer pour 1983 à multiplier et diversifier les possibilités de contributions financières en organisant, si possible, deux activités de financement.
De plus, les cotisations des membres devront augmenter quelque peu (à 12 $ ?) pour faire face aux coûts croissants du papier, de l’imprimerie et de la poste, lesquels sont responsables de la majeure partie de nos frais d’opération.

- Au jour le jour, novembre 1982
Marguerite Bourgeoys
Un peu d’histoire en hommage à ses filles les religieuses de la Congrégation Notre-Dame à La Prairie.
C’est à La Prairie même, nous apprennent de vieux documents, que “La Mère Marguerite Bourgeois” a fondé l’un de ses premiers postes d’enseignement (probablement vers les années 1685). “Elle a, en passant, montré Dieu aux petits, porté la consolation aux affligés et laissé entrevoir le ciel aux mourants”. Ses collaboratrices, qu’elle désignait sous le nom de “Filles de la Providence”, œuvrèrent ici jusqu’à l’arrivée des Sœurs fondatrices. – Il ne s’agit là que de missions temporaires à l’occasion des communions et des confirmations ; l’enseignement se bornait au catéchisme, à la lecture et à l’écriture.
La pauvreté empêchait de songer à un établissement permanent. La première offre que La Prairie fit à Mère Bourgeois en vue d’un établissement permanent se situe en 1692. Le curé de La Prairie, Louis Geoffroy, sulpicien, leur fait cadeau de son presbytère en 1695. Le 7 juin 1697, les Pères Jésuites, seigneurs de La Prairie, cèdent, autour de cet établissement, un arpent de terre, qui fut accepté par la Mère Marguerite Lemoyne-du-Saint-Esprit, supérieure, Marie-Barbier-de-l ’Assomption, assistante, et Marguerite Trottier, dépositaire. Cet emplacement se situait là où se trouve la sacristie de l’église actuelle de La Nativité.
En 1704, on décide de bâtir une église en pierres, orientée nord-sud. Cette église subsistera comme église paroissiale de la Nativité de la Sainte-Vierge jusqu’en 1841.
Les religieuses passent donc de “l’autre côté” sur le site actuel du couvent (aujourd’hui Maison-à-Tout-le-Monde). Le curé d’alors, à La Prairie, M. de Villermaula, leur aménage son presbytère, qu’il abandonne pour un nouveau. Les seigneurs jésuites consentent à changer leur concession antérieure, avec l’unique obligation de deux communions annuelles !
En 1717, par testament, Jean Cailloud dit Baron, père d'une religieuse, concède aux soeurs sa Ferme de la Butte. Outre ces générosités, il faut admirer l’héroïsme de ces "Filles Séculières de la Congrégation", comme on les nommait alors. Les témoignages sont unanimes là-dessus. On les logeait, oui, mais la nourriture, le vêtement les outils pédagogiques??? Elles vivaient du travail de leurs mains et y employaient tous leurs instants libres jusque fort avant dans la nuit, à la lumière de la chandelle.
En 1718, on décida de construire un couvent en pierre. Les soeurs purent alors recevoir des pensionnaires moyennant une certaine quantité de blé et de lard. L’instruction était gratuite. Il vint des pensionnaires de fort loin: jusque de Détroit et des extrémités de la Nouvelle-France.
Et les années se succèdent dans cette "grisaille"… vaillance des religieuses, externat local, pensionnat, à l’usage de l’étranger et les inévitables réparations !!!
En 1769, les soeurs doivent vendre leur Ferme-à-la-Butte pour une restauration générale de leur couvent. En 1815, elles sont dans l’obligation de refaire les murs du couvent et le pignon ouest.
Dans les années 1830, les mauvaises récoltes qui précèdent la Rébellion amènent partout le malaise général. Le pensionnat se vide et accule les Soeurs à la pauvreté extrême. Elles doivent fermer leur couvent en 1836, avec la permission de Mgr Lartigue évêque de Montréal.
A l’époque des Troubles de 1837, le couvent sert de bureau-caserne au magistrat de police Wetherall jusqu'en 1842. On obtient la permission d'utiliser la chapelle du couvent en 1840-41, pendant la construction de la nouvelle église paroissiale (l’actuelle église de La Nativité).
Mais à la demande générale, les classes reprennent le 14 septembre 1844, avec deux religieuses et 100 élèves. Le souci d1 une bonne éducation pénètre et s’étend dans tout le peuple.
En 1886, le curé de la paroisse, M. Gravel, président des commissaires d’écoles, fait bâtir à la place de l’ancien couvent de pierres, tout lézardé, une maison de briques, deux fois plus vaste, à quatre étages avec mansardes. C’est là que Mgr Descelles vint présider, le 13 octobre 1897, le 200è anniversaire de fondation.
Le couvent qui, avec l’église paroissiale, avait échappé au grand feu de La Prairie en 1846 (feu qui avait détruit plus de 200 maisons au village) fut réduit en cendres dans la nuit du 27 juillet 1901; ce qui endommagea assez considérablement la couverture nord de l’église!
Mgr Bruchési, évêque de Montréal, décida la reconstruction sans délai. Et en septembre 1902, les classes recommençaient avec neuf religieuses et plus de 150 élèves. Mgr Racicot bénit la nouvelle cloche le 10 juin 1905.
Depuis une dizaine d'années, les religieuses sont parties. Le couvent a fermé ses classes. Mais la Cité de La Prairie a fort bien aménagé ce "vieux couvent" maintenant mis à la disposition de la population… c’est aujourd’hui: LA MAISON-A-TOUT-LE-MONDE!