- Au jour le jour, novembre 1999
SHLM Nouvelles
Anecdotes
En 1683, au moment de l'ordonnance sur les cabarets et les vagabonds, La Prairie ne comptait que 151 habitants (voir l'article plus loin dans ces pages).
La loi de 1829 sur la refonte de la carte électorale du Bas-Canada créait le comté de Laprairie.
Des 40 noyés qui ont péri le 14 mai 1819 lors du chavirement, près de l'île au Héron, du traversier entre Montréal et La Prairie, un seul était de La Prairie. Seulement trois personnes, deux hommes et une femme, réussirent à s'agripper au navire.
Le bruit de nos difficultés est parvenu très tôt en France et à l’Assemblée de Laprairie qui eut lieu vers la mi-août 1837, Monsieur de Pontois, ambassadeur de France aux États-Unis, et Monsieur de Saligny, attaché d'ambassade, étaient présents. Ils sont, paraît-il, venus dans le pays en obéissance à un ordre secret de leur gouvernement qui leur avait enjoint de se rendre compte par eux-mêmes de la véritable situation du pays. Ils s'en retournèrent après avoir conféré avec quelques-uns des principaux chefs patriotes et avoir essayé de leur démontrer la folie d'entretenir une agitation aussi considérable. Selon eux, la situation ne pouvait aboutir qu'à une guerre civile à laquelle nous n'étions nullement préparés.
Carte de membre…
Voici déjà le moment de l’année où il vous faut songer à renouveler votre carte de membre ! Ce geste est important pour la SHLM et pour le maintien des services envers ses membres.
S.V.P. COMPLÉTER LE COUPON QUI EST JOINT À CE BULLETIN.
- Au jour le jour, novembre 1999
Prochaine conférence: Châteauguay au temps des Lemoyne
Mercredi le 17 novembre à 20h
M. Marc Lefebvre, conseiller en relations industrielles.
Sujet de la conférence: Châteauguay au temps des Lemoyne.
- Au jour le jour, novembre 1999
La population catholique et les «déviants»
Les historiens qui ont étudié les mœurs de nos ancêtres sont unanimes. La religion catholique avait imprégné la conscience de ces habitants venus de France. Bien plus, la morale naturelle influençait la conduite de ces bâtisseurs d’un pays nouveau. Dans la famille, on puisait les valeurs fondamentales qui ont contribué à façonner un peuple dont la conduite fut exemplaire à plusieurs égards.
Cependant, comme toute autre société humaine, La Prairie recelait dans son sein ses «déviants». Des écarts de conduite ont obligé les autorités à sévir au nom de la morale chrétienne à préserver. Nous vous en citons trois exemples particulièrement significatifs.
Première partie :
Peu de temps après l’établissement des premiers colons sur leur terre (1667), La Prairie devient à l’occasion refuge de vagabonds professionnels. Ces hommes, coureurs des bois,En 1683, l’expression coureurs de bois qualifie ceux qui font le négoce des fourrures sans permis, ce sont des hors-la-loi. L’autorité civile peut émettre des permis de traite ou donner autorité à des négociants accrédités qui recrutent des voyageurs ou engagés pour faire la traite des fourrures. accumulent chaque année un profit intéressant dans la traite des pelleteries avec les Indiens. Leurs achats de fourrures se font tôt à l’hiver et lorsque les échanges s’avèrent suffisants, ils reviennent dans les villages pour boire ou s’amuser. Certains colons les logent contre rémunération, d’autres ouvrent des cabarets où le vin et l’eau de vie coulent à flot.
Le gouverneur M. De La Barre sévit vigoureusement contre ces abus. Pour faire cesser ces «crimes», une ordonnance est publiée en 1683. Les colons de La Prairie reconnus coupables sont d’abord passibles d’amendes et des punitions corporelles sont infligées aux récalcitrants. L’ordonnance est très explicite : les vagabonds professionnels doivent être chassés de La Prairie après un séjour maximum de 24 heures.
- Au jour le jour, novembre 1999
Le Sault Saint-Louis: Un obstacle d’importance … à vaincre! (suite)
Le Sault Saint-Louis était aussi le lieu de passage des cageux, tout au long du XIXe siècle, soit de 1806 à 1911. Activité commerciale de grande importance, le transport du bois pour la construction de navires anglais s'effectuait vers Québec en provenance de la Vallée de l'Outaouais.
Spectacle impressionnant que ce passage au travers les rapides de ces trains de bois constitués de dizaines de radeaux. Des pilotes expérimentés et habiles conduisaient les hommes et la cargaison dans le bouillonnement des rapides. Ils avaient appris à éviter ces roches à fleur d'eau qui auraient pu facilement briser la structure des radeaux. Les meilleurs pilotes venaient de Kahnawaké ou de Côte Sainte-Catherine, les deux villages voisins des rapides.
Le maître-cageux le plus célèbre fut sans conteste Aimé Guérin, surnommé le Vieux Prince. Il décéda à Côte Sainte-Catherine après avoir été à l'emploi de la compagnie D.D. Calvin pendant 56 ans.
En 1959, une ère nouvelle s'ouvre pour le transport fluvial. La construction de la Voie Maritime du Saint-Laurent permet de contourner l'obstacle naturel des rapides de Lachine. Le transport maritime avec des paquebots venus du monde entier permet les échanges en plus d'une facile pénétration jusqu'aux Grands Lacs ontariens.
Extrait du Journal Collectivité à propos d’Émile Guérin :
ÉMILE GUÉRIN NOUS A QUITTÉ À 89 ANS
Certes de loin, l’une des grandes figures de la région de Laprairie, EMILE GUERIN a succombé doucement à La Prairie au début de la nuit du 27 juillet ’78, à l’âge de 89 ans.
Il laisse dans le deuil 9 enfants vivants soit Alma, Aimé, Ida, Gertrude, Flore, Camilien, Fernand, Yolande, André et 22 petits enfants.
Ancien maire de Côte Ste-Catherine, appelé ainsi autrefois, Emile GUERIN a été pendant plusieurs années «cageux», métier qui se résume au transport du bois sur le St-Laurent, sio de Kingston à Québec dans certains cas.
Il avait cotoyé Jos Monferrant durant son travail de cageux, métier que ce dernier pratiquait également.
Emile Guérin était un homme humoristique et très social selon Pierre Plante du CLSC Kateri qui fut l’un des derniers à l’avoir interviewé dans votre Journal Collectivité. Emile Guérin était l’un des véritables pionniers de Ste-Catherine d’Alexandrie devenue ville aujourd’hui.
La famille Emile Guérin, profite de cette circonstance pour remercier tous ceux qui ont témoigné leurs sympathies soit par offrande de fleurs, assistance aux funérailles, au cimetière, visite au salon Guérin de La Prairie et prie les personnes qui auraient omis de signer le registre du salon, de bien vouloir considérer ces REMERCIEMENTS comme personnel.
Le Journal Collectivité offre à la famille ses plus vives condoléances.
(Photo Pierre Plante)
*Sources*
Martin, Jean, Ville Sainte-Catherine trois siècles d'histoire au pied des Rapides, Ville Sainte-Catherine, 1997.
Robidoux, Léon A., Les Cageux, Les Éditions de l'Aurore. Montréal, 1974.
- Au jour le jour, novembre 1999
Le Sault Saint-Louis: Un obstacle d’importance … à vaincre!
En remontant le fleuve Saint-Laurent, le bassin de La Prairie est un vaste plan d'eau qui conduit les voyageurs à la Côte Sainte-Catherine. Pour continuer le voyage en amont, il faut affronter un obstacle naturel, le Sault-Saint-Louis, désigné également Rapides de Lachine. Un niveau d'eau de différence appréciable sépare les pieds des rapides du lac Saint-Louis. Les chutes étroites, rapides de Lachine, sont le chemin obligé pour passer d'un plan d'eau à l’autre. A travers les âges, voyons les moyens employés pour remonter ou descendre cet obstacle vers la pénétration du continent.
Les Amérindiens avalent développé un savoir-faire depuis des siècles lors de l'arrivée des blancs. Nos ancêtres venus de France bénéficiaient de leurs conseils et expertise. En revenant de la région des Outaouais plus particulièrement, ils avaient appris à manœuvrer avec succès leurs canots lourdement chargés de précieuses fourrures lors de la descente des rapides. Il fallait compter avec l'étroitesse de l'espace, la rapidité du courant et les dangers des rochers à fleur d'eau.
Sous le régime français, les trafiquants de fourrures avaient mis au point un bateau à fond plat sur lequel on pouvait empiler jusqu' à 3 ou 4 tonnes de marchandises. On s'aidait au moyen de rames et de solides perches pour éviter les écueils de la descente.
Après 1760, les marchands anglophones construisent des bateaux à fond plat également, de dimensions plus considérables. Les Américains, début XIXe siècle, font les plans des Durham's Boats, à fond plat. On pouvait y transporter de 30 à 40 tonnes de marchandises variées.
Arrive John Molson, qui inaugure au début du XIXe siècle l'ère du bateau-vapeur. A partir de 1830 s’organisent la remontée et la descente des rapides à bord de ces bateaux exigeant certes l'habilité d'un bon pilote mais dont la force motrice ne provient plus uniquement de l'effort humain.
Dans la 3e moitié du XIXe siècle deux compagnies de transport fluvial songent déjà à se fusionner, à savoir la Richelieu et l'Ontario Transportation. En 1913, la fusion s'opère et cela donne la Canada Steamship Line. Celle-ci effectue le transport entre le Québec et I' Ontario. A part les voyages utilitaires les bateaux: permettaient aux nombreux touristes de " sauter les rapides".
Cette activité prit fin en 1949 lorsque le paquebot "Rapide Prince" cessa la descente des rapides avec à son bord des voyageurs avides d'émotions fortes.
- Au jour le jour, octobre 1999
Jean-Philippe Boucher Belleville
Journaliste et patriote actif dans la région de Saint-Denis sur Richelieu, il était, comme son cousin le peintre Charles-Alexis Boucher de La Prairie, le neveu du curé Boucher.
Bien aimé de son oncle curé, il semble certain que ce dernier ait contribué à lui éviter une condamnation lors des troubles de 1837.
- Au jour le jour, octobre 1999
Fouilles archéologiques: été 1999
Les travaux de rénovation du Musée du Vieux Marché s'achèvent. Cependant on avait dû, dès les débuts de ceux-ci, en suspendre le cours afin d'entreprendre des fouilles archéologiques. Ne devant pas dépasser une semaine en durée, l'importance et le nombre des vestiges non perturbés permirent aux archéologiques de bénéficier d'une semaine supplémentaire.
Parmi les découvertes intéressantes, on a mis au jour la base de la tour de séchage pour les boyaux d'incendie. Rappelons qu'un poste de pompier voisinait autrefois la boucherie dans l'édifice du Vieux Marché. On a également retrouvé des vestiges (fondations) de deux bâtiments antérieurs à la construction du bâtiment actuel (1863).
Selon les recherches effectuées par M. Michel Aubin, la première mention d'un bâtiment sur ce lot remonterait à la fin du 18e siècle. Des recherches approfondies permettront d'en savoir davantage. Associées à ces vestiges, on a retrouvé au moins cinq latrines (fosses d'aisance et à déchets), très riches en vestiges d'usage courant. Le matériel excavé s'y trouvait en très bon état, plusieurs pièces étant même complètes (bouteilles avec leur bouchon de liège, pipes de plâtre, pièces de monnaie etc.). Une grande partie de ce matériel date du début du 19e siècle et même avant.
Ces artefacts mis à part, la découverte la plus intéressante pourrait bien être la mise à jour de traces de pieux qu'on croit être ceux de la seconde palissade; le fort original ayant été agrandi au cours du 18e siècle. Ici le lecteur se rappellera les traces de palissade déjà identifiées depuis 1976 en de nombreux endroits du Vieux La Prairie. La multiplication de ces traces est indispensable pour préciser les différents tracés des anciennes palissades.
Dès que le rapport officiel de ces fouilles paraîtra, ce qui tarde toujours, nous semas en mesure de vous fournir une image plus complète des richesses archéologiques de ce secteur. Une histoire à suivre …
- Au jour le jour, octobre 1999
Le pouvoir des femmes solidaires Hier-Demain (Partie 3)
La Solidarité des femmes suscite l'organisation de l'Assistance maternelle vers 1930, lors de la crise économique. Pour les mères nécessiteuses on prépare des «layettes» qui procureront l'essentiel lors des accouchements. Bien plus, du lait sera distribué aux futures mères dans le besoin.
Puis, arrive la Révolution tranquille des années 1960. L'État-Providence prend en charge les domaines de l'éducation et de l'assistance Sociale. Cependant, en cette fin de siècle, l'État est essoufflé financièrement et l'on parle de «déficit zéro».
C'est alors que les femmes SOLIDAIRES pourront se souvenir du passé où les femmes ont investi des énergies et beaucoup d'amour pour prendre en charge des besoins nouveaux et porter secours aux femmes d'aujourd'hui et de demain.
L'histoire nous enseigne que c'est ENSEMBLE que les femmes peuvent agir de manière à aider celles qui présentent des besoins. Souhaitons donc que chacune d'entre nous entendra l'appel et voudra bien s'impliquer en conséquence.
Merci !
- Au jour le jour, octobre 1999
Le pouvoir des femmes solidaires Hier-Demain (Partie 2)
3e 1757 – La nourriture est rare, les fermiers sont requis comme soldats car on est en pleine guerre de la Conquête (1760). Les femmes font front commun et protestent parce que la ration de pain pour chaque famille n'est plus distribuée. Le pain est remplacé par de la viande de bœuf ou de cheval Les femmes organisent un soulèvement, exigent de parler au marquis de Vaudreuil, et défient son autorité. Elles refusent de manger du cheval, cet ami de l'homme. Le général Lévis propose d'arrêter ces femmes qui profèrent des paroles injurieuses envers l'autorité. Vaudreuil n'ose pas sévir contre celles-ci car cela aurait envenimé le climat d'un pays en guerre. Robert-Lionel Séguin, La civilisation Traditionnelle de l'habitant aux XVIIe et XVIIles, Fides, p. 108
Un groupe de femmes est présent depuis les débuts de La Prairie et leur association religieuse fondée par Marguerite Bourgeoys et ses compagnes, procure l'enseignement aux filles vivant dans les campagnes. Ayant appris à lire et à écrire, elles conseillent ensuite leurs maris dans les négociations d'affaires. Solidaires des filles de la paroisse, les religieuses procurent un enseignement gratuit et gagnent leur vie par des travaux de couture et vont même jusqu'à poser et mastiquer les vitres de l'église de 1705.
Dans les années 1840 – les religieuses de La Providence ouvrent à La Prairie une maison pour accueillir les dames âgées et les orphelines à qui elles procurent l'enseignement. Ces «pensionnaires» payent avec des poches de pommes de terre et autres produits de la ferme. Ce sont les débuts des œuvres sociales organisées dans La Prairie.
Vers 1900, on voit naître les premières générations de féministes avec le timide regroupement des femmes ouvrières dans les villes. À La Prairie, plusieurs filles venues des campagnes s'engagent comme «servantes» dans les familles plus fortunées du village.
- Au jour le jour, octobre 1999
SHLM Nouvelles
Appel à l’aide, suite…
Nous vivons présentement une situation difficile. En effet, à la fin du mois courant, nos derniers employés subventionnés auront fini leurs mandats. Pourtant nous devons continuer d'assurer nos services. Afin d'alléger les tâches de nos bénévoles actuels nous avons donc prévu de diminuer nos heures d'ouverture au public. Nous avons également mis sur pied un comité de travail qui continuera la réflexion amorcée l'automne dernier concernant l'avenir de la SHLM. Nous sommes cependant convaincus de la nécessité de recruter de nouveaux bénévoles. Un petit engagement de trois heures semaines nous aiderait grandement dans la poursuite de nos activités. Vous avez peut-être un ami, un parent ou une connaissance qui serait prêt à nous donner un «coup de pouce». Pour information, contacter le 450 659-1393.
Manon Charbonneau
Au revoir
Anne Ducatel a terminé son stage chez nous, le 30 septembre dernier. Nous la remercions chaleureusement pour sa collaboration et son implication dans nos nombreux projets. Tout au long de son stage, elle a démontré une grande facilité d'adaptation et un professionnalisme hors pair. Nous lui souhaitons la meilleure des chances dans la poursuite de ses études.
L’équipe de la SHLM
Avis important
À compter du 11 octobre 1999, notre local sera ouvert au public seulement les mardis, mercredis e1 jeudis de 9h00 à 17h00, et ce pour une période indéterminée. Un manque de ressources humaines nous oblige à limiter nos heures d'ouverture.
La direction de la SHLM