
- Au jour le jour, septembre 2016
Décès de Monsieur Robert Champoux
Le 12 août dernier est décédé, à l’âge de 68 ans, Monsieur Robert Champoux. Il laisse dans le deuil son épouse, Madame Gisèle Arnaud, ses deux enfants, ses petits-enfants ainsi qu’autres parents et amis. Demeurant à Sainte-Catherine, Monsieur Champoux était retraité de la Commission scolaire des Grandes Seigneuries (école La Magdeleine) et a été président de la SHLM en 1990-91. Nous offrons nos plus sincères condoléances à toute sa famille ainsi qu’à ses amis.

- Au jour le jour, juin 2016
La Prairie : l’opération militaire de l’été 1691 (Partie 3)
Le rapport de Livingston confirmait entre autres que, « Nous avons interroger Symon Groot, qui a été remis à un de nos indiens par un Agnier catholique,… il confirme leur manque de provisions ; les forces dans la région de Mont Reall (sic) étaient moins de 300 soldats et qu’il y a environ 50 hommes (miliciens inclus) à La Prairie, où nos gens veulent attaquer… aussi il n’y a qu’une garnison de 20 soldats au village palissadé des Agniers au Sault-Saint-Louis. »Sachant qu’il y avait souvent des agents ou « spyes » parmi eux, le commandant de cette demi-compagnie avait ordre de mettre le Sault–Saint-Louis en quarantaine pendant que La Prairie était sous commandement militaire. Charles de Monseignat, le secrétaire de Frontenac, confirme que deux jours avant l’attaque « on détachait continuellement des partis pour aller à la découverte ; un des fils du sieur Hertel (Zacharie-François Hertel, sieur de la Frenière, 26 ans, interprète, lieutenant des guides) accompagné de trois Algonquins et d’un Sauvage de la Montagne, découvrit un canot dans la rivière de Richelieu, au dessus du portage de Chambly (St-Jean) sur lequel il tira ; ce canot était d’Agniers (Mohawks) qui venaient aussi à la découverte. » NB : À remarquer qu’il n’y a aucun Agnier du Sault en patrouille avec le sieur Hertel. .
M. Henry Slaughter, le gouverneur de la Province of New Yorke, était également présent à Albany, et il était maintenant convaincu, plus que jamais, que le moment était propice pour passer à l’action. Et, très rassuré par les propos du jeune Symon Groot, Slaughter ordonna à Pieter Schuyler et son armée de se mettre en marche, tambours battants, trois jours plus tard.À la pleine lune suivante (9 août, 1691), Schuyler et son armée devaient faire jonction dans les environs de La Prairie avec une troupe de 500 Iroquois des Grands Lacs et ensemble ils devaient mettre La Prairie à feu et à sang, et par la suite attaquer « Mont Reall … where they had their designe ». Mais, pour son plus grand malheur, Callières l’attendait au fort La Prairie non pas avec quelques soldats, mais plutôt avec la moitié de l’armée de la Marine que M. le comte de Frontenac avait discrètement fait parvenir, dans les jours suivants, à La Prairie et au fort Chambly.
L’envahisseur newyorkais fut donc étonné et désemparé (shock & awe) comme l’avait si bien planifié Callières, le gouverneur militaire de Montréal. Dès lors, le major Schuyler et son armée, en tombant dans ce piège, sont mis « entre deux afin qu’ils ne nous eschapassent pas, ce qui réussit assez bien pour la gloire des armes de sa Majesté, ayant resté plus de 100 des ennemys sur la place avec leur drapeau et quelques prisonniers que nous prismes… » !Louis-Hector de Callières, Gouverneur militaire de Montréal. — Lettre au ministre, 1691 et 20 septembre 1692. (À noter que Callières, avant d’être nommé gouverneur de Montréal, avait eu 20 ans de service militaire, ayant combattu pour son roi sur tous les champs de bataille européens. Louis-Hector était doué d’une vive intelligence, avec un bon sens de discipline et de commandement, en plus, il était un habile négociateur, ce qui lui sera très utile dans ses rapports avec les Indiens. Et en conséquence, Callières sera reconnu comme un des principaux architectes de la Grande Paix de Montréal en 1701).
En conclusion, cette grande bataille épique qui eut lieu dans la seigneurie de La Prairie-de-la-Magdeleine fut gagnée non seulement sur le terrain par l’héroïque bataillon du commandant de Valrennes, mais en grande partie grâce à la qualité du renseignement et du réseau d’espionnage de cet homme de guerre exceptionnel qu’était Callières, le gouverneur militaire de Montréal.

- Au jour le jour, juin 2016
La Prairie : l’opération militaire de l’été 1691 (Partie 2)
Un bel exemple de micro-espionnage : à l’été 1690, le baron de Saint-Castin, qui était la bête noire des Anglais, fut mis au courant, par ses espions qu’il entretenait en Nouvelle-Angleterre, du vaste armement et des préparatifs navals de l’amiral Phips contre Québec. Aussitôt, Saint- Castin, par une longue marche forcée au travers des bois de quelques-uns de ses alliés abénaquis, put faire avertir à temps le gouverneur de la Nouvelle-France. Frontenac était, à ce moment-là, avec la majorité de ses troupes en mission militaire à La Prairie et à Montréal et, ainsi prévenu de cette attaque imminente, le gouverneur était retourné à temps pour répondre à son adversaire par « la bouche de ses canons », assurant ainsi une victorieuse défense de la ville de Québec.
Incontestablement, la plus importante source de renseignements pour la sécurité de la Nouvelle-France passait par les nids d’espions qu’étaient La Prairie-de-la-Magdeleine et le fort Chambly. D’ailleurs, à ce sujet, un jeune contemporain de ces événements, l’historien Pierre-François-Xavier de Charlevoix affirmait : « Ce qui fait la sureté de Montréal, ce sont les deux villages d’Iroquois chrétiens (le Sault–Saint-Louis à La Prairie et la mission de la Montagne à Montréal) et le fort de Chambly ».
Depuis le début de la concession des terres de la seigneurie de La Prairie en 1673 jusqu’à son décès en 1690, le géant du Sault–Saint-Louis, Athasa:tà (aussi surnommé le « Grand Agnier » ou « Togouiroui ») avait agi pour ralentir les ardeurs guerrières de ses anciens frères païens des environs d’Albany, N. Y.. Également, c’était à partir de ses nombreuses expéditions de reconnaissance et de ses raids dans le haut de la rivière Hudson, tout comme de ses nombreux espions ou informateurs au pays des Mohawks, qu’Athasa:tà avait pu relayer avec succès autant d’informations utiles au sujet des préparatifs de guerre des Anglais et Mohawks au commandant du fort Chambly et au gouverneur de Montréal.
À la suite de sa mort tragique en juin 1690 Athasa:tàLe Grand Agnier, ce magnifique guerrier est mort le 4 juin, 1690 alors qu’il était en mission au lac Champlain. De ce héros Charlevoix nous affirme : « qu’il ne fut guéres moins pleuré des François, que de ses compatriotes ». Au pays mohawk où il est né, ce guerrier légendaire était aussi connu sous le nom de « Kryn the Great Mohawk ». fut remplacé par son neveu, le dénommé La Plaque, qui détenait le grade de lieutenant des guides dans la Marine. Un autre exemple de micro-espionnage : c’était ce même La Plaque qui, à l’été 1690, revint d’une longue et dangereuse mission de reconnaissance et d’espionnage aux lacs Champlain et Saint-Sacrement avec une bonne nouvelle pour le gouverneur Frontenac, qui attendait avec ses troupes à La Prairie-de-la-Magdeleine. Il lui annonça que le général John-Fitz Winthrop et son armée de 2000 soldats et Iroquois allaient renoncer à poursuivre son projet d’invasion du Canada, ceci à cause d’un sérieux problème de santé dans sa troupe : la petite vérole chez les Iroquois ainsi qu’une sanglante dysenterie causée par le porc avarié chez ses soldats. Également, le brave La Plaque annonça à Frontenac que les troupes du général Winthrop avaient aussi de graves problèmes de transport et d’approvisionnement et donc, qu’il abandonnait son projet. (NB : Quelques jours plus tard arrivèrent de l’est les Abénaquis du baron de Saint- Castin avec de moins bonnes nouvelles au sujet d’une flotte de 34 navires qui s’organisait à Boston et à New York.)
Comme récompense pour sa bravoure et pour garantir sa loyauté future, Frontenac et Callières offrirent à La Plaque un voyage en France à l’automne 1690. Ce fut Atavia:tà, son frère Agnier du Sault– Saint-Louis, qui prit la relève à ce moment des plus critiques de cette interminable guerre franco-iroquoise, où déferlerait sur la colonie une cascade d’événements des plus fertiles en espionnage.
Effectivement, au printemps 1691, Atavia:tà, qui était revenu d’une mission de reconnaissance près d’Albany, rapporta qu’il « eut avis par quelques-uns des ennemis, qu’ils faisaient un gros mouvement pour venir fondre sur la colonie ». Cette importante information sera confirmée quelques semaines plus tard par un prisonnier anglais que Schuyler, le maire d’Albany, identifia par la suite comme étant un certain « Cornelius Clatie » ; un milicien-cultivateur de Canastagione, N.Y., amené à Montréal par Atavia:tà à la mi-juillet 1691Un témoignage sur l’efficacité du micro-espionnage d’Atavia:tà et des siens ; « … l’Ennemi savait notre mot de passe (*) (et nos plans)… ils en profitèrent grandement à leur avantage… Les français savaient que nous venions 14 jours auparavant et qu’un indien, un Mohawk (espion Agnier) ayant déserté son groupe de 15 Mohawks de la rivière Shamblie leur a dit notre nombre, nos forces, le nom des officiers etc. Ils avaient aussi fait prisonnier, un dénommé Cornelius Clatie à Canastaguijone (sic), un lieu situé à 12 milles d’Albany, qui les informa de notre venu, étant au Canada deux semaines avant nous… » — Major Pieter Schuyler’s Journal of his Expedition to Canada. (*) « Courage Isopus ! ». . Sentant que la détermination des Anglais à aller de l’avant et à attaquer la Nouvelle- France pouvait facilement vaciller et ainsi contrecarrer ses plans d’encerclement, Monsieur de Callières fit appel à une autre arme très efficace de son arsenal de micro-espionnage : la déception ou l’« induction en erreur ». Afin d’assurer la réussite de sa stratégie, qui consistait à attirer l’ennemi dans un grand « guet-apens », Callières privilégia donc le contre-espionnage et la désinformation… et l’occasion s’y prêtait bien !
De prime abord, il faut bien comprendre que les raids et les massacres de la population civile, comme celui survenu au mois d’août 1689 à Lachine près de Montréal, n’étaient pas des incidents à sens unique. Le 11 juillet 1691, Henry Sloughter, le nouveau gouverneur de la Province of New Yorke, se désolait entre autres au sujet des 150 fermes abandonnées aux environs d’Albany, « J’ai trouvé ce coin de pays en grand désordre, les fermes des environs, et Schenectady presque en ruine et détruites par les Ennemis ».
En effet, comme représailles pour le massacre de Lachine survenu 6 mois plus tôt, il y eut effectivement un important raid français dans la nuit du 8 au 9 février 1690, au coeur de l’hiver septentrional. La principale victime de cette « petite guerre » et de ses cruautés avait été le village palissadé de Schenectady, N.Y., qui, lui aussi, fut systématiquement mis à feu et à sang. En plus, une vingtaine de personnes furent ramenées à Montréal, captives des Français et des Agniers du Sault, et parmi ceux-ci se trouvaient les cinq fils d’un notable de la place, un certain Symon Groot, qui était à Albany pour un baptême lors de cette nuit fatidiqueRapport officiel de l’incident: “60 killed and 27 prisonners … of which … all five sonnes (sic) of Symon Groot…”. Les cinq fils de Symon Groot ; Abraham, Claes, Dyrck, Phillip et l’ainé Symon Jr. sont ramenés à Montréal comme captifs des Agniers du Sault et des Français. .
Au début de juin 1691, étant informé que deux présumés agents mohawks, « Taonnochrio et Tahonsiwago »À Albany, le 20 juin 1691 deux Mohawks ; Taonnochrio et Tahonsiwago, présumément leurs espions, seront interrogés séparément par Pieter Schuyler et Robert Livingston suite à leur dernière « visite » au Sault– Saint-Louis et à La Prairie. Deux jours plus tard, ce sera au tour de Symon Groot Jr. de subir son « examination ». , étaient en « visite » au Sault, Callières profita de l’occasion pour retourner chez les siens un prisonnier du nom de Symon Groot Jr. Auparavant, Symon fut amené du Sault au fort Rémy (Montréal), où il fut discrètement désinformé ou induit en erreur sur la situation militaire de la région de Montréal. Alors, dès son arrivé à Albany, le 22 juin 1691, Symon Jr. fut interrogé par le maire Pieter Schuyler et son secrétaire Robert Livingston le « Recorder » de la Commission des Affaires indiennes d’Albany, pour ensuite être présenté au gouverneur Henry SlaughterNew York Colonial Manuscripts; London Documents VIII, Robert Livingston to Governor Slaughter, Albany, 22 June,1691. —Present: the Mayor and Recorder (Interrogation of Symon Groot Jr.). .

- Au jour le jour, juin 2016
Arrivée des guides étudiants à la SHLM
Grâce à une généreuse subvention du programme fédéral « Emplois d’été Canada », nous avons procédé à l’embauche de trois guides étudiants pour assurer l’animation de la saison estivale 2016 à la SHLM. Ils ont commencé leurs activités le 7 juin dernier et nous quitteront pour retourner aux études le 28 août. Cette année, ils seront disponibles pour des visites guidées du site patrimonial déclaré du Vieux La Prairie tous les jours de la semaine à 10 h, à 13 h et à 15 h. Ils participeront également à « Marchez dans l’ombre du passé », notre activité de théâtre de rue qui aura lieu les 5, 12, 19 et 26 août à 19 h.

- Au jour le jour, juin 2016
Un membre de la SHLM honoré par le Lieutenant gouverneur du Québec
Toutes nos félicitations à Monsieur Gaétan Bourdages qui a reçu, le 15 mai dernier à l’auditorium du cégep de Granby, la médaille d’argent des aînés, remise par le Lieutenant-gouverneur du Québec en reconnaissance de l’engagement bénévole, de la détermination et du dépassement de soi. Monsieur Bourdages oeuvre à la SHLM depuis 40 ans et il a déjà été président (et membre du CA) de notre organisme. Auteur prolifique (une centaine d’articles et une dizaine d’ouvrages historiques), sa rigueur intellectuelle et ses grandes connaissances historiques font de lui l’historien le plus connu (et le plus fiable) du territoire de la MRC de Roussillon et de ses environs. Merci à la municipalité de La Prairie pour la mise en candidature de Monsieur Bourdages.

- Au jour le jour, juin 2016
Des nouvelles de nos deux fédérations : FQSG et FHQ
FQSG.
Monsieur Stéphane Tremblay, président de la SHLM, a participé au Conseil de généalogie de la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie (FQSG) qui s’est à tenu à Montréal au local de la Société généalogique canadienne-française le 14 mai en avant-midi. Monsieur Guy Parent, président de la Société de généalogie de Québec, était le conférencier et il a expliqué aux représentants des Sociétés de généalogie l’évolution de l’accès aux registres religieux et civils à travers l’histoire du Québec et du Canada.
Monsieur Stéphane Tremblay a par la suite représenté la SHLM lors de l’assemblée générale annuelle des membres de la FQSG, qui s’est tenue au même endroit en après-midi. Lors des élections pour choisir les membres du CA pour l’année 2016- 2017, il a été élu par acclamation au poste de secrétaire du conseil d’administration de la FQSG pour un mandat de deux ans.
FHQ.
Cette année, le congrès de la Fédération Histoire Québec, dont notre Société d’histoire est membre, avait lieu à l’hôtel Relais Gouverneur de Saint-Jean-sur- Richelieu les 21, 22 et 23 mai derniers. La tenue de ce congrès coïncidait également avec les 350 années de fondation de la ville hôte. Ce congrès avait pour thème « Le Richelieu : un survol historique ». Madame Marie Gagné ainsi que Messieurs Bernard Billon, Jean l’Heureux, Jonathan Trottier et Gilles Blanchard ont participé à ce congrès, tandis que Monsieur Stéphane Tremblay était responsable du kiosque de la SHLM au salon des exposants et a donné une conférence sur l’histoire du premier chemin de fer du Canada (1836).
Le 21 mai au matin, une formation sur la gestion des banques d’images et des droits d’auteur a été offerte gratuitement aux participants. La même journée, les membres de la FHQ ont assisté à leur assemblée générale annuelle. Lors des élections pour choisir les membres du conseil d’administration de la FHQ pour l’année 2016-2017, Monsieur Stéphane Tremblay, président de la SHLM, a été élu au poste d’administrateur de la FHQ pour un mandat de deux ans.
Les conférences ont eu lieu dans la journée du 22 mai et les participants pouvaient prendre leurs pauses au salon des exposants et en savoir plus sur l’histoire locale abordée dans les différents ateliers en discutant avec les conférenciers et les responsables des différents kiosques. En soirée, lors du banquet de clôture, la FHQ a dévoilé le nom des lauréats de ses différents prix d’excellence pour l’année 2015-2016 :
• Le prix Rodolphe-Fournier (prix de la Chambre des notaires du Québec pour la promotion de la recherche en histoire du notariat) a été remis à Monsieur Gaston Cadrin, de la Société d’histoire régionale de Lévis, pour son récit historique intitulé « Les excommuniés de Saint-Michel-de-Bellechasse au XVIIIe siècle ».
• Le prix Léonidas-Bélanger (prix soulignant la réalisation d’un ouvrage historique lors d’une année impaire ou l’organisation d’un événement à caractère historique lors d’une année paire) a été remis à Madame Louise Lefebvre de la Société du patrimoine, des arts et de la Culture de Saint-Just-de-Bretenières pour la publication de l’ouvrage sur l’histoire du village du même nom.
• Le prix Honorius-Provost (prix soulignant le travail et les réalisations des bénévoles oeuvrant au sein des Sociétés membres de la fédération) a été remis à Monsieur Réal Perron, président de la Corporation touristique de la seigneurie des Aulnaies.
Durant la journée du 23 mai, les participants ont pu faire une des trois visites guidées suivantes : le patrimoine religieux par le chemin des Patriotes, la route des forts de Saint-Jean à Chambly ou une excursion pédestre dans le Vieux-Saint-Jean.
Photo : Membres du CA de la FQSG pour 2016-2017
Dans l’ordre habituel : Georges Mailloux (administrateur, La Pocatière), Nicole Leblanc (administratrice, Sherbrooke), Michel Gladu (administrateur, Gatineau), Jacques Gagnon (administrateur, Chicoutimi), Jean-Claude Payette (administrateur, Saint-Eustache), Danielle Desjardins (trésorière, Victoriaville), Guy Parent (président, Québec), Stéphane Tremblay (secrétaire, La Prairie) et Richard Masson (Montréal)
Photo : Membres du CA de la FHQ pour 2016-2017 (photo prise par Jean Chevrette)
Assis (de gauche à droite) : Jean Therriault (1er vice-président, Sherbrooke), Michel Pratt (secrétaire, Longueuil), Richard M. Bégin (président, Gatineau), Serge Gravel (trésorier, Laval), Anne-Marie Charuest (2e vice-présidente, Beloeil–Mont-Saint-Hilaire) Debout (de gauche à droite) : les administrateurs : André Laniel (île Bizard et Sainte-Geneviève), Pierre Cécil (Trois-Rivières), Stéphane Tremblay (La Prairie), Charles Breton-Demeule (Québec) et Pierre-Louis Lapointe (Terrebonne)

- Au jour le jour, juin 2016
La Prairie : l’opération militaire de l’été 1691
Au temps du roi Louis XIV, la modernisation de la guerre et la révolution militariste apportée par l’armée française (la plus grande d’Europe) transformèrent la nature du renseignement militaire en France tout comme dans ses coloniesGiant of the “Grand Siècle”. The French Army, 1610 – 1715. John Lynn, Cambridge, USA, 1997. . Tous les choix politiques et militaires de la France et par ricochet, de la Nouvelle-France, s’enveloppaient donc de secrets.
Si la décision de faire la guerre appartenait en définitive au roi de France, les opérations militaires elles se faisaient par l’entremise du Ministère de la Guerre, des Affaires étrangères et de la Marine en concertation avec leurs exécutants : les gouverneurs et les principaux généraux.
Le renseignement et l’espionnage militaire au 17e siècle revêtaient surtout deux dimensions : le macro et le micro-espionnage. Sous Louis XIV, le macro-espionnage se jouait à l’échelle internationale : l’État cherchait, par l’entremise de ses ambassadeurs, espions et courtisans, à connaître les intentions et le potentiel militaire de l’adversaire ou du pays ennemi, les stratagèmes utilisés ou les manoeuvres adoptées. Le micro-espionnage se faisait, lui, sur le terrain, où « le talent d’un homme de guerre, du général au moindre commandant de place, tient aussi à la qualité de son information »Espions et ambassadeurs au temps de Louis XIV — Lucien Bély, Fayard, Paris, 1990. .
En Nouvelle-France, le macro-espionnage se résumait à un partage des informations les plus récentes et pertinentes obtenues par les espions français à la cour du roi d’Angleterre. Un exemple : la dépêche du ministre destinée au gouverneur de la Nouvelle-France au printemps 1691, reçue par Monsieur le Comte de Frontenac le 1er juillet suivant des mains de Monsieur du Tast, capitaine de la frégate royale Le Soleil d’Afrique. Cette dépêche informa Frontenac que, selon toutes les informations obtenues l’hiver précédent, il n’y aurait pas d’expédition navale prévue contre la ville de Québec en cette année 1691.
De son côté, Frontenac savait aussi, par son propre micro-espionnage, qu’il n’y aurait pas de tentative d’invasion navale en cette année ; par contre, dans sa réponse écrite au ministre, il affirmait savoir que « Leurs mesures ont manqué du côté de la mer (en 1690), mais ils (les Anglais) se sont mis en devoir (en 1691) d’exécuter en partie ce qu’ils avaient projeté de faire du côté de la terre ».
Son service d’espionnage ainsi que celui de Callières, le gouverneur militaire de Montréal, informèrent bien Frontenac que les Anglais planifiaient une importante attaque terrestre contre le gouvernement de Montréal, soit précisément à La Prairie-de-la-Magdeleine. Conséquemment, Frontenac fit sonner le rassemblement de la majorité de ses troupes de la Marine ayant hiverné dans la région de Québec pour les envoyer dans une opération militaire d’envergure au secours des Montréalistes« M. de Callière… avait ramassé toutes les troupes que je lui avait joints et était allé se poster au pied du fort de La Prairie… » – Frontenac
Quelles étaient les sources de renseignements pour les gouverneurs en Nouvelle- France ? De prime abord, il y avait les missionnaires jésuites qui, par leurs nombreuses observations et « Relations », informaient les autorités de la colonie de toutes activités suspectes chez les peuples autochtones, et surtout chez les cinq nations belliqueuses en Iroquoisie. Ensuite, il y avait le légendaire baron de Saint-Castin qui, à partir de son imposant poste de traite à Pentagouet (Portland, Maine) sur la côte atlantique, agissait comme seigneur et avait accès à tous ses marchands et informateurs autant à Boston qu’à New YorkJean-Vincent d’Abbadie, baron de Saint-Castin arriva en Nouvelle-France en 1665 comme jeune enseigne dans la compagnie du capitaine Jacques de Chambly au Régiment de Carignan. En moins de dix ans, il établira son poste de commerce indépendant sur la côte atlantique, où il épousera Pidiwamiska la fille de Madokawando, le grand chef des Abénaquis-Pentagouets et sera considéré comme un des leurs. .

- Au jour le jour, juin 2016
CA de la SHLM en 2016-2017
Votre CA vous souhaite un très bel été 2016 et vous invite à participer aux activités estivales de la SHLM et du service des loisirs de notre municipalité au sein du site patrimonial déclaré de La Prairie. Sur la photo, dans l’ordre habituel : Madame Monique Dorion-Beauchamp (secrétaire), Monsieur Jean-Pierre Labelle (trésorier), Monsieur Stéphane Tremblay (président), Monsieur Jonathan Trottier (2e vice-président) et Monsieur Gilles Blanchard (1er vice-président).

- Au jour le jour, mai 2016
Décès de Madame Jeannine Surprenant Lussier
Le 31 mars dernier est décédée, à l’âge de 90 ans, Madame Jeannine Surprenant Lussier. Elle laisse dans le deuil ses trois enfants, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. Avec son époux, feu Monsieur Gilles Lussier, elle était membre de la SHLM depuis plusieurs décennies et était très impliquée socialement dans plusieurs causes comme l’association féminine d’éducation et d’action sociale (AFÉAS) à titre de présidente, de responsable des loisirs et comme maître d’œuvre du 325e anniversaire de La Prairie au complexe Saint-Laurent. Nous offrons nos plus sincères condoléances à toute sa famille ainsi qu’à ses amis.

- Au jour le jour, mai 2016
Conférence | Le Patriotisme en jupon
Conférencière: Madame Anne-Marie Sicotte
Au début du 19e siècle, le peuple canadien cherche à conquérir ses droits et à protéger ses libertés. Quelle place laissait-on aux femmes pour militer et même pour se battre contre le despotisme ? Anne-Marie Sicotte a trouvé moult traces des combattantes d’autrefois au fil de ses recherches pour sa fresque romanesque patriote en deux cycles, « Le pays insoumis » et « Les tuques bleues ».
Les conférences de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine ont lieu à l’étage du 249, rue Sainte-Marie à La Prairie. Elles débutent à 19 h 30. Entrée libre pour les membres, 5 $ pour les non-membres. Renseignements au 450-659-1393.