 
															- Au jour le jour, novembre 2013
Notre prochaine conférence: La guerre de 1812 : Un épisode méconnu de notre histoire
À l’étage du 249, rue Sainte-Marie
De 1980 jusqu’au milieu des années 2000, l’étude de la guerre de 1812 était facultative dans le cadre du programme d’histoire nationale au secondaire. C’est donc dire qu’une génération complète d’étudiants québécois n’aura retenu de cette guerre que l’image de Laura Secord courant dans les bois pour avertir l’armée britannique d’une embuscade américaine ou encore l’héroïsme de Michel de Salaberry commandant ses Voltigeurs, debout sur une souche face au feu de l’ennemi au cours de la bataille de la Châteauguay. En 2012, le gouvernement fédéral n’a pas hésité à souligner avec insistance le bicentenaire de cette guerre qui, afin de vaincre un ennemi commun, unifia pour la première fois de notre histoire les efforts du Haut- Canada et du Bas-Canada. Afin d’éclairer cet épisode méconnu de notre histoire, M. Tremblay fera une analyse détaillée des causes et des enjeux de cette guerre en portant une attention particulière sur les combats qui se sont déroulés au Québec (Bas-Canada).
 
															- Au jour le jour, novembre 2013
Roger Lupien, le barbier de La Prairie
N.D.L.R. Merci à M. Antonio Tavares pour sa généreuse collaboration à cet article.
Originaire de Sainte-Perpétue près de Drummondville, au début de la décennie 1950, Roger Lupien travaillait dans la construction à Montréal. À l’époque, le travail de journalier était peu mécanisé et il fallait trimer dur pour gagner de maigres salaires, surtout quand on était sur le « moineauSolide boîte de bois munie d’un long manche qui servait à transporter les briques ou le mortier. Il fallait beaucoup de force et d’endurance pour grimper dans les échelles avec un tel poids sur l’épaule. L’usage du moineau était une tâche très difficile et dangereuse pour les travailleurs de la construction. ». Soucieuse de son avenir, une personne de son entourage lui suggéra d’adopter un métier plus payant et moins exigeant physiquement. C’est alors que le jeune Lupien résolut de s’initier au métier de barbier chez un barbier de la rue Saint-Laurent à Montréal.
Ayant à peine complété sa formation, en juillet 1953, il ouvre un salon de barbier dans une pièce qui avait servi jusqu’alors de boudoir dans la maison de M. William Ayotte située sur la rue Saint-Georges. Sise près de l’ancien bureau de poste, cette maison a été plus tard achetée et démolie par l’entreprise de produits alimentaires Rose et Laflamme. La coupe de cheveux coûtait 0,40 $ et le loyer mensuel 35,00 $.
Peu avant l’ouverture de ce premier salon, l’ancien barbier et photographe Victor Lamarre lui avait proposé de lui vendre son vieux matériel, dont une magnifique chaise de bois. M. Lupien déclina l’offre, préférant démarrer son entreprise avec du matériel neuf.
En mai 1954, de retour de son voyage de noces, le jeune barbier déménage son salon au 235, rue Sainte-Marie, dans un édifice appartenant à monsieur Bourdon face à l’hôtel Tourist. Ce nouveau salon était situé à quelques enjambées de l’ancien salon de barbier de Roger Papy, dans un bâtiment très étroit à deux étages, et dont la partie arrière était habitée par la famille de M. Montpetit. M. Papy se préoccupait peu de la propreté de son commerce et, après quelques années d’existence, les services de santé n’eurent d’autre choix que de l’obliger à fermer son salon.
Séance du conseil municipal du 2 avril 1951
Le secrétaire-trésorier donne lecture de l’ordonnance adressée à monsieur Roger Papy concernant le salon de coiffure qu’il opère.
En 1966, la municipalité exproprie le 235, rue Sainte-Marie qui est démoli pour céder la place à un stationnement.
Séance du conseil municipal du 18 octobre 1967
« En ce qui concerne le projet d’établissement d’un terrain pour fi ns de stationnement, rue Ste-Marie, le greffier donne communication d’une offre de Mme Valéda Spénard de louer le terrain adjacent à sa propriété pour une année au prix de $800.00, d’une offre de monsieur Domina Potvin de vendre à la Ville l’emplacement de l’ancien magasin Arthur PotvinÉdifice aujourd’hui occupé par le restaurant Le Vieux Fort. , y compris magasin, cour, hangar et autres bâtiments pour le prix de $38,000.00, et d’une offre de Mme E.B. Normandin de vendre à la Ville sa propriété située à 231, 233 et 235 rue Ste-Marie au prix de $12,000.00. »
Nonobstant ces propositions, « L’échevin Gérard Péladeau donne avis de motion de la présentation d’un règlement, à une séance subséquente du conseil, pourvoyant à l’acquisition de gré à gré ou par voie d’expropriation de l’immeuble portant les numéros Partie 105, Partie 107 et le numéro 109 du cadastre du Village de Laprairie, pour servir à l’établissement d’un terrain de stationnement, comprenant l’exécution de travaux de pavage et d’aménagement dudit terrain et travaux connexes et à rencontrer la perte sur la vente d’obligations à être émises et les autres dépenses contingentes en rapport avec ledit règlement, ainsi qu’à emprunter au moyen d’une émission d’obligations la somme approximative de $20,000.00 pour les fins dudit règlement. »
M. Lupien se voit donc forcé de déménager à nouveau son commerce. Il se transporte plus au sud-ouest sur la rue Sainte-Marie, dans un bâtiment qui abrite déjà le restaurant de madame Morand. Hélas, dans la soirée du 23 décembre 1969, un terrible incendie, causé par de l’huile de cuisson, rase l’édifice. Lors de cet incendie, une fillette d’une dizaine d’années subira de très graves brûlures. Le beau-frère du barbier, ainsi que Jean Desautels, son beau-père, réussiront à sauver des flammes l’enseigne de barbier qui trône encore aujourd’hui devant le 581, de la rue Saint-Paul.


À peu près disparu du paysage commercial actuel, le pôle bleu, blanc et rouge des barbiers a des origines très anciennes. Les chirurgiens-barbiers pratiquèrent des saignées pendant longtemps. Le patient tenait dans sa main droite un bâton autour duquel on enroulait une bande de tissu, ce qui permettait de maintenir le bras à l’horizontale et facilitait la saignée. Ceci explique que les bandes blanches symbolisent les bandages et les rouges, la couleur du sang lors des saignées. Avec le temps, l’enseigne tricolore est devenue un outil commun à toutes les boutiques de barbiers, et a contribué à identifier facilement l’endroit.
 
															- Au jour le jour, novembre 2013
Vente de livres usagés
Notre comité chargé de la vente de livres usagés a repris ses activités. Vous pouvez déposer vos livres au local de la SHLM les mardis, mercredis et jeudis entre 10 h et 17 h.
Une boîte de dépôt est également disponible à l’entrée de la bibliothèque Léo-Lecavalier.
Nous vous prions de ne pas déposer d’encyclopédies ou de livres en mauvais état.
 
															- Au jour le jour, octobre 2013
Visite au Musée d’archéologie de Roussillon (suite)
Aux artefacts qui témoignent de ces différents périodes historiques, s’ajoutent deux grands bacs de sable destinés à faire découvrir aux enfants les principes de base des fouilles archéologiques.


Quant à l’exposition temporaire, moins savante et plus ludique, elle invite le visiteur à parcourir les histoires fantastiques ainsi que les mythes et légendes de chez-nous. Les enfants peuvent y écouter les histoires de conteurs d’ici, prendre place dans le canot de la chasse-galerie ou encore s’installer dans une cabine téléphonique pour y enregistrer leur propre récit imaginaire. Les plus âgés s’attarderont sans doute devant la vitrine qui présente les différents outils du chasseur de créatures maléfiques.
Le sous-sol de l’édifice abrite une réserve de plusieurs centaines d’artefacts tirés des nombreuses campagnes de fouilles archéologiques des trente-cinq dernières années. Ces objets sont réservés à l’étude par des étudiants en archéologie. Plusieurs de ces articles pourraient également servir à des conférences d’initiation à l’archéologie dans les écoles et les sociétés d’histoire de la MRC de Roussillon.
Bref, malgré quelques lacunes, l’endroit est agréable et bien aménagé. Une explication sur le pourquoi de la présence d’un musée d’archéologie à La Prairie s’impose d’entrée de jeu, d’autant qu’une majorité des artefacts proviennent du sous-sol du site patrimonial déclaré. Pourtant les textes de présentation sont muets à ce sujet. De plus, il est clair que pour apprécier pleinement la valeur et les enseignements de l’exposition permanente (c’est-à-dire l’exposition archéologique), le visiteur gagnerait à opter pour une visite guidée. Difficile pour un non initié de s’y retrouver sans quelques explications supplémentaires.
Notons également au passage que les inscriptions identifiant les divers artefacts gagneraient à être plus visibles et l’éclairage devra à certains endroits être réorienté à certains endroits de façon à ne pas éblouir les visiteurs lorsqu’on regarde les objets exposés dans les vitrines. Les textes de présentation sont de qualité inégale. Certains, d’ailleurs, recèlent quelques imprécisions et souffrent de la volonté évidente du rédacteur de nommer au moins une fois chacune des municipalités de la MRC.
L’endroit mérite d’être visité pour l’accueil, la qualité et le contenu des expositions. La présence dans le Vieux La Prairie d’un musée régional marque un jalon dans le développement des activités culturelles de la MRC. Avec le temps et quelques ajustements, le Musée d’archéologie de Roussillon deviendra un arrêt incontournable pour toute personne manifestant quelque intérêt pour l’histoire et l’archéologie.
 
															- Au jour le jour, octobre 2013
À propos du bulletin
Éditeur
Société d’histoire de
La Prairie-de-la-Magdeleine
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
COLLABORATEURS :
Coordination
Gaétan Bourdages
Rédaction
Gaétan Bourdages
Révision linguistique
Robert Mailhot
Design graphique
François-B. Tremblay
www.bonmelon.com
Impression
SHLM
Siège social
249, rue Sainte-Marie
La Prairie (Québec), J5R 1G1
Téléphone
450-659-1393
Courriel
Site Web
www.shlm.info
Les auteurs assument l’entière responsabilité de leurs articles.

Desjardins Caisse La Prairie commandite l’impression du bulletin Au jour le jour.
 
															- Au jour le jour, octobre 2013
Hommage à M. François-Bernard Tremblay
Peu de nos membres savent que, depuis octobre 2009, la qualité exceptionnelle de nos publications est due au travail de M. François-Bernard Tremblay. M. Tremblay, qui est également membre de notre conseil d’administration, est designer graphique de profession. En plus de la mise en page des 50 derniers numéros du Au jour le jour, M. Tremblay s’est chargé de la mise en page de deux livres publiés par la SHLM, ainsi que celle de nombreux documents reliés à nos activités estivales. Nous tenons, au nom des membres de la SHLM, à lui manifester toute notre appréciation et notre admiration.
 
															- Au jour le jour, octobre 2013
Visite au Musée d’archéologie de Roussillon
Sis au 214, rue Saint-Ignace à La Prairie, le musée d’archéologie de Roussillon a ouvert ses portes au grand public le 14 septembre dernier. Le musée est sous la responsabilité de M. Simon Saint-Michel. Celui-ci est secondé par madame Andréa Leclerc, une jeune diplômée en muséologie chargée de guider les visiteurs, ainsi que par Frédéric Hottin, archéologue.
Dès l’entrée, le visiteur se retrouve devant une mosaïque de onze photographies, chacune représentant un élément caractéristique d’une des municipalités de la MRC de Roussillon. Bien qu’on y reconnaisse aisément le moulin de l’île Saint-Bernard à Châteauguay, la maison Melançon de Candiac ou encore les vieilles locomotives de chez Exporail, on ne saurait en dire autant pour les municipalités de Delson, Saint-Mathieu, Mercier ou Saint-Philippe qui sont représentées par des maisons anciennes inconnues de la majorité des visiteurs. Bref, ces photos ne sont pas toutes pertinentes et le visiteur apprécierait sans doute qu’on identifie et qu’on situe avec précision les maisons censées représenter chacune des municipalités.
L’espace consacré aux expositions est bien aéré et très éclairé. L’étalage est partagé entre une exposition permanente unilingue, qui occupe les deux tiers de la surface, et une exposition temporaire bilingue destinée aux jeunes familles. L’exposition permanente est entièrement consacrée à la présentation d’artefacts caractéristiques de six grandes périodes historiques :
La première période, intitulée Témoins importants de la préhistoire, s’étend de 11950 B.P. (Before Present, c’est-à-dire avant 1950 ; sur la ligne du temps on a traduit BP par AA, c’est-à-dire avant aujourd’hui) jusqu’à l’an 950 de notre ère et témoigne de la présence amérindienne dans la région de La Prairie. On y apprend que les Amérindiens se déplaçaient autrefois grâce aux nombreuses voies d’eau, exploitant les ressources naturelles (pierres, gibiers, poissons, coquillages etc.) et abandonnant des restes qui témoignent aujourd’hui de leur régime alimentaire, de leur ingéniosité et de leur adaptation au milieu.
La seconde période va de 1534 (premier voyage de Jacques Cartier) à 1687, année de la construction du fort de La Prairie. Elle met en lumière l’arrivée des Européens et propose des éléments de la culture domestique des Français qui allaient graduellement faire souche sur les rives du Saint-Laurent. Nous sommes d’avis que l’ajout de schémas situant les tessons de poterie dans l’ensemble du vase faciliterait la compréhension.
La troisième période, La Nouvelle-France s’enracine, débute en 1691 au moment de l’attaque du fort de La Prairie par Peter Schuyler et s’achève avec la Conquête de 1759. À travers la colonisation, l’agriculture, le développement du commerce et l’arrivée d’habiles artisans une nouvelle société s’organise : moulins à farine et à scier, chantiers navals etc. L’importance du fort de La Prairie est soulignée par la présence de onze segments de pieux de l’ancienne palissade. Près de la moitié de ces pièces de bois qui datent de la première moitié du 18e siècle, sont de cèdre blanc et les autres d’épinette. Nous regrettons l’absence de plan du périmètre ou encore d’un dessin de ce à quoi ressemblait le fort de La Prairie.
La quatrième période intitulée La Conquête : changement de régime, tensions politiques et modernité, couvre la phase qui va du Traité de Paris (1763) jusqu’à l’Acte d’Union de 1840. Une époque caractérisée par l’arrivée des bateaux à vapeur, la construction du premier chemin de fer, l’abolition du régime seigneurial et les rébellions de 1837 et 1838. La cinquième période, Des pas de géants, épisode centré sur l’industrialisation, s’étend de 1854 à 1940, année au cours de laquelle les femmes du Québec obtinrent le droit de vote. C’est l’âge d’or des chemins de fer et l’ère de la naissance de nombreuses industries.
Enfin la période qui s’étend de 1950 jusqu’au début du 21e siècle est traitée de façon très sommaire et s’attarde presqu’essentiellement au développement des voies de communication (ponts et autoroutes) ainsi qu’au phénomène de l’urbanisation. Seule illustration de cette période, un reportage filmé sur l’inauguration, en 1959, de la voie maritime du Saint-Laurent par la reine Élizabeth.

 
															- Au jour le jour, octobre 2013
Souper annuel
Souper annuel le 26 octobre à 18 h au Complexe Saint-Laurent
500, rue Saint-Laurent, La Prairie
Au menu : méchoui de porc à volonté et vin
Organisez votre table de 8 personnes
Prix : 40 $ par personne
Les billets sont disponibles auprès de notre coordonnatrice Mme Johanne Doyle.
Tél : 450-659-1393
 
															- Au jour le jour, octobre 2013
Notre prochaine conférence : Les patriotes de 1837-1838 : manuscrits et imprimés – une collection commentée
Exceptionnellement, cette conférence aura lieu à 19 h 30 à la salle Lanctôt du complexe Saint-Laurent à la prairie.
Historien, conférencier et chercheur assidu sur l’histoire des rébellions de 1837-1838 depuis une douzaine d’années, ex-guide au Musée de Saint-Eustache et de ses patriotes et auteur d’une vaste biographie sur le Dr Jacques Labrie (Septentrion, 2009), Jonathan Lemire est d’abord et avant tout un passionné de l’histoire insurrectionnelle, mais aussi, un collectionneur sérieux. Pour la première fois, il ouvre les portes de son « musée privé » et commente sa collection personnelle. Celle-ci comprend principalement des autographes de personnalités influentes du mouvement patriote, mais aussi des manuscrits, de vieux journaux contemporains de cette époque, quelques vieux livres, de la correspondance, de la monnaie et des « bons » de marchands, tous reliés de près ou de loin aux troubles de 1837-1838 et à leurs acteurs.
Un événement à ne pas manquer.
 
															- Au jour le jour, octobre 2013
Musée d’archéologie de Roussillon
Situé au 214, rue Saint-Ignace à l’intérieur du site patrimonial déclaré, le musée sera ouvert les samedis et dimanches de 9 h 30 à 16 h30, jusqu’au 23 juin 2014. Du lundi au vendredi, le musée accueille des groupes sur réservation au 450-984-1066.
 
    