- Au jour le jour, mars 2006
Lectures historiques : « Un loup est un loup » de Michel Folco
Nous nous permettons de poursuivre notre chronique à la fois littéraire et historique, entreprise dans le numéro précédent, en vous présentant cette fois-ci le roman « Un loup est un loup » de Michel Folco.
Récipiendaire du prix Jean d'Heurs du roman historique de 1995, Michel Folco avait d'abord écrit le roman « Dieu et nous seuls pouvons ». Ce roman est une fresque de la vie des bourreaux au dix-huitième siècle et a été porté à l'écran avec un certain succès.
Dans « Un loup est un loup », Folco nous amène dans le Rouergue suivre une aventure assez singulière. Voici ce qu'il nous en dit lui-même.
« L'histoire se déroule au XVIIIe siècle, dans les années qui précèdent la grande Révolution. Charlemagne, le héros, est membre d'une fratrie de quintuplés dont la naissance a déclenché maints tapages et maintes controverses dans le village de Racleterre-en-Rouergue. Nés d'un sabotier, ces cinq enfants grandissent dans une relation fusionnelle et conversent dans une langue – le lenou – qui n'appartient qu'à eux. […] Puis le malheur s'abat. Le père meurt de la rage, la fratrie est dispersée et Charlemagne se retrouve dans la forêt, parmi les loups. Il deviendra bientôt "meneur-garou". »
L'un des grands mérites de ce roman est de bien camper le décor, les us et coutumes de cette époque. Certains diront que d'autres l'ont fait avant lui. Certes. Mais le paysage et les façons de vivre qu'on y décrit sont très différents dans cette région retirée de la France (aujourd'hui l'Aveyron) de ceux qu'on rencontre habituellement dans les romans qui se déroulent dans les grands centres comme Paris. La vie y était plus dure et les mœurs, plus sauvages.
Ajoutons enfin que Michel Folco a écrit une suite à cette histoire dans le roman qui s'intitule « En avant comme en avant! ». Ces romans, qui comptent de 470 à 630 pages, sont publiés par les Éditions du Seuil.
- Au jour le jour, mars 2006
Appel à tous
Pour élaborer un texte sur « les fours banaux», nous requérons l'aide de nos membres. Si vous possédez de la documentation à ce sujet, vous seriez bien aimables de nous la faire parvenir par la poste, par courriel ou, si l'envie vous prend de venir nous visiter, nous serions encore plus heureux de la recevoir en mains propres. Il va de soi que votre contribution serait alors mentionnée dans l'article.
- Au jour le jour, mars 2006
À propos du bulletin
Éditeur :
Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine
Internet : www.laprairie-shlm.com
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
Collaborateurs :
Coordination : Jacques Brunette
Rédaction : Raymond et Lucette Monette (26); Jacques Brunette (16); Hélène Charuest (59); Céline Lussier (20)
Révision : Jacques Brunette (16), Linda Crevier (coord.)
Infographie : SHLM
Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc.
Siège social :
249, rue Sainte-Marie
La Prairie (Québec) J5R 1G1
Tél. : 450-659-1393
Téléc. : 450-659-1393
Courriel : [email protected]
Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur.
- Au jour le jour, février 2006
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l'adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue.
– Marrié Ninon et Gilbert Buzaré (199)
– Martin, Jean-François et Francine Lavoie (200)
- Au jour le jour, février 2006
Conférence de janvier
Le soir du 18 janvier dernier, la température, peu clémente au départ, s'est ensuite envenimée par une chute de verglas qui a rendu les trottoirs très glissants et les routes très dangereuses. Pourtant, un bon nombre de personnes s'étaient déplacées pour venir entendre monsieur Michel Barbeau nous parler des Huguenots.
Le conférencier nous a d'abord instruits sur les origines historiques de cette faction du protestantisme que l'on nomme aussi calvinisme. Monsieur Barbeau nous a ensuite expliqué les terribles guerres de religion qui en ont découlé dont un des points culminants a été la célèbre Saint-Barthélémy. Il nous a aussi expliqué l'expansion de cette nouvelle religion et son influence malgré les tentatives du clergé et des gouvernements qui y étaient hostiles pour l'éradiquer.
Enfin, et c'était là le point important, l'orateur en est arrivé à l'influence du mouvement huguenot en Amérique et, particulièrement, en Nouvelle-France. Il a particulièrement insisté sur le phénomène de l'abjuration et sur l'influence de grands personnages de notre histoire dont les origines étaient huguenotes, comme Frontenac ou Montcalm.
Toutefois, bien que le présentateur soit allé au-delà du temps normalement imparti pour ces conférences, il est dommage qu'il n'ait pu développer plus longuement certains aspects de son sujet. Par exemple, les motifs religieux à l'origine du schisme ont été à peine effleurés. D'autre part, il aurait été intéressant d'en savoir un peu plus sur les conséquences à long terme de cette présence huguenote sur la mentalité des canadiens-français.
Car certains d'entre vous se souviendront peut-être que, dans plusieurs de nos contes folkloriques, on associe le diable au calvinisme et que, même au milieu du vingtième siècle, un catholique ne devait pas entrer dans un temple protestant. Vous vous rappelez peut-être aussi qu'on lançait encore, dans les années '50, à ceux qu'on n'avait pas vus à la messe du dimanche : « Coudonc, es-tu allé à la mitaine? » (mitaine : déformation québécoise du Meeting [hall] ou temple protestant)
- Au jour le jour, février 2006
Lectures historiques : « Fortune de France » de Robert Merle
(Ou une tentative de chronique à la fois littéraire et historique.)
Comment pourrait–on expliquer que les romans qui utilisent un contexte historique conservent toujours un aussi grand nombre d'adeptes? Serait–ce parce qu'ils parlent plus à l'imagination de celui ou celle qui possède quelques notions d'histoire? Ou parce qu'ils fournissent l'occasion d'apprendre l'Histoire de façon agréable, à condition évidemment de savoir faire la part de la fiction? Peut-être est-ce tout simplement parce que ce type de lecture emmène le lecteur vivre à une autre époque. Quoi qu'il en soit, il faut que l'auteur de ce genre de roman soit bien documenté, sinon le lecteur pourrait découvrir quelques anachronismes qui briseraient le charme de sa lecture.
Ce type de romans, qu'on pourrait qualifier d'historiques, n'est pas un phénomène nouveau. Déjà, au 18e siècle, Voltaire utilisait comme trame de fond de ses romans certains éléments d'histoire. C'est toutefois au 19e siècle que nous rencontrons les premiers romans dont l'intrigue, bien que fictive, s'appuie sur un fond d'histoire bien réel qui ajoute à la vraisemblance du récit. Qui n'a pas lu les romans d'Alexandre Dumas ou « Les Misérables » de Victor Hugo? Même Jules Verne, qui se cantonnait habituellement dans la littérature d'anticipation, s'est laissé tenter : nos lecteurs se souviendront sans doute de son roman, « Famile Sans Nom », dont il avait été question dans le « Au jour le jour » d'octobre 2004 et dans lequel Jules Verne avait étonnamment traité des Troubles de 1837–38 au Québec.
Bien qu'on l'ait un peu délaissée au début du vingtième siècle, cette mode est revenue en force et la littérature des cinquante dernières années a été jalonnée d'un grand nombre de ces œuvres. Les Guy Breton, C. Virgil Gheorghiu, Maurice Druon, Umberto Eco et combien d'autres se sont succédé jusqu'à Dan Brown, qui nous a donné le fameux Code Da Vinci, dont nous aurons sûrement l'occasion de reparler.
Aussi, comme le bulletin « Au jour le jour » est diffusé par une société d'histoire, il nous a paru judicieux de tenter l'expérience d'une petite chronique littéraire portant uniquement sur des œuvres à saveur historique. À chaque numéro, nous donnerons un aperçu d'une œuvre et nous oserons porter certaines appréciations subjectives qui, nous l'espérons, susciteront des réactions de la part de nos lecteurs. L'idéal serait que certains d'entre vous participent à cette chronique en nous faisant part de leurs réactions face à nos articles ou, encore mieux, de lectures dans ce domaine.
Pour cette première fois, nous vous présentons cette œuvre incroyable de Robert Merle, « Fortune de France ». Cette fresque historique est un véritable monument dont l'action se déroule à la fin du seizième siècle et au début du dix-septième siècle. Le personnage principal (et plus tard son fils) y joue le rôle d'un agent au service du roi de France. Avec autant de bravoure que de modestie, le héros accomplit les missions royales sans pour autant négliger ses obligations quotidiennes de chef de famille, de seigneur et de courtisan. Exposé ainsi, le tout pourrait sembler banal, mais il n'en est rien. Une fois engagé dans ce récit, le lecteur en devient vite passionné et se laisse entraîner dans l'engrenage des intrigues qui ne manquaient pas sous les derniers Valois et les premiers Bourbon. Ce qu'il faut ajouter, c'est que cette lecture représente un défi de taille. En effet, « Fortune de France » compte treize volumes de 450 à plus de 700 pages selon les cas! Plus de 7500 pages d'une action qui se déroule sur une période de moins de cent ans!

Ce n'est pas tout! Le tout a été écrit dans la langue de l'époque au point que chacun des six premiers tomes a nécessité l'ajout en appendice d'un lexique absolument nécessaire à la bonne compréhension du texte. Pourtant, ce qui peut sembler un marathon de lecture perd rapidement son aspect rédhibitoire et devient un pur délice dès les premiers chapitres du premier tome. On sera même tenté, un peu plus loin, de ralentir son débit de lecture, non seulement pour mieux déguster, mais aussi pour retarder l'instant inéluctable où on en arrivera à la dernière page du dernier tome. Il est certain que quelques notions sur cette époque aideront à mieux apprécier l'ensemble à sa juste valeur.
Quant à Robert Merle, nous le connaissions déjà un peu par certaines de ses œuvres antérieures comme « Weekend à Zuydcoote » dont on a fait un film mettant en vedette Jean-Paul Belmondo. Toutefois, c'est « Fortune de France » qu'on peut considérer comme l'œuvre de sa vie. Robert Merle est décédé en 2004 à l'âge de 96 ans et c'est sans doute cette longévité, ajoutée à un immense talent, qui lui a permis de produire une œuvre d'une telle ampleur et aussi profondément teintée d'humanisme.
- Au jour le jour, février 2006
Assemblée générale
Oyez! Oyez! Oyez!
Tous les membres en règle de la Société d'histoire de La Prairie-de-La-Magdeleine sont convoqués à une
Assemblée générale
Le mardi, 28 mars 2006, à 19h00
Soyez certains que votre présence à cette assemblée constitue un encouragement pour tous les bénévoles qui œuvrent au sein de la SHLM et pour le Conseil d'administration qui y voit la preuve de votre soutien.
- Au jour le jour, février 2006
À propos du bulletin
Éditeur :
Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine
Internet : www.laprairie-shlm.com
Dépôt légal 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1499-7312
Collaborateurs :
Coordination : Jacques Brunette
Rédaction : Raymond et Lucette Monette (26); Jacques Brunette (16); Jean Joly (28)
Révision : Jacques Brunette (16), Linda Crevier (coord.)
Infographie : SHLM
Impression : Imprimerie Moderne La Prairie inc.
Siège social :
249, rue Sainte-Marie
La Prairie (Québec) J5R 1G1
Tél. : 450-659-1393
Téléc. : 450-659-1393
Courriel : [email protected]
Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs articles et ce, à la complète exonération de l’éditeur.
- Au jour le jour, décembre 2005
En visite chez les aînés
Pour favoriser son ouverture sur le milieu, la SHLM a pris contact avec madame Jeannine Lavallée afin d'établir les premières bases d'un partenariat avec la Maison des aîné(e)s de La Prairie. Cet organisme, mis sur pied par madame Céline Desautels et son équipe, s'est donné pour but de lutter contre l'isolement des personnes âgées. Désireuse de participer à ce mouvement altruiste, la SHLM a déjà commencé à offrir des conférences à ce groupe de personnes riches en expérience qui pourront sûrement partager leurs souvenirs avec nous.
C'est ainsi que, le 30 septembre dernier, madame Crevier, accompagnée de messieurs L'Heureux et Bourdages, a rencontré un groupe de ces aîné(e)s pour leur faire l'exposé d'une petite histoire de La Prairie, émaillée de photos anciennes et d'anecdotes. Il faut croire que la conférence a été un succès puisqu'elle s'est prolongée plus longtemps que prévu.

Le 11 novembre, la SHLM réitérait l'expérience. Cette fois, dans le contexte de la Journée du Souvenir, il s'agissait d'illustrer l'implication de La Prairie dans les différents conflits armés de l'Histoire. Cette deuxième initiative a eu comme conséquence de pousser la Société à monter une petite exposition sur ce même thème, exposition qui est toujours en place d'ailleurs.
Comme il ne faudrait pas laisser une aussi belle initiative sans lendemain, la SHLM se propose maintenant d'offrir à la Maison des aîné(e)s de La Prairie une demi-journée qui serait consacrée à l'initiation à la généalogie. Il ne nous reste qu'à souhaiter longue vie à ce partenariat et à espérer que cet exemple sera suivi par d'autres organismes qui pourraient profiter d'une telle symbiose avec nous.
- Au jour le jour, décembre 2005
Nouvelles de la SHLM
La SHLM accueille régulièrement de nouveaux membres. Il nous fait plaisir de souligner l’adhésion des dernières personnes à joindre nos rangs et de leur souhaiter la bienvenue :
Les conseillers municipaux:
– madame Suzanne Perron (190)
– monsieur Pierre Vocino (191)
– monsieur Donat Serres (192)
– monsieur Jacques Bourbonnais (193)
– monsieur Christian Caron (194)
et deux autres nouveaux membres:
– madame Barbara Fentener (196)
– madame Louise Lord (198)
Oublié ?
N'oubliez pas de renouveler votre adhésion si ce n'est pas déjà fait. En plus de l'implication généreuse de ses bénévoles, c'est votre appui qui permet à la Société d'histoire de La Prairie de continuer son travail et de maintenir la qualité de ses services.