Sélection d'une édition

    Fouilles archéologiques

    En prévision de travaux d’aqueduc sur la rue Émilie-Gamelin, une campagne de fouilles archéologiques a été menée du 10 octobre au 15 novembre dernier sous la direction de Madame Marie-Claude Brien, chargée de projet pour la firme Arkéos. L’objectif de ces fouilles consistait en la récolte d’informations liées aux occupations humaines successives dans les futures aires des travaux.

    Comme l’entreprise chargée des travaux fera passer le tuyau d’eau sous la couche archéologique, il n’était pas nécessaire de faire des fouilles sur toute l’étendue de la rue Émilie-Gamelin. Un premier puits (le puits d’entrée) a donc été creusé à l’intersection du chemin de Saint-Jean et de la rue Émilie-Gamelin. Cinq archéologues de terrain ainsi qu’une assistante-chargée de projet y ont mis à jour ce qu’on croit être l’angle sud du mur de l’ancien hospice de la Providence incendié en juillet 1901. Des fragments de poteries amérindiennes, des pipes amérindien-nes en argile, de nombreux éclats de chert ainsi qu’une pointe retravaillée pour en faire un foret figurent également au nombre des artefacts excavés. 

    Par contre, le puits de sortie situé à l’intersection de la rue Émilie-Gamelin et de la rue du Boulevard n’a pas donné de résultats valables, le sous-sol ayant été largement perturbé lors de travaux de voirie antérieurs ou lors de l’enfouissement de tuyaux.

    Deux autres petites aires ont également été fouillées sur la rue Émilie-Gamelin en bordure de deux lampadaires qui éventuellement devront être remplacés ou déplacés. L’une des deux aires a livré un insigne en plomb du régiment de Watteville (les Meurons) présent à La Prairie en 1813. On se souviendra que ces soldats d’origine suisse avaient, au grand dam du curé Boucher, occupé pendant un certain temps son presbytère tout neuf.

    Il est évident que le rapport de fouilles à venir livrera de nombreuses informations supplémentaires sur les résultats obtenus.

    En prévision de travaux d’aqueduc sur la rue Émilie-Gamelin, une campagne de fouilles archéologiques a été menée du 10 octobre au 15 novembre dernier sous la direction de Madame Marie-Claude Brien, chargée de projet pour la firme Arkéos. L’objectif de ces fouilles consistait en la récolte d’informations liées aux occupations humaines successives dans les futures aires des travaux. Comme l’entreprise chargée des travaux fera passer le tuyau d’eau sous la couche archéologique, il n’était pas nécessaire de faire des fouilles sur toute l’étendue de la rue Émilie-Gamelin. Un premier puits (le puits d’entrée) a donc été creusé à l’intersection du chemin de Saint-Jean et de la rue Émilie-Gamelin. Cinq archéologues de terrain ainsi qu’une assistante-chargée de projet y ont mis à jour ce qu’on croit être l’angle sud du mur de l’ancien hospice de la Providence incendié en juillet 1901. Des fragments de poteries amérindiennes, des pipes amérindien-nes en argile, de nombreux éclats de chert ainsi qu’une pointe retravaillée pour en faire un foret figurent également au nombre des artefacts excavés.  Par contre, le puits de sortie situé à l’intersection de la rue Émilie-Gamelin et de la rue du Boulevard n’a pas donné de résultats valables, le sous-sol ayant été largement perturbé lors de travaux de voirie antérieurs ou lors de l’enfouissement de tuyaux. Deux autres petites aires ont également été fouillées sur la rue Émilie-Gamelin en bordure de deux lampadaires qui éventuellement devront être remplacés ou déplacés. L’une des deux aires a livré un insigne en plomb du régiment de Watteville (les Meurons) présent à La Prairie en 1813. On se souviendra que ces soldats d’origine suisse avaient, au grand dam du curé Boucher, occupé pendant un certain temps son presbytère tout neuf. Il est évident que le rapport de fouilles à venir livrera de nombreuses informations supplémentaires sur les résultats obtenus....

    Les Bateaux-phares du Saint-Laurent

    On l’oublie souvent aujourd’hui, mais le fleuve Saint-Laurent a joué un rôle considérable dans le quotidien des Laprairiens, avant que l’on ne perde l’accès à l’eau en échange de la voie maritime. La Prairie était intimement liée à la vie fluviale, que ce soit pour la pêche, la baignade ou la traversée vers Montréal. Le développement initial du Québec s’est d’ailleurs largement fait en périphérie du fleuve, que ce soit pour déplacer les gens, les vivres, les matériaux et même les armées.

    La navigation sur le fleuve n’est pourtant pas un parcours de tout repos. Les hauts-fonds, plus de 500 îles, les récifs, le rétrécissement progressif du golfe vers le lac Ontario, les vents qui soufflent dans le couloir étroit que créé les côtes, les brumes et les brouillards persistants et les glaces rendent extrêmement dangereuse cette bande d’eau de plus 1600 km. À ces périls s’ajoutent un fort courant, puis les marées, entre Tadoussac et l’océan. Plus près d’ici, on pense au redoutable Sault–Saint-Louis (ou rapides de Lachine), obstacle maritime pour qui voulait passer du bassin de La Prairie au lac Saint-Louis.

    Les catastrophes maritimes étaient nombreuses. Les pertes humaines et économiques ont motivé la création de solutions technologiques pour rendre la navigation plus sécuritaire. Les routes commerciales seront constamment modifiées au gré des innovations afin de développer le pays.

    L’ouvrage Les bateaux-phares du Saint-Laurent décrit en détail les avancées technologiques qui rendront le fleuve moins hasardeux. 

    La part belle est donnée aux bateaux-phares, sujet principal du livre, qui sont des navires amarrés à des points stratégiques du fleuve, en aval de Québec. Ces bateaux équipés de phares auront servi bon an mal an de 1830 à 1963. La passion du sujet par ses auteurs est ressentie à chaque page tournée. 

    Solidement documentée, cette publication nous permet de visiter la vie des marins à bord de ces navires sans sillage, dont la mission sacrée était de garder la flamme intacte, d’abord alimentée à l’huile puis enfin par l’électricité créée par des génératrices au charbon. De nombreuses avancées technologiques permettront d’augmenter la puissance du faisceau lumineux, au départ par un système catoptrique qui sera remplacé par différents perfectionnements du système dioptrique.

    Cette mission était compliquée par les vents, les tempêtes et la solitude. On arrive bien, à travers cette fascinante lecture, à s’imaginer à bord de ces navires qui ne vont nulle part, souvent vétustes et inconfortables, battus par les éléments. Certains s’ennuyaient de leur famille sur la terre ferme, parfois toute proche. Il n’y avait pas de famille sur les bateaux phares, contrairement à plusieurs phares terrestres, mis à part quelques combinaisons père-fils ou fraternelles. Certains développèrent des codes ingénieux pour communiquer les nouvelles importantes à distance, comme un décès, ou une maladie. Plusieurs marins, pour se désennuyer, fabriquaient des objets comme des lavettes à vaisselle, ce qui augmentait leurs revenus.

    La nomination des capitaines était éminemment politique. Ceux-ci devaient gérer les budgets avec doigté, entre les salaires de l’équipage, les provisions et autres denrées, l’approvisionnement en charbon et l’entretien du navire. Les budgets de l’époque, les menus, les paies et plusieurs autres documents officiels parsèment l’ouvrage.

    Le livre s’attarde principalement aux bateaux-phares, mais c’est également une source généreuse en informations diverses de l’activité maritime de notre fleuve. Le formidable graphisme du livre met en valeur ce volume de 400 pages. De magnifiques illustrations des navires, notamment par un des auteurs, sont distribuées à travers la publication.

    J’ai fait la découverte de cet ouvrage en louant une maison sur l’île Verte l’été passé. Cette maison nommée « Le Bateau phare » fut la propriété du Capitaine Dan Fraser, qui commanda le « Red Island Light Ship » au large de l’île Verte. 

    La maison est restée dans la famille et j’ai eu la chance de discuter avec Pierre Fraser, son descendant, qui a lui aussi vécu une vie maritime palpitante. 

    L’île accueille également le plus vieux phare sur le Saint-Laurent (1809). 
    Il est aussi possible de faire une visite 
    de l’école Michaud, convertie en musée, ainsi que le Musée du squelette.

    www.septentrion.qc.ca/catalogue/
    les-bateaux-phares-du-saint-laurent

    www.bateauphare.com

    www.ileverte-tourisme.com

    On l’oublie souvent aujourd’hui, mais le fleuve Saint-Laurent a joué un rôle considérable dans le quotidien des Laprairiens, avant que l’on ne perde l’accès à l’eau en échange de la voie maritime. La Prairie était intimement liée à la vie fluviale, que ce soit pour la pêche, la baignade ou la traversée vers Montréal. Le développement initial du Québec s’est d’ailleurs largement fait en périphérie du fleuve, que ce soit pour déplacer les gens, les vivres, les matériaux et même les armées. La navigation sur le fleuve n’est pourtant pas un parcours de tout repos. Les hauts-fonds, plus de 500 îles, les récifs, le rétrécissement progressif du golfe vers le lac Ontario, les vents qui soufflent dans le couloir étroit que créé les côtes, les brumes et les brouillards persistants et les glaces rendent extrêmement dangereuse cette bande d’eau de plus 1600 km. À ces périls s’ajoutent un fort courant, puis les marées, entre Tadoussac et l’océan. Plus près d’ici, on pense au redoutable Sault–Saint-Louis (ou rapides de Lachine), obstacle maritime pour qui voulait passer du bassin de La Prairie au lac Saint-Louis. Les catastrophes maritimes étaient nombreuses. Les pertes humaines et économiques ont motivé la création de solutions technologiques pour rendre la navigation plus sécuritaire. Les routes commerciales seront constamment modifiées au gré des innovations afin de développer le pays. L’ouvrage Les bateaux-phares du Saint-Laurent décrit en détail les avancées technologiques qui rendront le fleuve moins hasardeux.  La part belle est donnée aux bateaux-phares, sujet principal du livre, qui sont des navires amarrés à des points stratégiques du fleuve, en aval de Québec. Ces bateaux équipés de phares auront servi bon an mal an de 1830 à 1963. La passion du sujet par ses auteurs est ressentie à chaque page tournée.  Solidement documentée, cette publication nous permet de visiter la vie des marins à bord de ces navires sans sillage, dont la mission sacrée était de garder la flamme intacte, d’abord alimentée à l’huile puis enfin par l’électricité créée par des génératrices au charbon. De nombreuses avancées technologiques permettront d’augmenter la puissance du faisceau lumineux, au départ par un système catoptrique qui sera remplacé par différents perfectionnements du système dioptrique. Cette mission était compliquée par les vents, les tempêtes et la solitude. On arrive bien, à travers cette fascinante lecture, à s’imaginer à bord de ces navires qui ne vont nulle part, souvent vétustes et inconfortables, battus par les éléments. Certains s’ennuyaient de leur famille sur la terre ferme, parfois toute proche. Il n’y avait pas de famille sur les bateaux phares, contrairement à plusieurs phares terrestres, mis à part quelques combinaisons père-fils ou fraternelles. Certains développèrent des codes ingénieux pour communiquer les nouvelles importantes à distance, comme un décès, ou une maladie. Plusieurs marins, pour se désennuyer, fabriquaient des objets comme des lavettes à vaisselle, ce qui augmentait leurs revenus. La nomination des capitaines était éminemment politique. Ceux-ci devaient gérer les budgets avec doigté, entre les salaires de l’équipage, les provisions et autres denrées, l’approvisionnement en charbon et l’entretien du navire. Les budgets de l’époque, les menus, les paies et plusieurs autres documents officiels parsèment l’ouvrage. Le livre s’attarde principalement aux bateaux-phares, mais c’est également une source généreuse en informations diverses de l’activité maritime de notre fleuve. Le formidable graphisme du livre met en valeur ce volume de 400 pages. De magnifiques illustrations des navires, notamment par un des auteurs, sont distribuées à travers la publication. J’ai fait la découverte de cet ouvrage en louant une maison sur l’île Verte l’été passé. Cette maison nommée « Le Bateau phare » fut la propriété du Capitaine Dan Fraser, qui commanda le « Red Island Light Ship » au large de l’île Verte.  La maison est restée dans la famille et j’ai eu la chance de discuter avec Pierre Fraser, son descendant, qui a lui aussi vécu une vie maritime palpitante.  L’île accueille également le plus vieux phare sur le Saint-Laurent (1809).  Il est aussi possible de faire une visite  de l’école Michaud, convertie en musée, ainsi que le Musée du squelette. www.septentrion.qc.ca/catalogue/ les-bateaux-phares-du-saint-laurent www.bateauphare.com www.ileverte-tourisme.com...

    Fin des festivités du 350e de La Prairie

    L’implication de la SHLM au sein des festivités du 350e anniversaire de La Prairie a pris fin lors du premier week-end de décembre avec notre collaboration dans l’organisation du marché de Noël de La Prairie les 1er et 2 décembre et avec notre participation au brunch de la paroisse de la Nativité soulignant les 350 ans de la paroisse et les 175 ans de l’église. C’est ainsi que nous tournons la page sur une année exceptionnelle sur le plan des commémorations, et j’aimerais remercier nos employés, nos membres, nos bénévoles et nos partenaires pour leur implication de près ou de loin dans les festivités du 350e de La Prairie.

    Je vous invite à être présent à notre brunch de la nouvelle année à l’Espace Rive-Sud, situé au 500, avenue du Golf, à La Prairie, le dimanche 21 janvier 2018 à 11 h. Nous profiterons de cet événement pour faire la rétrospective de l’année 2017 et pour dévoiler le nom du (de la) bénévole de l’année. Les billets (30 $) sont déjà en vente à la SHLM (réservations : 450-659-1393). N’oubliez pas qu’au retour des fêtes, janvier est le mois du renouvellement 
    de votre carte de membre de la SHLM.

    Au nom du CA de la SHLM, de ses employés, de ses bénévoles et de ses membres, j’en profite pour vous souhaiter de très joyeuses fêtes avec parents et amis. Reposez-vous bien et au plaisir de tous vous revoir au retour du congé pour vous souhaiter une bonne année 2018.

    Stéphane Tremblay — Président de la SHLM

    L’implication de la SHLM au sein des festivités du 350e anniversaire de La Prairie a pris fin lors du premier week-end de décembre avec notre collaboration dans l’organisation du marché de Noël de La Prairie les 1er et 2 décembre et avec notre participation au brunch de la paroisse de la Nativité soulignant les 350 ans de la paroisse et les 175 ans de l’église. C’est ainsi que nous tournons la page sur une année exceptionnelle sur le plan des commémorations, et j’aimerais remercier nos employés, nos membres, nos bénévoles et nos partenaires pour leur implication de près ou de loin dans les festivités du 350e de La Prairie. Je vous invite à être présent à notre brunch de la nouvelle année à l’Espace Rive-Sud, situé au 500, avenue du Golf, à La Prairie, le dimanche 21 janvier 2018 à 11 h. Nous profiterons de cet événement pour faire la rétrospective de l’année 2017 et pour dévoiler le nom du (de la) bénévole de l’année. Les billets (30 $) sont déjà en vente à la SHLM (réservations : 450-659-1393). N’oubliez pas qu’au retour des fêtes, janvier est le mois du renouvellement  de votre carte de membre de la SHLM. Au nom du CA de la SHLM, de ses employés, de ses bénévoles et de ses membres, j’en profite pour vous souhaiter de très joyeuses fêtes avec parents et amis. Reposez-vous bien et au plaisir de tous vous revoir au retour du congé pour vous souhaiter une bonne année 2018. Stéphane Tremblay — Président de la SHLM...

    Semaine nationale de la généalogie

    Voici un message de Monsieur Guy Parent, président de la Fédération québécoise 
    des sociétés de généalogie (FQSG) concernant la 6e édition de la Semaine nationale 
    de la généalogieInfo-généalogie de la FQSG, volume 29, numéro 3, septembre 2017

    C’est maintenant l’automne, et déjà notre agenda est rempli d’une foule d’activités. Et celle qu’il faut marquer d’une pierre blanche c’est le retour de la Semaine nationale de la généalogie qui se tiendra du 18 au 25 novembre 2017. Le thème de cette année, J’exprime ma passion !, propose d’explorer les raisons qui motivent tant de gens à faire de la généalogie. Qu’est-ce que la pratique de ce loisir vous apporte ? Nous aimerions vous entendre !

    La SHLM, membre de la FQSG, participera à cette Semaine nationale en organisant une soirée portes ouvertes dans ses locaux du 249, rue Sainte-Marie, le lundi 20 novembre entre 19 h et 21 h. Venez en apprendre plus sur les rouages de la généalogie et commencez votre arbre généalogique grâce aux conseils de nos bénévoles. Profitez de votre passage dans nos locaux pour construire les trois générations (ou plus) de votre arbre avec vos élèves ou vos enfants afin de participer au concours « Voici ma famille », conçu pour les 17 ans et moins (en partenariat avec les restaurants Normandin). Un iPod Touch 32 Go de Apple et des chèques-cadeaux Normandin seront tirés au hasard parmi les participants ayant complété les trois générations de l’arbre généalogique.

    Afin de faire la promotion de cette semaine thématique, le comité de généalogie de la SHLM animera aussi un kiosque lors de la Journée de l’engagement communautaire à l’école secondaire de La Magdeleine de La Prairie le vendredi 24 novembre. Merci à Monsieur Réal Houde, animateur du service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire à la Commission scolaire des Grandes Seigneuries pour cette initiative.

    Pour plus de détails sur la Semaine nationale de la généalogie : 
    http://www.semainegenealogie.com
    Page Facebook : https://www.facebook.com/events/1880930925485290

    Voici un message de Monsieur Guy Parent, président de la Fédération québécoise  des sociétés de généalogie (FQSG) concernant la 6e édition de la Semaine nationale  de la généalogieInfo-généalogie de la FQSG, volume 29, numéro 3, septembre 2017 :  C’est maintenant l’automne, et déjà notre agenda est rempli d’une foule d’activités. Et celle qu’il faut marquer d’une pierre blanche c’est le retour de la Semaine nationale de la généalogie qui se tiendra du 18 au 25 novembre 2017. Le thème de cette année, J’exprime ma passion !, propose d’explorer les raisons qui motivent tant de gens à faire de la généalogie. Qu’est-ce que la pratique de ce loisir vous apporte ? Nous aimerions vous entendre ! La SHLM, membre de la FQSG, participera à cette Semaine nationale en organisant une soirée portes ouvertes dans ses locaux du 249, rue Sainte-Marie, le lundi 20 novembre entre 19 h et 21 h. Venez en apprendre plus sur les rouages de la généalogie et commencez votre arbre généalogique grâce aux conseils de nos bénévoles. Profitez de votre passage dans nos locaux pour construire les trois générations (ou plus) de votre arbre avec vos élèves ou vos enfants afin de participer au concours « Voici ma famille », conçu pour les 17 ans et moins (en partenariat avec les restaurants Normandin). Un iPod Touch 32 Go de Apple et des chèques-cadeaux Normandin seront tirés au hasard parmi les participants ayant complété les trois générations de l’arbre généalogique. Afin de faire la promotion de cette semaine thématique, le comité de généalogie de la SHLM animera aussi un kiosque lors de la Journée de l’engagement communautaire à l’école secondaire de La Magdeleine de La Prairie le vendredi 24 novembre. Merci à Monsieur Réal Houde, animateur du service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire à la Commission scolaire des Grandes Seigneuries pour cette initiative. Pour plus de détails sur la Semaine nationale de la généalogie :  http://www.semainegenealogie.com Page Facebook : https://www.facebook.com/events/1880930925485290...

    L’Association des jardiniers maraîchers de la région de Montréal

    Méthodologie

    Les enjeux reliés à l’agriculture ont toujours suscité mon intérêt. Je suis née sur une ferme maraîchère située dans la Paroisse de La Prairie et devenue en 1958 la ville de Brossard. J’ai vécu les travaux et les jours d’une localité rurale qui allait bientôt disparaître sous la poussée de l’urbanisation. Je fus aussi témoin de l’implication de mon père, Roméo Sainte-Marie qui, en tant que secrétaire-trésorier de la Société d’agriculture du comté de La Prairie et président de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal, a mené le combat du militantisme agricole avec fierté et détermination.

    Dans ce texte, j’utiliserai en grande partie les données et les informations tirées de documents de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal, de mes archives personnelles, soit des découpures de presse et des photos, ainsi que du Rapport de la commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec publiée entre 1967 et 1969 (Commission April).

    Dès le milieu du 19e siècle, les agriculteurs québécois se sont regroupés pour défendre leurs intérêts. La mise sur pied de sociétés d’agriculture, de cercles agricoles et de syndicats des cultivateurs avait pour but la diffusion des meilleures pratiques agricoles, la protection ainsi que le développement de divers services pour faciliter la mise en marché des produits de la ferme.

    Mais c’est véritablement dans le premier quart du 20e siècle que sont créées deux organisations majeures du monde agricole, soit en 1922, la Coopérative fédérée du Québec (La Coop fédérée) et en 1924, l’Union catholique des cultivateurs (UCC) devenue en 1972, l’Union des producteurs agricoles. (UPA)  

    1947- Jour de marché à la Place Jacques-Cartier
    du Vieux-Montréal. Camions et chevaux sont
    stationnés pour la vente des fruits et légumes.
    À l’arrière-plan, on aperçoit l’hôtel de ville de
    Montréal et l’hôtel Nelson.
    BAnQ. E6, S7, SS1, D43049

    D’autres regroupements d’agriculteurs occupent le terrain des « spécialités régionales ». Dans la région de Montréal, la fertilité des sols, le climat ainsi que la proximité d’un marché urbain favorisent la culture des fruits et des légumes. Au début du 20e siècle, on retrouve sur l’ile de Montréal de nombreuses paroisses rurales où l’agriculture est l’occupation principale des habitants. Plusieurs associations rassemblent les agriculteurs et mettent de l’avant des foires agricoles, des expositions ou des conférences.Létourneau, Firmin, Histoire de l’agriculture (Canada français). 1959

    L’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal (AJMRM)

    À la Côte-des-Neiges, quelques producteurs spécialisés en culture maraî-chère et fruitière fondent, en 1909, l’Association des jardiniers-maraîchers du Québec qui deviendra, en avril 1945, l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. Son président fondateur, Adrien Moquin, est un cultivateur du comté de La Prairie.

    L’association regroupe les agriculteurs dont l’activité principale est la production de fruits et de légumes pour la vente à l’état frais (laitues, concombres, tomates, fraises…). Les denrées sont écoulées sur les marchés publics de Montréal, particulièrement au marché Bonsecours. 

    À l’époque de la mise sur pied de L’AJMRM (1945), la production maraîchère et fruitière se maintient dans les zones rurales de l’île de Montréal, en particulier dans les parties sud et ouest de l’île, et déborde sur l’Ile Jésus (Laval) ainsi que sur la rive sud, soit dans les comtés de La Prairie, Napierville et Châteauguay. Au cours des années 1960, l’urbanisation envahira une grande partie de ces régions obligeant la culture maraîchère à se déplacer vers les comtés de Châteauguay (Sainte-Clotilde), Napierville et Huntington (Sherrington) qui deviendront, en quelques années, le jardin horticole du Québec. Québec, Rapport de la commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec. La mise en marché des fruits et des légumes au Québec. Gouvernement du Québec, 1967.  p.7-17

    Du marché Bonsecours au Marché central métropolitain

    1961. Le « marché des cultivateurs » au Marché central métropolitain de Montréal.

    Depuis le milieu des années 1920, les agriculteurs de Montréal et des environs se rendent au vieux marché Bonsecours pour écouler leurs produits. Sur la Place Jacques-Cartier, épiciers, grossistes et marchands arrivent tôt le matin afin de se procurer les fruits et les légumes frais du jour. Mais déjà, au début des années 1940, les installations désuètes du marché Bonsecours, l’expansion urbaine ainsi que le besoin de répondre à la demande d’une population croissante incitent l’Association des jardiniers-maraîchers à réclamer la construction d’un nouveau marché. Afin d’accélérer la décision des autorités provinciales et municipales, la direction de l’AJMRM crée, en 1948, la compagnie du Marché central métropolitain inc. (MCM) qui donne droit à 
    la vente d’actions et à l’obtention de subventions gouvernementales.Association des jardiniers-maraîchers du Québec. 1945-1995. (cahier spécial)

    En 1953, le maire Camillien Houde cède à la compagnie un terrain de 107 acres situé à l’angle du boulevard de l’Acadie et du boulevard Crémazie. Une subvention provinciale de 2 millions ainsi que l’implication et le soutien financier de l’AJMRM contribuent à la construction du Marché central métropolitain, qui ouvre enfin ses portes au printemps 1960.Québec, Rapport de la commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec. op. cit.  p.35

    Une corbeille de fruits et légumes du Québec pour le maire de Montréal Camillien Houde, de la part des membres de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. 1953.

     

    Printemps 1960. Banquet à l’occasion de l’ouverture du Marché central métropolitain de Montréal, section « marché des cultivateurs ». Le cardinal Léger est entouré de M. Adrien Moquin, président fondateur de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal ainsi que du ministre de l’Agriculture, M. Laurent Barré.

    Ce nouveau marché possède la section « marché des cultivateurs » qui est réservée exclusivement aux agriculteurs et commerçants pour la vente en gros des fruits et des légumes cultivés au Québec. Sur le même terrain, une centrale d’arrivage et de distribution très bien desservie par les lignes ferroviaires du Canadien Pacifique et du Canadien National, importe à pleins wagons des fruits et des légumes en provenance des États-Unis, de l’Ontario et des Maritimes. Grossistes, épiciers et acheteurs de chaînes d’alimentation s’y approvisionnent en produits d’importation et en fruits et légumes, ceux-ci étant déjà offerts au « marché des cultivateurs ». Cette situation a pour effet d’exercer une vive concurrence envers les produits locaux et de provoquer un ravalement des prix.Ibid. p. 35-36 

    AJMRM : une nouvelle direction qui met de l’avant le militantisme agricole

    À l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal tenue le 13 décembre 1965, l’épineuse question de l’importation des fruits et des légumes par rapport à la production locale est longuement débattue en présence de M.Bruno Landry, agronome et chef de l’horticulture au ministère de l’Agriculture du Québec ainsi que des représentants de l’inspection fédérale et provinciale. Le nouveau président élu, M. Roméo Sainte-Marie, également secrétaire-trésorier de la Société d’agriculture du comté de La Prairie depuis 1951, « se dit prêt à travailler pour le bien des jardiniers et à consacrer son temps à la mise en place d’un système d’organisation visant les producteurs. » Le Québec Horticole, Jan-Fév-1966.

    1961. Les meilleures pommes de la « province. ». M. Roméo Sainte-Marie, alors vice-président de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal, et un pomiculteur du « marché des cultivateurs » au Marché central métropolitain de Montréal. Élu président de l’AJMRM en 1966, Monsieur Sainte-Marie va plaider la cause des jardiniers-maraîchers et promouvoir l’achat des fruits et légumes du Québec.

    Militant de la première heure, M. Sainte-Marie agissait comme vice-président de l’AJMRM depuis une dizaine d’années. Descendant d’une famille pionnière établie dans la seigneurie de La Prairie-de-la-Madeleine au tout début du 18e siècle, il avait repris les rênes de la ferme ancestrale située dans la Paroisse de La Prairie (Brossard). L’établissement d’une nouvelle ville en 1958 suivi de l’ouverture du pont Champlain en 1962 signera la fin de la vocation agricole du lieu. Également impliqué au niveau de la Compagnie du Marché central métropolitain (MCM), il fut présent lors de la mise sur pied de la compagnie et a siégé au conseil d’administration de 1948 à 1966. Le nouveau président était donc déterminé à défendre les intérêts des jardiniers-maraîchers et à mettre en place des mesures pour la promotion des fruits et des légumes du Québec.

    Juin 1950. Le jardinier-maraîcher André Lafitte et sa récolte d’épinards. Côte St-Michel.
    BAnQ. E6,S7,SS1, 50139

     

    Été 1965. Couronnement de la « Reine des salades » pour la promotion des laitues du Québec. Évènement organisé conjointement par l’Association des grossistes en fruits et légumes du Québec et l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. De gauche à droite : M. Roméo Sainte-Marie, M. Paul Boudrias et M. Adrien Moquin, représentent l’Association des jardiniers de la région de Montréal.

    De l’agriculture traditionnelle à l’agroéconomie.   

    Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture au Québec vit une période de transition. La ferme traditionnelle, souvent orientée vers les besoins de la famille, est remise en question, d’autant plus qu’il est de plus en plus difficile d’en assurer la rentabilité. Entre 1946 et 1960, le revenu agricole atteint seulement 40 % du revenu des autres travailleurs. Cette situation provoque la disparition d’un grand nombre de fermes marginales en plus d’accélérer l’exode rural.Linteau-Durocher-Robert-Ricard. Histoire du Québec contemporain : le Québec depuis 1930, Québec, Boréal compact. 1989. p.24    

    Nombre de fermes au QuébecIbid- p. 259-268  et p. 491-500. 
        
    1941 – 154 669 fermes
    1951 – 135 000 fermes
    1961 – 95 777 fermes
    1971 – 61 000 fermes
    2016 – 28 919 fermes
    Source : Statistiques Canada

    La réduction de la main-d’œuvre oblige l’exploitation agricole à se mécaniser et à améliorer les méthodes de culture. En 1961, 63 % des fermes ont un tracteur en comparaison de 23 % en 1951.Ibid- p. 264.Au cours des années 1950, la politique agricole du gouvernement Duplessis est très attentive aux besoins des agricul-teurs. D’abord, il encourage l’électrifi-cation des campagnes : alors qu’en 1945, seulement 28 % des fermes du Québec bénéficient de l’électricité, le pourcentage passe à 97 % en 1961.Dorion, Marie-Josée. « L’électrification du monde rurale québécois ». Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 54, nO1, 2000. p.24. Sur le site Érudit.  www.erudit.org La proportion du budget allouée au Ministère de l’Agricul-ture est plus importante depuis l’arrivée au pouvoir de l’Union nationale (4,6 % en 1955-1956 comparé à 2,3 % pour l’Ontario).Blais, André, « La politique agricole du gouvernement québécois » 1952-1973. Recherches sociographiques-202 (1979) p. 179. Sur le site Érudit.

    L’aide financière au cultivateur permet, entre autres, la mise en place d’un programme d’assainissement du sol (drainage, travaux mécanisés), celui du crédit agricole pour l’établissement de fils de cultivateur et le remboursement des dettes ainsi que de l’octroi de différentes subventions pour la recherche et l’enseignement.Ibid. p. 182-186 

    Ces mesures de soutien contribuent à améliorer le rendement de la ferme et à favoriser son intégration graduelle au sein de l’économie de marché. Mais s’il veut assurer la rentabilité de son entreprise, l’agriculteur doit, d’une part, investir dans l’achat de machinerie moderne, de bâtiments, de semences et de fertilisants, d’autre part, s’il veut écouler ses produits, on l’oblige à se conformer aux besoins dictés par des intermédiaires de plus en plus puissants constitués de grossistes, d’acheteurs de chaînes d’alimentation, de préemballeurs et de transformateurs bien au fait des conditions du marché et devant lesquels il n’a pratiquement aucun pouvoir de négociation. Si les grandes exploitations maraîchères réussissent à tirer leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas des moyens et des petits producteurs, qui se retrouvent souvent dans une situation financière difficile.Québec, Commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec. « L’évolution de l’agriculture et le développement économique du Québec »,1946 à 1976. Québec 1967.  p.113-119 

    Les jardiniers-maraîchers en grève !

    Juillet 1966 : grands titres des journaux suite à la menace du déclenchement de la grève des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal.

    JUILLET 1966. Les 1200 membres de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal sont en colère : le lundi 1er août, ils déclencheront la grève ! Les journaux étalent à pleine page les grands titres qui font état de leurs revendications.

    Par la voix de son président, M. Roméo Sainte-Marie, l’association dénonce les pratiques des grossistes et des acheteurs de chaînes d’alimentation qui s’appro-visionnent aux États-Unis, en Ontario et dans les Maritimes au moment où la récolte des fruits et légumes du Québec est mise sur le marché local. Ces arriva-ges de l’extérieur, en pleine période de production québécoise, provoquent un engorgement du marché qui oblige les cultivateurs à vendre à perte. Des pratiques de «dumping », parfois encouragées par quelques gros acheteurs locaux, font tomber les prix, si bien que le jardinier n’a d’autres solutions que de ralentir sa production ou bien de laisser les légumes dans le champ, évitant ainsi de payer les coûts reliés à la cueillette et au transport à Montréal. Montréal-Matin, édition du jeudi 21 juillet 1966. Le Nouveau Samedi, édition du 30 juillet 1966. Le Petit Journal, édition semaine du 31 juillet 1966. 

    En 1967, la Commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec, connue sous le nom de Commission April, souligne, entre autres, les principaux problèmes de la mise en marché des fruits et légumes au Québec. Tout en plaidant pour le développement d’une agriculture concurrentielle, le rapport donne quelques exemples qui appuient les doléances de l’Association des jardiniers-maraîchers. 

    On y apprend que seulement 23 % des fruits et des légumes consommés dans l’agglomération de Montréal en 1966 proviennent du Québec. Et si on limite l’évaluation à des cultures possibles dans nos zones agricoles, alors dans ce cas, seulement 36 % de la consommation de l’agglomération vient du Québec. Québec, Rapport de la Commission d’enquête sur l’agriculture au Québec, 1967, op. cit. p.14

    « Cet état de choses nuit grandement à l’économie du Québec », affirme M. Sainte-Marie. « Non seulement les agriculteurs assument de lourdes pertes financières, mais aussi le consommateur doit payer plus cher ses fruits et légumes achetés à l’épicerie. »

    Demandes formulées par l’Association des jardiniers-maraîchers

    Comme solution à la concurrence extérieure et dans le but d’établir un meilleur équilibre entre producteurs et acheteurs, l’organisme de défense des maraîchers réclame du gouvernement la création d’une commission de contrôle de l’importation qui réunirait les représentants des principaux agents de mise en marché : producteurs, commerçants, grossistes et consommateurs. 

    L’Association des jardiniers-maraîchers plaide également pour « l’achat chez-nous » ainsi que pour l’identification des produits québécois sur les tablettes des épiceries. Dans le but d’atteindre cet objectif, M. Sainte-Marie suggère la mise sur pied d’un service d’information voué à la promotion des fruits et légumes du Québec auprès des détaillants et 
    des consommateurs.

    Ce thème récurrent de l’étiquetage sera repris en 2008 lors de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. (Commission Pronovost) « En épicerie, les produits dont la provenance québécoise est clairement mentionnée sont l’exception plutôt que la règle. Pourtant, de larges consensus sont établis depuis de nombreuses années en faveur de l’étiquetage des produits québécois. » Québec, Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. « Agriculture et agroalimentaire québécois (ressource électronique) : assurer et bâtir l’avenir : rapport. », 2008. p. 119

    Les maraîchers ont gain de cause. 

    Confrontés au mouvement de protestation des 1200 membres de l’Association des jardiniers-maraîchers, les grossistes et les détaillants concernés acceptent de collaborer. Une semaine de rencontres et de pourparlers a convaincu 75 % d’entre eux du bien-fondé des revendications des maraîchers, d’où la décision de suspendre la grève et d’effectuer plutôt une manifestation en bonne et due forme devant les établissements des grossistes et  des commerçants qui demeurent récalcitrants. 

    Dans l’édition du 1er août 1966, un journaliste du « Montréal Matin » s’étonne du dénouement rapide de la confrontation. « Si plusieurs conflits ouvriers trainent en longueur, dans notre province, d’autres se règlent à l’amiable avant qu’ils ne causent un tort irréparable à la population »  

    Dans la foulée de la Révolution tranquille, le monde agricole vit une transformation profonde qui se traduit par une montée du militantisme. Au cours des années 1960, les agriculteurs se sont mobilisés pour revendiquer un revenu décent et de meilleures conditions pour la vente de leurs produits. Soumis à l’impératif du marché, ils ont modernisé leurs exploitations et participé pleinement au renouveau économique et social du Québec. 

    C’est dans ce contexte que l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal a voulu répondre aux nombreux défis posés par la présence d’une nouvelle industrie agroalimentaire et qu’elle a milité pour la promotion des intérêts de la classe horticole.

    Source : Le Petit journal, semaine du 31 juillet 1966. « Nos cultivateurs sont écrasés par la concurrence américaine. »
    Article signé Jacques Benoit.

     

    Méthodologie Les enjeux reliés à l’agriculture ont toujours suscité mon intérêt. Je suis née sur une ferme maraîchère située dans la Paroisse de La Prairie et devenue en 1958 la ville de Brossard. J’ai vécu les travaux et les jours d’une localité rurale qui allait bientôt disparaître sous la poussée de l’urbanisation. Je fus aussi témoin de l’implication de mon père, Roméo Sainte-Marie qui, en tant que secrétaire-trésorier de la Société d’agriculture du comté de La Prairie et président de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal, a mené le combat du militantisme agricole avec fierté et détermination. Dans ce texte, j’utiliserai en grande partie les données et les informations tirées de documents de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal, de mes archives personnelles, soit des découpures de presse et des photos, ainsi que du Rapport de la commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec publiée entre 1967 et 1969 (Commission April). Dès le milieu du 19e siècle, les agriculteurs québécois se sont regroupés pour défendre leurs intérêts. La mise sur pied de sociétés d’agriculture, de cercles agricoles et de syndicats des cultivateurs avait pour but la diffusion des meilleures pratiques agricoles, la protection ainsi que le développement de divers services pour faciliter la mise en marché des produits de la ferme. Mais c’est véritablement dans le premier quart du 20e siècle que sont créées deux organisations majeures du monde agricole, soit en 1922, la Coopérative fédérée du Québec (La Coop fédérée) et en 1924, l’Union catholique des cultivateurs (UCC) devenue en 1972, l’Union des producteurs agricoles. (UPA)   1947- Jour de marché à la Place Jacques-Cartier du Vieux-Montréal. Camions et chevaux sont stationnés pour la vente des fruits et légumes. À l’arrière-plan, on aperçoit l’hôtel de ville de Montréal et l’hôtel Nelson. BAnQ. E6, S7, SS1, D43049 D’autres regroupements d’agriculteurs occupent le terrain des « spécialités régionales ». Dans la région de Montréal, la fertilité des sols, le climat ainsi que la proximité d’un marché urbain favorisent la culture des fruits et des légumes. Au début du 20e siècle, on retrouve sur l’ile de Montréal de nombreuses paroisses rurales où l’agriculture est l’occupation principale des habitants. Plusieurs associations rassemblent les agriculteurs et mettent de l’avant des foires agricoles, des expositions ou des conférences.Létourneau, Firmin, Histoire de l’agriculture (Canada français). 1959 L’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal (AJMRM) À la Côte-des-Neiges, quelques producteurs spécialisés en culture maraî-chère et fruitière fondent, en 1909, l’Association des jardiniers-maraîchers du Québec qui deviendra, en avril 1945, l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. Son président fondateur, Adrien Moquin, est un cultivateur du comté de La Prairie. L’association regroupe les agriculteurs dont l’activité principale est la production de fruits et de légumes pour la vente à l’état frais (laitues, concombres, tomates, fraises...). Les denrées sont écoulées sur les marchés publics de Montréal, particulièrement au marché Bonsecours.  À l’époque de la mise sur pied de L’AJMRM (1945), la production maraîchère et fruitière se maintient dans les zones rurales de l’île de Montréal, en particulier dans les parties sud et ouest de l’île, et déborde sur l’Ile Jésus (Laval) ainsi que sur la rive sud, soit dans les comtés de La Prairie, Napierville et Châteauguay. Au cours des années 1960, l’urbanisation envahira une grande partie de ces régions obligeant la culture maraîchère à se déplacer vers les comtés de Châteauguay (Sainte-Clotilde), Napierville et Huntington (Sherrington) qui deviendront, en quelques années, le jardin horticole du Québec. Québec, Rapport de la commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec. La mise en marché des fruits et des légumes au Québec. Gouvernement du Québec, 1967.  p.7-17 Du marché Bonsecours au Marché central métropolitain 1961. Le « marché des cultivateurs » au Marché central métropolitain de Montréal. Depuis le milieu des années 1920, les agriculteurs de Montréal et des environs se rendent au vieux marché Bonsecours pour écouler leurs produits. Sur la Place Jacques-Cartier, épiciers, grossistes et marchands arrivent tôt le matin afin de se procurer les fruits et les légumes frais du jour. Mais déjà, au début des années 1940, les installations désuètes du marché Bonsecours, l’expansion urbaine ainsi que le besoin de répondre à la demande d’une population croissante incitent l’Association des jardiniers-maraîchers à réclamer la construction d’un nouveau marché. Afin d’accélérer la décision des autorités provinciales et municipales, la direction de l’AJMRM crée, en 1948, la compagnie du Marché central métropolitain inc. (MCM) qui donne droit à  la vente d’actions et à l’obtention de subventions gouvernementales.Association des jardiniers-maraîchers du Québec. 1945-1995. (cahier spécial) En 1953, le maire Camillien Houde cède à la compagnie un terrain de 107 acres situé à l’angle du boulevard de l’Acadie et du boulevard Crémazie. Une subvention provinciale de 2 millions ainsi que l’implication et le soutien financier de l’AJMRM contribuent à la construction du Marché central métropolitain, qui ouvre enfin ses portes au printemps 1960.Québec, Rapport de la commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec. op. cit.  p.35 Une corbeille de fruits et légumes du Québec pour le maire de Montréal Camillien Houde, de la part des membres de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. 1953.   Printemps 1960. Banquet à l’occasion de l’ouverture du Marché central métropolitain de Montréal, section « marché des cultivateurs ». Le cardinal Léger est entouré de M. Adrien Moquin, président fondateur de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal ainsi que du ministre de l’Agriculture, M. Laurent Barré. Ce nouveau marché possède la section « marché des cultivateurs » qui est réservée exclusivement aux agriculteurs et commerçants pour la vente en gros des fruits et des légumes cultivés au Québec. Sur le même terrain, une centrale d’arrivage et de distribution très bien desservie par les lignes ferroviaires du Canadien Pacifique et du Canadien National, importe à pleins wagons des fruits et des légumes en provenance des États-Unis, de l’Ontario et des Maritimes. Grossistes, épiciers et acheteurs de chaînes d’alimentation s’y approvisionnent en produits d’importation et en fruits et légumes, ceux-ci étant déjà offerts au « marché des cultivateurs ». Cette situation a pour effet d’exercer une vive concurrence envers les produits locaux et de provoquer un ravalement des prix.Ibid. p. 35-36  AJMRM : une nouvelle direction qui met de l’avant le militantisme agricole À l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal tenue le 13 décembre 1965, l’épineuse question de l’importation des fruits et des légumes par rapport à la production locale est longuement débattue en présence de M.Bruno Landry, agronome et chef de l’horticulture au ministère de l’Agriculture du Québec ainsi que des représentants de l’inspection fédérale et provinciale. Le nouveau président élu, M. Roméo Sainte-Marie, également secrétaire-trésorier de la Société d’agriculture du comté de La Prairie depuis 1951, « se dit prêt à travailler pour le bien des jardiniers et à consacrer son temps à la mise en place d’un système d’organisation visant les producteurs. » Le Québec Horticole, Jan-Fév-1966. 1961. Les meilleures pommes de la « province. ». M. Roméo Sainte-Marie, alors vice-président de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal, et un pomiculteur du « marché des cultivateurs » au Marché central métropolitain de Montréal. Élu président de l’AJMRM en 1966, Monsieur Sainte-Marie va plaider la cause des jardiniers-maraîchers et promouvoir l’achat des fruits et légumes du Québec. Militant de la première heure, M. Sainte-Marie agissait comme vice-président de l’AJMRM depuis une dizaine d’années. Descendant d’une famille pionnière établie dans la seigneurie de La Prairie-de-la-Madeleine au tout début du 18e siècle, il avait repris les rênes de la ferme ancestrale située dans la Paroisse de La Prairie (Brossard). L’établissement d’une nouvelle ville en 1958 suivi de l’ouverture du pont Champlain en 1962 signera la fin de la vocation agricole du lieu. Également impliqué au niveau de la Compagnie du Marché central métropolitain (MCM), il fut présent lors de la mise sur pied de la compagnie et a siégé au conseil d’administration de 1948 à 1966. Le nouveau président était donc déterminé à défendre les intérêts des jardiniers-maraîchers et à mettre en place des mesures pour la promotion des fruits et des légumes du Québec. Juin 1950. Le jardinier-maraîcher André Lafitte et sa récolte d’épinards. Côte St-Michel. BAnQ. E6,S7,SS1, 50139   Été 1965. Couronnement de la « Reine des salades » pour la promotion des laitues du Québec. Évènement organisé conjointement par l’Association des grossistes en fruits et légumes du Québec et l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. De gauche à droite : M. Roméo Sainte-Marie, M. Paul Boudrias et M. Adrien Moquin, représentent l’Association des jardiniers de la région de Montréal. De l’agriculture traditionnelle à l’agroéconomie.    Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’agriculture au Québec vit une période de transition. La ferme traditionnelle, souvent orientée vers les besoins de la famille, est remise en question, d’autant plus qu’il est de plus en plus difficile d’en assurer la rentabilité. Entre 1946 et 1960, le revenu agricole atteint seulement 40 % du revenu des autres travailleurs. Cette situation provoque la disparition d’un grand nombre de fermes marginales en plus d’accélérer l’exode rural.Linteau-Durocher-Robert-Ricard. Histoire du Québec contemporain : le Québec depuis 1930, Québec, Boréal compact. 1989. p.24     Nombre de fermes au QuébecIbid- p. 259-268  et p. 491-500.       1941 - 154 669 fermes 1951 - 135 000 fermes 1961 - 95 777 fermes 1971 - 61 000 fermes 2016 - 28 919 fermes Source : Statistiques Canada La réduction de la main-d’œuvre oblige l’exploitation agricole à se mécaniser et à améliorer les méthodes de culture. En 1961, 63 % des fermes ont un tracteur en comparaison de 23 % en 1951.Ibid- p. 264.Au cours des années 1950, la politique agricole du gouvernement Duplessis est très attentive aux besoins des agricul-teurs. D’abord, il encourage l’électrifi-cation des campagnes : alors qu’en 1945, seulement 28 % des fermes du Québec bénéficient de l’électricité, le pourcentage passe à 97 % en 1961.Dorion, Marie-Josée. « L’électrification du monde rurale québécois ». Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 54, nO1, 2000. p.24. Sur le site Érudit.  www.erudit.org La proportion du budget allouée au Ministère de l’Agricul-ture est plus importante depuis l’arrivée au pouvoir de l’Union nationale (4,6 % en 1955-1956 comparé à 2,3 % pour l’Ontario).Blais, André, « La politique agricole du gouvernement québécois » 1952-1973. Recherches sociographiques-202 (1979) p. 179. Sur le site Érudit. L’aide financière au cultivateur permet, entre autres, la mise en place d’un programme d’assainissement du sol (drainage, travaux mécanisés), celui du crédit agricole pour l’établissement de fils de cultivateur et le remboursement des dettes ainsi que de l’octroi de différentes subventions pour la recherche et l’enseignement.Ibid. p. 182-186  Ces mesures de soutien contribuent à améliorer le rendement de la ferme et à favoriser son intégration graduelle au sein de l’économie de marché. Mais s’il veut assurer la rentabilité de son entreprise, l’agriculteur doit, d’une part, investir dans l’achat de machinerie moderne, de bâtiments, de semences et de fertilisants, d’autre part, s’il veut écouler ses produits, on l’oblige à se conformer aux besoins dictés par des intermédiaires de plus en plus puissants constitués de grossistes, d’acheteurs de chaînes d’alimentation, de préemballeurs et de transformateurs bien au fait des conditions du marché et devant lesquels il n’a pratiquement aucun pouvoir de négociation. Si les grandes exploitations maraîchères réussissent à tirer leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas des moyens et des petits producteurs, qui se retrouvent souvent dans une situation financière difficile.Québec, Commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec. « L’évolution de l’agriculture et le développement économique du Québec »,1946 à 1976. Québec 1967.  p.113-119  Les jardiniers-maraîchers en grève ! Juillet 1966 : grands titres des journaux suite à la menace du déclenchement de la grève des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal. JUILLET 1966. Les 1200 membres de l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal sont en colère : le lundi 1er août, ils déclencheront la grève ! Les journaux étalent à pleine page les grands titres qui font état de leurs revendications. Par la voix de son président, M. Roméo Sainte-Marie, l’association dénonce les pratiques des grossistes et des acheteurs de chaînes d’alimentation qui s’appro-visionnent aux États-Unis, en Ontario et dans les Maritimes au moment où la récolte des fruits et légumes du Québec est mise sur le marché local. Ces arriva-ges de l’extérieur, en pleine période de production québécoise, provoquent un engorgement du marché qui oblige les cultivateurs à vendre à perte. Des pratiques de «dumping », parfois encouragées par quelques gros acheteurs locaux, font tomber les prix, si bien que le jardinier n’a d’autres solutions que de ralentir sa production ou bien de laisser les légumes dans le champ, évitant ainsi de payer les coûts reliés à la cueillette et au transport à Montréal. Montréal-Matin, édition du jeudi 21 juillet 1966. Le Nouveau Samedi, édition du 30 juillet 1966. Le Petit Journal, édition semaine du 31 juillet 1966.  En 1967, la Commission royale d’enquête sur l’agriculture au Québec, connue sous le nom de Commission April, souligne, entre autres, les principaux problèmes de la mise en marché des fruits et légumes au Québec. Tout en plaidant pour le développement d’une agriculture concurrentielle, le rapport donne quelques exemples qui appuient les doléances de l’Association des jardiniers-maraîchers.  On y apprend que seulement 23 % des fruits et des légumes consommés dans l’agglomération de Montréal en 1966 proviennent du Québec. Et si on limite l’évaluation à des cultures possibles dans nos zones agricoles, alors dans ce cas, seulement 36 % de la consommation de l’agglomération vient du Québec. Québec, Rapport de la Commission d’enquête sur l’agriculture au Québec, 1967, op. cit. p.14 « Cet état de choses nuit grandement à l’économie du Québec », affirme M. Sainte-Marie. « Non seulement les agriculteurs assument de lourdes pertes financières, mais aussi le consommateur doit payer plus cher ses fruits et légumes achetés à l’épicerie. » Demandes formulées par l’Association des jardiniers-maraîchers Comme solution à la concurrence extérieure et dans le but d’établir un meilleur équilibre entre producteurs et acheteurs, l’organisme de défense des maraîchers réclame du gouvernement la création d’une commission de contrôle de l’importation qui réunirait les représentants des principaux agents de mise en marché : producteurs, commerçants, grossistes et consommateurs.  L’Association des jardiniers-maraîchers plaide également pour « l’achat chez-nous » ainsi que pour l’identification des produits québécois sur les tablettes des épiceries. Dans le but d’atteindre cet objectif, M. Sainte-Marie suggère la mise sur pied d’un service d’information voué à la promotion des fruits et légumes du Québec auprès des détaillants et  des consommateurs. Ce thème récurrent de l’étiquetage sera repris en 2008 lors de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. (Commission Pronovost) « En épicerie, les produits dont la provenance québécoise est clairement mentionnée sont l’exception plutôt que la règle. Pourtant, de larges consensus sont établis depuis de nombreuses années en faveur de l’étiquetage des produits québécois. » Québec, Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois. « Agriculture et agroalimentaire québécois (ressource électronique) : assurer et bâtir l’avenir : rapport. », 2008. p. 119 Les maraîchers ont gain de cause.  Confrontés au mouvement de protestation des 1200 membres de l’Association des jardiniers-maraîchers, les grossistes et les détaillants concernés acceptent de collaborer. Une semaine de rencontres et de pourparlers a convaincu 75 % d’entre eux du bien-fondé des revendications des maraîchers, d’où la décision de suspendre la grève et d’effectuer plutôt une manifestation en bonne et due forme devant les établissements des grossistes et  des commerçants qui demeurent récalcitrants.  Dans l’édition du 1er août 1966, un journaliste du « Montréal Matin » s’étonne du dénouement rapide de la confrontation. « Si plusieurs conflits ouvriers trainent en longueur, dans notre province, d’autres se règlent à l’amiable avant qu’ils ne causent un tort irréparable à la population »   Dans la foulée de la Révolution tranquille, le monde agricole vit une transformation profonde qui se traduit par une montée du militantisme. Au cours des années 1960, les agriculteurs se sont mobilisés pour revendiquer un revenu décent et de meilleures conditions pour la vente de leurs produits. Soumis à l’impératif du marché, ils ont modernisé leurs exploitations et participé pleinement au renouveau économique et social du Québec.  C’est dans ce contexte que l’Association des jardiniers-maraîchers de la région de Montréal a voulu répondre aux nombreux défis posés par la présence d’une nouvelle industrie agroalimentaire et qu’elle a milité pour la promotion des intérêts de la classe horticole. Source : Le Petit journal, semaine du 31 juillet 1966. « Nos cultivateurs sont écrasés par la concurrence américaine. » Article signé Jacques Benoit.  ...

    Les dernières activités du 350e de La Prairie

    La saison automnale est maintenant bien installée et les activités prévues au calendrier des festivités du 350e anniversaire de La Prairie tirent à leur fin. Après une année marquée par diverses commémorations, la SHLM vous invite à deux événements qui vont clôturer ses activités du 350e de La Prairie : 

    1)    Lancement de l’ouvrage sur les familles pionnières de la seigneurie de La Prairie (tome1 – 1667 à 1687) de Monsieur Stéphane Tremblay, historien, généalogiste et président de la SHLM, au centre multifonctionnel Guy-Dupré le dimanche 26 novembre prochain à 13 h 30.
    2)    Le marché de Noël de La Prairie : Marche au flambeau, du Vieux-La Prairie au centre multifonctionnel Guy-Dupré, vendredi le 1er décembre en soirée et marché de Noël au centre multifonctionnel Guy-Dupré du vendredi 1er décembre au dimanche 3 décembre

    La saison automnale est maintenant bien installée et les activités prévues au calendrier des festivités du 350e anniversaire de La Prairie tirent à leur fin. Après une année marquée par diverses commémorations, la SHLM vous invite à deux événements qui vont clôturer ses activités du 350e de La Prairie :  1)    Lancement de l’ouvrage sur les familles pionnières de la seigneurie de La Prairie (tome1 – 1667 à 1687) de Monsieur Stéphane Tremblay, historien, généalogiste et président de la SHLM, au centre multifonctionnel Guy-Dupré le dimanche 26 novembre prochain à 13 h 30. 2)    Le marché de Noël de La Prairie : Marche au flambeau, du Vieux-La Prairie au centre multifonctionnel Guy-Dupré, vendredi le 1er décembre en soirée et marché de Noël au centre multifonctionnel Guy-Dupré du vendredi 1er décembre au dimanche 3 décembre...

    C’est la rentrée !

    L’été 2017 a été fort mouvementé. Notre exposition sur les 350 ans de La Prairie et sur l’histoire des familles pionnières a connu un franc succès. Un gros merci à Madame Lina Chopin et au comité de paléographie ainsi qu’à Monsieur Gaétan Bourdages (historien) et Mesdames Johanne Doyle (coordonnatrice), Danielle Simard (archiviste) et Nancy Lemieux (muséologue) pour la réalisation de cette exposition. 

    Nos étudiants ont fait découvrir le site patrimonial déclaré à plusieurs visiteurs et ont effectué plusieurs travaux de classement et de numérisation dans nos archives. Dans un projet avec la municipalité de La Prairie, un de nos étudiants a numérisé tous les procès-verbaux des réunions du conseil municipal de La Prairie entre 1846 et 1932. Nous remercions nos étudiants pour la belle saison estivale qui s’est terminée avec le Week-end d’autrefois les 9 et 10 septembre derniers.

    La SHLM est fière d’avoir pu collaborer à la réalisation de cet événement thématique avec son projet de ligne du temps militaire dans le parc Sentier du Vieux Fort. Plus d’une cinquantaine d’acteurs spécialisés en reconstitution historique ont pu faire revivre le village et le fort de La Prairie à l’époque du régime seigneurial en Nouvelle-France et dans l’Empire britannique (1667 à 1854). Nous tenons à remercier la ville de La Prairie d’avoir organisé cet événement historique de grande envergure au sein du site patrimonial pour souligner les 350 ans de fondation de la seigneurie de La Prairie par les Jésuites en 1667. Bonne rentrée !

    L’été 2017 a été fort mouvementé. Notre exposition sur les 350 ans de La Prairie et sur l’histoire des familles pionnières a connu un franc succès. Un gros merci à Madame Lina Chopin et au comité de paléographie ainsi qu’à Monsieur Gaétan Bourdages (historien) et Mesdames Johanne Doyle (coordonnatrice), Danielle Simard (archiviste) et Nancy Lemieux (muséologue) pour la réalisation de cette exposition.  Nos étudiants ont fait découvrir le site patrimonial déclaré à plusieurs visiteurs et ont effectué plusieurs travaux de classement et de numérisation dans nos archives. Dans un projet avec la municipalité de La Prairie, un de nos étudiants a numérisé tous les procès-verbaux des réunions du conseil municipal de La Prairie entre 1846 et 1932. Nous remercions nos étudiants pour la belle saison estivale qui s’est terminée avec le Week-end d’autrefois les 9 et 10 septembre derniers. La SHLM est fière d’avoir pu collaborer à la réalisation de cet événement thématique avec son projet de ligne du temps militaire dans le parc Sentier du Vieux Fort. Plus d’une cinquantaine d’acteurs spécialisés en reconstitution historique ont pu faire revivre le village et le fort de La Prairie à l’époque du régime seigneurial en Nouvelle-France et dans l’Empire britannique (1667 à 1854). Nous tenons à remercier la ville de La Prairie d’avoir organisé cet événement historique de grande envergure au sein du site patrimonial pour souligner les 350 ans de fondation de la seigneurie de La Prairie par les Jésuites en 1667. Bonne rentrée !...

    Conférence | Les salons littéraires et les cabinets de lecture, ancêtres de nos bibliothèques

    Conférenciers : Mme Monique Montpetit et M. Robert Cloutier

    Comme les humains, les institutions ont des ancêtres. C’est le cas de nos bibliothèques publiques. Deux de ces ancêtres sont les salons littéraires et les cabinets de lecture.  Les premiers ont connu un vif succès dans la société polie de France du XVIe siècle au XIXe siècle mais aussi chez nous. Quand au cabinet de lecture, ils étaient si populaires que la police y mattais régulièrement des émeutes. Comment ces deux institutions ont-elles influencé nos bibliothèques actuelles ? 

    Les conférences de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine ont lieu à l’étage du 249, rue Sainte-Marie à La Prairie. Elles débutent à 19 h 30. Entrée libre pour les membres, 5 $ pour les non-membres. Renseignements au 450-659-1393.

    Conférenciers : Mme Monique Montpetit et M. Robert Cloutier Comme les humains, les institutions ont des ancêtres. C’est le cas de nos bibliothèques publiques. Deux de ces ancêtres sont les salons littéraires et les cabinets de lecture.  Les premiers ont connu un vif succès dans la société polie de France du XVIe siècle au XIXe siècle mais aussi chez nous. Quand au cabinet de lecture, ils étaient si populaires que la police y mattais régulièrement des émeutes. Comment ces deux institutions ont-elles influencé nos bibliothèques actuelles ?  Les conférences de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine ont lieu à l’étage du 249, rue Sainte-Marie à La Prairie. Elles débutent à 19 h 30. Entrée libre pour les membres, 5 $ pour les non-membres. Renseignements au 450-659-1393....

    Décès de Monsieur André Montpetit

    Le 17 août dernier est décédé, à l’âge de 76 ans, Monsieur André Montpetit, époux de Madame Michelle Raymond, tous les deux membres de la SHLM. Il laisse dans le deuil, outre son épouse, ses quatre enfants, ses sept petits-enfants ainsi que plusieurs parents et amis. Monsieur Montpetit était un collectionneur de timbres et de monnaies anciennes. Il y a quelque temps, il avait fait don de billets de la Henry’s bank à la SHLM. Cette banque avait été fondée en 1837 par Edme Henry, notable de La Prairie, qui a dû fermer ses portes quelques mois plus tard lorsque le directeur général de Monsieur Henry se sauva avec tout le capital (près de 130 000 $ à l’époque) provoquant la faillite de l’organisme. Monsieur Montpetit était aussi cartophile ; c’est-à-dire qu’il collectionnait les cartes postales et, grâce à ses conseils, notre collection de cartes postales (illustrant les paysages et les bâtiments de La Prairie depuis les 150 dernières années) est presque complète. Nous offrons nos plus sincères condoléances à sa famille ainsi qu’à ses amis.

    Le 17 août dernier est décédé, à l’âge de 76 ans, Monsieur André Montpetit, époux de Madame Michelle Raymond, tous les deux membres de la SHLM. Il laisse dans le deuil, outre son épouse, ses quatre enfants, ses sept petits-enfants ainsi que plusieurs parents et amis. Monsieur Montpetit était un collectionneur de timbres et de monnaies anciennes. Il y a quelque temps, il avait fait don de billets de la Henry’s bank à la SHLM. Cette banque avait été fondée en 1837 par Edme Henry, notable de La Prairie, qui a dû fermer ses portes quelques mois plus tard lorsque le directeur général de Monsieur Henry se sauva avec tout le capital (près de 130 000 $ à l’époque) provoquant la faillite de l’organisme. Monsieur Montpetit était aussi cartophile ; c’est-à-dire qu’il collectionnait les cartes postales et, grâce à ses conseils, notre collection de cartes postales (illustrant les paysages et les bâtiments de La Prairie depuis les 150 dernières années) est presque complète. Nous offrons nos plus sincères condoléances à sa famille ainsi qu’à ses amis....

    Un beau cadeau

    Au cours des années 1970, Monsieur Yves Duclos, un ancien résident de La Prairie, fut au nombre des premiers membres de la SHLM, dont il assura également la présidence. Monsieur Duclos fut à la même époque le créateur du restaurant Au Vieux Fort, dans le bâtiment qui avait autrefois été longtemps occupé par le magasin général Demers et McGee. Vers 1973, le restaurant fut détruit par un violent incendie. Monsieur Duclos, qui conservait précieusement le livre des comptes de l’ancien magasin général Demers et McGee pour les années 1868 et 1869, retrouva plus tard le précieux document quasiment intact dans les ruines de l’incendie.

    C’est donc avec plaisir que, lors d’une visite à la SHLM en juillet dernier, Monsieur Duclos fit don du livre des comptes à nos archives. Sur la photo : Yves Duclos et Gaétan Bourdages. 

    Au cours des années 1970, Monsieur Yves Duclos, un ancien résident de La Prairie, fut au nombre des premiers membres de la SHLM, dont il assura également la présidence. Monsieur Duclos fut à la même époque le créateur du restaurant Au Vieux Fort, dans le bâtiment qui avait autrefois été longtemps occupé par le magasin général Demers et McGee. Vers 1973, le restaurant fut détruit par un violent incendie. Monsieur Duclos, qui conservait précieusement le livre des comptes de l’ancien magasin général Demers et McGee pour les années 1868 et 1869, retrouva plus tard le précieux document quasiment intact dans les ruines de l’incendie. C’est donc avec plaisir que, lors d’une visite à la SHLM en juillet dernier, Monsieur Duclos fit don du livre des comptes à nos archives. Sur la photo : Yves Duclos et Gaétan Bourdages. ...