Bulletins

Au jour le jour, octobre 2019

Ancienne intersection du boul. Taschereau et du chemin de Saint-Jean.

L’école de rang du chemin des Prairies (1)
Introduction   Pendant plus d’un siècle, l’école de rang  contribue à l’éducation de plusieurs générations d’élèves âgés de 6 à 14 ans issus du milieu rural et des régions éloignées.  Les personnes qui l’ont fréquentée se souviennent de sa valeureuse institutrice, de la salle de classe unique à « sept divisions » avec son poêle à bois et ses pupitres doubles, de la visite inopinée de l’inspecteur ainsi que de la distribution des prix de fin d’année scolaire où sont conviés parents et commissaires d’école. Au début des années 1950, l’école de rang du chemin des Prairies aussi nommé rang Brosseau,  est située tout juste à proximité de la voie ferrée du Canadien national et devant la maison ancestrale d’Alexandre Brossard, appelée actuellement la maison Brossard.  Elle accueille alors une trentaine d’élèves, descendants pour la plupart des familles pionnières de la seigneurie de La Prairie établies dès le 18e siècle sur les terres fertiles de la rive droite de la rivière Saint-Jacques, (rive bornant l’actuelle ville de Brossard). De nos jours, ceux qui empruntent le chemin des Prairies en direction du Quartier Dix30 ignorent tout probablement le passé agricole du lieu. Avant la création de la ville de Brossard en 1958, la région est sous la juridiction de la municipalité de paroisse de La Prairie et d’une municipalité scolaire constituée de cinq commissaires qui administrent les écoles situées dans la zone rurale de La Prairie. Une photographie aérienne datée du 8 juillet 1959 montre un territoire qui a longtemps conservé une configuration des terres héritées de l’époque seigneuriale.  Mais à partir du début des années 1960, le secteur subit d’importantes transformations. Le territoire qui était depuis le Régime français à vocation agricole devint en quelques années seulement une zone à majorité urbaine. Les maisons  ancestrales et les bâtiments de ferme disparaissent sous la poussée d’un développement résidentiel et commercial en pleine extension. Ce texte évoque le souvenir des trois écoles de rang érigées successivement sur le chemin des Prairies entre les années 1834 et 1954. Maintenant disparues, leur histoire témoigne de la vie scolaire en milieu rural et de l’implication de toute une communauté pour que l’école, si modeste soit-elle, devienne accessible à tous les enfants. Très peu de documents reliés à la vie quotidienne des écoles de rang de la région furent conservés. Sont ainsi disparus les rapports d’institutrices où l’on retrouvait le nom des élèves, le programme d’études et la liste des présences en classe. On a pu cependant sauvegarder quelques volumes du Livre des délibérations de la Commission scolaire de la Paroisse de La Prairie dont les dates s’échelonnent entre les années 1897-1920 et 1941-1960. Ces archives contiennent les procès-verbaux des réunions des commissaires ainsi que les rapports de l’inspecteur d’école. S’ajoutent à ces différentes sources, des documents contenus dans le Fonds Élisée Choquet, des actes notariés et des photographies anciennes.   ...
L’école de rang du chemin des Prairies (2)
Une école pour les enfants du peuple   L’histoire de la petite école de rang au Québec débute en 1829 au moment où se met en place  un nouveau système public d’écoles élémentaires gratuites, dites écoles « de syndics ».    Au début du 19e siècle, l’analphabétisme sévit chez les Canadiens français. Depuis la Conquête de 1760, le gouvernement tarde à organiser l’enseignement public avec pour conséquence des générations d’enfants privés complètement d’instruction. L’établissement de deux régimes scolaires parallèles, soit l’Institution royale en 1801 et les écoles de Fabrique en 1824, n’améliorent guère la situation. Sur une population d’environ 450 000 personnes en 1825, à peine 13 000 sont capables de lire et d’écrire.1   Devant ces résultats déplorables, le 14 mars 1829, la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada, composée en majorité de députés du Parti patriote, réussit à faire adopter la loi intitulée Acte pour encourager l’éducation élémentaire, mieux connue sous le titre de Loi des écoles de syndics.  Bien au fait de la pauvreté des paroisses, causée entre autres par une succession de mauvaises récoltes, l’État subventionnera plus généreusement le nouveau régime scolaire. Il rembourse la moitié de la construction d’une  maison d’école, verse le salaire du maître (20 livres par année) plus une allocation de dix chelins par enfant pauvre instruit gratuitement. Quant à la communauté locale, celle-ci doit également s’impliquer. Les propriétaires fonciers ont la responsabilité d’élire les « syndics » ou administrateurs chargés de la gestion locale des écoles. De leur part, les parents sont tenus de participer à la construction de la  bâtisse  en plus  de verser au maître une contribution mensuelle. Cette fois, l’initiative est couronnée de succès. Le nombre d’écoles augmente ainsi que le taux de fréquentation des enfants. Au début de 1832, on dénombre 1 282 écoles fréquentées par près de 45 203 écoliers. Si bien qu’à cette date, le Comité permanent sur l’éducation considère qu’un enfant sur trois se rend à l’école alors qu’avant 1829, le taux se situait à un enfant sur onze.2   ___________________________________________________________________ 1  Graveline, Pierre. Une histoire de l’éducation au Québec. BQ, 2007, p. 21-29. 2  Audet, Louis-Philippe. Histoire de l’enseignement au Québec. Tome 1, p. 361-364.   ...
L'école de rang du chemin des Prairies (3)
1834 : première école de rang à la côte des Prairies   Les habitants de la côte des Prairies profitent alors de ce contexte favorable pour mettre en place leur  maison d’école.  François Moquin, Pierre Brosseau, Antoine Ste-Marie, Étienne Dumontet, Louis Brossard et François Sénécal expriment ici le désir de voir leurs enfants accéder à l’instruction. Le 27 juin 1834, à la résidence de la veuve Étienne Dumontet, ces mêmes habitants sont rassemblés devant le notaire Médard Hébert dans le but d’agréer la donation d’un lopin de terre « …  à la charge par ces derniers de bâtir immédiatement sur le terrain donné par la dite veuve Étienne Dumontet, une maison de grandeur suffisante pour y tenir école »3 Deux semaines plus tard, soit le 15 juillet 1834, les syndics Louis Brossard, François Sénécal et Paul Banlié se présentent au bureau du notaire Médard Hébert pour la signature du contrat lié à l’embauche de l’enseignant Justin Louis Héroux.4 Ce dernier s’engage « pour le temps et espace d’une année…  de montrer et enseigner du mieux qu’il lui sera possible, aux enfants de la côte des Prairies dite paroisse de Laprairie,  (……)  la lecture, l’écriture, l’arithmétique, le catéchisme et autres choses tel et de la manière qu’un bon instituteur doit faire en pareil cas. » En retour, les syndics acceptent de lui fournir « une maison bien close et convenable pour tenir une école » ainsi qu’un poêle de fonte, une table et des bancs pour les écoliers.  Les parents apportent également leur contribution puisque l’enseignant recevra, en plus de l’allocation de base prévue (20 livres par an), la somme de 20 sols par mois pour chaque écolier capable de payer ainsi qu’une demi-corde de bois franc. L’emplacement de la future école est prévu sur la devanture du lot 70 en bordure du chemin des Prairies, ce qui a comme avantage d’être situé au milieu du rang.5 Dès la fin juin 1834, les habitants entreprennent une corvée de construction afin d’ériger la maison d’école à la date convenue par les syndics.  Construite en bois, le bâtiment conserve les caractéristiques de l’habitation rurale de l’époque.  Sauf la dimension de la salle de classe qui devait être « de grandeur suffisante » pour accueillir au moins 20 élèves, tel que stipulé dans le contrat de l’enseignant Héroux. Mais cet élan est bientôt freiné par le refus du Conseil législatif de renouveler les subventions votées par la Chambre d’assemblée. Le 1er mai 1836, dans un climat de confrontation entre les représentants du peuple et le pouvoir colonial, la loi des écoles de syndics est abolie.  La privation de subventions entraîne alors la fermeture d’un grand nombre de petites écoles de campagne. Qu’est-il advenu de l’école de la côte des Prairies? La communauté locale et les parents ont-ils pu réunir les fonds nécessaires pour la maintenir en fonction? Dans ses ouvrages dédiés à l’histoire de l’éducation au Québec, l’historienne Andrée Dufour mentionne que la moitié seulement des anciennes écoles de syndics survivent en 1838. « Dans la majorité des paroisses et des townships, il ne reste plus que quelques écoles et parfois même une seule, souvent située dans le village même ».6 Après la Rébellion de 1837-1838 et l’entrée en vigueur de l’Acte d’Union du Bas-Canada et du Haut-Canada  (1841), une nouvelle législation scolaire remet sur pied un réseau d’écoles primaires publiques dans chacune des régions et communautés locales du Bas-Canada.  En 1845, les commissaires d ‘écoles, élus par les habitants des paroisses, ont maintenant la responsabilité  de percevoir une taxe foncière de l’ensemble des propriétaires.  S’ajoutent à ces fonctions, le recrutement des maîtres et  la construction des écoles.     ____________________________________________________________________ 3  BAnQ -Montréal, greffe du notaire Médard Hébert, le 27 juin 1834 4  BAnQ-Montréal, greffe du notaire Médard Hébert, le 15 juillet 1834 5  Cadastre abrégé de la Seigneurie de Laprairie de la Madeleine,  Les Prairies. 6  Dufour, Andrée. Tous à l’école. État, Communautés rurales et Scolarisation au Québec de 1826 à 1859. HMV, 1996, p.91-121.   ...
L'école de rang du chemin des Prairies (4)
Place aux institutrices   À La Prairie, les commissaires Guillaume D’Eschambault, Moïse Brossard, Louis Brosseau et Julien Bourassa, assisté du R.P. Tellier curé de la paroisse, s’activent à la relance du nouveau régime scolaire.  Le 23 septembre 1846, l’instituteur Eusèbe Lussier est engagé à l’école de la côte des Prairies pour enseigner la lecture, l’écriture et l’arithmétique.7 Mais il quitte l’année suivante. Il faut dire que les conditions de travail sont difficiles et le salaire versé par les commissaires peu lucratif. De plus, les parents et les commissaires préfèrent de beaucoup les institutrices jugées plus dociles et plus dévouées envers les jeunes enfants. En 1855, elles représentent déjà 67% du personnel enseignant.8 Les historiennes Andrée Dufour et Micheline Dumont citent les mots du surintendant Jean-Baptiste Meilleur dans un rapport daté de 1854: (…) on les préfère généralement aux hommes, surtout pour tenir les écoles fréquentées par de jeunes enfants, parce qu’elles savent mieux condescendre à la faiblesse de leur âge, à la pratique des moyens propres à s’insinuer dans leur estime, et à gagner leur confiance et leur affection. Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, plusieurs enseignantes vont se succéder à l’école de rang de la côte des Prairie. En 1873, l’inspecteur d’école souligne le progrès des élèves sous la direction de l’institutrice Ernestine Dumontet, 19 ans, arrière-petite-fille de la veuve Étienne Dumontet. Le rapport indique également que le nombre d’élèves inscrits s’élève à 35 et la moyenne de fréquentation, de 22 à 26.     ____________________________________________________________________ 7  BAnQ-Montréal, Collection Élisée Choquet, La Prairie et comté, Écoles 1840-1866. 8  Dufour, Andrée. Dumont, Micheline. Brève histoire des institutrices au Québec de la Nouvelle-France à nos jours. Boréal, 2004, p.55-88.   ...
1691 La bataille de La Prairie offert en ligne
Il y a 10 ans, par la publication de « 1691 La bataille de La Prairie », les trois co-auteurs  souhaitaient faire la lumière sur les deux batailles survenues à La Prairie au matin du 11 août 1691. Or, victime de son succès et, malgré une réimpression vers 2012, l’ouvrage est maintenant épuisé. Dans l’optique d’une nouvelle édition, les  auteurs se proposent de réviser certains aspects des trois chapitres initiaux et d’y ajouter un chapitre supplémentaire sur les résultats de la prospection archéologique de l’automne 2016.  D’ici là, la SHLM a résolu d’offrir, via notre site web, la version électronique (format ePub) de l’ouvrage original. Pour la somme de 15 $, via PayPal, les amateurs d’histoire pourront donc télécharger le livre à compter de cet automne. Stéphane Tremblay, président   ...
Visite du député provincial
Le 5 septembre dernier, la SHLM avait l’heureux plaisir de recevoir M. Christian Dubé, député de La Prairie, Ministre responsable de l’Administration gouvernementale et Président du Conseil du trésor.  M. Dubé s’est montré très intéressé par la généalogie, les livres anciens et le travail de la Société d’histoire des Filles du Roy (SHFR). Dans l’ordre habituel on reconnaît: Denise Campeau, Solange Lamarche, Antoine Simonato, M. Christian Dubé, Stéphane Tremblay, Gaétan Bourdages, Michelle Desfonds, Lise Brousseau et Lucie Filion. ...
01 Jan 1970
Conférence - Le fort de Saint-Lambert est à Brossard

Au jour le jour, septembre 2019

La rentrée à la SHLM
Nos guides ont su profiter d’un bel été très chaud et pas trop pluvieux. Malgré les canicules, elles ont pu faire découvrir les trésors patrimoniaux du Vieux-La Prairie et notre exposition sur l’histoire et le rôle des 18 Filles du Roy de la seigneurie de La Prairie. Elles ont également contribué au classement des actes notariés du Fonds Pierre-Péladeau en dressant la liste et la description des actes de ce fonds. Le 1er septembre dernier, c’est avec beaucoup de reconnaissance que nous leur avons dit « merci pour la belle saison et à l’année prochaine ». Nos guides seront exceptionnellement de retour les 28 et 29 septembre prochains lors des Journées de la Culture auxquelles nous vous convions.  Durant ce week-end, les visites guidées du Vieux La Prairie seront gratuites aux heures habituelles de 10 h, 13 h et 15 h. Merci également à la Société d’histoire des Filles du Roy et au Collectif Prism’Art pour l’exceptionnelle qualité de l’exposition estivale présente dans nos locaux jusqu’au 29 septembre.   ...
Mise sur pied du comité du 50e anniversaire en 2022
En novembre 1972, un groupe de citoyens de La Prairie, inquiets au sujet d’un futur développement immobilier, le quartier de La Citière ainsi qu’un hôtel en hauteur, décident  de fonder une société d’histoire afin de faire des pressions sur les différents paliers de gouvernement pour faire reconnaître le caractère historique et patrimonial du Vieux-La Prairie. Les efforts de la jeune Société historique de La Prairie, devenue plus tard la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM), seront récompensés en 1975 lorsque le gouvernement du Québec attribuera au Vieux-La Prairie le statut « d’arrondissement historique  »  (site patrimonial déclaré de nos jours).  À ce jour, le Québec compte treize sites protégés. Depuis sa création, la mission de la SHLM s’articule autour de volets très spécifiques: la défense du patrimoine bâti, la diffusion de l’histoire de la seigneurie et de la ville de La Prairie et la recherche généalogique. En novembre 2022, la SHLM fêtera le 50e anniversaire de sa fondation et un comité,  composé de membres du conseil d’administration, de bénévoles et de membres de la SHLM, sera mis sur pied cet automne afin de préparer le calendrier des festivités ainsi que le financement des activités qui souligneront cet important anniversaire.   ...
Avis d'intention de classement de la maison Brossard
Voilà près de cinq ans qu’un comité travaille avec acharnement à la sauvegarde de la maison Brossard sise au 4240 du chemin des Prairies. Malgré les avis de nombreux experts reconnaissant la valeur patrimoniale exceptionnelle du bâtiment construit dans le dernier quart du 18e siècle,  la maison, toujours sans statut particulier, continue de se détériorer. Or, voilà que le 31 juillet dernier, le comité recevait une lettre de madame Nathalie Roy ministre de la Culture et des Communications. Comme l’indique l’extrait ci-bas, la ministre y fait part de son intention de classer la maison Brossard et son site en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel. « La ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la langue française, Mme NATHALIE ROY, donne avis: Qu'en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, elle a l’intention de procéder au classement de ces biens comme immeuble et site patrimonial: 1. La maison Brossard, sise au 4240, chemin des Prairies, dans la ville de Brossard  […] 2. Le site patrimonial de la Maison-Brossard, dans la ville de Brossard, comprenant la résidence principale sise au 4240, chemin des Prairies, les dépendances, etc. […] » Bien que rien ne soit achevé, on comprendra que cet avis constitue une véritable source d’espoir pour les membres du comité de sauvegarde. Un dossier à suivre …   ...
Un mariage d'époque à Saint-Constant
Dans le cadre du 275e anniversaire de Saint-Constant, la Société d’histoire des Filles du Roy (SHFR) a organisé la reconstitution d’un mariage qui s’est tenu le 4 novembre 1754 soit deux ans après l’ouverture des registres de la paroisse. Ce jour-là, le prêtre missionnaire Louis-Nicolas Godefroy de Normanville a uni la destinée de Pierre Longtin (fils d’André Longtin dit Jérôme et de Marguerite Caillé dit Biscornet) et de Marguerite Boyer (fille de Jacques Boyer et de Marie-Anne Surprenant dit Sansoucy). Les époux étaient des descendants de plusieurs Filles du Roy de La Prairie, dont Marguerite Ténard, Anne Aubry et Jeanne Denot (aïeules des familles Boyer, Caillé et Robidoux/Surprenant). Cette reconstitution s’est déroulée dans la matinée du samedi 13 juillet dernier à l’église de Saint-Constant sur la rue Saint-Pierre. Plusieurs membres et amis de la SHFR, en habits d’époque, ont pris part à cette reconstitution et c’est le président de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM), monsieur Stéphane Tremblay, qui a joué le rôle du missionnaire Godefroy de Normanville. Toutes nos félicitations à madame Louise Poulin, responsable de cette reconstitution, ainsi qu’à la SHFR pour cet événement fort réussi!   ...
Conférence: 17 septembre 2019 19h30 - Centre multifonctionnel Guy-Dupré
Vos archives familiales – Des souvenirs, des trésors   Anne-Marie Charuest est détentrice d’une maîtrise en archivistique de l’Université Laval et de deux diplômes en administration et en gestion des documents administratifs et d’archives de l’UQAM. Depuis plus de 25 ans, elle se consacre entièrement à l’histoire régionale à titre bénévole. La conférence s’adresse à quiconque possède des archives personnelles, c’est-à-dire pratiquement tout le monde. Que ce soient vos documents du quotidien, vos vieux papiers ou vos albums de photographies, nous  verrons ensemble comment déterminer ce qui vaut la peine d’être conservé et surtout, comment s’assurer qu’ils seront conservés adéquatement. Nous traiterons principalement des documents papiers, mais aborderons brièvement le concept des archives numériques.   ...
Conférence: 15 octobre 2019 19h30 - Centre multifonctionnel Guy-Dupré
Le fort de Saint-Lambert est à Brossard   Curieux et amoureux de la recherche, Richard Lacroix a une formation de physicien et d'informaticien. Ancien résident de St-Lambert, il savait qu'un fort du même nom avait été construit dans la région au tout début de la colonisation. Il en ignorait la localisation et les raisons de son existence. En déménageant à Brossard, il s'est rapidement aperçu qu'il habitait sur les lieux mêmes de ce fort dont les traces étaient encore visibles en 1850. Contrairement à celui de La Prairie, ce fort était quasiment inconnu. Il a effectué quelques recherches pour se satisfaire, mais surtout pour informer les autres  résidents habitant ce lieu. Cette conférence a pour objectif d'honorer l'apport des 32 premiers pionniers de Brossard.   ...
Conférence: 19 novembre 2019 19h30 - Centre multifonctionnel Guy-Dupré
Des Iroquois sur les galères du Roi-Soleil   Détenteur d’une maîtrise en histoire et d’un certificat en journalisme, Laurent Busseau est un historien consultant sous le label Historien sans Frontière. Histoire peu connue de la Nouvelle-France, 36 guerriers iroquois ont été envoyés sur les galères méditerranéennes du Roi-Soleil Louis XIV à la fin du XVIIe siècle. Cette conférence offre une nouvelle lecture sur ces Iroquois pris lors de l'expédition punitive du gouverneur militaire de la Nouvelle-France contre l'Iroquoisie en août 1687, pour expliquer leur aventure depuis le port militaire de Rochefort  jusqu'à l'arsenal royal de Marseille, où seulement 13 d'entre eux  survivront au calvaire des galères et retourneront au Canada en 1689. ...
Horaire saison 2019-2020
De septembre 2019 jusqu’en juin 2020, nos locaux seront ouverts trois jours par semaine.  Du mardi au jeudi de 10 h à midi et de 13 h à 17 h. Débutant le 9 septembre, le club de généalogie vous accueille les lundis en soirée entre 19 h et 21 h.   ...
Venez découvrir vos ancêtres
Avis à nos membres! Les mardis, mercredis et jeudis, de 10 h à 17 h, vous êtes invités à venir consulter nos banques de données et ainsi découvrir un pan de votre histoire personnelle.  Un service d'initiation à la généalogie ainsi qu'une aide à l'utilisation des outils de recherche sont offerts sur place. ...

Au jour le jour, juin 2019

La gare construite en 1880 et démolie à l’été 1966.

La vie au quotidien des Filles du Roy (1663-1673)
L’exposition estivale de 2019 vous invite à plonger dans l’histoire des Filles du Roy au quotidien afin de retrouver la fierté d’être ou de connaître leurs descendances. Du 7 juin au 30 septembre 2019, dans les locaux de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine au 249, rue Sainte-Marie à La Prairie, découvrez ces femmes tout aussi courageuses qu’audacieuses qui ont contribué à nous «mettre au monde». Cette exposition, qui présente à l’aide de documents transcrits, d’illustrations, et de reconstitutions miniaturisées, leur vie quotidienne, souhaite vous faire découvrir les savoir-faire de ces pionnières, qui se devaient de connaître: «quelques industries pour les ouvrages de la main..» selon les critères de recrutement établis par l’intendant Talon. Votre ancêtre était-elle: meunière, boulangère, bouchère et savait-elle semer, récolter, transformer, conserver? Elle savait sûrement faire de la corde avec sa lucette (illustration ci-jointe) et rapidement manier le rouet pour y filer son lin. Elle savait sûrement «tirer de l’aiguille», faire son savon, ses chandelles, ses paillasses. Mais elle a surtout bien exécuté le mandat reçu, à savoir donner naissance, nourrir, soigner et défendre ses enfants et leur apprendre l’essentiel. ...
Le collectif Prism’art expose
Le regroupement d’artistes peintres Prism’Art a été créé en juillet 2010. Il est né d’un désir de réunir des artistes peintres professionnels et non-professionnels de La Prairie et des environs qui souhaitent se rassembler pour promouvoir leurs activités.  En 2017, les artistes du Collectif Prism'Art ont mis leurs talents artistiques à contribution en créant des toiles originales illustrant des scènes de la vie au début de la colonie. Ces tableaux furent créés sur demande afin d’illustrer le premier tome du livre de Stéphane Tremblay intitulé « Les familles pionnières de la seigneurie de La Prairie de 1667 à 1687 ». Ces oeuvres seront exposées tout l'été dans les locaux de la Société d'Histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine.  ...
Lancement du livre sur les Filles du Roy
C’est le 9 juin dernier qu’avait lieu au complexe multifonctionnel Guy-Dupré de La Prairie, le lancement de la plus récente publication de la Société d’histoire des Filles du Roy (SHFR) intitulé Les Filles du Roy–Pionnières de la Seigneurie de La Prairie (Éditions du Septentrion).  Dans cet ouvrage de plus de 570 pages illustré avec talent, le chapitre intitulé « La Prairie au temps des Filles du Roy (1667-1732) » est dû au travail de l’historien Gaétan Bourdages, un membre de longue date de la SHLM. Ce dernier, invité d’honneur du lancement, a donné une brève conférence sur l ’évolution du territoire de l’ancienne seigneurie de La Prairie. Ensuite, 18 membres «jumelées» de la SHFR (chacune représentant l’une des 18 Filles du Roy de La Prairie) nous ont offert une série de saynètes illustrant leur vie en Nouvelle-France à la fin du XVIIe siècle. Il a fallu aux nombreuses collaboratrices plus de deux années de recherches et de travail avant de concrétiserce qui n’était au départ qu’une proposition sans prétention.  À l’automne 2017, à l’occasion du lancement du livre de Stéphane Tremblay (président de la SHLM) sur les familles pionnières de La Prairie, deux membres de la SHLM, mesdames Solange Lamarche et Manon Thibert, ont suggéré à la SHFR de produire un ouvrage historique sur les Filles du Roy qui s’étaient établies dans la seigneurie de La Prairie.  Cette suggestion n’allait pas rester lettre morte. Au début de l’année 2018, un groupe de travail dirigé par Michelle Desfonds et Marie Royal voyait le jour. Lors de la phase «recherche historique», le groupe de travail de la SHFR a été épaulé par le comité de paléographie de la SHLM, dirigé par Lina Chopin. En plus de madame Chopin, Jocelyne Brossard, Yvon Hébert, Solange Lamarche, Marie-Josée Macchabée, Francine Saint-Onge et Lisette Tétreault ont oeuvré à transcrire près de 50 actes notariés dont certains sont en lien avec les concessions qu’ont reçues des Jésuites les époux des Filles du Roy.  Bref, un ouvrage très intéressant que tout amateur de généalogie ou d’histoire devrait se procurer. Le livre est disponible à nos locaux au prix de 40 $. De plus, la SHFR et le Collectif Prism’Art de La Prairie, ont conçu et bâti l’exposition intitulée « La vie des Filles du Roy au quotidien ». Cette exposition a été inaugurée le 7 juin dernier et sera en visite libre dans les locaux de la SHLM jusqu’au 30 septembre.  Nous invitons également le public, tous les jeudis de l’été en après-midi, à participer à un atelier d’animation intitulé « À la rencontre d’une Fille du Roy ». ...
Nouveaux membres au conseil d’administration
Afin d’assurer le bon fonctionnement de notre société d’histoire, les règlements généraux prévoient la tenue d’une assemblée générale au moins une fois l’an et ce dans les trois mois qui suivent la fin de l’année financière.  Lorsqu’il y a vacance au sein du conseil d’administration suite à la démission d’un des membres, les règlements prévoient que le C.A. coopte un remplaçant par intérim qui demeure en fonction pour le reste du mandat. Sa nominationdevra plus tard être entérinée par la prochaine assemblée générale. Les membres du C.A. sont élus pour un mandat d’une durée de deux ans. Trois membres sont élus lors des années paires et les deux autres membres sont en élection l’année suivante.  Au cours de la première réunion du conseil nouvellement élu, les administrateurs s’entendent pour désigner qui occupera chacun des postes prévus au C.A.  Ainsi donc, suite aux élections tenues lors de l’assemblée générale annuelle du 19 mars et de la réunion des membres du C.A. du 11 avril dernier, voici la composition du conseil d’administration de la SHLM pour l’année 2019/2020. Dans l’ordre habituel (de gauche à droite): M. Stéphane Tremblay (président), M. Gilles Blanchard (1er vice-président), M. Jean-Pierre Labelle (trésorier), M. Antoine Simonato (secrétaire) et M. Samuel Castonguay (2e vice-président). ...
Nos guides étudiants pour l’été 2019
Grâce à l’obtention d’une subvention du programme Emplois d’été Canada, la SHLM procédait le 11 juin dernier à l’embauche de trois guides pour la saison estivale.  Ce sont, de gauche à droite: Marie-Pierre Bellemare, Cassandra Langlois et Andrea Pavaluca. Entre le 11 juin et le 25 août, nos locaux seront ouverts tous les jours entre 10 h et midi et de 13 h à 17 h et nos guides offriront des visites guidées trois fois par jour au coût de 5 $ par adulte et de 3 $ par enfant (10h, 13 h et 15 h).  ...
À la rencontre d’une Fille du Roy
Au cours de l’été, vous êtes conviés à une animation hebdomadaire intitulé «À la rencontre d’une Fille du Roy» qui se tiendra dans les locaux de notre exposition estivale. Anne, Isabelle et Marguerite, chacune personnifiant une Fille du Roy au nombre des ancêtres de La Prairie, soit Jeanne Gilles (épouse de François Fleury) et Marie-Madeleine Hébert (épouse du meunier Denis Brosseau).  Elles seront présentes tous les jeudis à 14 h et à 16 h afin de se faire connaître et de faire une démonstration de leurs savoir-faire. Au cours de l’activité, il sera question d’habitation, d’alimentation, de vêtements, de codes de vie et de généalogie.  L’activité se poursuivra jusqu’au 26 septembre. ...
Vente annuelle de livres usagés
Cette année encore notre vente de livres usagés a connu un réel succès : 350 clients ont acheté un total de 3 200 livres pour une moyenne de 2,58 $ par livre.  Ces résultats sont dus à l’immense travail et au dynamisme de l’équipe responsable ainsi qu’à la qualité des livres reçus. Les dons de livres contribuent de façon appréciable au financement de nos activités. Aussi est-il important de ne donner que des livres en bon état et susceptibles d’intéresser d’autres lecteurs.  Nos bénévoles  Dans l’ordre habituel, (l’astérisque désigne les membres du comité permanent) : Nicole Surprenant*, Jocelyne Brossard*, Huguette Langlois*, Nicole Crépeau*, Solange Lamarche, Marie-Josée Machabée, Yolande Girard*, et Colette André*. ...
Conseil de généalogie à Trois-Rivières
Le 4 mai dernier, la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) tenait son Conseil de généalogie annuel au Cégep de Trois-Rivières.  Au cours cet événement, le club de généalogie du campus de Ville Sainte-Catherine du Collège Charles-Lemoyne (CCL) en partenariat avec la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine (SHLM), s’est mérité une mention spéciale dans le cadre du concours Jeunéalogie.  Sur la photo, M. Guy Parent (à droite), président de la FQSG, remet à M. Stéphane Tremblay (à gauche), généalogiste GFA et président de la SHLM, un chèque de 500 $ au nom de la SHLM pour la qualité des travaux généalogiques réalisés par le club de généalogie lors de deux sorties pédagogiques dans les locaux de la SHLM, l’une en novembre 2018 et la seconde en mars dernier.  Toutes nos félicitations aux élèves du club de généalogie du CCL pour leurs performance dans ce concours. Qui osera désormais affirmer que la généalogie n’intéresse pas les jeunes?  ...
Décès de Madame Johanne Doyle
C’est avec d’immenses regrets que nous avons appris le décès de madame Johanne (Poirier) Doyle à l’âge de 58 ans. Agissant à titre de coordonnatrice, elle était à l’emploi de la SHLM depuis août 2013. Son travail a été marquant pour notre organisme. Suite à de sérieux problèmes de santé, elle avait dû quitter ses fonctions à la fin de l’automne 2018. Hospitalisée au CUSM depuis plus d’un mois, madame Doyle nous a quitté le 25 juin dernier. Nous offrons nos sincères condoléances à sa famille ainsi qu’à tous ceux et celles qui l’ont côtoyée et appréciée.  ...
Activités de l’été 2019
Visites guidées du Vieux La Prairie Visitez le périmètre de l’ancien fort, l’église et la crypte. 5$ par adulte et 3 $ par enfant. Visites guidées à 10 h, 13 h et 15 h Généalogie  Retracez vos ancêtres à l’aide de répertoires et de banques de données informatisés. Frais de recherche: 5$ pour une demi-journée, gratuit pour nos membres. Le Collectif Prism'Art  Exposition de toiles originales illustrant des scènes de la vie du début de la colonisation.  ...

Au jour le jour, avril 2019

L'île du Seigneur, aujourd'hui le RécréoParc à ville de Sainte-Catherine.

Les officiers des troupes de la Marine à La Prairie en 1691
En 2017 une importante consultation de documents d'archives en France et au Québec a permis au généalogiste émérite Marcel Fournier et à ses collègues de réaliser une forme de dictionnaire inédit intitulé «Les troupes de la Marine au Canada entre 1683 et 1760» dans lequel livre nous retrouvons également un index des noms de tous les 889 officiers de la Marine qui ont servi au Canada pendant cette période.   Cette recherche est une invitation à enrichir nos connaissancesEn 2009 dans «1691 – La Bataille de La Prairie» les auteurs affirmaient (p.131): «Nous savons également peu de choses sur les miliciens et sur les compagnies Franches de la Marine engagés dans ces combats». sur la présence et le nombre exacte d'officiers des compagnies franches de la Marine au Canada lors de la guerre Franco-Iroquoise et surtout au moment de la grande opération militaire qui eut lieu durant l'été de l'année 1691.   L’analyse rétrospective de cet index nous permet de savoir avec certitude qu'il y avait 168 officiers de la Marine présent au Canada en 1691. Le décompte des grades est le suivant: 30 capitaines, 16 capitaines réformés, 35 lieutenants, 27 lieutenants réformés, 35 enseignes, 9 enseignes réformés ainsi que 16 cadets. De ces 168 officiers de la Marine, 115 sont d'origine française et 53 sont canadiens.Ce total de 168 officiers de la Marine est exactement le double de l'estimé établi par René Chartrand dans: Le Patrimoine Militaire Canadien, Tome I, 1000 – 1754, Montréal, Art Global,1993, page 111.   Donc, un total de 168 officiers pour seulement 28 compagnies présentes dans la colonie, soit 6 officiers par compagnie. Si nous excluons de ce nombre les officiers d'État-Major et de la garde personnelle des trois gouverneurs présents en Nouvelle-France; soit à Québec, Trois-Rivières et Montréal, il restait environ 5 officiers pour chaque compagnie. Il est important de souligner que cette situation de surplus d'effectifs militaires avec expérience de combat représentait un très grand avantage en temps de guerre. Une compagnie de la Marine était normalement composée d’un maximum de cinquante hommes incluant un capitaine, un lieutenant ainsi qu’un enseigne. En 1691, suite à plusieurs années de petite guerre, il ne restait au Canada que plus ou  moins 1100 soldats de la Marine en plus de leurs  officiers, soit des formations réduites à un nombre  de 42 à 43 hommes en moyenne par compagnie.   Louis-Hector de Callières, le gouverneur militaire de Montréal, ainsi que le baron de LaHontan nous confirmaient qu'il y avait 15 compagnies à La Prairie le matin du 10 août 1691 et donc de conclure qu'il y avait aussi 75 à 80 officiers présents. Suite au départ du bataillon du commandant de Valrennes, pour se rendre au fort Chambly, il restait toujours 11 compagnies à La Prairie avec environ 55 à 60 officiers.   Tôt le matin du 11 août, après l'escarmouche qui eut lieu devant le fort La Prairie, c'est bien le feu et les nombreuses embuscades de l'ennemi le long du sentier menant vers le fort Chambly qui expliqueraient la poursuite inefficace de la part de l'armée française. En effet Pieter Schuyler, le commandant des envahisseurs newyorkais, avait donné ordre à son arrière-garde de mettre le feu dans les champs de blé de La Prairie «burning their corne and hay» et tout au long du sentier lors de la retraite de son armée. Cette action eut l'avantage d'empêcher l'anéantissement complet de son armée newyorkaise par les troupes françaises qui, elles, tentaient d'appliquer la stratégie militaire énoncée par Callières, à savoir, «mettre l'ennemi entre deux afin qu'ils ne nous eschapassent pas».   Une fois arrivé à la traverse de la petite rivière Mont-Royal (l’Acadie) «à mi-chemin» entre les deux forts de La Prairie et de Chambly, Schuyler affirmait dans son Journal qu'il faisait face à un bataillon composé d'environ 300 soldats français ainsi qu'une quarantaine de leurs alliés. Cette troupe composée de 6 compagnies de la Marine et d'une compagnie de miliciens canadiens avait environ 35 à 40 officiers à sa têteLes six compagnies de la Marine avaient pour capitaines plusieurs hommes ayant combattus en Europe dans la grande armée du Général Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne. Il s'agit des capitaines, Philippe Clément sieur du Vuault et de Valrennes, 47 ans; monsieur le Marquis Antoine de Crisafi-Grimaldi, 39 ans; son jeune frère, le Chevalier de Malte monsieur Thomas de Crisafi-Grimaldi, 25 ans; monsieur Nicolas Daneau de Muy, 40 ans; monsieur Claude Guillouet d'Orvilliers, 33 ans; monsieur le capitaine et Major des troupes Joseph de Monic, 35 ans. Se rajoutant à ceux-ci, le jeune capitaine de la milice de Montréal le sieur Vincent LeBer du Chesne, âgé de 24 ans.. De ces chiffres il faut retenir a posteriori que la mort de 3 ou 4 jeunes officiers et de quelques soldats lors des durs combats qui ont suivi ne pouvait être considérée comme une lourde perte militaire pour les forces françaises.   Par contre, dans une lettre écrite 3 jours après la bataille, le gouverneur Frontenac nous résume les faits au sujet de la victoire française et des lourdes pertes de l'ennemi: «après un combat qui dura près d'une heure et demie…le Sieur de Valrennes les fit plier et les mit entièrement en déroute, leur ayant tué plus de six-vingt (120) hommes sur la place parmi lesquels il y avait cinq ou six de leurs principaux chefs tant Anglais que SauvagesSelon Charles de Monseignat, premier secrétaire de Frontenac, sur le champ de bataille le grand Sachem du nom de « Onnonragewas » avait été une des nombreuses victimes du côté des envahisseurs. Également connu sous le nom de «Janetje» par les Hollandais et de «Lawrence» par les Anglais, Onnonragewas avait été qualifié de «bel entremetteur» ou fourbe par les Français car il avait passé l’automne et l’hiver précédents à Montréal, à négocier pour la paix avec le gouverneur Callières. Il avait quitté Montréal au printemps 1691 ayant pris l’engagement d’y revenir avec les membres de sa famille et de son clan pour s’établir au «Sault» avec les Agniers chrétiens. En fait, comme Callières s’en doutait, Onnonragewas n’était là qu’afin de mieux espionner pour le compte de ses alliés et fournisseurs d’Albany. , blessé un bien plus grand nombre, pris leurs drapeaux et fait quelques prisonniers ».   Lors de ces événements Monsieur le comte de Frontenac était aux Trois-Rivières avec son État-Major ainsi que le commandant des troupes de la Marine en Nouvelle-France, le colonel Philippe Rigaud de Vaudreuil. Et, suite aux rapports qu'on lui fit, il nous confirmait également dans sa lettre du 14 août les pertes françaises pour toute cette journée: «Nous y avons perdu, de notre côté, 7 ou 8 officiers des plus braves et trente ou quarante soldats et habitants sans quelques blessés». Rétrospectivement, il serait illogique de croire, comme l'ont fait plusieurs historiens canadiens, que la perte de 4 des 55 à 60 officiersLes quatre officiers décédés suite aux affrontements malheureux du 11 août, 1691 devant le fort La Prairie sont: le capitaine Pierre d’Escayracde l’Autheur et de Reau, 24 ans; le capitaine réformé le sieur d’Hosta, 29 ans; le lieutenant réformé le sieur Domergue de Saint-Médard, 28 ans; et enfin le dénommé «Saint-Cirque» qui est plutôt le capitaine Jean-Louis Jadon de Cirgues et de Malmort âgé de 43 ans. présents au fort La Prairie le matin du 11 août 1691 avait été catastrophique pour l'armée française. La même conclusion s'imposerait pour la perte des 4 officiersLes quatre officiers décédés suite à la grande bataille du 11 août, 1691 à «mi-chemin» entre le fort Chambly et La Prairie sont:le lieutenant réformé Maurice Le Varlet de Saint-Maurice, 26 ans; le cadet Jean-Baptiste Denys de La Bruyère, 22 ans (filleul du comte de Frontenac); le lieutenant de la compagnie de Valrennes, Monsieur Antoine d’Aubusson du Verger-Dumas-Dupuys, 27 ans (beau-frère de Madeleine de Verchères); ainsi que le capitaine de la milice de Montréal, le sieur Vincent LeBer du Chesneâgé de 24 ans (frère de Jeanne LeBer, première recluse d’Amérique du Nord). sur un total de 35 à 40 officiers présents lors de la grande bataille qui suivi à «mi-chemin entre les deux forts».   Monsieur de Callières, le grand stratège de cette opération d'encerclement de l'ennemiLe roi Louis XIV avait créé au mois d’avril 1693 «l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis» dans le but de récompenser les officiers les plus valeureux de son royaume. En Nouvelle-France, dès l’automne de cette année 1693, le premier sujet du roi à recevoir ce grand honneur a été nul autre que Louis-Hector de Callières. Ceci, afin de souligner sa contribution stratégique, facteur clé de la victoire décisive des troupes françaises lors des opérations militaires dans la seigneurie de La Prairie-de-la-Magdeleine, le 11 août 1691., avait encore à sa disposition un très grand nombre d'officiers aguerris ayant l’expérience de combat sur les champs de batailles européens, capables d'assumer le commandement des troupes et de les mener à la victoire … tel que nous le confirment ces nouvelles recherches sous la direction de Marcel Fournier.   NB: Kahnawake, le grand village du «Sault» récemment palissadé par les alliés Agniers était situé à 6 km au nord-ouest du fort de La Prairie. Suite à la mort tragique du Grand Agnier «Togouirout » en 1690 ce village fut par la suite, en 1691, commandé par «Tatakwiséré » le plus grand de ses capitaines de guerre. Afin d'en assurer la sécurité et surtout pour empêcher le va-et-vient d'espions ou de certains Agniers sympathiques aux Mohawks, M. de Callières y avait posté une demi-compagnie de soldats avec de jeunes officiers canadiens de la Marine. Cette troupe était commandée par le lieutenant Nicolas d'Ailleboust de Manthet (28 ans) qui, accompagné de ces mêmes Agniers, avait aussi commandé l'expédition punitive de l'année précédente sur Schenectady, N.Y. L'enseigne Augustin Le Gardeur de Repentigny (28 ans), cousin de Nicolas, était également présent en plus d'un autre enseigne de la région de Montréal, Zacharie Robutel de LaNoue (26 ans).   Jean-François Lozier – Université d'Ottawa: Flesh Reborn … The Saint-Lawrence Valley Mission Settlements through the Seventeenth Century. – McGill-Queen's University Press -2018   ...
Entre rêve et réalité
Les propositions qui suivent sont tirées des procès-verbaux du conseil municipal de La Prairie. Novembre 1887: une compagnie de téléphone est prête à établir un bureau à La Prairie à condition d’être exemptée de payer la taxe commerciale. Le téléphone était déjà installé chez le marchand général Hyacinthe Sylvestre depuis mars 1883.   Février 1888: projet d’installation d’une conserverie de viandes, de fruits et de légumes qui emploierait une cinquantaine de personnes.   Août 1923: le conseil discute de l’installation probable sur le rue Sainte-Rose de la cie de de construction automobile Anglo American Motors Limited.   Décembre 1927: lettre à la Wright Aircraft Co. lui offrant terrain, eau et électricité pour l’établissement de leur manufacture d’aéroplanes.   Juin 1927 : les membres du conseil discutent de l’établissement d’une école d’aviation et d’une base aérienne   Septembre 1928: lettre à la General Motors pour lui offrir d’installer à La Prairie son usine de fabrication ou d’assemblage automobile.   Octobre 1929 : Suite à ces projets sans suite, la terreur envahit les marchés boursiers de l’Amérique du Nord. C’est le début de la grande crise économique qui frappe durement La Prairie. ...
Déjeuner annuel des bénévoles
Afin de souligner l’édition 2019 de la Semaine de l’action bénévole au Québec (du 7 au 13 avril), la SHLM a remercié ses bénévoles en leur offrant le petit déjeuner, dimanche le 14 avril dernier, au restaurant Paolo Gattuso de La Prairie. Près de vingt convives ont ainsi pu se réunir dans une ambiance décontractée afin d’échanger sur les réalisations de la dernière année et sur les défis à venir au cours des prochains mois. Notons la présence, à ce petit déjeuner, de Madame Johanne Doyle et de son conjoint Monsieur Yvon Doyle.   Tous les bénévoles présents étaient heureux de revoir notre coordonnatrice et de prendre de ses nouvelles. La SHLM avait également invité ses deux nouvelles employées, Mesdames Lucie Filion et Marceline Moreau, contractuelles à la coordination et à la tenue des livres comptables, afin qu’elles puissent rencontrer les bénévoles et échanger avec eux. La SHLM tient à remercier tous ses bénévoles pour leur implication dans les différents comités et projets qui animent notre organisme depuis maintenant plus de 47 ans. ...
Mille fois merci !
Le bulletin Au jour le jour a, depuis sa naissance, toujours été pour notre organisme un instrument incontournable de diffusion.   Avec le temps, cette publication s’est également imposée comme un dénominateur commun ralliant tous les membres de la SHLM.   De facture modeste et imprimé en noir et blanc durant plus de 15 ans, notre bulletin a connu un nouvel essor en octobre 2008 avec la contribution de M. François-Bernard Tremblay, un infographiste professionnel.   Président de l’entreprise Bonmelon depuis 2006, celui qui se définit comme un designer graphiste, allait durant près de 11 ans assurer bénévolement la mise en page couleur de pas moins de 105 numéros du Au jour le jour. Ce travail représente un apport inesti-mable.   De plus en plus accaparé par l’essor de son entreprise de communication, François-Bernard se voit maintenant obligé de passer la main. Pour tout ce travail de l’ombre, nous lui disons mille fois merci.   Stéphane Tremblay et Gaétan Bourdages ...
01 Jan 1970
Conférence: Histoire de l'Acadie, de la fondation aux déportations

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