Au jour le jour, mai 1995
Dès le mois de décembre, après les premières grosses gelées, monsieur Langlois examinait le fleuve pour savoir où serait la meilleure place pour ouvrir le chantier. Tout dépendait du vent et de la neige accumulée sur la glace. Le chantier se situait au large, pour ne pas avoir les débris qui descendaient le fleuve et qui se ramassaient dans le bassin de La Prairie.
Si beaucoup de neige s'accumulait, il fallait, au temps approprié, gratter la neige pour que la glace puisse épaissir davantage.
Vers la fin de janvier, début de février, on décidait d'ouvrir le chantier. Habituellement, c'était au large de l'ancien quai de La Prairie, entre La Prairie et la Pointe à Moquin à Brosseau.
Les fêtes de Noël étant passées, les gens jetaient leurs arbres de Noël et les petits frères Dupré les ramassaient pour monsieur Langlois. On les utilisait pour baliser le chemin qui allait au site du chantier. On transportait ensuite les machines nécessaires, le palan, le monte-charge, les scies et autres outils pour ouvrir le trou et faire le canal pour monter les blocs de glace. On sciait la glace avec une grande scie et une scie mécanique en patrons de 36" x 48". Une fois le canal ouvert et le monte-charge installé, les hommes décollaient une bande de glace pour l'amener vers le canal. Une fois rendus dans le canal, les hommes, avec un grand pic, donnaient un coup sec pour séparer les blocs, qui remontaient le monte-charge pour arriver dans les "sleigh" (les premières années), ensuite sur la plate-forme d'un camion pour être transportés à la glacière contenant 4 000 tonnes, situé sur la rue Saint-Laurent. Quelques années après, il y eut une deuxième glacière sur la rue Capitale. Les murs des glacières étaient remplis de brin de scie pour garder la fraîcheur car ces blocs de glace devaient durer tout l'été. Un élévateur extérieur servait à monter les blocs.
Tous les hommes travaillant au chantier portaient des grappins par-dessus leurs bottes afin de ne pas glisser sur la glace. Ces grappins étaient faits avec un morceau de fer, des pics et deux bandes pour les attacher. Durant toutes les années que monsieur Langlois a fait chantier, il n'y a pas eu d'accident grave.
Une année, vers 11 :00 a.m., en marchant sur la glace, monsieur Langlois entendit un bruit étrange venant de sous la glace et pressentit un danger. Alors, il a demandé aux hommes de monter tout l'équipement avant d'aller dîner. A leur retour, vers 14:00 p.m., toute la place où était le chantier était sous l'eau. C'était vraiment un miracle qu'il n'y ait pas eu d'accident ou perte; la bénédiction de Dieu a protégé les hommes.
Les années se suivaient mais ne se ressemblaient pas. Les jours où il faisait un froid sibérien, difficile à endurer, monsieur Langlois emportait un grand chaudron de café chaud, additionné d'un peu de rhum ou de cognac afin que les hommes n'attrapent pas de mal.
Je veux rendre hommage à tous les hommes qui ont bravé le froid et le danger afin que d'autres aient un peu plus de confort.
Paul Racine |
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André Racine Fernande Oligny |
Notre-Dame-de-Lourdes Saint-Jean-sur-Richelieu 20 février 1960 |
Eximer Oligny Elisa Chagnon |
Armand Racine Laurentia Langlois |
La Nativité de La Prairie 29 septembre 1920 |
Joseph Langlois Arthémise Bleau |
Joseph-Louis Racine Alphonsine Bisaillon |
Saint-Luc-sur-Richelieu 11 février 1890 |
Paul Bisaillon Eugénie Brossard |
Julien Racine Onésime Piédalue |
Saint-Joseph de Chambly 14 janvier 1862 |
Julien Piédalue Elisabeth Dubuc |
François Racine Clothilde Brosseau |
La Nativité de La Prairie 10 novembre 1817 |
Hyppolyte Brosseau Catherine Bétourne |
Charles Racine Catherine Baillargeon |
La Nativité de La Prairie 23 novembre 1795 |
Jean-Baptiste Baillargeon Josephte Desnoyers |
François Racine Marie-Angélique Deniger |
La Nativité de La Prairie 13 novembre 1762 |
Laurent Deniger Angélique Lonquetin |
François Racine Geneviève Veau-Sylvain |
Sainte-Anne-de-Beaupré 18 avril 1717 |
Étienne Veau-Sylvain Marguerite Gagnon |
François Racine Marie Boucher/Morency |
Sainte-Famille de L’Ile d’Orléans 29 octobre 1676 |
Guillaume Boucher/Morency Marie Paradis |
Estienne Racine Marguerite Martin |
Notre-Dame de Québec 22 mai 1638 |
Abraham Martin Marguerite Langlois |
René Racine Marie Loysel |
Saint-Germain de Fumichon Normandie (Calvados) |
En 1843, un résident de La Prairie découvre une "excellente" source d’eau minérale sous une pierre plate, à six arpents du village. Tout heureux, il fait des plans de commercialisation. Cependant les archives sont muettes sur les suites de cette découverte…
En 1879, Gédéon Bourdeau bâtit une usine de marbre artificiel. Le procédé de fabrication est le suivant : on fait fondre de la pierre, on y mélange du soufre et on met dans des moules. Ce "marbre" servait pour des dessus de table, des pots à tabac et pour des "immenses crachoirs". L’usine, située chemin Saint-Jean près de Sainte-Rose, est détruite par le feu 2 ans après sa construction.
Fondée à La Prairie en 1860, la manufacture J.B. Doré & Fils fabrique des instruments aratoires de toutes sortes. Cette machinerie agricole est vendue au travers le Canada tout entier.
La "La Prairie Canning Company" est constituée en 1902. Des citoyens de La Prairie, Saint-Constant, Chambly achètent des actions à 25$ l’unité, pour un total de 25 000$. C’est surtout des tomates que l’on mettra en conserve et les actionnaires auront toujours la priorité pour approvisionner la conserverie. Sur les étiquettes, on imprime le nom commercial : "Victoria Bridge Brand".
Paul Racine
Né à La Prairie en 1964, il fit ses études collégiales au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. Bachelier en histoire de l'an de l'Université de Montréal depuis 1986, puis une scolarité de maîtrise â l'Université Laval.
Passionné de l'art religieux québécois et de son architecture, Paul Racine va donner plusieurs conférences sur les églises de la région. Il a conçu les expositions – Les trésors de l'église de la Nativité, trois siècles d'an et d'architecture – pour les tètes du 150ième anniversaire de l'église de La Prairie, el -A l'ombre du clocher de Sainte-Famille – pour le 325ième anniversaire de Boucherville.
À cela s'ajoute des travaux d'écriture – La Nativité de la Prairie (1667-1991) -, écrit en collaboration avec Gaétan Bourdages et Michel Létourneau, un numéro spécial de la revue Le Carignan sur le patrimoine religieux sorelois et l'ouvrage – L'église de L'Acadie et ses dépendances·. une publication qu'il fit en collaboration avec le regretté Pierre Brault. En 1993-1994, il entreprend avec Sylvie Delom1e assistante de classifier et d'indexer les archives de la paroisse de La Nativité de La Prairie.
Depuis plusieurs années, il oeuvre au sein des sociétés d'histoire de la région dont celle de La Prairie de la Magdeleine où il fut vice-président de 1988 à 1990. Depuis 1992 il siège à titre de vice-président exécutif au conseil d'administration de la Fédération des sociétés d'histoire du Québec. Il s'occupe présentement du fonctionnement des «Excursions-Concerts» un concept nouveau pour faire découvrir au public l'histoire, les trésors des églises d'ici et leurs orgues. Il effectue ce travail en collaboration avec messieurs Serge Bureau, responsable du groupe, et Pierre Gadbois, organiste.
Les RacineRacine, Lucien, Dictionnaire généalogique de la famille Racine en Amérique, vol. 1 & 3, Gatineau, Ed. J. Oscar Lemieux, 1989 (2ième édition)
Armand Racine, grand-père de Paul fut marguillier de la paroisse de La Nativité de La Prairie de 1953 à 1956. Tout comme son père, Armand qui était un cultivateur, résida au rang de La Bataille nord « côte Saint-François-de-Borgia ». Le trisaïeul d'Armand, François Racine époux de Marie-Angélique Deniger, est l'ancêtre commun de tous les Racine originaires de La Prairie. Ce dernier va s'établir à la côte des Prairies où il acheta une terre de deux arpents de front sur vingt-huit de profondeur de Jean-Baptiste Surprenant. En 1795, il cède la moitié de sa terre à son fils Charles.
L'ancêtre Estienne Racine arriva à Québec entre 1634 et 1636. Il fut d'abord domestique chez Guillaume Hubou. Vers 1644, les jésuites demandent à Estienne Racine d'aller à Sault-Sainte-Marie au Pays-des-Hurons sur la Baie Georgienne, où il séjourna pendant près de deux ans avec quelques voyages à Québec. En octobre 1647, il retourna en France avec Olivier Le Tardif afin de recruter de nouveaux colons. Le 27 mars 1650, Olivier Le Tardif concède, une terre près de la rivière aux Chiens au couple Racine, et c'est ainsi que celui-ci devint le premier à se fixer là où devait naître le bourg de Sainte-Anne-de-Beaupré. Estienne Racine décéda le 24 avril 1689 à sa résidenceDe nos jours, une partie de cette terre de même que la maison de pierre qui s’y trouve « une construction datant de la seconde moitié du XVIII ième siècle et agrandie vers 1809 » appartiennent à l’architecte Michel Létourneau.de Sainte-Anne-de-Beaupré. Il fut inhumé le 26 avril dans la crypte de l'église paroissiale.
Au fil du temps, même les figures les plus méritoires tombent parfois dans l’oubli. Ce fut presque le cas pour l’intendant Talon à qui sa ville natale, Châlons-sur-Marne, en Champagne, vient de rendre un bel hommage.
Alors qu’il était en poste à Paris pour le Gouvernement du Québec, Robert Prévost avait souligné l’œuvre de notre plus prestigieux intendant. Le député de la Marne, M. Bruno Bourg-Broc, n’avait pas oublié cette intervention et il attendait un événement d’importance pour rendre hommage au personnage. Quinze ans plus tard, alors qu’il occupait le poste de premier vice-président du conseil général de Champagne-Ardenne, il fit donner le nom de Jean Talon à un tout nouveau lycée construit à Châlons et qui fut inauguré le 24 novembre dernier, ce jour marquant le 300ième anniversaire du décès de Talon.
Le lendemain se tenait, sous la présidence de M. Benoît Bouchard, ambassadeur du Canada, dans l’auditorium du tout nouveau lycée, un colloque auquel plusieurs professeurs d’université participèrent. M. Bourg-Broc y avait également invité M. Robert Prévost qui projeta alors un diaporama spécialement conçu pour l’occasion.
C’est ce même diaporama documentaire que nos membres auront l’occasion de voir prochainement. Par l’image, le conférencier évoquera la carrière de l’intendant Talon. Pendant que le régiment de Carignan érigeait des forts pour faire échec aux incursions iroquoises, Talon dotait la Nouvelle-France d’une économie diversifiée, alors que celle-ci avait toujours reposé sur l’unique commerce des fourrures.
Il construisit une brasserie pour diminuer l’importance des importations des vins et favoriser les exportations vers les Antilles, introduisit des chevaux dans la colonie pour alléger et rendre plus productif le labeur des agriculteurs. Il traça les plans de trois nouveaux bourgs aujourd’hui inclus dans la ville de Charlesbourg, fit procéder au premier recensement nominal (pendant son administration, 1500 colons arrivèrent à Québec), encouragea la venue de filles du roi pour la fondation de nouveaux foyers, accorda des gratifications aux familles nombreuses, fit explorer les forêts à la recherche d’essences propres à la construction navale et aménager un chantier à cette fin, encouragea l’établissement de postes sédentaires de pêche, ce qui se traduisit par l’exportation de saumon et d’anguilles salées, de morue verte et sèche et d’huile de loup-marin.
Pendant ses mandats, l’intendant lança les explorateurs dans toutes les directions. Les trois quarts de l’Amérique du Nord passèrent ainsi sous la domination de Louis XIV.
Le diaporama se termine sur des clichés qui montrent à quel point la mémoire du grand intendant fut perpétuée dans la toponymie de Québec.
Dons reçus de Madame Jacqueline Pigeon-Moquin
Les Communes de La Prairie, Élisée Choquet, 1935, 155 pages, photocopie de l’original.
1886 – Centenaire – 1986, Arrivée des Frères de l’Instruction chrétienne en Amérique du Nord, Jean Laprotte f.i.c. 176 pages.
Don reçu de André Jalbert
L’abeille, 1929-1930, Frères de l’Instruction chrétienne, 479 pages.
Dons aux archives
Madame Jean-Marie (Mary) Langlois a remis à la S.H.L.M. les archives concernant le commerce de la glace à La Prairie. Son époux, M. Jean-Marie Langlois, était le propriétaire de cette industrie et les documents remis touchent plus particulièrement les années 1940 à 1955.
Lors du souper annuel du 22 avril dernier, Madame Langlois a donné une intéressante description des étapes d’entreposage et de livraison de la glace à chaque domicile. C’était avant l’ère des réfrigérateurs et congélateurs.
Sincères remerciements à Madame Langlois. Souhaitons que d’autres membres et amis confient à la S.H.L.M. la garde de documents qui seront autant d’éléments permettant de transmettre aux générations futures certains aspects de la vie quotidienne de nos prédécesseurs.
L’historien Robert Prévost évoquera la mémoire de l’intendant Talon au moyen d’un diaporama à l’occasion de la prochaine conférence.
C’est un rendez-vous à ne pas manquer, mercredi le 17 mai à 20 heures, aux locaux de la Société historique au 249, rue Sainte-Marie, dans le vieux La Prairie. Pour renseignements téléphonez au 659-1393.
Lors de son souper annuel, le samedi 22 avril 1995, la S.H.L.M. a honoré d’une façon toute particulière Jean L’Heureux, notre actuel président.
On a souligné la richesse de sa personnalité : serviabilité, générosité, compétence.
Avec l’aide de chercheurs subventionnés, il travaille depuis près de trois ans à la collecte des données qui permettront de publier éventuellement des registres "Baptêmes et Sépultures", seigneurie de La Prairie, de 1667 à 1990. Ce projet de grande envergure verra le jour grâce à la ténacité et au travail assidu de notre ami Jean L’Heureux.
Présent au local de la S.H.L.M. plusieurs heures par semaine, Jean accueille les visiteurs, reçoit les demandes téléphoniques, anime le local et assure la bonne marche des activités.
Au jour le jour, avril 1995
Parmi une dizaine d’espèces d’érables, au Canada, la plus connue est sans doute l’érable à sucre (Acer Saccarum) duquel, par incision ou entaille, on recueille la sève. Cette dernière produite, par étapes successives d’ébullition, le sirop, la tire, le sucre et le beurre d’érable.
L’érable à sucre croît particulièrement dans une zone géographique qui s’étend depuis le centre-ouest des États-Unis jusqu’aux provinces maritimes, en traversant une partie de l’Ontario, du Québec et de la Nouvelle-Angleterre.
En plus d’être consommés au naturel, les produits de l’érable sont utilisés en pharmacie, en gastronomie, en confiserie… Leurs qualités essentielles sont bien connues : potassium, magnésium, phosphore, manganèse, fer et plusieurs autres éléments s’y trouvent dans des concentrations nettement supérieures à celles du miel.
Bien avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens connaissaient et savouraient la divine sève. Pour les Objibwés, le temps des sucres, c’était le “mois du sucre” ou la “lune d’érable”. Les Iroquois et, sans doute, d’autres Amérindiens utilisaient l’“eau sucrée” pour la cuisson du gibier.
Hélène Trudeau |
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Charles-Henri Trudeau |
Saint-Rémi de Napierville 27 mai 1924 |
Edmond Cusson |
Louis-Joseph Trudeau Léontine Huguet-Latour |
Saint-Rémi de Napierville 19 avril 1892 |
Charles Huguet-Latour Henriette Lériger/Laplante |
Louis Trudeau Euphrasie Vanchesteing |
Saint-Michel de Napierville 25 septembre 1860 |
Jean-Baptiste Vanchesteing Flavie Bisson |
Louis Trudeau Marie-Louise Dupuis |
Saint-Philippe de La Prairie 19 novembre 1838 |
Michel Dupuis Josephte Boire |
Louis-Michel Trudeau Marguerite Gagné |
Saint-Philippe de La Prairie 11 juillet 1808 |
Amable Gagné Marie Hamelin |
Jean-Louis Trudeau Marie Larchevêque |
Saint-François d'Assise Longue-Pointe 1er août 1768 |
Joseph Larchevêque Marie-Anne James/Langlois/Sansoucy |
Pierre-Joseph Trudeau Marie-Josephte Baudreau |
Longue-Pointe 6 juin 1735 |
Paul Baudreau/Graveline Marie Tessier |
Pierre Truteau Marie-Charlotte Mesnard |
Notre-Dame de Montréal 10 novembre 1698 |
Jean-Baptiste Mesnard Marguerite Estienne |
Estienne Truteau Adrienne Barbier |
Notre-Dame de Montréal 10 janvier 1667 |
Gilbert Barbier Catherine de la Vaux |
François Truteau Catherine Martinier |
Tel que mentionné lors de notre dernier communiqué, nous vous donnons ci-après tous les détails pertinents pour notre Souper annuel qui aura lieu le 22 avril 1995 à 17h30, au Complexe Saint-Laurent, salle Circé, 500, rue Saint-Laurent, La Prairie.
Un repas chaud sera servi pour nos membres et leurs invités, au coût de $25.00 par personne, dont voici le menu :
17h30 Punch
18h30 Crudités
Crème de poireaux
Verdure du printemps
Rôti français (bœuf)
Pomme de terre au four
Jardinière de légumes
Tarte au sucre avec crème glacée
Vin
Thé, café, tisane
Vous voudrez bien remplir le coupon-réponse ci-joint et nous le retourner avec votre chèque avant le 13 avril 1995, afin que nous puissions faire les réservations nécessaires chez le traiteur.
Les personnes qui le désirent peuvent former leur table au nombre de 8 personnes.
Des prix de présence agrémenteront la soirée.
Pour de plus amples informations, vous pouvez communiquer avec :
La Société historique au 659-1393 ou
Madame Céline M. Lussier au 659-1818
Nous vous attendons nombreux avec vos parents et amis.
Hélène Trudeau
Née à Montréal le 11 août 1931, Hélène Trudeau fait ses études chez les Sœurs de Sainte-Anne, jusqu’au Collège Marie-Anne de Lachine, et termine par deux années au Collège Jésus-Marie, où elle obtient un B.A.. De son mariage à René Rivees, le 19 juillet 1954, naissent six enfants. En 1968, trois années d’études à l’Université de Montréal débouchent sur un Bac. en traduction. Entrée chez Bell Canada en 1971, elle consacre vingt ans comme traductrice puis réviseure, à fournir du français clair à l’intention des collègues de services techniques, financiers, juridiques et administratifs.
En 1975, premier essai d’enseignement à l’Éducation permanente de l’Université de Montréal, tâche difficile à concilier avec la vie familiale. De 1987 à 1991, au département de Linguistique de l’U. de M., charges de cours en traduction/rédaction économique, commerciale et financière.
Elle choisit de se rapprocher de ses racines au milieu des années 80. À son vieux père, qui n’avait pas « Candiac » en mémoire, elle devait préciser qu’il habitait « Candiac de La Prairie », à quoi il répliquait un « La Prairie de la Magdeleine » rassurant pour lui. Elle savoure maintenant la retraite entourée d’amis férus d’histoire et de quatre petits-enfants qui porteront à leur tour le flambeau de la langue et de la culture françaises.
Estienne Truteau
Notre ancêtre a 17 ans lorsqu’il s’embarque sur le Saint-André, à La Rochelle, le 2 juillet 1659. Dix ans plus tard, il est un maître charpentier et un charron très en demande. De Ville-Marie, où d’après les contrats recensés, il a fait ses premiers achats de terrain et réalisé ses premières constructions, il étend son patrimoine à la seigneurie de Longueuil, car il possède déjà une « habitation » de 3 arpents sur 20 lorsque Charles le Moyne lui accorde une concession en 1675. Estienne Trudeau fut un entrepreneur, un père soucieux de bien établir ses enfants et un homme d’honneur respectueux de ses engagements. On dit qu’il avait « le caractère un peu vif ».
Louis-Joseph Trudeau
On en disait autant de mon grand-père qui nous semblait l’un des représentants directs du bon Dieu à Saint-Rémi. Médecin, il a pratiqué près de 1 500 accouchements dans les maisons de la région, de 1896 à 1940. Il était aussi pharmacien, avait une chaise de dentiste, vendait des lunettes et même des assurances. Pour nous, il aura été surtout celui qui consolait d’un chagrin, tirait de délicieux chocolats des pots alignés sur le comptoir vitré et offrait à ses petits-enfants son fameux sirop de framboise de la même couleur que le Cherry brandy servi aux adultes.
Référence : La généalogie a été établie en 1967 par le Père Paul-Albert Trudeau, c.s.v. qui fut longtemps archiviste à la maison Saint-Viateur, à Outremont.
Beaucoup d’Amérindiens entretenaient des légendes sur l’origine du sirop d’érable, dont la suivante qui se perd dans la nuit des temps et que nous empruntons, en substance, à Blodwen Davies, dans Québec : Portrait of a Province. Il y a bien longtemps de cela, Noromis, la Mère de la Terre, désirant gâter ses enfants, imagina une friandise délectable : le sirop d’érable. Elle entailla des érables et, merveille! Dès qu’elle mit des godets au-dessous des incisions, jaillit un épais et délicieux sirop, prêt pour la dégustation, qu’elle s’empressa d’offrir à ses chérubins…
Son petit-fils, Manabush, malicieusement contestataire, accepta mal la création de sa grand-mère. Or, un jour, alors qu’elle s’affairait à remplir des godets d’écorce de bouleau des érables entaillés, il s’amena vers elle et lui dit : “Grand-mère, il n’est pas bon que le sirop vienne si facilement. C’est encourager la paresse. Le sirop doit être le fruit de l’effort, du travail. C’est pourquoi les hommes et les femmes doivent couper les arbres pour faire les feux et produire le sirop.”
Nokomis ne l’entendait pas ainsi. Elle était d’avis que ses chers enfants méritaient le sirop d’érable au naturel, sans passer par la production astreignante. Manabush, lui, tint mordicus à son idée… Il grimpa au faîte des érables et versa de l’eau dans les troncs pour diluer le sirop et en faire de la sève. Son opération ayant réussi, il s’écria en algonquien “sinzioikwar” pour désigner l’eau sucrée. Puis, toute la tribu se mit à l’œuvre pour reproduire le sirop qui ne fut pas moins savoureux…
Beaucoup plus tard, c’est une femme qui fut l’initiatrice de la production, cette fois-ci, du sucre d’érable : Agathe de Saint-Père, épouse de Pierre Legardeur de Repentigny. Cette famille possédait une propriété à Montréal et un manoir près de l’Assomption.
Or, peu après une nouvelle déclaration de guerre entre la France et l’Angleterre, en 1702, des navires anglais recommencèrent à bloquer les communications entre la France et la Nouvelle-France. Beaucoup de vivres vinrent à manquer, dont le sucre. Femme intelligente, réaliste et dynamique, Agathe de Saint-Père demanda à ses amis amérindiens de l’initier à la fabrication du sucre d’érable. Elle passa tout l’hiver à se préparer avec ses voisins français et indiens. Le printemps venu, on se mit avec ardeur à la taille des érables et à la production du sucre. L’opération réussit pleinement. Quelques années plus tard, Agathe de Saint-Père rapportait au roi de France qu’on produisait annuellement, dans la colonie montréalaise, 30,000 livres de sucre d’érable.
Aujourd’hui, les produits de l’érable atteignent 25 millions de kilogrammes par année, dont environ les deux tiers proviennent du Québec.
Tiré de “L’indien généreux” par Louise Côté, Louis Tardinel et Denis Vaugeois, pp. 123-124.
Madame Louise Provost-Dupré a présenté d’une manière très éloquente la rencontre des familles Prévost-Provost à l’émission télévisée de Radio-Canada, le 13 mars à 13h30. Cette rencontre aura lieu à La Prairie le 11 juin et les membres de la Société historique recevront ces Prévost-Provost au Musée, au local de la S.H.L.M.. Merci à madame Louise Dupré pour avoir chaleureusement souligné la participation de la S.H.L.M..
The telephone history of La Prairie, Québec, par Mary A. G. McPhail, May 24, 1955, 19 pages. (Don de Réal Legault)
Téléphone, La Prairie, renseignements divers, 1990, 1904, etc, 6 pages. (Don de Réal Legault)
Quatre boîtes de chemises cartonnées, format légal, pour classer nos documents (1 500 chemises) (Don de Édouard Légaré)
16 étagères de métal pour classer nos différents documents. Reçu du Bureau de la publicité des droits de La Prairie, par M. Claude Chouinard (autrefois Bureau d’enregistrements). Ces étagères nous seront très utiles.
1-Classement général des fonds
Onze fonds ont été triés, inventoriés et reclassés selon les normes des Archives nationales du Québec. De plus, chacun d’eux est aujourd’hui conservé dans un système de classement plus adéquat, c’est-à-dire dans des fiches identifiées à l’intérieur de chemises suspendues.
P3 : Fonds Élisée Choquet / En vidant mon carquois
37 dossiers
P4 : Fonds Ernest Rochette
35 dossiers
P5 : Fonds Jules Romme
73 dossiers
P6 : Fonds Rébellion 1837-1838
172 dossiers
P10 : Fonds La Prairie d’hier
153 dossiers
P11 : Fonds La Prairie d’aujourd’hui
349 dossiers
P15 : Fonds Raymond
25 dossiers
P16 : Fonds Denault
92 dossiers
P17 : Fonds Emmanuel Desrosiers
5 dossiers
P18 : Fonds Monique Bariault / Potentiel archéologique
38 dossiers
P30 : Fonds de la Chambre de commerce
73 dossiers
Chaque fonds a son répertoire numérique en plus d’un sommaire du contenu de chaque dossier.
2- Informatisation de ces fonds
Tout d’abord, le travail de collaboration avec l’informaticien pour l’entrée de données a été faite une première fois et révisée avec lui afin de le mettre au courant des problèmes de compréhension et d’application du système.
Dans un deuxième temps, la collaboration avec M. Normand Charbonneau, des Archives nationales du Québec à Montréal, est au stade où celui-ci s’est rendu sur place pour vérifier les mises en application des règles de description des documents d’archives à l’informatique. Une version finale doit lui être envoyée afin d’être vérifiée à nouveau.
Et enfin, certains fonds ont été traités à l’intérieur de ce système mais ne peuvent être considérés comme complétés.
Monsieur Réal Legault a dû faire un séjour à l’hôpital pour une opération, il fut le premier président de notre Société; celle-ci lui offre ses meilleurs vœux de prompt rétablissement et bonne santé.
Le 2 mars 1995, à l’âge de 61 ans, est décédée Madeleine Lussier, épouse de Claude Denis. Elle était la belle-sœur de Madame Céline Lussier ainsi que la mère d’André Denis, informaticien, qui a élaboré plusieurs programmes pour la S.H.L.M.. Nos sincères condoléances aux familles éprouvées.
Lors du souper annuel des bénévoles de La Prairie le 25 mars dernier, madame Patricia McGee Fontaine a été honorée comme bénévole émérite dans le secteur culturel. Nous en sommes tous fiers.
Nos remerciements les plus sincères vont à Anne-Marie Monette et Isabelle Parisien pour l’excellent travail dans le cadre du programme “Meilleurs jumelages” (emploi offert aux étudiants pendant l’année académique). Elles ont collaboré à la préparation de l’exposition archéologique et en ont fait la mise en place. Elles ont également participé au classement photographique et cartographique et ont complété le classement de notre bibliothèque.
Un gros merci à Diane LeBlanc qui nous quitte aussi, mais laisse derrière elle un héritage remarquable, comme vous pourrez le constater par le rapport final. C’est un travail considérable qui a été effectué et qui amène la S.H.L.M. à devenir un chef de file dans certaines réalisations informatiques.
Nous voulons aussi remercier Brigitte Fortin, qui nous a donné un sérieux coup de main en publicité. Ses préoccupations iront davantage vers sa petite famille grandissante. Elle gardera cependant la responsabilité des conférences de chaque mois, tâche qu’elle s’acquitte admirablement.
Au jour le jour, mars 1995
Suite à la mise sur pied d'un système de classement pour les archives de la société d'histoire, en conformité avec les règles des Archives nationales du Québec, de nombreuses personnes sont présentement impliquées à la conception et à la réalisation d'un logiciel permettant un meilleur contrôle et facilitant la consultation de celles-ci. Basée sur les règles de description des archives du même organisme gouvernemental (Archives nationales du Québec) la création d'un tel instrument de travail a pour but d'uniformiser la documentation d'un organisme et de le doter en même temps d'outils de gestion efficaces. Une fois que le logiciel sera fonctionnel et facilement opérable, la S.H.L.M. a l'intention de le commercialiser, la principale clientèle ciblée étant bien sûr les sociétés d'histoire du Québec.
La Presse, 100 ans d'actualités 1884-1984, Les Éditions La Presse, 334 pages. Don de Madame Jacqueline Pigeon-Moquin.
Ce volume offre un rappel quotidien des événements qui ont fait l'histoire sur une période de 100 ans. Jeunes et moins jeunes y retrouvent le récit de mille et une « petite histoire » qui, avec le recul du temps, nous aide à comprendre l'aujourd'hui. Nous en reproduisons quelques exemples et nous vous invitons à venir au local de la S.H.L.M. feuilleter cet album tellement intéressant.
Nouvelle machine de Ford et Edison (p. 126)
Détroit, 13 – On rapporte ici, que Henry Ford, Thomas A. Edison et autres financiers, sont à considérer sérieusement le projet de mettre sur le marché une nouvelle voiture électrique des plus perfectionnées, ne pesant que 1000 livres et pouvant être détaillée à $1 000. Parmi les plus grandes améliorations apportées à cette auto, on mentionne l'addition d'un petit moteur à gazoline dont le seul but serait de faire fonctionner une dynamo qui pourvoirait au rechargement continuel des accumulateurs. Ceci permettrait à la machine électrique d'entreprendre des voyages aussi longs que ceux que peut faire la voiture à gazoline ordinaire. Si cette rumeur est bien fondée, il n'y a pas le moindre doute que la nouvelle machine gagnera en peu de temps une popularité extraordinaire. Cela se passait le 13 mars 1920.
Aujourd'hui, en 1995, on n'a pas encore tout à fait réussi à produire des automobiles mues à l'électricité pour le grand public et pour de longues distances À l'IREQ (Hydro-Québec) les chercheurs collaborent avec plusieurs pays et il semble qu'on est pas tellement loin d'atteindre le but désiré.
Christian et Suzanne | ||
Léopold Perron Françoise Jacques |
Christ-Roi, La Prairie 14 septembre 1957 |
Joseph Jacques Léa Montreuil |
Armand Perron Lucille Larivière |
La Prairie 03 septembre 1919 |
Hylas Larivière Ernestine Martel |
Wilfrid Perron Emma Heins |
La Prairie 06 novembre 1888 |
François Heins Mathurine Charade |
Joseph Perron Philomène Saint-Denis |
Saint-Philippe de La Prairie 12 août 1856 |
François Saint-Denis Claire Lacaille |
Joseph Perron Marie-Anne Bousquet |
Saint-Philippe de La Prairie 20 juillet 1818 |
Joseph Bousquet Marie-Anne Vasseur |
Joseph Perron Marie-Élizabeth Monet |
Saint-Philippe de La Prairie 14 janvier 1793 |
François Monet Josephte Surprenant |
Joseph Perron Félicité Tremblay |
Petite-Rivière-St-François 13 janvier 1768 |
Louis Tremblay Ursule Simard |
François Perron Marie-Charlotte Bouchard |
Petite-Rivière-St-François 07 février 1746 |
François Bouchard Marguerite Simard |
Antoine Peron Jeanne Tremblay |
Ange-Gardien 15 janvier 1691 |
Pierre Tremblay Jeanne Achon |
Daniel-Frs Peron dit Suire Louise Gargotin |
Château-Richer 26 février 1664 |
Jacques Gargotin Françoise Bernard |
François Peron Jeanne Suire |
La Rochelle |
André Suire Marie Rault |
Jean Peron Marie Pineau |
La Rochelle, Aunis, Charante-Maritime, France |
Léopold Perron
Né à La Prairie le 10 Juin 1928, issu d'une famille de 14 enfants (9 filles, 5 garçons), Léopold a fait ses études à La Prairie. Très jeune il dut abandonner ses cours pour aider ses parents. Son cheminement l'amena à 16 ans, comme beaucoup de jeunes de son époque, chez un cultivateur qui l'engagea au salaire de 1,50$ pour sept jours et ce, durant un an et demi.
À dix-huit ans, il entrait à la briqueterie « La Prairie and Tiles » (Saint-Laurent) avec un salaire de 0,37$ de l'heure. Après deux ans, il se retrouve à l’Hôtel La Source avec une rémunération plus généreuse. En 1950, il peut s'acheter une automobile Ford et fait du taxi avec son oncle Amédée Perreault. En 1951, Charles Lajoie l'engage comme journalier, par la suite comme cascadeur sur les pistes de courses de plusieurs provinces; il glissait dans le feu et faisait passer un véhicule sur son corps. En 1953, un accident en faisant la cascade du feu met fin à sa carrière d'homme de spectacle forain.
En 1954, le corps de police de La Prairie accepte sa candidature. Il sera plus de 35 ans au service de la population de La Prairie, gravissant les échelons de policier à chef-intérimaire; il était en charge du département des enquêtes criminelles lorsque la retraite le convie.
Toujours actif, il décide de se lancer dans la politique municipale, où il représente les gens du quartier No 6 depuis 1991 à titre d'échevin.
Daniel-François Peron dit Suire
Né à La Rochelle, le 25 novembre 1638, enfant naturel de François Peron, marchand, et de Jeanne Suire, tous deux de foi calviniste, François Peron dit Suire est baptisé le dimanche 26 décembre 1638.
L'acte de baptême, ci-dessous, fut retracé dans les registres de l'état civil protestant de Dompierre-sur-Mer et de Bourgneuf après six ans de recherche. Les parents de Jeanne auraient-ils souhaité voiler ainsi une naissance hors mariage?
Un peu avant la naissance, le 5 novembre 1638, François fait cession et transport de ses droits et actions à Jeanne devant le notaire Gastureau.
François Peron, riche marchand de la Rochelle – centre calviniste actif- né en septembre 1615, ne s'est jamais marié. Jeanne Suire épousa Nicolas Bernard, catholique et portefaix de métier.
C'est à bord du Taureau que l'ancêtre Daniel-François franchit l'Atlantique pour la première fois en 1657 comme représentant de commerce. Rentré à La Rochelle après quelques mois, son père lui donne une procuration pour le représenter en Nouvelle-France. Il se rembarque sur l'Aigle Blanc en 1663 pour se fixer définitivement dans la colonie.
Pour s'établir dans la colonie et y épouser Louise Gargotin, une fille du Roi, il dut abjurer la foi Calviniste ce qui mécontenta tellement son père que celui-ci le déshérita et le priva de la procuration de ses affaires en Nouvelle-France en apprenant la nouvelle. Daniel-François, ne perdit rien, son père étant décédé cousu de dettes.
Le couple se fixa à l'Ange-Gardien et eut six enfants: Antoine, Marie, Marie-Madeleine, Jean, Anne et François.
La pension, une charité
Avec les graves problèmes que le gouvernement fédéral et les provinces ont à affronter, les programmes sociaux de l'État-Providence sont remis en question. Il est intéressant de lire ce qu’en pensaient nos parlementaires d'Ottawa en 1927 :
Par un vote de 61 contre 14, la loi de pension de vieillesse est adoptée par la Chambre haute
Ottawa, 25 – La loi de pension de vieillesse a été adoptée hier (24 mars 1927), par un vote de 61 à 14, et l'amendement tendant à renvoyer le projet au comité a été défait, par un vote de 58 à 17.
Sir George Foster a déclaré que l'an dernier il avait voté contre cette mesure, mais cette année il votait en faveur, parce qu’elle a été approuvée par l'électorat et adoptée, une seconde fois, par les Communes. "C'est le devoir du Sénat d'étudier les lois et de les réviser, quand elles ne sont pas pratiques. C'est ce que le Sénat a fait, l'an dernier, quand il a fourni à la Chambre une occasion d'amender la loi, mais les Communes ont refusé de changer cette loi."
Sir Allan Aylesworth est absolument opposé aux pensions de vieillesse et n'approuve que les secours de l'État aux soldats et aux familles de soldats. Une pension est une charité. Pour cette raison, on ne devrait pas voter de pension aux ministres de la couronne.
Le sénateur Dandurand est convaincu que cette mesure est nécessaire. Les grosses compagnies comprennent cette nécessité, en votant des pensions pour leurs vieux employés. Les provinces ne sont pas forcées d'accepter cette loi. Il ne croit pas non plus que cette pension rendra les gens insouciants. En terminant, il ajoute qu’il espère que la conférence inter-provinciale rendra cette mesure adoptable pour tous les intéressés.
Inauguration cette nuit du téléphone automatique
Au début du siècle, l'inauguration du téléphone à cadran a été reçue comme une invention fort importante. Dire que nous en sommes aux communications informatisées d'Internet!
C'est au milieu de la nuit prochaine (5 avril 1925) à minuit que le système nouveau de téléphone automatique sera, pour la première fois, mis en opération à Montréal, dans le circuit Lancaster, nous a déclaré aujourd'hui, M.F.G. Webby, gérant à Montréal pour la compagnie de téléphone Bell.
Il a ajouté : « Tout est absolument complet, tous les changements sont faits. C'est à minuit exactement que tout l'échange Lancaster fonctionnera suivant le nouveau système automatique. Je tiens à dire que l'efficacité du système dépendra considérablement de l'habileté des abonnées à se servir du disque mobile recouvrant le cadran des lettres et des numéros. Nous avons envoyé des lettres et des brochures explicatives à tous les abonnées du circuit Lancaster. Nos agents se sont rendus chez tous les abonnées pour démonstrations publiques dans diverses églises, et chez diverses organisations de la ville.
Si nos abonnés ne sont pas encore familiers avec le nouveau système, nous sommes prêts à leur donner des démonstrations en tout temps soit à nos bureaux généraux, 118, rue Notre-Dame ouest, soit notre immeuble Lancaster, rue Ontario ouest, coin Saint-Urbain. Des arrangements ont été faits dans tous les échanges afin qu’il n'y ait aucune difficulté à faire des appels téléphoniques en partant du système ordinaire pour passer par le système automatique ou vice versa (…)
Je désire enfin insister auprès des abonnés pour obtenir leur pleine coopération, et j'insiste spécialement sur la nécessité pour eux de consulter notre index téléphonique avant de faire des appels afin de s'assurer qu’ils demandent les bons numéros. » M. Weber termine en disant : « L'installation du système automatique est le plus grand changement qui se soit fait dans le service du téléphone à Montréal. »
Notre conférencier du mois de mars sera Monsieur Michel Létourneau, architecte.
Monsieur Létourneau est professeur à l'Académie internationale de Design de Montréal, il est co-auteur du livre "La Nativité de La Prairie", il a aussi participé à la réalisation du livre "La Prairie Images d'hier".
Président de la Fondation Royal-Roussillon pour la protection du patrimoine, Michel Létourneau nous entretiendra sur le régime seigneurial dans la M.R.C. de Roussillon (1635-1854). Les 11 municipalités de la M.R.C. sont issues de quatre seigneuries-mères: La Seigneurie de La Prairie (1667), de Châteauguay (1673), du Sault St-Louis (1680) et de Lasalle (1750). Il nous démontrera comment se définissait ce régime seigneurial dans la vieille France et son adaptation à un nouveau monde où tout reste à faire.
Monsieur Létourneau nous présentera des personnages importants qui sont intervenus en faveur du développement du gouvernement de Montréal, dans le contexte difficile de guerre franco-iroquoise.
Suite à la persistance du bourg de Montréal et à l'intervention du régiment de Carignan Salières, une paix temporaire avec les cinq nations iroquoises favorise l'implantation de nouvelles seigneuries sur la rive-sud de Montréal. Sans prétendre illustrer toute l'histoire de ces seigneuries, Monsieur Michel Létourneau tentera de faire ressortir les événements importants, de situer les domaines seigneuriaux, leurs manoirs et leurs moulins.
C'est un rendez-vous à ne pas manquer, mercredi le 15 mars à 20 heures, aux locaux de la Société historique de La Prairie de la Magdeleine situés au 249 de la rue Sainte-Marie, dans le Vieux-La Prairie. L'entrée est gratuite, pour renseignements, vous pouvez téléphoner au 659-1393.
Vous voudrez bien noter que cette année le souper annuel des membres de notre Société aura lieu au Complexe St-Laurent de La Prairie le 22 avril 1995. Nous vous donnerons plus de détails dans le prochain communiqué.
Madame Yvonne Laplante a dû faire un séjour à l'hôpital, la S.H.L.M. lui offre ses meilleurs voeux de prompt rétablissement et de bonne santé.
Au jour le jour, février 1995
Extraits de la conférence présentée à la Société historique de La Prairie de la Magdeleine, le 18 janvier 1995.
Conférencier: M. François Véronneau, archéologue
I Le sol naturel
Lot 94 : ce qui a été trouvé et mis à jour
• Grâce aux forages réalisés {carottage 7.3 mm de diamètre) et à l'excavation effectuée par la pelle mécanique, une identification de certains alignements de pieux au fond a pu se faire et on a atteint le sol naturel à une profondeur de 2.50 mètres du niveau actuel.
• Dans ce sol naturel, on a trouvé un éclat de siltstone (référer à SILEX en Europe – pierre sablonneuse assez tendre que l'on fendait pour en faire des pointes de flèche). Cet éclat de siltstone suggère une ancienne coupe d'habitat amérindien préhistorique (avant l'arrivée des Blancs).
• Par les historiens, nous apprenons que les bords du fleuve St-Laurent étaient occupés par la Confédération iroquoise, dont les Mohawks. On était alors à l'âge de pierre, et le site découvert était sur la plage de sable.
II Pieux plantés dans le sol naturel
• Ce sol naturel a gardé trace de certaines petites tranchées de construction dans lesquelles des pieux avaient été implantés. Il était possible de suivre dans le sable original les axes définis des pieux plantés dans le sable de la plage préhistorique.
III Première palissade de 1689 (village fortifié)
• Les vestiges reliés à la palissade sont des bouts de pieux, fendus de moitié, aux extrémités parfois taillées en biseau ou sciées à angle droit.
• Ces bouts de pieux sont dans une tranchée remblayée dans laquelle on voit l'emplacement de ces bouts de pieux plus ou moins centrés. Ces pieux formaient la palissade de 1689. Cette palissade était un ouvrage défensif.
• Ces vestiges sont uniques par leur nature, leur ancienneté, leur conservation. Ces vestiges sont une richesse inestimable du patrimoine de La Prairie et du patrimoine du Québec en général. Ce "trésor" oblige à une surveillance archéologique de toutes excavations éventuelles du lot 94, d'une portion de la rue Saint-Georges, plus à l'ouest et au-delà sous l'actuelle rue Saint-Ignace.
Saint-Philippe Souvenirs
Tome I, 250eme anniversaire. Historique paroissial 1774-1994, Éditions Élodie, 1994. Don de l’auteur Madame Élodie Parent-Babin, 317 pages. L’auteur présente ainsi son livre : "Histoire paroissiale et religieuse depuis ses débuts à 1994. Plus de 300 pages, plus de 600 photos, reproductions et cartes permettent de retourner dans le temps."
Plans de la Seigneurie, côte St-François-Xavier, avant 1760 (5 exemplaires)
Reproductions de plans superposés du Village de La Prairie (1704-1978) don de René Barbeau.
1908 Sears, Roebeck Catalogue, U.S.A. don de Jacqueline Pigeon-Moquin.
Ce catalogue de 1185 pages est une mine inépuisable de croquis et descriptions pour une multitude d'objets utilisés au début du siècle. On peut passer des heures fort intéressantes à le consulter au local de la Société. Que diriez-vous d'un vaisselier de chêne solide au prix de $5.35 (p. 378)?
Photo souvenir du 80e anniversaire de naissance de Mme Auguste Raquepas, La Prairie, 20 février 1944. (près de 200 personnes) don de Philippe Lemieux.
Histoire du pays acadien, 1604-1976, 155 pages, collectif d'auteurs. don de Lionel Fugère.
Claude Robert | ||
Hervé Robert Gabrielle Patenaude |
Ste-Philomène 24 octobre 1928 |
Zénon Patenaude Eva Lécuyer |
Ulricque Robert Eugénie de Montigny |
La Prairie 26 septembre 1887 |
François de Montigny Claire Marotte |
Onésime Robert Adèle Lanctôt |
St-Michel 07 juillet 1857 |
François Lanctôt Amable Davis |
Pierre Robert Zoé Robert |
St-Philippe 15 juin 1828 |
Joseph Robert Josephte Lanctôt |
Pierre Robert Marie Quintal |
St-Constant 15 novembre 1802 |
François Quintal Marie Hébert |
Pierre Robert Marie-Josephte Patenôtre |
St-Philippe 26 novembre 1764 |
Joseph Patenôtre Marie Deneau |
François Robert Marie-Charlotte Robin |
Longueuil 11 mai 1739 |
Michel Robin Angélique Dupré |
François Robert Marie Lanctôt |
Longueuil 26 juin 1712 |
François Lanctôt Marguerite Ménard |
Louis Robert Marie Bourgery |
Trois-Rivières 25 novembre 1666 |
Jean-Baptiste Bourgery Marie Gendre |
André Robert Catherine Bonain |
Ste-Marguerite Larochelle, Aunis, Fr. |
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Pierre Robert Léonne Rembault |
Breuilaufa Haute-Vienne, France |
CLAUDE ROBERT
Né à Saint-Rémi de Napierville le 2 décembre 1930, fils aîné de cultivateur, il fit ses études classiques au Séminaire de Saint-Jean-sur-Richelieu et au collège Marie-Médiatrice. Puis, il est devenu un universitaire multidisciplinaire: la littérature, l'administration et le cinéma. En 1952, il commence une carrière de 16 ans à Radio-Canada qu'il termine à titre de directeur de production de la série D'Iberville. Ensuite, il part pour l'Europe pour parfaire ses connaissances en littérature et il séjourne en France, en Espagne, en Italie, en Grèce et en Allemagne. Revenu au Québec, il devient le directeur général adjoint à Radio-Québec. Il oeuvrera pendant 20 ans principalement à titre de vice-président. Enfin, la retraite lui tend les bras et il commet son premier roman « Y parait que … ». Étant encore un homme d'avant-garde, il se paie le luxe d'un cancer. Ébréché par les inconvénients de la chimiothérapie, il commence à s'adonner à la généalogie pour balayer de sa tête l'anxiété des préarrangements. Il devient sociétaire de la Société Historique de La Prairie de la Magdeleine et du Club de Généalogie de Longueuil. Il s'accroche à la généalogie comme un noyé à une roche, le cancer retraite et il recommence à écrire: « Comment faire un livre de famille », « Les Patenaude », « Les Lefrançois », « Les de Varennes », « Les Coutu ». Aujourd'hui, après avoir été secrétaire du Club de Généalogie de Longueuil, il est le président directeur général. Il travaille environ 70 heures par semaines et il aimerait pouvoir en faire plus.
LES ROBERT
Claude Robert est un descendant direct du patriote Joseph-Marie Robert, pendu sur un échafaud au-dessus du portail de la prison du Pied-du-Courant, le 18 janvier 1839. Son arrière-arrière-grand-mère Zoé Robert était la fille du patriote et son arrière-arrière-grand-père Pierre Robert était au même titre que le patriote des descendants de François Robert et de Marie Lanctôt.
Son premier ancêtre Louis, dont le père André Robert était propriétaire du cabaret "le Lion d'argent" à la Rochelle, quitta le port de La Rochelle le 24 mai 1665 à bord du Saint-Sébastien pour arriver à Québec le 14 septembre 1665. Il vécut en premier lieu à Trois-Rivières puis à Boucherville. Il était soldat dans le régiment Carignan-Salières, laboureur et surtout cordonnier. Au grand dam d'Yves St-Laurent, Louis Robert griffait ses chaussures comme ceci: LR.
LA DEVISE DE CLAUDE ROBERT:
Il n’y a rien d’impossible si tu y crois
IV L'arrivée des Blancs, période historique
• A l'arrivée des Blancs au XVIIe siècle, ceux-ci occupent le sol du lot 94. Ils érigent une palissade et construisent leurs habitations. Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir des vestiges architecturaux dans les couches d'habitations fin XVIIe siècle, 1667 à …
• Ces vestiges permettent de documenter certains modes de vie domestique en Nouvelle-France à cette époque. Ce type d'information archéologique est très rare au Québec.
• L'arrondissement historique de La Prairie est une enclave dans la Ville de La Prairie grandissante. Ce site historique permet de conserver l'identité culturelle de La Prairie.
V Protéger, mettre en valeur le site 94 et le Vieux-La Prairie
• Le Vieux-La Prairie, plus particulièrement le site du lot 94, est d'une grande valeur patrimoniale. Ce que les fouilles de l'été 1994 ont permis de découvrir permettent de deviner ce qu'on pourrait découvrir dans l'avenir.
• Les citoyens se doivent d'agir en "police" du patrimoine. Les élus municipaux devraient établir des programmes permanents de recherches et de sauvegarde.
• Il ne faut pas oublier que le patrimoine enfoui est une richesse non renouvelable. Il s'agirait d'établir une programmation d'inventaires archéologiques systématiques et de mettre en place certains outils de gestion. Ceci ne signifie pas des budgets astronomiques mais requiert une politique éclairée et efficace.
Soulignons la présence de 3 conseillers de la Ville de La Prairie à cette conférence de M. François Véronneau: Mme Louise Tremblay, M. Léopold Perron et M. Claude Taillefer.
La conférence ce mois-ci sera donnée par Madame Élodie Parent-Babin, elle nous entretiendra du livre qu’elle vient d’écrire « Saint-Philippe Souvenirs ».
Madame Élodie Parent-Babin est née à Saint-Philippe le 24 juillet 1935. Elle a été institutrice dans la région. En 1953, elle reçoit la médaille du Surintendant de l’Instruction publique, M. Omer-Jules Désaulniers et en 1954, se mérite la médaille du Lieutenant-Gouverneur, l’Honorable Gaspard Fauteux.
Auteure du livre « Saint-Philippe Souvenirs » tome 1, document écrit à l’occasion du 250e anniversaire de cette municipalité, elle rend hommage aux pionniers de cette paroisse. Madame Parent-Babin invite les membres de la Société historique à parcourir avec elle les récits et anecdotes qui décrivent en détail la vie de ces aïeux.
C’est un rendez-vous à ne pas manquer, mercredi le 15 février à 20 heures, aux locaux de la Société historique de La Prairie-de-la-Magdeleine situés au 249 de la rue Sainte-Marie, dans le vieux La Prairie. L’entrée est gratuite; pour renseignements, vous pouvez téléphoner au 659-1393.
Trois cents ans de mission de la Congrégation de Notre-Dame à La Prairie, soeur Jeannine Sévigny, C.N.D. collection Héritage, 1994, 48 pages.
Fascicule à tirage limité, écrit par une historienne chevronnée, qui permet de connaître l'histoire de la présence des religieuses de la C.N.D. à partir de l'époque de la Fondatrice Marguerite Bourgeoys (1620-1700) à l'année de leur départ de La Prairie en 1969.
Le "couvent", acheté par la Ville de La Prairie, est devenu la "Maison-à-tout-le-monde" que nous connaissons bien aujourd'hui.
Quelques religieuses de la C.N.D. continueront à enseigner dans les écoles publiques de La Prairie jusqu'au début des années 80. Elles résideront à Chambly, Boucherville et Montréal.
Prix demandé : $4.00, s'adresser au Musée, 659-1393
Nous désirons offrir nos condoléances à Robert Champoux et sa famille, ancien président de la S.H.L.M., pour le décès de sa mère.
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