Sélection d'une édition

    Un honorable régiment originaire de La Prairie

    Le fameux Régiment de Maisonneuve, qui a recueilli de multiples honneurs lors des deux grandes guerres, qui a droit de cité à Montréal et qui est officiellement affilié à la métropole, est originaire de La Prairie. Ce qui suit est un résumé de l’histoire de ce régiment au destin héroïque et qui est né de l’esprit d’un Laprairien.

    C’est Julien Brosseau (1837-1912), ancien maire de La Prairie (1876-1885) qui a fondé le 85e Bataillon d’Infanterie en 1880. Ce fils d’aubergiste et capitaine d’un navire à vapeur qui faisait la navette entre La Prairie et Montréal devint commandant du bataillon avec le grade de lieutenant-colonel. À ses débuts, le bataillon comptait 278 hommes réunis en 6 compagnies.

    Même avec peu de ressources, le commandant Brosseau réussit à mettre sur pied une troupe bien organisée et efficace. Le Bataillon s’entraînait à La Prairie et reçut l’éloge du ministre de la Défense dès la première année. Le docteur Thomas-Auguste Brisson fut officier et chirurgien en chef du 85e Bataillon. Brosseau en assura le commandement jusqu’en 1892 sans jamais prendre part à une véritable bataille.

    Le drapeau officiel du 85e était bleu foncé avec un petit Union Jack dans le coin supérieur droit. Une fleur de lys était placée au centre avec le nombre 85 et encerclée de feuilles d’érable surmontées d’une couronne royale. En bas était inscrite la devise : Bon Cœur et Bon Bras.

    En 1888, le 85e déménagea à Montréal, mais demeura affilié à La Prairie où il continua de s’entraîner. En 1900, il élargit ses cadres et devient un régiment. Lors de la Première Guerre mondiale, une grande partie des recrues du Régiment s’est joint aux volontaires du 22e Bataillon (qui deviendra plus tard le Royal 22e Régiment). Au total, au cours de la Première Guerre mondiale, 524 soldats du 85e Régiment servirent en France, 102 furent tués, et 198 furent blessés.

    En 1920, le 85e Régiment prit le nom de Régiment de Maisonneuve, en l’honneur de Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve.

    Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclata, le Régiment fut envoyé à Valcartier pour commencer son entraînement. En 1942, il protégeait une station radar sur les côtes anglaises et certains des hommes furent envoyés en renfort en Afrique du Nord.

    Le 5 juillet 1944, le Régiment débarqua en France. Les soldats avancèrent péniblement contre les Allemands qui occupaient la France et entrèrent dans Rouen le 1er septembre 1944. Le 18 septembre, le Régiment entra dans Anvers en Belgique et atteint les Pays-Bas au début d’octobre. Les Canadiens avaient la tâche de libérer l’estuaire de l’Escaut et le port d’Anvers pour permettre l’approvisionnement des troupes qui étaient au front. Le Régiment de Maisonneuve participa à cette bataille épique.

    Les Allemands étaient solidement retranchés sur les deux rives et les combats furent terribles. La bataille fut gagnée après cinq semaines de coûteux assauts au cours desquels environ 6 000 Canadiens furent tués ou blessés. Pour montrer à quel point cet objectif était important, il suffit de savoir que les Allemands, dans le but de reprendre Anvers, bombardèrent la ville en y lançant autant de leurs missiles V2 qu’ils en avaient lancés sur l’Angleterre.

    Les Hollandais n’oublièrent jamais le sacrifice des Canadiens qui ont libéré leur pays et encore aujourd’hui la famille royale néerlandaise offre chaque année 10 000 bulbes de tulipes au Canada. Celles-ci fleurissent sur la colline du Parlement à Ottawa.

    Après avoir libéré les Pays-Bas, le régiment pénétra en Allemagne le 19 février 1945 où en moins de 10 jours, suite à une résistance acharnée de la Wehrmacht, 95 de ses hommes furent tués ou blessés mortellement. Il traversa le Rhin le 30 mars et, le 6 mai, la ville d’Oldenburg se rendit aux hommes du Régiment de Maisonneuve. Quelques mois après l’armistice, les survivants rentrèrent à Montréal en héros.

    Plus d’informations disponibles sur les sites suivants :

    Régiment de Maisonneuve : http://fr.wikipedia.org

    85e Régiment : http://memoireduquebec.com

    Julien Brosseau : http://www.biographi.ca

    Au total, il semble exister 7 photos du 85e Bataillon. On peut les trouver à l’adresse suivante : http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/illustrations/htm/i768.htm

    Le fameux Régiment de Maisonneuve, qui a recueilli de multiples honneurs lors des deux grandes guerres, qui a droit de cité à Montréal et qui est officiellement affilié à la métropole, est originaire de La Prairie. Ce qui suit est un résumé de l’histoire de ce régiment au destin héroïque et qui est né de l’esprit d’un Laprairien. C’est Julien Brosseau (1837-1912), ancien maire de La Prairie (1876-1885) qui a fondé le 85e Bataillon d’Infanterie en 1880. Ce fils d’aubergiste et capitaine d’un navire à vapeur qui faisait la navette entre La Prairie et Montréal devint commandant du bataillon avec le grade de lieutenant-colonel. À ses débuts, le bataillon comptait 278 hommes réunis en 6 compagnies. Même avec peu de ressources, le commandant Brosseau réussit à mettre sur pied une troupe bien organisée et efficace. Le Bataillon s’entraînait à La Prairie et reçut l’éloge du ministre de la Défense dès la première année. Le docteur Thomas-Auguste Brisson fut officier et chirurgien en chef du 85e Bataillon. Brosseau en assura le commandement jusqu’en 1892 sans jamais prendre part à une véritable bataille. Le drapeau officiel du 85e était bleu foncé avec un petit Union Jack dans le coin supérieur droit. Une fleur de lys était placée au centre avec le nombre 85 et encerclée de feuilles d’érable surmontées d’une couronne royale. En bas était inscrite la devise : Bon Cœur et Bon Bras. En 1888, le 85e déménagea à Montréal, mais demeura affilié à La Prairie où il continua de s’entraîner. En 1900, il élargit ses cadres et devient un régiment. Lors de la Première Guerre mondiale, une grande partie des recrues du Régiment s’est joint aux volontaires du 22e Bataillon (qui deviendra plus tard le Royal 22e Régiment). Au total, au cours de la Première Guerre mondiale, 524 soldats du 85e Régiment servirent en France, 102 furent tués, et 198 furent blessés. En 1920, le 85e Régiment prit le nom de Régiment de Maisonneuve, en l’honneur de Paul Chomedey Sieur de Maisonneuve. Lorsque la Deuxième Guerre mondiale éclata, le Régiment fut envoyé à Valcartier pour commencer son entraînement. En 1942, il protégeait une station radar sur les côtes anglaises et certains des hommes furent envoyés en renfort en Afrique du Nord. Le 5 juillet 1944, le Régiment débarqua en France. Les soldats avancèrent péniblement contre les Allemands qui occupaient la France et entrèrent dans Rouen le 1er septembre 1944. Le 18 septembre, le Régiment entra dans Anvers en Belgique et atteint les Pays-Bas au début d’octobre. Les Canadiens avaient la tâche de libérer l’estuaire de l’Escaut et le port d’Anvers pour permettre l’approvisionnement des troupes qui étaient au front. Le Régiment de Maisonneuve participa à cette bataille épique. Les Allemands étaient solidement retranchés sur les deux rives et les combats furent terribles. La bataille fut gagnée après cinq semaines de coûteux assauts au cours desquels environ 6 000 Canadiens furent tués ou blessés. Pour montrer à quel point cet objectif était important, il suffit de savoir que les Allemands, dans le but de reprendre Anvers, bombardèrent la ville en y lançant autant de leurs missiles V2 qu’ils en avaient lancés sur l’Angleterre. Les Hollandais n’oublièrent jamais le sacrifice des Canadiens qui ont libéré leur pays et encore aujourd’hui la famille royale néerlandaise offre chaque année 10 000 bulbes de tulipes au Canada. Celles-ci fleurissent sur la colline du Parlement à Ottawa. Après avoir libéré les Pays-Bas, le régiment pénétra en Allemagne le 19 février 1945 où en moins de 10 jours, suite à une résistance acharnée de la Wehrmacht, 95 de ses hommes furent tués ou blessés mortellement. Il traversa le Rhin le 30 mars et, le 6 mai, la ville d’Oldenburg se rendit aux hommes du Régiment de Maisonneuve. Quelques mois après l’armistice, les survivants rentrèrent à Montréal en héros. Plus d’informations disponibles sur les sites suivants : Régiment de Maisonneuve : http://fr.wikipedia.org 85e Régiment : http://memoireduquebec.com Julien Brosseau : http://www.biographi.ca Au total, il semble exister 7 photos du 85e Bataillon. On peut les trouver à l’adresse suivante : http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/illustrations/htm/i768.htm...

    2012, une grande année pour la SHLM

    La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine fêtera en 2012 sa 40e année d’existence. Créé en 1972 pour sauvegarder le caractère historique unique du Vieux La Prairie, notre mission s’est par la suite élargie et englobe maintenant une foule d’activités qui illustrent bien la vitalité et l’implication de nos membres et bénévoles.

    Nous célébrerons également cette année le 150e anniversaire de l’édifice du Vieux Marché, qui fut aussi le premier poste de pompier de La Prairie, avant d’abriter la SHLM au rez-de-chaussée.

    Surveillez bien les prochains numéros d’Au jour le jour : nous y annoncerons plusieurs activités spéciales destinées à souligner ces deux anniversaires importants.

    Nous profitons de l’occasion pour vous souhaiter une année 2012 qui soit heureuse, prospère et pleine de santé !

     

    La Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine fêtera en 2012 sa 40e année d’existence. Créé en 1972 pour sauvegarder le caractère historique unique du Vieux La Prairie, notre mission s’est par la suite élargie et englobe maintenant une foule d’activités qui illustrent bien la vitalité et l’implication de nos membres et bénévoles. Nous célébrerons également cette année le 150e anniversaire de l’édifice du Vieux Marché, qui fut aussi le premier poste de pompier de La Prairie, avant d’abriter la SHLM au rez-de-chaussée. Surveillez bien les prochains numéros d’Au jour le jour : nous y annoncerons plusieurs activités spéciales destinées à souligner ces deux anniversaires importants. Nous profitons de l’occasion pour vous souhaiter une année 2012 qui soit heureuse, prospère et pleine de santé !  ...

    À propos du bulletin

    Éditeur

    Société d’histoire de

    La Prairie-de-la-Magdeleine

    Dépôt légal 2002

    Bibliothèque nationale du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    ISSN 1499-7312

    COLLABORATEURS :

    Coordination

    Gaétan Bourdages

    Rédaction

    Gaétan Bourdages

    Marie-Hélène Bourdeau

    Jean Joly

    Révision

    Robert Mailhot

    Design graphique

    François-B. Tremblay

    www.bonmelon.com

    Impression

    SHLM

    Siège social

    249, rue Sainte-Marie

    La Prairie (Québec), J5R 1G1

    Téléphone

    450-659-1393

    Courriel

    [email protected]

    Site Web

    www.laprairie-shlm.com

    Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles.

    Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour.

    Éditeur Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 COLLABORATEURS : Coordination Gaétan Bourdages Rédaction Gaétan Bourdages Marie-Hélène Bourdeau Jean Joly Révision Robert Mailhot Design graphique François-B. Tremblay www.bonmelon.com Impression SHLM Siège social 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec), J5R 1G1 Téléphone 450-659-1393 Courriel [email protected] Site Web www.laprairie-shlm.com Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles. Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour....

    Nouveaux membres

    Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à nos nouveaux membres :

    456 Éric Martel

    457 Cindy Hamel

    458 Manon Guertin

    459 Bernard Surprenant

    460 Jocelyne Dubé

    461 Yves Moquin

    463 Pierre Turgeon

    465 Michel Doré

    466 Linda Belleau

    Nous sommes heureux de souhaiter la bienvenue à nos nouveaux membres : 456 Éric Martel 457 Cindy Hamel 458 Manon Guertin 459 Bernard Surprenant 460 Jocelyne Dubé 461 Yves Moquin 463 Pierre Turgeon 465 Michel Doré 466 Linda Belleau...

    En français s.v.p.

    Extrait du procès-verbal de la réunion du conseil municipal de La Prairie en date du 7 décembre 1885 : « Que le secrétaire soit chargé de donner les avis publics requis par la loi aux fins d’adopter une résolution en vertu de laquelle une requête de la part de ce conseil sera faite et présentée au Lieutenant Gouverneur en Conseil demandant qu’il soit prescrit que tout tel avis public, règlement, résolution ou ordre de ce conseil puisse se faire à l’avenir dans la langue française seulement en cette municipalité. »

    Extrait du procès-verbal de la réunion du conseil municipal de La Prairie en date du 7 décembre 1885 : « Que le secrétaire soit chargé de donner les avis publics requis par la loi aux fins d’adopter une résolution en vertu de laquelle une requête de la part de ce conseil sera faite et présentée au Lieutenant Gouverneur en Conseil demandant qu’il soit prescrit que tout tel avis public, règlement, résolution ou ordre de ce conseil puisse se faire à l’avenir dans la langue française seulement en cette municipalité. » ...

    Ateliers sur les chaînes de titres

    La Société d’histoire de La Prairie-de- la-Magdeleine vous propose une série de 5 ateliers sur la façon d’élaborer la chaîne de titres d’un bâtiment. Les travaux des participants porteront sur des maisons de l’arrondissement historique ou d’ailleurs dans La Prairie. Il n’est pas nécessaire d’être propriétaire d’une maison patrimoniale pour s’inscrire aux ateliers. Chaque participant doit s’engager à remettre à la SHLM une copie de la version finale de son travail.

    Les ateliers, d’une durée de deux heures chacun, auront lieu à toutes les deux semaines, le jeudi à 13 h 30 à compter du 2 février 2012.

    Les frais d’inscription sont de 50 $ pour les membres et de 75 $ pour les non membres.

    Ne tardez pas à vous inscrire car le nombre de places est limité.

    La Société d’histoire de La Prairie-de- la-Magdeleine vous propose une série de 5 ateliers sur la façon d’élaborer la chaîne de titres d’un bâtiment. Les travaux des participants porteront sur des maisons de l’arrondissement historique ou d’ailleurs dans La Prairie. Il n’est pas nécessaire d’être propriétaire d’une maison patrimoniale pour s’inscrire aux ateliers. Chaque participant doit s’engager à remettre à la SHLM une copie de la version finale de son travail. Les ateliers, d’une durée de deux heures chacun, auront lieu à toutes les deux semaines, le jeudi à 13 h 30 à compter du 2 février 2012. Les frais d’inscription sont de 50 $ pour les membres et de 75 $ pour les non membres. Ne tardez pas à vous inscrire car le nombre de places est limité. ...

    Accès à de nouvelles bases de données généalogiques

    Suite à la publication de nos BMS en mai dernier, nous avons conclu une entente avec le site Mes Aïeux. En échange de nos données BMS, ils nous ont remis des fiches gratuites sans date d’expiration. Nous sommes donc en mesure d’offrir à chacun de nos membres 100 fiches gratuites à chaque année. Si vous avez l’intention d’utiliser cette banque de données, lors du renouvellement de votre carte de membre, ou lors de votre première visite en 2012, nous vous remettrons deux cartes de 50 fiches chacune. Les fiches doivent être utilisées dans le compte de la SHLM, à nos locaux. Il ne sera pas possible de transférer les fiches à votre compte personnel Mes Aïeux. Le site Mes Aïeux vous donne accès à une base de données de mariages pour l’ensemble du Québec, et depuis peu, de baptêmes et de sépultures pour certaines paroisses.

    Nous avons aussi acheté des fiches sur les sites de BMS 2000 et du PRDH en ligne. Si vous le souhaitez, vous pouvez acheter une carte qui vous donne accès à 50 fiches pour 5 $. Comme pour Mes Aïeux, les fiches doivent être utilisées sur le compte de la SHLM, dans nos locaux. Le site BMS 2000 vous donne accès à des fiches de baptême, mariage et sépulture pour plusieurs paroisses du Québec. Sur le site du PRDH, vous avez accès à des fiches BMS et à un dictionnaire généalogique qui couvre la période de la Nouvelle-France jusqu’en 1800 ; un travail de recherche supplémentaire est en cours pour donner accès aux sépultures de ces mêmes individus jusqu’en 1850.

    N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour explorer ces nouvelles ressources ainsi que plusieurs autres. Nos bénévoles se feront un plaisir de vous aider à avancer dans vos recherches généalogiques.

    Suite à la publication de nos BMS en mai dernier, nous avons conclu une entente avec le site Mes Aïeux. En échange de nos données BMS, ils nous ont remis des fiches gratuites sans date d’expiration. Nous sommes donc en mesure d’offrir à chacun de nos membres 100 fiches gratuites à chaque année. Si vous avez l’intention d’utiliser cette banque de données, lors du renouvellement de votre carte de membre, ou lors de votre première visite en 2012, nous vous remettrons deux cartes de 50 fiches chacune. Les fiches doivent être utilisées dans le compte de la SHLM, à nos locaux. Il ne sera pas possible de transférer les fiches à votre compte personnel Mes Aïeux. Le site Mes Aïeux vous donne accès à une base de données de mariages pour l’ensemble du Québec, et depuis peu, de baptêmes et de sépultures pour certaines paroisses. Nous avons aussi acheté des fiches sur les sites de BMS 2000 et du PRDH en ligne. Si vous le souhaitez, vous pouvez acheter une carte qui vous donne accès à 50 fiches pour 5 $. Comme pour Mes Aïeux, les fiches doivent être utilisées sur le compte de la SHLM, dans nos locaux. Le site BMS 2000 vous donne accès à des fiches de baptême, mariage et sépulture pour plusieurs paroisses du Québec. Sur le site du PRDH, vous avez accès à des fiches BMS et à un dictionnaire généalogique qui couvre la période de la Nouvelle-France jusqu’en 1800 ; un travail de recherche supplémentaire est en cours pour donner accès aux sépultures de ces mêmes individus jusqu’en 1850. N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour explorer ces nouvelles ressources ainsi que plusieurs autres. Nos bénévoles se feront un plaisir de vous aider à avancer dans vos recherches généalogiques. ...

    Amédée Papineau et le premier chemin de fer entre La Prairie et Saint-Jean-sur-Richelieu

    Amédée Papineau, le fils aîné du célèbre Louis-Joseph, naît rue Bonsecours à Montréal en 1819. On sait qu’il a assisté à l’importante assemblée de Saint-Charles. Plus tard, craignant d’être arrêté, il décide de traverser la frontière américaine. Alors âgé de 18 ans, il s’installe avec son père chez les Porter, amis des Papineau, qui habitent à Saratoga près d’Albany.

    Amédée a rédigé un journal personnel qui couvre les années 1838 à 1855. Georges Aubin a retracé les manuscrits et il a publié ce journal chez Septentrion, sous le titre « Journal d’un fils de la liberté ».

    À l’occasion du 175e anniversaire du premier chemin de fer reliant La Prairie à Saint-Jean-sur-Richelieu, j’ai pensé extraire de ce journal chacune des références à ce chemin de fer dont on peut dire que le fils de Louis-Joseph fut un client assidu.

    Le jeudi 6 août 1840, Amédée traverse le lac Champlain en provenance des États-Unis où il s’était réfugié. Il rentre alors au Canada dans une sorte de pèlerinage vers les lieux où se sont produits les événements de la récente insurrection. Il craint d’être arrêté ou questionné mais tout se passe bien. Il déjeune à l’hôtel de Mott à Saint-Jean, d’où il part en charsExpression signifiant prendre le trainà 9 h, en direction de La Prairie. Il y arrive à 10 h. Il y remarque de grandes casernes en pierre. Enfin, il rentre à Montréal sur le pyroscapheSynonyme de bateauPrincess Victoria.

    Le mardi 29 septembre 1840, Amédée quitte Montréal à 9 h en direction des États-Unis. Il prend le train de La Prairie à Saint-Jean puis le bateau jusqu’à Plattsburgh où il rend visite au docteur Wolfred Nelson. Il gagne plus tard sa destination finale, soit Saratoga.

    Le jeudi 6 juillet 1843, il arrive à Saint-Jean en provenance de Saratoga. Il part en chars à 13 h 45 pour La Prairie qu’il atteint à 15 h. Il rentrera à Montréal sur le bateau Princess Victoria.

    Le mercredi 29 novembre de la même année, la mère d’Amédée lui expédie à partir des États-Unis un coffre rempli de livres. Les douanes canadiennes étant alors situées à Saint-Jean, Amédée s’y rend en chars, débourse les frais de douanes et prend possession du coffre. Il le met ensuite sur un convoi pour La Prairie, dîne à l’hôtel Watson et repart pour La Prairie en chars. Il rentre enfin à Montréal en bateau, avec son coffre.

    Le samedi 3 mai 1845, Amédée entreprend un voyage à New York. Il quitte Montréal à 9 h sur le bateau à vapeur Prince Albert, traverse à La Prairie, prend le train et arrive à Saint-Jean à 11 h. Il vaut la peine de le suivre pour apprendre comment on pouvait se rendre à New York à cette époque : de Saint-Jean à Whitehall, par bateau sur le lac Champlain ; de là en diligence jusqu’à Saratoga Springs ; puis en train jusqu’à Troy et par un petit bateau à vapeur de Troy à Albany ; de là sur un magnifique vapeur, en descendant le fleuve Hudson jusqu’à New York qu’il atteindra le 6 mai. Il y séjournera jusqu’au 14 pour ensuite remonter vers Montréal le 16 mai via Saint-Jean et La Prairie.

    Son journal mentionne habituellement qu’il faut compter une heure pour le trajet en train entre ces deux municipalités et autant pour la traversée en bateau entre La Prairie et Montréal.

    Le 21 septembre 1845, Amédée part vers les États-Unis à la rencontre de son père. Il traverse à La Prairie sur le Prince Albert, mais le train vers Saint-Jean accuse un retard « par dérangement au locomoteurSynonyme de locomotive». De toute évidence, la locomotive rencontre des problèmes ce jour-là, ce qui non seulement retarde le départ, tel que mentionné, mais aussi allonge la durée du trajet de 45 minutes. Le retour à Montréal, via Saint-Jean et La Prairie, a lieu le 28 septembre sans problèmes.

    Le vendredi 1er mai 1846, Amédée part pour Saratoga par le même trajet et revient à Montréal le jeudi suivant. Notons qu’il descend ensuite à la vieille maison Bonsecours que la famille habite pour la première fois depuis qu’elle en a été chassée en novembre 1837.

    Le dimanche 17 mai 1846, Amédée quitte Montréal avec son père Louis- Joseph et son frère Lactance à destination de Saratoga. Il y mariera Marie Westcott, trois jours plus tard. La distance en train de La Prairie à Saint-Jean prendra plus de temps qu’à l’habitude, soit 1 h 30. Les nouveaux mariés rentreront à Montréal le 3 juin en prenant le train de Saint-Jean à La Prairie.

    Amédée ne passe pas par La Prairie le 4 août 1846, mais il note dans son journal que « à 9 h, ce soir, le village de La Prairie apparaît tout en feu ! Les flammes semblent en dévorer la plus grande partie.Page 728 »

    Le 28 mai 1849, Amédée entreprend un voyage bien particulier vers Saratoga. En effet, il part de Montréal avec son épouse, son cheval et sa voiture, traverse en bateau à La Prairie et monte dans le train vers Saint-Jean en compagnie de son épouse, après y avoir mis à bord son cheval et sa voiture. Le même cortège effectuera le parcours en sens inverse, le 1er août suivant. (Entre temps, Amédée viendra seul à Montréal en juillet pour régler quelques affaires et retourner ensuite à Saratoga.)

    Le dernier voyage en train entre La Prairie et Saint-Jean, consigné dans son journal, fut celui du 15 novembre 1851 alors qu’il revenait de Rouses Point. Il était allé à la rencontre de son épouse Marie qui malheureusement n’était pas au rendez-vous. À son retour à La Prairie, il rate le traversier vers Montréal et doit coucher à l’American Hotel.

    Enfin un témoignage qui atteste bien que notre Amédée passait par La Prairie en tant qu’usager du chemin de fer et non par amour pour l’endroit : « Sa santé devient trop précaire dans ce trou malsain de La Prairie pour qu’il y reste plus longtemps. »Il s’agit de la santé de son oncle Théophile Bruneau, page 931

    Quoi qu’il en soit, nous avons bien relevé 19 trajets La Prairie-Saint-Jean, dans un sens ou dans l’autre, effectués par Amédée entre 1840 et 1851, et ce, malgré un séjour à Paris de 3 ans. On peut sans doute le qualifier de bon client du premier chemin de fer.

    Source : Amédée Papineau, Journal d’un fils de la liberté, 1838-1855, deuxième édition, texte établi avec introduction et notes de Georges Aubin, Septentrion, Sillery 2008

    Amédée Papineau, le fils aîné du célèbre Louis-Joseph, naît rue Bonsecours à Montréal en 1819. On sait qu’il a assisté à l’importante assemblée de Saint-Charles. Plus tard, craignant d’être arrêté, il décide de traverser la frontière américaine. Alors âgé de 18 ans, il s’installe avec son père chez les Porter, amis des Papineau, qui habitent à Saratoga près d’Albany. Amédée a rédigé un journal personnel qui couvre les années 1838 à 1855. Georges Aubin a retracé les manuscrits et il a publié ce journal chez Septentrion, sous le titre « Journal d’un fils de la liberté ». À l’occasion du 175e anniversaire du premier chemin de fer reliant La Prairie à Saint-Jean-sur-Richelieu, j’ai pensé extraire de ce journal chacune des références à ce chemin de fer dont on peut dire que le fils de Louis-Joseph fut un client assidu. Le jeudi 6 août 1840, Amédée traverse le lac Champlain en provenance des États-Unis où il s’était réfugié. Il rentre alors au Canada dans une sorte de pèlerinage vers les lieux où se sont produits les événements de la récente insurrection. Il craint d’être arrêté ou questionné mais tout se passe bien. Il déjeune à l’hôtel de Mott à Saint-Jean, d’où il part en charsExpression signifiant prendre le trainà 9 h, en direction de La Prairie. Il y arrive à 10 h. Il y remarque de grandes casernes en pierre. Enfin, il rentre à Montréal sur le pyroscapheSynonyme de bateauPrincess Victoria. Le mardi 29 septembre 1840, Amédée quitte Montréal à 9 h en direction des États-Unis. Il prend le train de La Prairie à Saint-Jean puis le bateau jusqu’à Plattsburgh où il rend visite au docteur Wolfred Nelson. Il gagne plus tard sa destination finale, soit Saratoga. Le jeudi 6 juillet 1843, il arrive à Saint-Jean en provenance de Saratoga. Il part en chars à 13 h 45 pour La Prairie qu’il atteint à 15 h. Il rentrera à Montréal sur le bateau Princess Victoria. Le mercredi 29 novembre de la même année, la mère d’Amédée lui expédie à partir des États-Unis un coffre rempli de livres. Les douanes canadiennes étant alors situées à Saint-Jean, Amédée s’y rend en chars, débourse les frais de douanes et prend possession du coffre. Il le met ensuite sur un convoi pour La Prairie, dîne à l’hôtel Watson et repart pour La Prairie en chars. Il rentre enfin à Montréal en bateau, avec son coffre. Le samedi 3 mai 1845, Amédée entreprend un voyage à New York. Il quitte Montréal à 9 h sur le bateau à vapeur Prince Albert, traverse à La Prairie, prend le train et arrive à Saint-Jean à 11 h. Il vaut la peine de le suivre pour apprendre comment on pouvait se rendre à New York à cette époque : de Saint-Jean à Whitehall, par bateau sur le lac Champlain ; de là en diligence jusqu’à Saratoga Springs ; puis en train jusqu’à Troy et par un petit bateau à vapeur de Troy à Albany ; de là sur un magnifique vapeur, en descendant le fleuve Hudson jusqu’à New York qu’il atteindra le 6 mai. Il y séjournera jusqu’au 14 pour ensuite remonter vers Montréal le 16 mai via Saint-Jean et La Prairie. Son journal mentionne habituellement qu’il faut compter une heure pour le trajet en train entre ces deux municipalités et autant pour la traversée en bateau entre La Prairie et Montréal. Le 21 septembre 1845, Amédée part vers les États-Unis à la rencontre de son père. Il traverse à La Prairie sur le Prince Albert, mais le train vers Saint-Jean accuse un retard « par dérangement au locomoteurSynonyme de locomotive». De toute évidence, la locomotive rencontre des problèmes ce jour-là, ce qui non seulement retarde le départ, tel que mentionné, mais aussi allonge la durée du trajet de 45 minutes. Le retour à Montréal, via Saint-Jean et La Prairie, a lieu le 28 septembre sans problèmes. Le vendredi 1er mai 1846, Amédée part pour Saratoga par le même trajet et revient à Montréal le jeudi suivant. Notons qu’il descend ensuite à la vieille maison Bonsecours que la famille habite pour la première fois depuis qu’elle en a été chassée en novembre 1837. Le dimanche 17 mai 1846, Amédée quitte Montréal avec son père Louis- Joseph et son frère Lactance à destination de Saratoga. Il y mariera Marie Westcott, trois jours plus tard. La distance en train de La Prairie à Saint-Jean prendra plus de temps qu’à l’habitude, soit 1 h 30. Les nouveaux mariés rentreront à Montréal le 3 juin en prenant le train de Saint-Jean à La Prairie. Amédée ne passe pas par La Prairie le 4 août 1846, mais il note dans son journal que « à 9 h, ce soir, le village de La Prairie apparaît tout en feu ! Les flammes semblent en dévorer la plus grande partie.Page 728 » Le 28 mai 1849, Amédée entreprend un voyage bien particulier vers Saratoga. En effet, il part de Montréal avec son épouse, son cheval et sa voiture, traverse en bateau à La Prairie et monte dans le train vers Saint-Jean en compagnie de son épouse, après y avoir mis à bord son cheval et sa voiture. Le même cortège effectuera le parcours en sens inverse, le 1er août suivant. (Entre temps, Amédée viendra seul à Montréal en juillet pour régler quelques affaires et retourner ensuite à Saratoga.) Le dernier voyage en train entre La Prairie et Saint-Jean, consigné dans son journal, fut celui du 15 novembre 1851 alors qu’il revenait de Rouses Point. Il était allé à la rencontre de son épouse Marie qui malheureusement n’était pas au rendez-vous. À son retour à La Prairie, il rate le traversier vers Montréal et doit coucher à l’American Hotel. Enfin un témoignage qui atteste bien que notre Amédée passait par La Prairie en tant qu’usager du chemin de fer et non par amour pour l’endroit : « Sa santé devient trop précaire dans ce trou malsain de La Prairie pour qu’il y reste plus longtemps. »Il s’agit de la santé de son oncle Théophile Bruneau, page 931 Quoi qu’il en soit, nous avons bien relevé 19 trajets La Prairie-Saint-Jean, dans un sens ou dans l’autre, effectués par Amédée entre 1840 et 1851, et ce, malgré un séjour à Paris de 3 ans. On peut sans doute le qualifier de bon client du premier chemin de fer. Source : Amédée Papineau, Journal d’un fils de la liberté, 1838-1855, deuxième édition, texte établi avec introduction et notes de Georges Aubin, Septentrion, Sillery 2008...

    Meilleurs voeux

    Les membres conseil d’administration vous offrent leurs meilleurs voeux à l’occasion du temps des fêtes.

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    Vente de livres usagés

    Afin assurer le succès de notre vente de livres usagés qui aura lieu au début juin 2012, nous avons besoin de gens comme vous qui consentent à se départir des livres qui leur ont procuré des heures de plaisir et de détente. Vous pouvez apporter vos livres à la Société d’histoire au 249, rue Sainte-Marie, La Prairie. L’équipe de bénévoles pour la vente de livres vous remercie à l’avance.

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