Sélection d'une édition

    Vente de livres et casse-tête usagés

    Notre vente annuelle de livres d’occasion s’est déroulé du 30 septembre au 2 octobre 2022. Encore cette année, le choix du centre multifonctionnel Guy-Dupré pour tenir notre événement s’est avéré judicieux. En effet, nous avons accueilli environ 500 personnes et plus de 5 000 livres ont été vendus. Et les casse-têtes se sont envolés rapidement. Merci à l’équipe de bénévoles!

    Dans l’ordre habituel: Gilles Blanchard, Yolande Girard, Édith Langlois,Venant Brault, Nicole Crépeau, Huguette Langlois, Colette André, Jean-Pierre Labelle Absents sur la photo: Nicole Surprenant, Michel Côté

     

    Notre vente annuelle de livres d’occasion s’est déroulé du 30 septembre au 2 octobre 2022. Encore cette année, le choix du centre multifonctionnel Guy-Dupré pour tenir notre événement s’est avéré judicieux. En effet, nous avons accueilli environ 500 personnes et plus de 5 000 livres ont été vendus. Et les casse-têtes se sont envolés rapidement. Merci à l’équipe de bénévoles! Dans l’ordre habituel: Gilles Blanchard, Yolande Girard, Édith Langlois,Venant Brault, Nicole Crépeau, Huguette Langlois, Colette André, Jean-Pierre Labelle Absents sur la photo: Nicole Surprenant, Michel Côté  ...

    Lancement du livre du 50e anniversaire

     Dimanche le 25 septembre 2022, près de 70 personnes ont assisté au lancement du livre
    « Autant en emporte le temps ».

    Cet ouvrage, sous la direction de monsieur Gaétan Bourdages, retrace le parcours des 50 années de la SHLM par le biais d’une sélection judicieuse d’articles parus dans le bulletin de l’organisme depuis sa création.

    Cet événement regroupait des membres de la SHLM ainsi que des personnalités du monde municipal, provincial et fédéral. Également, plusieurs personnes ont pris la parole afin de souligner l’apport des membres et bénévoles au bon fonctionnement de la SHLM.

    Pour l’occasion, un gâteau aux couleurs de la SHLM a été préparé et servi aux personnes présentes.

    Une séance de signature est venue couronner le tout. Un grand succès!

     Dimanche le 25 septembre 2022, près de 70 personnes ont assisté au lancement du livre « Autant en emporte le temps ». Cet ouvrage, sous la direction de monsieur Gaétan Bourdages, retrace le parcours des 50 années de la SHLM par le biais d’une sélection judicieuse d’articles parus dans le bulletin de l’organisme depuis sa création. Cet événement regroupait des membres de la SHLM ainsi que des personnalités du monde municipal, provincial et fédéral. Également, plusieurs personnes ont pris la parole afin de souligner l’apport des membres et bénévoles au bon fonctionnement de la SHLM. Pour l’occasion, un gâteau aux couleurs de la SHLM a été préparé et servi aux personnes présentes. Une séance de signature est venue couronner le tout. Un grand succès! ...

    Redonner vie à la maison Brossard (2)

    À la suite de ces représentations et des nombreux rapports de firmes d’experts spécialisées en patrimoine, la ministre Nathalie Roy procède au classement de la maison Brossard et son site en juillet 2020. Dans les mois qui suivent cette décision, Robert Brossard entreprend une contestation judiciaire pour obtenir l’annulation de la décision du classement.

    C’est ainsi que la maison Brossard se retrouve au cœur de deux recours judiciaires initiés par son propriétaire, l’un contre la Ville de Brossard et l’autre contre le Procureur général du Québec.

    Ces recours cheminent lorsqu’en 2021 survient le décès de Robert Brossard.

    Maison Brossard en 2015. Au salon, un panneau de bois recouvre l’âtre de la cheminée. Selon les experts d’ÉVOQ, l’armoire encastrée au mur du crépi est d’origine. Les ventaux ont malheureusement disparus.

    La succession du défunt étant chargée de reprendre les instances, d’autres délais sont à prévoir dans la résolution du litige. Les organismes préoccupés par la sauvegarde du site de la Maison-Brossard ne peuvent intervenir et doivent attendre la décision du tribunal à moins qu’une entente hors cour soit négociée entre les parties.

     « Je considère que le patrimoine doit être utile et gagner sa vie »[1]

    Cette affirmation de l’historien Denis Vaugeois souligne un enjeu important. En effet, pour survivre, un patrimoine, telle la maison Brossard, se doit de jouer un rôle actif dans la communauté et générer ses propres ressources. Plusieurs gestes posés par la Ville de Brossard quant à la sauvegarde de la maison Brossard vont en ce sens.

    Dès l’hiver 2016, l’administration du maire Paul Leduc commande une étude portant sur l’intérêt patrimonial de la maison Brossard[2]. L’expertise révèle une valeur patrimoniale exceptionnelle et recommande différentes mesures, entre autres, l’acquisition de la propriété à des fins communautaires et culturelles. Le maire déclare, dans le Brossard Éclair du 12 avril 2017 :

    « Un tel bâtiment empreint de notre histoire et témoin de notre passé doit être préservé afin que les générations futures puissent apprécier la richesse de notre patrimoine. »

    D’un même élan, en avril 2017, la Ville confie à la firme Evoq Architecture, reconnue pour son expertise en conservation du patrimoine, le mandat de présenter un rapport comprenant l’estimation des coûts reliés à la restauration de la maison Brossard et ses dépendances, ainsi qu’à la réhabilitation des intérieurs de la demeure ancestrale selon trois scénarios de réutilisation : soit un musée, un espace à bureaux ou une résidence d’artiste avec salle d’exposition[3].

    Finalisé en juin 2017, le rapport présente en premier lieu l’état de conservation des bâtiments et énumère une liste de travaux requis pour assurer leur pérennité.

    « Compte tenu de son âge et de sa vacance relative des vingt (20) dernières années, la maison demeure dans un état de conservation tout à fait appréciable. »[4]

     Cependant, certains désordres visibles de l’extérieur, entre autres, au niveau de la toiture, de la maçonnerie, des cheminées ainsi que de l’état des fenêtres, nécessitent un remplacement ou une restauration.

    La recherche d’une nouvelle vocation

    La seconde partie de l’étude aborde les stratégies d’intervention reliées plus spécifiquement à la maison et la cuisine d’été.

    Parmi les différentes hypothèses d’usage proposées, les experts d’Evoq Architecture sont d’avis que le niveau d’authenticité et d’intégrité de la maison Brossard en fait « une candidate idéale » pour devenir un musée et centre d’interprétation où se transmet une représentation de la vie rurale de la fin du 18e et 19siècles avec ses traditions et ses valeurs. C’est ainsi que par l’entremise de divers objets d’époque toujours présents sur le site, non seulement il est possible d’évoquer le quotidien des familles qui se sont succédé dans l’antique maison ancestrale, mais également offrir un volet éducatif et culturel où différents thèmes sont élaborés.

    Étant donné la présence à proximité de bâtiments agricoles et d’une vaste étendue de terrain, le lieu offre la possibilité de mettre en place différentes activités d’animation reliées à l’agriculture et à la vie rurale du 19e et début du 20siècle, lesquelles pourraient avoir lieu durant la période estivale.

    « C’est par un mélange inventif et sensible d’usages, d’activités et d’acteurs impliqués et d’organismes locaux que la maison Brossard pourra vivre au fil des saisons et des années. »[5]

     On déplore souvent l’absence de projet de qualité pour expliquer la dégradation d’un bâtiment patrimonial. Force est de constater que la maison Brossard a bénéficié de l’expertise de nombreux professionnels et artisans chevronnés au cours des années. Ces derniers ont contribué à une meilleure connaissance de l’état de conservation des bâtiments érigés sur le site ainsi qu’à l’élaboration des stratégies d’intervention requises pour assurer leur pérennité.

    Maison Brossard en 2015. Fenêtre de la chambre du rez-de-chaussée. Les murs de maçonnerie sont recouverts d’un crépi chaulé peint.

    Il y a urgence d’agir

    Quel que soit le dénouement de la situation actuelle, le compte à rebours a débuté pour la maison Brossard. Vacante depuis près de 25 ans, des travaux de restauration sont nécessaires afin d’assurer son intégrité ou alors, elle disparaîtra victime de l’indifférence du milieu.

    Dans une municipalité qui a très peu gardé les traces de son passé, la sauvegarde du site patrimonial de la Maison-Brossard constitue une opportunité unique de préserver un héritage précieux au profit de la communauté et des générations futures.

    Sans minimiser le défi que représentent son acquisition et sa mise en valeur, l’enjeu des ressources financières étant au premier plan, on ne peut que souhaiter un engagement ferme de la part des élus afin que le site patrimonial de la Maison-Brossard puisse revivre et devenir source de fierté pour les citoyens de Brossard.

    ______________________________

    [1]– Propos exprimés par l’historien Denis Vaugeois dans l’ouvrage de l’auteur Étienne Savard :

    Denis Vaugeois-Entretiens, Boréal 2019, p. 299.

     

    [2]-Bergeron Gagnon inc. — Maison Brossard-Analyse de la valeur patrimoniale et du potentiel de mise en valeur-Rapport synthèse, 2016.

     

    [3]-Évoq Architecture, Maison Brossard-Estimation des coûts de restauration et de réhabilitation, 21 juin 2017.

     

    [4]-ibid, p. 12.

     

    [5]-ibid, p. 41.

     

    À la suite de ces représentations et des nombreux rapports de firmes d’experts spécialisées en patrimoine, la ministre Nathalie Roy procède au classement de la maison Brossard et son site en juillet 2020. Dans les mois qui suivent cette décision, Robert Brossard entreprend une contestation judiciaire pour obtenir l’annulation de la décision du classement. C’est ainsi que la maison Brossard se retrouve au cœur de deux recours judiciaires initiés par son propriétaire, l’un contre la Ville de Brossard et l’autre contre le Procureur général du Québec. Ces recours cheminent lorsqu’en 2021 survient le décès de Robert Brossard. Maison Brossard en 2015. Au salon, un panneau de bois recouvre l’âtre de la cheminée. Selon les experts d’ÉVOQ, l’armoire encastrée au mur du crépi est d’origine. Les ventaux ont malheureusement disparus. La succession du défunt étant chargée de reprendre les instances, d’autres délais sont à prévoir dans la résolution du litige. Les organismes préoccupés par la sauvegarde du site de la Maison-Brossard ne peuvent intervenir et doivent attendre la décision du tribunal à moins qu’une entente hors cour soit négociée entre les parties.  « Je considère que le patrimoine doit être utile et gagner sa vie »[1] Cette affirmation de l’historien Denis Vaugeois souligne un enjeu important. En effet, pour survivre, un patrimoine, telle la maison Brossard, se doit de jouer un rôle actif dans la communauté et générer ses propres ressources. Plusieurs gestes posés par la Ville de Brossard quant à la sauvegarde de la maison Brossard vont en ce sens. Dès l’hiver 2016, l’administration du maire Paul Leduc commande une étude portant sur l’intérêt patrimonial de la maison Brossard[2]. L’expertise révèle une valeur patrimoniale exceptionnelle et recommande différentes mesures, entre autres, l’acquisition de la propriété à des fins communautaires et culturelles. Le maire déclare, dans le Brossard Éclair du 12 avril 2017 : « Un tel bâtiment empreint de notre histoire et témoin de notre passé doit être préservé afin que les générations futures puissent apprécier la richesse de notre patrimoine. » D’un même élan, en avril 2017, la Ville confie à la firme Evoq Architecture, reconnue pour son expertise en conservation du patrimoine, le mandat de présenter un rapport comprenant l’estimation des coûts reliés à la restauration de la maison Brossard et ses dépendances, ainsi qu’à la réhabilitation des intérieurs de la demeure ancestrale selon trois scénarios de réutilisation : soit un musée, un espace à bureaux ou une résidence d’artiste avec salle d’exposition[3]. Finalisé en juin 2017, le rapport présente en premier lieu l’état de conservation des bâtiments et énumère une liste de travaux requis pour assurer leur pérennité. « Compte tenu de son âge et de sa vacance relative des vingt (20) dernières années, la maison demeure dans un état de conservation tout à fait appréciable. »[4]  Cependant, certains désordres visibles de l’extérieur, entre autres, au niveau de la toiture, de la maçonnerie, des cheminées ainsi que de l’état des fenêtres, nécessitent un remplacement ou une restauration. La recherche d’une nouvelle vocation La seconde partie de l’étude aborde les stratégies d’intervention reliées plus spécifiquement à la maison et la cuisine d’été. Parmi les différentes hypothèses d’usage proposées, les experts d’Evoq Architecture sont d’avis que le niveau d’authenticité et d’intégrité de la maison Brossard en fait « une candidate idéale » pour devenir un musée et centre d’interprétation où se transmet une représentation de la vie rurale de la fin du 18e et 19e siècles avec ses traditions et ses valeurs. C’est ainsi que par l’entremise de divers objets d’époque toujours présents sur le site, non seulement il est possible d’évoquer le quotidien des familles qui se sont succédé dans l’antique maison ancestrale, mais également offrir un volet éducatif et culturel où différents thèmes sont élaborés. Étant donné la présence à proximité de bâtiments agricoles et d’une vaste étendue de terrain, le lieu offre la possibilité de mettre en place différentes activités d’animation reliées à l’agriculture et à la vie rurale du 19e et début du 20e siècle, lesquelles pourraient avoir lieu durant la période estivale. « C’est par un mélange inventif et sensible d’usages, d’activités et d’acteurs impliqués et d’organismes locaux que la maison Brossard pourra vivre au fil des saisons et des années. »[5]  On déplore souvent l’absence de projet de qualité pour expliquer la dégradation d’un bâtiment patrimonial. Force est de constater que la maison Brossard a bénéficié de l’expertise de nombreux professionnels et artisans chevronnés au cours des années. Ces derniers ont contribué à une meilleure connaissance de l’état de conservation des bâtiments érigés sur le site ainsi qu’à l’élaboration des stratégies d’intervention requises pour assurer leur pérennité. Maison Brossard en 2015. Fenêtre de la chambre du rez-de-chaussée. Les murs de maçonnerie sont recouverts d’un crépi chaulé peint. Il y a urgence d’agir Quel que soit le dénouement de la situation actuelle, le compte à rebours a débuté pour la maison Brossard. Vacante depuis près de 25 ans, des travaux de restauration sont nécessaires afin d’assurer son intégrité ou alors, elle disparaîtra victime de l’indifférence du milieu. Dans une municipalité qui a très peu gardé les traces de son passé, la sauvegarde du site patrimonial de la Maison-Brossard constitue une opportunité unique de préserver un héritage précieux au profit de la communauté et des générations futures. Sans minimiser le défi que représentent son acquisition et sa mise en valeur, l’enjeu des ressources financières étant au premier plan, on ne peut que souhaiter un engagement ferme de la part des élus afin que le site patrimonial de la Maison-Brossard puisse revivre et devenir source de fierté pour les citoyens de Brossard. ______________________________ [1]- Propos exprimés par l’historien Denis Vaugeois dans l’ouvrage de l’auteur Étienne Savard : Denis Vaugeois-Entretiens, Boréal 2019, p. 299.   [2]-Bergeron Gagnon inc. — Maison Brossard-Analyse de la valeur patrimoniale et du potentiel de mise en valeur-Rapport synthèse, 2016.   [3]-Évoq Architecture, Maison Brossard-Estimation des coûts de restauration et de réhabilitation, 21 juin 2017.   [4]-ibid, p. 12.   [5]-ibid, p. 41.  ...
    Maison Brossard en 1966

    Redonner vie à la maison Brossard (1)

    Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard        

    En juillet 2020, la ministre de la Culture Nathalie Roy annonce le classement de la maison Brossard et du site patrimonial de la Maison-Brossard en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

    Aboutissement très attendu d’une démarche citoyenne initiée par le comité pour la sauvegarde de la maison Brossard, le lieu est enfin reconnu pour ses valeurs historique, architecturale, ethnologique et paysagère.

    Or, malgré l’attribution d’un nouveau statut de reconnaissance patrimoniale, l’avenir du dernier témoin authentique du passé rural et agricole de la Ville de Brossard est incertain. L’immeuble est actuellement l’objet de divers recours judiciaires qui retardent sa restauration et sa mise en valeur.

     « Le silence des maisons vides »[1]

     En empruntant le chemin des Prairies en direction du complexe commercial Dix30, l’emplacement où s’élève la maison Brossard et ses bâtiments de ferme apparait comme le vestige d’une époque révolue. Depuis le prolongement de l’autoroute 30 en 1996, les maisons paysannes du secteur et leurs dépendances ont été démolies et remplacées par des ensembles résidentiels[2].

    En rupture avec son environnement immédiat, la maison en pierre des champs, bâtie entre les années 1784-1803, occupe toujours son site d’origine sur une partie du lot de terre où l’ancêtre Claude Brossard s’est établi en 1743[3]. Son toit à deux versants, ses murs de maçonnerie crépie, ses cheminées et sa charpente de toit témoignent de l’ingéniosité de l’habitant pour s’adapter à son milieu. Au cours du XIXe siècle, une cuisine d’été est construite en annexe du bâtiment principal. À proximité, une laiterie en pierre, une grange-étable, un garage érigé au milieu des années 1930 ainsi qu’un poulailler et des latrines évoquent la vie agricole d’autrefois.

    Très peu modifiée au cours des siècles, la maison ancestrale fut préservée et entretenue avec soin par cinq générations successives de la famille Brossard.

    Jean-Paul Brossard a été le dernier occupant du lieu. En janvier 1998, à l’âge de 84 ans, la crise du verglas et une santé déclinante l’ont contraint à vivre dans une résidence pour personnes âgées. Il est mort en 2002 au CHSLD de La Prairie. Aux termes d’un testament rédigé en 1991 devant Me Gérard Péladeau, notaire à La Prairie, le défunt a légué la propriété ancestrale à son cousin, Robert Brossard, un médecin résident des États-Unis.

    Maison Brossard en 2016

    Inhabitée depuis 1998, la maison a tout de même bénéficié d’un chauffage d’appoint et d’un système d’urgence. On a dû cependant barricader portes et fenêtres afin de contrer le vandalisme et les graffitis. Tout autour, les bâtiments de ferme montrent à présent plusieurs signes de dégradation. Le terrain d’une superficie de près de 16 000 mètres carrés est désormais encerclé d’immeubles résidentiels construits sur la terre voisine.

     

    Recours judiciaires

     

    À partir des années 2013, le nouveau propriétaire Robert Brossard, en association avec un promoteur immobilier, soumet à la Ville un plan de développement domiciliaire sur une portion du terrain situé à l’arrière de la maison ancestrale.

     

    En janvier 2017, l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement de zonage qui interdit le lotissement du terrain est le point de départ d’une contestation devant les tribunaux. Le propriétaire dénonce alors la nouvelle disposition déclarant qu’il s’agit notamment d’une « expropriation déguisée ».

    Maison Brossard en 2022. Vacante depuis près de 25 ans, des travaux de restauration sont nécessaires afin d’assurer sa pérennité.

    Entretemps, préoccupé par l’état du bâtiment patrimonial, le comité pour la sauvegarde de la maison Brossard demande aux autorités municipales d’intervenir en procédant à la citation de l’immeuble[4]. En 2015, une proposition de classement de la maison Brossard est également acheminée au ministère de la Culture et des Communications. Cette proposition est entérinée le 20 février 2018 par le nouveau conseil municipal de la Ville de Brossard. À cette occasion, les élus adoptent une résolution à l’unanimité afin que le ministère accorde le statut de site patrimonial à l’ensemble de la propriété en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel[5].

    ______________________________

    [1] -Titre d’un poème de Hector de Saint-Denys Garneau-Collection Classiques canadiens. Fides, Ottawa, 1956.

     

    [2] -Classées monument historique au milieu des années 1970, la Maison Banlier et la Maison Sénécal ont été préservées de la démolition.

    [3]-Notaire Guillaume Barette, 17 avril 1743 — Donation par François Bisaillon et Marie-Anne Moquin.

     

    [4]-Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard (2015, 21 janvier), message expédié au maire Paul Leduc.

     

    [5]-Procès-verbal de l’assemblée ordinaire du conseil municipal de la Ville de Brossard, le 20 février 2018.

     

     

    Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard         En juillet 2020, la ministre de la Culture Nathalie Roy annonce le classement de la maison Brossard et du site patrimonial de la Maison-Brossard en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. Aboutissement très attendu d’une démarche citoyenne initiée par le comité pour la sauvegarde de la maison Brossard, le lieu est enfin reconnu pour ses valeurs historique, architecturale, ethnologique et paysagère. Or, malgré l’attribution d’un nouveau statut de reconnaissance patrimoniale, l’avenir du dernier témoin authentique du passé rural et agricole de la Ville de Brossard est incertain. L’immeuble est actuellement l’objet de divers recours judiciaires qui retardent sa restauration et sa mise en valeur.  « Le silence des maisons vides »[1]  En empruntant le chemin des Prairies en direction du complexe commercial Dix30, l’emplacement où s’élève la maison Brossard et ses bâtiments de ferme apparait comme le vestige d’une époque révolue. Depuis le prolongement de l’autoroute 30 en 1996, les maisons paysannes du secteur et leurs dépendances ont été démolies et remplacées par des ensembles résidentiels[2]. En rupture avec son environnement immédiat, la maison en pierre des champs, bâtie entre les années 1784-1803, occupe toujours son site d’origine sur une partie du lot de terre où l’ancêtre Claude Brossard s’est établi en 1743[3]. Son toit à deux versants, ses murs de maçonnerie crépie, ses cheminées et sa charpente de toit témoignent de l’ingéniosité de l’habitant pour s’adapter à son milieu. Au cours du XIXe siècle, une cuisine d’été est construite en annexe du bâtiment principal. À proximité, une laiterie en pierre, une grange-étable, un garage érigé au milieu des années 1930 ainsi qu’un poulailler et des latrines évoquent la vie agricole d’autrefois. Très peu modifiée au cours des siècles, la maison ancestrale fut préservée et entretenue avec soin par cinq générations successives de la famille Brossard. Jean-Paul Brossard a été le dernier occupant du lieu. En janvier 1998, à l’âge de 84 ans, la crise du verglas et une santé déclinante l’ont contraint à vivre dans une résidence pour personnes âgées. Il est mort en 2002 au CHSLD de La Prairie. Aux termes d’un testament rédigé en 1991 devant Me Gérard Péladeau, notaire à La Prairie, le défunt a légué la propriété ancestrale à son cousin, Robert Brossard, un médecin résident des États-Unis. Maison Brossard en 2016 Inhabitée depuis 1998, la maison a tout de même bénéficié d’un chauffage d’appoint et d’un système d’urgence. On a dû cependant barricader portes et fenêtres afin de contrer le vandalisme et les graffitis. Tout autour, les bâtiments de ferme montrent à présent plusieurs signes de dégradation. Le terrain d’une superficie de près de 16 000 mètres carrés est désormais encerclé d’immeubles résidentiels construits sur la terre voisine.   Recours judiciaires   À partir des années 2013, le nouveau propriétaire Robert Brossard, en association avec un promoteur immobilier, soumet à la Ville un plan de développement domiciliaire sur une portion du terrain situé à l’arrière de la maison ancestrale.   En janvier 2017, l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement de zonage qui interdit le lotissement du terrain est le point de départ d’une contestation devant les tribunaux. Le propriétaire dénonce alors la nouvelle disposition déclarant qu’il s’agit notamment d’une « expropriation déguisée ». Maison Brossard en 2022. Vacante depuis près de 25 ans, des travaux de restauration sont nécessaires afin d’assurer sa pérennité. Entretemps, préoccupé par l’état du bâtiment patrimonial, le comité pour la sauvegarde de la maison Brossard demande aux autorités municipales d’intervenir en procédant à la citation de l’immeuble[4]. En 2015, une proposition de classement de la maison Brossard est également acheminée au ministère de la Culture et des Communications. Cette proposition est entérinée le 20 février 2018 par le nouveau conseil municipal de la Ville de Brossard. À cette occasion, les élus adoptent une résolution à l’unanimité afin que le ministère accorde le statut de site patrimonial à l’ensemble de la propriété en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel[5]. ______________________________ [1] -Titre d’un poème de Hector de Saint-Denys Garneau-Collection Classiques canadiens. Fides, Ottawa, 1956.   [2] -Classées monument historique au milieu des années 1970, la Maison Banlier et la Maison Sénécal ont été préservées de la démolition. [3]-Notaire Guillaume Barette, 17 avril 1743 — Donation par François Bisaillon et Marie-Anne Moquin.   [4]-Comité pour la sauvegarde de la maison Brossard (2015, 21 janvier), message expédié au maire Paul Leduc.   [5]-Procès-verbal de l’assemblée ordinaire du conseil municipal de la Ville de Brossard, le 20 février 2018.    ...

    Mot du président

    L’automne, une saison bien remplie à la SHLM

     

    L’automne étant maintenant bien installé, nous vous invitons à noter dans vos agendas les principales activités à venir : nos conférences mensuelles sont de retour tous les 3e mardis du mois à 19 h 30 à l’étage du 247, rue Sainte-Marie.

    Les membres du club de généalogie ont repris leurs activités les lundis entre 19 h et 21 h. Dans le cadre de « La Semaine nationale de la généalogie », ils tiendront une soirée « portes ouvertes » le 21 novembre prochain.

    Notre plus récente publication, « Autant en emporte le temps », un recueil des meilleurs articles déjà parus dans le Au jour le jour, est disponible à la SHLM au prix de 25 $.

    Au grand plaisir des plus jeunes, les bénévoles de la SHLM seront présents dans le Vieux-La Prairie lors de la grande fête de l’Halloween le samedi 29 octobre de 18 h et 21 h 30.

    Excellente saison automnale à tous.

    Stéphane Tremblay, président

    L’automne, une saison bien remplie à la SHLM   L’automne étant maintenant bien installé, nous vous invitons à noter dans vos agendas les principales activités à venir : nos conférences mensuelles sont de retour tous les 3e mardis du mois à 19 h 30 à l’étage du 247, rue Sainte-Marie. Les membres du club de généalogie ont repris leurs activités les lundis entre 19 h et 21 h. Dans le cadre de « La Semaine nationale de la généalogie », ils tiendront une soirée « portes ouvertes » le 21 novembre prochain. Notre plus récente publication, « Autant en emporte le temps », un recueil des meilleurs articles déjà parus dans le Au jour le jour, est disponible à la SHLM au prix de 25 $. Au grand plaisir des plus jeunes, les bénévoles de la SHLM seront présents dans le Vieux-La Prairie lors de la grande fête de l’Halloween le samedi 29 octobre de 18 h et 21 h 30. Excellente saison automnale à tous. Stéphane Tremblay, président...

    Nouvelles bénévoles

    Les membres du CA de la SHLM désirent souhaiter la bienvenue à deux nouvelles bénévoles.

    Mesdames Maryse Ingenito et Isabelle Pelland ont toutes deux consacré de nombreuses heures aux archives au cours de l’été qui s’achève.

    Mme Ingenito a trié et classé des coupures de presse à insérer dans la collection documentaire sur La Prairie (P5, P6 et P122).

    D’autre part, madame Pelland effectue un tri dans des archives de Viateur Robert reçues récemment, l’objectif étant d’intégrer ce nouveau matériel dans le fonds déjà existant de M. Robert (P22).

    Les membres du CA de la SHLM désirent souhaiter la bienvenue à deux nouvelles bénévoles. Mesdames Maryse Ingenito et Isabelle Pelland ont toutes deux consacré de nombreuses heures aux archives au cours de l’été qui s’achève. Mme Ingenito a trié et classé des coupures de presse à insérer dans la collection documentaire sur La Prairie (P5, P6 et P122). D’autre part, madame Pelland effectue un tri dans des archives de Viateur Robert reçues récemment, l’objectif étant d’intégrer ce nouveau matériel dans le fonds déjà existant de M. Robert (P22)....

    Conférence: Des îles du Richelieu…entre légende et réalité

    La conférence « Des îles du Richelieu… entre légende et réalité » est une sélection des grands moments de notre histoire nationale vécus dans un cadre insulaire.

    Que l’on songe à l’île aux Têtes où s’est vécu un drame autochtone et qui est aujourd’hui entourée d’épaves. Et l’île aux Noix où s’est déroulé le dernier combat de l’histoire de la Nouvelle-France. Il y a aussi les îles Saint-Jean qui auraient failli retarder la publication du premier journal francophone unilingue au Canada en 1778, mais aussi le lieu de frai du chevalier cuivré. Il sera également question d’autres îles du Richelieu.

    Enseignant à la retraite, auteur de nombreuses publications à caractère historique, Réal Fortin a amorcé quelques découvertes de sites archéologiques, notamment ceux des casernes de Blairfindie, de l’usine de la St. Johns Chinaware et du fort Sainte-Thérèse.

    Date: 20 septembre 2022

    Endroit: Théâtre du Vieux-La Prairie

    247, rue Sainte-Marie, La Prairie

    Heure: 19 h 30

    Prix : gratuit pour les membres, 7,50$ pour les non-membres.

    La conférence « Des îles du Richelieu… entre légende et réalité » est une sélection des grands moments de notre histoire nationale vécus dans un cadre insulaire. Que l’on songe à l’île aux Têtes où s’est vécu un drame autochtone et qui est aujourd’hui entourée d’épaves. Et l’île aux Noix où s’est déroulé le dernier combat de l’histoire de la Nouvelle-France. Il y a aussi les îles Saint-Jean qui auraient failli retarder la publication du premier journal francophone unilingue au Canada en 1778, mais aussi le lieu de frai du chevalier cuivré. Il sera également question d’autres îles du Richelieu. Enseignant à la retraite, auteur de nombreuses publications à caractère historique, Réal Fortin a amorcé quelques découvertes de sites archéologiques, notamment ceux des casernes de Blairfindie, de l’usine de la St. Johns Chinaware et du fort Sainte-Thérèse. Date: 20 septembre 2022 Endroit: Théâtre du Vieux-La Prairie 247, rue Sainte-Marie, La Prairie Heure: 19 h 30 Prix : gratuit pour les membres, 7,50$ pour les non-membres....

    Prix Renaud-Brochu

    Dans l’ordre habituel: Gaétan Bourdages et Stéphane Tremblay

    Pour son bénévolat en généalogie, M. Stéphane Tremblay recevait au même moment le prix Renaud-Brochu pour l’année 2020.

    Ce prix a déjà été remis de façon virtuelle en 2020 durant l’épidémie de COVID-19.

    Dans l'ordre habituel: Gaétan Bourdages et Stéphane Tremblay Pour son bénévolat en généalogie, M. Stéphane Tremblay recevait au même moment le prix Renaud-Brochu pour l’année 2020. Ce prix a déjà été remis de façon virtuelle en 2020 durant l’épidémie de COVID-19....

    Médaille de reconnaissance FQSG

    Dans l’ordre habituel: Gaétan Bourdages, Lina Chopin et Stéphane Tremblay

    Afin de souligner la qualité exceptionnelle de son parcours de généalogiste, madame Lina Chopin recevait, en juin dernier, la médaille de reconnaissance de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie pour l’année 2020.

    Ce prix a déjà été remis de façon virtuelle en 2020 durant l’épidémie de COVID-19.

    Dans l'ordre habituel: Gaétan Bourdages, Lina Chopin et Stéphane Tremblay Afin de souligner la qualité exceptionnelle de son parcours de généalogiste, madame Lina Chopin recevait, en juin dernier, la médaille de reconnaissance de la Fédération québécoise des sociétés de généalogie pour l’année 2020. Ce prix a déjà été remis de façon virtuelle en 2020 durant l’épidémie de COVID-19....

    Séance photo

    Une autre belle façon de mise en valeur du Vieux-La Prairie !

    Le 26 juillet dernier, la SHLM a accueilli l’équipe de l’entreprise mauricienne de vêtements Rien ne se perd, tout se crée. En effet, pour la séance photo de sa collection 2023, la compagnie de Saint-Sévère a choisi le Vieux-La Prairie comme décor et la SHLM a facilité l’événement en fournissant un espace « habillage » dans ses locaux.

    Le dévoilement de la collection et des images se fera au début de 2023, restez à l’affût pour y reconnaître les bâtiments patrimoniaux du Vieux-La Prairie !

    Site web : rienneseperd.com

    Une autre belle façon de mise en valeur du Vieux-La Prairie ! Le 26 juillet dernier, la SHLM a accueilli l’équipe de l’entreprise mauricienne de vêtements Rien ne se perd, tout se crée. En effet, pour la séance photo de sa collection 2023, la compagnie de Saint-Sévère a choisi le Vieux-La Prairie comme décor et la SHLM a facilité l’événement en fournissant un espace « habillage » dans ses locaux. Le dévoilement de la collection et des images se fera au début de 2023, restez à l’affût pour y reconnaître les bâtiments patrimoniaux du Vieux-La Prairie ! Site web : rienneseperd.com...