
- Au jour le jour, juin 1993
Exposition: Les travaux de la maison
Madame Hélène Charuest, responsable de l'exposition, vous réserve d'agréables souvenirs et quelques découvertes peut-être! Près de 300 pièces exposées sous différents thèmes vous attendent!
Tasse de malade, porte-allumettes, mouchette à chandelles, fer à friser, navettes, ciseaux à boutonnières, instruments pour la frivolité, moulin à café, oiseau échappe-vapeur, « canard » en fonte, 6 variétés de fer à repasser, savon du pays, outil pour poser des lunettes aux chapons …
Avec vos ami(e)s, vos enfants, vos petits-enfants, venez partager d'agréables souvenirs. Venez passer quelques moments en compagnie d'objets qui font partie de notre histoire collective.
Au Vieux Musée tout l'été

- Au jour le jour, juin 1993
Marguerite Bourgeoys et l’éducation des femmes
Pour nos lecteurs et lectrices, voici un résumé de la conférence donnée par Soeur Hélène Tremblay c.n.d. le 19 mai à la Société historique. Place à MARGUERITE BOURGEOYS ET L'ÉDUCATION DES FEMMES.
Soeur Tremblay était particulièrement fière de parler de Marguerite Bourgeoys à La Prairie puisque les Soeurs de la Congrégation Notre-Dame y ont résidé en permanence de 1697 à 1972. Notre conférencière, historienne chevronnée, a guidé son auditoire vers le XVIIe siècle, elle nous a entretenus de l'éducation des filles en ce temps, de la visée éducative de Marguerite Bourgeoys en France et finalement de son apport dans l'éducation en Nouvelle-France dès 1653.
Au XVIIe siècle, les filles de familles nobles et aisées recevaient une Instruction soignée dans les monastères. Elles y étaient pensionnaires pendant plusieurs années et les religieuses cloîtrées leur dispensaient instruction et éducation. Pour les filles de la masse, c'est-à-dire de l'immense majorité, l'éducation était très négligée. Pourtant, le Concile de Trente avait bien fait un appel à l'évangélisation des masses.
Le curé Fourier, responsable d'une paroisse des plus défavorisées de La Lorraine, comprit rapidement la nécessité des écoles " ouvertes » qui recevraient des élèves externes. Les moniales enseigneraient dans une école attenante au monastère tandis que les congréganistes externes enseigneraient dans des écoles plus éloignées du couvent. Les écoles « ouvertes » comme les avait pensés le curé Fourier seraient de véritables écoles permettant de donner une éducation chrétienne et une formation humaine au plus grand nombre de jeunes filles possible.
Marguerite Bourgeoys s'orientera vers les filles de la masse. En 1640, à l'âge de vingt ans, elle quitte la vie mondaine pour se consacrer au service de Dieu. C'est sous les auspices de la Congrégation Notre-Dame, comme maîtresse « non congrégée » mais rattachée au monastère de Troyes qu'elle sera formé aux méthodes pédagogiques de la Congrégation celles mêmes du curé Fourier. Elle enseignera gratuitement aux filles dans des écoles « ouvertes ». Marguerite Bourgeoys et ses compagnes prolongeront ainsi l'oeuvre éducative, apostolique et sociale des religieuses jusque dans les faubourgs de Troyes.
Après une douzaine d'années d'enseignement et de bonnes oeuvres, entre autres, le soin des malades, Marguerite Bourgeoys arrivera à Ville-Marie le 16 novembre 1653. Elle accompagne la recrue dite « des Cent Hommes » conduite par Maisonneuve. Elle vient pour faire l'école.
Pendant la traversée de 1653, Marguerite Bourgeoys inaugurera sa mission d'éducatrice des adultes en soignant la recrue terrassée par la peste. Son influence se fait sentir sur ces hommes pas toujours faciles. Elle sera presque exclusivement jusqu'en 1658, au fort de Ville-Marie, aidante auprès de tous ceux qui recouraient à elle. Elle sera éducatrice des filles à marier et des femmes en « ménage ». D'ailleurs, Jérôme Le Royer de La Dauversière lui confie Marie Dumesnil, âgée de onze ans. Cette dernière, déjà promise, se maria en 1654, elle avait à peine 12 ans. Marguerite Bourgeoys adaptera son enseignement pour permettre une formation continue à ces épouses et mères à peine sorties de l'enfance.
En 1658, Maisonneuve lui donnera une étable de pierre pour faire l'école. Des jeunes garçons sont presque d'âge scolaire, d'autres grandissent: Marguerite débutera l'école des enfants. De plus, il y a l'éducation des jeunes femmes qui est loin d'être achevée de même que leur formation religieuse. Elle songe à aller en France pour y chercher de l'aide. En attendant, elle commence la « congrégation séculière ».
Le 29 septembre 1659, Marguerite Bourgeoys de retour de France avec quatre congréganistes externes formeront le noyau de la communauté. Ainsi, va naître la Congrégation de Notre-Dame de Montréal. Elle se développera au rythme des besoins de l'enseignement. Filles de France, Marguerite et ses compagnes seront fidèles à la formation reçue à la Congrégation Notre-Dame de Troyes. Elles seront fidèles au principe de vie qui dominait toute l'éducation française d'alors: 1 école était une préparation à la vie, la vie, une préparation à la mort et la mort une préparation à l'éternité. L'enseignement donné aux filles consistera en tout premier lieu à les éduquer chrétiennement.
C'est ainsi qu'en 1669, l’oeuvre de Marguerite Bourgeoys permet de retrouver à Montréal un réseau éducatif et gratuit d'écoles:
- La « petite école » pour les fillettes riches et pauvres
- La « congrégation séculière » pour la formation continue des femmes
- La « Providence », maison d'accueil pour les « filles à marier »
- L'école de métiers pour celles qui n'ont plus l'âge de la « petite école » ou qui manquent de talent pour apprendre à lire et à écrire
Dans les années 1670, la Congrégation Notre-Dame de Montréal sera reconnue par les autorités civiles et religieuses. L'éducation en bénéficie aussitôt. En 1678, un pensionnat sera ouvert à Montréal à la demande des parents « de condition », Marguerite Bourgeoys sera réticente à cette demande, elle finira par y consentir. Hors de la ville, les missions ambulantes se multiplient et les missions permanentes s'ajoutent: mission indienne de la Montagne et Champlain (1676), Lachine (1680}, mission indienne du Sault-Saint-Louis (1683-1686), Sainte-Famille, Tie d'Orléans (1685).
Le 24 juin 1698 avait lieu la première profession religieuse publique. Marguerite Bourgeoys et vingt-quatre de ses compagnes de Montréal émettaient les voeux simples de religion et celui d'instruire les filles. Les religieuses de Québec feront leur profession religieuse plus tard.
Marguerite Bourgeoys, âgée de quatre-vingts ans, mourra le 12 janvier 1700. L'oeuvre pourra continuer, les soeurs étant aptes à assumer la relève. Repos bien mérité après une vie de travail au service des autres, après une mission éducative bien remplie.
Pour terminer cette conférence MARGUERITE BOURGEOYS ET L'ÉDUCATION DES FEMMES, Soeur Hélène Tremblay rapporte un commentaire du père jésuite François-Xavier Charlebois venu en visite au Canada en 1721. Après sa visite à la Congrégation Notre-Dame il écrira « Sans autre ressource que son courage et sa confiance, Marguerite Bourgeoys entreprit de procurer à toutes les jeunes personnes, quelque pauvres et abandonnées qu'elles fussent, une éducation que n'ont point dans les royaumes les plus policés, beaucoup de filles, même de condition. Elle y a réussi, au point qu'on voit toujours avec un nouvel étonnement, des femmes jusque dans le sein de la misère et de l'indigence, parfaitement instruites de leur religion, qui n'ignorent rien de ce qu'elles doivent savoir pour s'occuper utilement dans leurs familles et qui, par leurs manières, leur façon de s'exprimer, leur politesse ne le cèdent point à celles qui, parmi nous ont été élevées avec plus de soin ».
Nous remercions Soeur Hélène Tremblay pour cette conférence. De plus, vous trouverez à la Société historique le texte intégral de cette conférence, Soeur Tremblay l'a donné à la Société.
Revue HÉRITAGE, numéro 12, Avril 1993.

- Au jour le jour, mai 1993
Salon du livre de l’école La Magdeleine
La Société historique participait dernièrement au salon du livre de l’école La Magdeleine. Les jeunes ont semblé particulièrement friands de généalogie.

- Au jour le jour, mai 1993
Les travaux de la maison
Ça discutait allègrement lors de la rencontre-conférence d’avril dernier. Certains, sans doute emportés par l’ardeur de leurs souvenirs, en oublièrent même les règles les plus élémentaires des échanges en groupe. Mais qu’importe, grâce au doigté de l’animateur on a réussi, tant bien que mal, à maintenir le cap sur «les travaux de la maison».
Le sujet est vaste. Au début de ce siècle les campagnes du Québec renfermaient des sociétés agricoles, où la tendance était à l’autarcie; c’est-à-dire que les gens cherchaient à se suffire à eux-mêmes et à produire le plus possible ce dont ils avaient besoin. Les cultivateurs achetaient et vendaient le moins possible à l’extérieur. Rien n’était perdu ou gaspillé. Il est même arrivé qu’on se servit d’un chien mort pour faire du savon. Courtepointes, catalognes et tapis étaient fabriqués de vieux tissus ou de paletots d’hommes.
L’habitant faisait preuve de beaucoup d’imagination dans l’art de conserver les aliments. On arrosait les quartiers de viande à plusieurs reprises, on laissait geler et on enterrait ça. D’autres descendaient la viande dans un puits, ou encore la salaient, en faisaient des conserves ou l’enfouissaient dans les carrés à grain. Chez certains la cuisine d’été servait de glacière durant l’hiver. La viande qu’on mangeait avait été élevée et tuée sur la ferme ou au village.
La vie villageoise et les travaux de la maison abondaient aussi en occasions de socialiser et de développer des solidarités. On fréquentait beaucoup la boulangerie, la boucherie et le magasin général. Le tricot et la broderie favorisaient l’échange des dernières nouvelles. Dans nombre d’évènements sociaux les boissons à la mode, toutes fabriquées à la maison (bières de riz ou de patate, vins de cerise, de gingembre, de pissenlit ou de rhubarbe, et sirop de framboises) avaient tôt fait de délier les langues des plus timides.
On ne craignait pas les étrangers. Les maisons étaient, à intervalles réguliers, visitées par des vendeurs itinérants qui offraient, qui des légumes, d’autres des viandes ou des vêtements. Les «quêteux» racontaient des histoires aux enfants avant de proposer certains services comme l’aiguisage des couteaux ou la réparation des chaudrons. Ils repartaient toujours l’estomac bien rempli.
Venez visiter l’exposition « Les travaux de la maison » cet été au Musée du Vieux Marché.

- Au jour le jour, mai 1993
Marguerite Bourgeois et l’éducation des femmes
Notre conférence du mois de mai portera sur Marguerite Bourgeois et l’éducation des femmes. Sœur Hélène Tremblay qui a une maîtrise en histoire nous entretiendra sur la préparation et l’expérience de Marguerite Bourgeois en France ainsi que du rôle important qu’elle a joué en Nouvelle-France.
Date : Mercredi 19 mai
Lieu : La Société Historique
Heure : 20h00

- Au jour le jour, mai 1993
Condoléances
Nous désirons vous faire part du décès de Monsieur Georges-Aimé Lussier, le frère de Gilles Lussier. Nous désirons aussi souligner le décès de Madame Georgette Dupré Monette, sœur de Monsieur Guy Dupré maire de La Prairie. Nous désirons offrir à ces deux familles éprouvées nous plus sincères sympathies.

- Au jour le jour, mai 1993
Assemblée générale
Il y a aura assemblée générale des membres de la Société historique le 8 juin à 20h00. Les postes suivants sont à combler : un poste de président, de vice-président et de trésorier.

- Au jour le jour, mai 1993
Chers amis
Si certains ont passé près de la Société historique le lundi ou le mardi, ils ont du constater que l’exposition des travaux de la maison est en pleine préparation. On y retrouvera une variété impressionnante d’outils et d’objets pas toujours familiers. Ce sera à voir.
Si vous désirez faire paraître une information, il s’agit de remettre votre communiqué dans la première semaine du mois ou avant à la Société historique.

- Au jour le jour, avril 1993
Nouvelles
Prompt rétablissement
Nous désirons souhaiter un prompt rétablissement à Madame Jeannine Lussier.
Souper annuel
Si notre souper annuel fut une réussite c'est grâce à Jeannine Lussier de même que Céline Lussier qui ont vu à l'organisation. Elles furent aidées par Claire Handfield, Jean-Paul Domingue ainsi que par Jacqueline Daoust. Bravo!

- Au jour le jour, avril 1993
Exposition: Les TRAVAUX de la Maison
Toutes les personnes qui ont communiqué avec Hélène Charuest au sujet de l'exposition ainsi que tous les autres membres ou amis qui ne l'ont pas déjà fait mais qui ont des objets susceptibles d'être inclus dans cette exposition, pourront se présenter et les apporter le lundi 26 et le mardi 27 avril, de 13:00 heures à 16:00 heures. Si vous avez besoin d'aide pour le transport, veuillez téléphoner à la Société historique au 659-1393 ou à Hélène Charuest au 659-0175.