- Au jour le jour, juin 2005
La morale d’autrefois
La morale est rigoureuse à la charnière des 17e et 18e siècles, morale qui régit tout le champ de la vie. Y compris d’abord la toilette, celle évidemment de la femme. On voit vos cheveux à l’église, madame, et ils sont frisés? Écoutez l’évêque Saint-Vallier qui dénonce, chez vous, en 1682 et en 1686, « la tête découverte, ou qui n’est couverte que de coiffes transparents, et les cheveux frisés d’une manière indigne d’une personne chrétienne ».
- Au jour le jour, juin 2005
Divers
Visites guidées
Avec l'arrivée des beaux jours (????), la SHLM reprend ses activités touristiques. Pour la période estivale, la Société organise des visites du Vieux La Prairie et elle a, à cette fin, engagé une équipe de jeunes étudiants dynamiques et compétents afin de rendre ces circuits les plus vivants et les plus instructifs possibles.
Venez donc vous divertir tout en apprenant des détails qui vous surprendront peut-être sur les origines de la ville de La Prairie, sur son patrimoine historique et architectural. N'oubliez pas surtout que ces visites sont gratuites pour les membres en règle de la SHLM. Venez en groupe ou en famille. Faites connaître à vos enfants le contexte historique où ont vécu leurs ancêtres.
Horaire d’été
À partir du 6 juin 2005, les locaux de la SHLM seront ouverts aux heures suivantes:
de 9h00 à 17h00 du lundi au vendredi inclusivement
de 11h00 à 17h00 le samedi et le dimanche.
Surveillez les affiches apposées à la SHLM ou autres lieux publics, les annonces dans le journal Le Reflet ou renseignez-vous par téléphone pour connaître certains forfaits particuliers qui vous seront offerts au cours de l'été.
Bienvenue à tous les chercheurs et à tous les visiteurs
Exposition estivale
Dans notre numéro de février, nous vous donnions les détails de l'exposition qui occupera nos locaux cet été. Cette exposition a pour thème le "coffre d'espérance" ou si vous préférez le trousseau de mariée. "Découlant de la nécessité de doter la maison de tout ce qui était nécessaire au niveau du linge et de ses accessoires, plusieurs femmes dès l’adolescence, pensaient «à monter leur trousseau» c'est-à-dire en confectionnant elles-mêmes les différents textiles qui leur seraient nécessaires au moment elles fonderaient leur propre foyer." Nous vous rappelons donc que vous êtes invités, à partir du 6 juin, à venir faire avec nous ce merveilleux voyage dans le temps.
- Au jour le jour, juin 2005
Saviez-vous que ?
- Le Père Marcel Demers, prêtre de Saint-Sulpice, dont il a été question à quelques reprises dans les médias lors du décès du pape Jean-Paul II, est un descendant des Demers de La Prairie. En effet, il ne faut pas remonter plus loin que son grand-père pour s'en rendre compte: Hector Jean- Baptiste Demers, né à La Prairie, était le fils de Jean-Baptiste et de Basilice Bouchard (Mariage le 15 février 1871 à La Prairie). Ce Père Marcel Demers est actuellement recteur du Collège Pontifical canadien, près du Vatican.
- Le quartier du sud-ouest de Montréal entouré de Verdun et de LaSalle et qui porte le nom de Ville-Émard tient ses origines de Joseph Ulric Émard, né à Saint-Constant de l'union de Médard Émard et de Mathilde Beaudin. C'est en effet Joseph Ulric Émard qui a commencé le lotissement de ce coin de Montréal qui a porté son nom comme municipalité jusqu'à son annexion en 1910.
- Au jour le jour, juin 2005
Un logiciel épatant
La SHLM, dans un projet de partenariat avec monsieur André Kahlé, a produit et mis sur le marché un logiciel des plus performants visant à optimiser la gestion des archives. Cet outil très professionnel décrit les documents d'archives, du fonds jusqu'aux pièces; il gère automatiquement la ponctuation des RDDA, permet la consultation à l'écran des photographies et des documents numérisés et exécute rapidement une recherche plein texte. De plus, Archi- Log produit plusieurs instruments de recherche tels que des répertoires, un état général, un catalogue, une liste alphabétique, un inventaire, des statistiques, etc.
Bref, c'est un instrument incontournable pour tout organisme qui désire économiser temps et argent tout en organisant ses documents. Ce logiciel on ne peut plus convivial repère rapidement, protège et gère vos documents tout en respectant les lois et les règlements qui régissent l'accès et la protection de l'information.
Vous cherchez ? Archi-Log trouve… et rapidement !
(Texte inspiré du dépliant publicitaire)
- Au jour le jour, juin 2005
Les moeurs des canadiens
Dès la fin du XVIIe siècle, le baron de Lahontan, un officier militaire français qui a voyagé dans toute l'étendue de la Nouvelle-France dans les années 1680, soulignait les particularités de la Nouvelle-France. Le baron de Lahontan était un partisan de la république, c'est-à-dire un partisan d'une société plus égalitaire, et il avait beaucoup apprécié cet aspect caractéristique de la Nouvelle-France: la grande liberté dont profitait la population. Lahontan nous explique sur quelle base favorable les habitants de Nouvelle-France ont pu acquérir, assez rapidement, une aisance enviable:
Les paysans y sont fort à leur aise, et je souhaiterais une aussi bonne cuisine à toute noblesse délabrée de France (Les nobles de province étaient pauvres). Ces gens-ci (…) ne payent ni sel, ni taille (des taxes françaises); ils chassent et pêchent librement; en un mot, ils sont riches. Voudriez-vous donc les mettre en parallèle avec nos gueux de paysans ?
(Lahontan, cité dans Audet, 2001 : 253)
Un autre témoin très attentif de la vie quotidienne des « gens du commun » nous a laissé nombre d’observations précises sur l’alimentation, les mœurs et le niveau de vie des habitants de la Nouvelle-France, dans les années 1750; il s’agit du baron d’Aleyrac, un petit noble de province sans fortune qui avait embrassé la carrière militaire dans l’armée française. Cet officier subalterne a passé les quatre dernières années du Régime français dans la colonie. Il a côtoyé des soldats français qui logeaient chez des habitants canadiens et il s’est battu en compagnie de miliciens canadiens et de guerriers autochtones, qui étaient intégrés à l’ensemble des forces armées françaises. Le jugement de cet officier repose donc sur une longue expérience de la société coloniale et il témoigne d’une façon précise et fiable de la situation des habitants ordinaires qu’il a surtout fréquentés.
Les commentaires que le baron d'Aleyrac multiplie sur le haut niveau de vie des Canadiens ne laissent aucun doute sur l'aisance relative que l'ensemble de la population avait atteinte, à la fin du Régime français. Car le baron était présent en Nouvelle-France entre 1755 et 1760, soit à une période que les historiens qualifient de "difficile", voire de "très difficile" dans la colonie. Les observations du baron d'Aleyrac confirment donc avec force celles de Pehr Kalm, de Joseph Henry, et de plusieurs données récentes sur l'alimentation en Nouvelle-France. Voici, en vrac, les principales observations que le baron a consignées sur les Canadiens dans ses Mémoires :
Les Canadiens se nourrissent bien et sont gros mangeurs surtout de viande. Ils en font une consommation surprenante. Il n'est pas d'habitant qui, ayant femme et deux ou trois enfants, ne tue l'hiver un bœuf ou une vache, deux cochons, des moutons, des poulets, des oies, des dindes, des canards, sans compter le gibier et le poisson qu'ils prennent en quantité tout l'hiver. Ils mangent du pain excellent. (…) Les Canadiens ont une passion extrême pour l'eau-de-vie et la fumée de tabac. C'est un usage chez eux de boire un grand coup d'eau-de-vie, en se levant et cela même chez les femmes. Les hommes fument le calumet en pierre noire. Les enfants de sept à huit ans boivent et fument de même. Une bouteille d'eau-de-vie fait une seule séance. Pour le vin, on n'en fait pas pareille débauche. Mais on passe toute la journée à
fumer et beaucoup ont l'habitude de fumer au lit. (…)
Entre eux, les Canadiens s'appellent tous Monsieur et Madame. Ils ne vivent guère en société, restent chez eux, disent facilement du mal les uns des autres. Ce peuple aime singulièrement ses aises. Presque tous les habitants ont une voiture d'hiver, qu'ils appellent carriole, sorte de traîneau fort bien aménagé et commode et une voiture d'été ou calèche, faite à peu près comme un cabriolet. Pour peu qu'ils aient quelque chemin à faire et, dans quelle que saison que ce soit, ils ne vont jamais à pied. (…) L'orgueil des Canadiens va jusqu'au point qu'on ne trouve casaquins de soie, ainsi que des coiffes de dentelles et des souliers de damas, ce qui les rend envieuses de toutes choses. (…)
Les femmes sont belles et spirituelles. Elles portent des jupes qui ne vont guère jusqu'aux mollets. Les filles se tiennent fort bien, mais une fois mariées, elles négligent leur toilette. (…)
Il n'y a pas de patois dans ce pays. Tous les canadiens parlent un français pareil au nôtre. Hormis quelques mots qui leur sont particuliers, empruntés d'ordinaire au langage des matelots. (D'Aleyrac, 1935: 29-34)
(Texte tiré de « Jardins et potagers en Nouvelle-France » de Martin Fournier – Septentrion)
- Au jour le jour, juin 2005
Une de nos membres se distingue
Le 26 mai dernier, une foule nombreuse se pressait dans les locaux de la SHLM pour assister au lancement du livre "Gaspard Dauth, de l'Alsace au Canada", écrit conjointement par madame Hélène Doth et monsieur René Bacon.
Présentée par notre président, monsieur René Jolicoeur, madame Doth, nous a présenté son livre et son co-auteur, monsieur Bacon, est venu compléter avec verve et humour cette présentation.
Puis ce furent les félicitations de monsieur Marcel Fournier, président de la SGCF, et celles de madame Dupré qui a remplacé son époux, le maire de La Prairie.
La soirée, agrémentée de quelques coupes de vin, s'est poursuivie dans une ambiance très agréable et on a pu y remarquer la présence de plusieurs figures connues du "monde de la généalogie".
Bravo madame Doth !
- Au jour le jour, juin 2005
Conférence de mai
Le 17 mai dernier avait lieu la dernière conférence de la saison 2004 – 2005 et c'est le docteur Claude Boyer qui nous entretenait du régiment Carignan- Salière.
Descendant d'une des plus vieilles familles de La Prairie, ce médecin retraité nous a détaillé avec suavité et compétence tous les aspects de ce fameux régiment que plus d'un québécois retrouve mentionné dans son arbre généalogique. Après avoir bien campé son sujet dans le contexte de son époque, monsieur Boyer nous a expliqué les origines de la fameuse unité, avec son double nom et sa mission particulière. Après la description des uniformes et des drapeaux, le conférencier a poursuivi avec l'énumération de la hiérarchie militaire du régiment, son long périple vers la Nouvelle-France, ses forts et ses cantonnements, pour terminer avec les détails de ses expéditions contre les Iroquois.
En guise de conclusion, monsieur Boyer nous a parlé de l'état des recherches entreprises pour retrouver tous les noms de ces soldats venus pour défendre la colonie naissante et qui, dans plusieurs cas, s'y sont installés.
Merci, docteur Boyer !
- Au jour le jour, juin 2005
Nouvelles de la SHLM
Réserver dès maintenant votre journée du 18 septembre 2005. C’est le brunch annuel de la SHLM!
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue.
Madame Lise Houle (no. 161)
Monsieur Jean-Guy Longtin (162)
À titre de membres en règles, vous êtes invités à la prochaine Assemblée générale qui se tiendra dans nos locaux du 249 de la rue Ste-Marie le 15 juin 2005 à 19h30. Bienvenue à tous !
- Au jour le jour, juin 2005
Mot du président
Avec le mois de juin arrive le moment de nous pencher sur nos réalisations de l'année, de faire le bilan de nos activités. Aussi, à la lumière de cette rétrospective, je constate avec fierté que l'équipe de la SHLM a répondu, encore une fois, aux objectifs de la Société qui consistent, entre autres, à faire avancer l'étude de l'histoire locale et régionale par des recherches, des publications, des conférences et des expositions. Il vous suffira de jeter un œil sur le bilan annuel pour vous en rendre compte. Devant ce beau résultat, je ne peux qu'applaudir tous ceux qui y ont travaillé avec tant de générosité.
Mais la vie de la SHLM ne s'arrête pas pour autant. En effet, dans le cadre de notre horaire d'été, non seulement nos locaux continueront d'accueillir les chercheurs et les visiteurs de nouvelles expositions, mais nous reprenons le programme des visites guidées du Vieux La Prairie avec une équipe de jeunes aussi dévoués que compétents et enthousiastes.
On vous attend en grand nombre.
- Au jour le jour, juin 2005
Généalogie (Étape 5)
En souhaitant que les quelques pages qui ont paru depuis février aient pu aider les néophytes à entreprendre leurs recherches généalogiques, je termine la saison avec une liste de quelques sources imprimées qu'ils pourront consulter lors de leurs travaux.
- Cherchons nos Ancêtres
Édition Québec Science, Sillery, Michel Langlois
- Fichier des mariages catholiques et non catholique du Québec (1735-1825)
44 volumes, Fichier Histor
- La population du Québec avant 1800
Démographique-Histoire-Généalogie, PRDH
- Dictionnaire généalogique des familles du Québec Des origines à 1730
René Jetté
- Dictionnaire des Canadiens français(1608-1760)
Gabriel Drouin
- Dictionnaire Biographique du Clergé
Canadien français, J,B,A Allaire
- Inventaires des Procès verbaux des grands voyers
Conservés aux archives de la province de Québec, Édition L’Éclaireur, Beauceville, Pierre-Georges
- Émigration Rochelaise en Nouvelle–France
Édition Archives Nationales du Québec à Montréal
- Inventaire des contrats de mariages du Régime Français
Conservés aux Archives Judiciaires de Québec
- Les numéros de lot des terres – Villes et Municipalité
- Contrats de terre et de mariage :
dans les bureaux d’enregistrement de comté, Archives Nationales du Québec à Montréal
- Recensement 1666-1667-1681
Benjamin Sulte