Sélection d'une édition

    À propos du bulletin

    Éditeur :

    Société d’histoire de La Prairie de la Magdeleine

    Internet : www.laprairie-shlm.com

    Dépôt légal 2002

    Bibliothèque nationale du Québec

    Bibliothèque nationale du Canada

    ISSN 1499-7312

    Collaborateurs :

    Coordination : Johanne McLean, secr.

    Rédaction : Gilbert Beaulieu (361); Laurent Houde (277); Jean L’Heureux (179); Raymond Monette (284)

    Révision : Gilbert Beaulieu (361); Claudette Houde (126)

    Infographie : Révisatech

    Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc.

    Siège social :

    249, rue Sainte-Marie

    La Prairie (Québec) J5R 1G1

    Tél. : 450-659-1393

    Téléc. : 450-659-1393

    Courriel : [email protected]

    Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur

    Éditeur : Société d’histoire de La Prairie de la Magdeleine Internet : www.laprairie-shlm.com Dépôt légal 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN 1499-7312 Collaborateurs : Coordination : Johanne McLean, secr. Rédaction : Gilbert Beaulieu (361); Laurent Houde (277); Jean L’Heureux (179); Raymond Monette (284) Révision : Gilbert Beaulieu (361); Claudette Houde (126) Infographie : Révisatech Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc. Siège social : 249, rue Sainte-Marie La Prairie (Québec) J5R 1G1 Tél. : 450-659-1393 Téléc. : 450-659-1393 Courriel : [email protected] Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur...

    Échos de la bibliothèque

    Avis de recherche

    Aux fins de recherches historiques autant que généalogiques, nous essayons d’agrémenter la bibliothèque de volumes et de collections variés et jugés essentiels, que complètent les Fonds d’archives.

    Les membres et les chercheurs ont ainsi à leur disposition des outils de grande valeur, ce qui leur évite des déplacements vers d’autres centres.

    Certaines de nos collections sont incomplètes, situation que nous aimerions changer et dont nous faisons un objectif pour 2002.

    Nous faisons appel à votre aide pour combler les vides. La liste suivante est partielle mais compte parmi les priorités.

    • Vol. XVIII Inventaire des greffes de notaire du Régime français, Louis Chambellon, 1ère partie, 1692-1702
    • Vol. 42 Rapport de l’archiviste de la Province de Québec, période 1961-1964
    • Revue d’histoire de l’Amérique française, Vol. 11 à 55 (1957 à 2001), plusieurs numéros absents
    • PRDH Volumes 18 à 26 et 31 à 35
    • Bulletin de recherches historiques (BRH), Numéros 1 à 28 (1895 à 1922)
    • Bulletin de recherches historiques (BRH), Index, Vol. III, 1895-1925

    Si vous possédez l’un ou l’autre de ces volumes et que vous daigniez en faire don à la Société, votre geste serait grandement apprécié et vous auriez toute notre reconnaissance.

    Nous apprécierions également être avisés si certains de ces ouvrages devenaient disponibles dans une librairie de livres usagés, ventes de liquidation, marchés aux puces, etc.

    À vendre

    Plusieurs numéros des Mémoires de la Société de généalogie canadienne-française.

    Liquidés à un prix d’aubaine : 3 $ chacun.

    S’adresser au local de la SHLM.

    Avis de recherche Aux fins de recherches historiques autant que généalogiques, nous essayons d’agrémenter la bibliothèque de volumes et de collections variés et jugés essentiels, que complètent les Fonds d’archives. Les membres et les chercheurs ont ainsi à leur disposition des outils de grande valeur, ce qui leur évite des déplacements vers d’autres centres. Certaines de nos collections sont incomplètes, situation que nous aimerions changer et dont nous faisons un objectif pour 2002. Nous faisons appel à votre aide pour combler les vides. La liste suivante est partielle mais compte parmi les priorités. Vol. XVIII Inventaire des greffes de notaire du Régime français, Louis Chambellon, 1ère partie, 1692-1702 Vol. 42 Rapport de l’archiviste de la Province de Québec, période 1961-1964 Revue d’histoire de l’Amérique française, Vol. 11 à 55 (1957 à 2001), plusieurs numéros absents PRDH Volumes 18 à 26 et 31 à 35 Bulletin de recherches historiques (BRH), Numéros 1 à 28 (1895 à 1922) Bulletin de recherches historiques (BRH), Index, Vol. III, 1895-1925 Si vous possédez l’un ou l’autre de ces volumes et que vous daigniez en faire don à la Société, votre geste serait grandement apprécié et vous auriez toute notre reconnaissance. Nous apprécierions également être avisés si certains de ces ouvrages devenaient disponibles dans une librairie de livres usagés, ventes de liquidation, marchés aux puces, etc. À vendre Plusieurs numéros des Mémoires de la Société de généalogie canadienne-française. Liquidés à un prix d’aubaine : 3 $ chacun. S’adresser au local de la SHLM....

    Saviez-vous que…

    Le premier enfant baptisé à La Prairie un jour de l’an fut Marie-Anne BARROIS en 1680, fille d’Antoine m. Anne LEBER. Il était chirurgien. Il serait décédé entre 1684 et 1689 en Nouvelle-Hollande (l’état de New York actuel).

    Il fallut attendre 1735 pour le premier baptême du 25 décembre. Ce fut celui de Marguerite LONGTIN, fille de Gabriel m. Marguerite DENIGER

    Le premier enfant baptisé à La Prairie un jour de l’an fut Marie-Anne BARROIS en 1680, fille d’Antoine m. Anne LEBER. Il était chirurgien. Il serait décédé entre 1684 et 1689 en Nouvelle-Hollande (l’état de New York actuel). Il fallut attendre 1735 pour le premier baptême du 25 décembre. Ce fut celui de Marguerite LONGTIN, fille de Gabriel m. Marguerite DENIGER...

    Conférence : recherches généalogiques en France grâce au Fichier Origine

    Recherches généalogiques en France grâce au Fichier Origine

    par : M. Marcel FOURNIER, historien, généalogiste, Prés. SGCF

    Le Fichier Origine est le répertoire informatisé des actes français et étrangers sur les origines familiales des émigrants français et autres établis au Canada des origines à 1865.

    Le dépouillement et la publication des actes de naissance et de baptême de ces émigrants sont le résultat d’une entente franco-québécoise regroupant plusieurs organismes.

    Réf. www.genealogie.com/fichier.origine

    Recherches généalogiques en France grâce au Fichier Origine par : M. Marcel FOURNIER, historien, généalogiste, Prés. SGCF Le Fichier Origine est le répertoire informatisé des actes français et étrangers sur les origines familiales des émigrants français et autres établis au Canada des origines à 1865. Le dépouillement et la publication des actes de naissance et de baptême de ces émigrants sont le résultat d’une entente franco-québécoise regroupant plusieurs organismes. Réf. www.genealogie.com/fichier.origine...

    C’est la vie… de la SHLM

    Nouveaux membres

    La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue :

    Mme Lise DUBOIS, Brossard, 248

    Appel à tous

    Nous entreprenons la création d’une nouvelle banque de données à l’image de celle qui a été faite pour La Prairie. Celle-ci se rapporterait aux baptêmes, mariages et décès de Saint-Philippe (BMS Phil.).

    Pour débuter rapidement, nous faisons appel à tous ceux qui, en cours de recherches généalogiques sur leur ascendance familiale, ont relevé des données de cet ordre.

    Nous apprécierions beaucoup :

    a) faire copie de vos données pour les incorporer dans notre BMS;

    b) si vous avez trouvé certaines de ces données dans des volumes d’histoire ou de généalogies de familles, en connaître la référence.

    Nous vous en remercions à l’avance, cela nous sera éminemment utile. Cette nouvelle banque de données sera également très profitable pour les visiteurs et une réponse rapide aux demandes régulières que nous recevons de descendants des vieilles familles de La Prairie.

    ISSN

    À partir de cette édition, vous remarquerez, dans le cartouche en p. 8, une nouvelle inscription : ISSN 1499-7312. C’est un numéro d’identification de notre bulletin auprès des archives québécoises et canadiennes auxquelles deux exemplaires de chaque parution seront remis pour classification et conservation.

    Notre bulletin, répondant ainsi aux exigences de la loi, rejoint des milliers de périodiques dans notre patrimoine archivistique.

    Hommage aux membres fondateurs

    Lors de l’assemblée générale du 21 juin 2001, une résolution a été votée en faveur de reconnaître la participation émérite des fondateurs de la Société en leur octroyant le titre de membres honoraires à vie à l’occasion du 30e anniversaire de fondation.

    Les fondateurs, requérants des lettres patentes, étaient Messieurs Réal LEGAULT, S-Yves DUCLOS, Ernest ROCHETTE et Réal CUILLERRIER ainsi que Mesdames Claudette HOUDE et Denise LANDRY.

    De ces personnes, seul Ernest ROCHETTE est décédé.

    Selon nos règlements généraux, révisés et adoptés à la même assemblée, les membres honoraires jouissent des mêmes privilèges que les membres réguliers avec, toutefois, exemption du paiement annuel de la carte de membre.

    A.G. de la Fondation de la SHLM

    La Fondation tiendra sa première assemblée annuelle le 22 janvier 2002 à 19 h au local de la Société, 249, rue Sainte-Marie, La Prairie.

    Lors de cet événement, vous pourrez prendre connaissance des objectifs et des accomplissements de la Fondation depuis les deux dernières années.

    Je me joins à M. Jean-Eudes GAGNON, président de la Fondation, pour vous inviter à cette soirée.

    Jean L’Heureux, président

    Nouveaux membres La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue : Mme Lise DUBOIS, Brossard, 248 Appel à tous Nous entreprenons la création d’une nouvelle banque de données à l’image de celle qui a été faite pour La Prairie. Celle-ci se rapporterait aux baptêmes, mariages et décès de Saint-Philippe (BMS Phil.). Pour débuter rapidement, nous faisons appel à tous ceux qui, en cours de recherches généalogiques sur leur ascendance familiale, ont relevé des données de cet ordre. Nous apprécierions beaucoup : a) faire copie de vos données pour les incorporer dans notre BMS; b) si vous avez trouvé certaines de ces données dans des volumes d’histoire ou de généalogies de familles, en connaître la référence. Nous vous en remercions à l’avance, cela nous sera éminemment utile. Cette nouvelle banque de données sera également très profitable pour les visiteurs et une réponse rapide aux demandes régulières que nous recevons de descendants des vieilles familles de La Prairie. ISSN À partir de cette édition, vous remarquerez, dans le cartouche en p. 8, une nouvelle inscription : ISSN 1499-7312. C’est un numéro d’identification de notre bulletin auprès des archives québécoises et canadiennes auxquelles deux exemplaires de chaque parution seront remis pour classification et conservation. Notre bulletin, répondant ainsi aux exigences de la loi, rejoint des milliers de périodiques dans notre patrimoine archivistique. Hommage aux membres fondateurs Lors de l’assemblée générale du 21 juin 2001, une résolution a été votée en faveur de reconnaître la participation émérite des fondateurs de la Société en leur octroyant le titre de membres honoraires à vie à l’occasion du 30e anniversaire de fondation. Les fondateurs, requérants des lettres patentes, étaient Messieurs Réal LEGAULT, S-Yves DUCLOS, Ernest ROCHETTE et Réal CUILLERRIER ainsi que Mesdames Claudette HOUDE et Denise LANDRY. De ces personnes, seul Ernest ROCHETTE est décédé. Selon nos règlements généraux, révisés et adoptés à la même assemblée, les membres honoraires jouissent des mêmes privilèges que les membres réguliers avec, toutefois, exemption du paiement annuel de la carte de membre. A.G. de la Fondation de la SHLM La Fondation tiendra sa première assemblée annuelle le 22 janvier 2002 à 19 h au local de la Société, 249, rue Sainte-Marie, La Prairie. Lors de cet événement, vous pourrez prendre connaissance des objectifs et des accomplissements de la Fondation depuis les deux dernières années. Je me joins à M. Jean-Eudes GAGNON, président de la Fondation, pour vous inviter à cette soirée. Jean L’Heureux, président...

    Un rappel

    Nos conférences mensuelles :

    Maintenant le 3ème mardi du mois, donc

    janvier : le 15 et février : le 19

    Nos conférences mensuelles : Maintenant le 3ème mardi du mois, donc janvier : le 15 et février : le 19...

    Message du président

    Nous atteignons, cette année, notre trentième année d’existence. La majorité des fondateurs de notre Société (un seul nous a quittés) a pu suivre avec satisfaction, de très près ou d’un peu plus loin, le développement de l’organisme et l’évolution des objectifs qu’ils avaient fixés au moment de son institution.

    Leur action était un geste d’intérêt, d’amour, de passion même pour l’histoire locale de La Prairie et de ses influences sur la colonisation et la transformation de la région.

    Tous, au moment de notre adhésion et en nous associant aux activités régulières ou particulières, nous partageons un peu de cette passion.

    À l’aube de cette quatrième décennie, je vous invite à un instant de réflexion sur vos possibilités de participation à la continuité du rêve des fondateurs et des défis que vous vous sentez prêts à relever pour assurer la progression de la Société.

    Je souhaite également que, la période des célébrations de fin et de début d’année maintenant passée, chacun renouvelle son appartenance à notre organisme et même contribue à son recrutement en invitant amis et connaissances à joindre nos rangs.

    Dans un autre ordre d’idées, je rappelle que notre local est maintenant ouvert le 2ème lundi du mois en soirée pour les membres qui veulent travailler à leurs recherches généalogiques.

    Jean L’HEUREUX, Président

    Nous atteignons, cette année, notre trentième année d’existence. La majorité des fondateurs de notre Société (un seul nous a quittés) a pu suivre avec satisfaction, de très près ou d’un peu plus loin, le développement de l’organisme et l’évolution des objectifs qu’ils avaient fixés au moment de son institution. Leur action était un geste d’intérêt, d’amour, de passion même pour l’histoire locale de La Prairie et de ses influences sur la colonisation et la transformation de la région. Tous, au moment de notre adhésion et en nous associant aux activités régulières ou particulières, nous partageons un peu de cette passion. À l’aube de cette quatrième décennie, je vous invite à un instant de réflexion sur vos possibilités de participation à la continuité du rêve des fondateurs et des défis que vous vous sentez prêts à relever pour assurer la progression de la Société. Je souhaite également que, la période des célébrations de fin et de début d’année maintenant passée, chacun renouvelle son appartenance à notre organisme et même contribue à son recrutement en invitant amis et connaissances à joindre nos rangs. Dans un autre ordre d’idées, je rappelle que notre local est maintenant ouvert le 2ème lundi du mois en soirée pour les membres qui veulent travailler à leurs recherches généalogiques. Jean L’HEUREUX, Président...

    Kateri TEKAKWITHA (1656-1680). Le Lys des Mohawks

    Les fondateurs de la Nouvelle-France se divisaient en deux factions : ceux uniquement intéressés aux affaires – nommément le commerce des fourrures – et ceux qui partageaient des objectifs communs de colonisation et d’assurance du salut des aborigènes païens.

    Les missionnaires catholiques traversèrent avec le but de servir les colons et de convertir les indigènes.

    Ils voyageaient avec les explorateurs, apprenaient la langue de la plupart des tribus rencontrées et, en plus de soutenir la foi des voyageurs en célébrant régulièrement les offices religieux, attiraient par ces cérémonies les Amérindiens à la religion.

    Dès les premiers temps de la colonie, des centaines d’indigènes furent baptisés et plusieurs d’entre eux choisirent de demeurer près des agglomérations fondées par les colons.

    L’une de ces convertis brille comme une étoile au firmament nord-américain. Son nom : Kateri TEKAKWITHA.

    Sa mère, une jeune algonquine baptisée et élevée par des colons trifluviens, avait épousé un jeune chef iroquois. L’enfant naquit dans un village agnier nommé Ossernenon (aujourd’hui Auriesville) sur les berges de la rivière des Agniers (Mohawk River) à quelques kilomètres au nord-ouest d’Albany, état de New York.

    En 1666, le village fut brûlé suite à la fuite dans les bois de ses habitants lors d’un raid conduit par Alexandre De Prouville De Tracy. Une paix relative s’ensuivit dans la colonie, favorisant les actions des missionnaires.

    Une épidémie de petite vérole fit mourir plusieurs des habitants du village, dont les parents de notre jeune amérindienne. L’enfant survécut, mais resta toute sa vie physiquement marquée par la terrible maladie. Deux vieilles tantes aigries prirent Kateri dans leur hutte et en firent leur servante.

    Quelques-uns des survivants élirent de rejoindre leurs compatriotes partis à la mission de Lorette en banlieue de Québec alors que certains préférèrent la mission Saint-François-Xavier à La Prairie.

    Fille de chef, ayant conservé une bonne disposition malgré le traitement reçu de ses tantes et une faible constitution résultante de la maladie, l’adolescente s’est vue gratifiée de plusieurs propositions de mariage qu’elle refusa toutes, déclarant que cet état n’était pas son choix.

    En 1675, le P. Jacques De Lamberville, S.J., visita sa bourgade de Gandaonage sur la rivière des Agniers. Alors que les villageois, hôtes polis, assistaient à la messe organisée par le prêtre, Kateri demeurait clouée dans sa hutte suite à une blessure au pied subie dans les jours précédents.

    Le Jésuite, faisant la tournée dans les jours suivants, rencontra Kateri et reconnut en elle une personne spéciale. Plusieurs discussions et sermons conduisirent à son baptême le jour de Pâques (14 avril 1676) d’où son prénom chrétien de Catherine (Kateri).

    Son baptême, consécutif à ses refus répétés de se marier, la fit rejeter de ses pairs sous l’influence de ses tantes. Elle subit leur mépris et leurs persécutions.

    Conseillée par le P. De Lamberville, elle décida de s’enfuir à la mission Saint-François-Xavier récemment déménagée à l’ouest de La Prairie sur le territoire actuel de Ville Sainte-Catherine.

    Une lettre de présentation de De Lamberville au confrère en charge de la mission dit : « Je vous envoie un trésor. Prenez-en le plus grand soin. »

    Une vieille Amérindienne de la mission, Anastasie TAGONHATSIONGO, accueillit la fugitive et la prit sous son aile. Kateri se mit à assister aux trois messes quotidiennes (la première à 4 h, avant le départ des chasseurs).

    Elle se lia d’amitié avec une jeune veuve Onneyout et élabora avec elle le projet de fonder une congrégation de religieuses amérindiennes. Leur projet fut rejeté par les autorités religieuses. – Quelque 50 ans plus tard, un projet identique vit le jour au Mexique.

    Kateri fit sa première communion à Noël de 1677 et, à Pâques 1678, suite à sa deuxième communion, joignit les rangs de la Société de la Sainte-Famille qu’avait créée Mgr De Laval en 1671 pour les pieuses gens de la colonie.

    Le 25 mars 1679, elle prononça un vœu privé de virginité perpétuelle et se consacra à la Vierge Marie.

    En janvier suivant, bien que souffrant d’une forte fièvre, elle accompagna une co-paroissienne pour ses courses à La Prairie.

    Malheureusement, son état empira. Le mardi de la Semaine Sainte, on lui administra les derniers sacrements et elle s’éteint le lendemain après avoir fait ses adieux à ses amies et connaissances.

    Sa réputation s’est rapidement étendue et de nombreuses faveurs ont été attribuées à son intercession après sa mort.

    Le 3 janvier 1943, le Pape Pie XII lui décerna le titre de Vénérable, première étape vers la reconnaissance de sa sainteté.

    Source : Québec-Histoire, Vol. 1, Nº 3-4, 1971.

    religieuse
    Peinture du P. Claude Chauchetière, S. J.
    (Archives du Canada)

     

    Les fondateurs de la Nouvelle-France se divisaient en deux factions : ceux uniquement intéressés aux affaires – nommément le commerce des fourrures – et ceux qui partageaient des objectifs communs de colonisation et d’assurance du salut des aborigènes païens. Les missionnaires catholiques traversèrent avec le but de servir les colons et de convertir les indigènes. Ils voyageaient avec les explorateurs, apprenaient la langue de la plupart des tribus rencontrées et, en plus de soutenir la foi des voyageurs en célébrant régulièrement les offices religieux, attiraient par ces cérémonies les Amérindiens à la religion. Dès les premiers temps de la colonie, des centaines d’indigènes furent baptisés et plusieurs d’entre eux choisirent de demeurer près des agglomérations fondées par les colons. L’une de ces convertis brille comme une étoile au firmament nord-américain. Son nom : Kateri TEKAKWITHA. Sa mère, une jeune algonquine baptisée et élevée par des colons trifluviens, avait épousé un jeune chef iroquois. L’enfant naquit dans un village agnier nommé Ossernenon (aujourd’hui Auriesville) sur les berges de la rivière des Agniers (Mohawk River) à quelques kilomètres au nord-ouest d’Albany, état de New York. En 1666, le village fut brûlé suite à la fuite dans les bois de ses habitants lors d’un raid conduit par Alexandre De Prouville De Tracy. Une paix relative s’ensuivit dans la colonie, favorisant les actions des missionnaires. Une épidémie de petite vérole fit mourir plusieurs des habitants du village, dont les parents de notre jeune amérindienne. L’enfant survécut, mais resta toute sa vie physiquement marquée par la terrible maladie. Deux vieilles tantes aigries prirent Kateri dans leur hutte et en firent leur servante. Quelques-uns des survivants élirent de rejoindre leurs compatriotes partis à la mission de Lorette en banlieue de Québec alors que certains préférèrent la mission Saint-François-Xavier à La Prairie. Fille de chef, ayant conservé une bonne disposition malgré le traitement reçu de ses tantes et une faible constitution résultante de la maladie, l’adolescente s’est vue gratifiée de plusieurs propositions de mariage qu’elle refusa toutes, déclarant que cet état n’était pas son choix. En 1675, le P. Jacques De Lamberville, S.J., visita sa bourgade de Gandaonage sur la rivière des Agniers. Alors que les villageois, hôtes polis, assistaient à la messe organisée par le prêtre, Kateri demeurait clouée dans sa hutte suite à une blessure au pied subie dans les jours précédents. Le Jésuite, faisant la tournée dans les jours suivants, rencontra Kateri et reconnut en elle une personne spéciale. Plusieurs discussions et sermons conduisirent à son baptême le jour de Pâques (14 avril 1676) d’où son prénom chrétien de Catherine (Kateri). Son baptême, consécutif à ses refus répétés de se marier, la fit rejeter de ses pairs sous l’influence de ses tantes. Elle subit leur mépris et leurs persécutions. Conseillée par le P. De Lamberville, elle décida de s’enfuir à la mission Saint-François-Xavier récemment déménagée à l’ouest de La Prairie sur le territoire actuel de Ville Sainte-Catherine. Une lettre de présentation de De Lamberville au confrère en charge de la mission dit : « Je vous envoie un trésor. Prenez-en le plus grand soin. » Une vieille Amérindienne de la mission, Anastasie TAGONHATSIONGO, accueillit la fugitive et la prit sous son aile. Kateri se mit à assister aux trois messes quotidiennes (la première à 4 h, avant le départ des chasseurs). Elle se lia d’amitié avec une jeune veuve Onneyout et élabora avec elle le projet de fonder une congrégation de religieuses amérindiennes. Leur projet fut rejeté par les autorités religieuses. – Quelque 50 ans plus tard, un projet identique vit le jour au Mexique. Kateri fit sa première communion à Noël de 1677 et, à Pâques 1678, suite à sa deuxième communion, joignit les rangs de la Société de la Sainte-Famille qu’avait créée Mgr De Laval en 1671 pour les pieuses gens de la colonie. Le 25 mars 1679, elle prononça un vœu privé de virginité perpétuelle et se consacra à la Vierge Marie. En janvier suivant, bien que souffrant d’une forte fièvre, elle accompagna une co-paroissienne pour ses courses à La Prairie. Malheureusement, son état empira. Le mardi de la Semaine Sainte, on lui administra les derniers sacrements et elle s’éteint le lendemain après avoir fait ses adieux à ses amies et connaissances. Sa réputation s’est rapidement étendue et de nombreuses faveurs ont été attribuées à son intercession après sa mort. Le 3 janvier 1943, le Pape Pie XII lui décerna le titre de Vénérable, première étape vers la reconnaissance de sa sainteté. Source : Québec-Histoire, Vol. 1, Nº 3-4, 1971. Peinture du P. Claude Chauchetière, S. J. (Archives du Canada)  ...

    Le moulin des Jésuites à La Prairie

    « Le moulin se trouvait sur le grand chemin qui va du fort à la rivière St-Jacques lequel est à proximité du fleuve et sert de limite du domaine seigneurial.

    Des recherches archéologiques l’ont situé à environ 1500´ du fort près du fleuve, vis à vis de la rue St-Ignace actuelle (dossier de déclaration, 1975, p. 25).

    On peut supposer qu’il consiste en une tour ronde en pierre d’environ 20´ de hauteur et de 12´ à 15´ de diamètre.

    Il est garni de ses meules, tournant et travaillant, faisant le blé farine avec son chasble, une pince, une esse le tout de fer seulement.

    En 1683, un maître charpentier est chargé d’en refaire le solage.

    Jusqu’en 1697 quatre meuniers vont y exercer leur profession : Philippe JARNY en 1671, Laurent FRANGE en 1686, Denis BROUSSEAU en 1692, et Pierre MANDIN EN 1697. »

    Tiré de Le train des retrouvailles, Société historique de La Prairie de la Magdeleine.

    « Le moulin se trouvait sur le grand chemin qui va du fort à la rivière St-Jacques lequel est à proximité du fleuve et sert de limite du domaine seigneurial. Des recherches archéologiques l’ont situé à environ 1500´ du fort près du fleuve, vis à vis de la rue St-Ignace actuelle (dossier de déclaration, 1975, p. 25). On peut supposer qu’il consiste en une tour ronde en pierre d’environ 20´ de hauteur et de 12´ à 15´ de diamètre. Il est garni de ses meules, tournant et travaillant, faisant le blé farine avec son chasble, une pince, une esse le tout de fer seulement. En 1683, un maître charpentier est chargé d’en refaire le solage. Jusqu’en 1697 quatre meuniers vont y exercer leur profession : Philippe JARNY en 1671, Laurent FRANGE en 1686, Denis BROUSSEAU en 1692, et Pierre MANDIN EN 1697. » Tiré de Le train des retrouvailles, Société historique de La Prairie de la Magdeleine....

    Un Salmigondis généalogique

    Yvette MONETTE, sœur de Raymond le sussigné, s’est mariée une première fois le 26 octobre 1963 à Fernand MONETTE.

    À cause d’une erreur au niveau des dispenses pour liens de parenté effectuée par le curé de Delson, M. Napoléon POIRIER, l’évêché a déclaré ce mariage invalide.

    Ma sœur s’est remariée en bonne et due forme avec le même Fernand MONETTE un peu plus d’un mois plus tard, le 29 décembre.

    L’erreur du curé et la conclusion erronée des autorités ecclésiastiques sont nées d’un imbroglio suscité par la présence d’une multiplication de MONETTE dans cette histoire. Jugez par vous-mêmes.

    Tout d’abord, il faut mentionner que les père et mère de Yvette sont tous deux des MONETTE. Les deux parents de Fernand sont également des MONETTE.

    En termes gastronomiques, nous dirions que nous avons là un menu MONETTE à six services.

    Le pauvre curé n’avait pas réussi à démêler le nœud des liens de parenté entre ces nombreux MONETTE.

    Voyons ce qu’il en était.

    YVETTE : la fiancée de Fernand MONETTE, fille de Roland MONETTE et de Lucille MONETTE, était la nièce de Émile MONETTE le père de Fernand son fiancé, cousine et nièce par alliance de Jeanne MONETTE mère de Fernand, lequel était ainsi son cousin germain. Elle devenait donc bru de sa tante/cousine.

    FERNAND : fils de Émile MONETTE et de Jeanne MONETTE, neveu de Lucille MONETTE et, par alliance, de Roland MONETTE mais demeurait son petit-neveu. Par ce mariage, il devenait gendre de Roland et Lucille.

    Et leurs enfants deviendraient… Mais c’est une autre histoire.

    La clef de l’énigme

    On trouve la clef de l’énigme en notant que

    a) Lucille, mère d’Yvette, est la sœur d’Émile; et

    b) que Jeanne, mère de Fernand, est la nièce de Roland, fille de son frère Louis.

    Ainsi, le lien de parenté bien réel n’était pas aussi serré que les représentants de l’évêché avaient craint sur la description ambiguë du curé et qui les avaient amenés à ordonner l’annulation.

    Voyez :

    Génération 1 — Eugène MONETTE

    Génération 2a — Roland m. Lucille / Génération 2b — Louis

    Génération 3a — Yvette / Génération 3b — Jeanne m. Émile

    Génération 4b — Fernand

    Ces six MONETTE sont tous descendants de François MONET dit Laverdure, marié à Marie DUMAS/Le Long vers 1699.

    Cet enchevêtrement de patronymes et de liens de parenté est-il unique en plus d’être exceptionnel? D’autres familles peuvent-elles afficher une situation comparable?

    J’invite les généalogistes à aiguiser leurs crayons et à nous faire connaître quelque confusion semblable. Le défi est lancé.

    Yvette MONETTE, sœur de Raymond le sussigné, s’est mariée une première fois le 26 octobre 1963 à Fernand MONETTE. À cause d’une erreur au niveau des dispenses pour liens de parenté effectuée par le curé de Delson, M. Napoléon POIRIER, l’évêché a déclaré ce mariage invalide. Ma sœur s’est remariée en bonne et due forme avec le même Fernand MONETTE un peu plus d’un mois plus tard, le 29 décembre. L’erreur du curé et la conclusion erronée des autorités ecclésiastiques sont nées d’un imbroglio suscité par la présence d’une multiplication de MONETTE dans cette histoire. Jugez par vous-mêmes. Tout d’abord, il faut mentionner que les père et mère de Yvette sont tous deux des MONETTE. Les deux parents de Fernand sont également des MONETTE. En termes gastronomiques, nous dirions que nous avons là un menu MONETTE à six services. Le pauvre curé n’avait pas réussi à démêler le nœud des liens de parenté entre ces nombreux MONETTE. Voyons ce qu’il en était. YVETTE : la fiancée de Fernand MONETTE, fille de Roland MONETTE et de Lucille MONETTE, était la nièce de Émile MONETTE le père de Fernand son fiancé, cousine et nièce par alliance de Jeanne MONETTE mère de Fernand, lequel était ainsi son cousin germain. Elle devenait donc bru de sa tante/cousine. FERNAND : fils de Émile MONETTE et de Jeanne MONETTE, neveu de Lucille MONETTE et, par alliance, de Roland MONETTE mais demeurait son petit-neveu. Par ce mariage, il devenait gendre de Roland et Lucille. Et leurs enfants deviendraient… Mais c’est une autre histoire. La clef de l’énigme On trouve la clef de l’énigme en notant que a) Lucille, mère d’Yvette, est la sœur d’Émile; et b) que Jeanne, mère de Fernand, est la nièce de Roland, fille de son frère Louis. Ainsi, le lien de parenté bien réel n’était pas aussi serré que les représentants de l’évêché avaient craint sur la description ambiguë du curé et qui les avaient amenés à ordonner l’annulation. Voyez : Génération 1 — Eugène MONETTE Génération 2a — Roland m. Lucille / Génération 2b — Louis Génération 3a — Yvette / Génération 3b — Jeanne m. Émile Génération 4b — Fernand Ces six MONETTE sont tous descendants de François MONET dit Laverdure, marié à Marie DUMAS/Le Long vers 1699. Cet enchevêtrement de patronymes et de liens de parenté est-il unique en plus d’être exceptionnel? D’autres familles peuvent-elles afficher une situation comparable? J’invite les généalogistes à aiguiser leurs crayons et à nous faire connaître quelque confusion semblable. Le défi est lancé....