Sélection d'une édition

    Autre temps, autres mœurs

    « Un jour, il y a bien longtemps de cela, il y avait élection à Montréal.

    Le meneur en chef du candidat anti-canadien était le distillateur Molson, le même qui s’était vanté de pouvoir se faire suivre par tous les Canadiens “avec un torchon trempé dans le whisky”.

    Lui et les siens se mirent en tête d’empêcher les nôtres d’entrer dans certain poll. La nouvelle parvint aux oreilles de M. Benoit Bastien, l’entrepreneur bien connu de cette ville, et du brave Marcotte.

    Tous deux se portèrent vers le poll, tombèrent à bras raccourcis sur les Britons et mirent le poll sous leur protectorat.

    La “troupe anglaise”, comme on disait, fut appelée par Molson et priée de déloger les deux Canadiens : mais les militaires restèrent neutres, contemplant avec une admiration très visible, le désarroi infligé par nos deux Canadiens à une centaine de fanatiques. »

    Pierre Voyer, Bulletin des Recherches historiques, 1924, p. 48.

    « Un jour, il y a bien longtemps de cela, il y avait élection à Montréal. Le meneur en chef du candidat anti-canadien était le distillateur Molson, le même qui s’était vanté de pouvoir se faire suivre par tous les Canadiens “avec un torchon trempé dans le whisky”. Lui et les siens se mirent en tête d’empêcher les nôtres d’entrer dans certain poll. La nouvelle parvint aux oreilles de M. Benoit Bastien, l’entrepreneur bien connu de cette ville, et du brave Marcotte. Tous deux se portèrent vers le poll, tombèrent à bras raccourcis sur les Britons et mirent le poll sous leur protectorat. La “troupe anglaise”, comme on disait, fut appelée par Molson et priée de déloger les deux Canadiens : mais les militaires restèrent neutres, contemplant avec une admiration très visible, le désarroi infligé par nos deux Canadiens à une centaine de fanatiques. » Pierre Voyer, Bulletin des Recherches historiques, 1924, p. 48....