Je suis résidente du vieux La Prairie depuis toute petite. J’ai toujours adoré le charme de nos rues étroites, de nos maisons centenaires et de leurs histoires. Mon quartier, je pensais bien le connaître… mais décidément, je n’avais encore aperçu que la pointe de l’iceberg.
Cet été, en travaillant comme guide touristique à la Société d’histoire, j’ai eu la chance de redécouvrir le Vieux La Prairie à travers les yeux de nos visiteurs, mais aussi à travers les anecdotes que l’on m’a racontées et les livres que j’ai lus. J’ai échangé mes promenades tranquilles pour des visites structurées, appris à transformer des dates précises en histoires évocatrices, et surtout, à partager mon attachement pour ce lieu unique.
Le rôle de guide demande une préparation rigoureuse, du moins au départ. J’ai d’abord assisté à une visite pour me familiariser avec le parcours, puis j’ai plongé dans l’histoire de la Seigneurie de La Prairie-de-la-Magdeleine. J’ai rapidement assimilé les récits entourant les bâtiments anciens, le grand feu et les inondations. Cependant, la portion consacrée à la bataille du 11 août 1691 m’a donné du fil à retordre. Contrairement aux autres segments, elle ne s’appuie sur aucun repère visuel précis, ce qui compliquait l’enchaînement de mes idées.
Évidemment, à force de répéter et de répéter, le tout est devenu facile. En revanche, lors de mes premières visites, je dois avouer que c’était difficile de parcourir le Vieux La Prairie sans tout connaître parfaitement et en utilisant mes petits cartons d’aide-mémoire comme béquilles.
J’ai de l’expérience à me produire devant des gens. Que ce soit lors de présentations orales ou même lors de pièces de théâtre. Toutefois, dans ces situations, le public ne voit pas le processus d’apprentissage, il ne voit que le résultat final, une fois que tout est bien rodé. Lors de mes premières visites, j’étais gênée d’être en période de formation. En revanche, je ne pouvais pas attendre d’être une pro pour commencer, car c’est en se jetant à l’eau qu’on apprend. Ce fut une excellente leçon pour moi, qui aie parfois du mal à sortir de ma zone de confort. Mais, je me suis dit qu’on commence tous quelque part et que je devais être clémente avec moi-même.
Le stress des premières visites dissipé, les rencontres avec les visiteurs deviennent très enrichissantes. Être guide, c’est aussi savoir s’adapter à chaque type d’individu. Certains sont plus réservés, d’autres posent mille questions. Mais mes visiteurs préférés de l’été ont été un couple de contemplatifs : des gens qui prenaient le temps de savourer chaque mot, comme s’ils se laissaient porter par le courant de l’histoire. Leur émerveillement était contagieux. Inspirée par leur curiosité, j’ai prolongé la visite, qui s’est étirée sur deux heures et vingt-quatre minutes. Une de mes collègues est même partie à ma recherche, inquiète du temps écoulé ! Bon, il est certain qu’une visite de cette durée n’est pas fréquente, mais une fois de temps en temps, avec un public captivé c’est très amusant.
Cela dit, je ne dirais pas que « l’on donne ce que l’on reçoit » s’applique toujours au métier de guide. Oui, les visiteurs passionnés nourrissent notre enthousiasme, mais il arrive aussi que l’on doive déployer deux fois plus d’énergie pour susciter un sourire ou un regard intéressé. Cette expérience m’a appris à ne pas me laisser influencer par une expression fermée. Après tout, chaque visite est une nouvelle histoire à raconter et parfois, il suffit d’une phrase pour allumer une étincelle.
Finalement, je suis très reconnaissante d’avoir eu cette expérience de travail, puis d’avoir été si bien entourée par mes collègues et tous les autres membres que j’ai côtoyés durant les dernières semaines. Je termine mon été la tête pleine de nouvelles connaissances et j’ai hâte de voir ce que l’année prochaine me réservera.
Je suis résidente du vieux La Prairie depuis toute petite. J’ai toujours adoré le charme de nos rues étroites, de nos maisons centenaires et de leurs histoires. Mon quartier, je pensais bien le connaître… mais décidément, je n’avais encore aperçu que la pointe de l’iceberg.
Cet été, en travaillant comme guide touristique à la Société d’histoire, j’ai eu la chance de redécouvrir le Vieux La Prairie à travers les yeux de nos visiteurs, mais aussi à travers les anecdotes que l’on m’a racontées et les livres que j’ai lus. J’ai échangé mes promenades tranquilles pour des visites structurées, appris à transformer des dates précises en histoires évocatrices, et surtout, à partager mon attachement pour ce lieu unique.
Le rôle de guide demande une préparation rigoureuse, du moins au départ. J’ai d’abord assisté à une visite pour me familiariser avec le parcours, puis j’ai plongé dans l’histoire de la Seigneurie de La Prairie-de-la-Magdeleine. J’ai rapidement assimilé les récits entourant les bâtiments anciens, le grand feu et les inondations. Cependant, la portion consacrée à la bataille du 11 août 1691 m’a donné du fil à retordre. Contrairement aux autres segments, elle ne s’appuie sur aucun repère visuel précis, ce qui compliquait l’enchaînement de mes idées.
Évidemment, à force de répéter et de répéter, le tout est devenu facile. En revanche, lors de mes premières visites, je dois avouer que c’était difficile de parcourir le Vieux La Prairie sans tout connaître parfaitement et en utilisant mes petits cartons d’aide-mémoire comme béquilles.
J’ai de l’expérience à me produire devant des gens. Que ce soit lors de présentations orales ou même lors de pièces de théâtre. Toutefois, dans ces situations, le public ne voit pas le processus d’apprentissage, il ne voit que le résultat final, une fois que tout est bien rodé. Lors de mes premières visites, j’étais gênée d’être en période de formation. En revanche, je ne pouvais pas attendre d’être une pro pour commencer, car c’est en se jetant à l’eau qu’on apprend. Ce fut une excellente leçon pour moi, qui aie parfois du mal à sortir de ma zone de confort. Mais, je me suis dit qu’on commence tous quelque part et que je devais être clémente avec moi-même.
Le stress des premières visites dissipé, les rencontres avec les visiteurs deviennent très enrichissantes. Être guide, c’est aussi savoir s’adapter à chaque type d’individu. Certains sont plus réservés, d’autres posent mille questions. Mais mes visiteurs préférés de l’été ont été un couple de contemplatifs : des gens qui prenaient le temps de savourer chaque mot, comme s’ils se laissaient porter par le courant de l’histoire. Leur émerveillement était contagieux. Inspirée par leur curiosité, j’ai prolongé la visite, qui s’est étirée sur deux heures et vingt-quatre minutes. Une de mes collègues est même partie à ma recherche, inquiète du temps écoulé ! Bon, il est certain qu’une visite de cette durée n’est pas fréquente, mais une fois de temps en temps, avec un public captivé c’est très amusant.
Cela dit, je ne dirais pas que « l’on donne ce que l’on reçoit » s’applique toujours au métier de guide. Oui, les visiteurs passionnés nourrissent notre enthousiasme, mais il arrive aussi que l’on doive déployer deux fois plus d’énergie pour susciter un sourire ou un regard intéressé. Cette expérience m’a appris à ne pas me laisser influencer par une expression fermée. Après tout, chaque visite est une nouvelle histoire à raconter et parfois, il suffit d’une phrase pour allumer une étincelle.
Finalement, je suis très reconnaissante d’avoir eu cette expérience de travail, puis d’avoir été si bien entourée par mes collègues et tous les autres membres que j’ai côtoyés durant les dernières semaines. Je termine mon été la tête pleine de nouvelles connaissances et j’ai hâte de voir ce que l’année prochaine me réservera....
Conformément à la loi 25 du Québec, nous utilisons des témoins (cookies) pour :
Assurer le bon fonctionnement du site
Mesurer et analyser l’audience
Personnaliser les contenus et publicités
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment via notre politique de témoins.
Fonctionnel
Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.