Bulletins

Au jour le jour, septembre 1996

Interventions archéologiques à La Prairie
Le grand potentiel archéologique que recèle le sous-sol du Vieux-La Prairie est depuis longtemps reconnu par tous les intervenants bien informés. En effet, La Prairie, qui connaît une occupation eurocanadienne depuis le XVIIe s., était déjà, bien avant, un endroit privilégié par les Amérindiens. Grâce à sa situation géographique propice, La Prairie a connu un développement progressif intense entre le début du XVIIIe et le milieu du XIXe s. Malheureusement, d'un point de vue économique, un incendie allait stopper cette progression en 1846. Mais cette même conflagration allait faire en sorte que le site du Vieux-La Prairie soit demeuré depuis ce temps une zone très peu perturbée par le progrès, conservant ainsi dans son sol les artéfacts qui servent si bien à décrire son histoire et même sa pré-histoire. Conservant toujours les vestiges de plusieurs structures intéressantes d'un autre âge telles les palissades de bois, les moulins, le blockhaus, et bien d'autres, en plus d'objets témoins d'une occupation amérindienne, le Vieux-La Prairie offre aux chercheurs des sites de choix pour les fouilles archéologiques. Si bien que depuis 1973, pas moins de vingt-deux interventions archéologiques y ont été faites. Parmi les plus récentes citons celles qui ont davantage retenu l'attention des gens, dont celles effectuées en 1984 sur les lots cadastraux 86 et 89, site de l'ancienne Académie St-Joseph, où on a retrouvé des composantes archéologiques historiques aussi bien que préhistoriques. En 1994 les fouilles entreprises suite à l'incendie de la taverne Laprairie sur le lot 94, angle Ste-Marie et St-Georges alors que l'on a mis à jour les traces de la palissade de bois de 1689. Dernièrement, une surveillance archéologique lors de travaux effectués par Gaz Métropolitain angle des rues Ste-Marie et Chemin St-Jean alors que l'on a retrouvé une partie des fondations de l'hospice des Sœurs-de-la-Providence, construit en 1868 et incendié en 1901. D'autres interventions récentes, d'abord en 1995, sur la propriété de M. Marcel Oligny et cette année sur le lot 178, derrière la station Shell rue St-Henri, ont été trop brèves pour localiser précisément les structures recherchées, soit le blockhaus et le vieux moulin; mais il n'en reste pas moins que ces endroits de même que beaucoup d'autres recèlent un potentiel indéniable. Présentement, la Ville de La Prairie, dans le cadre d'une entente avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec, a mandaté la firme Arkéos Inc. pour réaliser un plan de gestion des ressources archéologiques du Vieux-La Prairie. La réalisation de ce projet devant inclure une vérification du potentiel par des sondages et tranchées sur deux ou trois sites vacants prioritaires, des fouilles ont été faites sur les lots 59, 60 et 61, face à la Maison-à-tout-le-monde, Chemin St-Jean. Cette intervention aura permis d'abord de préciser la localisation de l'église construite en 1705 et remplacée par l'église actuelle en 1841, de confirmer l’occupation de ce site par les Amérindiens avant l'arrivée des blancs et de localiser un édifice ancien et les traces de la palissade de bois qui entourait autrefois le vieux village. Compte tenu de ce grand potentiel, la Société historique souhaiterait la création d'un parc archéologique dans le Vieux-La Prairie où se succèderaient années après années durant la période estivale des fouilles intensives. Espérons qu'un jour ce vœu sera réalisé. Marcel Lamarche, août 1996. ...
Le village de La Prairie, son climat social au début du siècle
Nous citons quelques idées ou descriptions qui sont un « portrait » du Vieux-La Prairie, que ce soit des personnages, des événements, des attitudes, des lieux qui étaient familiers à tous les résidents de La Prairie, village et campagne. Les anciens actuels (55 ans et plus) auront facilement souvenance de maintes choses et lieux évoqués dans ce petit roman. Tous apprendront qu'en 1920, le fleuve offrait à qui venait les cueillir de magnifiques nénuphars. Inutile de redire que le mot pollution n’était pas familier à ceux qui fréquentaient régulièrement les rives du beau fleuve Saint-Laurent à cette époque. Il y a huit ans, le service d'autobus n'existait pas à Laprairie, et l'unique voie rapide pour gagner Montréal était celle du Grand-Tronc qui existe encore. Jusqu'à l’été de 1909, alors qu'il lui advint de brûler, un vapeur faisait aussi la traversée de Montréal. p. 44 Blandine trouva belle sa petite ville sous les reflets du soleil mourant et elle, si satisfaite tout à l’heure de se promener dans d'autres parages, elle se disait à présent que la douceur du retour vaut encore mieux que tout. p. 44 Le soleil n'avait pas encore disparu et, avec une magnificence folle, il continuait d'embraser l'horizon. Ses rayons obliques, capricieusement, teignaient de pourpre quelques maisons, en dédaignaient d'autres, transmutaient en or d'humbles vitres et, soudain obstrués par un nuage, vernissaient de claire lumière une partie de la ville quand l'autre partie allait s’éteindre dans l’ombre. p. 45 La jeune femme ne se lassait pas d'admirer cette féerie, vieille comme le monde, du soleil qui se couche. En face d'elle, quelque part à l'entrée de la Commune, qui est un ancien champ de manœuvres, une petite maison de pierre des champs, toute basse sous sa toiture en pente, se voyait particulièrement favorisée par le royal pinceau. Toutes ses vitres flambaient et ses vieilles pierres, couleur du chemin que chacun foule, tour à tour s'empourpraient ou se rosissaient comme sous l'ardeur de quelque émotion juvénile. p. 45 Les citations qui précèdent sont tirées d'un don particulier de Jeannine Brillon, autrefois de La Prairie. Il s'agit d'un roman. Jarret, Andrée, Le Médaillon fatal, roman canadien inédit, Éd. Edouard Garand, Montréal, 1924, 48 pages. Andrée Jarret est le pseudonyme de Cécile Beauregard, possiblement résidente de La Prairie à l'époque. Dans ce roman toute l'action se déroule à La Prairie. L'intrigue amoureuse se joue entre une demoiselle Blandine Lanctôt, issue d'une famille à faibles revenus, et le fils du notaire Bisaillon. On y parle de la maison du « domaine », de la bibliothèque paroissiale et de celle de la Salle Littéraire et d'un bon vieux monsieur Bonneterre. La parenté de la « ville » venait en train pour fêter le nouvel An. Après la débâcle à La Prairie, tous participaient à la fête de l'eau. Même alors, les terrains non bâtis autour du village étaient couverts de nappes d'eau et dans les campagnes, l'eau atteignait en hauteur les trois-quarts des clôtures. La petite Marie-Jeanne Brosseau, orpheline de mère, était pensionnaire au couvent pour ensuite être placée à Villa-Maria avec les jeunes filles riches de Montréal. Un après-midi de novembre, Blandine, l'amoureuse, approchait du réservoir de l'aqueduc, tonne ronde montée sur des échasses et elle débouche sur la rue Saint-Jacques. *** Un jour d'hiver, Blandine inspectait autour d'elle la neige piétinée. Les citoyens de Laprairie, pensait-elle, sont une race active et laborieuse, ils possèdent toutes les qualités pratiques, moins celle de débarrasser leurs rues de la neige d'hiver. D'ailleurs, cette négligence ajoute pittoresquement au charme des vieilles maisons dépeintes. Blandine aimait l'eau et le grand fleuve au bord duquel elle était née. Aussi en s'engageant à l'entrée du Carré, petit parc situé au bord de l'eau, elle vit qu'il était vide et elle s'avança le plus près possible de la grève. Montréal se distinguait nettement avec sa pointe avançante qu'est Verdun. Entre toutes les fleurs, c'était les nénuphars qu'elle préférait, elle les avait cueillis au bord du fleuve. Ce roman d'amour se termine tout simplement par cet échange entre deux êtres qui ont vécu mille difficultés et qui enfin retrouvent la liberté de se donner l'un à l'autre : « Que puis-je pour vous, Blandine? Aimez-moi, mon cher Maurice ». ...
Jean L’Heureux sur Internet
Notre président M. Jean L'Heureux est devenu bien malgré lui une célébrité internationale depuis que son nom apparait sur internet. Pour s'en convaincre il suffit de consulter la liste des sociétés d'histoire membres de la Fédération des sociétés d'histoire du Québec; l'internaute a accès à cette liste à travers le site de l'Association des archéologues du Québec. Mais attention, il est toujours possible d'accéder à cette information à travers d'autres sites ou web (www). D'ailleurs il m'a suffi d'à peine quelques heures de navigation sur internet pour constater qu'il existe de l'information sur La Prairie disponible sous de nombreuses rubriques. En voici quelques exemples parmi plusieurs : Le CD Canadisk (http://www.schoolnet.carleton.ca/cdisk/) propose près de 2000 images sur l’histoire du Canada dont « Le premier train » par J. D. Kelly ou encore cette vue de Longueuil par Krieghoff que l’on retrouve dans cet article. Le CD E-Stat offre à travers le site CANSIM des tonnes de statistiques sur le Canada et il est donc possible d’y consulter et de télécharger des données sur La Prairie. Le site des Ressources naturelles du Canada, section Toponymes, propose également de l’information sommaire sur La Prairie. Le site « Francêtres : la page de généalogie du Québec! » fera l’envie de tous les généalogistes, particulièrement pour ses informations sur les premiers Acadiens. Ce site est en progression continuelle. Le site « 1775 : The French and Indian War », hélas uniquement en anglais, fournit la liste des noms de tous les soldats des régiments français venus combattre en Nouvelle-France entre 1755 et 1760. On y retrouve donc tous les soldats du régiment de Roussillon. L’auteur prépare la publication d’un volume qui contiendra des informations sur chacun de ces soldats et particulièrement sur ceux qui se sont installés ici après la guerre. Un site à surveiller de près… Bien sûr la liste qui précède est loin d'être exhaustive et j'invite tous les membres de la société qui sont branchés sur internet à nous faire part de leurs découvertes. L'information abonde pour les amateurs d’histoire, de généalogie et d'archéologie. Les sites francophones intéressants se multiplient. N’oubliez pas que vous pouvez toujours télécharger l'information offerte et choisir de la conserver sur disquette ou l'imprimer. Il est également possible de communiquer avec les auteurs des sites (la plupart réclament des commentaires) grâce au courrier électronique (E-mail) et ce quel que soit l'endroit où ils habitent sur la planète. Je vous souhaite une excellente ballade à travers le réseau des réseaux. Gaétan Bourdages ...
Commission des biens culturels du Québec
Le 1er août dernier, le Conseil de la SHLM et M. Taillefer, conseiller municipal, avaient l'honneur de recevoir officiellement les membres du Comité provincial des Biens culturels sous la direction de M. Cyril Simard, président. Ce comité a pour mandat de conseiller Madame la Ministre Beaudoin, des Affaires culturelles. Ces personnes se sont intéressées à l'ensemble des activités et réalisations de la SHLM. Une attention particulière a été portée aux Archives de la SHLM, classées et informatisées, archives abondantes et mises à la disposition des nombreux chercheurs que nous recevons. L'étape suivante de l’informatisation, l'INTERNET, sera atteinte d'ici quelques mois et informera par sa page WEB un public multinational. Nos visiteurs ont également parcouru certaines rues de l'arrondissement historique et visité l'intérieur de l'église. La déclaration ministérielle de 1975 qui classait le Vieux-La Prairie « arrondissement historique » leur est apparue entièrement justifiée. À l'époque, le Ministre de la culture M. Denis Hardy voulait offrir aux résidents et visiteurs « un exemple typique d'un village du Québec à la fin du siècle dernier ». Le quartier est en « devenir » et déjà on peut admirer plusieurs bâtiments, publics ou résidentiels, qui ont été restaurés d'une façon exemplaire. ...
Dons
De Frère Jules Sawyer, f.i.c. La Prairie, notes historiques, Joseph Chevalier, curé de La Prairie, 1941, 297 pages. Les Frères de l'Instruction Chrétienne en Amérique, 75e anniversaire 1886-1961, œuvre de plusieurs auteurs, 257 pages, Imprimerie du Sacré-Cœur, La Prairie, 1961. Calendrier 1980, Arrondissement historique de La Prairie, J.-J. Nantel, imprimeur, Brossard. Record de Budget de location, J.-J. Nantel bicycle, 1948 à 1954, 19 pages. De Gilles Côté, de La Prairie Fête des familles Côté, 4 août 1979, Éditeur officiel du Québec, 1979, 173 pages. Généalogie famille Côté, 1985, Rita Côté Racine, 16 pages. De la Société d'histoire de Montarville Dufour, Bédard, Lavallée, Répertoire des toponymes montarvillois, Éditions Marquis, Montmagny, 1995. Collectif, Saint-Bruno-de-Montarville, fragments d'histoire, Société d'histoire de Montarville, 1992. De Madeleine Fournier Douville, Casanova, La vie quotidienne en Nouvelle-France, Éditions Hachette, 1964. Fondation des Études du Canada, De la Nouvelle-France, 1713-1760. Lamontagne, Roland, L'Atlantique jusqu'au Temps de Maurepas, aspect de géohistoire de Maurepas, Presses de l'Université de Montréal, 1965. Frères de l'Instruction Chrétienne, Tables de logarithmes et autres tables utiles, La Prairie, Procure des Frères, 1963. De Henri Roy de La Prairie Cinquantenaire des Frères de l'Instruction Chrétienne au Canada   ...
01 Jan 1970
Première conférence : évolution des terres occupées par les F.I.C. et histoire de la petite chapelle
Archi-Log – Internet – Page Web
La SHLM a demandé une subvention, et l'a obtenue, pour continuer le travail déjà accompli en informatisation de nos archives afin de pouvoir être branché sur INTERNET – une PAGE WEB sera complétée au printemps 1997. Les internautes nationaux et internationaux pourront connaître notre Société historique, ses activités et certains sujets particuliers de l'histoire de La Prairie. On y ajoutera une série de photos qui seront une invitation à venir visiter notre petit coin de pays. De plus, notre service de généalogie sera publicisé, certains fonds d'archives seront sommairement présentés ainsi que la liste de nos publications. L'archéologie et les résultats des fouilles effectuées seront également mentionnés. Brochure La subvention obtenue, citée plus haut, comprend un volet qui permettra de présenter à toute la population de La Prairie, via le service des Postes, une BROCHURE DE 8 PAGES. Au moyen de textes et de photos, l'arrondissement historique sera présenté et nos concitoyens de La Prairie seront invités à venir partager les richesses de notre patrimoine. Cette brochure « numérisée » sera incluse dans la page WEB préparée pour INTERNET. Archi-Log Ce logiciel de base pour le traitement et la conservation des archives d'organismes privés ou publics a été créé par la SHLM et André Kahlé, informaticien. Il est conforme aux règles pour la description des Archives (RDDA) des Archives nationales du Québec. La SHLM a vendu à ce jour trois exemplaires de ce logiciel à des centres d'archives ou institutions. Un guide d'aide à l'utilisateur de ce logiciel est terminé depuis peu. En complément à ARCHI-LOG, notre secteur Archives a piloté nos informaticiens qui ont créé des logiciels complémentaires, à savoir : Bibliothèque, BMS, photographies, cartographie historique (Fonds des Jésuites), inventaire. Notre logiciel RECHERCHE établit une interrelation entre tous les fonds d’archives informatisés. Tel que souligné précédemment, l’étape suivante est l’entrée de la SHLM dans le réseau INTERNET. ...
S.H.L.M. – partage des tâches en 1996-97
Trois membres ont dû quitter leur poste : Aurore Martin, responsable du Comité de généalogie Léonie Legault, secrétaire Jean-Pierre Yelle, vice-président et éditeur du bulletin « Au jour le jour » Mille mercis à ces membres pour leur généreux apport à l'œuvre de la SHLM. Composition du conseil exécutif élu le 19 juin dernier : Jean L'Heureux, président Édouard Légaré, 1er vice-président Céline Lussier, 2e vice-président Claudette Houde, secrétaire Jean Girard, trésorier Autres responsabilités : Patricia McGee-Fontaine, archives Hélène Charuest, expositions et conférences Marcel Lamarche, dossier archéologie René Jolicoeur, généalogie Gaétan Bourdages, édition « Au jour le jour » « Au jour le jour », septembre 1996 Textes et recherches : Claudette Houde, Marcel Lamarche et Gaétan Bourdages Mise en page : Gaétan Bourdages N. b. : tous les membres de la Société sont invités à collaborer à l'édition de ce bulletin. ...
Décès
Décès : à Saint-Hyacinthe, le 3 septembre 1996, est décédé M. Lucien Le François âgé de 78 ans. M. Le François était membre de la SHLM depuis fort longtemps. Pendant de nombreuses années il a assisté à nos conférences de façon régulière et il égayait toujours ces rencontres par sa jovialité et son sens du récit. ...

Au jour le jour, juin 1996

L'Académie Saint-Joseph : Ti-Gris
Avec la deuxième année a lieu le changement obligatoire d'école et l'admission à I'Académie Saint-Joseph sur la rue Saint-Ignace au Vieux-Fort. C'est aussi le souvenir, celui-là bien net, du frère Bruno, dit Ti-Gris, un Breton à n'en pas douter élevé au bord de la mer et qui dut passer son enfance à hurler de toutes ses forces face aux vents et marées affrontés sur les plages de son pays natal. Je déduis cet aspect de son histoire personnelle du fait que Ti-Gris enseignait plus en criant qu'en parlant. Et il ne s'agit pas là de la simple impression subjective d'un enfant comme en ont fait foi plusieurs témoins auditifs dont les élèves du couvent local rapportant que leur professeur devait parfois fermer les fenêtres de leur classe parce que les vociférations de Ti-Gris les dérangeaient et les empêchaient d'entendre ce qu'elle leur disait. Et le couvent, situé à côté de l'église, était à un bon pâté de maison de l'Académie. Les frères de l’Instruction Chrétienne étaient arrivés au Québec en 1888 et il en vint d'autres de France par la suite jusqu'à ce que la relève locale devienne suffisante pour satisfaire aux besoins. Le cri faisait-il partie des attitudes pédagogiques normales de ces enseignants de la vieille France? Difficile à dire. Ti-Gris avait aussi avait aussi d'autres méthodes pédagogiques qui semblaient lui être propres. Ainsi, il enseignait la lecture autant par les mains que par les yeux. Cela se passait de la manière suivante. Chaque matin le test de lecture s'effectuait par groupe d'une dizaine d'élèves. Ces dix élèves se plaçaient les uns à côté des autres en une rangée face au tableau noir à l'avant de la classe. À tour de rôle chacun devait lire une ou peut-être plusieurs phrases écrites au tableau. On commençait par l'élève à gauche de la rangée, Ti-Gris lui-même placé à la gauche de cet élève une strappe à la main. Si l'élève passait bien le test de lecture il retournait à sa place sans plus. Si le test était raté, il était de mise de tendre la main pour que Ti-Gris la réchauffe avec sa strappe. Certains demeuraient réticents à s'offrir spontanément au supplice. Mal leur en prenait car le révérend frère leur empoignait alors le poignet et redoublait de coups pédagogiques. Je ne sais si c'est à cause de mes dispositions naturelles à l'apprentissage de la lecture ou par crainte de la douleur physique, toujours est-il que je n'ai pas souvent « mangé » de la strappe à Ti-Gris… Certains qui y goûtaient souvent s'avérèrent peu friands de la mesure et décidèrent de faire quelque chose à ce propos. On planifia l'enlèvement de la strappe et c'est Ti-Zoune Champagne qui accomplit l’exploit. Il fut en effet assez courageux pour s'introduire dans la classe et cela sans être vu à un moment où l'école devait être vide de tous ses élèves. La strappe fut brûlée aux pieds des remparts près du neuve non loin de l’école et ce en présence de nombreux témoins. El le plus beau de celle histoire c'est que personne ne vendit jamais la mèche et que malgré ses recherches Ti-Gris ne parvint jamais à savoir cc qu'il était advenu de son martinet. Comme quoi même de jeunes enfants peuvent faire preuve d'une grande solidarité face à l'abus de pouvoir. *** Par beau temps on jouait dehors. Le drapeau était le sport de compétition d'équipe favori quand l'état du sol le permettait. L'hiver on jouait sur la patinoire ou on glissait sur la magnifique glissoire que les frères aménageaient dans la descente qui menait au fleuve, entre les remparts, près de la cour. ...
L'école du Fort-Neuf
Pour vous préparer à l'exposition qui aura lieu à la SHLM cet été qui porte sur les écoles des f.i.c. à La Prairie, nous vous offrons quelques textes inédits d'un père qui relate à ses enfants ses souvenirs d'écolier dans les années 1930. L'ÉCOLE DU FORT-NEUF En ce temps-là, il y avait aussi l'école. J'ai commencé à la fréquenter en septembre 1931, inscrit au cours préparatoire à l'école du Fort-Neuf. Il n'y avait dans cette école que ce cours et la première année, du moins pour les garçons. Je sais que plus tard il y eut dans le bâtiment agrandi plusieurs classes de filles, mais j'ignore s'il en était ainsi au moment où j'y étais. On allait à l'école toute la journée en cours préparatoire, et sans doute que l'approche pédagogique y différait un peu d'une classe maternelle. Les enseignants étaient des Frères de l'Instruction Chrétienne, et j'ai toujours retenu le nom de celui qui avait charge du cours préparatoire, le frère Anatolius. La photo de classe d'alors, que j'ai conservée, le montre comme un homme près de la cinquantaine, bien bâti, inspirant le respect mais qui paraissait sympathique. Je fis aussi ma première année à cet endroit. Je crois que j'étais un bon élève, apprécié de ses maîtres et dont ses parents étaient fiers. Je n'ai que deux souvenirs en rapport avec ces deux années scolaires. Le premier vient peut-être du fait que mes parents en reparlaient en se moquant un peu pour souligner un petit trait de caractère. À cette époque, il était coutume en s'adressant à des religieux d'utiliser des formules de respect dont comme enfants nous ne saisissions pas vraiment le sens et que nous répétions comme nous les avions entendues. En adressant la parole au frère pour lui demander quelque chose, par exemple, on devait dire « Révérend frère ». J'avais dû mal entendre ce mot pour moi sans signification et comme je le répétais habituellement automatiquement en parlant plutôt vite, je disais « orange frère » au lieu « révérend frère ». Le plus surprenant est que j'ai dû faire cette substitution maintes et maintes fois sans que personne ne me reprenne. Lors de notre voyage en Gaspésie, j'eus le désir d'envoyer une carte postale au frère Anatolius, une carte évidemment écrite de ma main. M'adressant au frère je commence mon message par : « Orange frère ». Mon père me relisant pour m'aider à corriger des fautes possibles me fait remarquer que ce n’est pas orange mais bien révérend qu'il faut écrire. Je n'en veux rien croire, qu'est-ce qu'il en sait lui, ce n’est pas lui qui va à l’école et puis moi c'est toujours ça que j'ai dit et le frère en question, lui, a toujours approuvé. Paraît que j'en fis une scène et que je ne voulus jamais en démordre et que finalement la fameuse carte postale ne fut jamais mise à la poste, du moins pas à ma connaissance. Si elle le fut avec altérations, je n'en sus jamais rien. Cet incident montre que j'étais capable de persistance et même d'un certain entêtement quand je le jugeais à propos. Je reconnus cependant plus tard de façon implicite cette erreur de jeunesse en rajustant mon tir verbal tant à l'oral qu'à l'écrit et il est évident que sans avouer quelque honte que ce fut je me mis à l’écoute des gens d'expérience avec plus d'attention. L’autre souvenir que j'ai gardé en mémoire est un événement cosmique survenu en une fin d'après-midi, possiblement de septembre, sur le chemin du retour de l’école. L'école n'était qu'à deux ou trois rues de chez nous et comme la plupart des enfants quand il fait beau j'avais plaisir à m'attarder sur le chemin du retour en m'amusant avec les amis. La chose était courante et, je pense, bien tolérée de ma mère quand l'arrivée à la maison n'était pas exagérément distante du moment de la fin des cours. Trop de retard entraînait des remarques et possiblement des réprimandes. Ce jour-là, je ne me hâtais donc pas particulièrement; il faisait beau et il n'y avait aucun signe d'orage pouvant laisser présager que le ciel pourrait s'assombrir. Cependant, c'est effectivement ce qu'il advint. Au cours de mon jeu, je réalisai tout à coup qu'il faisait sombre comme si ayant oublié le temps ou en ayant sauté un bout je me retrouvais au début de la soirée et donc très en retard pour rentrer à la maison. Est-ce qu'alors je pris mes jambes à mon cou pour rentrer à la maison au plus tôt? Ou bien ai-je tenté avec mes compagnons de comprendre ce qui se passait? Ai-je regardé le ciel pour voir ce qui arrivait au soleil? Je n'ai nul souvenir du processus que j'ai employé pour résoudre ce problème complexe et qui finit par se résoudre de lui-même quand la lune ayant terminé son passage devant le soleil l'ombre de ce soir artificiel disparut ramenant la conscience du temps à son état naturel. ...
Généalogie de Lucien Lefrançois
Lucien C. Lefrançois Germain Charron Mont Saint-Grégoire 26 novembre 1938 Hormisdas Charron Eugénie Auclair François Lefrançois Éva Collette Saint-Dominique, cté de Bagot 09 juillet 1917 Auguste Collette Hermine Duchesneau Joseph Lefrançois Mathilde Desjardins Sainte-Félicité de Matane 20 avril 1874 Jean Desjardins Marie Bérubé Joseph Lefrançois Marie Gagné Saint-Germain de Rimouski 13 août 1831 Joseph Gagné Marie Paré Ignace Lefrançois Rosalie Gravel Château-Richer 8 novembre 1785 Ignace Gravel Agnès Gagnon Louis Lefrançois Louise dite Geneviève Cloutier Château-Richer 15 novembre 1751 Louis Cloutier Geneviève Chaplain Charles Le François Véronique Quentin Ange-Gardien 11 janvier 1722 Louis Quentin Marie Mathieu Joseph Lefrançois Anne-Cécile Caron Sainte-Anne de Beaupré 20 janvier 1698 Robert Caron Marguerite Cloutier Charles Le François Marie-Madeleine Triot Notre-Dame de Québec 10 septembre 1658 Jacques Triot Catherine Guichart Charles Le François Suzanne Montigny De Saint-Pierre de Muchedent, arrondissement de Dieppe, archevêché de Rouen, Normandie (France)   Lucien C. Le François Notre ami Lucien, qui se définit comme un guide touristique de Saint-Hyacinthe, a vu le jour sur les rives de la rivière Richelieu, à McMasterville, face au Mont Beloeil, le 17 juillet 1918. Son père travaille à la Poudrière « C. I. L. » de Beloeil. La famille s'installe à Saint-Hyacinthe à partir de 1923. Après s'être retire des affaires, Lucien continue de cultiver son amour pour l'histoire et la généalogie. Il est membre de dix sociétés d'histoire de la région et des deux principales sociétés généalogiques du Québec. Charles Le François (1626-1700) Originaire de Muchedent, arrondissement de Dieppe, en pleine Normandie, et fils do Charles François et de Suzanne Montigny, Charles Le François débarquait en Nouvelle-France, en 1650, à l'âge de 24 ans. Il épouse à Québec une Parisienne de 19 ans. Sur la côte de Beaupré, comprise entre la rivière Montmorency et la rivière du Petit-Pré « ou Lotinville », l'ancêtre acheta trois arpents de terre, longeant le fleuve Saint-Laurent, avec droits de chasse et de pêche. Il défricha son terrain et s'y construisit une maison de pierre. Son épouse lui donna ses trois premiers enfants à cet endroit. Après quatre ans de séjour, le 29 août 1663, il vendit sa propriété au sieur de Chastillon, au prix de 1 150 livres tournois. Il ne put assister à la fondation officielle de la paroisse l'Ange-Gardien « ou se trouvait son premier terrain », qui se détacha de la paroisse de Château-Richer, en 1664. La veuve de Pierre Le Gardeur lui vendit en 1667 un lopin de terre de trois arpents et cinq perches à Château-Richer sur la rive du fleuve. L'année suivante, il acquit une nouvelle propriété de 5 ½ arpents de front sur une 1 ½ lieue de profondeur, à une distance de 6 arpents de la rivière Petit-Pré. Il y demeura jusqu'à la fin de ses jours. Au recensement royal de 1681 l'ancêtre possédait 20 arpents de terre, 100 enfants, 2 fusils, 1 cheval, et 14 bêtes à cornes. De 1666 à 1700 il occupa diverses professions pour la Côte de Beaupré et le fief de l'Ange-Gardien; les seigneurs et sénéchaux de la région choisirent Charles comme estimateur de possessions mobilières des habitants, contrôleur des exécuteurs testamentaires, et médiateur pour les querelles de toutes sortes. On reconnaissait ainsi son impartialité et son sens de la justice. Fait remarquable De génération en génération il y a toujours un Lefrançois arpenteur depuis te régime français de 1732 à nos jours. Huit arpenteurs se sont succédé. 1732, Charles Le François à Ange-Gardien, arpenteur juré royal 1749, Charles Le François fils à Ange-Gardien, arpenteur juré royal 1823, Nicolas Le François à Ange-Gardien, arpenteur géomètre 1848, Nicolas Venant Lefrançois à Ange-Gardien, arpenteur géomètre 1856, Pierre Octave Lefrançois à Ange-Gardien, arpenteur géomètre 1882, J. M. Émile Lefrançois à Québec, arpenteur géomètre 1962, Marc Lefrançois à Ange-Gardien, arpenteur géomètre 1979, Lefrançois et Lefrançois et Nault à Beauport, arpenteur géomètre ...
Dons
De Gaétan Bourdages, 6 volumes traitant de toponymie produits et édités par la Commission de Toponymie, Gouvernement du Québec. Bibliographie toponymique du Québec, 1912-1987 Guide toponymique du Québec, 1912-1987, politiques principes et directives Guide odonymique du Québec, 1912-1987 Méthodologie des inventaires toponymiques, dossier numéro 16, méthodologie des inventaires, mai 1986 Guide topographique municipal, document de travail, 1979 Dossier toponymique de la région de Montréal, mai 1980. De Jules Sawyer, f.i.c. E. Z. Massicotte, Faits curieux de l’histoire de Montréal, Éditions Beauchemin, Montréal 1924. 1er texte : reproduction des pages 147-180 : La complainte des 40 noyés, 14 mai 1819, analyse des récits recueillis qui relatent ce naufrage d'un bateau qui ramenait ses passagers à La Prairie. 2ème texte : Le combat de la Rivière-des-Prairies, 1690. L'auteur dresse la liste, qu'il sait incomplète, des Français qui ont péri ou furent fait prisonniers lors de celle bataille contre les Iroquois. Le combat de 1690 se livre un an après l'hécatombe de Lachine en août 1689. ...
Nouvelles
Notre prochaine exposition La prochaine exposition, présentée au Musée du Vieux-La Prairie, portera sur la présence des Frères de l’Instruction Chrétienne à La Prairie. Au moyen de photos, nous évoquerons la fondation du noviciat en 1886, puis de l’Académie St-Joseph, de l’École St-François-Xavier et du Collège Jean-de-La Mennais. Un bref aperçu de la vie de leur communauté ainsi que des publications et manuels scolaires des F.I.C. seront également exposés. Cette exposition débutera le 15 juin et se continuera tout l’été, jusqu’à la Fête du Travail. Des guides-étudiants seront à la disposition des visiteurs tous les jours. Bienvenue à tous, amenez-vous amis et les « anciens » étudiants des F.I.C. à La Prairie. Remerciements Un merci particulier à madame Isabelle Robert, consultante en archéologie, qui nous a remis le texte écrit de la conférence qu’elle a donnée à la SHLM le 15 mai 1996, « Étude du potentiel archéologique des lots 29 à 33 et partie des lots 300 et 301 dans le Vieux-La Prairie ». ...

Au jour le jour, mai 1996

À La Prairie, le 21 juillet 1836, par une belle journée d’été
Trois cents invités sont reçus en grande pompe, c'est la fête! Le PREMIER chemin de fer du Canada est inauguré officiellement par le gouverneur général Lord Gosford. Louis-Joseph Papineau, leader de la Chambre d’assemblée, et John Molson junior, président de la compagnie « Champlain et St-Laurent », sont les coprésidents de la fête; tous trois font le discours d'usage. Imaginons le spectacle : tous ces notables rassemblés près du fleuve, à l'endroit où se situe la rue Saint-Henri de 1996. Un peu à l'écart, les résidents du village et des environs participent à l'événement dans la joie et la fierté. Partis de Montréal sur le bateau-vapeur « Princess Victoria », les invités ont pu admirer la beauté du fleuve et causer pendant les sept milles de la traversée. La musique du 32e régiment a su agrémenter le voyage. Tout le monde débarque sur le quai où la Dorchester, toute rutilante, tirant ses 14 wagons, exécute diverses manœuvres pour qu'on l'admire. Deux wagons tirés par les locomotives accueillent les hauts dignitaires; les autres seront tirés par des chevaux. C’est le départ! Ce premier voyage est rapide : on compte 55 minutes pour la locomotive et ses 2 wagons et 2 heures pour les wagons qui n'ont pas encore les chevaux-vapeur. Saint-Jean-sur-Richelieu reçoit dignement tous ces personnages importants : on salue au champagne et un madère accompagne le buffet froid. Les discours se veulent à la hauteur de l'événement que l'on vit. Puis, c'est le retour à La Prairie, on avance plus lentement. La Dorchester, qui tire cette fois quatre wagons, arrive peu de temps avant ceux tirés par les chevaux. Amarré au quai, le Princess Victoria reprend ses voyageurs du matin et à 7 heures du soir, on est prêt pour le retour à Montréal. Il fait beau, le soleil éclaire ce beau paysage. Mais, l'aventure commence… Enlisé dans le sable, le bateau refuse d'avancer. Capitaine et matelots réussissent à le dégager au bout d'une heure et c'est le vrai départ. Voilà qu'après avoir navigué la distance d'un mille, un passager quitte le bateau en tombant par-dessus bord. Le courant est fort, le bateau ne se manœuvre pas facilement, mais on réussit finalement à repêcher le « baigneur involontaire ». Ces deux incidents ont occasionné du retard; il fait nuit et la traversée serait risquée. Le capitaine refuse cette entreprise hasardeuse et met le cap sur le quai de La Prairie. Au village de La Prairie, on peut loger quelques personnes, mais les dignitaires sont au nombre de 300! Rapidement on s’organise. À l'hôtel La Prairie, on improvise un Bal, et la fête continue, et on s'amuse. Le Princess Victoria ramène ses passagers à Montréal tôt le lendemain. Ce récit du 23 juillet 1836 est tiré de The Molson Saga, Shirley E. Woods jr., éditions Avon Books of Canada, 1983. Recherche et traduction : Hélène Charuest *** Dans les sources consultées, on fait état de la grave crise économique qui frappe le Bas-Canada fin 1836 et 1837. Les temps ne sont plus à la fête. L'Angleterre, autorité coloniale qui a, depuis la Conquête, des obligations financières envers sa colonie, refuse de payer en numéraire. Le papier-monnaie devient presque inexistant. Certaines banques font faillite. Les « Molson » sont les premiers à imprimer des billets de banque et à La Prairie, Edme Henry, riche propriétaire, imprime des billets. Au local de la SHLM sont exposés 2 billets originaux de 1837 émis par Edme Henry. Les fêtes grandioses de juillet 1836 à La Prairie, fêtes qui avaient réuni francophones et anglophones, sont un événement qui marquera un temps d'arrêt dans les célébrations communes d'un événement heureux. Ce fut ensuite la période des Patriotes, ses luttes et ses conséquences… Aide-Mémoire Dorchester, gouverneur général du Canada de 1786 à 1807 Honorable James McGill, ancien membre du Conseil législatif du Bas-Canada, donateur en 1811 du terrain où se construira l'Université McGill. Louis-Joseph Papineau, orateur de La Chambre en 1836. Le plus haut poste des élus à la Chambre d’Assemblée. L'Honorable Jeanne Sauvé, gouverneur général du Canada, préside à La Prairie les fêtes du 150e anniversaire du premier train en 1986. Quel choix feriez-vous? Dans les années 1930-1940, on voyait souvent des pêcheurs ramer énergiquement pour remonter le fleuve. Le retour était facile car on se laissait glisser sur l'eau, on avait… l'aire d'aller l'erre d'aller l'air d'aller Réponse dans la colonne suivante avec un miroir. (Réponse : erre) ...
Généalogie de Jean-Paul Auclair
Jean-Pierre, Michel et Luc     Jean-Paul Auclair Huguette Chartrand Saint-Paul-de-la-Croix, Montréal 14 septembre 1957 Paul Chartrand Berthe Audet dit Lapointe Armand Auclair Germaine Rouillier La Nativité de La Prairie 1er juillet 1925 Louis-Philippe dit Commeroy Marie-Louise Robidoux Théophile Auclair Arthémise Monast Saint-Césaire, cté de Rouville 28 mais 1888 Charles Monast Agnès Baron Hubert Auclair Esther Desautels Sainte-Marie-de-Monnoir, Marieville 24 février 1862 Augustin Desautels Marguerite Boivin François Auclair Marie Messier Saint-Mathias, cté de Rouville 8 février 1802 Auguste Messier Marie-Véronique Mongeau François Auclair Marie-Louise Grégoire Sainte-Foy, Québec 20 juin 1779 Charles Grégoire Louise-Marguerite Racine Germain Auclair Angélique Marois L’Ange-Gardien 11 janvier 1745 François Marois Marie-Anne Hébert Charles Auclair Madeleine Déry Charlesbourg 14 juillet 1712 Maurice Desry Madeleine Philippeau Pierre Auclair Marie-Madeleine Sédilot dit Montreuil Charlesbourg Contrat de mariage le 6 mars 1679 Notaire Becquet Étienne Sédilot dit Montreuil Marie-Madeleine Carbonnet Pierre Auclair Suzanne Aubineau Pierre n’est pas venu en Nouvelle-France, mariés vers 1653 à La Rochelle. Suzanne est de Saint-Christophe D’Angoulins, arrondissement et évêché de La Rochelle, Aunis (Charente-Maritime), France.   Jean-Paul Auclair Résident de La Prairie depuis 1941, Jean-Paul a offert à la population de la région l'avantage du loisir que procure le cinéma, de 1945 à 1982. Son édifice, qui a changé de vocation depuis, est situé sur le Chemin de Saint-Jean, près de la rue Notre-Dame. La contribution de Jean-Paul à l'essor économique et social de La Prairie s'est échelonné au cours des ans et se continue encore aujourd'hui. Co-fondateur de la Chambre de commerce, il en assume la tâche de secrétaire durant 18 ans. Intéressé aux loisirs des jeunes, il devient instructeur du club de hockey mineur. Jean-Paul ne ménage pas ses énergies pour « faire avancer les choses », il participe à la fondation des clubs Lions et Optimiste, et demeure un membre actif. Bien plus, pendant un mandat de 4 années, il fait équipe avec le conseil municipal de la Ville à titre de conseiller. Lorsqu'arrivent les années 1980, avec l'avènement d'une population vieillissante beaucoup plus nombreuse, Jean-Paul ajoute à ses activités de bénévolat la participation à la mise en place du Campus des Aînés. Il assume alors plusieurs postes successifs à la direction des projets. Homme d'équipe, il demeure celui sur qui on peut compter quotidiennement. Que de démarches entreprises pour l'implantation de résidences pour personnes âgées : Centre d'Accueil, Résidence Balmoral lnc., les maisons de l'AQDR et Jean Gaudreau. On peut qualifier Jean-Paul de bénévole par excellence, généreux de son temps et de ses compétences mis au service de la Ville de La Prairie et de ses concitoyens.   L'ancêtre Pierre Auclair et André Auclair, sculpteur L'ancêtre Pierre Auclair et son épouse Madeleine Sédilot-Bédard eurent une famille nombreuse, dix enfants atteignirent l'âge de la maturité. Deux garçons furent prêtres et 3 filles choisirent la vie religieuse. Pour ce qui est de l'histoire des générations successives, les recherches sont encore à faire. Un descendant s'est illustré à titre de sculpteur dans le Montréal du XIXe siècle. Voyons un peu le déroulement de sa vie. ANDRÉ AUCLAIR (1803-1865) travaille avec son père comme maçon, tailleur de pierre et entrepreneur en construction. Son loisir préféré devint rapidement la sculpture de personnages à même les blocs de pierre tirés des carrières du Mont-Royal. Dans la mentalité de l'époque il était impensable de voir un fils qui n'appartenait pas, de par ses origines, à la bourgeoisie bien nantie, être admis auprès des maîtres-sculpteurs. Devant un bloc informe, André imaginait une jolie dentelle dans la pierre d'un bâtiment qu'il construisait. Bien plus, il sculpta une statue de la Vierge de quatre pieds de hauteur et en fit don à Mgr Ignace Bourget, 2e évêque de Montréal. Celui-ci place la statue dans la cathédrale pour l'édification des fidèles. En date du 13 décembre 1842, dans « les Mélanges religieux », le journaliste écrit des commentaires fort élogieux sur la statue. Hélas, ce témoin du talent d'André fut détruit en 1852, lors du grand feu de Montréal. La cathédrale faisait partie des 1600 édifices détruits par les flammes. La maison d'André est anéantie elle aussi. Il remet sur pied son entreprise de construction, et cela, grâce au crédit que les banques lui accordent. André s'est acquis une solide réputation, il est honnête et compétent. Ses concitoyens l'élisent échevin de Montréal. Jusqu'à son décès en 1865, il s'adonne à son loisir préféré de sculpteur. André aimait la beauté, ses mains en ont fait naître; dommage que ses œuvres soient versées dans l'oubli!   ...
Un canal à Lachine ? Amélioration du réseau fluvial
L'importance des cours d'eau pour assurer les communications en Nouvelle-France n’est pas à démontrer. Il faut donc prendre au sérieux tous les projets, si étonnants soient-ils, qui sont susceptibles d'améliorer ce réseau intérieur. La vitalité du commerce en dépend largement, comme toute l'entreprise de colonisation. C'est ainsi qu'il convient de considérer attentivement l'idée lancée récemment par l'abbé Fénélon Salignac de construire un canal pour franchir les rapides de Lachine; de même pour celle de Talon qui ambitionne de corriger quelques-uns des obstacles naturels de la route de l'Outaouais. « Entre les 8ta8acts* et le Montréal il y a beaucoup de rapides et de chutes d’eau, écrit-il, qui interrompent la navigation de ces sauvages au point qu’ils se sont quelquefois rebutez de descendre jusqu’à nous pour nous apporter leurs pelleteries. On peut à ce qu’on m’asseure en beaucoup d’endroits corriger ce défaut de navigation et on me sollicite de le faire, m’asseurant que les sauvages qui seront advantagez par ce travail payeront volontiers quelques droits léger sur les pelleteries qu’ils transporteront. Je demande à Sa Majesté si elle trouvera bon qu’on fasse l’un et que pour soulager ses dépenses on profite de l’autre. » Enfin pour permettre à la Nouvelle-France de communiquer plus facilement, et à l'année longue, avec l'extérieur, il importe que l'intendant donne suite à son intention d’établir des ports ouverts sur la mer. À défaut de l'Hudson, il est urgent de se rabattre sur l'Acadie. (Tiré du Boréal Express, 1672) * Outaouais ...
Le premier moulin à vent de La Prairie
La très intéressante étude publiée par Élaine Sirois en avril 1996 traite du premier moulin à vent de La Prairie. Les Jésuites ont construit un moulin à eau en 1717 sur la rive du fleuve à la hauteur des rapides de Lachine. Ses murs solides tombant en ruines étaient encore visibles au début du XXe siècle. Le moulin banal Notre reportage portant sur l'habitation, il paraîtra curieux que nous parlions du moulin. Mais pouvons-nous vraiment étudier nos mœurs architecturales sans dire un mot de cette construction, présente partout comme élément essentiel de notre vie économique? Le Boréal Express (1743) ayant déjà présenté plusieurs études du moulin à vent, nous ne nous attardons ici qu'au moulin à eau. Plus rare que l'autre en raison de ses dimensions et de son coût, le moulin à eau offre cependant plusieurs avantages. Il fournit un travail constant et régulier, tandis que le moulin à vent est soumis aux caprices du vent. De plus, sa force motrice est beaucoup plus grande que celle donnée par le vent. Son architecture s'inspire des mêmes principes que celle de la maison de ferme. Toit pointu, murs très épais et bas, le moulin à eau est une vaste construction rectangulaire, solide et aérée, où l'espace réservé à la machinerie et au travail humain est plus vaste que dans le moulin à vent. La colonie française communiquait par voie d'eau vers l'ouest pour y faire le trafic de la fourrure. Après la Conquête, on cherchera surtout des voies d'accès plus rapides vers New-York. Le train partant de La Prairie en 1836 fut le premier jalon d'un important réseau de communications nord sud. ...
Dons
De madame Thérèse Girard : Croteau, André, Jardiner pour les oiseaux, Éd. Trécarré, 1996. De monsieur Jean-Paul Auclair – documents de famille : Actes notariés, chaîne de titres d'un lot sur la rue Sainte-Rose Images nécrologiques sur les ancêtres Auclair – grand format, présentation artistique – renseignements sur les personnages à l'endos Vidéo des fouilles archéologiques, lot 94, été 1994 Conférence, sur cassette, donnée par Monsieur François Véronneau, archéologue, en janvier 1995, sur ce même lot 94 De madame Yolande Sainte-Marie – documents de famille : Actes notariés relatifs aux lots habités par la famille, côte des Prairies, aujourd’hui situés à Brossard. De madame Aurore Martin : Martin, Lyne, La motivation à apprendre : plus qu’une simple question d’intérêt!, E. d. CECM, 1994 – Lyne Martin est la fille d’Aurore Martin, membre du Conseil général de la SHLM. ...
01 Jan 1970
Conférence : le potentiel archéologique de la propriété Oligny
Au tableau d’honneur
Au tableau d’honneur Nous désirons ici souligner notre personnalité de l'année à la Société historique. Nous voulons bien sûr parler de Monsieur Marcel Lamarche, à qui des hommages ont été rendus pour la contribution exceptionnelle qu’il a apportée à la Société historique par ses recherches minutieuses dans le Vieux-La Prairie. Soulignons que personne n'avait osé s’aventurer dans ces documents à cause de leur complexité. ...
Décès de Mme Jeanne-d’Arc Moquin-Juteau
Décès de Mme Jeanne-d’Arc Moquin-Juteau le 20 avril 1996. Jeanne-d'Arc participait aux activités de la SHLM depuis 1972, année de la fondation. Elle a siégé au Conseil général de la Société et s'est impliquée dans plusieurs projets. Elle a dirigé le groupe des Aînés dans le cadre du projet Nouveaux Horizons, a participé aux recherches dans le Fonds des Jésuites. Elle travaillait au local de la SHLM tous les mardis à la classification des notices chronologiques dans le Fonds La Prairie d'hier à aujourd'hui. Depuis peu, l'index généalogique de ce Fonds a été complété. Ce nouvel outil de recherche lui a également demandé de nombreuses heures de travail à sa résidence. ...
Les résidents de La Prairie dans le Bas-Canada du début du 19e siècle et le transport au 20e siècle
Les résidents de La Prairie ne vivent pas dans un vase clos. Ils participent aux grands changements qu’apporte le Régime anglais après la Conquête de 1760. Les idées circulent, l’économie est stimulée par l’arrivée des nouveaux venus anglophones. Après 1760, les administrateurs français retournent dans leur mère-patrie et certains membres de « l’élite » préfèrent quitter en emportant avec eux leur bourse bien garnie. Les échanges commerciaux et autres se font tout naturellement avec les colonies du Sud qui partagent la même langue et les mêmes traditions. C'est dans ce contexte qu'il faut situer les transports. John Molson bâtit des bateaux-vapeur qui font la navette Montréal–La Prairie à partir de 1809. La locomotive-vapeur a son point de départ de La Prairie à partir de 1836; arrivés à Saint-Jean-sur-Richelieu passagers et marchandises mettent le cap sur New-York en empruntant les voies d'eau successives. Un accès direct vers la métropole par train sera possible à partir de 1860, lors de l'inauguration du Pont Victoria. Le tronçon de voie ferrée menant au quai de l'Aigle à La Prairie a déjà perdu sa raison d'être. Cependant le train était néanmoins voué à une expansion rapide. Dans son discours de 1836, Peter McGill entrevoyait déjà la construction du transcontinental. Selon lui, il fallait s'approprier et occuper le pays neuf d'est en ouest. La Seigneurie de La Prairie voit naître des paroisses, la population s'accroît, les voies ferrées quadrillent lentement les terres et facilitent transport et communications. Le transport terrestre prend son essor au début du XXe siècle. En 1932 se construit le boulevard Taschereau qui traverse la campagne de La Prairie avant la naissance de Brossard. La Prairie élargit ses espaces résidentiels et, de sa banlieue, partent vers Montréal les nombreuses personnes qui y ont leur lieu de travail. Le nombre d'automobiles et de camions circulant sur les routes augmente rapidement et les autoroutes nouvelles vivent quotidiennement des problèmes de surcharge. La traversée des ponts ralentit considérablement le flot des véhicules. Est-ce la logique du retour des choses, la MRC Roussillon a inscrit dans ses projets de recherche le retour au transport des passagers par train via Montréal avec arrêt à La Prairie. Les voies ferrées existent encore et sont en usage pour le transport des marchandises. Ici s'arrête l’histoire, le passé. Verrons-nous les trains de passagers véhiculer en grand nombre les résidents de La Prairie vers la métropole? Quelle solution sera alors adoptée pour le passage à niveau du chemin Saint-Jean à la hauteur de la rue du Maire? ...

Au jour le jour, avril 1996

L'eau potable à La Prairie : de Magtogoek au 21e siècle
L’eau potable à La Prairie Le magnifique fleuve St-Laurent a profondément marqué l’histoire de La Prairie. Lorsqu’ils ouvrent machinalement le robinet d’où coule l’eau douce à volonté, les citoyens de La Prairie prennent-ils conscience de la proximité de l’immense réservoir qu’est le fleuve? Cette voie d’eau permettait aux Amérindiens communication et commerce. On y pêchait le poisson en abondance et on s’arrêtait sur les rives pour camper. Lors de fouilles archéologiques, on a trouvé de nombreux artéfacts, témoins de leur présence. Pour les Amérindiens c’était le fleuve aux grandes eaux : MAGTOGOEK. Nos ancêtres venus de France, installés dans le Fort de 1704, ont certainement admiré cette masse d’eau douce, courante et poissonneuse. C’est au fleuve qu’ils allaient pour satisfaire leurs besoins quotidiens. Tout au long du Régime français, les besoins d’eau potable se sont accrus alors que la population grandissait rapidement. Dans les années 1750, l’ingénieur Franquet souligne l’importance du village : « centre nerveux de son espace seigneurial et l’un des plus considérables de la colonie ». La conquête donne une forte impulsion au commerce. Trente pour cent d’anglophones, vers 1820, injectent des capitaux dans le commerce. Les bateaux-vapeur et le train favorisent les échanges. C’est de façon fort élogieuse que le Père Tellier décrit le village en 1844 : « une agglomération d’habitations percée de larges rues pavées, ornées de trottoirs de bois, garnies de maisons élégantes et de riches magasins (…) population de 2000 âmes ». Quel désastre que le grand feu de 1846! La population, impuissante, regarde ce feu qui détruit 300 maisons. Le grand fleuve est là, mais encore faut-il organiser l’amenée d’eau! Le village se reconstruit et l’église qui a été épargnée demeure le cœur du village. Administrateurs, médecins et notaires y tiennent bureau. Les magasins généraux avoisinent les ateliers d’artisans. Le bâti est passablement dense et l’eau se doit d’être à la portée de la main. Chaque maison a son puits, cependant, lors d’une sécheresse d’été, l’eau ne suffit pas. C’est alors l’époque des « charroyeurs d’eau ». Ceux-ci remplissent les citernes publiques, creusées dans le sol à des endroits stratégiques. Il faut se protéger du feu! Les résidents sont également leurs clients. Les « charroyeurs d’eau » entrent dans le lit du fleuve avec cheval et voiture jusqu’à demi-moyeux. Les « tonnes » (tonneaux) sont remplies à la chaudière. L’eau est de piètre qualité, car la vague y mêle du sable. En 1860, un règlement du village leur fait défense « de vendre de l’eau d’en bas du quai ». Le chevalier André Narcisse de Lamothe organise un système actionné par un moulin à vent et offre en 1882 de « l’eau pure venant du chenal ». Tout ceci est nettement insuffisant et les propriétaires du village gardent souvenir du grand feu de 1846. De plus, ils font face à un sérieux problème. La compagnie d’assurances Goad refuse carrément d’assurer certaines maisons; les bâtiments mieux construits ou mieux protégés par leurs toits de métal sont sérieusement dévalués par la compagnie. Le temps est venu d’organiser un aqueduc. Les discussions vont bon train. Qui s’en charge? Un consensus se dégage : l’aqueduc est confié à l’entreprise privée. Possédant un modeste capital et s’étant assuré de pouvoir emprunter, le capitaine Médard Demers offre ses services à la Corporation du village. On lui accorde le contrat en 1883 et le système entre en fonction en 1885. C’est d’abord le vieux village qui sera servi, puisque c’est là que sont concentrés les bâtiments plus importants. Médard Demers confectionne des tuyaux de BOIS et installe son usine (!) de pompage près du fleuve, rue Saint-Ignace, lot no 22, et érige un réservoir hors-sol tout près de la rue Saint-Philippe. Deux moulins à vent tirent l’eau du fleuve et un moteur de 25 chevaux-vapeur pousse l’eau dans le réservoir. Médard Demers s’est engagé par contrat à installer des bornes-fontaines, il devra les protéger du gel par des boîtes protectrices en bois. Pour bénéficier des services d’eau courante les propriétaires doivent obligatoirement signer un contrat de 3 ou 6 mois. Seuls sont desservis ceux qui ont signé contrat. Les prix varient si le client possède un bain et une « closet ». Pour les hôtels, il faut multiplier selon les services rendus. Demers creuse les rues, installe ses tuyaux et doit remettre la chaussée en bon état. Nous sommes à l’époque du macadam, mais Demers répare avec du schiste, ce qui est plus économique, mais que de poussière! et les citoyens s’en plaignent. Les bâtiments de l’aqueduc brûlent en 1895, Demers rebâtit et insère des tuyaux de FER dans les tuyaux de bois. Ses finances sont précaires; il sollicite un octroi de 1600 piastres et un emprunt de 4500 piastres de la Corporation. Demers, qui avait obtenu le privilège exclusif pour l’aqueduc jusqu’en 1908, en vient à souhaiter l’expropriation. Depuis les débuts en 1885 et jusqu’en 1904, la population se plaint : l’eau est sale et malsaine, la pression insuffisante. Les propriétaires sont profondément divisés; le Conseil de la Corporation est à 3 contre 3 : on intente un procès pour que l’aqueduc soit municipalisé. Les partisans de Demers gagnent et le contrat est reconduit jusqu’en 1923. Le vote du Maire L. C. Pelletier, avocat, est prépondérant. Alexandre Demers, nouveau propriétaire, soumet un plan pour améliorer le système. La population grandissante exige que l’aqueduc couvre le Fort-Neuf en plus du vieux village, en traversant la rue Saint-Georges jusqu’au terrain du Grand Tronc. De 1904 à 1923, on fait à peine mention des eaux usées. À quel rythme l’aqueduc et le système d’égout ont-ils été installés? Les documents que nous avons pour consultation ne nous renseignent pas à cet effet. Signalons ici qu’Alexandre Demers a construit sa résidence, après 1907, sur le lot no 22, rue Saint-Ignace. Cette maison deviendra l’hôtel de Ville lors de l’expropriation de 1923, dont le prix officiel sera de 50 000,00 $ La question d’évacuation des eaux usées a longtemps inquiété la population, les épidémies se succèdent, surtout la fièvre typhoïde. En 1912, un résident se plaint du manque d’égouts et au nom de plusieurs citoyens, il se plaint de la lenteur à éliminer les fosses-fixes. Le docteur T. A. Brisson, ancien maire du village, se mêle activement au dossier. C’est à lui que l’inspecteur A. Beaudry, du bureau provincial d’hygiène, s’adresse pour avoir les renseignements exacts sur l’état des installations. Car « d’après la conversation avec (…) le préposé aux pompes j’ai compris que je ne pourrais avoir de là des renseignements exacts ». Le docteur T. A. Brisson avait déjà, en 1895, adressé au Bureau d’hygiène de la province un formidable réquisitoire contre le système d’élimination des eaux usées. Les épidémies de picote (variole) et surtout de fièvres typhoïdes, se répétant, année après année, il avait demandé que Québec intervienne. Il se butait à la puissance des forces politiques locales que les notables appuyaient. La Corporation du village devient donc propriétaire de l’aqueduc en 1923; la population de La Prairie a enfin gagné! En 1924, le Conseil publie le premier compte d’opération. Il y a beaucoup à faire et en 1927, on construit une usine de filtration, les épidémies qui se continuent l’exigent. On achète une pompe automatique au prix de 500,00 $. Un citoyen a même la surprise de voir sortir un « méné » de son robinet. Le docteur T. A. Brisson, dans une lettre adressée au Conseil, datée du 1er avril 1931, presse les élus d’établir « un système d’égouts approprié ». En 1927, le Conseil avait agrandi les bâtiments, installé une nouvelle prise d’eau de 14 pouces avec une extension de 230 pieds. Le tuyau principal avait un diamètre de 18 pouces. Entre les années 1930 et 1955, La Prairie, petite ville, améliore les services d’aqueduc et d’eaux usées. Un événement majeur viendra modifier le bassin de La Prairie; le fleuve aux grandes eaux. Le gouvernement fédéral construit la Voie maritime du St-Laurent. Dans la partie du fleuve où se trouve le bassin, le débit de l’eau est désormais rigoureusement contrôlé par les écluses de Sainte-Catherine et de Saint-Lambert. Une digue est érigée pour faire un mur entre le bassin et le fleuve à l’eau courante. S’ajoute à cette enclave la forte pression sur la qualité de l’eau causée par une urbanisation galopante et l’implantation d’usines dont les rejets polluants viennent changer radicalement la qualité de l’eau. Les odeurs nauséabondes venant du bassin témoignent de la gravité de la détérioration de l’eau. Heureusement que La Prairie avait placé sa prise d’eau de l’autre côté de la digue, à 400 pieds de distance; dans cette eau courante du fleuve que les rapides de Lachine avait oxygénée. Depuis 1990, la très grosse usine de traitement des eaux de Sainte-Catherine collecte tous les rejets d’eaux usées de la région. On rejette dans le fleuve une eau plus convenable mais non potable. Le réseau du Vieux La Prairie est complètement reconstruit en 1978. Devenu très vétuste, il est dangereux; les eaux de rejet risquent de s’infiltrer dans l’aqueduc. Et c’est en 1995 qu’on effectue une même reconstruction sous la rue Saint-Georges (surnommée le Broadway à la fin du siècle dernier). On y remplace les vieux tuyaux de grès ou de fonte grise. Pour l’aqueduc et le sanitaire, on installe du PVC, pour l’égout pluvial, on utilise des tuyaux de béton. Le magnifique fleuve Saint-Laurent, le fleuve aux grandes eaux, MAGTOGOEK, qui fournissait depuis des siècles une eau pure et une abondance des meilleurs poissons d’eau douce, a été soumis à des mesures draconiennes pour réparer les dommages subis. Heureusement qu’à La Prairie, les amants de la nature peuvent se rendre sur ses rives pour y contempler les admirables couchers de soleil. Il n’en reste pas moins qu’entre le fleuve et le robinet, c’est une affaire de coût! Jamais plus les descendants des premiers colons ne pourront goûter l’eau du grand fleuve qui, à l’origine, était pure, féconde et si bonne à boire. Sources: Aubin, Michel, Inventaire des actes notariés du village de La Prairie 1670-1860, SHLM, 1975. Bach, Frédéric, Villeneuve, Claude, Le fleuve aux grandes eaux, Éditions Québec-Amérique, SRC, 1995. Fonds Élisée Choquet, Archives SHLM. Lavallée, Louis, La Prairie en Nouvelle-France, Éditions McGill-Queen’s University Press, 1992. ...
Dans l’arrondissement historique de La Prairie : les lots 89 et 90
Les immeubles et leur vocation au cours des âges Sous le Régime français : 1667-1760 Le terrain auquel on donnera plus tard les numéros 89 et 90 est situé dans le fort de 1704. Il longe l’actuelle rue Sainte-Marie. Situé près des églises successives, il est au cœur du village qui se forme tôt après les premières concessions. Dans ce village, noyau de la Seigneurie, se rassemblent les services que requiert une population paysanne qui s’accroît rapidement. De 500 habitants que compte la Seigneurie en 1720, on passe à 1500 personnes en 1750. Les actes notariés nous livrent de précieux renseignements sur les maisons bâties sur le lot 89. En 1727, le Sieur de Lalanne, maître chirurgien, achète une petite maison de pièce. Un maître voyageur, Jean-Baptiste Fouché, se porte acquéreur en 1749 de : une vieille maison tombant en ruine de pièce sur pièce, couverte de planche, très mauvaise (…) Le lot 89 change encore de main en 1761, Michel Leclerc, maître taillandier, y trouve une maison de pièce sur pièce (30 X 25 pds) couverte de planche, cheminée de pierre. Au cours du Régime français, on construit sur le lot 89 des maisons de bois, avec cheminée de pierre évidemment. Les forêts de la Seigneurie renferment encore des arbres magnifiques sur de grandes superficies non encore exploitées. François Leber et Jean-Baptiste Hervieux mettent à profit cette forêt vierge et s’arrogent le droit de bûcher sur les terrains de la Commune. Dans leur moulin à scie de la Côte de la Fourche, ils transforment les troncs d’arbres en colombages, bois de charpente, planches, etc. Les colons censitaires s’en plaignent à l’intendant Bégon en 1714, alléguant que la Commune est un bien « commun ». D’autre part, plusieurs colons, bien établis sur leur terre, ne se gênaient guère pour y couper leur bois de chauffage. La population du village et des rangs s’accroît rapidement et l’on construit maisons et dépendances. Au Village résident Pierre Lefebvre, maître charpentier (1723), et Pierre Beaudin, charpentier (1742), artisans. Sur le lot 89, Michel Leclair tient maison en 1761. Son métier de taillandier est indispensable à la communauté. Il fabrique toutes sortes d’outils pour tailler : haches, limes, fers de rabots, faux, coutellerie, etc. Sur le même lot 89 habite en 1767 Jean Roumain Lasselin, maître tailleur. Habillés de leurs habits de drap importés de France, les hommes pouvaient rehausser leur prestige en s’endimanchant. Le Régime anglais, après 1760 L’afflux de nouveaux résidents anglophones change la vie du village d’une façon notable. En 1832, La Prairie est le lieu de résidence de 30 % d’anglophones. Ceux-ci qui ont accès aux capitaux de la métropole anglaise accaparent les commerces du village. Qu’en est-il de l’occupation des lots 89 et 90? En 1809, trois anglophones forment une compagnie et spéculent sur certains terrains. Début mars 1809, ils achètent les lots 89 et 90 pour les revendre le 25 mars de la même année. Les actes notariés indiquent qu’en 1812 se trouve une maison de pierre, un hangar et une écurie dessus construites. Entre 1812 et 1844, les archives sont muettes et on peut supposer que la maison de pierre fut une victime du grand feu de 1846. L’acte suivant, de 1859, décrit l’habitation comme suit : une maison en bois à deux étages et autres dépendances. La première gare de 1836, désaffectée, est transportée sur le lot 89. La Société littéraire de La Prairie y loge de 1859 à 1863. Elle déménage ensuite à l’étage de l’édifice du marché, rue Sainte-Marie, construit en 1863. À partir de 1879, les lots 89-90 connaissent une nouvelle occupation. Un hôtel donnant un service complet d’hébergement reçoit la clientèle commerçante dont Montréal est le point d’attache. Ces bâtiments de 1879 comprennent : Lot 89 : avec bâtisses en bois lambrissées en brique dessus construites Lot 90 : un hangar, une écurie et une remise en bois dessus construites Édouard McNeil, premier hôtelier, dirige son commerce de 1879 à 1889. Quatre ventes successives font passer l’édifice entre les mains de marchands. L’un d’eux, Domina Martin améliore le bâtiment; il en fait un immeuble en briques, à 3 étages, avec dépendances; c’est l’hôtel qu’il dirige de 1896 à 1907 (11 ans). En 1907, Domina de Montigny, un résident de la Côte Sainte-Catherine acquiert l’hôtel. Il la dirigera pendant 15 ans, jusqu’en 1922. L’évolution sociale du village fait du propriétaire suivant, Onésime Chouinard, prioritairement un restaurateur; la fonction hébergement arrivant au second plan. Lorsqu’en 1947 Donat Serres achète l’immeuble, il décide de transformer l’hôtel en taverne. Ensuite, à l’image d’un quartier qui se vide de ses professionnels et de tous ceux qu’attire la paroisse nouvelle du Christ-Roi, l’hôtel devenue taverne change de clientèle, il devient un bar. Dans les années 1970, les chambres sont louées à des personnes seules, autonomes. Depuis plusieurs années, l’hôtel De Montigny est devenu maison de chambres. Les nouveaux quartiers tels « La Magdeleine » attirent la population du « Vieux-La Prairie »; là on peut s’y construire des maisons adaptées à l’époque où l’on vit! Le « vieux » périclite… Finalement la clientèle déserte le « Bar Tourist », qui est vendu en 1995 à la Compagnie 9018-6313 Québec inc., dont M. François Brais est président. Celui-ci projette de bâtir sur les lots 89, P90, P96, P97, un ensemble dont les plans restent à être déterminés. Le bâtiment de l’hôtel sera restauré et M. Brais compte lui donner l’apparence extérieure des belles époques. Les lots 89 et 90 du village de La Prairie : potentiel archéologique Le ministère de la Culture et des Communications, Direction de la Montérégie, a publié en août 1995 un rapport d’étude des lots 89 et 90 dont l’auteur est madame Lise St-Georges, historienne. Son étude historique, où nous avons largement puisé, fait remarquer que le lot 89, actuellement occupé par l’ancien Bar Tourist (228, rue Sainte-Marie) a été largement perturbé par la construction du bâtiment actuel. Par contre, le lot 90, présentement vacant, offre un plus grand potentiel. Elle suggère des tranchées exploratoires menées par des archéologues. Peut-être trouverait-on des vestiges de bâtiments du Fort de La Prairie puisque ce lot se trouvait dans le fort de 1704. Le fait que les différents plans consultés ne mentionnent pas de bâtiments d’importance au long des années pourrait avoir assuré la protection de vestiges plus en profondeur. Dans l’éventualité de nouvelles constructions et excavations, il faudrait donc prévenir alors que le terrain est encore vacant. Sources : Aubin, Michel, Inventaire des actes notariés du village de La Prairie 1670-1860, SHLM, 1975, Historique de 125 des emplacements codifiés sur fiches. Lavallée, Louis, La Prairie en Nouvelle-France, 1647-1760, étude d’histoire sociale, McGill-Queen’s University Press, Montréal, 1993. St-Georges, Lise, Lots 89 et 90 du village de La Prairie. Étude historique. ministère de la Culture et des Communications, 1995, 21 pages, 4 annexes. ...
Généalogie : Desnoyers dit Demaray
Yves Des Noyers Nicole Lamer Christ-Roi de La Prairie 23 juillet 1977 Réal Lamer Gisèle Livock Rolland Des Noyers Ghislaine Hamel Saint-Michel de Rougemont 26 juin 1952 Donat Hamel Cécile Allard Pierre Desnoyers Éliane Beaulieu Sainte-Angèle de Monnoir, cté de Rouville 24 octobre 1911 Pierre-Euclide Bertrand dit Beaulieu   Adélina Nadeau Joseph Desnoyers dit Demaray Axilda L’Homme Sainte-Brigide D’Iberville 3 novembre 1874 Joseph L’Homme Marguerite Cyr Jacques Desnoyers dit Demaray Julie Benoit dit Livernois Sainte-Brigide D’Iberville 19 janvier 1846 Joseph Benoît dit Livernois Julie L’Oiseau Jacques Desnoyers dit Demaray Agathe Lapré Saint-Jean-Baptiste, cté Rouville 4 novembre 1806 Frédéric-Christian Lapré Marie Carle dit Bellegarde Pierre de Noyer dit Demaray Marie Josette Cochon Saint-Joseph de Chambly 19 août 1771 Charles Cochon Marie-Françoise Dion Pierre Desnoyers dit Demaray Marie-Josephte Létourneau Saint-Joseph de Chambly 5 juin 1737 Bernard Létourneau Hélène Paquet Jean Desnoyers dit Demaray Marie-Thérèse Ménard dit Lafontaine, veuve de Jean-Baptiste Deniau Saint-Antoine de Longueuil, 29 février 1724 marié à la Gaumine en 1709. Réhabilitation à Sainte-Famille de Boucherville le 28 février 1724. Jacques Ménard dit Lafontaine Catherine Forestier (Fortier) de Mervent, arr. de Fontenay-le-Comte, Poitou (Vendée), France. Mariage à La Gaumine (en France, sous Louis XIII et XIV). L’instigateur de ces épousailles improvisées est un certain Gaumin qui « se présenta devant son curé avec sa promise et deux témoins. Les deux amants exprimèrent, devant leur curé et les témoins, leur consentement matrimonial et s’en retournèrent chez eux. Ils prétendirent ensuite qu’ils avaient satisfait au décret et qu’ils étaient régulièrement mariés. De là le nom de mariage à la Gaumine, rare en N.-F. Ceux qui suivirent Gaumin allongèrent encore la corde. Ils entraient dans l’église pendant une messe quelconque, se mettaient dans le même banc puis, au moment de l’Élévation, se donnaient la main devant les deux témoins qu’ils avaient amenés. Le mariage était sans autre formalité ». Notre ami Rolland est né à Sainte-Angèle-de-Monnoir, comté de Rouville, le 11 janvier 1932, fils de cultivateur, benjamin d’une famille de 18 enfants. Il fit ses premières études à Sainte-Angèle-de-Monnoir. Il arriva sur le marché du travail en 1948 comme meunier à la Société Coopérative Agricole de Sainte-Angèle-de-Monnoir pendant cinq ans et gérant secrétaire pendant sept ans. Il arrive à La Prairie en 1961, y continue ses études à la polyvalente de la Magdeleine le soir, et ensuite au cégep de Longueuil en administration, gestion, droit et relations humaines. En 1960, il commence à travailler pour la compagnie Agrico Canada Ltée à Chambly pour une durée de vingt-deux ans. Il est représentant pour les ventes d’engrais chimiques et accède au poste d’assistant gérant. Son employeur lui paie des cours en marketing et en agronomie à Buffalo, NY, à l’Université d’Indianapolis et aussi à Sarasota, Floride. De 1982 à 1994, il est à l’emploi de William Houde Ltée comme vendeur d’engrais chimiques en province et de céréales de semences et fourragères. M. Des Noyers a une retraite très active depuis dix ans il fait partie de la chorale Chant O Vent de Candiac. Jean Desnoyers dit Demaray Après dix ans de recherches intenses, mon ancêtre Jean Desnoyers dit Demaray était d’origine inconnue. Connaissant la date de sa naissance, le sept septembre 1677, et celle de son décès, le six mars 1763, je consulte les archives disponibles au local de la Société historique, à la Bibliothèque municipale de Montréal et aux Archives nationales de Québec. Un jour, la Société reçoit de nouveaux livres sur les origines des Québécois (Indiens compris) provenant des Universités de Montréal et Québec. Ce fut pour moi le vrai départ. Jean Desnoyers dit Demaray était bien mon ancêtre. J’ai ensuite consulté le registre sur les Indiens du Québec, j’y ai découvert son baptême. Le parrain avait pour nom Desnoyers, et l’enfant Jean était le fils de Meskarominit, ce qui veut dire Demaray en abénaquis, et de Colette, tous deux Indiens de la réserve de la Mission Saint-Joseph de Sillery à Québec. Selon le Père Léo-Paul Hébert de Joliette, il est bien possible que le petit Jean ait été élevé par son parrain. J’ai visité la réserve indienne abénaquise d’Odanak à Pierreville, le tiers des Indiens portent des noms de blancs. Donc, pour Desnoyers, il n’est pas étonnant, disent-ils, qu’on entende Desnoyers dit Demaray. J’ai communiqué alors avec plusieurs communautés religieuses, dont celle des Frères de l’Instruction chrétienne; ce fut le Père Adrien Pouliot, aumônier, 86 ans, archiviste-historien retraité, qui me servit de guide dans tous les registres des Églises et de la Cathédrale de Québec. Mais c’est aux Archives nationales que nous avons trouvé les registres des Indiens; notre petit Jean était bien là. Voici, traduit du latin par le père Pouliot, ce qu’on pouvait lire le 8 décembre 1677. « Je Jacques Vauthier, j’ai baptisé sans les cérémonies un enfant abénaquis d’un jour né ayant comme père de Meskarominit, catéchumène abénaquis, et comme mère de Colette abénaquise, tous deux mariés. Le nom de Jean lui a été destiné. Les cérémonies furent supplées par après le 12 décembre. Le parrain fut le nommé Desnoyers. Le 12 décembre, les cérémonies ont été complétées. » J’ai poursuivi mes recherches à Québec et aux environs et je n’ai trouvé qu’un seul Desnoyers, dont le prénom était Charle. Il était propriétaire terrien. Peut-être était-ce lui, le fameux parrain que je cherchais. Pour finir, Jean Desnoyers dit Demaray s’est marié à Boucherville à Marie-Thérèse Ménard dit Lafontaine; de leur union naquirent huit enfants. Ils demeuraient dans le Rang Tremblay à Longueuil. Il était soldat de la Compagnie Levilliers, décédé et inhumé à Saint-Philippe le 6 mars 1763 à 86 ans. PS : Ceci est le compte-rendu de mes recherches officieuses de l’année 1988. ...
Souper annuel
Chers amis, Nous désirons vous rappeler les détails pour notre Souper annuel qui aura lieu le 27 avril 1996 à 17 h 30. À la suggestion de plusieurs de nos membres, cette année, notre Souper aura lieu au Restaurant « Au vieux fort », situé au 120, chemin de Saint-Jean, au 2ème étage, La Prairie. Un repas chaud sera servi pour nos membres et leurs invités au coût de 25,00 $ par personne, taxes et service inclus, dont voici le menu : 17 h 30 : apéritif aux frais de chaque invité 18 h 30 : potage aux légumes de saison; Boston (runsteak) saisi au poivre vert; gâteau mousse aux pêches; thé, café Une bouteille de vin par quatre personnes agrémentera les victuailles; les personnes pourront se procurer du vin additionnel à leurs frais. Vous voudrez bien remplir le coupon-réponse ci-joint et nous le retourner avec votre chèque avant le 17 avril 1996, afin que nous puissions faire les réservations nécessaires. Les personnes qui le désirent peuvent former leur table au nombre de 8 personnes. Des prix de présence agrémenteront la soirée. Pour de plus amples informations, vous pourrez communiquer avec : La Société historique au 659-1393 Mme Céline M. Lussier au 659-1818 Retourner votre coupon (page 5) avant le 17 avril 1996. ...
Exposition : les Frères de l’Instruction chrétienne, les écoles de La Prairie
Le thème de cette exposition : les Frères de l’Instruction chrétienne, les écoles de La Prairie. Écoles Saint-Joseph, Fort-Neuf, Saint-François-Xavier, Jean-de-la-Mennais. Votre collaboration serait appréciée : photos, cahiers, manuels, médailles, bulletins, ou autres objets, avant 1950 de préférence. Personne à contacter : Hélène Charuest, responsable, 659-0173 Merci de votre intérêt ...
Membre honorée
Félicitations à Madame Jeanne d’Arc Moquin-Juteau, désignée « Bénévole Loisirs-culturels 1995 » lors du souper offert par la ville de La Prairie, le 30 mars 1996. ...

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