Sélection d'une édition

    L’histoire du Café Instantané (suite 4)

    Comme artisane du Café, Ginette Duphily joue entre autres le rôle de dépisteuse artistique à Montréal. À l’automne 1981, elle allait voir, au Café Campus, un humoriste en tournée depuis plus d’un an au Québec : Daniel Lemire. Celui-ci donnera deux spectacles lors d’une fin de semaine à l’hiver 1982 et il sera de retour comme un des invités spéciaux lors de la semaine des festivités du premier anniversaire du Café.

    La deuxième saison du Café Instantané, de juin 1982 à mai 1983, est inaugurée par des récitals de chansons : Gaston Dussault, Clairette et ses élèves, Normand Boyer, avec la douce complicité de Jocelyne Carrier et de Claude Léonard. L’été 1982 s’annonce chaud avec le spectacle Parlez-moi d’humour! de Daniel Lemire. La première se déroule un 1er juillet et, durant les cinq semaines suivantes, les jeudis, vendredis et samedis, le Café fait un tabac. Les billets sont à 5 $. Ce rodage permettra à Daniel Lemire de se lancer à l’automne sur la scène montréalaise dans le cadre des « Lundis des Ha! Ha! ».

    Comme événement marquant à l’automne 1982, le Café obtient après de chaudes luttes son permis d’alcool, mais garde sa vocation première. Comme à son habitude, la boîte à chansons fait se succéder des artistes émergents et des artistes connus (Michel Lalonde [du groupe Garolou], Richard Cyr [du groupe Breton-Cyr], Gaston Mandeville, Renée Claude dans son récital hommage à Georges Brassens J’ai rendez-vous avec vous, Raoul Duguay, Geneviève Paris, Jacques Michel, Raymond Desmarteau et Jim Zeller). Afin que le Café remplisse sa mission de tremplin pour la relève, Pierrot met sur pied une Semaine de la jeune chanson, permettant à douze auteurs-compositeurs-interprètes de se produire sur scène.

    En formule café-théâtre, on présente le spectacle Le sexe et l’argent avec Pierre Lebeau. On poursuit les soirées de jazz, les projections de films. Le Groupe participe également à une émission de la télévision communautaire, le Café se transformant en plateau télé le temps de treize émissions pour Télé-Câble Vidéotron.

     

    Comme artisane du Café, Ginette Duphily joue entre autres le rôle de dépisteuse artistique à Montréal. À l’automne 1981, elle allait voir, au Café Campus, un humoriste en tournée depuis plus d’un an au Québec : Daniel Lemire. Celui-ci donnera deux spectacles lors d’une fin de semaine à l’hiver 1982 et il sera de retour comme un des invités spéciaux lors de la semaine des festivités du premier anniversaire du Café. La deuxième saison du Café Instantané, de juin 1982 à mai 1983, est inaugurée par des récitals de chansons : Gaston Dussault, Clairette et ses élèves, Normand Boyer, avec la douce complicité de Jocelyne Carrier et de Claude Léonard. L’été 1982 s’annonce chaud avec le spectacle Parlez-moi d’humour! de Daniel Lemire. La première se déroule un 1er juillet et, durant les cinq semaines suivantes, les jeudis, vendredis et samedis, le Café fait un tabac. Les billets sont à 5 $. Ce rodage permettra à Daniel Lemire de se lancer à l’automne sur la scène montréalaise dans le cadre des « Lundis des Ha! Ha! ». Comme événement marquant à l’automne 1982, le Café obtient après de chaudes luttes son permis d’alcool, mais garde sa vocation première. Comme à son habitude, la boîte à chansons fait se succéder des artistes émergents et des artistes connus (Michel Lalonde [du groupe Garolou], Richard Cyr [du groupe Breton-Cyr], Gaston Mandeville, Renée Claude dans son récital hommage à Georges Brassens J’ai rendez-vous avec vous, Raoul Duguay, Geneviève Paris, Jacques Michel, Raymond Desmarteau et Jim Zeller). Afin que le Café remplisse sa mission de tremplin pour la relève, Pierrot met sur pied une Semaine de la jeune chanson, permettant à douze auteurs-compositeurs-interprètes de se produire sur scène. En formule café-théâtre, on présente le spectacle Le sexe et l’argent avec Pierre Lebeau. On poursuit les soirées de jazz, les projections de films. Le Groupe participe également à une émission de la télévision communautaire, le Café se transformant en plateau télé le temps de treize émissions pour Télé-Câble Vidéotron.  ...

    Bénévoles de l’année 2019

    Pour la première fois depuis sa création, le prix « bénévole de l’année » a été attribué à un groupe, soit les membres du comité de la vente de livres usagés. On reconnaît dans l’ordre habituel Mmes Nicole Crépeau, Jocelyne Morency, Jocelyne Brossard, Yolande Girard, Nicole Surprenant et Huguette Langlois.

    Cliquez pour la photo

    Toutes nos félicitations aux récipiendaires.

    Pour la première fois depuis sa création, le prix « bénévole de l’année » a été attribué à un groupe, soit les membres du comité de la vente de livres usagés. On reconnaît dans l’ordre habituel Mmes Nicole Crépeau, Jocelyne Morency, Jocelyne Brossard, Yolande Girard, Nicole Surprenant et Huguette Langlois. Cliquez pour la photo Toutes nos félicitations aux récipiendaires....

    Conférence: Catherine Tekakwitha – 1656-1680, Une nouvelle sainte au firmament

    Gilles Laberge est un historien dont les travaux de longue date, portent sur l’histoire de la région immédiate de La Prairie, et sur la communauté iroquoise voisine. Ce conférencier d’expérience présentera le fruit de ses recherches sur le passé de la région, et sur la figure de la nouvelle sainte : CATHERINE TEKAKWITHA.

    Grace à une sélection d’images rares et anciennes, il nous fera revivre la vie des premiers occupants du territoire. En même temps, il nous permettra de découvrir le parcours exceptionnel de la jeune femme iroquoise honorée par le Vatican.  
               

    Le mardi 18 février à 19 h 30
    Centre multifonctionnel Guy-Dupré
    La Prairie
    Salle Philias-Lanctôt

     

     

     

    Gilles Laberge est un historien dont les travaux de longue date, portent sur l’histoire de la région immédiate de La Prairie, et sur la communauté iroquoise voisine. Ce conférencier d’expérience présentera le fruit de ses recherches sur le passé de la région, et sur la figure de la nouvelle sainte : CATHERINE TEKAKWITHA. Grace à une sélection d’images rares et anciennes, il nous fera revivre la vie des premiers occupants du territoire. En même temps, il nous permettra de découvrir le parcours exceptionnel de la jeune femme iroquoise honorée par le Vatican.               Le mardi 18 février à 19 h 30 Centre multifonctionnel Guy-Dupré La Prairie Salle Philias-Lanctôt      ...

    L’histoire du Café Instantané (suite 3)

    Le Café reçoit également des troupes de théâtre amateur, de nouvelles formations musicales, les auteurs-compositeurs-interprètes de la relève du temps, Marcel (Max) Décoste, Céline Delisle, André Landriault, Normand Perron, Yvan Porcheron, Pierre Shea dans son spectacle Les clients, ainsi que les chanteuses Denise Duford, Danielle Jasmin et Geneviève Mauffette.

    L’équipe du Café souligne aussi les fêtes officielles et non officielles en organisant des soirées de danse et de musique pour la Fête nationale, une épluchette de blé d’Inde, une nuit de la poésie, une fête costumée pour l’Halloween, des lancements de livres, la Semaine de jazz.

    Fidèles à leur vocation première, les membres du Groupe Astheur donnent périodiquement des spectacles multidisciplinaires, qu’on annonce comme des happenings en raison des numéros humoristiques qui alternent avec ceux, plus sérieux, de poésie, de jazz et de chansons. Sur un ton bon enfant, Pierrot est l’animateur de la soirée, offre ses monologues ou ses chansons. Hélène livre ses textes en chantant ou en expérimentant des interprétations de poèmes avec des amis musiciens; Sonia et Paola jouent des saynètes. Afin de permettre les changements de costumes, de décors ou d’ambiance, des musiciens du Groupe improvisent entre les numéros.

    De février 1982 au premier anniversaire, des nouveautés s’ajoutent à la programmation : les concerts de musique classique les mardis soirs au coût de 2,50 $, les soirées-rencontres d’écrivains les mercredis soirs et les concerts de jazz les jeudis soirs au même tarif, ainsi que le théâtre pour enfants le dimanche matin au coût de 2 $ pour les enfants et de 3 $ pour les adultes. Des personnalités qui ont foulé les planches du Café durant les semaines les plus intensives de son histoire du mercredi au dimanche, mentionnons les écrivains Madeleine Ferron, Michel Garneau, Gaston Miron, Denise Boucher, Louky Bersianik et les éditeurs du Noroît, les musiciens Karen Young et Vic Vogel, les troupes Petit à Petit, La Cannerie et le Théâtre de Quartier.

    Se poursuit, bien sûr, la programmation régulière des vendredis et samedis soirs, où la boîte à chansons reçoit Danielle Oddera dans le spectacle Je persiste et signe… Brel, Claude Landré, Renée Claude dans son spectacle hommage à Clémence Desrochers Moi c’est Clémence que j’aime le mieux, Michel McLean (ex-Karrik, ex-Engoulevent), Jim Corcoran, Jean-Guy Moreau, Lucie Tremblay, Claude Léveillée1, Manuel Brault, Pierre Létourneau, Yves Cloutier et François Guy. En formule café-théâtre, le Café offre la pièce Mosus de mosus de mosus de Denise Guénette avec Jacqueline Payette.

     

    _________________________

    1. Dans son récit Mon ami Pierrot, publié chez Linguatech éditeur en 2016, Ginette Duphily relate plusieurs anecdotes savoureuses sur la venue des artistes au Café Instantané, dont celle émouvante du spectacle de Claude Léveillée.

     

    La suite de cet article dans notre prochain numéro….

     

    Le Café reçoit également des troupes de théâtre amateur, de nouvelles formations musicales, les auteurs-compositeurs-interprètes de la relève du temps, Marcel (Max) Décoste, Céline Delisle, André Landriault, Normand Perron, Yvan Porcheron, Pierre Shea dans son spectacle Les clients, ainsi que les chanteuses Denise Duford, Danielle Jasmin et Geneviève Mauffette. L’équipe du Café souligne aussi les fêtes officielles et non officielles en organisant des soirées de danse et de musique pour la Fête nationale, une épluchette de blé d’Inde, une nuit de la poésie, une fête costumée pour l’Halloween, des lancements de livres, la Semaine de jazz. Fidèles à leur vocation première, les membres du Groupe Astheur donnent périodiquement des spectacles multidisciplinaires, qu’on annonce comme des happenings en raison des numéros humoristiques qui alternent avec ceux, plus sérieux, de poésie, de jazz et de chansons. Sur un ton bon enfant, Pierrot est l’animateur de la soirée, offre ses monologues ou ses chansons. Hélène livre ses textes en chantant ou en expérimentant des interprétations de poèmes avec des amis musiciens; Sonia et Paola jouent des saynètes. Afin de permettre les changements de costumes, de décors ou d’ambiance, des musiciens du Groupe improvisent entre les numéros. De février 1982 au premier anniversaire, des nouveautés s’ajoutent à la programmation : les concerts de musique classique les mardis soirs au coût de 2,50 $, les soirées-rencontres d’écrivains les mercredis soirs et les concerts de jazz les jeudis soirs au même tarif, ainsi que le théâtre pour enfants le dimanche matin au coût de 2 $ pour les enfants et de 3 $ pour les adultes. Des personnalités qui ont foulé les planches du Café durant les semaines les plus intensives de son histoire du mercredi au dimanche, mentionnons les écrivains Madeleine Ferron, Michel Garneau, Gaston Miron, Denise Boucher, Louky Bersianik et les éditeurs du Noroît, les musiciens Karen Young et Vic Vogel, les troupes Petit à Petit, La Cannerie et le Théâtre de Quartier. Se poursuit, bien sûr, la programmation régulière des vendredis et samedis soirs, où la boîte à chansons reçoit Danielle Oddera dans le spectacle Je persiste et signe… Brel, Claude Landré, Renée Claude dans son spectacle hommage à Clémence Desrochers Moi c’est Clémence que j’aime le mieux, Michel McLean (ex-Karrik, ex-Engoulevent), Jim Corcoran, Jean-Guy Moreau, Lucie Tremblay, Claude Léveillée1, Manuel Brault, Pierre Létourneau, Yves Cloutier et François Guy. En formule café-théâtre, le Café offre la pièce Mosus de mosus de mosus de Denise Guénette avec Jacqueline Payette.   _________________________ 1. Dans son récit Mon ami Pierrot, publié chez Linguatech éditeur en 2016, Ginette Duphily relate plusieurs anecdotes savoureuses sur la venue des artistes au Café Instantané, dont celle émouvante du spectacle de Claude Léveillée.   La suite de cet article dans notre prochain numéro….  ...

    L’histoire du Café Instantané (suite 2)

    Daniel se propose comme technicien du son et éclairagiste; Lison prête son piano droit; Pierrot demeure le coordonnateur du Groupe, ainsi que le directeur artistique et l’administrateur du Café.

    C’est ainsi que dans le journal régional Le Reflet, 51e édition de la 14e année, le 27 mai 1981, la une titrait : « Le Groupe Astheur célèbre l’ouverture du Café Instantané à La Prairie ». L’événement s’est tenu le vendredi 22 mai, en pleine floraison des lilas.

    Comme l’écrivait Pierrot : « Ce qui devait être un petit café tranquille où une fois de temps en temps nous présenterions un spectacle s’est automatiquement transformé en une espèce de tourbillon de folie culturelle. En tout et pour tout, 154 spectacles différents pour un total de 6298 spectateurs pour la saison 1981-1982. »

    De mai à décembre 1981 et en janvier 1982, le Café Instantané en formule boîte à chansons reçoit Jocelyn Bérubé, qui donne le coup d’envoi, Claude Gauthier,     Raymond Lévesque, Priscilla, Sylvain Lelièvre, Marie-Claire Séguin, Gilles Valiquette, Alain Lamontagne, Bertrand Gosselin, Richard Séguin.

    Pour la majorité des spectacles, le prix des billets varie entre 6 $ et 8 $ à la porte, mais entre 5 $ et 7 $ si le public réserve. Fait à noter, le public peut réserver en appelant au Café et aussi à l’appartement de Pierrot à Saint-Philippe!

    Toujours dans les premiers temps du Café, la boîte à chansons se transforme souvent en café-théâtre. Sont  présentées les pièces Eh! Qu’mon chum est platte! d’André Boulanger et Sylvie Prégent par le Théâtre de ma Blonde est au Boutte ainsi que Les extravagantes et voluptueuses aventures du baron de Crac avec Réjean Wagner.

     

    Daniel se propose comme technicien du son et éclairagiste; Lison prête son piano droit; Pierrot demeure le coordonnateur du Groupe, ainsi que le directeur artistique et l’administrateur du Café. C’est ainsi que dans le journal régional Le Reflet, 51e édition de la 14e année, le 27 mai 1981, la une titrait : « Le Groupe Astheur célèbre l’ouverture du Café Instantané à La Prairie ». L’événement s’est tenu le vendredi 22 mai, en pleine floraison des lilas. Comme l’écrivait Pierrot : « Ce qui devait être un petit café tranquille où une fois de temps en temps nous présenterions un spectacle s’est automatiquement transformé en une espèce de tourbillon de folie culturelle. En tout et pour tout, 154 spectacles différents pour un total de 6298 spectateurs pour la saison 1981-1982. » De mai à décembre 1981 et en janvier 1982, le Café Instantané en formule boîte à chansons reçoit Jocelyn Bérubé, qui donne le coup d’envoi, Claude Gauthier,     Raymond Lévesque, Priscilla, Sylvain Lelièvre, Marie-Claire Séguin, Gilles Valiquette, Alain Lamontagne, Bertrand Gosselin, Richard Séguin. Pour la majorité des spectacles, le prix des billets varie entre 6 $ et 8 $ à la porte, mais entre 5 $ et 7 $ si le public réserve. Fait à noter, le public peut réserver en appelant au Café et aussi à l’appartement de Pierrot à Saint-Philippe! Toujours dans les premiers temps du Café, la boîte à chansons se transforme souvent en café-théâtre. Sont  présentées les pièces Eh! Qu’mon chum est platte! d’André Boulanger et Sylvie Prégent par le Théâtre de ma Blonde est au Boutte ainsi que Les extravagantes et voluptueuses aventures du baron de Crac avec Réjean Wagner.  ...

    L’histoire du Café Instantané (suite 1)

    Dans le Québec des années 1980, on assiste à une vague de cafés-théâtres et à un renouveau des boîtes à chansons faisant cohabiter plusieurs disciplines artistiques. Le projet du Café profite de ce contexte. Le Café se veut un tremplin non seulement pour les membres du Groupe qui y présenteront leurs propres spectacles, mais aussi pour les artistes connus et moins connus œuvrant dans la chanson, le théâtre, la musique, la peinture, la poésie, etc. Pour le décor et l’ambiance est retenue l’idée d’un lieu intimiste favorisant l’interaction avec le public, soit une petite salle d’une soixantaine de personnes, avec un soutien scénique minimal.

    Les membres du Groupe veulent aussi offrir aux gens de la région leur premier café, soit un lieu de rassemblement ou de détente, un petit resto où l’on sert évidemment la boisson caféinée, des pâtisseries alléchantes, des repas légers (croque-monsieur, pince-madame, salades, assiettes de pâtés, de fromages), des boissons rafraîchissantes comme des boissons chaudes et réconfortantes, et ce, avant ou après les spectacles. Ils rêvent de créer un lieu qui permettrait aux clients de s’y sentir comme dans leur salon : une petite bibliothèque dans un coin contenant livres, journaux, revues, jeux de société, etc.; des œuvres accrochées au mur, réalisées par des artisans ou des artistes de la région.

    Commence alors la recherche d’un espace, d’un nom, de temps et… de financement.

    C’est dans le site patrimonial de La Prairie que le Groupe Astheur trouve un espace pour son Café. Aujourd’hui nommé « Maison Leclerc », l’édifice actuel à toit mansardé d’esprit américain à trois étages du 102, rue Saint-Georges a du style. Construit dans les années 1880, il a servi principalement de magasin général de 1890 aux années 1960. En 1978, il est la propriété d’un ébéniste, Michel Thibert, qui en fait sa résidence et son atelier. Le Café Instantané occupera le grand local du rez-de-chaussée, l’étage même de l’ancien magasin général.

    Pour ce qui est du nom du Café, Ginette Duphily parle un jour d’un spectacle vu dans une salle du pavillon J.-A.-DeSève de l’Université de Montréal. Cette salle a pour nom « Café Instantané »! Les membres s’approprient le nom et ne se formalisent pas de le choisir même s’il est déjà attribué à un autre lieu de spectacles.

    Le temps? C’est ce que les membres ont le plus à offrir. Et l’argent? À défaut de subventions, un prêt à la Caisse populaire permet de démarrer le projet.

    À l’aube de l’ouverture du Café, le Groupe a beaucoup changé : il est formé moitié-moitié de travailleurs culturels et de membres de la famille de Pierrot. Sa sœur Lison est le maître d’œuvre du design ? de la couleur des murs (lilas et vert pomme) à celle des nappes, des chaises et des tabliers, jusqu’à la signature même du Groupe (logo, dessin, etc.) ? et avec l’ébéniste Michel, ils conçoivent l’aménagement : construction de la scène, du bar, de la petite cuisine, des tables et des chaises; peinture et vernis; etc.

    Annie, Ginette, Hélène, Normand, Paola et Sonia s’attellent également à la tâche : travail manuel et domestique, restauration, publicité, régie technique, choix de la musique d’ambiance, etc. On s’improvise préposés à la cuisine et au service aux tables, et on accueille deux nouvelles recrues : Nicole Grimard et Claude Plante.

     

    Dans le Québec des années 1980, on assiste à une vague de cafés-théâtres et à un renouveau des boîtes à chansons faisant cohabiter plusieurs disciplines artistiques. Le projet du Café profite de ce contexte. Le Café se veut un tremplin non seulement pour les membres du Groupe qui y présenteront leurs propres spectacles, mais aussi pour les artistes connus et moins connus œuvrant dans la chanson, le théâtre, la musique, la peinture, la poésie, etc. Pour le décor et l’ambiance est retenue l’idée d’un lieu intimiste favorisant l’interaction avec le public, soit une petite salle d’une soixantaine de personnes, avec un soutien scénique minimal. Les membres du Groupe veulent aussi offrir aux gens de la région leur premier café, soit un lieu de rassemblement ou de détente, un petit resto où l’on sert évidemment la boisson caféinée, des pâtisseries alléchantes, des repas légers (croque-monsieur, pince-madame, salades, assiettes de pâtés, de fromages), des boissons rafraîchissantes comme des boissons chaudes et réconfortantes, et ce, avant ou après les spectacles. Ils rêvent de créer un lieu qui permettrait aux clients de s’y sentir comme dans leur salon : une petite bibliothèque dans un coin contenant livres, journaux, revues, jeux de société, etc.; des œuvres accrochées au mur, réalisées par des artisans ou des artistes de la région. Commence alors la recherche d’un espace, d’un nom, de temps et... de financement. C’est dans le site patrimonial de La Prairie que le Groupe Astheur trouve un espace pour son Café. Aujourd’hui nommé « Maison Leclerc », l’édifice actuel à toit mansardé d’esprit américain à trois étages du 102, rue Saint-Georges a du style. Construit dans les années 1880, il a servi principalement de magasin général de 1890 aux années 1960. En 1978, il est la propriété d’un ébéniste, Michel Thibert, qui en fait sa résidence et son atelier. Le Café Instantané occupera le grand local du rez-de-chaussée, l’étage même de l’ancien magasin général. Pour ce qui est du nom du Café, Ginette Duphily parle un jour d’un spectacle vu dans une salle du pavillon J.-A.-DeSève de l’Université de Montréal. Cette salle a pour nom « Café Instantané »! Les membres s’approprient le nom et ne se formalisent pas de le choisir même s’il est déjà attribué à un autre lieu de spectacles. Le temps? C’est ce que les membres ont le plus à offrir. Et l’argent? À défaut de subventions, un prêt à la Caisse populaire permet de démarrer le projet. À l’aube de l’ouverture du Café, le Groupe a beaucoup changé : il est formé moitié-moitié de travailleurs culturels et de membres de la famille de Pierrot. Sa sœur Lison est le maître d’œuvre du design ? de la couleur des murs (lilas et vert pomme) à celle des nappes, des chaises et des tabliers, jusqu’à la signature même du Groupe (logo, dessin, etc.) ? et avec l’ébéniste Michel, ils conçoivent l’aménagement : construction de la scène, du bar, de la petite cuisine, des tables et des chaises; peinture et vernis; etc. Annie, Ginette, Hélène, Normand, Paola et Sonia s’attellent également à la tâche : travail manuel et domestique, restauration, publicité, régie technique, choix de la musique d’ambiance, etc. On s’improvise préposés à la cuisine et au service aux tables, et on accueille deux nouvelles recrues : Nicole Grimard et Claude Plante.  ...

    L’histoire du Café Instantané

    Du 22 mai 1981 au 5 avril 1984, le Café Instantané, sis au 102, rue Saint-Georges, dans le Vieux-La Prairie, a été un lieu de création et de diffusion de la culture en région. Il doit sa naissance au travail d’un groupe d’animation culturelle de La Prairie, le Groupe Astheur inc.

    Le fondateur de ce groupe est Pierre Grimard, surnommé Pierrot (1955-2010). En 1978, il réunit en collectif de production des artistes de la Rive-Sud qui veulent vivre de leur métier dans leur coin de pays. Ces artistes deviennent ainsi des            « travailleurs culturels ». À l’époque, le territoire desservi par le Groupe incluait les villes suivantes : Brossard, Candiac, Delson, La Prairie, Saint-Constant, Saint-Mathieu, Saint-Philippe et Sainte-Catherine. Pierrot nommait cette région               « Bassin Laprairie » probablement parce que ses concitoyens utilisaient souvent ce toponyme géographique pour désigner les villes riveraines.

    À l’automne 1980, dix-neuf membres sont officiellement signataires : ils sont graphistes, poètes, comédiens, musiciens, peintres, etc. Ils ont plusieurs réalisations à leur actif et des projets plein la tête. Parmi leurs réalisations, mentionnons Au pied d’la crampe lousse, un spectacle de gags culturels par la troupe de théâtre Les Manches de pelle; le récital de chansons de Pierrot et ses musiciens dans plusieurs villes de la Montérégie; une pièce de théâtre d’intervention sur le recyclage et l’écologie au Cégep Édouard-Montpetit; la production de cartes de Noël. Pour ce qui est des projets, celui d’un café-théâtre, décrit comme un centre d’animation socioculturelle, est de loin le plus porteur.

    Des dix-neuf travailleurs culturels du Groupe, les Normand Boyer, Ginette Duphily, Lison Grimard (1957-2005), Pierrot, Annie Marleau, Paola Masutti, Hélène Monette (1960-2015), Sonia Morin et Daniel Roussel participent régulièrement aux assemblées ou à des rencontres informelles et deviennent les artisans du Café Instantané.

    Mais au cœur de cette équipe bouillonnante de vingtenaires, Pierrot demeure le porte-flambeau du Groupe.

    Comédien à 16 ans à l’option-théâtre de son école secondaire à La Prairie, Pierrot devient metteur en scène et dramaturge à 17 ans. Il écrit plusieurs pièces dont Viens souper Ti-Toff, qu’il présente avec sa troupe La barouette à Ben dans les écoles primaires. Il donne des ateliers de théâtre et d’improvisation, et entre 16 et 19 ans, il expose ses peintures et publie deux recueils de poésie : D’abîme d’amour, en 1975, et Le rat dans la matrice, en 1976. En 1977, Pierrot quitte les bancs d’école, assume son choix d’autodidacte et de travailleur culturel et communautaire du « Bassin Laprairie ». Il s’investit dans tous les regroupements à caractère social, culturel et même politique de sa région.

    Perçu par les uns comme un idéaliste, par les autres comme un battant, le président-fondateur du Groupe aura pu convaincre les plus sceptiques de passer du rêve à la réalité en ouvrant un établissement qui allierait boîte à chansons et café-théâtre.

     

    Du 22 mai 1981 au 5 avril 1984, le Café Instantané, sis au 102, rue Saint-Georges, dans le Vieux-La Prairie, a été un lieu de création et de diffusion de la culture en région. Il doit sa naissance au travail d’un groupe d’animation culturelle de La Prairie, le Groupe Astheur inc. Le fondateur de ce groupe est Pierre Grimard, surnommé Pierrot (1955-2010). En 1978, il réunit en collectif de production des artistes de la Rive-Sud qui veulent vivre de leur métier dans leur coin de pays. Ces artistes deviennent ainsi des            « travailleurs culturels ». À l’époque, le territoire desservi par le Groupe incluait les villes suivantes : Brossard, Candiac, Delson, La Prairie, Saint-Constant, Saint-Mathieu, Saint-Philippe et Sainte-Catherine. Pierrot nommait cette région               « Bassin Laprairie » probablement parce que ses concitoyens utilisaient souvent ce toponyme géographique pour désigner les villes riveraines. À l’automne 1980, dix-neuf membres sont officiellement signataires : ils sont graphistes, poètes, comédiens, musiciens, peintres, etc. Ils ont plusieurs réalisations à leur actif et des projets plein la tête. Parmi leurs réalisations, mentionnons Au pied d’la crampe lousse, un spectacle de gags culturels par la troupe de théâtre Les Manches de pelle; le récital de chansons de Pierrot et ses musiciens dans plusieurs villes de la Montérégie; une pièce de théâtre d’intervention sur le recyclage et l’écologie au Cégep Édouard-Montpetit; la production de cartes de Noël. Pour ce qui est des projets, celui d’un café-théâtre, décrit comme un centre d’animation socioculturelle, est de loin le plus porteur. Des dix-neuf travailleurs culturels du Groupe, les Normand Boyer, Ginette Duphily, Lison Grimard (1957-2005), Pierrot, Annie Marleau, Paola Masutti, Hélène Monette (1960-2015), Sonia Morin et Daniel Roussel participent régulièrement aux assemblées ou à des rencontres informelles et deviennent les artisans du Café Instantané. Mais au cœur de cette équipe bouillonnante de vingtenaires, Pierrot demeure le porte-flambeau du Groupe. Comédien à 16 ans à l’option-théâtre de son école secondaire à La Prairie, Pierrot devient metteur en scène et dramaturge à 17 ans. Il écrit plusieurs pièces dont Viens souper Ti-Toff, qu’il présente avec sa troupe La barouette à Ben dans les écoles primaires. Il donne des ateliers de théâtre et d’improvisation, et entre 16 et 19 ans, il expose ses peintures et publie deux recueils de poésie : D’abîme d’amour, en 1975, et Le rat dans la matrice, en 1976. En 1977, Pierrot quitte les bancs d’école, assume son choix d’autodidacte et de travailleur culturel et communautaire du « Bassin Laprairie ». Il s’investit dans tous les regroupements à caractère social, culturel et même politique de sa région. Perçu par les uns comme un idéaliste, par les autres comme un battant, le président-fondateur du Groupe aura pu convaincre les plus sceptiques de passer du rêve à la réalité en ouvrant un établissement qui allierait boîte à chansons et café-théâtre.  ...

    Prérogatives de l’assemblée générale

    Reçoit, discute et approuve les amendements aux règlements qui lui sont soumis.
    Reçoit les politiques générales de la SHLM.
    Reçoit, discute et approuve le rapport du président.
    Reçoit, discute et approuve le plan d’action ainsi que le budget annuel.
    Reçoit, discute et approuve la proposition du CA sur le montant de la cotisation annuelle.
    Nomme les trois membres du comité interne d’examen des états financiers.
    Procède à l’élection des membres du conseil d’administration.

     

    Reçoit, discute et approuve les amendements aux règlements qui lui sont soumis. Reçoit les politiques générales de la SHLM. Reçoit, discute et approuve le rapport du président. Reçoit, discute et approuve le plan d’action ainsi que le budget annuel. Reçoit, discute et approuve la proposition du CA sur le montant de la cotisation annuelle. Nomme les trois membres du comité interne d’examen des états financiers. Procède à l’élection des membres du conseil d’administration.  ...

    Assemblée générale annuelle

    Veuillez prendre note qu’il n’y aura  pas de conférence du mois en mars. Nous profitons de cette pause printanière pour tenir notre assemblée générale annuelle. Celle-ci aura lieu au Centre multifonctionnel Guy-Dupré le mardi 17 mars 2020 à 19 h 30.

    Trois postes au conseil d’administration seront en élection. Seuls les membres en règle de la SHLM pourront participer à la rencontre.

    La période de renouvellement de la carte de membre tire à sa fin. En plus de vous permettre d’assister à l’assemblée générale annuelle, votre adhésion à la SHLM vous donne accès à notre centre de recherche ainsi qu’à nos conférences régulières. Conformément aux objectifs de notre mission, votre soutien nous permet également de réaliser plusieurs projets à caractère généalogique, historique ou patrimonial.

    Au plaisir de vous rencontrer lors de notre assemblée générale.

    Stéphane Tremblay, président

     

    Veuillez prendre note qu’il n’y aura  pas de conférence du mois en mars. Nous profitons de cette pause printanière pour tenir notre assemblée générale annuelle. Celle-ci aura lieu au Centre multifonctionnel Guy-Dupré le mardi 17 mars 2020 à 19 h 30. Trois postes au conseil d’administration seront en élection. Seuls les membres en règle de la SHLM pourront participer à la rencontre. La période de renouvellement de la carte de membre tire à sa fin. En plus de vous permettre d’assister à l’assemblée générale annuelle, votre adhésion à la SHLM vous donne accès à notre centre de recherche ainsi qu’à nos conférences régulières. Conformément aux objectifs de notre mission, votre soutien nous permet également de réaliser plusieurs projets à caractère généalogique, historique ou patrimonial. Au plaisir de vous rencontrer lors de notre assemblée générale. Stéphane Tremblay, président  ...

    Les enfants de Jean-Baptiste Raymond (fin)

    Sophie Raymond

    C’est à La Tortue qu’est née Marie Geneviève Sophie en 1798. Elle épousa Joseph Masson, futur seigneur de Terrebonne, à l’église de La-Nativité-de-la-très-Sainte-Vierge-Marie de La Prairie le 6 avril 1818. Plus tard, des 74 hommes d’affaires qui ont constitué la compagnie Champlain & St. Lawrence, seulement six d’entre eux étaient d’origine canadienne-française dont Joseph Masson, qu’on dit avoir été le premier millionnaire québécois.

    Devenue seigneuresse de Terrebonne suite à la mort de son époux en 1847, la riche héritière, décide l’année suivante de confier la construction du manoir de Terrebonne à l’architecte Pierre-Louis Morin, le même qui avait construit, en 1841, l’église actuelle de la Nativité. La famille Masson s’installe au manoir à Noël 1854. À l’époque, sur les huit enfants du couple, trois sont déjà mariés et deux sont à l’étranger où ils poursuivent leurs études. Madame Masson emménage donc avec ses trois plus jeunes enfants et son personnel dans cette immense maison. Elle y demeurera jusqu’à sa mort en 1883, à l’âge de 84 ans.

    Sophie Raymond Masson acheta le vapeur Terrebonne pour assurer le transport des marchandises, du bétail et des passagers jusqu’à Montréal. Ce navire avait été construit en 1856 à Montréal par A. Cantin pour la Terrebonne & L’Assomption Navigation Co. Le Terrebonne se brisa en 1871.

    L’un des fils du couple Raymond-Masson, Édouard, homme d’affaires et membre du conseil législatif, fut le fondateur, en 1864, de la colonie de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson dans le comté de Terrebonne.

    Son frère, Louis-François-Rodrigue fut lieutenant-gouverneur de la province de Québec de 1884 à 1887.

    Leur fille Louise épousa André Christophe Burke à l’Anglican Christ Church Cathedral de Montréal en 1809. Adélaïde se maria en 1815 à l’âge de 15 ans avec Pierre Joseph Godefroy de Tonnancour. Sept ans plus tard, soit en 1822, Flavie s’unit à John McCallum au Saint Andrew’s Presbyterian de Québec. Et Esther, née en 1812, s’unit au médecin Guillaume-Henri Fleury d’Eschambault.

     

    Sophie Raymond C’est à La Tortue qu’est née Marie Geneviève Sophie en 1798. Elle épousa Joseph Masson, futur seigneur de Terrebonne, à l’église de La-Nativité-de-la-très-Sainte-Vierge-Marie de La Prairie le 6 avril 1818. Plus tard, des 74 hommes d’affaires qui ont constitué la compagnie Champlain & St. Lawrence, seulement six d’entre eux étaient d’origine canadienne-française dont Joseph Masson, qu’on dit avoir été le premier millionnaire québécois. Devenue seigneuresse de Terrebonne suite à la mort de son époux en 1847, la riche héritière, décide l’année suivante de confier la construction du manoir de Terrebonne à l’architecte Pierre-Louis Morin, le même qui avait construit, en 1841, l’église actuelle de la Nativité. La famille Masson s’installe au manoir à Noël 1854. À l’époque, sur les huit enfants du couple, trois sont déjà mariés et deux sont à l’étranger où ils poursuivent leurs études. Madame Masson emménage donc avec ses trois plus jeunes enfants et son personnel dans cette immense maison. Elle y demeurera jusqu’à sa mort en 1883, à l’âge de 84 ans. Sophie Raymond Masson acheta le vapeur Terrebonne pour assurer le transport des marchandises, du bétail et des passagers jusqu’à Montréal. Ce navire avait été construit en 1856 à Montréal par A. Cantin pour la Terrebonne & L’Assomption Navigation Co. Le Terrebonne se brisa en 1871. L’un des fils du couple Raymond-Masson, Édouard, homme d’affaires et membre du conseil législatif, fut le fondateur, en 1864, de la colonie de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson dans le comté de Terrebonne. Son frère, Louis-François-Rodrigue fut lieutenant-gouverneur de la province de Québec de 1884 à 1887. Leur fille Louise épousa André Christophe Burke à l’Anglican Christ Church Cathedral de Montréal en 1809. Adélaïde se maria en 1815 à l’âge de 15 ans avec Pierre Joseph Godefroy de Tonnancour. Sept ans plus tard, soit en 1822, Flavie s’unit à John McCallum au Saint Andrew’s Presbyterian de Québec. Et Esther, née en 1812, s'unit au médecin Guillaume-Henri Fleury d’Eschambault.  ...