- Au jour le jour, février 2010
Mot du conseil d’administration
Nous amorçons l’année 2010 avec enthousiasme. La ville de La Prairie a reconduit son aide financière à la Société d’histoire et nous a accordé un budget pour l’achat de nouveaux livres. M. Jean L’Heureux prépare fébrilement la publication des répertoires BMS de la Nativité, le livre « 1691 : la bataille de La Prairie » s’est si bien vendu qu’il a fallu produire une seconde édition, de nombreux bénévoles travaillent déjà à préparer la vente de livres usagés de juin alors que nos conférences mensuelles connaissent un succès inégalé.
De plus votre conseil d’administration est en pleine mutation, ces changements vous seront communiqués lors de l’assemblée générale annuelle de mars. Il y sera également question du budget et de nombreuses modifications à nos règlements. Nous comptons sur votre présence en grand nombre car votre appui est un signe de la vitalité de notre organisme.
- Au jour le jour, janvier 2010
À propos du bulletin
Éditeur
Société d’histoire de
La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
COLLABORATEURS :
Coordination
Gaétan Bourdages
Rédaction
Gaétan Bourdages
Laurent Houde
Robert Mailhot
Révision
Jean-Pierre Yelle
Design graphique
François-Bernard Tremblay
www.bonmelon.com
Impression
SHLM
Siège social
249, rue Sainte-Marie
La Prairie (Québec) J5R 1G1
Téléphone
450-659-1393
Courriel
Site Web
www.laprairie-shlm.com
Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur.

La Caisse populaire de La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour.
- Au jour le jour, janvier 2010
Table de concertation des sociétés d’histoire de la Montérégie
N.D.L.R. Ce texte s’inspire du procès-verbal dressé par Mme Lyne Saint-Jacques de la FSHQ.
Le 5 décembre dernier, la SHLM était l’hôte de la rencontre des sociétés membres de la Table de concertation des sociétés d’histoire de la Montérégie. Dix-sept sociétés d’histoire étaient représentées : messieurs Jean L’Heureux et Jean-Marc Garant siégeant au nom de la SHLM.
De nombreux sujets étaient à l’ordre du jour. Plusieurs soulignèrent la nécessité de produire un bottin des conférenciers ayant déjà été invités par les différentes sociétés d’histoire. À ce titre, M. Michel Pratt recommande aux participants de vérifier auprès de l’Association des auteurs de la Montérégie la possibilité d’obtenir des subventions pouvant les aider à payer les cachets des conférenciers.
On souleva par la suite de nombreuses questions au sujet de la protection et de la conservation des archives privées. Or, curieusement, les participants à l’ancienne Table des archives privées en Montérégie se posaient autrefois les mêmes questions. Malgré tout, on décide « qu’il y aurait lieu de tenir une journée de réflexion sur les archives privées en Montérégie en établissant des buts précis. » Tous se disent d’accord avec cette formule à la condition d’aboutir à des actions concrètes.
Un participant rapportait que sa société d’histoire a réussi à conclure une entente avec leur ville afin d’utiliser l’équipement municipal haut de gamme pour numériser les archives historiques de la paroisse. Un bel exemple de collaboration. Enfin, il fut question des difficultés liées à la protection du patrimoine en Montérégie. Les sociétés d’histoire doivent faire preuve de prudence, car elles dépendent souvent de la municipalité pour le logement et de l’aide financière. Il arrive même que des fonctionnaires municipaux leur demandent de ne pas faire de vagues. D’ailleurs les conseils municipaux sont souvent frileux lorsqu’il est question d’adopter un PIIA (Plan d’implantation et d’intégration architecturale).
Il faut donc savoir jouer son rôle d’information et de sensibilisation du public à l’importance de la conservation du patrimoine bâti tout en obtenant la collaboration des élus : un défi de taille. La prochaine rencontre est prévue à l’automne 2010. À suivre !
- Au jour le jour, janvier 2010
Notre prochaine conférence: Votre nom et son histoire
L’histoire des noms de personnes a toujours été fascinante, entourée, semble-t-il, de mystère. Aujourd’hui, il va de soi de donner au nouveau-né un prénom, sinon plusieurs, et un nom de famille, celui du père ou celui de la mère ou même les deux. En a-t-il toujours été ainsi ? Non, loin de là! Monsieur Jacob avec de nombreux exemples expliquera comment les noms ont évolué depuis le Moyen Âge, comment des prénoms, des noms de lieux ou des métiers sont devenus des noms de famille.
- Au jour le jour, janvier 2010
L’informatique, un outil à votre service
Il y a deux ans, votre C.A. a créé un nouveau comité, soit celui de l’informatique, dont j’assume la responsabilité depuis environ un an, après avoir succédé à Jean-Pierre Yelle.
L’informatique est devenue un outil incontournable au fil des années non seulement dans la vie de tous les jours mais également dans les activités de recherche en généalogie et en histoire. Je suis heureux de vous présenter ici brièvement notre parc informatique et de faire un tour d’horizon des services et des applications informatiques mises à votre disposition.
Notre parc informatique comprend un ordinateur central (le « serveur ») auquel sont rattachés les ordinateurs satellites (les « postes ») que vous utilisez dans le cadre de vos travaux. Notre serveur a été changé en janvier 2009 et sa capacité est suffisante pour répondre à nos besoins pendant de nombreuses années. Nous avons présentement huit postes auxquels s’en ajouteront deux autres d’ici au printemps. Ils permettront de mieux faire face à la demande lorsqu’à l’été arriveront nos guides étudiants. Le comité s’occupe de l’acquisition et du maintien en bon état de l’équipement, des mises à jour logicielles, de la sécurité informatique, de la sauvegarde des fichiers en plus de vous fournir de l’aide si besoin est.
Les applications actuellement disponibles sur les différents postes ont été installées en réponse à des demandes spécifiques afin de répondre aux besoins de nos membres. Par défaut, toutes les applications sont disponibles sur tous les postes sauf si précisé autrement. Mentionnons :
1. L’accès au catalogue de la bibliothèque de la SHLM.
2. Le contenu du CD des textes de Benjamin Sulte.
3. Le contenu du CD du Dictionnaire généalogique Tanguay.
4. La banque de données contenant le répertoire des paroisses du Canada.
5. La banque de données contenant le répertoire des baptêmes, mariages et sépultures de St-Philippe de La Prairie.
8. La banque de données contenant le répertoire des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse de La Nativité de La Prairie.
9. Le contenu du CD de St-Cyrille de Wendover (baptême, mariages sépultures).
10. Le Dictionnaire biographique du Canada.
11. Le Fonds des Jésuites. 12. La généalogie des Français d’Amérique du Nord ; disponible sur le poste 1 (P01) seulement.
13. La banque de données “Ancestry” disponible en français et en anglais sur internet (Ancestry.com) 14. Le RAB du PRDH (Registre des actes de baptême du Programme de recherche en démographie historique) ; disponible sur P02 seulement.
15. Le Dictionnaire généalogique du Québec ancien, des origines à 1765 ; sur P04 seulement.
Vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires ? N’hésitez pas à me contacter.
Au plaisir de mieux vous servir.
- Au jour le jour, janvier 2010
Marchands ambulants et gypsys
Cela se passait au début du vingtième siècle alors que mes grands-parents Desrosiers demeuraient à la campagne, là où se termine le boulevard Salaberry.
Grand-mère le voyait arriver, au moins une fois par année, avec son gros sac à dos. En l’apercevant, elle protestait contre cette visite : « V’là le petit vendeur ; j’ai besoin de rien. » En fait, elle lui achetait toujours quelque chose. Il était poli; il frappait à la porte et demandait s’il pouvait entrer et montrer sa marchandise. C’était un immigré, probablement dans la quarantaine, portant moustache et barbiche. Le teint légèrement foncé, il s’exprimait assez bien en français, mais avec un fort accent.
Il transportait sa marchandise dans une valise assez particulière, faite d’une toile grise cirée et munie de courroies de cuir qui lui permettaient de la porter commodément comme sac à dos. Il en dépliait les panneaux en plusieurs côtés sur la table de la cuisine, étalant ainsi un ensemble surprenant de marchandises. Grand-mère, économe, ne se laissait pas tenter par les objets dont elle n’avait pas besoin. Elle n’achetait que ce qu’elle jugeait utile : de bons chaussons à 25¢ la paire, parfois un grand mouchoir rouge avec pois blancs que grand-père s’attachait autour du cou quand il allait travailler aux champs et, à l’occasion, quelques mouchoirs blancs et des débarbouillettes.
Quand il la voyait hésiter devant ce qu’il lui proposait, il lui disait : « Toé, madame, té capable de m’acheter ça ! » Puis, faisant appel à sa générosité, il ajoutait : « Moé, j’su pauvre. T’en a de l’argent dans ton portefeuille. »
Ces marchands ambulants, on les appelait des peddlers (peddler = colporteur). Ils faisaient assez bien leur affaire et, en général, avaient des prix corrects. Voyageurs à pied en début de carrière, certains prospéraient assez pour revenir faire la tournée de la clientèle en voiture traînée par un cheval et avec un stock beaucoup plus diversifié.
À l’époque où les garçons de la famille fréquentaient l’Académie Saint-Joseph passa l’un de ces marchands qui vendait des habits. Grand-mère en acheta pour deux de ses garçons. Ils étaient vert foncé. Les jeunes furent bien fiers de les étrenner pour aller à l’école. En fin d’après-midi, revenant chez eux par le chemin du bord de l’eau, ils furent surpris par une averse. Avec comme conséquence, que mouillés de la sorte, les pantalons qui, à l’aller leur descendaient à la cheville, rétrécirent et leur remontèrent aux genoux.
Cet événement est resté mémorable et on se plaisait dans la famille à le rappeler quand on avait le goût de rigoler. Emmanuel, devenu adolescent, aimait déjà inventer des histoires à partir de faits vécus. Pour rendre celle-ci plus drôle, il la transformait en racontant que, sous l’effet de l’averse, le pantalon de l’un avait effectivement rétréci jusqu’au dessous du genou, mais que, par contre, celui de l’autre avait pris assez de longueur pour traîner sous ses talons. Et, à sa mère qui n’avait pas apprécié de se faire flouer par ce marchand, il énonçait comme conseil, dans le langage de l’adolescent qui veut s’affirmer comme un homme, « la mère, fais-toi pas amancher (rouler) par des ras-le-… ! » Ces derniers êtres étant, bien entendu, les colporteurs dont il faut se méfier.
Une ou deux fois par an, au printemps et à l’automne, des gipsys s’arrêtaient pour quelques jours sur le bord de la grève, près du chemin d’en bas, à environ deux arpents de la demeure des Desrosiers. Ces itinérants étaient peut-être en route vers le sud, à l’automne, et devaient en revenir, au printemps. Leur groupe de sept à huit personnes voyageait dans une grande voiture couverte d’une bâche de toile que tiraient deux chevaux. Ils dressaient deux tentes où ils dormaient la nuit. Ils mangeaient assis dans l’herbe, à proximité du petit feu sur lequel ils faisaient cuire leurs repas. Quand la température le permettait, certains se baignaient dans le fleuve.
Presque à chacun de leurs passages, ils venaient à la maison et demandaient à acheter une volaille. Grand-père les amenait avec lui au poulailler. Ils y choisissaient le volatile qui leur convenait et en payaient le prix demandé. Grandmère les recevait toujours civilement et conversait avec eux, mais, en son for intérieur, ne leur faisait pas trop confiance. Elle les soupçonnait de revenir à la dérobée, le soir venu, et de voler une autre volaille. La chose était envisageable, car le poulailler était de l’autre côté du chemin et il y avait là un tas de fumier derrière lequel on pouvait passer en se dissimulant.
Son époux ne leur prêtait pas ces mauvaises intentions. « C’est des pauvres gens, disait-il, c’est du vrai monde ». Il entendait par cette remarque que même si ces nomades étaient des étrangers dont on ne connaissait pas l’origine, ils étaient des humains comme les autres et qu’il convenait de les considérer et traiter comme tel.
Ces gipsys qui s’arrêtaient quelques jours près de chez grand-père ne montraient pas d’indice de leur gagne-pain. Habituellement, ces gens en avaient un. En fait, ils étaient assez souvent des maquignons, reconnus et attendus dans des villages où ils avaient l’habitude de faire des affaires. Dans ce cas, ils y venaient camper pour quelques jours avec quelques chevaux attachés derrière leur véhicule. Les intéressés se présentaient pour examiner les bêtes. On questionnait, on discutait, on s’entendait sur un prix. Parfois, on procédait à un échange ou on leur vendait une bête. D’autres de ces gitans parcouraient les campagnes pour vendre des objets qu’ils fabriquaient de façon artisanale ; souvent des objets en osier. Le commerce pouvait se faire sur le mode du troc : objets contre aliments tels que des oeufs, des légumes ou des fruits.
- Au jour le jour, janvier 2010
Renouvellement
N’oubliez pas de renouveler votre carte de membre avant le 28 février prochain.
- Au jour le jour, janvier 2010
Message du comité de la vente de livre
Des bénévoles ont commencé à préparer la vente de livres qui aura lieu en juin 2010. Nous recueillons des livres neufs ou usagés en bon état. Vous avez des livres en trop dans votre bibliothèque ? Donnez-les à la SHLM ! Tous les genres de livres sont acceptés, qu’ils soient pour enfants, adolescents ou adultes. Déposez-les au local de la Société durant les heures d’ouverture. Aidez-nous dans cette activité de financement en passant le message aux membres de votre famille, à vos amis, à vos voisins… Plus il y aura de livres, plus le bouquinage sera intéressant pour tous !
Merci pour votre collaboration
- Au jour le jour, décembre 2009
À propos du bulletin
Éditeur
Société d’histoire de
La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
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COLLABORATEURS :
Coordination
Gaétan Bourdages
Rédaction
Gaétan Bourdages
Révision
Jean-Pierre Yelle
Design graphique
François-Bernard Tremblay
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Impression
SHLM
Siège social
249, rue Sainte-Marie
La Prairie (Québec) J5R 1G1
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450-659-1393
Courriel
Site Web
www.laprairie-shlm.com
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- Au jour le jour, décembre 2009
Nouvelles SHLM
Membre honoré

C’est maintenant devenu une tradition, à l’occasion du souper annuel, le C.A. de la SHLM souligne la contribution exceptionnelle d’un membre à la croissance de notre organisme.
Le nom de cette personne s’ajoute au club sélect d’une vingtaine de personnalités ayant oeuvré au sein de la Société d’histoire depuis sa fondation en 1972.
Grâce au succès exceptionnel de la vente de livres usagés et au nombre de bénévoles qu’elle a su recruter, Mme Hélène Létourneau a été désignée membre honoré pour l’année 2009. Nous lui offrons toutes nos félicitations et lui souhaitons un long séjour parmi nous.
Nos photos sur le web
Il est d’usage de prendre des photos lors des activités de la SHLM, cependant plusieurs déploraient avec raison que ces images n’étaient jamais ou rarement disponibles. Voilà maintenant que grâce à M. Robert Mailhot vous pourrez à l’avenir visionner les meilleures photographies à l’adresse suivante : www.picasaweb.google.ca/shlm.laprairie
Nouveaux membres
La SHLM tient à souligner l’arrivée de ces nouveaux membres :
401 Francine Routhier
402 Nathalie Smith
403 Xavier Li-Smith
404 Lorraine Bourdon
405 Frédéric Dubreuil
De vrais bénévoles
Bien que les trois auteurs du livre 1691 : la bataille de La Prairie aient profité d’une subvention de 5 000 $ pour publier ce document, nous tenons à souligner que messieurs Gaétan Bourdages, Stéphane Tremblay et Jean Joly ont réalisé tout le travail bénévolement. Tous les profits réalisés par la vente du livre sont retournés dans les coffres de la SHLM en vue de servir à d’autres publications. De plus les trois auteurs ont également remis gracieusement à la SHLM les cachets perçus lors des trois conférences qu’ils ont données sur le sujet.