Sélection d'une édition

    L’archéologie dans le Vieux-La Prairie, un patrimoine à découvrir, une richesse à préserver

    Extraits de la conférence présentée à la Société historique de La Prairie de la Magdeleine, le 18 janvier 1995.   

    Conférencier: M. François Véronneau, archéologue

    I          Le sol naturel   

    Lot 94 : ce qui a été trouvé et mis à jour  

    • Grâce aux forages réalisés {carottage 7.3 mm de diamètre) et à l'excavation effectuée par la pelle mécanique, une identification de certains alignements de pieux au fond a pu se faire et on a atteint le sol naturel à une profondeur de 2.50 mètres du niveau actuel.   

    • Dans ce sol naturel, on a trouvé un éclat de siltstone (référer à SILEX en Europe – pierre sablonneuse assez tendre que l'on fendait pour en faire des pointes de flèche). Cet éclat de siltstone suggère une ancienne coupe d'habitat amérindien préhistorique (avant l'arrivée des Blancs).   

    • Par les historiens, nous apprenons que les bords du fleuve St-Laurent étaient occupés par la Confédération iroquoise, dont les Mohawks. On était alors à l'âge de pierre, et le site découvert était sur la plage de sable.   

    II         Pieux plantés dans le sol naturel

    • Ce sol naturel a gardé trace de certaines petites tranchées de construction dans lesquelles des pieux avaient été implantés. Il était possible de suivre dans le sable original les axes définis des pieux plantés dans le sable de la plage préhistorique.

    III       Première palissade de 1689 (village fortifié)

    • Les vestiges reliés à la palissade sont des bouts de pieux, fendus de moitié, aux extrémités parfois taillées en biseau ou sciées à angle droit.

    • Ces bouts de pieux sont dans une tranchée remblayée dans laquelle on voit l'emplacement de ces bouts de pieux plus ou moins centrés. Ces pieux formaient la palissade de 1689. Cette palissade était un ouvrage défensif.

    • Ces vestiges sont uniques par leur nature, leur ancienneté, leur conservation. Ces vestiges sont une richesse inestimable du patrimoine de La Prairie et du patrimoine du Québec en général. Ce "trésor" oblige à une surveillance archéologique de toutes excavations éventuelles du lot 94, d'une portion de la rue Saint-Georges, plus à l'ouest et au-delà sous l'actuelle rue Saint-Ignace.

    Extraits de la conférence présentée à la Société historique de La Prairie de la Magdeleine, le 18 janvier 1995.    Conférencier: M. François Véronneau, archéologue I          Le sol naturel    Lot 94 : ce qui a été trouvé et mis à jour   • Grâce aux forages réalisés {carottage 7.3 mm de diamètre) et à l'excavation effectuée par la pelle mécanique, une identification de certains alignements de pieux au fond a pu se faire et on a atteint le sol naturel à une profondeur de 2.50 mètres du niveau actuel.    • Dans ce sol naturel, on a trouvé un éclat de siltstone (référer à SILEX en Europe - pierre sablonneuse assez tendre que l'on fendait pour en faire des pointes de flèche). Cet éclat de siltstone suggère une ancienne coupe d'habitat amérindien préhistorique (avant l'arrivée des Blancs).    • Par les historiens, nous apprenons que les bords du fleuve St-Laurent étaient occupés par la Confédération iroquoise, dont les Mohawks. On était alors à l'âge de pierre, et le site découvert était sur la plage de sable.    II         Pieux plantés dans le sol naturel • Ce sol naturel a gardé trace de certaines petites tranchées de construction dans lesquelles des pieux avaient été implantés. Il était possible de suivre dans le sable original les axes définis des pieux plantés dans le sable de la plage préhistorique. III       Première palissade de 1689 (village fortifié) • Les vestiges reliés à la palissade sont des bouts de pieux, fendus de moitié, aux extrémités parfois taillées en biseau ou sciées à angle droit. • Ces bouts de pieux sont dans une tranchée remblayée dans laquelle on voit l'emplacement de ces bouts de pieux plus ou moins centrés. Ces pieux formaient la palissade de 1689. Cette palissade était un ouvrage défensif. • Ces vestiges sont uniques par leur nature, leur ancienneté, leur conservation. Ces vestiges sont une richesse inestimable du patrimoine de La Prairie et du patrimoine du Québec en général. Ce "trésor" oblige à une surveillance archéologique de toutes excavations éventuelles du lot 94, d'une portion de la rue Saint-Georges, plus à l'ouest et au-delà sous l'actuelle rue Saint-Ignace. ...

    En vente au musée 

    Trois cents ans de mission de la Congrégation de Notre-Dame à La Prairie, soeur Jeannine Sévigny, C.N.D. collection Héritage, 1994, 48 pages.  

    Fascicule à tirage limité, écrit par une historienne chevronnée, qui permet de connaître l'histoire de la présence des religieuses de la C.N.D. à partir de l'époque de la Fondatrice Marguerite Bourgeoys (1620-1700) à l'année de leur départ de La Prairie en 1969.  

    Le "couvent", acheté par la Ville de La Prairie, est devenu la "Maison-à-tout-le-monde" que nous connaissons bien aujourd'hui. 

    Quelques religieuses de la C.N.D. continueront à enseigner dans les écoles publiques de La Prairie jusqu'au début des années 80. Elles résideront à Chambly, Boucherville et Montréal.  

    Prix demandé : $4.00, s'adresser au Musée, 659-1393     

    Trois cents ans de mission de la Congrégation de Notre-Dame à La Prairie, soeur Jeannine Sévigny, C.N.D. collection Héritage, 1994, 48 pages.   Fascicule à tirage limité, écrit par une historienne chevronnée, qui permet de connaître l'histoire de la présence des religieuses de la C.N.D. à partir de l'époque de la Fondatrice Marguerite Bourgeoys (1620-1700) à l'année de leur départ de La Prairie en 1969.   Le "couvent", acheté par la Ville de La Prairie, est devenu la "Maison-à-tout-le-monde" que nous connaissons bien aujourd'hui.  Quelques religieuses de la C.N.D. continueront à enseigner dans les écoles publiques de La Prairie jusqu'au début des années 80. Elles résideront à Chambly, Boucherville et Montréal.   Prix demandé : $4.00, s'adresser au Musée, 659-1393      ...

    L’archéologie dans le Vieux-La Prairie, un patrimoine à découvrir, une richesse à préserver (suite)

    IV       L'arrivée des Blancs, période historique

    • A l'arrivée des Blancs au XVIIe siècle, ceux-ci occupent le sol du lot 94. Ils érigent une palissade et construisent leurs habitations. Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir des vestiges architecturaux dans les couches d'habitations fin XVIIe siècle, 1667 à …

    • Ces vestiges permettent de documenter certains modes de vie domestique en Nouvelle-France à cette époque. Ce type d'information archéologique est très rare au Québec.

    • L'arrondissement historique de La Prairie est une enclave dans la Ville de La Prairie grandissante. Ce site historique permet de conserver l'identité culturelle de La Prairie.

    V         Protéger, mettre en valeur le site 94 et le Vieux-La Prairie

    • Le Vieux-La Prairie, plus particulièrement le site du lot 94, est d'une grande valeur patrimoniale. Ce que les fouilles de l'été 1994 ont permis de découvrir permettent de deviner ce qu'on pourrait découvrir dans l'avenir.

    • Les citoyens se doivent d'agir en "police" du patrimoine. Les élus municipaux devraient établir des programmes permanents de recherches et de sauvegarde.

    • Il ne faut pas oublier que le patrimoine enfoui est une richesse non renouvelable. Il s'agirait d'établir une programmation d'inventaires archéologiques systématiques et de mettre en place certains outils de gestion. Ceci ne signifie pas des budgets astronomiques mais requiert une politique éclairée et efficace.

    Soulignons la présence de 3 conseillers de la Ville de La Prairie à cette conférence de M. François Véronneau: Mme Louise Tremblay, M. Léopold Perron et M. Claude Taillefer.

    IV       L'arrivée des Blancs, période historique • A l'arrivée des Blancs au XVIIe siècle, ceux-ci occupent le sol du lot 94. Ils érigent une palissade et construisent leurs habitations. Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir des vestiges architecturaux dans les couches d'habitations fin XVIIe siècle, 1667 à ... • Ces vestiges permettent de documenter certains modes de vie domestique en Nouvelle-France à cette époque. Ce type d'information archéologique est très rare au Québec. • L'arrondissement historique de La Prairie est une enclave dans la Ville de La Prairie grandissante. Ce site historique permet de conserver l'identité culturelle de La Prairie. V         Protéger, mettre en valeur le site 94 et le Vieux-La Prairie • Le Vieux-La Prairie, plus particulièrement le site du lot 94, est d'une grande valeur patrimoniale. Ce que les fouilles de l'été 1994 ont permis de découvrir permettent de deviner ce qu'on pourrait découvrir dans l'avenir. • Les citoyens se doivent d'agir en "police" du patrimoine. Les élus municipaux devraient établir des programmes permanents de recherches et de sauvegarde. • Il ne faut pas oublier que le patrimoine enfoui est une richesse non renouvelable. Il s'agirait d'établir une programmation d'inventaires archéologiques systématiques et de mettre en place certains outils de gestion. Ceci ne signifie pas des budgets astronomiques mais requiert une politique éclairée et efficace. Soulignons la présence de 3 conseillers de la Ville de La Prairie à cette conférence de M. François Véronneau: Mme Louise Tremblay, M. Léopold Perron et M. Claude Taillefer. ...