Sélection d'une édition

    Les chemins de la guerre – partie 1

    N.D.L.R. Dans les pages qui suivent, les soulignés et les remarques entre (…) sont de nous.

    De tout temps, les routes ont été créées pour répondre à des besoins d’ordre commercial ou militaire. Ces exigences variaient avec le temps et les conjonctures de telle sorte qu’au fil du temps de nouvelles routes sont apparues alors que d’autres furent abandonnées. Lorsqu’il est question d’établir le tracé exact des voies terrestres du 18e siècle, la prudence s’impose, car les cartes anciennes sont parfois erronées ou encore illustrent des chemins projetés qui ne furent jamais finalisés. De plus, il faut savoir distinguer les anciens sentiers amérindiens des chemins aménagés pour le passage des militaires, surtout qu’il était fréquent que ces derniers se superposassent à des pistes tortueuses.

    En novembre 1666, Mère de l’Incarnation écrivait à M. de Tracy au sujet des soldats de Carignan : « […] Ils ont marché par des chemins des plus difficiles qu'on se puisse imaginer : parce qu'il y faut passer à gué plusieurs rivières et faire de longs chemins par des sentiers qui n'ont pas plus d'une planche de large, pleins de souches, de racines et de concavités très dangereuses.[…] » Cité par Benjamin Sulte dans Le régiment de Carignan, Mélanges historiques, volume 8, 1922, page 54

    En temps de guerre, le transport efficace des troupes, de l’armement et des provisions est un pré requis vers la victoire. Soucieuses de protéger un territoire aussi vaste que celui de la Nouvelle-France, les autorités métropolitaines françaises ont établi au cours du 17e siècle et de la première moitié du 18e siècle un vaste réseau de fortifications reliées entre elles par des voies fluviales et terrestres. En temps de paix, les chemins de la guerre, qu’il fallait souvent refaire, profitaient aussi à la traite légale et à la contrebande des fourrures.

    En bordure du Richelieu On l’appelait rivière des Iroquois parce que c’est le chemin qui conduit aux Iroquois. et sur la rive-sud du Saint-Laurent, plusieurs postes furent établis afin de protéger Ville-Marie et de lancer des campagnes militaires contre les Iroquois. Dès l’arrivée du régiment de Carignan en 1665, on voit naître sur le Richelieu les forts de bois de Saurel, Chambly (Saint-Louis), Sainte-Thérèse, Saint-Jean et Sainte-Anne (sur l’île Lamothe à l’entrée du lac Champlain). Après le traité de paix de 1667, certains forts furent simplement détruits ou abandonnés.

    Un nouveau réseau de fortifications

    Suite à la paix relative de 1667 établie par le régiment de Carignan, deux décennies plus tard, les affrontements ayant repris avec les Iroquois, on vit apparaître de nouvelles fortifications en bordure sud du Saint-Laurent : Longueuil, Saint-Lambert et La Prairie. Le fort de pierre de Longueuil, résidence fortifiée du seigneur Charles Le Moyne, a été construit de 1685 à 1690 comme avant-poste dans la lutte contre les Iroquois. Il devait compléter les ouvrages défensifs situés sur l’île de Montréal.

    La palissade de frêne noir de La Prairie fut conçue et dessinée par Villeneuve entre 1686 et 1689, puis érigée par Gédéon de Catalogne entre l’automne 1687 et le printemps 1689. Quelques kilomètres plus en aval, dans le but de protéger les habitants des attaques des Iroquois, le fort de Saint-Lambert fut construit en 1690 par les miliciens sur ordre du roi.

    À Montréal, une première palissade de bois est élevée entre 1687 et 1689. En 1712, Louis XIV apporte son consentement à l’édification d’une fortification maçonnée ; le projet est pris en charge en 1716.

    Gédéon de Catalogne, affirme que 28 forts en palissade de bois entourent Montréal vers 1690. Selon les aléas de la guerre, ces ouvrages défensifs connaîtront au fil du temps des sorts différents.

     
    Au final, le château fort de Longueuil ne fut d’aucune utilité militaire. Il sera démoli à partir de 1810. La palissade de Saint-Lambert devint inutile après la Grande paix de Montréal de 1701. À La Prairie, en août 1691, les troupes de la Marine, appuyées par la milice et les Amérindiens, durent repousser l’attaque des hommes de Peter Schuyler. Par la suite, la palissade connut au moins un agrandissement avant de servir de dépôt militaire lors de la guerre de 1756-1760.

     

    N.D.L.R. Dans les pages qui suivent, les soulignés et les remarques entre (…) sont de nous. De tout temps, les routes ont été créées pour répondre à des besoins d’ordre commercial ou militaire. Ces exigences variaient avec le temps et les conjonctures de telle sorte qu’au fil du temps de nouvelles routes sont apparues alors que d’autres furent abandonnées. Lorsqu’il est question d’établir le tracé exact des voies terrestres du 18e siècle, la prudence s’impose, car les cartes anciennes sont parfois erronées ou encore illustrent des chemins projetés qui ne furent jamais finalisés. De plus, il faut savoir distinguer les anciens sentiers amérindiens des chemins aménagés pour le passage des militaires, surtout qu’il était fréquent que ces derniers se superposassent à des pistes tortueuses. En novembre 1666, Mère de l’Incarnation écrivait à M. de Tracy au sujet des soldats de Carignan : « […] Ils ont marché par des chemins des plus difficiles qu'on se puisse imaginer : parce qu'il y faut passer à gué plusieurs rivières et faire de longs chemins par des sentiers qui n'ont pas plus d'une planche de large, pleins de souches, de racines et de concavités très dangereuses.[…] » Cité par Benjamin Sulte dans Le régiment de Carignan, Mélanges historiques, volume 8, 1922, page 54 En temps de guerre, le transport efficace des troupes, de l’armement et des provisions est un pré requis vers la victoire. Soucieuses de protéger un territoire aussi vaste que celui de la Nouvelle-France, les autorités métropolitaines françaises ont établi au cours du 17e siècle et de la première moitié du 18e siècle un vaste réseau de fortifications reliées entre elles par des voies fluviales et terrestres. En temps de paix, les chemins de la guerre, qu’il fallait souvent refaire, profitaient aussi à la traite légale et à la contrebande des fourrures. En bordure du Richelieu On l’appelait rivière des Iroquois parce que c’est le chemin qui conduit aux Iroquois. et sur la rive-sud du Saint-Laurent, plusieurs postes furent établis afin de protéger Ville-Marie et de lancer des campagnes militaires contre les Iroquois. Dès l’arrivée du régiment de Carignan en 1665, on voit naître sur le Richelieu les forts de bois de Saurel, Chambly (Saint-Louis), Sainte-Thérèse, Saint-Jean et Sainte-Anne (sur l’île Lamothe à l’entrée du lac Champlain). Après le traité de paix de 1667, certains forts furent simplement détruits ou abandonnés. Un nouveau réseau de fortifications Suite à la paix relative de 1667 établie par le régiment de Carignan, deux décennies plus tard, les affrontements ayant repris avec les Iroquois, on vit apparaître de nouvelles fortifications en bordure sud du Saint-Laurent : Longueuil, Saint-Lambert et La Prairie. Le fort de pierre de Longueuil, résidence fortifiée du seigneur Charles Le Moyne, a été construit de 1685 à 1690 comme avant-poste dans la lutte contre les Iroquois. Il devait compléter les ouvrages défensifs situés sur l’île de Montréal. La palissade de frêne noir de La Prairie fut conçue et dessinée par Villeneuve entre 1686 et 1689, puis érigée par Gédéon de Catalogne entre l’automne 1687 et le printemps 1689. Quelques kilomètres plus en aval, dans le but de protéger les habitants des attaques des Iroquois, le fort de Saint-Lambert fut construit en 1690 par les miliciens sur ordre du roi. À Montréal, une première palissade de bois est élevée entre 1687 et 1689. En 1712, Louis XIV apporte son consentement à l’édification d’une fortification maçonnée ; le projet est pris en charge en 1716. Gédéon de Catalogne, affirme que 28 forts en palissade de bois entourent Montréal vers 1690. Selon les aléas de la guerre, ces ouvrages défensifs connaîtront au fil du temps des sorts différents.   Au final, le château fort de Longueuil ne fut d’aucune utilité militaire. Il sera démoli à partir de 1810. La palissade de Saint-Lambert devint inutile après la Grande paix de Montréal de 1701. À La Prairie, en août 1691, les troupes de la Marine, appuyées par la milice et les Amérindiens, durent repousser l’attaque des hommes de Peter Schuyler. Par la suite, la palissade connut au moins un agrandissement avant de servir de dépôt militaire lors de la guerre de 1756-1760.  ...

    Arrivée d’une directrice générale à la SHLM

    En novembre dernier, alors que la pandémie nous obligeait à fermer nos locaux pour une seconde fois, nous perdions les services de notre coordonnatrice, madame Lucie Filion. Elle était à notre emploi depuis le mois de février 2019. Nous tenons à la remercier pour ces 21 mois de service et nous lui souhaitons la meilleure des chances dans ses projets personnels et professionnels.

    Depuis, après quelques mois de réflexion, le conseil d’administration de la SHLM a pris la décision de remplacer le poste de coordonnatrice par celui de directrice générale. En plus d’effectuer les tâches à l’accueil et aux communications, la nouvelle directrice générale représentera la SHLM auprès de nos partenaires (Desjardins, MRC de Roussillon, députés, ville de La Prairie…), travaillera au rayonnement de nos activités auprès du public et des institutions scolaires et cherchera de nouvelles sources de financement pour notre organisme. La SHLM est fière d’annoncer qu’à partir du mois de mai prochain, madame Caroline Laberge agira à titre de directrice générale.

    Stéphane Tremblay
    Président

     

    En novembre dernier, alors que la pandémie nous obligeait à fermer nos locaux pour une seconde fois, nous perdions les services de notre coordonnatrice, madame Lucie Filion. Elle était à notre emploi depuis le mois de février 2019. Nous tenons à la remercier pour ces 21 mois de service et nous lui souhaitons la meilleure des chances dans ses projets personnels et professionnels. Depuis, après quelques mois de réflexion, le conseil d’administration de la SHLM a pris la décision de remplacer le poste de coordonnatrice par celui de directrice générale. En plus d’effectuer les tâches à l’accueil et aux communications, la nouvelle directrice générale représentera la SHLM auprès de nos partenaires (Desjardins, MRC de Roussillon, députés, ville de La Prairie…), travaillera au rayonnement de nos activités auprès du public et des institutions scolaires et cherchera de nouvelles sources de financement pour notre organisme. La SHLM est fière d’annoncer qu’à partir du mois de mai prochain, madame Caroline Laberge agira à titre de directrice générale. Stéphane Tremblay Président  ...

    Conférence: Histoire du mouvement Desjardins

    Le 6 décembre 1900, Alphonse Desjardins fonde avec l’aide de son épouse Dorimène Desjardins une première caisse populaire à Lévis. Aujourd’hui, le Mouvement Desjardins est le plus important groupe financier coopératif au Canada. Ce parcours hors du commun qui s’étend sur 120 ans sera présenté dans cette conférence à travers l’exemple de la Caisse populaire de La Prairie fondée en 1950.

     

    Pierre-Olivier Maheux est historien à la Société historique Alphonse-Desjardins. Dans le cadre de ses fonctions au Mouvement Desjardins, il a rédigé quelques ouvrages sur des caisses au Québec et en Ontario et prononcé de nombreuses conférences sur le Mouvement Desjardins.

     

    GRATUIT. Places limitées.

     

    Il est possible de réserver en communiquant par courriel à [email protected]

     

    Un lien vous sera envoyé quelques jours avant la conférence.

    Le 6 décembre 1900, Alphonse Desjardins fonde avec l’aide de son épouse Dorimène Desjardins une première caisse populaire à Lévis. Aujourd’hui, le Mouvement Desjardins est le plus important groupe financier coopératif au Canada. Ce parcours hors du commun qui s’étend sur 120 ans sera présenté dans cette conférence à travers l’exemple de la Caisse populaire de La Prairie fondée en 1950.   Pierre-Olivier Maheux est historien à la Société historique Alphonse-Desjardins. Dans le cadre de ses fonctions au Mouvement Desjardins, il a rédigé quelques ouvrages sur des caisses au Québec et en Ontario et prononcé de nombreuses conférences sur le Mouvement Desjardins.   GRATUIT. Places limitées.   Il est possible de réserver en communiquant par courriel à [email protected]   Un lien vous sera envoyé quelques jours avant la conférence....

    Prix Léonidas-Bélanger 2020

    Le Prix Léonidas-Bélanger de la Fédération Histoire Québec compte deux  volets : « publication » et « réalisation – événement ».

    Le prix « publications » est remis les années paires et doit mettre en valeur l'excellence d'une publication réalisée par une société membre de la Fédération Histoire Québec (société d'histoire, d'archéologie, de patrimoine ou de généalogie, centre d'archives, musée, ou autre).

    Pour l’année 2020, le recueil « Les filles du Roy pionnières de la Seigneurie de La Prairie » a obtenu le 3e rang.

    Cette reconnaissance permet aux quelque 300 Sociétés d'histoire et de généalogie membres de la FHQ  d’être informées de l'excellence du travail de l’équipe qui, tant à La Prairie qu’à la Société d’histoire des Filles du Roy, a œuvré à l’élaboration de cette publication.

    Les Filles du Roy se réjouissent également de retrouver au deuxième rang le livre si magnifiquement illustré de Michelle Turcotte Roy de la Société d'histoire des Îles-Percées, FILLES DU ROY et Devancières venues s'établir à Boucherville, publié en 2019, à l'occasion du 350e anniversaire de l'arrivée des premières Filles du Roy à Boucherville.

     

    Le Prix Léonidas-Bélanger de la Fédération Histoire Québec compte deux  volets : « publication » et « réalisation - événement ». Le prix « publications » est remis les années paires et doit mettre en valeur l'excellence d'une publication réalisée par une société membre de la Fédération Histoire Québec (société d'histoire, d'archéologie, de patrimoine ou de généalogie, centre d'archives, musée, ou autre). Pour l’année 2020, le recueil « Les filles du Roy pionnières de la Seigneurie de La Prairie » a obtenu le 3e rang. Cette reconnaissance permet aux quelque 300 Sociétés d'histoire et de généalogie membres de la FHQ  d’être informées de l'excellence du travail de l’équipe qui, tant à La Prairie qu’à la Société d’histoire des Filles du Roy, a œuvré à l’élaboration de cette publication. Les Filles du Roy se réjouissent également de retrouver au deuxième rang le livre si magnifiquement illustré de Michelle Turcotte Roy de la Société d'histoire des Îles-Percées, FILLES DU ROY et Devancières venues s'établir à Boucherville, publié en 2019, à l'occasion du 350e anniversaire de l'arrivée des premières Filles du Roy à Boucherville.  ...

    BaladoDécouverte

    L’application BaladoDécouverte est offerte gratuitement et est compatible avec les appareils Androïd ou iPhone/iPad.

    La ville vous propose trois circuits en ligne :

    • Le Vieux-La Prairie, un site patrimonial à découvrir
    • Guidée par le passé, tournée vers l’avenir
    • Les 350 ans d’une paroisse d’exception

    Il est possible d’entreprendre le circuit à pied et guidé par GPS pour profiter pleinement de l’expérience d’une durée moyenne de 60 minutes, ou de visionner le trajet dans le confort de son foyer, à raison d’une vingtaine de minutes.

    Le tout est accessible via notre site web ou celui de la ville.

     

    L’application BaladoDécouverte est offerte gratuitement et est compatible avec les appareils Androïd ou iPhone/iPad. La ville vous propose trois circuits en ligne : Le Vieux-La Prairie, un site patrimonial à découvrir Guidée par le passé, tournée vers l’avenir Les 350 ans d’une paroisse d’exception Il est possible d’entreprendre le circuit à pied et guidé par GPS pour profiter pleinement de l’expérience d’une durée moyenne de 60 minutes, ou de visionner le trajet dans le confort de son foyer, à raison d’une vingtaine de minutes. Le tout est accessible via notre site web ou celui de la ville.  ...

    Un ancien dépotoir

    La collecte sélective, la récupération, le recyclage, le compostage et la réutilisation sont des gains écologiques récents dans l’histoire du traitement des déchets produits par l’homme. Il n’y a pas si longtemps les ordures étaient brûlées, déposées dans la nature ou encore jetées dans les cours d’eau.

    Aujourd’hui, ce qui ne peut être traité est dirigé vers d’immenses sites d’enfouissement qu’il faudra sous peu agrandir. En juillet 2019, le journal La Presse titrait : « Le compte à rebours est commencé. Le seul centre d’enfouissement de la région de Montréal n’aura plus de place dans 10 ans. Il est urgent de réduire la quantité de déchets que nous enfouissons, disent les autorités régionales, qui font pression sur Québec pour mettre les solutions en place. »

    À La Prairie, durant la décennie 1950, M. Philias Lanctôt (maire de La Prairie de 1950 à 1962) était propriétaire d’une concession automobile située là où est présentement l’édifice qui loge l’hôtel de ville. Tout le terrain qui s’étendait le long du boulevard Taschereau de son garage jusqu’à la rivière Saint-Jacques lui appartenait. M. Lanctôt fit de cet espace un dépotoir municipal.

    Avec les années, les odeurs qui s’en dégageaient devinrent si intolérables que le curé dut intervenir auprès du ministère concerné qui a fait fermer le site. En conséquence, pendant longtemps on a brûlé, enfoui et transporté les déchets qui s’y trouvaient.

    On remarquera sur les photos l’église à l’arrière-plan ainsi que l’enseigne de l’ancien restaurant Le Colonial disparu à la suite d’un incendie.

     

    La collecte sélective, la récupération, le recyclage, le compostage et la réutilisation sont des gains écologiques récents dans l’histoire du traitement des déchets produits par l’homme. Il n’y a pas si longtemps les ordures étaient brûlées, déposées dans la nature ou encore jetées dans les cours d’eau. Aujourd’hui, ce qui ne peut être traité est dirigé vers d’immenses sites d’enfouissement qu’il faudra sous peu agrandir. En juillet 2019, le journal La Presse titrait : « Le compte à rebours est commencé. Le seul centre d’enfouissement de la région de Montréal n’aura plus de place dans 10 ans. Il est urgent de réduire la quantité de déchets que nous enfouissons, disent les autorités régionales, qui font pression sur Québec pour mettre les solutions en place. » À La Prairie, durant la décennie 1950, M. Philias Lanctôt (maire de La Prairie de 1950 à 1962) était propriétaire d’une concession automobile située là où est présentement l’édifice qui loge l’hôtel de ville. Tout le terrain qui s’étendait le long du boulevard Taschereau de son garage jusqu’à la rivière Saint-Jacques lui appartenait. M. Lanctôt fit de cet espace un dépotoir municipal. Avec les années, les odeurs qui s’en dégageaient devinrent si intolérables que le curé dut intervenir auprès du ministère concerné qui a fait fermer le site. En conséquence, pendant longtemps on a brûlé, enfoui et transporté les déchets qui s’y trouvaient. On remarquera sur les photos l’église à l’arrière-plan ainsi que l’enseigne de l’ancien restaurant Le Colonial disparu à la suite d’un incendie.  ...

    Jean Deshayes, géographe du roi (suite 2)

    Cette carte est le fruit d’un pionnier des sciences au Canada, Jean Deshayes, désigné par Louis XIV pour effectuer des relevés du fleuve Saint-Laurent.

    À l’automne 1685, Deshayes voyage jusqu’au lac Ontario. Au retour, il observe une éclipse de lune, ce qui lui permet de calculer la longitude de Québec. Durant l’hiver, il parcourt la côte sud et l’île d’Orléans en raquettes, comptant chacun de ses pas pour mesurer les distances.

    Équipé d’une barque et d’un canot d’écorce, il sonde et cartographie l’année suivante l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’à Sept-Îles. Pendant tout l’été, il collige des données utiles à la navigation sur le fleuve, travail fondé sur les connaissances mathématiques et astronomiques les plus à jour.

    Menés dans des conditions difficiles, de tels travaux de trigonométrie n’avaient encore jamais été tentés en milieu colonial ni sur mer. L’exploit de Deshayes est tout à fait notable.

     

     

    Cette carte est le fruit d’un pionnier des sciences au Canada, Jean Deshayes, désigné par Louis XIV pour effectuer des relevés du fleuve Saint-Laurent. À l’automne 1685, Deshayes voyage jusqu’au lac Ontario. Au retour, il observe une éclipse de lune, ce qui lui permet de calculer la longitude de Québec. Durant l’hiver, il parcourt la côte sud et l’île d’Orléans en raquettes, comptant chacun de ses pas pour mesurer les distances. Équipé d’une barque et d’un canot d’écorce, il sonde et cartographie l’année suivante l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’à Sept-Îles. Pendant tout l’été, il collige des données utiles à la navigation sur le fleuve, travail fondé sur les connaissances mathématiques et astronomiques les plus à jour. Menés dans des conditions difficiles, de tels travaux de trigonométrie n’avaient encore jamais été tentés en milieu colonial ni sur mer. L’exploit de Deshayes est tout à fait notable.    ...

    Jean Deshayes, géographe du roi (suite 1)

    Aussi, il apparaît sur cette carte le court chemin qui menait du fort Chambly vers l’ancien fort Sainte-Thérèse, situé à la tête des rapides du Richelieu, à 7,5 km au sud de Chambly. À noter : ce petit chemin fut également  « construit » par le Régiment de Carignan-Salières au mois d’octobre de l’année 1665. (Note 1)

    Conséquemment, il n’y a plus de doute possible, Jean Deshayes le géographe accompli de Louis XIV met fin aux débats provoqués par l’amateurisme cartographique de François-Joseph LeMercier en 1665 (Note 2) et il confirme que la plus ancienne route terrestre de la colonie, le premier « Chemin de Chambly », qui se rendait de Chambly vers Montréal en 1665, passait en effet par… La Prairie-de-la-Magdeleine !

     

    Note 1:

    Le matin du 22 octobre 1665, la centaine de soldats des capitaines Hector d’Andigné de Grandfontaine et de Pierre Saint-Paul de Lamotte débutent les travaux sur l’ancien sentier du portage entre les forts Sainte-Thérèse et Chambly.

    Le 26 octobre, 3 autres compagnies du Régiment de Carignan-Salières, à savoir celles de : MM. Henri Chastelard marquis de Salières, Balthazard de La Flotte de La Fredière ainsi que celle d’Antoine Pécaudy de Contrecœur se rendront à Montréal, en barque via Sorel, pour y passer l’hiver. Et, le tiers d’entre eux, suivant le tracé d’un ancien sentier « sauvage », reçurent les ordres de M. de Salières : « il commanda à trente six hommes avec six officiers ou Sergens pour aller travailler à faire un chemin entre le fort Chambly et Montréal »… (La Prairie).

    – Le Régiment de Carignan-Salières — Marcel Fournier et Michel Langlois — 2014 – (Ces deux auteurs ont substitué le nom de « Longueuil » à celui de… « Montréal »).

    Note 2:

    François-Joseph LeMercier (1604-1690) est Recteur et Supérieur des missions des Jésuites de la colonie à compter du 6 août 1665 et il réside à Québec. Le Père LeMercier n’est ni cartographe ni géographe, mais, par contre, il est l’auteur de la petite carte des forts du Richelieu de 1665.

    Selon certains historiens, il n’était pas sur les lieux au moment de la construction des forts ce qui expliquerait, entre autres que : « …  dans ses Relations en 1665, le père LeMercier avait attribué l’érection du fort de Richelieu (Saurel) à Monsieur de Chambly et celle du fort Saint-Louis (Chambly) à Monsieur de Saurel ; c’est le seul à commettre cette erreur… ».

    – Le Fort Sainte-Thérèse et la Nouvelle-France, page 152 — Réal Fortin — 2003.

     

    Aussi, il apparaît sur cette carte le court chemin qui menait du fort Chambly vers l’ancien fort Sainte-Thérèse, situé à la tête des rapides du Richelieu, à 7,5 km au sud de Chambly. À noter : ce petit chemin fut également  « construit » par le Régiment de Carignan-Salières au mois d’octobre de l’année 1665. (Note 1) Conséquemment, il n’y a plus de doute possible, Jean Deshayes le géographe accompli de Louis XIV met fin aux débats provoqués par l’amateurisme cartographique de François-Joseph LeMercier en 1665 (Note 2) et il confirme que la plus ancienne route terrestre de la colonie, le premier « Chemin de Chambly », qui se rendait de Chambly vers Montréal en 1665, passait en effet par... La Prairie-de-la-Magdeleine !   Note 1: Le matin du 22 octobre 1665, la centaine de soldats des capitaines Hector d’Andigné de Grandfontaine et de Pierre Saint-Paul de Lamotte débutent les travaux sur l’ancien sentier du portage entre les forts Sainte-Thérèse et Chambly. Le 26 octobre, 3 autres compagnies du Régiment de Carignan-Salières, à savoir celles de : MM. Henri Chastelard marquis de Salières, Balthazard de La Flotte de La Fredière ainsi que celle d’Antoine Pécaudy de Contrecœur se rendront à Montréal, en barque via Sorel, pour y passer l’hiver. Et, le tiers d’entre eux, suivant le tracé d’un ancien sentier « sauvage », reçurent les ordres de M. de Salières : « il commanda à trente six hommes avec six officiers ou Sergens pour aller travailler à faire un chemin entre le fort Chambly et Montréal »... (La Prairie). – Le Régiment de Carignan-Salières — Marcel Fournier et Michel Langlois — 2014 – (Ces deux auteurs ont substitué le nom de « Longueuil » à celui de... « Montréal »). Note 2: François-Joseph LeMercier (1604-1690) est Recteur et Supérieur des missions des Jésuites de la colonie à compter du 6 août 1665 et il réside à Québec. Le Père LeMercier n’est ni cartographe ni géographe, mais, par contre, il est l’auteur de la petite carte des forts du Richelieu de 1665. Selon certains historiens, il n’était pas sur les lieux au moment de la construction des forts ce qui expliquerait, entre autres que : « ...  dans ses Relations en 1665, le père LeMercier avait attribué l’érection du fort de Richelieu (Saurel) à Monsieur de Chambly et celle du fort Saint-Louis (Chambly) à Monsieur de Saurel ; c’est le seul à commettre cette erreur... ». – Le Fort Sainte-Thérèse et la Nouvelle-France, page 152 — Réal Fortin — 2003.  ...

    Jean Deshayes, géographe du roi

    Finalement après 335 ans passés au fonds des Archives de la Marine en France, une ancienne carte refait surface et vient conclure la synthèse autour de la première route terrestre de la Nouvelle-France. Et, du fait de sa rigueur, cette carte géographique vient clore le débat et le désabusement autour du tracé initial du fameux « Chemin de Chambly » et de fait… du tout premier « Chemin du Roy » de la colonie.

    Immanquablement depuis environ deux siècles, nos historiens canadiens affirmaient qu’en 1665 le premier « Chemin du Roy » de la colonie qui se rendait de Chambly à Montréal passait par… Longueuil et ceci, sans qu’aucun parmi eux n’élabore la moindre preuve crédible pour appuyer cette affirmation. Cette situation provoquait un enchaînement de déconvenues ; un certain   scepticisme de la part d’historiens plutôt cartésiens, car cette hypothèse ne semait que le doute et très peu de certitudes.

     
    Mais enfin, cette carte géographique de première importance est l’œuvre de Jean Deshayes (1650-1706) ; homme de science, cartographe, hydrographe, et géographe du roi qui en 1685 accompagnait M. Jacques-René Brisay, marquis de Denonville le nouveau gouverneur désigné de la Nouvelle-France. Monsieur le marquis était un militaire de carrière, général de cavalerie dans les armées de France, à qui Louis XIV avait confié le mandat de se rendre à Québec afin de préparer la colonie pour une guerre imminente contre l’Iroquoisie.

    Monsieur de Denonville était à la tête d’un imposant corps d’armée, c’est-à-dire un régiment de Troupes de la Marine qui s’élevait à 35 compagnies de 50 hommes. De plus, Monsieur le marquis avait avec lui deux hommes émérites pour remplir sa mission, à savoir ; Robert de Villeneuve, ingénieur militaire recommandé par Vauban ainsi que Jean Deshayes, astronome, mathématicien et géographe du roi.

    Traversant l’Atlantique sur La Diligente, la frégate du roi amarra au quai de Québec le 1er août 1685. Avant l’hiver Monsieur le Gouverneur se devait de visiter tous les principaux forts de la colonie ; donc, accompagné de Jean Deshayes, de Villeneuve et d’une compagnie de soldats de la Marine, il se rendit en barque jusqu’à Montréal au début du mois de septembre 1685. Un peu plus tard, il était de nouveau sur le Saint-Laurent jusqu’au lac Ontario afin d’évaluer les défenses du fort Frontenac. Par la suite, Denonville et sa compagnie étaient de retour à Montréal au tout début du mois d’octobre.

    Lors de ce voyage, Jean Deshayes avait pour mission de cartographier le fleuve Saint-Laurent et ses environs. Afin de réaliser ce travail de première importance, Deshayes utilise des instruments scientifiques à la fine pointe de la technologie. On trouvera dans les Archives du Séminaire de Québec son relevé géodésique de Québec au lac Ontario ; avec latitudes et déclinaisons de la boussole, soit à la page 18 de son… « Recueil de ce qui sert à la navigation particulière de la rivière Saint-Laurent et de ce qui peut contri-buer à la méthode générale de lever des cartes. »Il fait aussi usage de triangulation pour tracer les rives du fleuve et exécute ainsi les premiers travaux géographiques et géodésiques modernes sur le Saint-Laurent entre la ville de Québec et le lac Ontario.

    Dès son retour à Montréal, le gouverneur visite avec Louis-Hector de Callière, le gouverneur militaire de Montréal, tous les endroits où il faudra ériger des forts. Denonville se rend à la mission de La Montagne, à Lachine et ensuite il traverse le Saint-Laurent pour se rendre à la mission de La Prairie. Après coup, sur sa monture, Denonville poursuit la visite des forts par un long trajet de 30 km sur un chemin semi-carrossable qui se rendait en direction sud/sud-est de la seigneurie de La Prairie, jusqu’à l’ancien fort Sainte-Thérèse. Mais chemin faisant, le gouverneur s’arrêtera au fort de Chambly où il rencontrera le commandant de la petite garnison, le capitaine Pierre de Saint-Ours d’Eschaillons.

    Jean Deshayes accompagne Denonville dans tous ses déplacements et il nous laisse non seulement une carte de la région de Montréal, mais également le tracé original du « Chemin de Chambly » en 1685, exactement 20 ans après la « construction » de ce tout premier « Chemin du Roi » par les soldats du Régiment de Carignan-Salières.

     

    Finalement après 335 ans passés au fonds des Archives de la Marine en France, une ancienne carte refait surface et vient conclure la synthèse autour de la première route terrestre de la Nouvelle-France. Et, du fait de sa rigueur, cette carte géographique vient clore le débat et le désabusement autour du tracé initial du fameux « Chemin de Chambly » et de fait... du tout premier « Chemin du Roy » de la colonie. Immanquablement depuis environ deux siècles, nos historiens canadiens affirmaient qu’en 1665 le premier « Chemin du Roy » de la colonie qui se rendait de Chambly à Montréal passait par... Longueuil et ceci, sans qu’aucun parmi eux n’élabore la moindre preuve crédible pour appuyer cette affirmation. Cette situation provoquait un enchaînement de déconvenues ; un certain   scepticisme de la part d’historiens plutôt cartésiens, car cette hypothèse ne semait que le doute et très peu de certitudes.   Mais enfin, cette carte géographique de première importance est l’œuvre de Jean Deshayes (1650-1706) ; homme de science, cartographe, hydrographe, et géographe du roi qui en 1685 accompagnait M. Jacques-René Brisay, marquis de Denonville le nouveau gouverneur désigné de la Nouvelle-France. Monsieur le marquis était un militaire de carrière, général de cavalerie dans les armées de France, à qui Louis XIV avait confié le mandat de se rendre à Québec afin de préparer la colonie pour une guerre imminente contre l’Iroquoisie. Monsieur de Denonville était à la tête d’un imposant corps d’armée, c’est-à-dire un régiment de Troupes de la Marine qui s’élevait à 35 compagnies de 50 hommes. De plus, Monsieur le marquis avait avec lui deux hommes émérites pour remplir sa mission, à savoir ; Robert de Villeneuve, ingénieur militaire recommandé par Vauban ainsi que Jean Deshayes, astronome, mathématicien et géographe du roi. Traversant l’Atlantique sur La Diligente, la frégate du roi amarra au quai de Québec le 1er août 1685. Avant l’hiver Monsieur le Gouverneur se devait de visiter tous les principaux forts de la colonie ; donc, accompagné de Jean Deshayes, de Villeneuve et d’une compagnie de soldats de la Marine, il se rendit en barque jusqu’à Montréal au début du mois de septembre 1685. Un peu plus tard, il était de nouveau sur le Saint-Laurent jusqu’au lac Ontario afin d’évaluer les défenses du fort Frontenac. Par la suite, Denonville et sa compagnie étaient de retour à Montréal au tout début du mois d’octobre. Lors de ce voyage, Jean Deshayes avait pour mission de cartographier le fleuve Saint-Laurent et ses environs. Afin de réaliser ce travail de première importance, Deshayes utilise des instruments scientifiques à la fine pointe de la technologie. On trouvera dans les Archives du Séminaire de Québec son relevé géodésique de Québec au lac Ontario ; avec latitudes et déclinaisons de la boussole, soit à la page 18 de son… « Recueil de ce qui sert à la navigation particulière de la rivière Saint-Laurent et de ce qui peut contri-buer à la méthode générale de lever des cartes. »Il fait aussi usage de triangulation pour tracer les rives du fleuve et exécute ainsi les premiers travaux géographiques et géodésiques modernes sur le Saint-Laurent entre la ville de Québec et le lac Ontario. Dès son retour à Montréal, le gouverneur visite avec Louis-Hector de Callière, le gouverneur militaire de Montréal, tous les endroits où il faudra ériger des forts. Denonville se rend à la mission de La Montagne, à Lachine et ensuite il traverse le Saint-Laurent pour se rendre à la mission de La Prairie. Après coup, sur sa monture, Denonville poursuit la visite des forts par un long trajet de 30 km sur un chemin semi-carrossable qui se rendait en direction sud/sud-est de la seigneurie de La Prairie, jusqu’à l’ancien fort Sainte-Thérèse. Mais chemin faisant, le gouverneur s’arrêtera au fort de Chambly où il rencontrera le commandant de la petite garnison, le capitaine Pierre de Saint-Ours d’Eschaillons. Jean Deshayes accompagne Denonville dans tous ses déplacements et il nous laisse non seulement une carte de la région de Montréal, mais également le tracé original du « Chemin de Chambly » en 1685, exactement 20 ans après la « construction » de ce tout premier « Chemin du Roi » par les soldats du Régiment de Carignan-Salières.  ...

    Dans l’attente d’un retour en zone orange…

    Pandémie oblige, nos locaux sont fermés depuis novembre, ce qui n’a pas empêché l’équipe de la SHLM de travailler à offrir plusieurs services dès la fin du confinement. Voici une courte liste des projets et réalisations :

    En collaboration avec le Musée d’archéologie de Roussillon, et grâce à une subvention de la MRC de Roussillon, nous travaillons à la mise en œuvre d’une application numérique.

    Une subvention nous a permis d’embaucher madame Caroline Laberge, archiviste.

    Sur notre site web, nous œuvrons au développement d’un espace destiné aux chercheurs en généalogie et en histoire.

    En collaboration avec le Musée du Château Ramezay, une nouvelle exposition à l’été sur l’histoire du régiment de Carignan-Salières.

    Demande d’une subvention à Emplois d’été Canada pour l’embauche d’étudiants durant la saison estivale.

    Une première conférence virtuelle en avril prochain.

    Stéphane Tremblay, président

     

    Pandémie oblige, nos locaux sont fermés depuis novembre, ce qui n’a pas empêché l’équipe de la SHLM de travailler à offrir plusieurs services dès la fin du confinement. Voici une courte liste des projets et réalisations : En collaboration avec le Musée d’archéologie de Roussillon, et grâce à une subvention de la MRC de Roussillon, nous travaillons à la mise en œuvre d’une application numérique. Une subvention nous a permis d’embaucher madame Caroline Laberge, archiviste. Sur notre site web, nous œuvrons au développement d’un espace destiné aux chercheurs en généalogie et en histoire. En collaboration avec le Musée du Château Ramezay, une nouvelle exposition à l’été sur l’histoire du régiment de Carignan-Salières. Demande d’une subvention à Emplois d’été Canada pour l’embauche d’étudiants durant la saison estivale. Une première conférence virtuelle en avril prochain. Stéphane Tremblay, président  ...