Sélection d'une édition

    Légendes de chez-nous – La punition de Dieu

    Afin d'assurer la préservation des plus belles légendes de chez-nous, la direction du Bastion offre à ses lecteurs la version intégrale d'un texte paru dans Mon Magazine en Janvier 1931. Son auteur, M. Emmanuel Desrosiers, était l'oncle d'une de nos membres les plus assidue; Mme Claudette Houde.

    La punition de Dieu

    Si vous laissez la ville, à l'été, alors que les autos, par centaines, roulent très vite sur le boulevard Edouard VII et que vous vous dirigiez vers le sud vous apercevez bientôt au bout des terres basses qui forment le "domaine", un oasis de verdure, c'est Laprairie. L'idée vous prend que c'est une sorte de Carcassonne transplantée sur les rives du grand fleuve, qui baigne ses énormes murs gris dans les eaux calmes de la baie, mais bientôt votre poétique pensée s'atténue et elle meurt quand pénétrant sous les arches de feuillage qui bordent la rive vous entendez le jazz hystérique qui déferle des haut-parleurs des hôtels où les touristes étalent leur sans-gène et leur … richesse.

    L'odeur des vieux siècles persiste cependant malgré la tentacule du progrès qui étreint toutes les choses; on y entend encore, lorsque l'ombre des crépuscules monte à l'assaut des murailles comme une sorte de plainte des onze mille cadavres qui dorment près de l'église paroissiale. Les deux boulevards Edouard VII et de Salaberry sont toujours en rumeur, des trombes d'acier y passent le jour, la nuit et les pauvres morts dorment mal sous le tertre léger.

    Qu'y a-t-il donc là qui pourrait nous intéresser? L'histoire? Laissons là les pages admirables que M. l'abbé Elisée Choquette est à recueillir. Ce serait trop vaste, ce serait trop beau. Nous serions trop orgueilleux de nos ancêtres et de nos prêtres. Que de grands noms évoquerions-nous, géants dans le passé, tellement grands qu'aujourd'hui la légende les entoure presque, comme la brume se pose sur la cime des chênes quand l'aube vient interrompre la rêverie dans la forêt.

    Alors, si ce n'est pas l'histoire ce sera la légende, ce récit dont on berce nos jeunes années.

     "Risque un oeil, risque pas,

    Risque un oeil, risquera."

    La vieille Claire "brassait" son beurre en s'accompagnant de cette chanson. Il était tôt. C'est tout à l'heure que le soleil s'était levé. Elle avait vu son gars, Valérie, revenir de la grève avec plusieurs belles anguilles, il faudrait maintenant les vider et les saler dans un énorme pot de grès à la cave. Enfin, le beurre "brassait" dur, les "mottons" se faisaient. La vieille Claire leva le couvercle, il y avait dans la baratte une belle motte jaune. Plus tard elle la battrait et la salerait. Le plus pressé c'était de préparer le déjeuner de la famille. François son époux, qu'on surnommait "France", était à l'étable avec Domina et Dalvida à traire les vaches et faire le "train"; ils arriveraient affamés, elle le savait car ils avaient toujours faim. Ses filles, Eugénie, Euphrasie, Pacifique, Alexina et Barbe préparaient la lessive à l'arrière de la maison. La vieille Claire, en un rien de temps pela les patates, trancha force grillades de lard qu'elle fit cuire avec un monceau de pommes fameuses. Le fumet odorant remplit vite la maison et c'est avec joie que tout le monde se mit à table pour le repas du matin.

    -Je crains qu'avant longtemps nous ayons les Iroquois sur les bras, surtout si le pont de glace se forme entre l'île et la terre ferme, fit François.

    La gaieté tomba, le silence se fit.

    L'île au diable est située en pleins rapides de Lachine.

    Autrefois la famille de Montigny la possédait et l'habitait. Elle y avait construit une solide maison de pierre des champs et une sorte de fortin qui servait en cas d'attaque des Iroquois de Caughnawaga, A l'époque où François de Montigny s'établit sur cette île, les Sauvages du Sault n'étaient pas encore complètement pacifiés et le site presque inaccessible de l'endroit assurait la sécurité des habitants.

    Les de Montigny vivaient de culture, d'élevage et de pêche. A l'été tout le monde était aux champs et le soir on tendait une ligne dormante qui fourmillait d'anguilles le matin suivant. Cette anguille, l'hiver venu, procurait de superbes matelotes.

    Ces gens étaient heureux. La famille était venue: Domina, Dalvida, Barbe, Eugénie, Pacifique, Euphrasie, Alexina, Valérie, L'épouse de François de Montigny, Claire Labonté, avait amené avec elle, sur l'île, son frère Alfred qui connaissait autant que les Iroquois, les rapides de Lachine et qui avait le coup de feu très sûr.

    On était au 10 janvier. Depuis quelques jours des Sauvages rôdaient sur la côte sud et leur vue ne manquait pas d'alarmer la petite famille de colons.

    Comme le soir tombait, François de Montigny aperçut en amont de l'ile un canot qu'il savait appartenir aux Iroquois.

    Pour plus de sûreté, il enjoignit à tout son monde de s'enfermer dans le fortin. On avait eu la précaution d'approvisionner cet endroit de toutes choses utiles en cas d'attaques de la part des Sauvages.

    La vieille Claire y tenait en permanence un garde-manger bien garni et les bûches n'y faisaient pas défaut.

    On avait verrouillé la lourde porte de chêne, et bientôt la cheminée du fortin flamboya,

    Domina, l'aîné, était monté sous les combles et à travers une meurtrière surveillait l'approche du canot.

    Les Sauvages avançaient rapidement à travers les chutes mugissantes et les glaçons nombreux. Bientôt le canot toucha terre. Malgré les ténèbres qui montaient de partout le guetteur reconnut Martin La Hache le plus sanguinaire des Iroquois de Caughnawaga. Avait-il un compte à régler avec François de Montigny ou venait-il en ami? personne ne le savait. On le laissa approcher. Sa silhouette gigantesque se profilait sur la neige durcie par le froid. Il était chaussé de mocassins, vêtu de peaux à la façon des Indiens du temps. Il se dirigea sur le fortin, donc il venait en ennemi. A distance, deux autres complices attendaient.

    Quand l'indien fut à une portée de fusil du fortin, il visa une des meurtrières et tira. La balle vint se loger dans une des boiseries à l'intérieur. Il avait compté sans le vieux Alfred Labonté, et peut-être croyant l'habitation déserte venait-il pour y voler, toujours est-il qu'il reçut une charge de chevrotines en plein dans les jambes. Il s'écroula, criant de désespoir, En toute hâte les deux Indiens qui guettaient à distance, sous le couvert des broussailles, vinrent chercher le blessé. Les ténèbres étaient complètes et les occupants du fortin ne virent plus rien. Seule la clameur des rapides de Lachine montait dans la nuit.

    Les Sauvages étaient partis. Mais ils reviendraient, François de Montigny le savait. Ils reviendraient peut-être cette même nuit. Qu'importaient pour eux les traîtrises des rapides, les blancs étaient détestés et Martin la Hache, blessé ne manquerait pas de tirer vengeance de la réception peu cordiale du vieil Alfred. Le fortin était bien fourni de munitions et de mousquets; on pouvait tenir là des jours, des semaines. Et puis, à Ville-Marie on entendrait la fusillade advenant une attaque de la part des Iroquois.

    Le maître de céans sortit et alla en reconnaissance avec une lanterne sourde. Dans les étables, tout était en ordre, les bêtes n'avaient pas été dérangées. Sur la neige, près de la grève, il y avait du sang mais aucune trace du canot. Il revint au fortin où tout le monde était dans l'anxiété la plus grande.

    -Quelle nuit, fit la vieille Claire. Et dire que c'est l'anniversaire de notre cher Paul.

    Paul avait un an. Il était né sur l’ile de l’union de Barbe de Montigny et de Claude Faille. Leur fils était alors engagé pour la Compagnie de la Baie d’Hudson au prix de "700 livres par année pour travail dans canots, berges et bateaux, et dans les Terres Sauvages ou Postes d’hivernement". Il avait consenti à "faire tout ce qui lui serait ordonné et ce que doit faire un bon et fidèle engagé, suivant le coutume des Pays Sauvages."

    A la faveur de la nuit les Iroquois pouvaient assaillir la maison non fortifiée et massacrer ses habitants. Il était donc prudent de rester au fortin, le lendemain, on aviserait.

    Les bûches se succédaient dans l’âtre et une clarté fauve éclairait la pièce silencieuse.

    Le temps s'écoulait. Il pouvait être onze heures lorsque le guetteur qui était resté sous les combles perçut le bruit des avirons des Iroquois. Ils étaient revenus vingt canots, on le constata le lendemain.

    Vingt canots?

    Oui, vingt canots que l'on retrouvera vides de leurs occupants.

    Que s'était-il passé?

    Quelque chose d'inouï et de simple à la fois, châtiment terrible pour ceux qui étaient venus avec l'idée d'exterminer la famille de Montigny.

    Sitôt débarqués les Sauvages constatèrent qu'ils n'emporteraient pas le fortin sans lutte, de la lumière y brillait à travers les meurtrières et la place paraissait en état de défense.

    Ils s'en furent donc forcer la porte de l'habitation principale dans l'espérance de faire ripaille, car les Indiens avaient faim, la récolte de maïs ayant été presque nulle rien, rien … qu'une énorme cuve de vin. Ce ne fut pas long, les Iroquois médusés à la vue du breuvage de feu ne pensèrent qu'à boire. Ce fut une affreuse beuverie qui dura fort longtemps.

    Les occupants du fortin entendirent les chansons rauques, les hurlements de défi des sauvages, puis petit à petit les bruits cessèrent, le calme revint.

    Le froid, cette nuit-là, était excessif, un des plus grands de l'hiver. Les colons grelottaient sur les dernières heures de la nuit malgré les bûches qui se succédèrent dans l'âtre du fortin.

    Le jour arriva avec une bourrasque de neige et un chuchotement inconnu venant des rapides. Les Indiens étaient-ils repartis, on ne voyait pas les peaux-rouges, on ne distinguait rien à travers la tempête. François de Montigny, sous le couvert des armes de défenses du fortin, se risqua au dehors. Il atteignit la maison d'habitation sans encombre.

    Ce qu'il vit le remplit de terreur.

    La porte de sa demeure était ouverte et une quarantaine d'indiens étaient jetés pêle-mêle sur le plancher. Tous étaient morts gelés après s'être enivrés.

    La famille de Montigny y vit la main de Dieu.

    Les hommes embarquèrent les Indiens morts dans les canots et confièrent aux rapides le soin de les inhumer.

    Les femmes prièrent le Seigneur pour ces pauvres enfants des bois qu'Il avait frappés si durement, puis elles lui rendirent grâce d'avoir protégé leur famille.

    Aujourd'hui si vous allez à la Côte Ste-Catherine et que ce soit le soir, écoutez la plainte des rapides. Vous entendrez, atténué par la distance, le hurlement des sauvages, le cri de mort inachevé de ces sanguinaires Iroquois. Vous me direz: "Ce n'est qu'une légende'" mais pensez que notre pays était leur pays, qu'ils étaient là avant nous et qu'aujourd'hui ils s'en vont …. comme l'onde des Rapides de Lachine.

    Afin d'assurer la préservation des plus belles légendes de chez-nous, la direction du Bastion offre à ses lecteurs la version intégrale d'un texte paru dans Mon Magazine en Janvier 1931. Son auteur, M. Emmanuel Desrosiers, était l'oncle d'une de nos membres les plus assidue; Mme Claudette Houde. La punition de Dieu Si vous laissez la ville, à l'été, alors que les autos, par centaines, roulent très vite sur le boulevard Edouard VII et que vous vous dirigiez vers le sud vous apercevez bientôt au bout des terres basses qui forment le "domaine", un oasis de verdure, c'est Laprairie. L'idée vous prend que c'est une sorte de Carcassonne transplantée sur les rives du grand fleuve, qui baigne ses énormes murs gris dans les eaux calmes de la baie, mais bientôt votre poétique pensée s'atténue et elle meurt quand pénétrant sous les arches de feuillage qui bordent la rive vous entendez le jazz hystérique qui déferle des haut-parleurs des hôtels où les touristes étalent leur sans-gène et leur ... richesse. L'odeur des vieux siècles persiste cependant malgré la tentacule du progrès qui étreint toutes les choses; on y entend encore, lorsque l'ombre des crépuscules monte à l'assaut des murailles comme une sorte de plainte des onze mille cadavres qui dorment près de l'église paroissiale. Les deux boulevards Edouard VII et de Salaberry sont toujours en rumeur, des trombes d'acier y passent le jour, la nuit et les pauvres morts dorment mal sous le tertre léger. Qu'y a-t-il donc là qui pourrait nous intéresser? L'histoire? Laissons là les pages admirables que M. l'abbé Elisée Choquette est à recueillir. Ce serait trop vaste, ce serait trop beau. Nous serions trop orgueilleux de nos ancêtres et de nos prêtres. Que de grands noms évoquerions-nous, géants dans le passé, tellement grands qu'aujourd'hui la légende les entoure presque, comme la brume se pose sur la cime des chênes quand l'aube vient interrompre la rêverie dans la forêt. Alors, si ce n'est pas l'histoire ce sera la légende, ce récit dont on berce nos jeunes années.  "Risque un oeil, risque pas, Risque un oeil, risquera." La vieille Claire "brassait" son beurre en s'accompagnant de cette chanson. Il était tôt. C'est tout à l'heure que le soleil s'était levé. Elle avait vu son gars, Valérie, revenir de la grève avec plusieurs belles anguilles, il faudrait maintenant les vider et les saler dans un énorme pot de grès à la cave. Enfin, le beurre "brassait" dur, les "mottons" se faisaient. La vieille Claire leva le couvercle, il y avait dans la baratte une belle motte jaune. Plus tard elle la battrait et la salerait. Le plus pressé c'était de préparer le déjeuner de la famille. François son époux, qu'on surnommait "France", était à l'étable avec Domina et Dalvida à traire les vaches et faire le "train"; ils arriveraient affamés, elle le savait car ils avaient toujours faim. Ses filles, Eugénie, Euphrasie, Pacifique, Alexina et Barbe préparaient la lessive à l'arrière de la maison. La vieille Claire, en un rien de temps pela les patates, trancha force grillades de lard qu'elle fit cuire avec un monceau de pommes fameuses. Le fumet odorant remplit vite la maison et c'est avec joie que tout le monde se mit à table pour le repas du matin. -Je crains qu'avant longtemps nous ayons les Iroquois sur les bras, surtout si le pont de glace se forme entre l'île et la terre ferme, fit François. La gaieté tomba, le silence se fit. L'île au diable est située en pleins rapides de Lachine. Autrefois la famille de Montigny la possédait et l'habitait. Elle y avait construit une solide maison de pierre des champs et une sorte de fortin qui servait en cas d'attaque des Iroquois de Caughnawaga, A l'époque où François de Montigny s'établit sur cette île, les Sauvages du Sault n'étaient pas encore complètement pacifiés et le site presque inaccessible de l'endroit assurait la sécurité des habitants. Les de Montigny vivaient de culture, d'élevage et de pêche. A l'été tout le monde était aux champs et le soir on tendait une ligne dormante qui fourmillait d'anguilles le matin suivant. Cette anguille, l'hiver venu, procurait de superbes matelotes. Ces gens étaient heureux. La famille était venue: Domina, Dalvida, Barbe, Eugénie, Pacifique, Euphrasie, Alexina, Valérie, L'épouse de François de Montigny, Claire Labonté, avait amené avec elle, sur l'île, son frère Alfred qui connaissait autant que les Iroquois, les rapides de Lachine et qui avait le coup de feu très sûr. On était au 10 janvier. Depuis quelques jours des Sauvages rôdaient sur la côte sud et leur vue ne manquait pas d'alarmer la petite famille de colons. Comme le soir tombait, François de Montigny aperçut en amont de l'ile un canot qu'il savait appartenir aux Iroquois. Pour plus de sûreté, il enjoignit à tout son monde de s'enfermer dans le fortin. On avait eu la précaution d'approvisionner cet endroit de toutes choses utiles en cas d'attaques de la part des Sauvages. La vieille Claire y tenait en permanence un garde-manger bien garni et les bûches n'y faisaient pas défaut. On avait verrouillé la lourde porte de chêne, et bientôt la cheminée du fortin flamboya, Domina, l'aîné, était monté sous les combles et à travers une meurtrière surveillait l'approche du canot. Les Sauvages avançaient rapidement à travers les chutes mugissantes et les glaçons nombreux. Bientôt le canot toucha terre. Malgré les ténèbres qui montaient de partout le guetteur reconnut Martin La Hache le plus sanguinaire des Iroquois de Caughnawaga. Avait-il un compte à régler avec François de Montigny ou venait-il en ami? personne ne le savait. On le laissa approcher. Sa silhouette gigantesque se profilait sur la neige durcie par le froid. Il était chaussé de mocassins, vêtu de peaux à la façon des Indiens du temps. Il se dirigea sur le fortin, donc il venait en ennemi. A distance, deux autres complices attendaient. Quand l'indien fut à une portée de fusil du fortin, il visa une des meurtrières et tira. La balle vint se loger dans une des boiseries à l'intérieur. Il avait compté sans le vieux Alfred Labonté, et peut-être croyant l'habitation déserte venait-il pour y voler, toujours est-il qu'il reçut une charge de chevrotines en plein dans les jambes. Il s'écroula, criant de désespoir, En toute hâte les deux Indiens qui guettaient à distance, sous le couvert des broussailles, vinrent chercher le blessé. Les ténèbres étaient complètes et les occupants du fortin ne virent plus rien. Seule la clameur des rapides de Lachine montait dans la nuit. Les Sauvages étaient partis. Mais ils reviendraient, François de Montigny le savait. Ils reviendraient peut-être cette même nuit. Qu'importaient pour eux les traîtrises des rapides, les blancs étaient détestés et Martin la Hache, blessé ne manquerait pas de tirer vengeance de la réception peu cordiale du vieil Alfred. Le fortin était bien fourni de munitions et de mousquets; on pouvait tenir là des jours, des semaines. Et puis, à Ville-Marie on entendrait la fusillade advenant une attaque de la part des Iroquois. Le maître de céans sortit et alla en reconnaissance avec une lanterne sourde. Dans les étables, tout était en ordre, les bêtes n'avaient pas été dérangées. Sur la neige, près de la grève, il y avait du sang mais aucune trace du canot. Il revint au fortin où tout le monde était dans l'anxiété la plus grande. -Quelle nuit, fit la vieille Claire. Et dire que c'est l'anniversaire de notre cher Paul. Paul avait un an. Il était né sur l’ile de l’union de Barbe de Montigny et de Claude Faille. Leur fils était alors engagé pour la Compagnie de la Baie d’Hudson au prix de "700 livres par année pour travail dans canots, berges et bateaux, et dans les Terres Sauvages ou Postes d’hivernement". Il avait consenti à "faire tout ce qui lui serait ordonné et ce que doit faire un bon et fidèle engagé, suivant le coutume des Pays Sauvages." A la faveur de la nuit les Iroquois pouvaient assaillir la maison non fortifiée et massacrer ses habitants. Il était donc prudent de rester au fortin, le lendemain, on aviserait. Les bûches se succédaient dans l’âtre et une clarté fauve éclairait la pièce silencieuse. Le temps s'écoulait. Il pouvait être onze heures lorsque le guetteur qui était resté sous les combles perçut le bruit des avirons des Iroquois. Ils étaient revenus vingt canots, on le constata le lendemain. Vingt canots? Oui, vingt canots que l'on retrouvera vides de leurs occupants. Que s'était-il passé? Quelque chose d'inouï et de simple à la fois, châtiment terrible pour ceux qui étaient venus avec l'idée d'exterminer la famille de Montigny. Sitôt débarqués les Sauvages constatèrent qu'ils n'emporteraient pas le fortin sans lutte, de la lumière y brillait à travers les meurtrières et la place paraissait en état de défense. Ils s'en furent donc forcer la porte de l'habitation principale dans l'espérance de faire ripaille, car les Indiens avaient faim, la récolte de maïs ayant été presque nulle rien, rien ... qu'une énorme cuve de vin. Ce ne fut pas long, les Iroquois médusés à la vue du breuvage de feu ne pensèrent qu'à boire. Ce fut une affreuse beuverie qui dura fort longtemps. Les occupants du fortin entendirent les chansons rauques, les hurlements de défi des sauvages, puis petit à petit les bruits cessèrent, le calme revint. Le froid, cette nuit-là, était excessif, un des plus grands de l'hiver. Les colons grelottaient sur les dernières heures de la nuit malgré les bûches qui se succédèrent dans l'âtre du fortin. Le jour arriva avec une bourrasque de neige et un chuchotement inconnu venant des rapides. Les Indiens étaient-ils repartis, on ne voyait pas les peaux-rouges, on ne distinguait rien à travers la tempête. François de Montigny, sous le couvert des armes de défenses du fortin, se risqua au dehors. Il atteignit la maison d'habitation sans encombre. Ce qu'il vit le remplit de terreur. La porte de sa demeure était ouverte et une quarantaine d'indiens étaient jetés pêle-mêle sur le plancher. Tous étaient morts gelés après s'être enivrés. La famille de Montigny y vit la main de Dieu. Les hommes embarquèrent les Indiens morts dans les canots et confièrent aux rapides le soin de les inhumer. Les femmes prièrent le Seigneur pour ces pauvres enfants des bois qu'Il avait frappés si durement, puis elles lui rendirent grâce d'avoir protégé leur famille. Aujourd'hui si vous allez à la Côte Ste-Catherine et que ce soit le soir, écoutez la plainte des rapides. Vous entendrez, atténué par la distance, le hurlement des sauvages, le cri de mort inachevé de ces sanguinaires Iroquois. Vous me direz: "Ce n'est qu'une légende'" mais pensez que notre pays était leur pays, qu'ils étaient là avant nous et qu'aujourd'hui ils s'en vont .... comme l'onde des Rapides de Lachine....

    Toponymie – L’Ile du Seigneur

    Voici le premier d’une série d’articles sur la toponymie de la région immédiate de LaPrairie. Puisse cette démarche créer un intérêt nouveau pour cette facette de l’histoire si souvent ignorée.

    Quelle étonnante histoire que celle de l’île du Seigneur. C’est avec surprise d’abord que le chercheur constate que ce mince îlot n’apparaît que tardivement sur les cartes (secondes moitié du XXe siècle). Comment expliquer semblable phénomène ? Mentionnons d’abord qu’il existait à la Côte Sainte-Catherine, sur les bords du fleuve juste en amont de l’île à Boquet, un immense moulin de pierre construit par les Jésuites dans le premier quart du XVIIIe siècle. Ce moulin actionné par une roue à aubes, servait à produire de la farine et plus tard fut utilisé comme moulin à carder. Incendié à la fin des années 1940, on choisit de démolir l’imposante structure en ruine lors des travaux de construction de la Voie maritime du Saint-Laurent.

    Or, afin d’assurer un débit d’eau constant à la roue du moulin, les Jésuites avaient fait ériger sur le lit du fleuve un petit rempart de pierre (les anciens disaient une “dam”) qui servait à diriger l’eau des rapides vers le moulin. Vers 1905-1910, les frères Médéric et Moïse Guérin, qui logeaient dans le moulin, eurent l’idée d’accumuler de la terre et des pierres sur le petit rempart déjà existant. Avec les années, le muret devint un îlot de 50 sur 100 pieds auquel un petit point de bois (de lourdes planches déposées temporairement) permettait d’accéder pendant la belle saison. Environ 25 pieds séparaient la petite île naissante de la terre ferme. Médéric Guérin y installa une petite cabane (elle eut jusqu’à 5 chambrettes) qui lui servait de logement en été et de point de vente illicite de bière et de “whisky blanc” durant les années 1920.

             Comme le poisson abonde à cet endroit (proximité des rapides), Médéric en profita pour préparer des bouillons de poissons (carpe, maillé, alose) à ses visiteurs, ce qui lui assurait un revenu supplémentaire. Une bonne part du poisson capturé était aussi cédée à des marchands de Montréal. Qu’on ajoute à cela l’argent recueilli dans la petite boîte à aumônes qu’il plaçait à côté d’une statue de Saint-Antoine exposée bien à la vue sur l’île, et l’on comprendra comment M. Guérin parvenait à subsister.

    Célibataire, “bon vieux”, Médéric Guérin était apprécié et recevait à chaque été sur “son île” un nombre impressionnant de visiteurs. Cela alla tant et si bien qu’on finit par l’appeler “le seigneur de la dam” et plus tard “le seigneur de l’île”. De “seigneur de l’île” à “l’île du seigneur”, il n’y a qu’un pas que l’imagination populaire eut tôt fait de franchir. Le “seigneur” décédé dans les années 1940, l’île fut abandonnée pour être intégrée plus tard au rempart de retenue du canal de la Rive-sud. L’île apparaît maintenant sur les cartes et loge une partie du parc provincial de la Côte-Sainte-Catherine.

    Informateurs : M. Paul Favreau et Mme Berthe Dubuc-Favreau de LaPrairie.     

    Voici le premier d’une série d’articles sur la toponymie de la région immédiate de LaPrairie. Puisse cette démarche créer un intérêt nouveau pour cette facette de l’histoire si souvent ignorée. Quelle étonnante histoire que celle de l’île du Seigneur. C’est avec surprise d’abord que le chercheur constate que ce mince îlot n’apparaît que tardivement sur les cartes (secondes moitié du XXe siècle). Comment expliquer semblable phénomène ? Mentionnons d’abord qu’il existait à la Côte Sainte-Catherine, sur les bords du fleuve juste en amont de l’île à Boquet, un immense moulin de pierre construit par les Jésuites dans le premier quart du XVIIIe siècle. Ce moulin actionné par une roue à aubes, servait à produire de la farine et plus tard fut utilisé comme moulin à carder. Incendié à la fin des années 1940, on choisit de démolir l’imposante structure en ruine lors des travaux de construction de la Voie maritime du Saint-Laurent. Or, afin d’assurer un débit d’eau constant à la roue du moulin, les Jésuites avaient fait ériger sur le lit du fleuve un petit rempart de pierre (les anciens disaient une “dam”) qui servait à diriger l’eau des rapides vers le moulin. Vers 1905-1910, les frères Médéric et Moïse Guérin, qui logeaient dans le moulin, eurent l’idée d’accumuler de la terre et des pierres sur le petit rempart déjà existant. Avec les années, le muret devint un îlot de 50 sur 100 pieds auquel un petit point de bois (de lourdes planches déposées temporairement) permettait d’accéder pendant la belle saison. Environ 25 pieds séparaient la petite île naissante de la terre ferme. Médéric Guérin y installa une petite cabane (elle eut jusqu’à 5 chambrettes) qui lui servait de logement en été et de point de vente illicite de bière et de “whisky blanc” durant les années 1920.          Comme le poisson abonde à cet endroit (proximité des rapides), Médéric en profita pour préparer des bouillons de poissons (carpe, maillé, alose) à ses visiteurs, ce qui lui assurait un revenu supplémentaire. Une bonne part du poisson capturé était aussi cédée à des marchands de Montréal. Qu’on ajoute à cela l’argent recueilli dans la petite boîte à aumônes qu’il plaçait à côté d’une statue de Saint-Antoine exposée bien à la vue sur l’île, et l’on comprendra comment M. Guérin parvenait à subsister. Célibataire, “bon vieux”, Médéric Guérin était apprécié et recevait à chaque été sur “son île” un nombre impressionnant de visiteurs. Cela alla tant et si bien qu’on finit par l’appeler “le seigneur de la dam” et plus tard “le seigneur de l’île”. De “seigneur de l’île” à “l’île du seigneur”, il n’y a qu’un pas que l’imagination populaire eut tôt fait de franchir. Le “seigneur” décédé dans les années 1940, l’île fut abandonnée pour être intégrée plus tard au rempart de retenue du canal de la Rive-sud. L’île apparaît maintenant sur les cartes et loge une partie du parc provincial de la Côte-Sainte-Catherine. Informateurs : M. Paul Favreau et Mme Berthe Dubuc-Favreau de LaPrairie.     ...

    Offre d’emploi – Un bedeau à LaPrairie il y a 150 ans ça travaillait fort

    Voici pour votre information et la petite histoire, d’après les archives de la paroisse de La Nativité, les principales tâches du bedeau vers 1840.

    1.Le bedeau sonnera, tous les jours, l’angélus matin (2 minutes), midi et soir (6 minutes), et les glas des défunts aux angélus de la St-Marc, à la Semaine Sainte, au jour des morts, aux 40 heures et aux Neuvaines publiques. Aux dimanches et fêtes, il tintera la cloche pendant les élévations.

    2. Il préparera ce qu’il faut pour chaque messe de chaque jour de l’année et pour la communion des malades.

    3. Il entretiendra la lampe du sanctuaire et une lampe à l’huile, à la sacristie, le matin et le soir, durant l’hiver. Il nettoiera toutes les lampes à l’huile et tous les bénitiers.

    4. Il balayera la sacristie tous les jours, le sanctuaire, la nef et les bancs 2 fois par semaine l’été et une fois l’hiver. La Fabrique fournit balais et époussettoires. Il lavera les planchers, meubles et croisées de la sacristie tous les mois; les plancherse et meubles du sanctuaire tous les 3 mois; les planchers, meubles et bancs de la nef et des jubés une fois par année, au mois de juin.

    5. Il achètera le bois nécessaire au chauffage pour l’église et la sacristie, et il fendra et serrera le bois à ses frais. En automne, il remontera, pour l’hiver, les poêles de l’église et de la sacristie, il frottera et les minera à ses frais. Il démontera et serrera le tout au printemps.

    6. En hiver, il entretiendra libre de neige : les plateformes, marches, perrons et chemins conduisant à l’église, à la sacristie et au charnier. Il mettra de la cendre sur la glace.

    7. Il fera les commissions des marguilliers aux magasins dans les limites du village. Il n’achètera rien à crédit sans l’ordre du marguillier en charge.

    8. Les dimanches et fêtes, et lors de l'aspersion, il précédera le célébrant avec la verge ou la bannière. Il coupera et distribuera aussi le pain béni, s'il y a lieu.

     

    9. Il creusera les fosses des défunts à 3 pieds pour un enfant et à 4 pieds pour un adulte, et entretiendra impeccablement le cimetière. Il fermera la clôture pour que les animaux n'y passent pas. Le 1er mai, il enterrera les corps des défunts déposés au charnier durant l'hiver, dans une fosse commune ou, si les gens lui donnent un écu, dans une fosse privée.

    10. Au printemps, il ouvrira les soupiraux de la cave de l'église et de la sacristie, et les refermera à l'automne. Quand il fait beau, l'été, il ouvrira 4 fenêtres à l'église, le matin, et les refermera le soir. S'il vient un orage, il accourt immédiatement. En été, aussi, il balayera, chaque samedi, les marches de l’église et il entretiendra la rue en face de l'église. Il remplacera les vitres cassées et le mastic à l’église.

    11. Il aidera à faire et défaire les reposoirs du Jeudi-Saint et de la Fête-Dieu, la crèche de Noel et toutes les autres parures. Il fera tous les préparatifs pour les funérailles: tentures, mausolée, chandeliers, cierges, il défera le tout pour les serrer proprement.

    12. Il fera la criée pour la vente des bancs.- Il préparera les rues de la Fabrique et plantera des balises.- Il fournira les rameaux pour le dimanche des Rameaux.- Il fournira aussi l'eau pour l'eau bénite.

    13. Il entretiendra proprement la voiture du Sacrement et le corbillard.

    14. Son salaire sera de 800 francs, ancien cours!

    Ce texte vous est offert grâce aux recherches de M. René Perron, prêtre et curé.

    Voici pour votre information et la petite histoire, d’après les archives de la paroisse de La Nativité, les principales tâches du bedeau vers 1840. 1.Le bedeau sonnera, tous les jours, l’angélus matin (2 minutes), midi et soir (6 minutes), et les glas des défunts aux angélus de la St-Marc, à la Semaine Sainte, au jour des morts, aux 40 heures et aux Neuvaines publiques. Aux dimanches et fêtes, il tintera la cloche pendant les élévations. 2. Il préparera ce qu’il faut pour chaque messe de chaque jour de l’année et pour la communion des malades. 3. Il entretiendra la lampe du sanctuaire et une lampe à l’huile, à la sacristie, le matin et le soir, durant l’hiver. Il nettoiera toutes les lampes à l’huile et tous les bénitiers. 4. Il balayera la sacristie tous les jours, le sanctuaire, la nef et les bancs 2 fois par semaine l’été et une fois l’hiver. La Fabrique fournit balais et époussettoires. Il lavera les planchers, meubles et croisées de la sacristie tous les mois; les plancherse et meubles du sanctuaire tous les 3 mois; les planchers, meubles et bancs de la nef et des jubés une fois par année, au mois de juin. 5. Il achètera le bois nécessaire au chauffage pour l’église et la sacristie, et il fendra et serrera le bois à ses frais. En automne, il remontera, pour l’hiver, les poêles de l’église et de la sacristie, il frottera et les minera à ses frais. Il démontera et serrera le tout au printemps. 6. En hiver, il entretiendra libre de neige : les plateformes, marches, perrons et chemins conduisant à l’église, à la sacristie et au charnier. Il mettra de la cendre sur la glace. 7. Il fera les commissions des marguilliers aux magasins dans les limites du village. Il n’achètera rien à crédit sans l’ordre du marguillier en charge. 8. Les dimanches et fêtes, et lors de l'aspersion, il précédera le célébrant avec la verge ou la bannière. Il coupera et distribuera aussi le pain béni, s'il y a lieu.   9. Il creusera les fosses des défunts à 3 pieds pour un enfant et à 4 pieds pour un adulte, et entretiendra impeccablement le cimetière. Il fermera la clôture pour que les animaux n'y passent pas. Le 1er mai, il enterrera les corps des défunts déposés au charnier durant l'hiver, dans une fosse commune ou, si les gens lui donnent un écu, dans une fosse privée. 10. Au printemps, il ouvrira les soupiraux de la cave de l'église et de la sacristie, et les refermera à l'automne. Quand il fait beau, l'été, il ouvrira 4 fenêtres à l'église, le matin, et les refermera le soir. S'il vient un orage, il accourt immédiatement. En été, aussi, il balayera, chaque samedi, les marches de l’église et il entretiendra la rue en face de l'église. Il remplacera les vitres cassées et le mastic à l’église. 11. Il aidera à faire et défaire les reposoirs du Jeudi-Saint et de la Fête-Dieu, la crèche de Noel et toutes les autres parures. Il fera tous les préparatifs pour les funérailles: tentures, mausolée, chandeliers, cierges, il défera le tout pour les serrer proprement. 12. Il fera la criée pour la vente des bancs.- Il préparera les rues de la Fabrique et plantera des balises.- Il fournira les rameaux pour le dimanche des Rameaux.- Il fournira aussi l'eau pour l'eau bénite. 13. Il entretiendra proprement la voiture du Sacrement et le corbillard. 14. Son salaire sera de 800 francs, ancien cours! Ce texte vous est offert grâce aux recherches de M. René Perron, prêtre et curé....

    Quatrième de couverture

    Organigramme SHLM

    Organigramme SHLM...

    Membres actifs

    Audren Jeannine

    Barbeau André

    Beauvais Guy

    Blais Jacques

    Boismenu Albert F.I.C.

    Bourdages Gaétan

    Bouthillier Alice

    Bouthillier Denise

    Boyer Denise

    Boyer Georges

    Boyer-Godin Denise

    Brault Pierre

    Brisson Marielle

    Brisson Mme René

    Brisson René

    Brossard Mariette

    Brosseau Roland

    Chouinard-Bouthillier Léona

    Coache Robert

    Comité d'Histoire Mouillepied

    Côté Chantal

    Côté Jean-René

    Côté René F.I.C.

    Côté Suzanne

    Cuillierrier

    Demers-Lamarre Lucielle

    Des Noyers Rolland

    Desrosiers Viviane

    Dion Normand

    Dionne Louise

    Domingue Jean-Paul

    Doré-Désy Héléna

    Doucet Édouard

    Dubuc-Favreau Berthe

    Duchesneau Jeannèse

    Dulude Jeanne

    Dulude Monique

    Dupré Guy

    Déziel Julien O.F.M.

    Favreau Lucille

    Favreau Paul

    Fontaine Albert

    Fontaine Patricia

    Gagnon Germaine

    Gauthier Andrée

    Gauthier Michel

    Geoffroy Jean

    Geoffroy Jeanne

    Gouin Léonard

    Houde Claudette

    Hrychiw Paulette Mrs.

    L’Heureux Jean

    La Berge-Gélinas Réjane

    Lacroix Yvon

    Lamarche Marcel

    Lamarre Georges-Hector

    Laprotte Jean

    Larose-Melançon Jacqueline

    Lazure Laurent

    Le François Lucien

    Lecavalier Léo

    Lefebvre Rodrigue

    Longtin Éveline

    Lussier Céline

    Lussier Gilles

    Lussier Jeannine

    Létourneau Michel

    Lévesque Cécile

    Mailhot Robert

    Marcotte Marcel

    Martin Aurore

    Mcgee Jeannette

    Melançon Serge

    Monchamps Jacques

    Monet Conrad

    Monette Mlle Germaine

    Moquin Alphonse

    Moquin Françoise

    Moquin Jacqueline

    Morin Benoit

    Novak Andrew

    Oligny Marcel

    Patenaude J.Z. Léon

    Perron René Ptre

    Poupart J.-Ernest

    Péladeau Gérard

    Péladeau Léopold

    Racine Paul

    Raymond Robert

    Robert Albertine

    Robert Viateur

    Rouillier Léo

    Rousseau Claudette

    Roy Thérèse

    Roy-Mailhot Denise

    Sawyer Jules

    Spénard Maurice

    St-James Gilbert

    Ste-Marie Alice

    Surprenant Alexis

    Surprenant Martine

    Surprenant-Barrette Claire

    Surprenant-Laplante M.J.

    Surprenant-Lemieux Reine

    Sénécal Yves

    Taillon André

    Tessier Jean-Guy

    Tremblay Céline

    Van Leynseele Claire

    Audren Jeannine Barbeau André Beauvais Guy Blais Jacques Boismenu Albert F.I.C. Bourdages Gaétan Bouthillier Alice Bouthillier Denise Boyer Denise Boyer Georges Boyer-Godin Denise Brault Pierre Brisson Marielle Brisson Mme René Brisson René Brossard Mariette Brosseau Roland Chouinard-Bouthillier Léona Coache Robert Comité d'Histoire Mouillepied Côté Chantal Côté Jean-René Côté René F.I.C. Côté Suzanne Cuillierrier Demers-Lamarre Lucielle Des Noyers Rolland Desrosiers Viviane Dion Normand Dionne Louise Domingue Jean-Paul Doré-Désy Héléna Doucet Édouard Dubuc-Favreau Berthe Duchesneau Jeannèse Dulude Jeanne Dulude Monique Dupré Guy Déziel Julien O.F.M. Favreau Lucille Favreau Paul Fontaine Albert Fontaine Patricia Gagnon Germaine Gauthier Andrée Gauthier Michel Geoffroy Jean Geoffroy Jeanne Gouin Léonard Houde Claudette Hrychiw Paulette Mrs. L’Heureux Jean La Berge-Gélinas Réjane Lacroix Yvon Lamarche Marcel Lamarre Georges-Hector Laprotte Jean Larose-Melançon Jacqueline Lazure Laurent Le François Lucien Lecavalier Léo Lefebvre Rodrigue Longtin Éveline Lussier Céline Lussier Gilles Lussier Jeannine Létourneau Michel Lévesque Cécile Mailhot Robert Marcotte Marcel Martin Aurore Mcgee Jeannette Melançon Serge Monchamps Jacques Monet Conrad Monette Mlle Germaine Moquin Alphonse Moquin Françoise Moquin Jacqueline Morin Benoit Novak Andrew Oligny Marcel Patenaude J.Z. Léon Perron René Ptre Poupart J.-Ernest Péladeau Gérard Péladeau Léopold Racine Paul Raymond Robert Robert Albertine Robert Viateur Rouillier Léo Rousseau Claudette Roy Thérèse Roy-Mailhot Denise Sawyer Jules Spénard Maurice St-James Gilbert Ste-Marie Alice Surprenant Alexis Surprenant Martine Surprenant-Barrette Claire Surprenant-Laplante M.J. Surprenant-Lemieux Reine Sénécal Yves Taillon André Tessier Jean-Guy Tremblay Céline Van Leynseele Claire...

    Le Bastion

    Juin 1983    “Le Bastion”

    Bulletin officiel de la Société historique de LaPrairie de la Magdeleine

    C.P. 131

    LaPrairie, P.Q.

    J5R 3Y2

    Dépôt légal : Second trimestre de 1982.

    L’équipe du Bastion tient à remercier et à féliciter de façon particulière mesdames Berthe Dubuc-Favreau et Héléna Doré-Désy pour leur zèle exemplaire à distribuer et à faire connaître notre bulletin.

    Directeur : Gaétan Bourdages

    Maquette : André Taillon

    Rédaction :

    Gaétan Bourdages

    André Taillon

    Michel Létourneau

    Robert Mailhot

    Patricia McGee-Fontaine

    Jules Sawyer

    Traitement de texte par ordinateur : Robert Mailhot et Gaétan Bourdages.

    La page couverture est due à la plume de Michel Létourneau.

    Juin 1983    “Le Bastion” Bulletin officiel de la Société historique de LaPrairie de la Magdeleine C.P. 131 LaPrairie, P.Q. J5R 3Y2 Dépôt légal : Second trimestre de 1982. L’équipe du Bastion tient à remercier et à féliciter de façon particulière mesdames Berthe Dubuc-Favreau et Héléna Doré-Désy pour leur zèle exemplaire à distribuer et à faire connaître notre bulletin. Directeur : Gaétan Bourdages Maquette : André Taillon Rédaction : Gaétan Bourdages André Taillon Michel Létourneau Robert Mailhot Patricia McGee-Fontaine Jules Sawyer Traitement de texte par ordinateur : Robert Mailhot et Gaétan Bourdages. La page couverture est due à la plume de Michel Létourneau....

    Éditorial – Une histoire d’informatique…

    Notre Société historique n’allait pas laisser passer le virage technologique actuel sans y entrer de plain-pied. En effet cette accélération de l’histoire qui a envahi en vingt ans toutes les facettes de notre vie et qui touche à tout et partout, met également en cause l’étude même de l’histoire. L’ordinateur n’est plus la chasse gardée des mathématiciens ou des grandes entreprises à caractère scientifique ou financier; depuis l’invention des microprocesseurs l’ordinateur est devenu l’affaire de tout le monde, ou presque. Bref, le raisonnement paraît fort simple, si cette machine complexe peut effectuer rapidement des opérations de toutes sortes et les garder en mémoire tout en offrant à l’utilisateur des copies écrites des résultats; elle offre dès lors à l’historien un outil indispensable. Que l’on songe à ce qui a déjà été fait : liste informatisée des membres de la Société, laquelle permet l’impression de plus de 110 étiquettes des adresses en moins de 20 secondes, classement des 556 soldats du Royal-Roussillon par ordre alphabétique de noms et de surnoms, classement des mêmes soldats par ordre de taille et d’âge et calcul des moyennes. Compte tenu des milliers de pages du Fonds Elisée Choquet, inutile d’ajouter que la micro-électronique offre là comme ailleurs des possibilités qui dépassent largement celles d’un classement sommaire sur fiches cartonnées (ce qui n’enlève rien au travail déjà fait). Et que dire des inventaires de journaux, de la cartothèque, de la généalogie et quoi encore : là où le cerveau humain doit travailler pendant des heures, la machine le réalise en quelques milliardièmes de seconde. Dans la foulé de ce qui précède, voilà maintenant que l’ordinateur se fourre le nez dans la Bastion : n’en n’a-t-il pas permi la correction de toutes les fautes avant l’impression et calculé en plus le nombre de mots, de lignes et de pages ainsi que la largeur des colonnes et leur disposition? C’est ce qui donne à ce numéro ce caractère si particulier. L’avenir s’ouvre donc sur un vaste champ d’utilisations variées. Mais soyez sans crainte il n’existe pas encore d’ordinateur capable d’écrire le Bastion . . .

    Notre Société historique n’allait pas laisser passer le virage technologique actuel sans y entrer de plain-pied. En effet cette accélération de l’histoire qui a envahi en vingt ans toutes les facettes de notre vie et qui touche à tout et partout, met également en cause l’étude même de l’histoire. L’ordinateur n’est plus la chasse gardée des mathématiciens ou des grandes entreprises à caractère scientifique ou financier; depuis l’invention des microprocesseurs l’ordinateur est devenu l’affaire de tout le monde, ou presque. Bref, le raisonnement paraît fort simple, si cette machine complexe peut effectuer rapidement des opérations de toutes sortes et les garder en mémoire tout en offrant à l’utilisateur des copies écrites des résultats; elle offre dès lors à l’historien un outil indispensable. Que l’on songe à ce qui a déjà été fait : liste informatisée des membres de la Société, laquelle permet l’impression de plus de 110 étiquettes des adresses en moins de 20 secondes, classement des 556 soldats du Royal-Roussillon par ordre alphabétique de noms et de surnoms, classement des mêmes soldats par ordre de taille et d’âge et calcul des moyennes. Compte tenu des milliers de pages du Fonds Elisée Choquet, inutile d’ajouter que la micro-électronique offre là comme ailleurs des possibilités qui dépassent largement celles d’un classement sommaire sur fiches cartonnées (ce qui n’enlève rien au travail déjà fait). Et que dire des inventaires de journaux, de la cartothèque, de la généalogie et quoi encore : là où le cerveau humain doit travailler pendant des heures, la machine le réalise en quelques milliardièmes de seconde. Dans la foulé de ce qui précède, voilà maintenant que l’ordinateur se fourre le nez dans la Bastion : n’en n’a-t-il pas permi la correction de toutes les fautes avant l’impression et calculé en plus le nombre de mots, de lignes et de pages ainsi que la largeur des colonnes et leur disposition? C’est ce qui donne à ce numéro ce caractère si particulier. L’avenir s’ouvre donc sur un vaste champ d’utilisations variées. Mais soyez sans crainte il n’existe pas encore d’ordinateur capable d’écrire le Bastion . . ....

    Royal-Roussillon

             Le Bastion a déjà offert à ses lecteurs dans les numéros précédents la liste des soldats de neuf des treize compagnies du Royal-Roussillon venues en Nouvelle-France entre 1756 et 1760. Nous publions aujourd’hui les noms des membres des quatre compagnies manquantes. Le lecteur assidu aura sans doute remarqué que cette fois-ci les noms apparaissent selon une structure nouvelle dans laquelle chaque individu est représenté par une série de paramètres répartis sur sept colonnes. La première contient le nom de famille de chaque soldat, la seconde son prénom immédiatement suivi de son surnom. Viennent ensuite le grade s’il y a lieu (AN : anspessade, CL : caporal, CP : capitaine, SG : sergent, LT : lieutenant, EN : enseigne et TB : tambour), l’âge, la taille (e.g. 62 signifie 62 pouces ou encore 5 pieds et 2 pouces en mesures françaises) et le numéro de la compagnie.

    D’aucuns conviendront que cette mise en page, quoique moins élégantes qu’à l’habitude, a l’avantage d’offrir beaucoup plus d’informations dans un espace plus restreint.

    Nous espérons sous peu dans ce même bulletin faire suivre ces listes d’une notice historique sur ce régiment célèbre pour ses exploits à Carillon et sur les plaines d’Abraham.

    Compagnie de Rouyn

    Adam, Jean Baptiste, Laroze, 28, 62, 10

    Alexandre, Pierre, St-Pierre, TB, 21, 62, 10

    Anecey, Noel, Pretaboire, 28, 62, 10

    Aubin, Jean, Champagne, 22, 63, 10

    Bart, Jacques, Lacroix 18, 61, 10

    Bart, Jean Louis, Vivarois, 19, 68, 10

    Bonnars, Claude, Lajeunesse 24, 64, 10

    Bonniface Jean Louis Lafeuillade CL, 31, 63, 10

    Boudiere, Jacques, St-Jacques, 25, 62, 10

    Bourgeois, Pierre, Lajoye, 22, 62, 10

    Bousquet, Joachim, Sansoucy, AN, 33, 66, 10

    Brahy, Jean, Bouville, 17, 61, 10

    Butet, Francois, Laloire, 22, 63, 10

    Casail, Pierre, Laviolette, SG, 30, 63, 10

    Comptois, Nicolas, Comptois, 18, 61, 10

    Coste, Jean, Crepin 22, 64, 10

    Crevel, Joachim, Crevel, SG, 30, 65, 10

    Derouyn, CP, 10

    Diau, Pierre, Latreisse, 19, 62, 10

    Farizot, Jacques, Lagirofle, CL, 24, 62, 10

    Fede, Jean Jacques, Vadeboncoeur, 16, 61, 10

    Filion, Jacques, Lafrance, 39, 63, 10

    Giboulon, Louis, St-Louis, S, 29, 62, 10

    Guarigue, Agnan, St-Laurent, 24, 62, 10

    Guigne, Pierre, Jolyboir, AN, 25, 64, 10

    Lombars, Charles, Lombars, 23, 64, 10

    Loup, Jean Germain, St-Germain, CL, 24, 66, 10

    Martin, Jean, Tranchemontagne, 27, 62, 10

    Mathieu, Jean Baptiste, Deslauriers, 22, 62, 10

    Naire, François, Lavictoire, 17, 61, 10

    Perier, Claude, Ladouceur, 21, 61, 10

    Peris, Sebastien, Peris, 26, 63, 10

    Platet, Martin, St-Martin, 23, 64, 10

    Quidam, Claude, Beausoleil, 24, 63, 10

    Racle, Remy, St-Amour, 30, 64, 10

    Renard, Nicolas, Lafleur, 22, 61, 10

    Renars, Charles, Latulipe, AN, 26, 63, 10

    Richard, Pierre, Jolycoeur, 21, 62, 10

    Robert, Claude, Robert, 38, 62, 10

    Routechars, Francois Joseph, Laforce, 23, 63, 10

    Salabery, Joseph, St-Joseph, 20, 62, 10

    Serrurier, LT, 10

    Compagnie de Bourgat

    Antoine, Nicolas, St-Antoine, 25, 63, 11

    Audinot, Jean Claude, Lagirofle 29, 63, 11

    Aureol, Joseph, Lapierre, 26, 63, 11

    Baisse, Germain, Sanscartier, 18, 61, 11

    Barthelemy, Claude, Provencal 19, 62, 11

    Baussegrotte (?), Nicolas, Sanschagrin, 22, 63, 11

    Bennes (?), Antoine, St-Pons, 23, 62, 11

    Billier, Marg, Perpignan, 25, 64, 11

    Billon, Jean Pierre, St-Dies, 22, 62, 11

    Bonnet, Jean, Lasonde, 23, 65, 11

    Bourgat, CP, 11

    Camurat (?), Bonavatenture, Roussillon 33, 65, 11

    Capset, Joseph, Latulippe, 19, 61, 11

    Carabin, Michel, Latendresse, 22, 62, 11

    Cherrier, Jean-Baptiste, Divertissan, 26, 63, 11

    Chevre (Chevve), Nicolas, Dupont, 26, 65, 11

    Colin, Dominique, St-Eloy, 24, 62, 11

    Colin, Francois, Colin, CL, 27, 63, 11

    Corieux, Jean-Nicolas, Haumon, TB, 25, 65, 11

    Cuny, Jean Claude, Bellerdze, AN, 30, 63, 11

    Degelin, Dominique, Lafleur, 24, 62, 11

    Degnere, Joseph, Deslauriers, AN, 28, 63, 11

    Depierre, Jean, Lacouture 26, 65, 11

    Desplaise, Michel, Passepartout, 24, 64, 11

    Durand, Jean, Laroze, 40, 63, 11

    Guery, Jean-Baptiste, Serscourt, CL, 29, 64, 11

    Hacars, François, Jolycoeur, AN, 27, 63, 11

    Idaine, Antoine, Sansfacon, 27, 65, 11

    Le Drole, Dominique, Dominique, SG, 38, 64, 11

    Leblanc, LT, 11

    Lerminat, Jean, Lerminat, SG, 24, 65, 11

    Loirette, Jean, Lalancette, CL, 42, 62, 11

    Longer (?), Pierre, St-Pierre, 29, 67, 11

    Modet, Pierre, Lapalme, 29, 65, 11

    Montuit (?), Dominique, St-Martin, 29, 64, 11

    Nignot, Nicolas, Beausejour, 21, 65, 11

    Perdigaud, Guillaume, Lavigueur, 25, 63, 11

    Philippe, Joseph, Avignon, 35, 63, 11

    Racussel, Christophe, Lalime 27, 63, 11

    Richer, Jacques, Balade, 25, 63, 11

    Sage, Jean, Monpellier, 23, 64, 11

    Tareve, Jean Louis, Beausoleil, 17, 62, 11

    Compagnie de Servier

    Abriq, Pierre, Laroze, AN, 22, 63, 12

    Andrieux, Antoine, Laforge, CL, 19, 65, 12

    Autemon, Etienne, Laliberte, 17, 62, 12

    Azeman, Jacques, St-Martin, TB, 21, 61, 12

    Bataille, Jacques, Bataille, 19, 63, 12

    Bellon, Laurent, Martegue, 20, 63, 12

    Bertrons, Francois, Bertrons, SG, 19, 64, 12

    Breau, Jean, Montplaisir, 19, 65, 12

    Brouce, Antoine, Tranchemontagne, AN, 21, 62, 12

    Carriere, Philippe, Bourguignon, 33, 66, 12

    Charles, Francois, Sansregret, 17, 63, 12

    Colounniere (?), Pierre, Belhumeur, 26, 64, 12

    Cron, Jean, Francoeur, 19, 63, 12

    D'Auriolle, Louis Mathieu, Sanschagrin, CL, 24, 63, 12

    De Fontaine, LT, 12

    De Servier, CP, 12

    Delboir, Jean-Baptiste, Delboir, SG, 24, 66, 12

    Durieu, Jean, Vivelamour, 22, 62, 12

    Fermeve, Antoine, Cette, 21, 63, 12

    Francois, Germain, Francois, 25, 62, 12

    Garuer, Peran, Lacouture, 21, 64, 12

    Gregoire, Nicolas, Gregoire, 20, 61, 12

    Jourdan, André, Jourdan, 16, 63, 12

    Labatu, Thomas, Lajoye, 19, 62, 12

    Labrugne, Jean, St-Jean, 18, 60, 12

    Lafond, Jean Francois, Lafond, 20, 62, 12

    Legrand, Gregoire, Dufresne, 25, 62, 12

    Lemaire, Jacques, St-Hilaire, 24, 63 ,12

    Loroid, Joseph, Montferan, 33, 61, 12

    Manniot, Guillaume, Pleinpont, 30, 61, 12

    Metrot, Alexis, St-Alexis, 22, 62, 12

    Milhaud, Antoine, Beausoleil, 19, 63, 12

    Pager, François, Laverdure, AN, 19, 63, 12

    Papoux, Jean, Lafortune, 18, 61, 12

    Quaboder, Jean, Ladeveze, 32, 62, 12

    Ramond, Barthelemy, St-Aman, 21 63 12

    Ripotan, Mathieu, Niort, 18, 62 ,12

    Seran, Jean, Lagrandeur, 27, 65, 12

    Tallard, Jean, Tallard, 20, 62, 12

    Tonelle, Pierre, Sansquartier, 19, 63, 12

    Tortochot, Denis, Dijon, CL, 27, 63, 12

    Vidal, Jean Antoine, Limour, 22, 63, 12

    Compagnie de Thiballier

    Alin, Francois, Vadeboncoeur, 22 62 13

    Aubergete, Claude, Laforge, 24, 63, 13

    Audigny, Nicolas, Avignon, 25, 6,2 13

    Bareseus, Hugues, Bareseus, 26, 62, 13

    Bart, Jean, St-Jean, AN, 36, 63, 13

    Bernard, Nicolas, Beausejour, 25, 62, 13

    Bonhomme, André, Lamagnificience, CL, 30, 62, 13

    Bornet, Pierre, Lagirofle, 30, 63, 13

    Briseunier, Baptiste, Baptiste, 20, 62, 13

    Castel, Francois, Laviolette, TB, 20, 63, 13

    Causvand (?), Louis, Dominique, 26, 66, 13

    Cazin, Joseph, Belamour, 21, 64, 13

    Colin, Jacques, Jassemin, 19, 62, 13

    Collomin, Francois, Blondin, 20, 62, 13

    Delas, Joseph, Belair, SG, 33, 63, 13

    Desbois, François, Langueille, 18, 62, 13

    Des Breaux, LT, 13

    Dufour, Thibaut, Brind'amour, 19, 63, 13

    Duprez, Etienne, St-Etienne, 25, 63, 13

    Gibers, Etienne, Laforme, 24, 63, 13

    Gisquet, Antoine, Beziers 40, 64, 13

    Henry, Jean, Missein, 24, 62, 13

    Lambert, Louis, St-Lambert, 22, 62, 13

    Lasalle, Jerome, Lasalle, AN, 31, 64, 13

    Lebreau, Nicolas, Deslauriers, 19, 61, 13

    Leraus, Bernard, Latulippe, 27, 62, 13

    Majou, Nicolas, Lajeunesse, 23, 63, 13

    Pary, Claude, Dupuis, 30, 63, 13

    Pietrenier, Jean, Chevalier, AN, 30, 64, 13

    Platrier, Bernard, Sanschagrin, 36, 63, 13

    Portes, Jean, Contois, 43, 62, 13

    Ravur, Jean Baptiste, Olivier, SG, 20, 63, 13

    Resplendy, Antoine, Provencal, 27, 62, 13

    Riquet, Jean, Lagrandeur, 20, 65, 13

    Roussel, Pierre, St-Pierre, CL, 39, 63, 13

    Roussel, Francois, Lafleur, 24, 64, 13

    Tailleur, Francois, Francoeur, 21, 64, 13

    Tartara, Antoine, St-Antoine, CL, 36, 64, 13

    Theodore, Louis, Adenvir, 23, 62, 13

    Thiballier, CP, 13

    Tourlat, Pierre Louis, Pretaboire, 23, 64, 13

    Vergue, Jean, Sanssoucy, 25, 63, 13

             Le Bastion a déjà offert à ses lecteurs dans les numéros précédents la liste des soldats de neuf des treize compagnies du Royal-Roussillon venues en Nouvelle-France entre 1756 et 1760. Nous publions aujourd’hui les noms des membres des quatre compagnies manquantes. Le lecteur assidu aura sans doute remarqué que cette fois-ci les noms apparaissent selon une structure nouvelle dans laquelle chaque individu est représenté par une série de paramètres répartis sur sept colonnes. La première contient le nom de famille de chaque soldat, la seconde son prénom immédiatement suivi de son surnom. Viennent ensuite le grade s’il y a lieu (AN : anspessade, CL : caporal, CP : capitaine, SG : sergent, LT : lieutenant, EN : enseigne et TB : tambour), l’âge, la taille (e.g. 62 signifie 62 pouces ou encore 5 pieds et 2 pouces en mesures françaises) et le numéro de la compagnie. D’aucuns conviendront que cette mise en page, quoique moins élégantes qu’à l’habitude, a l’avantage d’offrir beaucoup plus d’informations dans un espace plus restreint. Nous espérons sous peu dans ce même bulletin faire suivre ces listes d’une notice historique sur ce régiment célèbre pour ses exploits à Carillon et sur les plaines d’Abraham. Compagnie de Rouyn Adam, Jean Baptiste, Laroze, 28, 62, 10 Alexandre, Pierre, St-Pierre, TB, 21, 62, 10 Anecey, Noel, Pretaboire, 28, 62, 10 Aubin, Jean, Champagne, 22, 63, 10 Bart, Jacques, Lacroix 18, 61, 10 Bart, Jean Louis, Vivarois, 19, 68, 10 Bonnars, Claude, Lajeunesse 24, 64, 10 Bonniface Jean Louis Lafeuillade CL, 31, 63, 10 Boudiere, Jacques, St-Jacques, 25, 62, 10 Bourgeois, Pierre, Lajoye, 22, 62, 10 Bousquet, Joachim, Sansoucy, AN, 33, 66, 10 Brahy, Jean, Bouville, 17, 61, 10 Butet, Francois, Laloire, 22, 63, 10 Casail, Pierre, Laviolette, SG, 30, 63, 10 Comptois, Nicolas, Comptois, 18, 61, 10 Coste, Jean, Crepin 22, 64, 10 Crevel, Joachim, Crevel, SG, 30, 65, 10 Derouyn, CP, 10 Diau, Pierre, Latreisse, 19, 62, 10 Farizot, Jacques, Lagirofle, CL, 24, 62, 10 Fede, Jean Jacques, Vadeboncoeur, 16, 61, 10 Filion, Jacques, Lafrance, 39, 63, 10 Giboulon, Louis, St-Louis, S, 29, 62, 10 Guarigue, Agnan, St-Laurent, 24, 62, 10 Guigne, Pierre, Jolyboir, AN, 25, 64, 10 Lombars, Charles, Lombars, 23, 64, 10 Loup, Jean Germain, St-Germain, CL, 24, 66, 10 Martin, Jean, Tranchemontagne, 27, 62, 10 Mathieu, Jean Baptiste, Deslauriers, 22, 62, 10 Naire, François, Lavictoire, 17, 61, 10 Perier, Claude, Ladouceur, 21, 61, 10 Peris, Sebastien, Peris, 26, 63, 10 Platet, Martin, St-Martin, 23, 64, 10 Quidam, Claude, Beausoleil, 24, 63, 10 Racle, Remy, St-Amour, 30, 64, 10 Renard, Nicolas, Lafleur, 22, 61, 10 Renars, Charles, Latulipe, AN, 26, 63, 10 Richard, Pierre, Jolycoeur, 21, 62, 10 Robert, Claude, Robert, 38, 62, 10 Routechars, Francois Joseph, Laforce, 23, 63, 10 Salabery, Joseph, St-Joseph, 20, 62, 10 Serrurier, LT, 10 Compagnie de Bourgat Antoine, Nicolas, St-Antoine, 25, 63, 11 Audinot, Jean Claude, Lagirofle 29, 63, 11 Aureol, Joseph, Lapierre, 26, 63, 11 Baisse, Germain, Sanscartier, 18, 61, 11 Barthelemy, Claude, Provencal 19, 62, 11 Baussegrotte (?), Nicolas, Sanschagrin, 22, 63, 11 Bennes (?), Antoine, St-Pons, 23, 62, 11 Billier, Marg, Perpignan, 25, 64, 11 Billon, Jean Pierre, St-Dies, 22, 62, 11 Bonnet, Jean, Lasonde, 23, 65, 11 Bourgat, CP, 11 Camurat (?), Bonavatenture, Roussillon 33, 65, 11 Capset, Joseph, Latulippe, 19, 61, 11 Carabin, Michel, Latendresse, 22, 62, 11 Cherrier, Jean-Baptiste, Divertissan, 26, 63, 11 Chevre (Chevve), Nicolas, Dupont, 26, 65, 11 Colin, Dominique, St-Eloy, 24, 62, 11 Colin, Francois, Colin, CL, 27, 63, 11 Corieux, Jean-Nicolas, Haumon, TB, 25, 65, 11 Cuny, Jean Claude, Bellerdze, AN, 30, 63, 11 Degelin, Dominique, Lafleur, 24, 62, 11 Degnere, Joseph, Deslauriers, AN, 28, 63, 11 Depierre, Jean, Lacouture 26, 65, 11 Desplaise, Michel, Passepartout, 24, 64, 11 Durand, Jean, Laroze, 40, 63, 11 Guery, Jean-Baptiste, Serscourt, CL, 29, 64, 11 Hacars, François, Jolycoeur, AN, 27, 63, 11 Idaine, Antoine, Sansfacon, 27, 65, 11 Le Drole, Dominique, Dominique, SG, 38, 64, 11 Leblanc, LT, 11 Lerminat, Jean, Lerminat, SG, 24, 65, 11 Loirette, Jean, Lalancette, CL, 42, 62, 11 Longer (?), Pierre, St-Pierre, 29, 67, 11 Modet, Pierre, Lapalme, 29, 65, 11 Montuit (?), Dominique, St-Martin, 29, 64, 11 Nignot, Nicolas, Beausejour, 21, 65, 11 Perdigaud, Guillaume, Lavigueur, 25, 63, 11 Philippe, Joseph, Avignon, 35, 63, 11 Racussel, Christophe, Lalime 27, 63, 11 Richer, Jacques, Balade, 25, 63, 11 Sage, Jean, Monpellier, 23, 64, 11 Tareve, Jean Louis, Beausoleil, 17, 62, 11 Compagnie de Servier Abriq, Pierre, Laroze, AN, 22, 63, 12 Andrieux, Antoine, Laforge, CL, 19, 65, 12 Autemon, Etienne, Laliberte, 17, 62, 12 Azeman, Jacques, St-Martin, TB, 21, 61, 12 Bataille, Jacques, Bataille, 19, 63, 12 Bellon, Laurent, Martegue, 20, 63, 12 Bertrons, Francois, Bertrons, SG, 19, 64, 12 Breau, Jean, Montplaisir, 19, 65, 12 Brouce, Antoine, Tranchemontagne, AN, 21, 62, 12 Carriere, Philippe, Bourguignon, 33, 66, 12 Charles, Francois, Sansregret, 17, 63, 12 Colounniere (?), Pierre, Belhumeur, 26, 64, 12 Cron, Jean, Francoeur, 19, 63, 12 D'Auriolle, Louis Mathieu, Sanschagrin, CL, 24, 63, 12 De Fontaine, LT, 12 De Servier, CP, 12 Delboir, Jean-Baptiste, Delboir, SG, 24, 66, 12 Durieu, Jean, Vivelamour, 22, 62, 12 Fermeve, Antoine, Cette, 21, 63, 12 Francois, Germain, Francois, 25, 62, 12 Garuer, Peran, Lacouture, 21, 64, 12 Gregoire, Nicolas, Gregoire, 20, 61, 12 Jourdan, André, Jourdan, 16, 63, 12 Labatu, Thomas, Lajoye, 19, 62, 12 Labrugne, Jean, St-Jean, 18, 60, 12 Lafond, Jean Francois, Lafond, 20, 62, 12 Legrand, Gregoire, Dufresne, 25, 62, 12 Lemaire, Jacques, St-Hilaire, 24, 63 ,12 Loroid, Joseph, Montferan, 33, 61, 12 Manniot, Guillaume, Pleinpont, 30, 61, 12 Metrot, Alexis, St-Alexis, 22, 62, 12 Milhaud, Antoine, Beausoleil, 19, 63, 12 Pager, François, Laverdure, AN, 19, 63, 12 Papoux, Jean, Lafortune, 18, 61, 12 Quaboder, Jean, Ladeveze, 32, 62, 12 Ramond, Barthelemy, St-Aman, 21 63 12 Ripotan, Mathieu, Niort, 18, 62 ,12 Seran, Jean, Lagrandeur, 27, 65, 12 Tallard, Jean, Tallard, 20, 62, 12 Tonelle, Pierre, Sansquartier, 19, 63, 12 Tortochot, Denis, Dijon, CL, 27, 63, 12 Vidal, Jean Antoine, Limour, 22, 63, 12 Compagnie de Thiballier Alin, Francois, Vadeboncoeur, 22 62 13 Aubergete, Claude, Laforge, 24, 63, 13 Audigny, Nicolas, Avignon, 25, 6,2 13 Bareseus, Hugues, Bareseus, 26, 62, 13 Bart, Jean, St-Jean, AN, 36, 63, 13 Bernard, Nicolas, Beausejour, 25, 62, 13 Bonhomme, André, Lamagnificience, CL, 30, 62, 13 Bornet, Pierre, Lagirofle, 30, 63, 13 Briseunier, Baptiste, Baptiste, 20, 62, 13 Castel, Francois, Laviolette, TB, 20, 63, 13 Causvand (?), Louis, Dominique, 26, 66, 13 Cazin, Joseph, Belamour, 21, 64, 13 Colin, Jacques, Jassemin, 19, 62, 13 Collomin, Francois, Blondin, 20, 62, 13 Delas, Joseph, Belair, SG, 33, 63, 13 Desbois, François, Langueille, 18, 62, 13 Des Breaux, LT, 13 Dufour, Thibaut, Brind'amour, 19, 63, 13 Duprez, Etienne, St-Etienne, 25, 63, 13 Gibers, Etienne, Laforme, 24, 63, 13 Gisquet, Antoine, Beziers 40, 64, 13 Henry, Jean, Missein, 24, 62, 13 Lambert, Louis, St-Lambert, 22, 62, 13 Lasalle, Jerome, Lasalle, AN, 31, 64, 13 Lebreau, Nicolas, Deslauriers, 19, 61, 13 Leraus, Bernard, Latulippe, 27, 62, 13 Majou, Nicolas, Lajeunesse, 23, 63, 13 Pary, Claude, Dupuis, 30, 63, 13 Pietrenier, Jean, Chevalier, AN, 30, 64, 13 Platrier, Bernard, Sanschagrin, 36, 63, 13 Portes, Jean, Contois, 43, 62, 13 Ravur, Jean Baptiste, Olivier, SG, 20, 63, 13 Resplendy, Antoine, Provencal, 27, 62, 13 Riquet, Jean, Lagrandeur, 20, 65, 13 Roussel, Pierre, St-Pierre, CL, 39, 63, 13 Roussel, Francois, Lafleur, 24, 64, 13 Tailleur, Francois, Francoeur, 21, 64, 13 Tartara, Antoine, St-Antoine, CL, 36, 64, 13 Theodore, Louis, Adenvir, 23, 62, 13 Thiballier, CP, 13 Tourlat, Pierre Louis, Pretaboire, 23, 64, 13 Vergue, Jean, Sanssoucy, 25, 63, 13...

    Finance$

    Société Historique de La Prairie de la Magdeleine

    États financiers pour la période du 7 janvier au 3 mai 1983.

    SOLDE au 6 janvier 1983 : 3414 ,88$

    DEPENSES :

    salaires et frais reliés au travail des deux employés : 6218 ,18$

    reliées à “Connais-tu La Prairie” : 81 ,88$

    d’exploitation : 679 ,28$

    entretien du Musée (ménage) : 64 ,88$

    impression du Bastion no 4 : 267 ,59$

    photos du dixième anniversaire : 148 ,58$

    Comité de généalogie : 81 ,90$

    TOTAL : 7532 ,45$

    REVENUS :

    subvention des emplois : 5280 ,67$

    cotisations (107 membres) : 1284 ,00$

    dons : 31 ,75$

    vente de Bastions et recouvrement du coût de l’impression du no 3 : 359 ,61$

    livres, photocopies etc… : 89 ,51$

    du Comité de généalogie : 185 ,00$

    TOTAL : 7230 ,54$

    Solde du 3 mai 1983 : 3414 ,88$ + 7532 ,45$ + 7230 ,54$ = 3112 ,09$

    Fonds gelés :

    • Subvention pour le renouvellement de l’exposition : 1000 ,00$
    • Subvention pour “Connais-tu La Prairie” : 2869 ,72$
    • pour le Bastion : 23 21$
    • pour le Comité de généalogie : 183 ,10$

    TOTAL : 3996 ,03$

    SOMMES RECOUVRABLES

    • troisième tranche de subvention (emplois) : 1600 ,00$
    • photos du dixième anniversaire : 150 ,00$
    • TOTAL : 1750 ,00$

    AVOIR NET : 3112 ,09$ + 1750 ,00$ – 3996 ,03$ = 866 ,06$

    Société Historique de La Prairie de la Magdeleine États financiers pour la période du 7 janvier au 3 mai 1983. SOLDE au 6 janvier 1983 : 3414 ,88$ DEPENSES : salaires et frais reliés au travail des deux employés : 6218 ,18$ reliées à “Connais-tu La Prairie” : 81 ,88$ d’exploitation : 679 ,28$ entretien du Musée (ménage) : 64 ,88$ impression du Bastion no 4 : 267 ,59$ photos du dixième anniversaire : 148 ,58$ Comité de généalogie : 81 ,90$ TOTAL : 7532 ,45$ REVENUS : subvention des emplois : 5280 ,67$ cotisations (107 membres) : 1284 ,00$ dons : 31 ,75$ vente de Bastions et recouvrement du coût de l’impression du no 3 : 359 ,61$ livres, photocopies etc… : 89 ,51$ du Comité de généalogie : 185 ,00$ TOTAL : 7230 ,54$ Solde du 3 mai 1983 : 3414 ,88$ + 7532 ,45$ + 7230 ,54$ = 3112 ,09$ Fonds gelés : Subvention pour le renouvellement de l’exposition : 1000 ,00$ Subvention pour “Connais-tu La Prairie” : 2869 ,72$ pour le Bastion : 23 21$ pour le Comité de généalogie : 183 ,10$ TOTAL : 3996 ,03$ SOMMES RECOUVRABLES troisième tranche de subvention (emplois) : 1600 ,00$ photos du dixième anniversaire : 150 ,00$ TOTAL : 1750 ,00$ AVOIR NET : 3112 ,09$ + 1750 ,00$ - 3996 ,03$ = 866 ,06$...

    Élection

    Nouveau conseil exécutif

    Le 4 juin dernier était jour d’élection chez les membres de la SHLM. Trois postes étaient à combler; le poste de trésorier occupé jusqu’alors par M. Robert Mailhot, celui de premier vice-président occupé par M. Michel Létourneau, ainsi que la fonction de président assurée par M. André Taillon.

    La présidente d’élection, Mme Denise Mailhot et le secrétaire d’élection M. Jules Sawyer entreprirent les procédures d’usage et en moins d’une heure tous les postes étaient comblés; à savoir : M. Michel Létourneau fut élu président, Mme Claudette Rousseau première vice-présidente et M. André Taillon accepta d’occuper les fonctions de trésorier.

    Dès le 9 mai le nouvel exécutif se réunissait dans le but de dresser les principales avenues de l’orientation future de la Société.

    Denise Mailhot, présidente d’élection

    En sortie de scène…

    Chers membres,

    Au terme de ce mandat j’ai cru souhaitable de vous faire grâce de la traditionnelle et fastidieuse énumération des réalisations du président sortant de charge. Il m’a semblé préférable de mettre l’accent sur les acquis plus personnels des deux dernières années. En effet, deux années au gouvernail… c’est vite passé ! Plus encore lorsque le travail ne manque pas et que des gens dévoués et efficaces vous accordent leur appui de façon soutenue. Sentir que la SHLM maintenait son rythme de croissance des débuts; ce fut là l’une de mes grandes satisfactions.

    Que l’on songe un instant à la lourde tâche qu’impose la présidence à notre époque. Si au surplus l’heureux élu ne se croit pas fait pour le poste, qu’il ne pense pas non plus avoir la compétence pour intervenir auprès des organismes officiels dans des dossiers où des milliers de dollars sont en cause, et que le temps lui fait défaut pour assurer la coordination de tant de projets… que penser alors de l’inquiétude qui m’habitait il y a deux ans.

    Les heures de loisirs investies et les sacrifices imposés à la vie personnelle et familiale ne se comptent plus. Cependant je réalise aujourd’hui toute la richesse de l’aventure. Et si des mots comme réunions, discussions, budget, appels téléphoniques et décisions résonnaient continuellement dans ma tête, ils étaient vite absorbés par l’écho des appuis, de la collaboration, de l’accomplissement et de la fierté qu’obligeait le travail accompli.

    J’ai appris que la profondeur et la sincérité de mon engagement auprès de la Société se mesurait à l’estime, au respect, voire même à l’amitié de plusieurs des membres du groupe. Je vous suis redevable aujourd’hui de beaucoup de patience, de compréhension et de disponibilité.

    Je m’en voudrais enfin d’achever cette missive sans transmettre mes vœux de bon succès à mon successeur Michel Létourneau. Qu’il vive avec les membres de la SHLM une aventure aussi passionnante et aussi enrichissante que la mienne. Car c’est à la mesure de la montagne que l’on prend la mesure de celui qui l’a conquise…

    André Taillon

    Mot du nouveau président

    Lorsque M. André Taillon m’approcha il y a quelques semaines pour me demander d’accepter le poste de président, convaincu qu’il était de la faveur des membres envers ma candidature, je n’ai pu m’empêcher de frissonner à la seule pensée que cette situation pouvait se produire. Cette relève à assurer est de taille si on se donne la peine de consulter le travail gigantesque que les Bourdages et les Taillon ont exécuté depuis plus de cinq ans. Ces deux hommes ont établi la “SHLM” parmi les sociétés d’histoire les plus respectées du Québec.

    Maintenant, c’est chose faite, vous m’avez élu et je dois maintenant mériter la confiance que vous m’avez témoignée; je vous en remercie de tout cœur.

    Nous nous sommes donc mis à la tâche sans tarder et lors de notre réunion du 9 mai dernier, le nouvel exécutif dégageait les grandes lignes des dossiers en cours et des autres à prévoir à plus ou moins brève échéance; ainsi :

    1.Le poste d’archiviste est resté trop longtemps vacant au sein de notre société et il faut de toute urgence trouver quelqu’un en mesure de le combler. Car il faut à tout prix poursuivre le travail de nos pionniers Brisson et Choquette et organiser de façon définitive le centre documentation en ce sens.

    2. Notre constitution, révisée il y a quelques années, doit être complétée et modifiée au besoin de façon définitive.

    3. Il faut mettre un terme aux dossiers en cours : notamment l’installation de capsules didactiques, le renouvellement de l’exposition permanente et l’achèvement du diaporama.

    4. Même si présentement l’accueil au Musée est solidement assuré par Ginette Duphily et Gaétan Bouchard, ce jusqu’en août 1983, il faut dès maintenant songer à en assurer la continuité par la suite.

    5. Des fouilles archéologiques sur le site des anciennes Académies sont attendues avec impatience pour l’été qui vient. Il faut sans tarder organiser un comité pour en assurer la bonne marche.

    6. La “SHLM” endosse maintenant de plus en plus de publications. Outre notre bulletin officiel “Le Bastion” dont la qualité s’améliore d’une façon impressionnante d’une publication à l’autre, il faut mettre sur pied des politiques afin de centraliser l’information propagée, ce qui permet de toujours offrir le même standard de qualité. N’est-ce pas l’image de la SHLM qui est projetée de cette façon ?

    7. Les fêtes de la St-Jean approchent; je crois que la participation de la “SHLM” est souhaitée par plusieurs. L’exécutif va tenter, malgré le délai très court, d’y prendre part. Car ne sommes-nous pas l’un des rares organismes à caractère culturel à LaPrairie ?

    Ces grandes lignes ne sont en fait qu’une première ébauche et nous savons par expérience qu’une foule de projets viendront bientôt s’y greffer grâce à l’initiative de nos membres et des directeurs de comités toujours très actifs.

    En terminant, je tiens personnellement à inviter chacun des membres à venir me rencontrer au sujet de tout nouveau projet susceptible d’être mis en marche et dont les vues coïncident bien sûr avec les objectifs majeurs de notre société.

    Je demeure à votre entière disposition,

    Michel Létourneau, Président.

     

    Nouveau conseil exécutif Le 4 juin dernier était jour d’élection chez les membres de la SHLM. Trois postes étaient à combler; le poste de trésorier occupé jusqu’alors par M. Robert Mailhot, celui de premier vice-président occupé par M. Michel Létourneau, ainsi que la fonction de président assurée par M. André Taillon. La présidente d’élection, Mme Denise Mailhot et le secrétaire d’élection M. Jules Sawyer entreprirent les procédures d’usage et en moins d’une heure tous les postes étaient comblés; à savoir : M. Michel Létourneau fut élu président, Mme Claudette Rousseau première vice-présidente et M. André Taillon accepta d’occuper les fonctions de trésorier. Dès le 9 mai le nouvel exécutif se réunissait dans le but de dresser les principales avenues de l’orientation future de la Société. Denise Mailhot, présidente d’élection En sortie de scène… Chers membres, Au terme de ce mandat j’ai cru souhaitable de vous faire grâce de la traditionnelle et fastidieuse énumération des réalisations du président sortant de charge. Il m’a semblé préférable de mettre l’accent sur les acquis plus personnels des deux dernières années. En effet, deux années au gouvernail… c’est vite passé ! Plus encore lorsque le travail ne manque pas et que des gens dévoués et efficaces vous accordent leur appui de façon soutenue. Sentir que la SHLM maintenait son rythme de croissance des débuts; ce fut là l’une de mes grandes satisfactions. Que l’on songe un instant à la lourde tâche qu’impose la présidence à notre époque. Si au surplus l’heureux élu ne se croit pas fait pour le poste, qu’il ne pense pas non plus avoir la compétence pour intervenir auprès des organismes officiels dans des dossiers où des milliers de dollars sont en cause, et que le temps lui fait défaut pour assurer la coordination de tant de projets… que penser alors de l’inquiétude qui m’habitait il y a deux ans. Les heures de loisirs investies et les sacrifices imposés à la vie personnelle et familiale ne se comptent plus. Cependant je réalise aujourd’hui toute la richesse de l’aventure. Et si des mots comme réunions, discussions, budget, appels téléphoniques et décisions résonnaient continuellement dans ma tête, ils étaient vite absorbés par l’écho des appuis, de la collaboration, de l’accomplissement et de la fierté qu’obligeait le travail accompli. J’ai appris que la profondeur et la sincérité de mon engagement auprès de la Société se mesurait à l’estime, au respect, voire même à l’amitié de plusieurs des membres du groupe. Je vous suis redevable aujourd’hui de beaucoup de patience, de compréhension et de disponibilité. Je m’en voudrais enfin d’achever cette missive sans transmettre mes vœux de bon succès à mon successeur Michel Létourneau. Qu’il vive avec les membres de la SHLM une aventure aussi passionnante et aussi enrichissante que la mienne. Car c’est à la mesure de la montagne que l’on prend la mesure de celui qui l’a conquise… André Taillon Mot du nouveau président Lorsque M. André Taillon m’approcha il y a quelques semaines pour me demander d’accepter le poste de président, convaincu qu’il était de la faveur des membres envers ma candidature, je n’ai pu m’empêcher de frissonner à la seule pensée que cette situation pouvait se produire. Cette relève à assurer est de taille si on se donne la peine de consulter le travail gigantesque que les Bourdages et les Taillon ont exécuté depuis plus de cinq ans. Ces deux hommes ont établi la “SHLM” parmi les sociétés d’histoire les plus respectées du Québec. Maintenant, c’est chose faite, vous m’avez élu et je dois maintenant mériter la confiance que vous m’avez témoignée; je vous en remercie de tout cœur. Nous nous sommes donc mis à la tâche sans tarder et lors de notre réunion du 9 mai dernier, le nouvel exécutif dégageait les grandes lignes des dossiers en cours et des autres à prévoir à plus ou moins brève échéance; ainsi : 1.Le poste d’archiviste est resté trop longtemps vacant au sein de notre société et il faut de toute urgence trouver quelqu’un en mesure de le combler. Car il faut à tout prix poursuivre le travail de nos pionniers Brisson et Choquette et organiser de façon définitive le centre documentation en ce sens. 2. Notre constitution, révisée il y a quelques années, doit être complétée et modifiée au besoin de façon définitive. 3. Il faut mettre un terme aux dossiers en cours : notamment l’installation de capsules didactiques, le renouvellement de l’exposition permanente et l’achèvement du diaporama. 4. Même si présentement l’accueil au Musée est solidement assuré par Ginette Duphily et Gaétan Bouchard, ce jusqu’en août 1983, il faut dès maintenant songer à en assurer la continuité par la suite. 5. Des fouilles archéologiques sur le site des anciennes Académies sont attendues avec impatience pour l’été qui vient. Il faut sans tarder organiser un comité pour en assurer la bonne marche. 6. La “SHLM” endosse maintenant de plus en plus de publications. Outre notre bulletin officiel “Le Bastion” dont la qualité s’améliore d’une façon impressionnante d’une publication à l’autre, il faut mettre sur pied des politiques afin de centraliser l’information propagée, ce qui permet de toujours offrir le même standard de qualité. N’est-ce pas l’image de la SHLM qui est projetée de cette façon ? 7. Les fêtes de la St-Jean approchent; je crois que la participation de la “SHLM” est souhaitée par plusieurs. L’exécutif va tenter, malgré le délai très court, d’y prendre part. Car ne sommes-nous pas l’un des rares organismes à caractère culturel à LaPrairie ? Ces grandes lignes ne sont en fait qu’une première ébauche et nous savons par expérience qu’une foule de projets viendront bientôt s’y greffer grâce à l’initiative de nos membres et des directeurs de comités toujours très actifs. En terminant, je tiens personnellement à inviter chacun des membres à venir me rencontrer au sujet de tout nouveau projet susceptible d’être mis en marche et dont les vues coïncident bien sûr avec les objectifs majeurs de notre société. Je demeure à votre entière disposition, Michel Létourneau, Président.   ...