Conférence : journal de bord de Jean-Baptiste Racine
Notre prochaine conférence
Journal de bord de Jean-Baptiste Racine
par Sylvain RIVARD, ethnologue spécialiste en culture amérindienne
21 mai, 20 h
au 247, rue Sainte-Marie
(étage du siège social)
Notre prochaine conférence Journal de bord de Jean-Baptiste Racine par Sylvain RIVARD, ethnologue spécialiste en culture amérindienne 21 mai, 20 h au 247, rue Sainte-Marie (étage du siège social)...
Conférence: L’art amérindien du nord-est du continent
En septembre: conférence et exposition sur l’art amérindien du nord-est du continent
17 septembre 1997
Sylvain Rivard, collectionneur, spécialiste en art amérindien.
Sujet : L’utilisation et les techniques amérindiennes de fabrication artisanale du nord-est du continent, de New-York au Nouveau-Québec.
Exposition : Sur des artefacts amérindiens : paniers, bols, sacs et étuis etc…
En septembre: conférence et exposition sur l’art amérindien du nord-est du continent 17 septembre 1997 Sylvain Rivard, collectionneur, spécialiste en art amérindien. Sujet : L’utilisation et les techniques amérindiennes de fabrication artisanale du nord-est du continent, de New-York au Nouveau-Québec. Exposition : Sur des artefacts amérindiens : paniers, bols, sacs et étuis etc…...
Antérieurement à l’établissement d’une mission à La Prairie, un groupe d’Amérindiens que l’on nomme aujourd’hui Iroquoiens du St-Laurent ou Nadoueks laurentiens ont occupé notre région jusqu’à leur extinction dans la seconde moitié du 16e siècle. Des tessons de poterie et autres artefacts appartenant à ce groupe ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques à La Prairie. Quelques pièces d’origine algonkienne ont également été mises à jour.
Cependant, nous savons peu de choses de la présence amérindienne à La Prairie jusqu’à ce que les Jésuites, dans le cadre de leur projet d’évangélisation, s’y établissent en 1667. Ce poste sert alors de relais aux missionnaires oeuvrant dans la région des Grands Lacs et plus à l’ouest. Ils y fondent la mission Saint-François-Xavier dite du Sault-St-Louis, destinée à accueillir et à convertir au christianisme les diverses bandes amérindiennes décimées par les guérillas et épidémies ou converties en d’autres lieux. Les premiers Amérindiens à être reçus à cette mission, que les Iroquois nomment Kentake c’est-à-dire «à La Prairie», sont Pierre Tonsohoten, une Huron-Wendat converti, sa femme Gandeakteua de la nation Érié ainsi que quelques compagnons Onéidas. Ce petit groupe qui cohabitait dans une même cabane avec les Français, devint très rapidement une bourgade de 28 familles. Plus tard, un fort contingent de Kanien’Kehaka (Mohawk) principalement du clan de la tortue venus de l’État de New York, ainsi que de nombreux autres groupes sont venus grossir les rangs de la mission. Bientôt, on y dénombre jusqu’à 22 nations vivant dans des cabanes d’écorce entourées d’une enceinte de bouleaux blancs.
À cause de l’appauvrissement du sol ou du trafic de l’alcool, la mission dut être déplacée en amont à quatre reprises. Soit Kahnawaké (au rapide) en 1676, Kahnawakon (dans le rapide) en 1689, Kanatawanké (d’où le village a été ôté) en 1696, pour finalement s’établir en 1716-17 sur le site actuel de la mission que les Amérindiens rebaptisèrent Kahnawaké.
À La Prairie, l’emplacement occupé par les Amérindiens dans les terres prit le nom de la Borgnesse en l’honneur d’une résidente amérindienne borgne; ce nom persista longtemps.
Tout au long du 18 siècle, d’autres Amérindiens arrivèrent à La Prairie, Ceux-ci, au nombre de 57, étaient des prisonniers de guerre, surtout de la nation Panis (du Haut Missouri), soumis à la servitude, ils se sont pour la plupart affranchis et métissés avec la population canadienne-française de la région.
Antérieurement à l’établissement d’une mission à La Prairie, un groupe d’Amérindiens que l’on nomme aujourd’hui Iroquoiens du St-Laurent ou Nadoueks laurentiens ont occupé notre région jusqu’à leur extinction dans la seconde moitié du 16e siècle. Des tessons de poterie et autres artefacts appartenant à ce groupe ont été retrouvés lors de fouilles archéologiques à La Prairie. Quelques pièces d’origine algonkienne ont également été mises à jour. Cependant, nous savons peu de choses de la présence amérindienne à La Prairie jusqu’à ce que les Jésuites, dans le cadre de leur projet d’évangélisation, s’y établissent en 1667. Ce poste sert alors de relais aux missionnaires oeuvrant dans la région des Grands Lacs et plus à l’ouest. Ils y fondent la mission Saint-François-Xavier dite du Sault-St-Louis, destinée à accueillir et à convertir au christianisme les diverses bandes amérindiennes décimées par les guérillas et épidémies ou converties en d’autres lieux. Les premiers Amérindiens à être reçus à cette mission, que les Iroquois nomment Kentake c’est-à-dire «à La Prairie», sont Pierre Tonsohoten, une Huron-Wendat converti, sa femme Gandeakteua de la nation Érié ainsi que quelques compagnons Onéidas. Ce petit groupe qui cohabitait dans une même cabane avec les Français, devint très rapidement une bourgade de 28 familles. Plus tard, un fort contingent de Kanien’Kehaka (Mohawk) principalement du clan de la tortue venus de l’État de New York, ainsi que de nombreux autres groupes sont venus grossir les rangs de la mission. Bientôt, on y dénombre jusqu’à 22 nations vivant dans des cabanes d’écorce entourées d’une enceinte de bouleaux blancs. À cause de l’appauvrissement du sol ou du trafic de l’alcool, la mission dut être déplacée en amont à quatre reprises. Soit Kahnawaké (au rapide) en 1676, Kahnawakon (dans le rapide) en 1689, Kanatawanké (d’où le village a été ôté) en 1696, pour finalement s’établir en 1716-17 sur le site actuel de la mission que les Amérindiens rebaptisèrent Kahnawaké. À La Prairie, l’emplacement occupé par les Amérindiens dans les terres prit le nom de la Borgnesse en l’honneur d’une résidente amérindienne borgne; ce nom persista longtemps. Tout au long du 18 siècle, d’autres Amérindiens arrivèrent à La Prairie, Ceux-ci, au nombre de 57, étaient des prisonniers de guerre, surtout de la nation Panis (du Haut Missouri), soumis à la servitude, ils se sont pour la plupart affranchis et métissés avec la population canadienne-française de la région....