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    Le 179, rue Saint-Laurent

    N.D.L.R. Voici le second d’une série d’articles sur des maisons patrimoniales de La Prairie, dont la survie est due au travail et à la ténacité de femmes admirables. Dans le cas présent, nous tenons à remercier Mme Monique Dugal, l’ancienne propriétaire, pour la documentation et l’histoire de la maison. Notre reconnaissance se porte également vers Mme Zoé Belk, l’actuelle propriétaire depuis 2020, pour avoir acheté la maison et pour son chaleureux accueil.

    La présence de la brique

    Petite habitation de 7,80 m (25,5 pieds) sur 7,22 m (23,7 pieds), sise sur la rive nord-est de la rue Saint-Laurent à proximité du chemin de Saint-Jean. Elle est à l’extérieur du périmètre du site patrimonial (arrondissement historique). À l’origine, maison à deux étages avec solage en pierres des champs, murs en pièce sur pièce, revêtement extérieur et cheminée de briques (voir la photo ci-jointe). Selon une inscription située au-dessus de la porte d’entrée, elle aurait été construite en 1853, une date tout à fait plausible selon l’architecte Michel Létourneau. Si le revêtement de brique était antérieur à l’ouverture de la première briqueterie industrielle à La Prairie en 1890, nous ignorons la provenance de ce matériau.

    Cependant, plusieurs indices plaident en faveur d’une production artisanale de briques à La Prairie dans la seconde moitié du 19e siècle. Au Fort-Lennox de l’Île-aux-Noix, on m’a déjà affirmé que la poudrière, bien antérieure à 1890, était construite de briques de La Prairie. Il en serait de même pour certaines demeures dont l’ancienne maison de Toussaint Moquin qui était au 1125, chemin de Saint-Jean, face au Marché des jardiniers. Démolie en septembre 2007, elle avait été bâtie en 1856 par Ambroise Hébert sur une terre de 50 arpents.

    Le 179, rue Saint-Laurent avant 1976.

    « La maison aurait été construite avec trois rangs de brique “américaine” transportée par chemin de fer ou avec de la brique provenant de la briqueterie Coupal-Lareine à La Tortue. Il existe une autre maison de même type et de la même époque sise au 1215 chemin de Saint-Jean (Centre chiropratique Guy Briand). »

    À cela, ajoutons que : « De par son sol argileux, La Prairie est un lieu privilégié pour la fabrication de briques. En 1872, M. Thibodeau commence à exploiter le sol pour faire les premières briques d’argile entièrement fabriquées à la main. En 1877, les frères Coupal achètent la briqueterie et la modernisent en implantant un moule. Cette entreprise artisanale ferme ses portes en 1891 ne pouvant concurrencer avec la première grande industrie de briques fondée en 1890 », lit-on dans le document Collection St-Lawrence Brick Company Limited. »[1]

    Bref, l’origine de la brique devra faire l’objet de futures recherches.

    L’état réel du bâtiment

    Au cours du 20e siècle, le lot 44, sur lequel se situe le 179, a été l’objet de nombreuses transactions immobilières dont la cession de plusieurs parties du lot original.

    En février 1976, Mme Monique Dugal achète la maison de M. Gérard Fournier pour la somme de 8 500$. Ce dernier l’avait acquise moins d’un an plus tôt, en avril 1975, pour 6 500 $.

    Au moment de la signature du contrat d’achat devant le notaire Jean-Guy Lamarre dont l’étude était située au 950 chemin du Sault St-Louis, madame Dugal déclare prendre l’immeuble dans son état actuel, affirmant l’avoir bien vu et visité et en être satisfaite. Toutefois, dans les faits, si l’acquéreuse affirme être bien informée de l’état réel du domicile, elle ignore sans doute ce qu’il lui en coûtera d’efforts et d’investissements pour rendre la maison habitable.

    En réalité, le bâtiment est dans un état de délabrement avancé. Le 1er mai 1976, la nouvelle propriétaire s’attaque à la démolition des murs de briques et des planchers. À l’intérieur, les trois planchers superposés étaient pourris et les combles étaient isolés avec de la terre. Des murs intérieurs, il ne restait que les pièces de bois équarries dont neuf étaient pourries et ont dû être remplacées. Les travaux achevés, la maison n’est plus le taudis qu’elle était, les combles sont habitables et sur les murs extérieurs, les planches en bois debout (planches posées à la verticale) ont remplacé la brique.

    Le plancher de l’appentis est formé de briques des anciens murs de la maison. Le plancher de pin du rez-de-chaussée est composé de planches récupérées d’une ancienne maison de la même époque.

    Un an plus tard, le coût des travaux de « restauration » s’élevait à 60 000 $, nettement plus que les 3 000 $ de subvention accordée par le projet PAQ (programme d’amélioration de quartier) et deux fois plus que le prix, à l’époque, d’un bungalow neuf dans le quartier de la Magdeleine.

    Encore des travaux

    Douze ans plus tard, en juin 1989, à la demande du ministère de la Culture, il faut remplacer la toiture qui était en bardeaux d’asphalte par du bardeau de cèdre et refaire la galerie qui devra avoir la longueur de la façade.

    Au printemps 2001, de nouveaux travaux s’imposent, on doit remplacer les portes avant et arrière et réparer la cheminée de briques. Tous les propriétaires de maisons anciennes savent pertinemment que ces habitations exigent une surveillance et des soins constants.

    D’ailleurs, à l’automne 2019, d’importants travaux de décontamination fongique dans le vide sanitaire s’imposent (présence de moisissures sur la fondation en moellons). On doit également procéder à l’isolation du plancher avec du polyuréthane giclé, car de la moisissure apparaît également sur le plancher du rez-de-chaussée. Ces interventions sont complétées par le nettoyage de la fondation, la réparation des fissures et l’ajout d’un traitement imperméable.

    Plus encore, la végétation autour de la propriété provoque une pression hydrostatique sur la fondation en moellons. Il faut donc excaver sur le pourtour de la maison afin d’enlever le vieux drain de fondation et le remplacer par un nouveau drain en PVC. Au surplus, afin d’éviter de futurs problèmes, on creuse deux bassins de rétention des eaux de surface avant et arrière. Tout cela a exigé des sommes très importantes.

     Une maison patrimoniale?

    « Immeuble patrimonial : tout bien immeuble qui présente un intérêt pour sa valeur archéologique, architecturale, artistique, emblématique, ethnologique, historique, paysagère, scientifique ou technologique. »

    « Les termes de maisons ancestrales désignent plus généralement celles datant de plus d’une centaine d’années, donc celles dont la construction remonte au début du 20e siècle ou avant. »

    On aura compris que les vieilles maisons ne sont pas toutes des maisons dites patrimoniales.

    Avant les travaux majeurs de 1976, par son architecture et son historique, le 179 rue Saint-Laurent pouvait certainement être désigné « maison patrimoniale ».

    Murs intérieurs en pièce sur pièce.

    Bien que son état ait exigé des interventions importantes, le bâtiment n’a pas changé d’endroit ni de vocation. Les murs intérieurs sont toujours en pièce sur pièce et il y a un reste d’une ancienne cheminée de briques à l’intérieur de la maison (côté nord).

    Bref, jusqu’où peut-on aller dans les rénovations sans altérer le caractère patrimonial du bâtiment?

    Un exemple parmi plusieurs

    Parfois, il faut savoir jusqu’où aller trop loin dans les travaux. Dans certains cas, comme celui du 179 rue Saint-Laurent, des modifications majeures risquent d’effacer le caractère patrimonial du bâtiment. Mais, il arrive hélas qu’il n’existe d’autre choix que de tout refaire ou presque.

    Autrefois, à Saint-Guillaume (anciennement Saint-Guillaume-d’Upton) on pouvait admirer une maison patrimoniale en pièce sur pièce construite en 1840 à l’époque de la naissance de la municipalité. Inoccupée depuis quelques décennies, en 2000, la maison, pourtant en très bon état, menaçait de basculer dans le ruisseau du Chêne à cause de l’érosion.

    « Sa propriétaire, sachant que cette maison ancestrale allait être démolie, fit numéroter chaque pièce avant sa démolition. Ensuite, elle l’a fait remonter par des experts sur un terrain qu’elle possédait à Terrebonne. Il a fallu sept mois à une équipe de travailleurs spécialisés pour que la maison retrouve tout l’attrait qu’elle avait au milieu du dix-neuvième siècle. Les parties manquantes ont été trouvées parmi d’autres maisons anciennes détruites. »[2]

    Reconstruite à plus de 100 kilomètres de son lieu d’origine, cette demeure conserve-t-elle encore son caractère patrimonial ? Elle conserve certes un certain cachet dans son nouveau site, mais elle est définitivement privée de ses valeurs historiques, ethnologiques et paysagères. Certes, le déménagement valait quand même mieux que sa destruction.

     

    Maison centenaire à Saint-Guillaume: rang du ruisseau des Chênes.
    La maison de Saint-Guillaume reconstruite

    Bien sûr, il existe de nombreux exemples du même genre à travers le Québec.

    Maison patrimoniale ou pas ? Peut-être que dans le cas dont il est ici question, il s’agit d’un faux débat. Madame Monique Dugal a habité la petite maison de bois durant 44 ans. Elle y a consacré beaucoup d’intérêt ainsi que des sommes considérables afin de la maintenir en état.

    Vendue en 2020, la maison est aujourd’hui occupée par une jeune famille qui en prend grand soin. Malgré ses transformations, avec ses murs en pièce sur pièce, ses planchers de larges planches, ses combles et son extérieur de planches verticales, le 179 conserve un cachet particulier. Il s’agit certes d’un bâtiment d’intérêt et surtout d’un endroit où il fait bon vivre.

    ______________________________

    [1] Le Reflet, le mardi 13 août 2019.

    [2] Le Journal de Montréal, samedi, le 8 avril 2006, page 27.

    N.D.L.R. Voici le second d’une série d’articles sur des maisons patrimoniales de La Prairie, dont la survie est due au travail et à la ténacité de femmes admirables. Dans le cas présent, nous tenons à remercier Mme Monique Dugal, l’ancienne propriétaire, pour la documentation et l’histoire de la maison. Notre reconnaissance se porte également vers Mme Zoé Belk, l’actuelle propriétaire depuis 2020, pour avoir acheté la maison et pour son chaleureux accueil. La présence de la brique Petite habitation de 7,80 m (25,5 pieds) sur 7,22 m (23,7 pieds), sise sur la rive nord-est de la rue Saint-Laurent à proximité du chemin de Saint-Jean. Elle est à l’extérieur du périmètre du site patrimonial (arrondissement historique). À l’origine, maison à deux étages avec solage en pierres des champs, murs en pièce sur pièce, revêtement extérieur et cheminée de briques (voir la photo ci-jointe). Selon une inscription située au-dessus de la porte d’entrée, elle aurait été construite en 1853, une date tout à fait plausible selon l’architecte Michel Létourneau. Si le revêtement de brique était antérieur à l’ouverture de la première briqueterie industrielle à La Prairie en 1890, nous ignorons la provenance de ce matériau. Cependant, plusieurs indices plaident en faveur d’une production artisanale de briques à La Prairie dans la seconde moitié du 19e siècle. Au Fort-Lennox de l’Île-aux-Noix, on m’a déjà affirmé que la poudrière, bien antérieure à 1890, était construite de briques de La Prairie. Il en serait de même pour certaines demeures dont l’ancienne maison de Toussaint Moquin qui était au 1125, chemin de Saint-Jean, face au Marché des jardiniers. Démolie en septembre 2007, elle avait été bâtie en 1856 par Ambroise Hébert sur une terre de 50 arpents. Le 179, rue Saint-Laurent avant 1976. « La maison aurait été construite avec trois rangs de brique “américaine” transportée par chemin de fer ou avec de la brique provenant de la briqueterie Coupal-Lareine à La Tortue. Il existe une autre maison de même type et de la même époque sise au 1215 chemin de Saint-Jean (Centre chiropratique Guy Briand). » À cela, ajoutons que : « De par son sol argileux, La Prairie est un lieu privilégié pour la fabrication de briques. En 1872, M. Thibodeau commence à exploiter le sol pour faire les premières briques d’argile entièrement fabriquées à la main. En 1877, les frères Coupal achètent la briqueterie et la modernisent en implantant un moule. Cette entreprise artisanale ferme ses portes en 1891 ne pouvant concurrencer avec la première grande industrie de briques fondée en 1890 », lit-on dans le document Collection St-Lawrence Brick Company Limited. »[1] Bref, l’origine de la brique devra faire l’objet de futures recherches. L’état réel du bâtiment Au cours du 20e siècle, le lot 44, sur lequel se situe le 179, a été l’objet de nombreuses transactions immobilières dont la cession de plusieurs parties du lot original. En février 1976, Mme Monique Dugal achète la maison de M. Gérard Fournier pour la somme de 8 500$. Ce dernier l’avait acquise moins d’un an plus tôt, en avril 1975, pour 6 500 $. Au moment de la signature du contrat d’achat devant le notaire Jean-Guy Lamarre dont l’étude était située au 950 chemin du Sault St-Louis, madame Dugal déclare prendre l’immeuble dans son état actuel, affirmant l’avoir bien vu et visité et en être satisfaite. Toutefois, dans les faits, si l’acquéreuse affirme être bien informée de l’état réel du domicile, elle ignore sans doute ce qu’il lui en coûtera d’efforts et d’investissements pour rendre la maison habitable. En réalité, le bâtiment est dans un état de délabrement avancé. Le 1er mai 1976, la nouvelle propriétaire s’attaque à la démolition des murs de briques et des planchers. À l’intérieur, les trois planchers superposés étaient pourris et les combles étaient isolés avec de la terre. Des murs intérieurs, il ne restait que les pièces de bois équarries dont neuf étaient pourries et ont dû être remplacées. Les travaux achevés, la maison n’est plus le taudis qu’elle était, les combles sont habitables et sur les murs extérieurs, les planches en bois debout (planches posées à la verticale) ont remplacé la brique. Le plancher de l’appentis est formé de briques des anciens murs de la maison. Le plancher de pin du rez-de-chaussée est composé de planches récupérées d’une ancienne maison de la même époque. Un an plus tard, le coût des travaux de « restauration » s’élevait à 60 000 $, nettement plus que les 3 000 $ de subvention accordée par le projet PAQ (programme d’amélioration de quartier) et deux fois plus que le prix, à l’époque, d’un bungalow neuf dans le quartier de la Magdeleine. Encore des travaux Douze ans plus tard, en juin 1989, à la demande du ministère de la Culture, il faut remplacer la toiture qui était en bardeaux d’asphalte par du bardeau de cèdre et refaire la galerie qui devra avoir la longueur de la façade. Au printemps 2001, de nouveaux travaux s’imposent, on doit remplacer les portes avant et arrière et réparer la cheminée de briques. Tous les propriétaires de maisons anciennes savent pertinemment que ces habitations exigent une surveillance et des soins constants. D’ailleurs, à l’automne 2019, d’importants travaux de décontamination fongique dans le vide sanitaire s’imposent (présence de moisissures sur la fondation en moellons). On doit également procéder à l’isolation du plancher avec du polyuréthane giclé, car de la moisissure apparaît également sur le plancher du rez-de-chaussée. Ces interventions sont complétées par le nettoyage de la fondation, la réparation des fissures et l’ajout d’un traitement imperméable. Plus encore, la végétation autour de la propriété provoque une pression hydrostatique sur la fondation en moellons. Il faut donc excaver sur le pourtour de la maison afin d’enlever le vieux drain de fondation et le remplacer par un nouveau drain en PVC. Au surplus, afin d’éviter de futurs problèmes, on creuse deux bassins de rétention des eaux de surface avant et arrière. Tout cela a exigé des sommes très importantes.  Une maison patrimoniale ? « Immeuble patrimonial : tout bien immeuble qui présente un intérêt pour sa valeur archéologique, architecturale, artistique, emblématique, ethnologique, historique, paysagère, scientifique ou technologique. » « Les termes de maisons ancestrales désignent plus généralement celles datant de plus d’une centaine d’années, donc celles dont la construction remonte au début du 20e siècle ou avant. » On aura compris que les vieilles maisons ne sont pas toutes des maisons dites patrimoniales. Avant les travaux majeurs de 1976, par son architecture et son historique, le 179 rue Saint-Laurent pouvait certainement être désigné « maison patrimoniale ». Murs intérieurs en pièce sur pièce. Bien que son état ait exigé des interventions importantes, le bâtiment n’a pas changé d’endroit ni de vocation. Les murs intérieurs sont toujours en pièce sur pièce et il y a un reste d’une ancienne cheminée de briques à l’intérieur de la maison (côté nord). Bref, jusqu’où peut-on aller dans les rénovations sans altérer le caractère patrimonial du bâtiment? Un exemple parmi plusieurs Parfois, il faut savoir jusqu’où aller trop loin dans les travaux. Dans certains cas, comme celui du 179 rue Saint-Laurent, des modifications majeures risquent d’effacer le caractère patrimonial du bâtiment. Mais, il arrive hélas qu’il n’existe d’autre choix que de tout refaire ou presque. Autrefois, à Saint-Guillaume (anciennement Saint-Guillaume-d’Upton) on pouvait admirer une maison patrimoniale en pièce sur pièce construite en 1840 à l’époque de la naissance de la municipalité. Inoccupée depuis quelques décennies, en 2000, la maison, pourtant en très bon état, menaçait de basculer dans le ruisseau du Chêne à cause de l’érosion. « Sa propriétaire, sachant que cette maison ancestrale allait être démolie, fit numéroter chaque pièce avant sa démolition. Ensuite, elle l’a fait remonter par des experts sur un terrain qu’elle possédait à Terrebonne. Il a fallu sept mois à une équipe de travailleurs spécialisés pour que la maison retrouve tout l’attrait qu’elle avait au milieu du dix-neuvième siècle. Les parties manquantes ont été trouvées parmi d’autres maisons anciennes détruites. »[2] Reconstruite à plus de 100 kilomètres de son lieu d’origine, cette demeure conserve-t-elle encore son caractère patrimonial ? Elle conserve certes un certain cachet dans son nouveau site, mais elle est définitivement privée de ses valeurs historiques, ethnologiques et paysagères. Certes, le déménagement valait quand même mieux que sa destruction.   Maison centenaire à Saint-Guillaume: rang du ruisseau des Chênes. La maison de Saint-Guillaume reconstruite Bien sûr, il existe de nombreux exemples du même genre à travers le Québec. Maison patrimoniale ou pas ? Peut-être que dans le cas dont il est ici question, il s’agit d’un faux débat. Madame Monique Dugal a habité la petite maison de bois durant 44 ans. Elle y a consacré beaucoup d’intérêt ainsi que des sommes considérables afin de la maintenir en état. Vendue en 2020, la maison est aujourd’hui occupée par une jeune famille qui en prend grand soin. Malgré ses transformations, avec ses murs en pièce sur pièce, ses planchers de larges planches, ses combles et son extérieur de planches verticales, le 179 conserve un cachet particulier. Il s’agit certes d’un bâtiment d’intérêt et surtout d’un endroit où il fait bon vivre. ______________________________ [1] Le Reflet, le mardi 13 août 2019. [2] Le Journal de Montréal, samedi, le 8 avril 2006, page 27....

    Mot du président

    La SHLM et les deux fédérations.

    L’adage suivant est bien connu : « L’union fait la force ».

    Voilà pourquoi, afin de bénéficier d’une foule d’avantages et d’activités (assurances, formations, conférences…), la SHLM est membre de deux fédérations dont les objectifs cadrent avec ceux de notre mission : La Fédération Histoire Québec (FHQ) et la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie (FQSG).

    Tous les printemps, ces deux fédérations organisent des assemblées qui rassemblent la plupart des organismes à caractère culturel et patrimonial de la province.

    C’est ainsi que, du 26 au 28 mai prochains, la FHQ tiendra son congrès annuel (et son assemblée générale annuelle) à l’Hôtel Mortagne de Boucherville.

    D’autre part, la FQSG tiendra son Conseil de généalogie annuel (formation et assemblée générale) aux Archives nationales à Québec le samedi 10 juin prochain.

    La SHLM participera à ces deux événements en y déléguant un membre de son conseil d’administration ou sa directrice générale.

    Stéphane Tremblay, président

    La SHLM et les deux fédérations. L’adage suivant est bien connu : « L’union fait la force ». Voilà pourquoi, afin de bénéficier d’une foule d’avantages et d’activités (assurances, formations, conférences…), la SHLM est membre de deux fédérations dont les objectifs cadrent avec ceux de notre mission : La Fédération Histoire Québec (FHQ) et la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie (FQSG). Tous les printemps, ces deux fédérations organisent des assemblées qui rassemblent la plupart des organismes à caractère culturel et patrimonial de la province. C’est ainsi que, du 26 au 28 mai prochains, la FHQ tiendra son congrès annuel (et son assemblée générale annuelle) à l’Hôtel Mortagne de Boucherville. D’autre part, la FQSG tiendra son Conseil de généalogie annuel (formation et assemblée générale) aux Archives nationales à Québec le samedi 10 juin prochain. La SHLM participera à ces deux événements en y déléguant un membre de son conseil d’administration ou sa directrice générale. Stéphane Tremblay, président...

    Les aviatrices militaires canadiennes de la 2e guerre mondiale

    Lorsque le Canada se lance dans la Seconde Guerre mondiale, 70 Canadiennes détiennent déjà un brevet de pilote et plusieurs d’entre elles désirent rejoindre les rangs de l’Aviation royale du Canada (ARC). Mais, on ne veut pas d’elles, ni comme pilotes, ni même comme instructrices-pilotes. Il faudra attendre trois ans avant qu’une division féminine de l’ARC ne voie le jour. Les recrues sont plutôt dirigées vers des postes cléricaux qui les retiennent au sol.

    Si, de nos jours, les aviatrices ont leur place dans les Forces armées canadiennes, c’est parce qu’une poignée d’entre elles ont surmonté tous les refus pour s’installer aux commandes d’aéronefs durant la guerre.

    Ces pionnières ont libéré la piste afin que d’autres femmes les suivent. Cette présentation leur rend hommage en retraçant leur parcours de combattantes.

    Mona-Andrée Rainville

    Avocate, historienne, généalogiste et ancienne journaliste, Mona-Andrée Rainville s’amuse depuis plusieurs années à soulever la jupe de la grande Histoire pour révéler l’extraordinaire petite histoire des gens ordinaires. Son sujet de prédilection est l’histoire des femmes.

    Le mardi 18 avril à 19 h 30 au Théâtre du Vieux-La Prairie

    247, rue Sainte-Marie, La Prairie   Pour information: 450-659-1393   www.shlm.info

    Membres SHLM : GRATUIT.  Non-membres : 7,50$

    Lorsque le Canada se lance dans la Seconde Guerre mondiale, 70 Canadiennes détiennent déjà un brevet de pilote et plusieurs d’entre elles désirent rejoindre les rangs de l’Aviation royale du Canada (ARC). Mais, on ne veut pas d’elles, ni comme pilotes, ni même comme instructrices-pilotes. Il faudra attendre trois ans avant qu’une division féminine de l’ARC ne voie le jour. Les recrues sont plutôt dirigées vers des postes cléricaux qui les retiennent au sol. Si, de nos jours, les aviatrices ont leur place dans les Forces armées canadiennes, c’est parce qu’une poignée d’entre elles ont surmonté tous les refus pour s’installer aux commandes d’aéronefs durant la guerre. Ces pionnières ont libéré la piste afin que d’autres femmes les suivent. Cette présentation leur rend hommage en retraçant leur parcours de combattantes. Mona-Andrée Rainville Avocate, historienne, généalogiste et ancienne journaliste, Mona-Andrée Rainville s’amuse depuis plusieurs années à soulever la jupe de la grande Histoire pour révéler l’extraordinaire petite histoire des gens ordinaires. Son sujet de prédilection est l’histoire des femmes. Le mardi 18 avril à 19 h 30 au Théâtre du Vieux-La Prairie 247, rue Sainte-Marie, La Prairie   Pour information: 450-659-1393   www.shlm.info Membres SHLM : GRATUIT.  Non-membres : 7,50$...

    Capitulation de George Washington devant les troupes de la Marine et les « Canadiens de Montréal »

    En réalité, c’est suite à la bataille qui marqua l’ouverture des hostilités opposant la France à l’Angleterre dans leurs colonies nord-américaines que, le 3 juillet 1754 vers 20 heures, Louis Coulon sieur de Villiers, capitaine canadien d’une compagnie franche de la Marine, obtient l’acte de capitulation signé, entre autres, par un certain George Washington, jeune lieutenant-colonel dans la troupe coloniale de Virginie et, futur président des États-Unis.

    Cette bataille au Fort Necessity (Pennsylvanie) aussi connu sous le nom de bataille de Great Meadows fit suite à une tentative en 1753 par le lieutenant-gouverneur de l’État de Virginie, Robert Dinwiddie, de contester la légitimité des réclamations territoriales françaises dans la vallée de l’Ohio et de s’accaparer d’un endroit stratégique à l’embranchement des rivières Ohio, Allegany et Monongahela où se trouve aujourd’hui Pittsburgh, importante ville de l’État de Pennsylvanie.

    Fort Necessity, Pennsylvanie

    La réaction du gouverneur de la Nouvelle-France a été immédiate. Duquesne dépêcha l’équivalent d’un bataillon de soldats de la Marine[1] et d’une centaine de miliciens canadiens[2] ; commandé par le capitaine canadien Claude-Pierre Pécaudy de Contrecœur, pour déloger les Anglais et occuper à son tour cet endroit qui lui assurait la suprématie militaire sur la région de l’Ohio.

    Quittant au printemps 1754 la grande région de Montréal ; les seigneuries de Varennes, Boucherville, Longueuil, Chambly et La Prairie, ces hommes courageux et robustes[3] parcouraient rapidement en canots les 675 km jusqu’au fort Niagara et ensuite les 460 km jusqu’au fort Duquesne. Ils arrivent à destination au début mai, trois semaines après leur départ et une fois sur place, les Canadiens trouvent l’endroit déserté par les Anglais. Par la suite, un nouveau fort y fut complété et baptisé officiellement Fort Duquesne en l’honneur du nouveau gouverneur de la Nouvelle-France.

    Les Anglais avaient, semble-t-il, prestement quitté les lieux le 18 avril, aussitôt informés par leurs alliés autochtones de l’arrivée prochaine des Canadiens dans le haut de la vallée de l’Ohio. Mais les Anglais restèrent à plusieurs dizaines de kilomètres au sud-est du petit fort pour défricher une piste à chariots dans la forêt tel que leur avait intimé le gouverneur de la Virginie.

    Le 23 mai 1754, la France et l’Angleterre n’étant pas encore officiellement en guerre, le commandant Pécaudy de Contrecœur, sans intentions belliqueuses, envoya en ambassade un détachement d’une trentaine d’hommes commandé par l’officier de Marine, Joseph Coulon de Villiers de Jumonville[4] pour informer Washington qu’il était en territoire français et le sommer formellement de quitter les lieux.

    Lors de cette expédition plénipotentiaire, le 28 mai au lever du jour, Jumonville ayant négligé de poster des sentinelles la nuit pour faire le guet autour de son campement, eut pour conséquence que lui et ses hommes furent sauvagement attaqués au lever du jour par la troupe de Washington ainsi que Tanaghrisson et ses guerriers iroquois. Jumonville fut tué ainsi que neuf de ses hommes tandis que le reste de son peloton est capturé. Quelques jours plus tard, un Canadien réussit à s’enfuir vers le fort Duquesne et raconta tous les détails de cette trahison.

    Les événements se précipitèrent dans l’Ohio et le pays des Illinois, car le 26 juin 1754 arrivèrent au fort Duquesne d’importants renforts militaires canadiens[5]. Parmi ceux-ci se trouvait le capitaine de la Marine Louis Coulon de Villiers, le frère aîné de Jumonville, qui se porta volontaire et reçut le commandement d’un important détachement de cinq à six cents membres de la garnison afin de venger cette attaque sournoise et de chasser les Anglais de ce territoire réclamé par la France.

    À la poursuite des Anglais, après quelques jours de marche de Villiers, un officier d’expérience[6], et sa troupe composée de soldats de la Marine et de miliciens (les Canadiens de Montréal) passèrent à l’endroit où le petit détachement de Jumonville était tombé dans l’embuscade. Ignominie totale ; Washington y avait, un mois plus tôt, abandonné sans sépulture les cadavres scalpés des Canadiens qui servaient depuis lors de proie aux loups et aux corneilles.

    Rejoignant les coupables quelques jours plus tard (le 3 juillet) le capitaine de Villiers constate que le jeune officier de 22 ans, George Washington et ses hommes s’étaient réfugiés dans une grossière redoute de rondins, baptisée à juste titre fort Necessity. Le moral et la discipline de Washington et des Anglais étaient au plus bas, car leurs braves alliés Mingos les avaient abandonnés aussitôt que l’arrivée en force de la Marine et des Canadiens fut confirmée.

    Sous une forte pluie, sans relâche pendant neuf heures, la Marine et les Canadiens accablèrent l’ennemi d’un feu nourri, leur infligeant une centaine de pertes, soit environ le tiers de leurs effectifs. À la tombée de la nuit, les pertes de Coulon de Villiers ne s’élevaient qu’à trois morts et 17 blessés, mais ses hommes étaient épuisés, la poudre et les projectiles commençaient à manquer, et il y avait des raisons de craindre l’arrivée prochaine de renforts britanniques. Vers 20 heures, un Washington vaincu se manifesta et exigea de connaître les conditions de sa reddition. Le capitaine de Villiers, ne pouvant prendre à sa charge autant de prisonniers (250), décide alors de parlementer avec le jeune officier de milice George Washington qui accède, sans hésitation, à toutes les conditions de l’officier canadien.

    Le capitaine Coulon de Villiers rédige donc les sept articles de la capitulation offrant, à certaines conditions, les honneurs de la guerre à Washington et ses hommes. Au bas de ce document se trouvent les fac-similés des signatures de James Mackay, capitaine de l’armée britannique, de George Washington, lieutenant-colonel de la Milice de Virginie et de l’officier canadien victorieux, Louis Coulon de Villiers, capitaine de la Marine. La signature de ces derniers apparaît au bas du document.

     

    Copie d’une partie du texte établissant par l’officier français Louis Coulon de Villiers, les conditions de la capitulation de George Washington et ses troupes au Fort Necessity le 3 juillet 1754.

    Signature de Coulon de Villiers

    Washington et ses hommes sont libérés avec les honneurs de la guerre en emportant tout ce qui leur appartient. Au départ des troupes anglaises, un détachement français prendra possession du fort. Afin de s’assurer du retour de deux prisonniers français, deux officiers anglais seront retenus en otages.

    BAnQ 03Q, P1000,S3, D2088

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    L’original du document de trois pages, écrit sur papier parchemin, se trouve au Canada dans les archives de la BAnQ du District de Montréal … /voir ci-jointe la copie signature/.

    La nuit fut courte et le lendemain matin, 4 juillet 1754[7], les Anglais s’enfuirent si rapidement que Washington laissa son journal parmi les bagages abandonnés. Le gouvernement de la France utilisa abondamment son contenu, ainsi que celui des articles de la capitulation, pour taxer les Britanniques d’assassins et d’agresseurs avoués.

    Quoique le gouverneur Duquesne entretenait de sérieuses réserves concernant la clause numéro 6 de l’acte de capitulation qui interdisait la vallée de l’Ohio aux Britanniques que pour une période d’un an, il était quand même satisfait de la tournure des événements. Les compagnies franches de la Marine et les valeureux «Canadiens de Montréal» avaient vengé l’honneur de la France et provisoirement supprimé la menace britannique contre la position française dans le sud-ouest de la colonie.

    Dans son rapport à François Marie Peyrenc de Moras, ministre de la Marine, Duquesne loua non seulement l’héroïsme de Louis Coulon de Villiers et de ses hommes, mais aussi la retenue dont il avait fait preuve en épargnant la vie du jeune officier George Washington et ses miliciens, malgré l’amer ressentiment qu’il avait dû éprouver à la suite du lâche assassinat de son frère Jumonville.

    En 1757, quelques mois avant sa mort, le «Chevalier» Louis Coulon de Villiers reçut la Croix de Saint-Louis, le plus prestigieux honneur que le roi de France accordait à ses hommes de guerre. C’était une gloire que de Villiers aurait sûrement partagée avec ses troupes victorieuses.

    Six ans après les événements du fort Necessity, soit le 28 avril 1760 à Sainte-Foy près de Québec, les «Canadiens de Montréal» auront encore l’occasion de se signaler au centre du champ de bataille. En effet, lors de cette dernière grande bataille de la guerre, les valeureux «Canadiens de Montréal» venus au secours de la ville de Québec avec les troupes du général de Lévis seront même victorieux en ce jour, face aux «Rangers de New York»[8]. Ceux-ci étaient les miliciens commandés par le capitaine américain Moses Hazen faisant partie de l’armée britannique du brigadier-général James Murray.

    Cette glorieuse prestation lors de la première ainsi que la dernière grande bataille de cette guerre est sans aucun doute à l’origine de l’expression … «Vive les Canadiens de Montréal»!

    ______________________________

    [1] Selon les recherches de Marcel Fournier auteur de « Les officiers de la Marine au Canada 1683-1760 » une moyenne de 75 % à 80 % des officiers et soldats de la Marine en 1754 était des gens du pays … des Canadiens.

    [2] L’élite de la milice était composée à 100 % de gens du pays, ayant souvent une grande expérience comme « voyageurs » ou comme coureur des bois ; et au service du Roi depuis l’âge de 16 ans.

    [3] Exemple : Louis Hervé (b.1702) de La Prairie (métier-voyageur) signe un contrat pour se rendre au Détroit le 5/5/1752 (Notaire François Simonet de Montréal). Ce difficile métier aura raison de lui, car même s’il était exempté du grand portage de Niagara Louis rend l’âme le 14/7/1752, deux mois après son départ.

    [4] Joseph Coulon de Villiers de Jumonville, né à Verchères le 8 septembre 1718.

    [5] Jean-Louis LeBeau, un ancêtre canadien natif de Boucherville signe un contrat de « voyageur » le 4 mars, 1753 (Notaire Danré de Blanzy) et se rend au pays des Illinois pour une période de deux ans. Il était déjà présent dans cette région lors de ces dangereux événements. Parmi les 11 frères LeBeau… Jean-Baptiste, François et Antoine étaient également « voyageurs » et des habitués de cette région où d’ailleurs, François se maria, à Sainte-Geneviève sur le Mississippi.

    [6] Louis Coulon de Villiers (1710-1757) avait été commandant au fort St-Joseph-des-Illinois de 1750 à 1753.

    [7]À remarquer que cette journée ne fait pas partie des célébrations annuelles du « 4th of July » aux États-Unis.

     

    [8] Milice faisant partie des « American Rangers » et/ou des « Rogers’ Rangers » du major de la milice Robert Rogers.

    En réalité, c’est suite à la bataille qui marqua l’ouverture des hostilités opposant la France à l’Angleterre dans leurs colonies nord-américaines que, le 3 juillet 1754 vers 20 heures, Louis Coulon sieur de Villiers, capitaine canadien d’une compagnie franche de la Marine, obtient l’acte de capitulation signé, entre autres, par un certain George Washington, jeune lieutenant-colonel dans la troupe coloniale de Virginie et, futur président des États-Unis. Cette bataille au Fort Necessity (Pennsylvanie) aussi connu sous le nom de bataille de Great Meadows fit suite à une tentative en 1753 par le lieutenant-gouverneur de l’État de Virginie, Robert Dinwiddie, de contester la légitimité des réclamations territoriales françaises dans la vallée de l’Ohio et de s’accaparer d’un endroit stratégique à l’embranchement des rivières Ohio, Allegany et Monongahela où se trouve aujourd’hui Pittsburgh, importante ville de l’État de Pennsylvanie. Fort Necessity, Pennsylvanie La réaction du gouverneur de la Nouvelle-France a été immédiate. Duquesne dépêcha l’équivalent d’un bataillon de soldats de la Marine[1] et d’une centaine de miliciens canadiens[2] ; commandé par le capitaine canadien Claude-Pierre Pécaudy de Contrecœur, pour déloger les Anglais et occuper à son tour cet endroit qui lui assurait la suprématie militaire sur la région de l’Ohio. Quittant au printemps 1754 la grande région de Montréal ; les seigneuries de Varennes, Boucherville, Longueuil, Chambly et La Prairie, ces hommes courageux et robustes[3] parcouraient rapidement en canots les 675 km jusqu’au fort Niagara et ensuite les 460 km jusqu’au fort Duquesne. Ils arrivent à destination au début mai, trois semaines après leur départ et une fois sur place, les Canadiens trouvent l’endroit déserté par les Anglais. Par la suite, un nouveau fort y fut complété et baptisé officiellement Fort Duquesne en l’honneur du nouveau gouverneur de la Nouvelle-France. Les Anglais avaient, semble-t-il, prestement quitté les lieux le 18 avril, aussitôt informés par leurs alliés autochtones de l’arrivée prochaine des Canadiens dans le haut de la vallée de l’Ohio. Mais les Anglais restèrent à plusieurs dizaines de kilomètres au sud-est du petit fort pour défricher une piste à chariots dans la forêt tel que leur avait intimé le gouverneur de la Virginie. Le 23 mai 1754, la France et l’Angleterre n’étant pas encore officiellement en guerre, le commandant Pécaudy de Contrecœur, sans intentions belliqueuses, envoya en ambassade un détachement d’une trentaine d’hommes commandé par l’officier de Marine, Joseph Coulon de Villiers de Jumonville[4] pour informer Washington qu’il était en territoire français et le sommer formellement de quitter les lieux. Lors de cette expédition plénipotentiaire, le 28 mai au lever du jour, Jumonville ayant négligé de poster des sentinelles la nuit pour faire le guet autour de son campement, eut pour conséquence que lui et ses hommes furent sauvagement attaqués au lever du jour par la troupe de Washington ainsi que Tanaghrisson et ses guerriers iroquois. Jumonville fut tué ainsi que neuf de ses hommes tandis que le reste de son peloton est capturé. Quelques jours plus tard, un Canadien réussit à s’enfuir vers le fort Duquesne et raconta tous les détails de cette trahison. Les événements se précipitèrent dans l’Ohio et le pays des Illinois, car le 26 juin 1754 arrivèrent au fort Duquesne d’importants renforts militaires canadiens[5]. Parmi ceux-ci se trouvait le capitaine de la Marine Louis Coulon de Villiers, le frère aîné de Jumonville, qui se porta volontaire et reçut le commandement d’un important détachement de cinq à six cents membres de la garnison afin de venger cette attaque sournoise et de chasser les Anglais de ce territoire réclamé par la France. À la poursuite des Anglais, après quelques jours de marche de Villiers, un officier d’expérience[6], et sa troupe composée de soldats de la Marine et de miliciens (les Canadiens de Montréal) passèrent à l’endroit où le petit détachement de Jumonville était tombé dans l’embuscade. Ignominie totale ; Washington y avait, un mois plus tôt, abandonné sans sépulture les cadavres scalpés des Canadiens qui servaient depuis lors de proie aux loups et aux corneilles. Rejoignant les coupables quelques jours plus tard (le 3 juillet) le capitaine de Villiers constate que le jeune officier de 22 ans, George Washington et ses hommes s’étaient réfugiés dans une grossière redoute de rondins, baptisée à juste titre fort Necessity. Le moral et la discipline de Washington et des Anglais étaient au plus bas, car leurs braves alliés Mingos les avaient abandonnés aussitôt que l’arrivée en force de la Marine et des Canadiens fut confirmée. Sous une forte pluie, sans relâche pendant neuf heures, la Marine et les Canadiens accablèrent l’ennemi d’un feu nourri, leur infligeant une centaine de pertes, soit environ le tiers de leurs effectifs. À la tombée de la nuit, les pertes de Coulon de Villiers ne s’élevaient qu’à trois morts et 17 blessés, mais ses hommes étaient épuisés, la poudre et les projectiles commençaient à manquer, et il y avait des raisons de craindre l’arrivée prochaine de renforts britanniques. Vers 20 heures, un Washington vaincu se manifesta et exigea de connaître les conditions de sa reddition. Le capitaine de Villiers, ne pouvant prendre à sa charge autant de prisonniers (250), décide alors de parlementer avec le jeune officier de milice George Washington qui accède, sans hésitation, à toutes les conditions de l’officier canadien. Le capitaine Coulon de Villiers rédige donc les sept articles de la capitulation offrant, à certaines conditions, les honneurs de la guerre à Washington et ses hommes. Au bas de ce document se trouvent les fac-similés des signatures de James Mackay, capitaine de l’armée britannique, de George Washington, lieutenant-colonel de la Milice de Virginie et de l’officier canadien victorieux, Louis Coulon de Villiers, capitaine de la Marine. La signature de ces derniers apparaît au bas du document.   Copie d’une partie du texte établissant par l’officier français Louis Coulon de Villiers, les conditions de la capitulation de George Washington et ses troupes au Fort Necessity le 3 juillet 1754. Signature de Coulon de Villiers Washington et ses hommes sont libérés avec les honneurs de la guerre en emportant tout ce qui leur appartient. Au départ des troupes anglaises, un détachement français prendra possession du fort. Afin de s’assurer du retour de deux prisonniers français, deux officiers anglais seront retenus en otages. BAnQ 03Q, P1000,S3, D2088 ______________________________ L’original du document de trois pages, écrit sur papier parchemin, se trouve au Canada dans les archives de la BAnQ du District de Montréal ... /voir ci-jointe la copie signature/. La nuit fut courte et le lendemain matin, 4 juillet 1754[7], les Anglais s’enfuirent si rapidement que Washington laissa son journal parmi les bagages abandonnés. Le gouvernement de la France utilisa abondamment son contenu, ainsi que celui des articles de la capitulation, pour taxer les Britanniques d’assassins et d’agresseurs avoués. Quoique le gouverneur Duquesne entretenait de sérieuses réserves concernant la clause numéro 6 de l’acte de capitulation qui interdisait la vallée de l’Ohio aux Britanniques que pour une période d’un an, il était quand même satisfait de la tournure des événements. Les compagnies franches de la Marine et les valeureux « Canadiens de Montréal » avaient vengé l’honneur de la France et provisoirement supprimé la menace britannique contre la position française dans le sud-ouest de la colonie. Dans son rapport à François Marie Peyrenc de Moras, ministre de la Marine, Duquesne loua non seulement l’héroïsme de Louis Coulon de Villiers et de ses hommes, mais aussi la retenue dont il avait fait preuve en épargnant la vie du jeune officier George Washington et ses miliciens, malgré l’amer ressentiment qu’il avait dû éprouver à la suite du lâche assassinat de son frère Jumonville. En 1757, quelques mois avant sa mort, le « Chevalier » Louis Coulon de Villiers reçut la Croix de Saint-Louis, le plus prestigieux honneur que le roi de France accordait à ses hommes de guerre. C’était une gloire que de Villiers aurait sûrement partagée avec ses troupes victorieuses. Six ans après les événements du fort Necessity, soit le 28 avril 1760 à Sainte-Foy près de Québec, les « Canadiens de Montréal » auront encore l’occasion de se signaler au centre du champ de bataille. En effet, lors de cette dernière grande bataille de la guerre, les valeureux « Canadiens de Montréal » venus au secours de la ville de Québec avec les troupes du général de Lévis seront même victorieux en ce jour, face aux « Rangers de New York »[8]. Ceux-ci étaient les miliciens commandés par le capitaine américain Moses Hazen faisant partie de l’armée britannique du brigadier-général James Murray. Cette glorieuse prestation lors de la première ainsi que la dernière grande bataille de cette guerre est sans aucun doute à l’origine de l’expression ... « Vive les Canadiens de Montréal » ! ______________________________ [1] Selon les recherches de Marcel Fournier auteur de « Les officiers de la Marine au Canada 1683-1760 » une moyenne de 75 % à 80 % des officiers et soldats de la Marine en 1754 était des gens du pays ... des Canadiens. [2] L’élite de la milice était composée à 100 % de gens du pays, ayant souvent une grande expérience comme « voyageurs » ou comme coureur des bois ; et au service du Roi depuis l’âge de 16 ans. [3] Exemple : Louis Hervé (b.1702) de La Prairie (métier-voyageur) signe un contrat pour se rendre au Détroit le 5/5/1752 (Notaire François Simonet de Montréal). Ce difficile métier aura raison de lui, car même s’il était exempté du grand portage de Niagara Louis rend l’âme le 14/7/1752, deux mois après son départ. [4] Joseph Coulon de Villiers de Jumonville, né à Verchères le 8 septembre 1718. [5] Jean-Louis LeBeau, un ancêtre canadien natif de Boucherville signe un contrat de « voyageur » le 4 mars, 1753 (Notaire Danré de Blanzy) et se rend au pays des Illinois pour une période de deux ans. Il était déjà présent dans cette région lors de ces dangereux événements. Parmi les 11 frères LeBeau… Jean-Baptiste, François et Antoine étaient également « voyageurs » et des habitués de cette région où d’ailleurs, François se maria, à Sainte-Geneviève sur le Mississippi. [6] Louis Coulon de Villiers (1710-1757) avait été commandant au fort St-Joseph-des-Illinois de 1750 à 1753. [7]À remarquer que cette journée ne fait pas partie des célébrations annuelles du « 4th of July » aux États-Unis.   [8] Milice faisant partie des « American Rangers » et/ou des « Rogers' Rangers » du major de la milice Robert Rogers....

    Élections 2023

    Élections 2023

    Conformément aux règlements de la SHLM, deux postes étaient en élection au conseil d’administration pour l’année 2023. Seules deux mises en candidature ont été reçues dans les délais prescrits. En conséquence, lors de l’assemblée générale annuelle du 21 mars dernier, messieurs Antoine Simonato et Samuel Castonguay ont été réélus au CA pour les deux prochaines années.

    Élections 2023 Conformément aux règlements de la SHLM, deux postes étaient en élection au conseil d’administration pour l’année 2023. Seules deux mises en candidature ont été reçues dans les délais prescrits. En conséquence, lors de l’assemblée générale annuelle du 21 mars dernier, messieurs Antoine Simonato et Samuel Castonguay ont été réélus au CA pour les deux prochaines années....

    Mot du président

    Toujours fidèle à sa mission, la SHLM organisera plusieurs activités au cours de la saison printanière. Voici quelques dates à inscrire à votre agenda :

    18 avril : Conférence au Vieux-Théâtre : Madame Mona-Andrée Rainville « Les aviatrices militaires canadiennes de la Seconde Guerre mondiale ».

    20 avril : Soirée « 5 à 7 » au complexe Guy-Dupré pour les membres et les bénévoles de la SHLM pour souligner la Semaine nationale de l’action bénévole et fêter les 100 ans de M. René Barbeau.

    16 mai : Conférence au Vieux-Théâtre : Laurence Provencher-Saint-Pierre « La collection Robert-Lionel Séguin »

    22 mai : La SHLM participera à l’organisation de la Journée nationale des Patriotes dans le Vieux-La Prairie.

    6 juin : Conférence au Vieux-Théâtre : en reprise « Les archives à voix haute » avec Hélène Élément, Caroline Laberge et Josée Sarrazin.

    24 juin : La SHLM participera à l’organisation de la Fête nationale dans le Vieux-La Prairie.

    Au plaisir d’échanger avec vous lors de l’une de ces activités!

    Stéphane Tremblay

    Président de la SHLM

    Toujours fidèle à sa mission, la SHLM organisera plusieurs activités au cours de la saison printanière. Voici quelques dates à inscrire à votre agenda : 18 avril : Conférence au Vieux-Théâtre : Madame Mona-Andrée Rainville « Les aviatrices militaires canadiennes de la Seconde Guerre mondiale ». 20 avril : Soirée « 5 à 7 » au complexe Guy-Dupré pour les membres et les bénévoles de la SHLM pour souligner la Semaine nationale de l’action bénévole et fêter les 100 ans de M. René Barbeau. 16 mai : Conférence au Vieux-Théâtre : Laurence Provencher-Saint-Pierre « La collection Robert-Lionel Séguin » 22 mai : La SHLM participera à l’organisation de la Journée nationale des Patriotes dans le Vieux-La Prairie. 6 juin : Conférence au Vieux-Théâtre : en reprise « Les archives à voix haute » avec Hélène Élément, Caroline Laberge et Josée Sarrazin. 24 juin : La SHLM participera à l’organisation de la Fête nationale dans le Vieux-La Prairie. Au plaisir d’échanger avec vous lors de l’une de ces activités! Stéphane Tremblay Président de la SHLM...

    Juin 2023 – À ne pas manquer

    La séance Archives à voix haute du 50e anniversaire de la SHLM sera offerte à nouveau !

    Cet événement sera présenté au Théâtre du Vieux-La Prairie,
    mardi le 6 juin 2023 à 19 h 30.

    Bienvenue à tous!

     

    La séance Archives à voix haute du 50e anniversaire de la SHLM sera offerte à nouveau ! Cet événement sera présenté au Théâtre du Vieux-La Prairie, mardi le 6 juin 2023 à 19 h 30. Bienvenue à tous!  ...

    Bibliothèque – Nouvelles acquisitions

    Les Filles du Roy, pionnières des seigneuries de la Côte-du-Sud.

    Par la Société d’histoire des
    Filles du Roy.

    Septentrion, 2022

     

     

     

    ______________________________

    Immigrants et soldats d’origine belge au Québec de 1650 à 1901.

    Par Denis Racine

    Éditeur GID, 2022

     

     

     

     

     

     

     

     

    ______________________________

    Les colonies du Haut et du Bas-Canada avant et à l’époque des rébellions

    Par Yvan Lamonde

    Presses de l’Université Laval

    2022

     

    Les Filles du Roy, pionnières des seigneuries de la Côte-du-Sud. Par la Société d’histoire des Filles du Roy. Septentrion, 2022       ______________________________ Immigrants et soldats d'origine belge au Québec de 1650 à 1901. Par Denis Racine Éditeur GID, 2022                 ______________________________ Les colonies du Haut et du Bas-Canada avant et à l’époque des rébellions Par Yvan Lamonde Presses de l’Université Laval 2022  ...

    Extraits des procès-verbaux du conseil municipal de La Prairie.

    Des histoires de police

    3 mai 1880 : Monsieur le Maire soumet à ce Conseil que le vapeur Laprairie tiendra à l’avenir une ligne régulière entre Montréal et La Prairie les dimanches et fêtes d’obligations. Et qu’il serait convenable de former un comité de police aux fins de nommer des constables, les faire habiller convenablement dans le but que le bon ordre soit maintenu en tout temps en cette municipalité.

    7 juillet 1890 : Le comité de police est autorisé à faire des arrangements avec un constable pour faire maintenir l’ordre au carré public où des gamins s’amusent parfois à insulter les Frères de l’Académie.

    18 mars 1924 : Il est décidé de faire l’achat de 2 pistolets et d’une garcette pour les hommes de police.

    19 juillet 1926 : Le constable devra avoir à porter continuellement son uniforme.

    Au sujet de l’ancien chemin de fer

    28 février 1887 : Sur motion de Monsieur Doré. Secondé par Monsieur Hébert. Il est résolu unanimement que le secrétaire-trésorier soit chargé de faire les recherches nécessaires pour arriver à connaître les véritables propriétaires du terrassement de l’ancien chemin de fer et de s’enquérir à quelles conditions ce terrassement pourrait être cédé à la Corporation (c’est-à-dire la municipalité) dans toute l’étendue des limites du village en vue de l’exaucer pour prévenir les inondations.

    N.D.L.R.   C’est sans doute cette intervention qui a donné naissance à la rue de la Levée (digue).

    Le prix de l’essence – 19 mars 1934

    Rien de nouveau sous le soleil : Le Conseil municipal de La Prairie vote une résolution pour demander au gouvernement fédéral de combattre le trust de la gazoline.

    La compagnie Lallemand

    21 janvier 1935 : Étude de la question de l’établissement de la manufacture de levain de Lallemand et Frère. Le CNR veut construire une voie d’évitement sur la rue de la Levée pour desservir la Cie Fred A.  Lallemand and Refining Company of Canada Limited.

    N.D.L.R. : Cette importante entreprise de sirops alimentaires fut plus tard remplacée par la Cie Rose & Laflamme. Elle occupait un immense terrain entre les rues Saint-Georges, Saint-Ignace et Saint-Jacques. Ce vaste périmètre est aujourd’hui abandonné depuis plus de 40 ans.

     

     

     

    Des histoires de police 3 mai 1880 : Monsieur le Maire soumet à ce Conseil que le vapeur Laprairie tiendra à l’avenir une ligne régulière entre Montréal et La Prairie les dimanches et fêtes d’obligations. Et qu’il serait convenable de former un comité de police aux fins de nommer des constables, les faire habiller convenablement dans le but que le bon ordre soit maintenu en tout temps en cette municipalité. 7 juillet 1890 : Le comité de police est autorisé à faire des arrangements avec un constable pour faire maintenir l’ordre au carré public où des gamins s’amusent parfois à insulter les Frères de l’Académie. 18 mars 1924 : Il est décidé de faire l’achat de 2 pistolets et d’une garcette pour les hommes de police. 19 juillet 1926 : Le constable devra avoir à porter continuellement son uniforme. Au sujet de l’ancien chemin de fer 28 février 1887 : Sur motion de Monsieur Doré. Secondé par Monsieur Hébert. Il est résolu unanimement que le secrétaire-trésorier soit chargé de faire les recherches nécessaires pour arriver à connaître les véritables propriétaires du terrassement de l’ancien chemin de fer et de s’enquérir à quelles conditions ce terrassement pourrait être cédé à la Corporation (c’est-à-dire la municipalité) dans toute l’étendue des limites du village en vue de l’exaucer pour prévenir les inondations. N.D.L.R.   C’est sans doute cette intervention qui a donné naissance à la rue de la Levée (digue). Le prix de l’essence - 19 mars 1934 Rien de nouveau sous le soleil : Le Conseil municipal de La Prairie vote une résolution pour demander au gouvernement fédéral de combattre le trust de la gazoline. La compagnie Lallemand 21 janvier 1935 : Étude de la question de l’établissement de la manufacture de levain de Lallemand et Frère. Le CNR veut construire une voie d’évitement sur la rue de la Levée pour desservir la Cie Fred A.  Lallemand and Refining Company of Canada Limited. N.D.L.R. : Cette importante entreprise de sirops alimentaires fut plus tard remplacée par la Cie Rose & Laflamme. Elle occupait un immense terrain entre les rues Saint-Georges, Saint-Ignace et Saint-Jacques. Ce vaste périmètre est aujourd’hui abandonné depuis plus de 40 ans.      ...

    Mot du président

    L’édition 2023 de la Semaine de l’action bénévole au Québec aura lieu entre le 16 et le 22 avril prochains

    Elle aura pour thème « Bénévolons à l’unisson ». La SHLM profitera de cette semaine thématique pour souligner l’implication et le travail de ses membres et bénévoles lors d’une soirée « 5 à 7 » qui se déroulera le jeudi 20 avril prochain au Centre multifonctionnel Guy-Dupré, situé au 500, rue Saint-Laurent. Le nom du (ou de la) bénévole de la SHLM pour l’année 2022 sera dévoilé durant cette soirée.

    En terminant, nous vous rappelons qu’il n’est toujours pas trop tard pour devenir membre de la SHLM afin de pouvoir assister à notre assemblée générale qui aura lieu à 19 h 30 le mardi 21 mars prochain au théâtre du Vieux La Prairie.

    Bon printemps à toutes et à tous!

    Stéphane Tremblay

    Président de la SHLM

    L’édition 2023 de la Semaine de l’action bénévole au Québec aura lieu entre le 16 et le 22 avril prochains Elle aura pour thème « Bénévolons à l’unisson ». La SHLM profitera de cette semaine thématique pour souligner l’implication et le travail de ses membres et bénévoles lors d’une soirée « 5 à 7 » qui se déroulera le jeudi 20 avril prochain au Centre multifonctionnel Guy-Dupré, situé au 500, rue Saint-Laurent. Le nom du (ou de la) bénévole de la SHLM pour l’année 2022 sera dévoilé durant cette soirée. En terminant, nous vous rappelons qu’il n’est toujours pas trop tard pour devenir membre de la SHLM afin de pouvoir assister à notre assemblée générale qui aura lieu à 19 h 30 le mardi 21 mars prochain au théâtre du Vieux La Prairie. Bon printemps à toutes et à tous! Stéphane Tremblay Président de la SHLM...