Sélection d'une édition

    Architecture – Maison Cuillerrier

    La concession du terrain remonte à 1794, alors que Les RRPP Jésuites concèdent le terrain à Louis Bazinet. Il y bâtit une maison de pièces sur pièces ainsi qu'une grange. Joseph Guérin, dit Lafontaine ainsi que Joseph Decombre, dit Porcheron en sont les brefs acquéreurs jusqu'à ce que Robert Sheldon, chirurgien, bâtit, entre 1807 et 1825, une maison de pierre, à pignons de colombages lambrissés de planches verticales et un toit couvert de bardeaux de cèdre. Une partie de la maison est utilisée comme "bureau de consultation".

    En 1825, Joseph Twiss, marchand et horloger fait l'acquisition de la propriété qu'il partage deux (2) ans plus tard avec son frère Austin; l'ancien bureau de consultation devient alors une boutique.

    Lors du grand feu du mois d'août 1846, la maison subit de sérieux dommages, ainsi que la plupart des maisons du bourg.

    Joseph Tremblay achète la propriété en 1847. Il utilise la brique américaine pour rebâtir les pignons. Le toit aura une charpente plus simple, à chevrons et sera à nouveau de bardeaux percé de quatre (4) lucarnes. L'ancien magasin deviendra un logement avec les années et conserve cette vocation encore aujourd'hui.

    En 1977, Monsieur et Madame R. Cuillerrier, alors propriétaires, décident de restaurer cette splendide demeure car le poids des années se fait sentir. La maison reprend alors les allures que lui avait conférées son propriétaire cent trente (130) années plus tôt. Depuis le coin des rues St-Georges et St-Jacques est devenu un centre d'intérêt des plus convoité.

     

    La concession du terrain remonte à 1794, alors que Les RRPP Jésuites concèdent le terrain à Louis Bazinet. Il y bâtit une maison de pièces sur pièces ainsi qu'une grange. Joseph Guérin, dit Lafontaine ainsi que Joseph Decombre, dit Porcheron en sont les brefs acquéreurs jusqu'à ce que Robert Sheldon, chirurgien, bâtit, entre 1807 et 1825, une maison de pierre, à pignons de colombages lambrissés de planches verticales et un toit couvert de bardeaux de cèdre. Une partie de la maison est utilisée comme "bureau de consultation". En 1825, Joseph Twiss, marchand et horloger fait l'acquisition de la propriété qu'il partage deux (2) ans plus tard avec son frère Austin; l'ancien bureau de consultation devient alors une boutique. Lors du grand feu du mois d'août 1846, la maison subit de sérieux dommages, ainsi que la plupart des maisons du bourg. Joseph Tremblay achète la propriété en 1847. Il utilise la brique américaine pour rebâtir les pignons. Le toit aura une charpente plus simple, à chevrons et sera à nouveau de bardeaux percé de quatre (4) lucarnes. L'ancien magasin deviendra un logement avec les années et conserve cette vocation encore aujourd'hui. En 1977, Monsieur et Madame R. Cuillerrier, alors propriétaires, décident de restaurer cette splendide demeure car le poids des années se fait sentir. La maison reprend alors les allures que lui avait conférées son propriétaire cent trente (130) années plus tôt. Depuis le coin des rues St-Georges et St-Jacques est devenu un centre d'intérêt des plus convoité.  ...

    Le futur au présent

    A l'occasion du premier numéro du Bastion en début d'année, nous avions fixé quelques grands objectifs à atteindre pour 1982.

    A peine 6 mois plus tard, certains de ces buts sont déjà dépassés. Ainsi le nombre des membres est-il passé de 65 à 115. A quoi attribuer un succès si éclatant?

    Soulignons d'abord l'excellent travail du comité Horizons Nouveaux qui a su communiquer à tous les visiteurs la chaleur du Vieux La Prairie. Plusieurs groupes de l'an passé reviennent nous visiter de nouveau. Ajoutons à cela le dynamisme du comité de généalogie qui par ses publications et son exposition de la Semaine de l'Histoire a suscité un intérêt remarquable dans la région. Aussi la publication du Bastion permet à la SHLM une plus grande cohésion dont on pourra davantage apprécier les effets dans les mois à venir. Enfin le déjeuner de la St-Valentin aura tracé la voie à des retrouvailles essentielles au partage d'idées communes.

    Chacun aura remarqué l'assistance de plus en plus nombreuse à chacune de nos conférences. Un de nos membres, Viateur Robert, a publié son premier volume.

    Il reste encore beaucoup à faire. Mais c'est avec beaucoup d'optimisme et d'enthousiasme que le nouvel exécutif envisage son mandat. Déjà nous nous sommes réunis pour former le prochain Conseil Général. L'année qui vient devrait nous permettre d'atteindre les objectifs suivants:

     

    1.Réunions et assembleés: au moins deux assemblées générales dont l'une est déjà prévue pour le 15 sept. 82. Nous entendons accorder encore plus d'importance cette année au Conseil Général qui se doit donc d'être complet et représentatif.

     

    2. Réalisation de l'inventaire des biens de la SHLM.

     

    3. Formation des comités suivants:

    Recherches

    Conférences

    Acquisitions

    Archives

    Comité des guides bénévoles: piloté par un groupe école.

    Comité des expositions avec mandat élargi.

    Comité d'accueil

    Comité de la bibliothèque

     

    4. Poursuite du travail des autres comités.

    Comité de généalogie (de belles surprises à venir)

    Comité du Bastion

     

    5. Plusieurs projets doivent aussi retenir notre attention.

    Mise en valeur de notre cartothèque.

    Semaine de l'histoire 83

    Dossier archéologie

    Capsules didactiques

    Diffusion des connaissances

    Financement

    Membres

    Vie sociale

    Supervision de deux subventions du MAC:

    A. "Connais-tu LaPrairie ? 11 (destiné aux écoles)

    B. "Mise en valeur de l'arrondissement"

     

    La sagesse laisse à penser que tout ce qui précède ne s'accomplira pas en un an. Chacun cependant détient sa part de responsabilité et nous accomplirons de grandes oeuvres dans la mesure ou l'esprit d'équipe dépassera la somme des promesses des talents individuels.

    D'ici là bon repos. Que l’automne permette à chacun de trouver dans la SHLM loisir, détente et ressourcement, tout en contribuant activement à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine.

    A l'occasion du premier numéro du Bastion en début d'année, nous avions fixé quelques grands objectifs à atteindre pour 1982. A peine 6 mois plus tard, certains de ces buts sont déjà dépassés. Ainsi le nombre des membres est-il passé de 65 à 115. A quoi attribuer un succès si éclatant? Soulignons d'abord l'excellent travail du comité Horizons Nouveaux qui a su communiquer à tous les visiteurs la chaleur du Vieux La Prairie. Plusieurs groupes de l'an passé reviennent nous visiter de nouveau. Ajoutons à cela le dynamisme du comité de généalogie qui par ses publications et son exposition de la Semaine de l'Histoire a suscité un intérêt remarquable dans la région. Aussi la publication du Bastion permet à la SHLM une plus grande cohésion dont on pourra davantage apprécier les effets dans les mois à venir. Enfin le déjeuner de la St-Valentin aura tracé la voie à des retrouvailles essentielles au partage d'idées communes. Chacun aura remarqué l'assistance de plus en plus nombreuse à chacune de nos conférences. Un de nos membres, Viateur Robert, a publié son premier volume. Il reste encore beaucoup à faire. Mais c'est avec beaucoup d'optimisme et d'enthousiasme que le nouvel exécutif envisage son mandat. Déjà nous nous sommes réunis pour former le prochain Conseil Général. L'année qui vient devrait nous permettre d'atteindre les objectifs suivants:   1.Réunions et assembleés: au moins deux assemblées générales dont l'une est déjà prévue pour le 15 sept. 82. Nous entendons accorder encore plus d'importance cette année au Conseil Général qui se doit donc d'être complet et représentatif.   2. Réalisation de l'inventaire des biens de la SHLM.   3. Formation des comités suivants: Recherches Conférences Acquisitions Archives Comité des guides bénévoles: piloté par un groupe école. Comité des expositions avec mandat élargi. Comité d'accueil Comité de la bibliothèque   4. Poursuite du travail des autres comités. Comité de généalogie (de belles surprises à venir) Comité du Bastion   5. Plusieurs projets doivent aussi retenir notre attention. Mise en valeur de notre cartothèque. Semaine de l'histoire 83 Dossier archéologie Capsules didactiques Diffusion des connaissances Financement Membres Vie sociale Supervision de deux subventions du MAC: A. "Connais-tu LaPrairie ? 11 (destiné aux écoles) B. "Mise en valeur de l'arrondissement"   La sagesse laisse à penser que tout ce qui précède ne s'accomplira pas en un an. Chacun cependant détient sa part de responsabilité et nous accomplirons de grandes oeuvres dans la mesure ou l'esprit d'équipe dépassera la somme des promesses des talents individuels. D'ici là bon repos. Que l’automne permette à chacun de trouver dans la SHLM loisir, détente et ressourcement, tout en contribuant activement à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine....

    Feu Benoît Brossard

    En mars damier la Société perdait l'un de ses membres les plus valeureux. Bien que l'hommage posthume ne sache jamais effacer les chagrins, la valeur du disparu oblige l'éditeur à un effort mérité.

    Les propos qui suivent sont tirés d'un article paru dans Le Reflet du 10 mars dernier et signé par J.E. Rochette f.i.c. grand ami du disparu.

    Benoît Brossard est décédé dans sa 80e année. Après d'excellentes études à l'Académie Saint-Joseph il obtint un emploi à la Banque d'Hochelaga où il devait demeurer jusqu'à sa retraite. Après un séjour de quatorze ans comme gérant de la succursale des Iles de la Madeleine il devait revenir à La Prairie pour y terminer sa carrière. Membre actif de la SHLM depuis nombre d'années, il était le trésorier du comité des "Aînés de la SHLM'' et il s'acquittait de ses fonctions avec une rare compétence. En Benoît Brossard la ville de La Prairie perd l'un de ses plus brillants citoyens. Il était l'intégrité même ; son nom était synonyme de bonté, de charité, de droiture, de simplicité et de vraie valeur. On ne le dira jamais assez Benoît Brossard n'est plus, mais son souvenir demeurera impérissable chez tous ceux qui ont connu son grand coeur et bénéficié de son amitié.

    En mars damier la Société perdait l'un de ses membres les plus valeureux. Bien que l'hommage posthume ne sache jamais effacer les chagrins, la valeur du disparu oblige l'éditeur à un effort mérité. Les propos qui suivent sont tirés d'un article paru dans Le Reflet du 10 mars dernier et signé par J.E. Rochette f.i.c. grand ami du disparu. Benoît Brossard est décédé dans sa 80e année. Après d'excellentes études à l'Académie Saint-Joseph il obtint un emploi à la Banque d'Hochelaga où il devait demeurer jusqu'à sa retraite. Après un séjour de quatorze ans comme gérant de la succursale des Iles de la Madeleine il devait revenir à La Prairie pour y terminer sa carrière. Membre actif de la SHLM depuis nombre d'années, il était le trésorier du comité des "Aînés de la SHLM'' et il s'acquittait de ses fonctions avec une rare compétence. En Benoît Brossard la ville de La Prairie perd l'un de ses plus brillants citoyens. Il était l'intégrité même ; son nom était synonyme de bonté, de charité, de droiture, de simplicité et de vraie valeur. On ne le dira jamais assez Benoît Brossard n'est plus, mais son souvenir demeurera impérissable chez tous ceux qui ont connu son grand coeur et bénéficié de son amitié....

    L’Ordre de Bon Temps

             Le dimanche 14 février dernier avait lieu un déjeuner familial organisé conjointement par la SHLM et les Chevaliers de Colomb de La Prairie. Nous pensions alors pouvoir atteindre les trois objectifs suivants :

    • gonfler quelque peu les coffres de la Société;
    • fournir aux membres et aux amateurs d’histoire une occasion de se rencontrer et d’échanger;
    • faire connaître la SHLM aux gens de La Prairie.

    Le tout fut couronné de succès. En effet 322 déjeuners furent servis (240 adultes et 82 enfants), ce qui nous a permis de réaliser un profit net de 280,00$. De semblables expériences vécues par d’autres associations avaient démontré qu’il s’avérait plus rentable financièrement de servir plus de 400 déjeuners, au détriment cependant de la qualité des discussions entre les personnes présentes, vue l’exiguité de la salle. Ces échanges furent d’autant plus nombreux et fructueux, stimulés qu’ils étaient par la présence d’une mini-exposition fort bien animée et présentant maquettes, brochures et livres. Peu nombreux sont ceux qui sont restés indifférents au charme communicatif des Favreau, Désy et Sawyer.

             Une telle réussite est redevable a bien des gens. Sans pouvoir les nommer tous, mentionnons les 5 membres de l’exécutif et les conjoints de 3 d’entre eux ainsi que les “Aînés de la Société”.

             Mentionnons également la collaboration des Sonnor qui ont accepté de racheter le surplus d’aliments. Ce geste nous a permis d’acheter en quantité suffisante pour parer à toute éventualité tout en évitant de “manger” nos profits.

         Au cas ou l’un de nos lecteurs serait intéressé à organiser semblable déjeuner chez lui, le comité organisateur fournit avec plaisir la liste de ce qu’il lui faudra :

    40 kgs de bacon

    65 douzaines d’œufs

    11 kgs de farine

    34 litres de fèves au lard

    25 litres de crêpes

    45 pains

    17 gallons de breuvage à l’orange

    9 litres de sirop de table

    2,3 kgs de café

    360 godets de lait

    et tout un assortiment d’articles tels que nappes de papier, bâtonnets, ustensiles de plastique, sachets de sucre et de confiture… et beaucoup de courage.

    Bon appétit!

             Le dimanche 14 février dernier avait lieu un déjeuner familial organisé conjointement par la SHLM et les Chevaliers de Colomb de La Prairie. Nous pensions alors pouvoir atteindre les trois objectifs suivants : gonfler quelque peu les coffres de la Société; fournir aux membres et aux amateurs d’histoire une occasion de se rencontrer et d’échanger; faire connaître la SHLM aux gens de La Prairie. Le tout fut couronné de succès. En effet 322 déjeuners furent servis (240 adultes et 82 enfants), ce qui nous a permis de réaliser un profit net de 280,00$. De semblables expériences vécues par d’autres associations avaient démontré qu’il s’avérait plus rentable financièrement de servir plus de 400 déjeuners, au détriment cependant de la qualité des discussions entre les personnes présentes, vue l’exiguité de la salle. Ces échanges furent d’autant plus nombreux et fructueux, stimulés qu’ils étaient par la présence d’une mini-exposition fort bien animée et présentant maquettes, brochures et livres. Peu nombreux sont ceux qui sont restés indifférents au charme communicatif des Favreau, Désy et Sawyer.          Une telle réussite est redevable a bien des gens. Sans pouvoir les nommer tous, mentionnons les 5 membres de l’exécutif et les conjoints de 3 d’entre eux ainsi que les “Aînés de la Société”.          Mentionnons également la collaboration des Sonnor qui ont accepté de racheter le surplus d’aliments. Ce geste nous a permis d’acheter en quantité suffisante pour parer à toute éventualité tout en évitant de “manger” nos profits.      Au cas ou l’un de nos lecteurs serait intéressé à organiser semblable déjeuner chez lui, le comité organisateur fournit avec plaisir la liste de ce qu’il lui faudra : 40 kgs de bacon 65 douzaines d’œufs 11 kgs de farine 34 litres de fèves au lard 25 litres de crêpes 45 pains 17 gallons de breuvage à l’orange 9 litres de sirop de table 2,3 kgs de café 360 godets de lait et tout un assortiment d’articles tels que nappes de papier, bâtonnets, ustensiles de plastique, sachets de sucre et de confiture… et beaucoup de courage. Bon appétit!...

    D’art en or

             Depuis la plus haute antiquité la religion a toujours été l’inspiratrice et l’instigatrice de toutes les formes de l’art. De l’âge de pierre à la chrétienté, le surnaturel, dans son essence et ses manifestations, a toujours su faire vibrer les âmes les plus sensibles et les mener aux sommets de l’imagination créatrice. De plus sous sa forme institutionnelle, la religion était presque toujours la seule capable de rassembler les fonds nécessaires au paiement des plus grands artistes et des plus beaux matériaux. L’histoire des églises de La Prairie n’échappe pas à la règle; les Amyot, Polonceau, Porcher, Dulongpré, Boucher, La Brosse, Liébert et de nombreux autres y ont travaillé finement l’or et le bois, ou encore manié le pinceau avec dextérité. Aussi avons-nous pensé qu’il vous plairaît de voir quelques images des plus belles pièces de l’art religieux de La Prairie.

    MORISSET & BAZIN, Notes prises le 28 septembre 1937.

    PORTRAIT DE L’ABBE JEAN-BAPTISTE BOUCHER, curé de Laprairie de 1794 à 1839, date de sa mort.

    Il est légèrement tourné vers la gauche. Il a une figure rose empreinte à la fois de fermeté et de bienveillance; figure qui a du caractère; ses cheveux sont poivre et sel; sa bouche est volontaire; ses lèvres sont d’un rose tout à fait charmant. Il croise les bras et, de la main droite, tient un bréviaire à couverture écarlate. Il est assis dans un fauteuil de noyer recouvert d’un tissu ou d’un cuir vert.

    Non signé. Probablement l’œuvre d’un peintre anglais de Montréal, peut-être Duncan.L’abbé CHOQUET, vicaire à Longueuil, prétend que c’est une œuvre de Dulongpré.

    Ciboire en argent doré réalisé à Paris entre 1684 et 1687. Auteur inconnu. Appartient à la fabrique de la Nativité de la Sainte Vierge Marie.

    Ampoules aux saintes huiles réalisées à Paris par Alexis Porcher vers 1753-54.

    Calice réalisé par Laurent Amyot pour La Prairie et payé 17 louis en 1801. Porte trois fois la marque LA.

    Bénitier en argent dans le style de Laurent Amyot. Malgré certaines ressemblances et bien qu’un orfèvre non identifié ait réalisé un bénitier pour La Prairie en 1795, l’absence de poinçon ne nous autorise pas à lui attribuer cette œuvre avec certitude.

    Maître-autel en bois sculpté de Paul Jourdain dit La Brosse. Réalisé pour l’église de Longueuil il permet d’imaginer l’ampleur du retable que le même Jourdain façonne pour La Prairie entre 1736 et 1747.

    Ostensoir en argent doré, œuvre de Claude Ballin, orfèvre à Paris et donné aux Jésuites de La Prairie en 1667-68. Fut transporté lors de nombreux déplacements de la mission St-François Xavier où il se trouve encore.

             Depuis la plus haute antiquité la religion a toujours été l’inspiratrice et l’instigatrice de toutes les formes de l’art. De l’âge de pierre à la chrétienté, le surnaturel, dans son essence et ses manifestations, a toujours su faire vibrer les âmes les plus sensibles et les mener aux sommets de l’imagination créatrice. De plus sous sa forme institutionnelle, la religion était presque toujours la seule capable de rassembler les fonds nécessaires au paiement des plus grands artistes et des plus beaux matériaux. L’histoire des églises de La Prairie n’échappe pas à la règle; les Amyot, Polonceau, Porcher, Dulongpré, Boucher, La Brosse, Liébert et de nombreux autres y ont travaillé finement l’or et le bois, ou encore manié le pinceau avec dextérité. Aussi avons-nous pensé qu’il vous plairaît de voir quelques images des plus belles pièces de l’art religieux de La Prairie. MORISSET & BAZIN, Notes prises le 28 septembre 1937. PORTRAIT DE L’ABBE JEAN-BAPTISTE BOUCHER, curé de Laprairie de 1794 à 1839, date de sa mort. Il est légèrement tourné vers la gauche. Il a une figure rose empreinte à la fois de fermeté et de bienveillance; figure qui a du caractère; ses cheveux sont poivre et sel; sa bouche est volontaire; ses lèvres sont d’un rose tout à fait charmant. Il croise les bras et, de la main droite, tient un bréviaire à couverture écarlate. Il est assis dans un fauteuil de noyer recouvert d’un tissu ou d’un cuir vert. Non signé. Probablement l’œuvre d’un peintre anglais de Montréal, peut-être Duncan.L’abbé CHOQUET, vicaire à Longueuil, prétend que c’est une œuvre de Dulongpré. Ciboire en argent doré réalisé à Paris entre 1684 et 1687. Auteur inconnu. Appartient à la fabrique de la Nativité de la Sainte Vierge Marie. Ampoules aux saintes huiles réalisées à Paris par Alexis Porcher vers 1753-54. Calice réalisé par Laurent Amyot pour La Prairie et payé 17 louis en 1801. Porte trois fois la marque LA. Bénitier en argent dans le style de Laurent Amyot. Malgré certaines ressemblances et bien qu’un orfèvre non identifié ait réalisé un bénitier pour La Prairie en 1795, l’absence de poinçon ne nous autorise pas à lui attribuer cette œuvre avec certitude. Maître-autel en bois sculpté de Paul Jourdain dit La Brosse. Réalisé pour l’église de Longueuil il permet d’imaginer l’ampleur du retable que le même Jourdain façonne pour La Prairie entre 1736 et 1747. Ostensoir en argent doré, œuvre de Claude Ballin, orfèvre à Paris et donné aux Jésuites de La Prairie en 1667-68. Fut transporté lors de nombreux déplacements de la mission St-François Xavier où il se trouve encore....

    Sault Saint-Louis et d’une partie de l’île de Montréal – Dressée par Champlain

    Légende

    A. Petite place que je fis défricher.

    B. Petit étang.

    C. Petit îlot où je fis faire une muraille de pierres.

    D. Petit ruisseau où se tiennent les barques.

    E. Prairies où se mettent les sauvages quand ils viennent en ce pays.

    F. Montagnes qui paraissent dans les terres.

    G. Petit étang.

    H. Mont Royal.

    I. Petit ruisseau.

    L. Le sault.

    M. Lieu où les sauvages passent leurs canots par terre du côté du nord.

    N. Endroit où l’un de nos gens et un sauvage se noyèrent.

    O. Petit îlet de rochers.

    P. Autre îlet où les oiseaux font leurs nids.

    Q. L’île aux hérons.

    R. Autre île dans le sault.

    S. Petit îlet.

    T. Petit îlet rond.

    V. Autre îlet demi-couvert.

    X. Autre îlet où il y a des oiseaux de rivière.

    Y. Prairies.

    Z. Petite rivière.

    2. Iles assez grandes et belles.

    3. Lieux qui se découvrent quand les eaux baissent, où il se fait un grand bouillonnement.

    4. Prairie pleines d’eaux.

    5. Lieux fort bas et peu de fond.

    6. Autre petit îlet.

    7. Petits rochers.

    8. Ile Sainte-Hélène.

    9. Petit îlet dégarni d’arbres.

    10. Marécages dans le grand sault.

    Légende A. Petite place que je fis défricher. B. Petit étang. C. Petit îlot où je fis faire une muraille de pierres. D. Petit ruisseau où se tiennent les barques. E. Prairies où se mettent les sauvages quand ils viennent en ce pays. F. Montagnes qui paraissent dans les terres. G. Petit étang. H. Mont Royal. I. Petit ruisseau. L. Le sault. M. Lieu où les sauvages passent leurs canots par terre du côté du nord. N. Endroit où l’un de nos gens et un sauvage se noyèrent. O. Petit îlet de rochers. P. Autre îlet où les oiseaux font leurs nids. Q. L’île aux hérons. R. Autre île dans le sault. S. Petit îlet. T. Petit îlet rond. V. Autre îlet demi-couvert. X. Autre îlet où il y a des oiseaux de rivière. Y. Prairies. Z. Petite rivière. 2. Iles assez grandes et belles. 3. Lieux qui se découvrent quand les eaux baissent, où il se fait un grand bouillonnement. 4. Prairie pleines d’eaux. 5. Lieux fort bas et peu de fond. 6. Autre petit îlet. 7. Petits rochers. 8. Ile Sainte-Hélène. 9. Petit îlet dégarni d’arbres. 10. Marécages dans le grand sault....

    Éditorial

    Les années passent… janvier 1982 ! La SHLM existe depuis huit ans déjà. Si l’on regarde le chemin parcouru, il est suffisamment long pour alimenter nos réflexions et orienter nos agirs pour l’année qui vient.

    On ne peut comprendre le rôle que la SHLM a joué sans l’associer étroitement à la création de l’arrondissement historique. Si la fondation de notre Société a précédé de trois années la création de l’arrondissement, le développement de celui-ci a considérablement influencé l’action de celle-là.

    Si la création de l’arrondissement a eu pour effet de polariser les positions des citoyens, ou groupes de citoyens, elle a toutefois agi comme un élément stimulant. A l’occasion de nombreuses décisions des divers paliers de gouvernement, la SHLM a dû prendre position et souvent, faire des recommandations. De même, sur le plan budgétaire, elle a bénéficié d’un édifice rénové au coût de quelques 85 000,00$ et de subventions directes de l’ordre de 20 000,00$.

    Ce contexte particulier a eu pour effet la mise en chantier de nombreux projets. Étant dotée d’outils qui font l’envie de tous, la SHLM se doit de réaliser les espérances que permettent tous ses moyens.

    Nous avons dû, pour une plus grande efficacité, refondre notre constitution pour la rendre plus souple et mieux adaptée aux exigences nouvelles.

    Pourtant le “membership” n’a pas augmenté. Au contraire. Si nous pouvons nous féliciter de la présence de nouveaux membres et de nouvelles ressources, nous devons en regretter plusieurs autres qui, selon le concours des événements, ont pris leurs distances.

    Par ailleurs, nous sommes sollicités par de nombreuses personnes en droit de bénéficier des fruits que doivent produire les énergies investies.

    On pourra se rappeler notre soirée d’élections de juin dernier. Chacun sentait bien le poids que pouvait constituer la présidence. Mais est-ce normal ? En d’autres termes, si un partage de tâche équitable était réalisé ne serions-nous pas moins écrasés, plus efficaces et plus encouragés ?

    Le problème n’est pas nouveau. Il existe depuis plusieurs années. Il devient impérieux de le résoudre et chacun doit s’interroger. L’année qui vient nous apporte de nombreux projets.

    Les capsules didactiques seront installées, nous devrons poursuivre nos démarches pour obtenir des fouilles archéologiques, le groupe Nouveaux-Horizons terminera son mandat, il faudra donc mettre sur pied un autre comité pour l’animation du Vieux Marché, l’exposition est à renouveler, les coffres sont à engraisser, nous devons collaborer à un plan de mise en valeur de l’arrondissement. Plusieurs membres avec les années, ont accumulé de l’information inédite. Nous devons cette année accentuer la diffusion de nos connaissances.

    Mais surtout nous devons nous assurer d’un fonctionnement harmonieux de nos activités fondamentales. Ce sont d’abord ces activités qui donnent vie à la Société.

    On ne doit rien prendre pour acquis ni allant de soi. Il n’y a pas de miracle. Chacun doit y aller de ses efforts, de sa disponibilité et de sa créativité. C’est sans aucun doute à ce niveau que sont les plus grandes exigences et d’autant plus héroiques qu’elles personnelles et effacées. Chose certaine nous avons besoin de vous tous ! Mais ne sont-ce pas là les défis que rencontre chaque organisation bénévole ?

    Puisse la nouvelle année multiplier sans cesser pour chacun toutes les joies du cœur et vous combler au-delà de vos espérances.

    Les années passent… janvier 1982 ! La SHLM existe depuis huit ans déjà. Si l’on regarde le chemin parcouru, il est suffisamment long pour alimenter nos réflexions et orienter nos agirs pour l’année qui vient. On ne peut comprendre le rôle que la SHLM a joué sans l’associer étroitement à la création de l’arrondissement historique. Si la fondation de notre Société a précédé de trois années la création de l’arrondissement, le développement de celui-ci a considérablement influencé l’action de celle-là. Si la création de l’arrondissement a eu pour effet de polariser les positions des citoyens, ou groupes de citoyens, elle a toutefois agi comme un élément stimulant. A l’occasion de nombreuses décisions des divers paliers de gouvernement, la SHLM a dû prendre position et souvent, faire des recommandations. De même, sur le plan budgétaire, elle a bénéficié d’un édifice rénové au coût de quelques 85 000,00$ et de subventions directes de l’ordre de 20 000,00$. Ce contexte particulier a eu pour effet la mise en chantier de nombreux projets. Étant dotée d’outils qui font l’envie de tous, la SHLM se doit de réaliser les espérances que permettent tous ses moyens. Nous avons dû, pour une plus grande efficacité, refondre notre constitution pour la rendre plus souple et mieux adaptée aux exigences nouvelles. Pourtant le “membership” n’a pas augmenté. Au contraire. Si nous pouvons nous féliciter de la présence de nouveaux membres et de nouvelles ressources, nous devons en regretter plusieurs autres qui, selon le concours des événements, ont pris leurs distances. Par ailleurs, nous sommes sollicités par de nombreuses personnes en droit de bénéficier des fruits que doivent produire les énergies investies. On pourra se rappeler notre soirée d’élections de juin dernier. Chacun sentait bien le poids que pouvait constituer la présidence. Mais est-ce normal ? En d’autres termes, si un partage de tâche équitable était réalisé ne serions-nous pas moins écrasés, plus efficaces et plus encouragés ? Le problème n’est pas nouveau. Il existe depuis plusieurs années. Il devient impérieux de le résoudre et chacun doit s’interroger. L’année qui vient nous apporte de nombreux projets. Les capsules didactiques seront installées, nous devrons poursuivre nos démarches pour obtenir des fouilles archéologiques, le groupe Nouveaux-Horizons terminera son mandat, il faudra donc mettre sur pied un autre comité pour l’animation du Vieux Marché, l’exposition est à renouveler, les coffres sont à engraisser, nous devons collaborer à un plan de mise en valeur de l’arrondissement. Plusieurs membres avec les années, ont accumulé de l’information inédite. Nous devons cette année accentuer la diffusion de nos connaissances. Mais surtout nous devons nous assurer d’un fonctionnement harmonieux de nos activités fondamentales. Ce sont d’abord ces activités qui donnent vie à la Société. On ne doit rien prendre pour acquis ni allant de soi. Il n’y a pas de miracle. Chacun doit y aller de ses efforts, de sa disponibilité et de sa créativité. C’est sans aucun doute à ce niveau que sont les plus grandes exigences et d’autant plus héroiques qu’elles personnelles et effacées. Chose certaine nous avons besoin de vous tous ! Mais ne sont-ce pas là les défis que rencontre chaque organisation bénévole ? Puisse la nouvelle année multiplier sans cesser pour chacun toutes les joies du cœur et vous combler au-delà de vos espérances....

    Le Bastion

    Janvier 1982        

    “Le Bastion”

    Bulletin officiel de la Société historique de LaPrairie de la Magdeleine.

    C.P. 131 LaPrairie

    P.Q. J5R 3Y2

     

    La publication de ce premier envoie du bulletin “Le Bastion” n’aurait jamais été possible sans la généreuse contribution monétaire des personnes suivantes :

    • Albert Boismenu
    • Claudette Houde
    • Laurent Houde
    • André Taillon

     

    Directeur :

    Gaétan Bourdages

    Robert Mailhot

    André Taillon

    Jules Sawyer

    Viateur Robert

    Michel Létourneau

     

    Photos :

    M. Spénard

    M. Létourneau

     

    Dactylographie : Louise et Gaétan Bourdages

    Janvier 1982         “Le Bastion” Bulletin officiel de la Société historique de LaPrairie de la Magdeleine. C.P. 131 LaPrairie P.Q. J5R 3Y2   La publication de ce premier envoie du bulletin “Le Bastion” n’aurait jamais été possible sans la généreuse contribution monétaire des personnes suivantes : Albert Boismenu Claudette Houde Laurent Houde André Taillon   Directeur : Gaétan Bourdages Robert Mailhot André Taillon Jules Sawyer Viateur Robert Michel Létourneau   Photos : M. Spénard M. Létourneau   Dactylographie : Louise et Gaétan Bourdages...

    Nos effectifs

    Avez-vous déjà renouvelé votre carte de membre ?

    L’année 1982 est amorcée et nous rappelle qu’il est maintenant temps de renouveler notre carte de membre de la SHLM. Le montant de la cotisation a été fixé à 10,00 $.

    Vous comprendrez que cette augmentation s’imposait afin de pouvoir contrer la hausse générale du coût de la vie et plus particulièrement celle vertigineuse du secteur postal. Vous savez probablement que depuis le début du mois, le coût d’un envoi de première classe passera de 0,17$ à 0,30$. Nous songeons aussi à la réalisation d’un bulletin avec parutions régulières au cours des mois qui viennent ; ce qui signifiera des déboursés supplémentaires. Nous ne doutons pas cependant que vous en apprécierez les résultats et que vous continuerez à appuyer sans réserve votre Société.

    Votre exécutif

    Avez-vous déjà renouvelé votre carte de membre ? L’année 1982 est amorcée et nous rappelle qu’il est maintenant temps de renouveler notre carte de membre de la SHLM. Le montant de la cotisation a été fixé à 10,00 $. Vous comprendrez que cette augmentation s’imposait afin de pouvoir contrer la hausse générale du coût de la vie et plus particulièrement celle vertigineuse du secteur postal. Vous savez probablement que depuis le début du mois, le coût d’un envoi de première classe passera de 0,17$ à 0,30$. Nous songeons aussi à la réalisation d’un bulletin avec parutions régulières au cours des mois qui viennent ; ce qui signifiera des déboursés supplémentaires. Nous ne doutons pas cependant que vous en apprécierez les résultats et que vous continuerez à appuyer sans réserve votre Société. Votre exécutif...

    À venir…

             M. Yvon Lacroix, qui est déjà venu nous parler des origines de LaPrairie de 1667 à 1697, viendra vers le milieu de février continuer à nous entretenir sur ce sujet inépuisable, tant les documents sont nombreux. Toutes les familles de LaPrairie pourront y reconnaître un ancêtre lointain qui, contre vents et marées, s’installa sur ces terres pour y fonder une famille et bâtir un pays. Malgré le climat, les guerres, ils tinrent comme de vrais entêtés et s’enracinèrent dans cette terre pleine de promesses.

             M. Gaétan Bourdages, ex-président de la Société Historique de LaPrairie de la Magdeleine, poursuit une étude sur les églises de LaPrairie. Ayant eu accès aux archives de la paroisse de la Nativité de la Vierge, il donnera une causerie sur la première église de pierre (1705) et la suivante (1841).

    Il y illustrera les emplacements différents, l’architecture, et l’évolution de la paroisse primitive qui a donné naissance aux paroisses environnantes qui par la suite contribuèrent à l’expansion des premières familles. Cette étude accompagnée de documents, révélera certainement des aspects qui sauront nous faire apprécier notre petit coin de pays.

             M. Yvon Lacroix, qui est déjà venu nous parler des origines de LaPrairie de 1667 à 1697, viendra vers le milieu de février continuer à nous entretenir sur ce sujet inépuisable, tant les documents sont nombreux. Toutes les familles de LaPrairie pourront y reconnaître un ancêtre lointain qui, contre vents et marées, s’installa sur ces terres pour y fonder une famille et bâtir un pays. Malgré le climat, les guerres, ils tinrent comme de vrais entêtés et s’enracinèrent dans cette terre pleine de promesses.          M. Gaétan Bourdages, ex-président de la Société Historique de LaPrairie de la Magdeleine, poursuit une étude sur les églises de LaPrairie. Ayant eu accès aux archives de la paroisse de la Nativité de la Vierge, il donnera une causerie sur la première église de pierre (1705) et la suivante (1841). Il y illustrera les emplacements différents, l’architecture, et l’évolution de la paroisse primitive qui a donné naissance aux paroisses environnantes qui par la suite contribuèrent à l’expansion des premières familles. Cette étude accompagnée de documents, révélera certainement des aspects qui sauront nous faire apprécier notre petit coin de pays....