
- Au jour le jour, février 1983
Prix T.A. Brisson
L’idée de créer un prix pour honorer l’un de nos membres germait à l’intérieur de la Société depuis deux ans déjà. Les fêtes du 10e anniversaire allaient constituer l’occasion rêvée pour la première remise de cette récompense. De plus l’association du nom du docteur Thomas-Auguste Brisson à la remise du prix nous permettrait d’exprimer à la fois notre reconnaissance à ce pionnier de l’étude de notre passé et d’ajouter beaucoup de prestige au geste.
L’arrêt des règlements relatifs au prix, les critères d’élection et le choix des candidats éligibles furent confiés à un comité de quatre personnes. Après maintes délibérations il fut décrété que le prix T.A. Brisson allait être remis au membre de la SHLM qui se serait le plus distingué dans l’année en cours par son dévouement, sa fidélité à servir les intérêts de la Société, sa disponibilité, sa créativité, son efficacité et ses publications. Le Conseil général devait par la suite être invité à choisir le membre le plus méritant; ce qui fut fait par vote proportionnel secret en fonction des critères précités.
C’est sans grande surprise que les membres de la Société apprirent la nomination de M. Gaétan Bourdages à titre de premier récipiendaire du prix T.A. Brisson.
Membre de la Société depuis bientôt six ans, M. Bourdages en a assuré la présidence de 1979 à 1981. Dans la dernière année il fut à maintes occasions conférencier invité chez nous et des sociétés voisines. C’est alors qu’il nous a communiqué les résultats de ses recherches sur l’histoire des églises de LaPrairie et de leurs dépendances, recherches fort bien documentées et rehaussées de photographies d’un très grand intérêt.
M. Bourdages est également responsable d’une recherche et d’une conférence sur le Royal-Roussillon ; régiment français qui pour avoir défendu la Nlle-France lors de la guerre de “Sept ans” a prêté son nom à la municipalité régionale de comté qui regroupe LaPrairie et plusieurs autres municipalités.
Notre lauréat achèvera sous peu le traitement informatique des variables liées aux 556 soldats du dit régiment. La publication de ces résultats devrait constituer un outil précieux pour les généalogistes de la région.
M. Bourdages a de plus collaboré cette année à de nombreux comités de travail : production des capsules didactiques du sentier piétonnier, lesquelles seront mises en place dès ce printemps; acceptation du rapport d’étude sur le potentiel archéologique de l’arrondissement historique, réalisation d’un programme de mise en valeur du Vieux LaPrairie et production de deux dépliants et d’un diaporama et élaboration du projet d’intervention en milieu scolaire : “Connais-tu LaPrairie ?”.
Cependant la réalisation la plus remarquable de M. Bourdages demeure la création du bulletin officiel de la Société : “Le Bastion”. Après lui avoir donné naissance, il en assure la direction et y signe de nombreux articles de grande qualité.
Au nom de tous les membres de la SHLM je tiens à rendre hommage à M. Gaétan Bourdages pour son dévouement et sa compétence. Puisse son travail stimuler davantage chez nous la recherche et tonifier les esprits férus d’histoire et de vérité.
Lettre d’Albert Boismenu, f.i.c.
La Prairie, le 12 novembre 1982
M. Gaétan Bourdages
Directeur de “LE BASTION”
La Prairie
Monsieur Bourdages,
Formidable, “LE BASTION”. Sa qualité se dirige de plus en plus vers les sommets. Félicitations aux auteurs et, en premier lieu, à son éditeur!
Puisse ce bulletin se maintenir à la hauteur du matériel qu’il publie et faire honneur à la Société fort respectable à laquelle il se rattache!
Un lecteur assidu,
Albert Boismenu, f.i.c.
Liste de candidats au prix T.A. Brisson pour 1982
M. Gaétan Bourdages
Mme Héléna Doré-Désy
Mme Berthe Dubuc-Favreau
M. Yvon Lacroix
M. Michel Létourneau
Mme Patricia McGee-Fontaine
M. Robert Mailhot
M. Viateur Robert
M. Jules Sawyer
M. André Taillon

- Au jour le jour, février 1983
Connais-tu La Prairie?
Consciente de son rôle d’éducation et de diffusion des valeurs patrimoniales, la SHLM est particulièrement sensible à l’importance d’une percée dans le monde scolaire. Si ces dernières années les ressources et la disponibilité pour ce faire nous faisaient défaut, il en est pour l’heure tout autrement.
Grâce au programme de subventions d’aide à l’emploi du Ministère des Affaires culturelles, nous avons retenu les services de deux personnes pour une durée de vingt semaines. L’une d’elles, Mme Claudette Rousseau, consacre toutes ses énergies à préparer un document pédagogique destiné aux élèves de sixième année des écoles de LaPrairie. Le dit cahier est conçu de façon à permettre aux 11-12 ans de mieux connaître leur ville et son histoire.
Mme Rousseau est bien connue pour ses multiples interventions en milieu scolaire et sa solide connaissance des différents agents d’éducation. Son époux, M. Henri-Paul Rousseau, y va de son talent remarquable comme graphiste, dessinateur et maquettiste. Ils forment tous deux une solide équipe de travail qui annonce des résultats forts prometteurs.
Rappelons ici que la SHLM a déjà obtenu du MAC une subvention de 3 000$ afin de mener ce projet à terme.
L’ensemble sera composé de six modules avec cahiers d’élèves et guides du maître. Les thèmes suivants y ont été retenus : ta ville aujourd’hui, ton quartier, ta ville il y a 300 ans, le site historique, le patrimoine et le rallye. Toutes les activités proposées aux élèves permettent l’intégration de toutes les matières scolaires, ce qui est tout à fait conforme à l’esprit des nouveaux programmes du Ministère de l’éducation.
Au terme de leur démarche historique, professeurs et élèves seront conviés à un rallye à pied à travers les rues de l’arrondissement.
En intervenant de cette façon auprès des jeunes la SHLM souhaite développer chez eux l’attachement au milieu d’origine et le renforcement de leur identité par la découverte d’un héritage plein de leçons et d’espoirs.

- Au jour le jour, février 1983
Finance$
Voici les états financiers de la SHLM pour la période allant du 26 juin 82 au 6 janvier 83.
Solde au 26 juin 1982 : 3995, 27$
DEPENSES :
d’exploitation : 621, 11$
Le Bastion : 615, 34$
achat d’un livre : 4, 75$
conférencier : 25, 00$
Pot. Archéologie : 2311, 75$
Soirée 10e anni. : 2166, 95$
Connais-tu LP : 49, 28$
Animation cult. (salaires) : 3862, 21$
TOTAL : 9656, 39$
REVENUS :
Connais-tu (subv.) : 3000 ,00$
Animation (subv.) : 3200 ,00$
Cotisations : 124 ,00$
Bastion (ventes) : 189, 80$
Intérêts (banque) : 217 ,02$
Revenus divers : 110 ,11$
Recouvrement de frais encourus : 131 ,19$
Soirée 10e anniv. : 2103, 00$
TOTAL : 9075 ,12$
3995, 27$ – 9656, 39$ + 9075, 12$ = 3414, 00$
Solde au 6 janvier 1983 : 3414, 00$
Subventions non dépensées :
Renouvellement exposition : 1000 ,00$
Connais-tu LP : 2950, 72$
Total : 3950 ,72$
Montants recouvrables;
*Coût Bastion no. 3 : 258 ,61$
Animation cultur. (2e tranche subv.) : 662 ,21$
Total : 920 ,82$
AVOIR NET : 3414 ,00$ – 3950 ,72$ + 920 ,82$ = 384 ,10$
Réservé au Bastion : 189 ,80$
SURPLUS : 194 ,30$
Les taux d’intérêts élevés de 1982 nous ont permis de retirer 446 ,95$ de revenus d’intérêts en plaçant, lorsque possible, nos fonds dans un compte à intérêt quotidien. Il ne semble pas qu’il sera possible de répéter pareil exploit en 1983. Pour maintenir de saines finances et assurer le bon fonctionnement de la SHLM, votre exécutif s’est vu obliger de voter une hausse de 2 ,00$ sur le montant de la cotisation. Celle-ci a donc été portée à 12 ,00$ pour l’année 1983.
Mentionnons que la Société comptait 122 membres en règle au 31 décembre 1982.
*Paiement reçu depuis la rédaction de ce rapport.

- Au jour le jour, février 1983
Dix ans déjà!
Le 27 novembre dernier plus de 125 convives participaient au banquet du dixième anniversaire de la Société historique de LaPrairie de la Magdeleine. Outre le président, M. André Taillon et son épouse, on remarquait également à la table d’honneur messieurs Pierre Deniger et Denis Lamarche, respectivement membre du parlement canadien et maire de LaPrairie; ils étaient eux aussi accompagnés de leur dame. Le père Julien Déziel, historien et généalogiste, le frère Ernest Rochette (fr. Damase) f.i.c. et M. Roland Bélanger président de la Fédération des Sociétés d’Histoire du Québec faisaient également partie du groupe des invités de marque.
Pendant le repas; lequel avait été précédé de la messe traditionnelle et du vin d’honneur, messieurs René Côté f.i.c. et Gaétan Bourdages se partagèrent la délicate tâche de dresser l’éloge de la Société. Il est heureux que pour ce faire ils aient pu compter sur des années dont la fertilité nourrira la prochaine décennie. Car, il faut bien le reconnaître, la récolte a donné plus que la promesse des fleurs. Les origines et les réalisations des dernières années en témoignent de façon troublante. Qu’on se rappelle les premières réunions en 1971 sous les combles du restaurant le “Vieux Fort”. Qu’on n’oublie pas non plus l’enthousiasme et le dynamisme des pionniers qui obtenaient à l’automne 1972 la charte de la Société et organisaient en juin de la même année des fêtes nationales grandioses qui allaient attirer plus de 40 000 personnes dans le Vieux LaPrairie.
Après ces débuts remarquables la Société n’allait ni ralentir le rythme, ni trahir sa vocation première. La déclaration de l’arrondissement historique, les fouilles archéologiques, l’aménagement du rez-de-chaussée du Vieux Marché, l’exposition historique permanente, l’acquisition de 20 000 photocopies du Fonds Elisée Choquet, les capsules didactiques et la publication du bulletin “Le Bastion” comptent parmi ses plus beaux joyaux.
Lourds du fardeau de tant de gloire, les membres de la Société n’ont d’autre choix que de porter leur passé au futur. Car on ne fête pas ses dix ans pour abandonner le flambeau à la postérité, mais plutôt pour l’alimenter à la source de sa courte histoire.
Une si belle soirée n’allait pas s’achever dans la remise du “¨Prix Thomas-Auguste Brisson”. Attribué pour la première fois, cette récompense, qui porte le nom d’un médecin qui fut à la fois maire et historiographe de LaPrairie (homme remarquable, LaPrairie lui doit son entrée dans l’ère industrielle), est remise à la fin de chaque année au membre de la Société qui s’est le plus distingué par son zèle et sa détermination à servir les objectifs de la Société. Le premier récipiendaire en fut le signataire de cet article.
Après une fin de soirée récréative où le chant et la musique furent à l’honneur, les invités prirent congé à regret : l’histoire avait une fois encore marqué des points.







Photos: 10e anniversaire
Toute personne désireuse d’obtenir copies de photographies du dixième anniversaire, est invitée à consulter un album déposé à cet effet aux locaux de la Société. Les commandes de reproduction seront consignées sur les formulaires accompagnant l’album et leur paiement devra être effectué dès réception des photos. Aucune commande ne pourra être acceptée après le 15 mars 1983.

- Au jour le jour, février 1983
Le dernier forgeron à La Prairie
Depuis l’âge des métaux le forgeron a toujours fasciné autant par sa force physique parfois exceptionnelle, que par sa connaissance de la secrète et mystérieuse alchimie du fer et du feu.
Au Québec le forgeron de village, issu d’une longue tradition, est devenu avec les siècles un personnage légendaire qui a inspiré peintres, conteurs et écrivains. Hélàs, la fabrication industrielle de nombreux objets métalliques, la multiplication des automobiles après 1950 et l’apparition de machines-outils fort complexes ont opéré chez nous la lente mais certaine disparition de ce beau métier.
Les hommes et leur art n’y sont plus, mais le personnage nous habite toujours; grand, fort, mi-sérieux mi-taquin et un peu secret. Ainsi en fut-il de Charles-Auguste Bouthillier, dernier forgeron de LaPrairie, décédé le 12 octobre 1982 à l’âge de 84 ans et 6 mois. Voici donc dans les lignes qui suivent le bref récit d’une vie qui allait pendant près d’un demi siècle inspirer au soufflet de l’histoire la mémoire de l’homme et du geste.
Il naquit rue Saint-Ignace le 14 avril 1898 dans ce qu’on appelait le faubourg à “m’lasse”, quartier très achalandé dans le LaPrairie de l’époque. Dernier né; quatre garçons et quatre filles l’avaient déjà précédé auprès de leurs parents Moise Bouthillier et Catherine Barrette.
À l’âge de six ans il fait son entrée à l’Académie St-Joseph qu’il fréquentera pendant sept ans. Un emploi assez rémunérateur à la Laprairie Brick l'amène alors à abandonner les études. Après quelques mois il quitte la briqueterie pour un séjour de courte durée à la fonderie Dussault rue St-Ignace. A l'automne 1915, nouveau changement, il se retrouve comme aide dans la forge chez Peter Lyall à Montréal-ouest, et après une interruption de plus d'un an dûe à la guerre, il passera en 1918 chez Hamel à Verdun afin d'y apprendre cette fois-ci pendant quatre mois le vrai métier de forgeron.
Il s'établira enfin à LaPrairie en janvier 1922 après un séjour de vingt mois chez Henri Lapalme forgeron à Delson.
D'abord associé à Adolphe Gingras; les deux compagnons ouvrent une boutique de forge sur le terrain d’Israel Longtin, rue du Boulevard, là où est situé aujourd'hui le commerce de bois de Marcel Oligny. Après cinq mois de cette association Charles Bouthillier achète la part de Gingras et devient l'unique propriétaire de la forge.
Il allait ainsi pendant plus de quarante-cinq ans avec sa seule enclume comme figure de proue, naviguer sur le dur métier de forgeron. Fers à chevaux, pinces à briques, rampes d'escaliers et balustrades de balcons, réparations de voitures diverses, bandages de roues etc… tout cela se succéderait au feu dont lui seul avait l'habitude.
Il a donc pratiqué la maréchalerie, la taillanderie et le charronnage, en même temps que la forge en général. Les tâches qu'il pouvait accomplir et les objets qu'il pouvait fabriquer dans une journée étaient donc des plus variés. Son souci premier était de satisfaire le client en réparant ou en fabriquant complètement la pièce nécessaire; pour ce faire l'habileté manuelle, la connaissance des températures et l'esprit inventif s'imposaient. Qu'on ajoute à cela une habileté particulière pour amadouer les chevaux les plus récalcitrants.

Ayant déjà compris qu'il faut battre le fer quand il est chaud, il épouse en 1923 Marthe Raquépas. Celle-ci donnera successivement naissance à huit enfants dont des jumelles et des triplées (une seule de ces dernières survivra). Quelques années plus tard il entreprend la construction de la boutique actuelle et le pavage de la cour.
Hélàs vers 1950-55 la demande n'est plus la même et le métier se transforme pour les raisons citées au début de ce texte; la soudure prend vite la place des travaux usuels. Il en va ainsi jusqu'en juillet 1967 époque à laquelle M. Bouthillier doit à regret abandonner sa forge après avoir été terrassé par une crise cardiaque,
Quinze années suivront à turluter et à taquiner le poisson et les membres de la famille. Mais un jour de l'automne 1982 la braise des souvenirs devait se refroidir à jamais; Dieu rappelait vers lui le fils de Vulcain.
Adieu donc et merci M. Bouthillier !
Avec la précieuse collaboration de Mme Alice Bouthillier.

- Au jour le jour, février 1983
Outils généalogiques
Conscient de la grande popularité du comité de généalogie et de son dynamique animateur M. Viateur Robert, le Bastion est heureux d’offrir aux chercheurs en ce domaine une série d’informations dont voici le premier élément.
N’oubliez pas que les généalogistes se rencontrent tous les mardis soirs à nos locaux du 249 rue Ste-Marie.
Greffes de notaires dont l’inventaire est publié par les Archives nationales du Québec.
ADHEMAR, Antoine, Montréal (1668-1714). Vol. V. pp. 3-33; Vol. VI, p. 3-312 – Trois-Rivières (1674-1699), Vol. XXVII, p. 271.
AMEAU, Séverin, Trois-Rivières. Première partie (1651-1690). Vol. XI, pp. 49-164. Deuxième partie (1690-1702). Vol. XXVI, pp. 11-33.
AUBER, Claude, Québec (1652-1693). Vol. I, pp. 115-149.
AUDOUARY, Guillaume, Québec (1647-1663). Vol. I, pp. 115-149.
BADEAU, François, Québec (1654-1657). Vol. I, pp. 157-159.
BANCHERON, Henry, Québec (1646-1647). Vol I, pp. 20-21.
BARETTE, Guillaume, Montréal (1709-1744). Vol. XXI, pp. 239-243.
BASSET, Bénigne, Montréal (1657-1699). Vol. I, pp. 161-322.
BECQUET, Romain, Québec (1663-1682). Vol. II, pp. 252-279 et Vol. III, pp. 3-195.
BERMEN, Laurent, Québec (1647-1649). Vol I, pp. 21-24.
BOUJONNIER, Flour, Trois-Rivières (1650-1651). Vol. XXVII, pp. 269-270.
BOURDON, Jacques, Montréal (1677-1720). Vol. X, pp. 69-97.
BOURGINE, Hilaire, Montréal (1685-1690). Vol. XI, pp. 5-46.
BOURON, Jean-Henry, Montréal (1750-1760). Vol. XXIII, pp. 277-312.
CABAZIE, Pierre, Montréal (1673-1693). Vol. X, pp. 5-35.
CARON, Joseph, Trois-Rivières (1743-1746). Vol. XXVI, pp. 35-61.
CHAMBALON, Louis, Québec. Première partie (1692-1702). Vol XVIII. Deuxième partie (1703-1716). Vol. XIX. Index (1692-1716). Vol XX.
CHOREL de ST-ROMAIN, René, Montréal (1731-1732). Vol. XVI, pp. 201-262.
CLOSSE, Raphaël-Lambert, Montréal (1651-1656). Vol. I, pp. 152-154.
COMPARET, François, Montréal (1736-1755). Vol. XIV, pp. 109-393.
CORON, François, Montréal (1721-1732). Vol. XXIII, pp. 215-276.
CUSSON, Jean, Trois-Rivières (1669-1700). Vol. XXVI, pp. 63-121.
DAVID, Jacques, Montréal (1719-1726). Vol. XII, pp. 76-287.
DEMEROMONT, Louis, Trois-Rivières (1686-1689). Vol. XXVI, pp. 123-132.
DESMARETS, Charles-D., Montréal (1753-1754). Vol. XXIII, pp. 313-326.
DUQUET, Pierre, Québec (1663-1687). Vol. II, pp. 109-248.
FILLION, Michel, Québec (1660-1688). Vol. II, p. 94-109.
FLEURICOURT, Jean-Baptiste, Montréal (1676-1702). Vol. XIII, pp. 29-41.
FREROT, Thomas, Montréal (1669-1678). Vol. X. pp. 37-78. – Trois-Rivières (1677). Vol. XXVII, p. 272.
GASCHET, René, Québec (1711-1743). Vol. XVI, pp. 9-95.
GATINEAU, Nicolas, Trois-Rivières et Montréal (1650-1653). Vol I, pp. 150-162; Vol. XXVII, p. 273.
GAUDRON DE CHEVREMONT, Charles-René, Montréal (1732-1739). Vol. XII, pp. 6-74.
GENAPLE, François, Québec (1682-1709). Vol. VII, pp. 1-192.
GLORIA, Jean, Québec (1663-1664). Vol. II, pp. 92-94.
GODET, Rolland, Québec (1652-1653). Vol. I, pp. 154-156.
GOURDEAU DE BEAULIEU, Jacques, Québec (1662-1663). Vol. II, p. 91.
GUILLET DE CHAUMONT, Nicolas-Augustin, Montréal (1727-1752). Vol. XVI, pp. 97-198.
GUITET, Jean, Québec (1637-1638). Vol. I, pp. 9-10.
HERLIN, Claude, Trois-Rivières (x-x).
JACOB, Étienne, Québec (1680-1726). Vol. VII, pp. 193-300.
JACOB, Joseph, Québec (1726-1748). Vol. VII, pp. 101-236.
JANNEAU, Étienne, Québec (1691-1743). Vol. XIV, pp. 7-104.
JANVRIN DUFRESNE, Jean-Baptiste, Montréal (1733-1750). Vol. XXIV, pp. 163-282.
LA RIVIERE, Hilaire-Bernard de, Québec (1707-1725). Vol. VIII, pp. 237-274. (1707-1725). Vol. VIII, pp. 237-274.
LA RUE, Guillaume de, Trois-Rivières (1664-1676). Vol. XXVI, pp. 133-149.
LAURENT, Louis, sieur de Portail, Trois-Rivières (1661-1663). Vol. XXVI, pp. 155-164.
LA TOUSCHE, Jacques de, Trois-Rivières (1664-1669). Vol. XXVI, pp. 205-253.
LECOMTE, Jean, Québec (1668). Vol. VIII, pp. 275-281.
LECOUSTRE, Claude, Québec (1647-1648). Vol. I, pp. 24-28.
LEPAILLEUR, François, Montréal (1733-1739). Vol. XXV.
LESIEUR, Charles, Trois-Rivières (1689-1696). Vol. XXVI, pp. 205-253.
LESPINASSE, Jean de, Québec (1637). Vol. I, pp. 24-28.
LOUET, Jean-Claude, Québec (1718-1737). Vol. X, pp. 153-180.
MAUGUE, Claude, Montréal (1674-1696). Vol. IX, pp. 5-328.
METRU, Nicolas, Québec (1678-1700). Vol. VIII, pp. 283-287.
MICHON, Abel, Québec (1709-1749). Vol XXII.
MOREAU, Michel, Montréal (1681-1698). Vol. X, pp. 90-151.
MOUCHY, Nicolas de, Québec et Montréal (1664-1667). Vol. II, pp. 249-252.
PETIT, Pierre, Trois-Rivières (1713-1735). Vol. XXVII, pp. 1-107.
PEUVRET DE MESNU, Jean-Baptiste, Québec (1653-1659). Vol. II, pp. 1-6.
PILLIAMET, Phil.-P., Montréal (1755-1758). Vol. XXIII, pp. 327-332.
PIRAUBE, Martial, Québec (1639-1645). Vol. I, pp. 10-15.
PORLIER, C.-J., Montréal (1733-1744). Vol. XV, pp. 9-281.
POTTIER, Jean-Baptiste, Montréal et Trois-Rivières (1686-1711). Vol. XI, pp. 167-258.
POULIN, Pierre, Trois-Rivières (1708-1739). Vol. XXVI, pp. 165-203.
RAGEOT, Gilles, Québec (1666-1692). Vol. III, pp. 197-300; Vol. IV, pp. 3-254.
RAIMBAULT, Joseph-Charles, Montréal (1727-1737). Vol. XXI, pp. 1-228.
ROY dit CHATELLERAULT, Michel, Trois-Rivières (1668-1709). Vol. XXVII, pp. 109-151.
ROUER DE VILLERAY, Louis, Québec (1653-1656). Vol. I, pp. 159-160.
ROUSSELOT, Pierre, Québec (1738-1756). Vol. XXIII, pp. 1-184.
SAINT-PÈRE, Jean de, Montréal (1648-1657). Vol. I, pp. 29-32.
SANGUINET, Simon (père), Montréal (1734-1747). Vol. XIII, pp. 43-212.
SENET, Nicolas, Montréal (1704-1731). Vol. XVIII.
SOUSTE, André, Montréal (1745-1769). Vol. XXIV, pp. 1-161.
TAILHANDIER, Marien, Montréal (1688-1731). Vol. VIII, pp. 5-99.
TÉTRO, Jean-Baptiste, Montréal (1712-1728). Vol. XIII, pp. 5-26
TRONQUET, Guillaume, Québec (1643-1648). Vol I, pp. 15-19.
TROTAIN dit SAINT-SEURIN, François, Trois-Rivières (1687-1731). Vol. XXVII, pp. 153-233.
VACHON, Paul, Québec (1658-1693). Vol. II, pp. 6-89.
VERON DE GRANDMESNIL, Étienne, Trois-Rivières (1705-1721). Vol. XXVII, pp. 235-265.
VERREAU, Barthélémy, Québec (1711-1718). Vol. XXIII, pp. 185-213.
On trouve des exemplaires de ces greffes de notaires aux dépôts des Archives nationales du Québec et dans certaines bibliothèques spécialisées.
Quelques autres inventaires de greffes de notaires, notamment pour la région de Trois-Rivières, ont été publiés :
THÉRIAULT, Yvon, Inventaire des greffes des notaires de Trois-Rivières :
Du Portail, Louis-Laurent (1660-1663), Cap-de-la-Madeleine, 52 actes; Herlin, Claude (1659-1663), Cap-de-la-Madeleine, 21 actes; De Larue, Guillaume (1664-1676), Champlain, 139 actes; Lesieur, Charles (1683-1693), Bastiscan, 8 actes; De La Tousche, Jacques (1664-1688), Cap-de-la-Madeleine, 395 actes; Demeromont (1686-1689), Champlain, 39 actes; Roy dit Chatellerault, Michel (1668-1708), Sainte-Anne-de-la-Pérade, 345 actes.
MARTEL, Jules, Inventaire et index des greffes des notaires du Régime français : Pressé, Hyacinthe (1736-1746), Trois-Rivières, 695 actes; Rigaud, Élie-François (1750-1778), Maskinongé; 1 350 actes; Duclos, Nicolas (1731-1769), Batiscan, 1 650 actes; Pillard, Louis (1736-1767), Neuville et Trois-Rivières, 3 083 actes; Index des actes notariés du régime français à Trois-Rivières (1634-1760).

- Au jour le jour, février 1983
Fonds Élisée-Choquet
Nombreux sont ceux qui depuis quelques années ont eu la chance de consulter la vaste documentation du Fonds Élisée Choquet. Plus de 30 000 documents y relatent l’histoire de LaPrairie de la Magdeleine, de la Seigneurie et de la région, ainsi que la généalogie des familles qui ont vécu et façonné cette histoire.
Cependant à peu près personne ne peut prétendre connaître la véritable histoire qui a présidé à la naissance de ce recueil imposant. Patricia McGee-Fontaine entreprend ici de nous livrer la première tranche de ce que récit passionnant.
Le Fonds Élisée Choquet est né il y a très longtemps. En y regardant de près cette imposante masse de documents, on peut en effet situer son origine au milieu du siècle dernier. C’est l’époque où Richard-Casimir Dugresne, clerc médecin chez le docteur Aza-Taylor Alexander, fondait en 1853 (le jour ses 21 ans) l’“Institut de LaPrairie” qu’on nommera plus tard la “Société Littéraire”. La dite Société, équipée d’une bibliothèque, d’une salle de lecture et d’une salle de “discussion”, cherchait à promouvoir l’union, l’instruction mutuelle et le progrès général. La SHLM possède actuellement une copie de toutes les archives de la Société Littéraire.
Le docteur Richard-Casimir Dugresne fut également en 1855 fondateur et premier secrétaire de la Société St-Jean Baptiste à LaPrairie. Il sera plus tard préfet de comté et maire de LaPrairie en 1864. De son mariage avec Marie-Louise-Alphonsine Charlebois naître une fille, Marie-Louise, qui deviendra en 1881 l’épouse de Thomas-Auguste Brisson. Cette dernière n’est âgée que de deux ans au décès de sa mère, et son père Richard-Casimir décide dès lors d’accéder à la prêtrise. Il sera ordonné prêtre en 1869, pour devenir plus tard chanoine à la Cathédrale de Montréal où il agit comme procureur de l’évêché (gestionnaire des affaires de la Cathédrale). Cette seconde carrière fut brève, terrassé par la maladie, il décédait le 24 septembre 1881 à l’âge de 48 ans. Sur son lit de mort, ici à la Providence de LaPrairie, il recommande au Docteur T.A. Brisson de ne pas laisser sa fille seule, et de l’épouser malgré le deuil; ce qui fut fait le 10 octobre 1881.
A ce moment T.A. Brisson habitait LaPrairie depuis quelques années déjà. Admis à la pratique de la médecine en 1876, il s’était d’abord établi à Saint-Constant où son oncle Pierre-Thomas Hurteau était curé. Deux ans plus tard il allait se fixer à LaPrairie. Très près de la famille Charlebois par son alliance avec Marie-Louise Dufresne, (cette dernière à la mort de sa mère avait été éduquée par la famille de sa mère, les Charlebois) Thomas-Auguste Brisson se familiarisera avec le rouages de la vie politique pour tenter, sans succès, de remplacer à la législature provinciale le député conservateur Léon-Benoît-Alfred Charlebois, décédé subitement en 1887 en cours de mandat.
Habile médecin et homme d’action T.A. Brisson fut nommé Chirurgien-Major du 85e Bataillon (actuellement le Régiment de Maisonneuve) et maire de LaPrairie à deux reprises après 1885. Son œuvre magistrale mérite d’être soulignée : dès 1888 il facilite l’installation des Frères de l’Instruction Chrétienne; habiles éducateurs de la jeunesse. Suivront les briqueteries en 1892, industries de première importance pour notre ville. L’année suivante il fonde “Société générale de Colonisation et de Rapatriement de la province de Québec” dont il sera l’agent général pendant quinze ans. T.A. Brisson fut également archiviste de la Société Littéraire de LaPrairie et “membre actif de la Société Historique de Montréal et comme tel, a consacré une forte portion de ses loisirs à rassembler les documents relatifs à l’histoire de Laprairie, à exhumer les pièces significatives sur cette région toute chargée d’histoire.” Lefebvre, Jean-Jacques. Biographies canadiennes-françaises. Editions 1927, page 30.
Les trente dernières années de la vie de Thomas-Auguste Brisson furent presqu’entièrement partagées entre la médecine et les recherches historiques et généalogiques. Sa correspondance avec les Benjamin Sulte, E.Z. Massicotte, Gérard Malchelosse, Pierre-Georges Roy et autres grands nom de l’histoire en fait foi.
(à suivre…..)

- Au jour le jour, février 1983
De l’éducation des garçons
L’étude de l’histoire impose parfois au chercheur d’étonnantes situations. Ainsi il semble certain qu’à LaPrairie l’éducation structurée des jeunes filles, assurée dès 1697 par les Dames de la Congrégation de Notre-Dame, ait précédé de 150 ans celle des garçons. Ces derniers auraient-ils été laissés aussi longtemps sans aucune instruction ? nous l’ignorons !
Les raisons qui occasionnèrent ce retard nous sont inconnus, cependant les premiers indices laissant soupçonner un souci d’implantation d’une école publique au village de LaPrairie datent de 1820 alors que l’arpenteur William Sax prévoit un lot de 2 arpents “for a school house” dans son plan de lotissement du Fort Neuf (rappelons que le Fort Neuf communément appelé ainsi par les habitants du village constitue en fait un agrandissement du “bourg” du côté “est” afin de répondre aux nouveaux besoins de la population et ce d’après une résolution des commissaires pour l’administration des États en remplacement de l’Ordre Jésuite). Le dit lot était situé sur la rue Ste-Ursule (St-Laurent) s’étendant en “pointe de tarte” depuis le chemin de St-Jean jusqu’à la rue St-Charles.
Malgré la réservation d’un lot pour une école, il fallut attendre encore près de 25 ans qu’un mandement de Mgr Bourget assure l’éducation des garçons. Une communauté religieuse masculine fut invitée à jouer le rôle d’éducatrice auprès des garçons, cependant tout porte à croire que le grand incendie de 1846 n’est pas sans relations avec l’échec du projet.
M. le curé Isidore Gravel (1854-1877) reprit plus tard le flambeau et parvint finalement à obtenir l’établissement des Clercs de St-Viateur à LaPrairie. La bénédiction de la cloche de la maison des Clercs eut lieu le 28 août 1864. L’école ouvre enfin ses portes le 3 sept. suivant au 25 rue St-Georges (aujourd’hui le 186 St-Georges) et compte pas moins de 200 élèves dirigés par 3 frères.
Cette école dont la date de construction nous échappe encore, était un édifice de bois à deux étages et demi. Un perron galerie ornait la façade et le toit à deux versants était recouvert de tôle. Une petite annexe de un étage et demi raccordait le corps du bâtiment principal à l’écurie.Tiré du plan de Goad, 1907.
Déjà, en 1868, monsieur Gravel songe à remplacer la maison occupée par les Clercs par une maison plus spacieuse et plus logeable. Il fait tant et si bien que le 12 avril 1872, il offre en don un terrain situé à l’encoignure des rues St-François-Xavier (aujourd’hui Chemin St-Jean) et St-Ignace pour la construction d’une nouvelle école. Une taxe spéciale de 2 et demi pour cent est levée; elle permettra aux habitants de LaPrairie de supporter financièrement la construction de la nouvelle école qui sera bâtie semble-t-il Extrait du Fonds Elysée Choquet, feuillet no. 4.14 sur les fondations mêmes de la “maison seigneuriale” d’Edme Henry. Cette décision ne sembla pas plaire à quelques bourgeois du village qui n’aimaient pas que leurs enfants côtoient ceux des habitants de la campagne.
Les Clercs emménagent donc dans la nouvelle école entre le 2 et le 9 septembre 1872; cependant l’école ne compte plus que 120 élèves. Cette diminution des effectifs est dûe à l’ouverture d’une école indépendante sise au village et créée pour faire opposition aux frères. En 1876, un parti dirigé par Julien Brosseau contre ces religieux obtient finalement le départ de ces derniers sous prétexte que l’éducation qu’ils fournissent est inadéquate.
La prétendue incapacité d’un certain nombre de professeurs, dont la conduite serait aux dires de certains, outrageante et immorale, aura eu raison de ce premier effort sérieux d’éducation des garçons. Il est facile de comprendre que le curé Gravel fut passablement contrarié par l’attitude de ces paroissiens (messieurs Brosseau, Roberge et Varin) constamment en lutte contre lui.
Par la suite les classes sont tenues par trois professeurs laïques pendant que M. Gravel tente en vain de ramener les Clercs de St-Viateur. Après de multiples démarches, les Frères de l’Instruction chrétienne acceptent enfin de prendre en charge l’Académie St-Joseph. Le 9 septembre 1888, les classes y débutent sous la direction de 4 frères et la qualité de l’enseignement en est nettement améliorée.
En 1899, on inaugure un cours du soir pour adultes qui compte bientôt plus de 60 inscriptions. L’exiguité des locaux oblige les frères à demander à la Commission scolaire, dont le président était l’avocat Pelletier, d’agrandir l’école. La bénédiction de l’agrandissement a eu lieu le 1er sept. 1912. Quinze ans plus tard l’augmentation sans cesse croissante des élèves nécessite le déplacement d’une soixantaine d’élèves vers la nouvelle annexe du Fort Neuf, l’école du Christ-Roi.
Les frères quittent définitivement les Académies le 6 juin 1954 Rapporté par M. Jules Sawyer f.i.c. pour aller enseigner à la nouvelle école “St-François-Xavier” rue Ste-Elisabeth et ce jusqu’en 1968. De 1968 à 1978 ils dispensent leur savoir à l’école Romain-Robidoux qui deviendra après 1971 la polyvalente de la Magdeleine. Dès 1972 cependant, les disciples de Jean de la Mennais inaugurent une école privée dans les locaux de ce qui fut leur noviciat; c’est l’école Jean-de-la-Mennais dont la réputation quant à la qualité de l’enseignement n’est plus à faire.
En 1976, les bâtiments de l’Académie St-Joseph, désaffectés depuis plusieurs années, sont vendus à l’encan par la Commission scolaire. Un incendie d’origine inconnue les rase complètement en janvier 1978.
Cet incident malheureux vient soustraire au village des bâtisses sympathiques et bien intégrées au décor. La Société d’Habitation du Québec a récemment fait l’acquisition du terrain vacant afin d’y construire une résidence pour personnes âgées. Un comité de la SHLM travaille présentement à la constitution d’un dossier sur cet emplacement et ce dans le but d’obtenir du MAC la mise en œuvre de fouilles archéologiques avant la reconstruction. Ce comité souhaite aussi que la SHQ conserve le style d’architecture des anciennes Académies dans son projet d’habitations. Quiconque possède des informations pertinentes aux recherches de ce comité est prié d’en informer au plus tôt le signataire de cet article.

- Au jour le jour, novembre 1982
Quatrième de couverture
Pèlerinage au profit des Soeurs de la Providence

- Au jour le jour, novembre 1982
Dans le prochain numéro
La Société fête son dixième anniversaire ; une rencontre avec le ou la récipiendaire du prix T.A. Brisson, la vie et l’œuvre de Charles Auguste Bouthillier, une surprise sur la page couverture.