
- Au jour le jour, février 1994
Prochaines conférences
16 mars : Denyse Baillargeon, « Les femmes de l’histoire du Québec. 400 ans de contribution à l’édification de la société québécoise »
18 mai : Robert Prévost : « Le Pari des Québécois »

- Au jour le jour, février 1994
Souper annuel
Vous voudrez bien noter à votre agenda que cette année le souper annuel des membres de notre Société se fera au Centre communautaire de La Prairie le 23 avril 1994.
Nous vous donnerons plus de détails dans le prochain communiqué.

- Au jour le jour, février 1994
Incendie dans le Vieux-La Prairie
Par un grand froid d’hiver, dans la nuit du 24 au 25 janvier 1994, le feu a complètement détruit La Taverne du Vieux-la Prairie, au 107, rue St-Georges (en face du Musée), édifice bâti à la fin du siècle dernier.
L’immeuble a connu plusieurs usages. Il fut d’abord une auberge, une taverne et une brasserie. L’étage avait été transformé en logements depuis longtemps.
A l’époque de l’auberge-hôtel, les voyageurs venus de Montréal en bateau-vapeur y logeaient. La tradition orale transmettait la réputation des cuisiniers et l’on disait « il y a une bonne table ».
L’immeuble serait une perte totale. Notre Comité du patrimoine bâti, sous la direction de Claudette Houde, se tiendra au courant des développements dans cette affaire.

- Au jour le jour, février 1994
Exposition
La prochaine exposition pour l’été prochain portera sur les briqueteries, spécialement celles de La Prairie.
Nous faisons appel à nos membres ou à leurs amis afin d’obtenir des photos, des documents, des objets ou des souvenirs à raconter sur le travail ou des événements se rapportant aux briqueteries.
Si vous pouvez nous aider à constituer une exposition intéressante sur ce sujet, nous apprécierions que vous téléphoniez à la Société historique, au 659-1393, ou à la responsable des expositions, madame Hélène Charuest, au 659-1075.

- Au jour le jour, février 1994
Conférence : le naufrage du Titanic
Notre conférence ce mois-ci se tiendra EXCEPTIONNELLEMENT MARDI le 15 février 1994 et sera donnée par Monsieur Jean Bélisle qui nous parlera du naufrage du Titanic.
Monsieur Jean Bélisle est professeur agrégé au département d’histoire de l’art de l’Université Concordia, et auteur de nombreux ouvrages. Il détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal et un doctorat en histoire maritime de l’Université de Paris. Monsieur Bélisle invite les membres de la Société historique à revivre en détail le naufrage du Titanic où plus de dix Montréalais de premier plan ont disparu avec le géant des mers pourtant réputé insubmersible.
Au total, en raison d’un nombre insuffisant de canots de sauvetage, 1517 personnes disparaissent avec ce navire.
C’est un rendez-vous à ne pas manquer, MARDI le 15 février à 20 heures, aux locaux de la Société historique, au 249, de la rue Sainte-Marie, dans le Vieux La Prairie.
Nous vous attendons en grand nombre.

- Au jour le jour, février 1994
Quelques souvenirs
Vers le milieu des années trente, le dollar valait énormément plus qu’aujourd’hui du moins face à certaines marchandises. Pour se nourrir on achetait ses denrées au magasin général, chez le boucher, du boulanger et du laitier qui distribuaient leurs produits à domicile. En 1935 les Houde achetaient leur lait de Ismaël Favreau au coût de 8 cents la pinte. Ce laitier, propriétaire de ses propres vaches, livrait un lait frais à domicile chaque jour et se faisait payer à tous les mois ou tous les deux mois. Pour chauffer le poêle à bois de la cuisine, Alexandre Guibord livrait du bois franc au coût de $8.00 la corde. On pouvait avoir un meilleur prix en achetant en plus grande quantité directement de la campagne. Un panier de patates valait 25 cents et 10 cents s’il s’agissait de petites patates. Achetées à la poche, les patates valaient 75 cents. Quant aux haricots qu’on ne pouvait manger frais qu’en saison, ils se vendaient 5 cents la livre. On achetait un panier d’oignons pour 20 cents. Une ligne téléphonique simple coûtait $2.55 par mois en 1936. Chez les Houde le numéro de téléphone était alors le 158. Il n’y avait pas alors d’échange téléphonique automatique et il fallait passer par l’opératrice pour obtenir une communication.
La location annuelle du casier postal no 133 était de $2.00. C’était du temps où Hyacinthe Lefebvre était maître de poste. Pour les soins de santé notre famille se confiait au Dr J.-M. Longtin un célibataire. Son père avait été médecin ce qui lui avait sans doute fourni les moyens financiers de compléter sa formation médicale par des stages dans les hôpitaux de Paris après sa graduation à Montréal. Il envoyait son compte de temps à autre pour services professionnels rendus à la famille. Ainsi le 19 mars 1932 soumet-il un compte de $16.00. Le dentiste de la famille qui venait donner des services à La Prairie sur la rue Sainte-Marie, non loin de là où demeurait la famille Fridolin Lamarre, avait son bureau principal à Montréal. J. Lane Charpentier, chirurgien-dentiste, était professeur à l’Université de Montréal et ex-interne diplômé de Forsyth Boston. Pour soins dentaires à Claudette en novembre 1935 il présentait un compte de $2.00.
Tiré de « William Houde et un peu de son temps », par Laurent Houde.

- Au jour le jour, janvier 1994
Souvenir inusité
Monsieur Albert Fontaine nous relate dans le texte qui suit une aventure hors de l’ordinaire. Nous savons que vous trouverez plaisir à lire ce récit de chez nous.
Ce que je vais vous raconter remonte aux années 1944 et 1945. J'étais à cette époque employé à l'Hôtel de Ville de La Prairie situé sur la rue St-Ignace dans le Vieux La Prairie.
J’ai travaillé une bonne douzaine d'années à ce bureau en compagnie de messieurs Léopold Péladeau, Hercule Serres et d'autres…
Mon travail consistait entre autres à remplacer les employés qui prenaient leurs vacances durant l'été, à ouvrir le bureau le samedi matin de 9h à 12h pour permettre à quelques personnes de payer leurs comptes à la ville. En plus les samedis après-midi, j'étais percepteur des comptes d'électricité en souffrance et on me donnait 10% sur les argents ainsi collectés.
Mon travail m'amenait à sillonner la ville en tous sens et je pouvais ainsi à cause de mon travail être au courant de plusieurs faits plutôt cocasses.
La Prairie à cette époque était un gros village et les commérages et les faits inusités ensoleillaient nos journées un peu ternes.
En voici un exemple que je n'oublierai jamais, je vais le nommer ''le petit Jardin de l'abbé Vaillancourt"
Ayant un petit chalet et une chaloupe, j'amenais souvent l'abbé à la pêche avec moi et lorsque je prenais des poissons et lui pas ou peu, il exigeait que je porte les agrès et lui les poissons. On ne contredisait pas un abbé à cette époque.
Je dois avouer que je le trouvais quelquefois un peu fatiguant comme compagnon, car je devais bêcher pour trouver les· vers, appâter les lignes, décrocher les poissons, etc …
Toujours est-il que pour me récompenser et faire en sorte que je l'invite encore, il me conduisait dans son jardin situé juste en arrière de l’Église·de la Nativité. Ce jardin était borné par un gros mur de pierres qui séparait le terrain de l'Église de celui de Monsieur Brossard, le morceau de terre de ce dernier était une douzaine de pieds plus bas que celui de l’Église.
Je le vois encore écartant les mauvaises herbes, car il ne sarclait jamais, ramasser ou arracher tomates, concombres, carottes qui étaient toujours plus gros que la moyenne, je m'empressais d'apporter ces victuailles a la maison comme récompenses pour mes efforts.
Voulez-vous savoir pourquoi ces légumes étaient si beaux et si gros? Eh bien tenez-vous bien, je vous raconte le secret de ce maraîcher exceptionnel!
Eh bien un autre événement inattendu vous expliquera et complètera le premier.
Monseigneur Chevalier alors curé de La Prairie avait remarqué que des couples d'amants prenaient ledit jardin pour épancher leurs besoins amoureux et le bon curé était contre ces divertissements, cela va, de soi.
Il exigea de la Ville de La Prairie qu'elle pose un poteau électrique muni d'une grosse lumière dans ledit jardin pour essayer de contrer les aspirations sentimentales trop ferventes.
La chose fut faite telle que demandé et quelle ne fut pas la surprise des hommes comme messieurs Cyrille Bisaillon et Félix Lavoie qui en creusant le trou nécessaire pour poser le poteau heurtèrent avec leur pelle, un cercueil… eh oui un cercueil, avec une petite vitre sur le dessus!
Les hommes cessèrent les travaux et demandèrent aux autorités religieuses et civiles comme il se doit, s’ils devaient continuer?
Après consultations au sommet on demanda à ces hommes d'enterrer le fameux cercueil un peu plus loin du poteau et à la même profondeur.
Après le départ des autorités la curiosité humaine aidant les nommes décidèrent de nettoyer la petite vitre pour apercevoir à l'intérieur un petit homme bien vêtu portant cravate et lunettes, sa peau était de couleur gris foncé…
Monsieur Lavoie qui était un homme brave et hasardeux décida d'ouvrir le couvercle avec une pince monseigneur… et après moult efforts il réussit à glisser la pince entre le cercueil et le couvercle et quelle ne fut pas la surprise de voir les restes du petit homme s'affaisser comme un ballon…
Lorsque le couvercle fut complètement ouvert, il ne restait plus qu'un peu de cendre de couleur gris foncé et les lunettes qui reposaient sur lesdites cendres.
Je peux vous raconter tous ces détails puisque j'étais présent lors de ces événements. Je me fis donc un devoir de rapporter tous ces événements aux employés de bureau.
J'avoue que j'ai été longtemps à ne pas manger de tomates après ce jour mémorable, encore aujourd’hui, lorsque je mange de ce fruit, il m'arrive de penser à mon petit homme de couleur gris foncé… et à l'abbé Vaillancourt.
Me croyez-vous?

- Au jour le jour, janvier 1994
Généalogie
Grâce au travail persévérant et incessant de Madame Jeanne-d'Arc Juteau, la Société historique peut offrir encore plus d'informations sur les familles de La Prairie. Plusieurs documents se sont ajoutés aux informations que nous possédions déjà.
La Société possède des documents sur les familles suivantes :
Achim Arbour *Aubry
Alarie *Archambault Auclair
*Alexandre Arcand Aucoin
Allaire Arpin *Audet
Allard Arsenault Auger
Alméida Ashfield Aumont
Alphonse Asselin Ayotte
Amyotte Atkins etc…
Angers Aubin
L'astérisque veut dire qu'il y a une chemise à ce nom. Les autres noms sont dans une chemise indiquant « généralité A ».
Depuis quelque temps Madame Lucille Demers-Lamarre collabore avec Madame Juteau et toutes deux effectuent du travail de compilation tous les mardis.

- Au jour le jour, janvier 1994
Baptêmes et sépultures
Sous la direction de Jean L'Heureux s’est effectué la compilation des données 1670-1990. 50 000 entrées sont désormais informatisées. Malgré l'ampleur du travail accompli, il reste encore beaucoup à faire et les bénévoles sont invités à venir s'impliquer dans ce projet.

- Au jour le jour, janvier 1994
Article 25
Ce projet subventionné a débuté le 19 juillet 1993 et s'est terminé le 20 décembre. Madame Patricia McGee-Fontaine a dirigé ce projet qui a permis de réaliser plusieurs objectifs, à sa grande satisfaction.
L’agent de promotion a accueilli de très nombreux visiteurs-touristes. Elle a secondé Madame Hélène Charuest dans la préparation de l’exposition en cours, à savoir de multiples informations sur quelques familles pionnières de La Prairie. Elle a effectué des contacts et obtenu des informations pour l'exposition de l’été 1994 dont le thème sera les briqueteries de La Prairie.
L'agent de saisie de données, très compétente pour le travail sur ordinateur a fait un grand nombre d’entrées : les terrains de La Prairie, catalogue de toutes les données colligées sur certaines des familles pionnières de La Prairie.
Le technicien en arpentage a produit plusieurs cartes de La Prairie à ses débuts ainsi que des cartes montrant l'évolution de l'occupation du sol au fil des ans.