
- Au jour le jour, septembre 1996
Le village de La Prairie, son climat social au début du siècle
Nous citons quelques idées ou descriptions qui sont un « portrait » du Vieux-La Prairie, que ce soit des personnages, des événements, des attitudes, des lieux qui étaient familiers à tous les résidents de La Prairie, village et campagne. Les anciens actuels (55 ans et plus) auront facilement souvenance de maintes choses et lieux évoqués dans ce petit roman. Tous apprendront qu'en 1920, le fleuve offrait à qui venait les cueillir de magnifiques nénuphars. Inutile de redire que le mot pollution n’était pas familier à ceux qui fréquentaient régulièrement les rives du beau fleuve Saint-Laurent à cette époque.
- Il y a huit ans, le service d'autobus n'existait pas à Laprairie, et l'unique voie rapide pour gagner Montréal était celle du Grand-Tronc qui existe encore. Jusqu'à l’été de 1909, alors qu'il lui advint de brûler, un vapeur faisait aussi la traversée de Montréal. p. 44
- Blandine trouva belle sa petite ville sous les reflets du soleil mourant et elle, si satisfaite tout à l’heure de se promener dans d'autres parages, elle se disait à présent que la douceur du retour vaut encore mieux que tout. p. 44
- Le soleil n'avait pas encore disparu et, avec une magnificence folle, il continuait d'embraser l'horizon. Ses rayons obliques, capricieusement, teignaient de pourpre quelques maisons, en dédaignaient d'autres, transmutaient en or d'humbles vitres et, soudain obstrués par un nuage, vernissaient de claire lumière une partie de la ville quand l'autre partie allait s’éteindre dans l’ombre. p. 45
- La jeune femme ne se lassait pas d'admirer cette féerie, vieille comme le monde, du soleil qui se couche. En face d'elle, quelque part à l'entrée de la Commune, qui est un ancien champ de manœuvres, une petite maison de pierre des champs, toute basse sous sa toiture en pente, se voyait particulièrement favorisée par le royal pinceau. Toutes ses vitres flambaient et ses vieilles pierres, couleur du chemin que chacun foule, tour à tour s'empourpraient ou se rosissaient comme sous l'ardeur de quelque émotion juvénile. p. 45
Les citations qui précèdent sont tirées d'un don particulier de Jeannine Brillon, autrefois de La Prairie. Il s'agit d'un roman.
Jarret, Andrée, Le Médaillon fatal, roman canadien inédit, Éd. Edouard Garand, Montréal, 1924, 48 pages.
Andrée Jarret est le pseudonyme de Cécile Beauregard, possiblement résidente de La Prairie à l'époque.
Dans ce roman toute l'action se déroule à La Prairie. L'intrigue amoureuse se joue entre une demoiselle Blandine Lanctôt, issue d'une famille à faibles revenus, et le fils du notaire Bisaillon. On y parle de la maison du « domaine », de la bibliothèque paroissiale et de celle de la Salle Littéraire et d'un bon vieux monsieur Bonneterre. La parenté de la « ville » venait en train pour fêter le nouvel An. Après la débâcle à La Prairie, tous participaient à la fête de l'eau. Même alors, les terrains non bâtis autour du village étaient couverts de nappes d'eau et dans les campagnes, l'eau atteignait en hauteur les trois-quarts des clôtures. La petite Marie-Jeanne Brosseau, orpheline de mère, était pensionnaire au couvent pour ensuite être placée à Villa-Maria avec les jeunes filles riches de Montréal.
Un après-midi de novembre, Blandine, l'amoureuse, approchait du réservoir de l'aqueduc, tonne ronde montée sur des échasses et elle débouche sur la rue Saint-Jacques.
***
Un jour d'hiver, Blandine inspectait autour d'elle la neige piétinée. Les citoyens de Laprairie, pensait-elle, sont une race active et laborieuse, ils possèdent toutes les qualités pratiques, moins celle de débarrasser leurs rues de la neige d'hiver. D'ailleurs, cette négligence ajoute pittoresquement au charme des vieilles maisons dépeintes.
Blandine aimait l'eau et le grand fleuve au bord duquel elle était née. Aussi en s'engageant à l'entrée du Carré, petit parc situé au bord de l'eau, elle vit qu'il était vide et elle s'avança le plus près possible de la grève. Montréal se distinguait nettement avec sa pointe avançante qu'est Verdun. Entre toutes les fleurs, c'était les nénuphars qu'elle préférait, elle les avait cueillis au bord du fleuve. Ce roman d'amour se termine tout simplement par cet échange entre deux êtres qui ont vécu mille difficultés et qui enfin retrouvent la liberté de se donner l'un à l'autre : « Que puis-je pour vous, Blandine? Aimez-moi, mon cher Maurice ».

- Au jour le jour, septembre 1996
Archi-Log – Internet – Page Web
La SHLM a demandé une subvention, et l'a obtenue, pour continuer le travail déjà accompli en informatisation de nos archives afin de pouvoir être branché sur INTERNET – une PAGE WEB sera complétée au printemps 1997. Les internautes nationaux et internationaux pourront connaître notre Société historique, ses activités et certains sujets particuliers de l'histoire de La Prairie. On y ajoutera une série de photos qui seront une invitation à venir visiter notre petit coin de pays. De plus, notre service de généalogie sera publicisé, certains fonds d'archives seront sommairement présentés ainsi que la liste de nos publications. L'archéologie et les résultats des fouilles effectuées seront également mentionnés.
Brochure
La subvention obtenue, citée plus haut, comprend un volet qui permettra de présenter à toute la population de La Prairie, via le service des Postes, une BROCHURE DE 8 PAGES. Au moyen de textes et de photos, l'arrondissement historique sera présenté et nos concitoyens de La Prairie seront invités à venir partager les richesses de notre patrimoine. Cette brochure « numérisée » sera incluse dans la page WEB préparée pour INTERNET.
Archi-Log
Ce logiciel de base pour le traitement et la conservation des archives d'organismes privés ou publics a été créé par la SHLM et André Kahlé, informaticien. Il est conforme aux règles pour la description des Archives (RDDA) des Archives nationales du Québec. La SHLM a vendu à ce jour trois exemplaires de ce logiciel à des centres d'archives ou institutions. Un guide d'aide à l'utilisateur de ce logiciel est terminé depuis peu.
En complément à ARCHI-LOG, notre secteur Archives a piloté nos informaticiens qui ont créé des logiciels complémentaires, à savoir : Bibliothèque, BMS, photographies, cartographie historique (Fonds des Jésuites), inventaire. Notre logiciel RECHERCHE établit une interrelation entre tous les fonds d’archives informatisés. Tel que souligné précédemment, l’étape suivante est l’entrée de la SHLM dans le réseau INTERNET.

- Au jour le jour, septembre 1996
Commission des biens culturels du Québec
Le 1er août dernier, le Conseil de la SHLM et M. Taillefer, conseiller municipal, avaient l'honneur de recevoir officiellement les membres du Comité provincial des Biens culturels sous la direction de M. Cyril Simard, président. Ce comité a pour mandat de conseiller Madame la Ministre Beaudoin, des Affaires culturelles. Ces personnes se sont intéressées à l'ensemble des activités et réalisations de la SHLM. Une attention particulière a été portée aux Archives de la SHLM, classées et informatisées, archives abondantes et mises à la disposition des nombreux chercheurs que nous recevons. L'étape suivante de l’informatisation, l'INTERNET, sera atteinte d'ici quelques mois et informera par sa page WEB un public multinational.
Nos visiteurs ont également parcouru certaines rues de l'arrondissement historique et visité l'intérieur de l'église. La déclaration ministérielle de 1975 qui classait le Vieux-La Prairie « arrondissement historique » leur est apparue entièrement justifiée. À l'époque, le Ministre de la culture M. Denis Hardy voulait offrir aux résidents et visiteurs « un exemple typique d'un village du Québec à la fin du siècle dernier ». Le quartier est en « devenir » et déjà on peut admirer plusieurs bâtiments, publics ou résidentiels, qui ont été restaurés d'une façon exemplaire.

- Au jour le jour, septembre 1996
S.H.L.M. – partage des tâches en 1996-97
Trois membres ont dû quitter leur poste :
- Aurore Martin, responsable du Comité de généalogie
- Léonie Legault, secrétaire
- Jean-Pierre Yelle, vice-président et éditeur du bulletin « Au jour le jour »
Mille mercis à ces membres pour leur généreux apport à l'œuvre de la SHLM.
Composition du conseil exécutif élu le 19 juin dernier :
- Jean L'Heureux, président
- Édouard Légaré, 1er vice-président
- Céline Lussier, 2e vice-président
- Claudette Houde, secrétaire
- Jean Girard, trésorier
Autres responsabilités :
- Patricia McGee-Fontaine, archives
- Hélène Charuest, expositions et conférences
- Marcel Lamarche, dossier archéologie
- René Jolicoeur, généalogie
- Gaétan Bourdages, édition « Au jour le jour »
« Au jour le jour », septembre 1996
Textes et recherches : Claudette Houde, Marcel Lamarche et Gaétan Bourdages
Mise en page : Gaétan Bourdages
N. b. : tous les membres de la Société sont invités à collaborer à l'édition de ce bulletin.

- Au jour le jour, septembre 1996
Dons
De Frère Jules Sawyer, f.i.c.
- La Prairie, notes historiques, Joseph Chevalier, curé de La Prairie, 1941, 297 pages.
- Les Frères de l'Instruction Chrétienne en Amérique, 75e anniversaire 1886-1961, œuvre de plusieurs auteurs, 257 pages, Imprimerie du Sacré-Cœur, La Prairie, 1961.
- Calendrier 1980, Arrondissement historique de La Prairie, J.-J. Nantel, imprimeur, Brossard.
- Record de Budget de location, J.-J. Nantel bicycle, 1948 à 1954, 19 pages.
De Gilles Côté, de La Prairie
- Fête des familles Côté, 4 août 1979, Éditeur officiel du Québec, 1979, 173 pages.
- Généalogie famille Côté, 1985, Rita Côté Racine, 16 pages.
De la Société d'histoire de Montarville
- Dufour, Bédard, Lavallée, Répertoire des toponymes montarvillois, Éditions Marquis, Montmagny, 1995.
- Collectif, Saint-Bruno-de-Montarville, fragments d'histoire, Société d'histoire de Montarville, 1992.
De Madeleine Fournier
- Douville, Casanova, La vie quotidienne en Nouvelle-France, Éditions Hachette, 1964.
- Fondation des Études du Canada, De la Nouvelle-France, 1713-1760.
- Lamontagne, Roland, L'Atlantique jusqu'au Temps de Maurepas, aspect de géohistoire de Maurepas, Presses de l'Université de Montréal, 1965.
- Frères de l'Instruction Chrétienne, Tables de logarithmes et autres tables utiles, La Prairie, Procure des Frères, 1963.
De Henri Roy de La Prairie
- Cinquantenaire des Frères de l'Instruction Chrétienne au Canada

- Au jour le jour, septembre 1996
Décès
Décès : à Saint-Hyacinthe, le 3 septembre 1996, est décédé M. Lucien Le François âgé de 78 ans. M. Le François était membre de la SHLM depuis fort longtemps. Pendant de nombreuses années il a assisté à nos conférences de façon régulière et il égayait toujours ces rencontres par sa jovialité et son sens du récit.