Le 10 septembre 1939, lorsque le Canada se lance dans la Seconde Guerre mondiale, 70 Canadiennes détiennent déjà un brevet de pilote et plusieurs d’entre elles se présentent aux centres de recrutement pour rejoindre les rangs de l’Aviation royale du Canada (ARC). Mais, on ne veut pas d’elles, ni comme pilotes, ni même comme instructrices-pilotes. Il faudra encore attendre 3 ans avant qu’une Division féminine de l’ARC ne voie le jour. Les recrues sont plutôt dirigées vers des postes cléricaux qui les retiennent au sol : le secrétariat, la gestion des rations, des horaires, du matériel militaire, l’enseignement de l’anglais.
Si, de nos jours, les aviatrices ont leur place active dans les Forces armées canadiennes c’est parce qu’une poignée d’entre elles déterminées, tenaces et surtout compétentes ont surmonté tous les refus pour prendre leur place aux commandes d’aéronefs durant la Seconde Guerre mondiale. Ces pionnières, dont plusieurs sont nées au Québec ou y ont vécu, ont libéré la piste afin que d’autres femmes les suivent. Cette présentation leur rend hommage en retraçant leur parcours de combattantes.
Avocate, historienne publique, généalogiste et ancienne journaliste, Mona-Andrée Rainville s’amuse depuis plusieurs années à soulever la jupe de la grande Histoire pour révéler l’extraordinaire petite histoire des gens ordinaires. Son sujet de prédilection est l’histoire des femmes. Doublées d’une approche ludique, imagée et dynamique, ses présentations ont la réputation de plaire à tous les publics par leurs contenus bien documentés.