
- Au jour le jour, avril 2011
De nouveaux outils pour une recherche généalogique (suite)
Les annuaires Lovell : www.bibnum2.banq.qc.ca/bna/lovell/
Cet annuaire des résidents de Montréal existe depuis 1842 et est disponible sur le site internet de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. En consultant ce site, j’ai découvert que Napoléon Tremblay habitait sur la rue Delisle dans la paroisse Sainte-Cunégonde et qu’il était « chauffeur de fer ». À cette époque, la Montreal Rolling Mill (qui deviendra la compagnie Stelco) fabriquait du métal sur le bord du canal Lachine à quelques rues de la résidence de Napoléon. Compte tenu de la conjoncture économique de l’époque, la Cohoes Iron Mill et la Montreal Rolling Mill vont fusionner à la fin des années 1880. Je soupçonne que Napoléon avait probablement demandé son transfert à Montréal même si c’était une ville qu’il ne connaissait pas.
Facebook : www.facebook.com
Eh oui ! Dans ma démarche, j’ai même trouvé une utilité généalogique à ce fameux réseau social. Comme ma famille semblait être la seule famille Tremblay ayant fait souche à Cohoes, je me suis mis à fouiller sur Facebook à la recherche d’éventuels parents en provenance de cette ville. C’est ainsi que je suis tombé sur un autre cousin, cette fois de la famille Tremblay. Son arrière-grand-père était un des frères de Napoléon. Comme ce cousin avait déjà été conseiller municipal de Cohoes, il avait quelques bonnes relations avec les administrateurs de la paroisse Saint-Joseph puisque, en février 2009, à la fermeture de la paroisse, un de ses amis avait été chargé d’informatiser toutes les données des baptêmes, mariages et sépultures. C’est ainsi que j’ai pu obtenir toutes les éléments qui me manquaient pour compléter mon arbre généalogique du côté de la lignée américaine.
Toutes ces découvertes généalogiques n’auraient pu s’effectuer dans un délai aussi rapide il y a une dizaine d’années. La numérisation de plusieurs fonds d’archives, comme la collection Drouin et les répertoires Lovell, a permis aux chercheurs d’avoir accès à une foule de renseignements rapidement et efficacement tout en étant confortablement assis dans leur salon.
La généalogie vous intéresse ? N’hésitez pas à venir faire des recherches avec nous à la SHLM car, comme l’affirme notre expert, M. Jean L’Heureux, « Toute l’information est là, il s’agit de la trouver ».

- Au jour le jour, novembre 2009
La SHLM au 33e Conseil de généalogie
N.D.L.R. La FQSG vit actuellement des heures difficiles ; un conflit interne bouleverse l’administration en place. Ce conflit s’articule autour d’une lutte de pouvoir avec en filigrane des divergences majeures sur ce que devraient être les exigences futures du BQACG. Il est à souhaiter que cette situation se règle rapidement pour le plus grand bien de la généalogie au Québec.
La Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) organise annuellement un Conseil de généalogie où elle invite deux représentants par société membre. Les participants sont invités à échanger entre eux sur divers sujets à caractère généalogique.
Le 33e Conseil de généalogie a eu lieu le 24 octobre dernier au séminaire des Frères du Sacré-Coeur de Victoriaville. Cette année, M. Stéphane Tremblay (directeur adjoint du comité de généalogie) représentait la SHLM. Chaque société présente s’est vue remettre, gracieuseté de la FQSG, un exemplaire de chacun des titres suivants : « Combattre pour la France en Amérique » et « 25 ans au carrefour de la recherche généalogique au Québec ».
L’ordre du jour de cette réunion comprenait deux items: en avant-midi, les représentants étaient invités à résumer les activités de leur société de généalogie pour l’année qui se termine et en après-midi, la fédération allait présenter aux représentants des sociétés membres le document de consultation produit par le comité de travail du BQACG (Bureau québécois d’attestation de compétence en généalogie).
En matinée, 23 représentants, sur une possibilité de 54 sociétés membres, se levèrent à tour de rôle pour présenter un résumé de leurs activités annuelles. Ce tour de table fut fort instructif et votre représentant a su s’acquitter de cette tâche avec concision. L’objectif principal de mon intervention était de mettre en relief le travail constant de nos bénévoles à travers toutes les différentes activités de la SHLM : vente de livres usagés, club de généalogie, visites guidées, Archi-Log, projet de numérisation des photographies des maisons patrimoniales du Vieux-La Prairie, conférences, bulletin mensuel « Au jour le jour » et publication du livre « 1691 : La bataille de La Prairie ». À n’en pas douter nous sommes une société d’histoire et de généalogie très dynamique dont nous devons être fiers.
Avant le repas du midi (offert par la Fédération) M. Marcel Fournier a déposé le rapport des activités du Fichier Origine pour l’année 2009. Le Fichier Origine (www.fichierorigine.com) sert à obtenir des informations sur les ancêtres des Québécois qui sont arrivés en Amérique du Nord entre 1608 et 1865. Ce répertoire fut visité plus de 5 000 fois par les internautes en 2009 et il renferme maintenant des informations sur 5 189 pionniers.
En après-midi, le comité de travail du BQACG a déposé son document de consultation et en a fait la lecture point par point devant les représentants des sociétés de généalogie. Les suggestions des représentants ont été notées afin d’élaborer un document final qui sera présenté au conseil d’administration de la FQSG en avril 2010.
Depuis 1990, les attestations de compétence en généalogie sont décernées par le Bureau québécois d’attestation de compétence en généalogie (BQACG). En fait, cet organisme est un bureau de service créé et géré par la FQSG. En octobre 2008, un nouveau système de compétence basé sur l’accumulation de points avait été mis en place par la Fédération. Ce système avait été rapidement critiqué et un comité de travail avait été mis sur pied en juin 2009 afin de revoir la structure et le fonctionnement du BQACG.
Le système proposé par le comité fait disparaitre le système de pointage élaboré en 2008. Dorénavant, les candidats qui présenteront un portfolio pour obtenir une des catégories d’attestation seront évalués par trois juges nommés par le BQACG. Les trois catégories d’attestation sont : généalogiste de filiation agréé (GFA), généalogiste recherchiste agréé (GRA) et maître généalogiste agréé (MGA). Les juges nommés par le BQACG seront tous détenteurs d’une attestation de la catégorie MGA.
Pour obtenir une catégorie d’attestation, le candidat devra passer un examen écrit (pour chaque niveau postulé) et devra faire la preuve qu’il possède toutes les compétences requises en déposant un portfolio comportant des travaux généalogiques en rapport avec les compétences exigées. Des frais administratifs (non spécifiés en ce moment) seront exigés pour ouvrir un dossier dans chacune des catégories. Si un candidat échoue, il pourra se représenter au BQACG avec son nouveau portfolio après un délai d’une année.
Le but principal de la refonte de ce système d’attestation est de stimuler l’intérêt des membres des sociétés de généalogie et de les inciter à faire reconnaître leur travail au sein de leur communauté. En ce moment au Québec, selon le site de la FQSG (www.federationgenealogie.qc.ca), 26 personnes possèdent l’attestation de GFA, 20 personnes possèdent celle de GRA et seulement 15 personnes possèdent l’attestation de MGA.
Ce processus de consultation connaîtra son dénouement final lorsque le document approuvé par le conseil d’administration de la FQSG sera soumis au vote lors de l’assemblée générale annuelle de la FQSG au congrès de Drummondville (du 28 au 30 mai 2010).

- Au jour le jour, décembre 2008
Connaissez-vous Ancestry.com?
Le 30 septembre dernier, la SHLM s’est abonnée à la section « monde » du site www.ancestry.ca. Cet abonnement d’un an donne accès à des banques de données généalogiques du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Irlande, de certains autres pays d’Europe (Allemagne, France, Italie…) et de l’Australie.
Le site offre plus d’une centaine de banques de données d’intérêt général (les recensements de 1790 à 1930 aux États-Unis par exemple) et quelques banques de données liées à des besoins plus précis (une liste de soldats de la guerre civile américaine par exemple).
Je vais vous décrire les trois banques de données qui me sont les plus souvent utiles lorsque je fais des recherches généalogiques concernant une famille canadienne-française catholique.
A) LES ARBRES GÉNÉALOGIQUES
Lorsque vous ouvrez une session sur le site, vous pouvez bâtir votre arbre généalogique au fur et à mesure en utilisant le site comme s’il s’agissait d’un logiciel de généalogie. Vos données, à moins de cocher la case « arbre privé » lors de sa création, seront par la suite accessibles à tous les abonnés d’Ancestry.
Si vous cherchez une personne en particulier, il s’agit d’ouvrir le moteur de recherche de la section « arbres généalogiques » et vous pouvez alors chercher parmi tous les arbres contenant le nom de votre ancêtre. Vous pouvez aussi consulter le « One World Tree » ou « Arbre mondial » qui contient la synthèse de tous les arbres généalogiques qui sont en ligne depuis 10-15 ans.
J’aimerais faire toutefois une mise en garde : les données que vous allez trouver sur l’arbre d’un membre ou sur « L’Arbre mondial » contiennent souvent des erreurs (je nomme ces erreurs « l’effet copier/coller »). Par exemple, si l’aîné d’une famille se nomme Antoine-Amable et que le benjamin se nomme Antoine, il est possible que le site n’offre qu’une seule personne répondant au nom d’Antoine, comme s’il s’agissait d’une seule et même personne.
J’ai donc adopté la bonne habitude de vérifier avec le PRDH ou avec le Fonds Drouin numérisé toutes les informations recueillies sur l’arbre généalogique d’un autre abonné.
B) LE FONDS DROUIN
L’institut Drouin a mis sur microfilms l’ensemble des registres paroissiaux des églises catholiques du Québec et de l’Ontario entre 1941 et 1967. Ces registres étaient disponibles aux archives nationales. En 2006, Ancestry.com a fait l’acquisition du fonds Drouin et en a fait la numérisation. Chaque page de chaque registre de paroisse est maintenant disponible dans la section « Actes d’état civil et registres d’église du Québec (Collection Drouin) 1621 à 1967 ».
Cette section est une véritable mine d’or pour un chercheur car elle possède son propre moteur de recherche et vous pouvez chercher votre ancêtre selon les critères de votre choix. Par exemple, j’étais à la recherche du baptême de Amable Raby (mon arrière-grand-père). Dans les cases appropriées, j’ai inscrit son prénom, son nom, la paroisse et l’année de sa naissance. Je me suis rendu compte que mon ancêtre était unique car un seul nom m’a été suggéré : Amable Raby né et baptisé à Buckingham le 14 mai 1885. Le site me propose un lien vers une page numérisée et en y accédant j’obtiens le texte complet de l’acte de baptême en question.
Petit truc de chercheur : souvent, à la fin de chacune des années d’un registre, le curé de l’époque a résumé son année en produisant un index alphabétique; classant les baptêmes, les mariages et les sépultures en ordre alphabétique. Allez directement à la dernière image de l’année de votre recherche pour d’abord consulter cet index.
Mise en garde : vous pouvez agrandir l’image des pages obtenues et jouer avec la luminosité mais plusieurs images ont été mal photographiées en 1941 et/ou le prêtre écrivait de manière quasi illisible. Dans plusieurs cas, je n’ai pas été en mesure de déchiffrer ou de lire correctement le texte de l’image. Selon mon expérience, entre 1 et 5 % des images sont illisibles, ce qui donne quand même un ratio de plusieurs belles découvertes pour quelques déceptions.
Il ne faut pas se décourager lorsque l’on cherche une personne avec ce moteur de recherche. L’orthographe du nom obtenu dépend du nom inscrit dans la marge à l’époque par le prêtre officiant. De plus, comme Ancestry est un site anglophone, il y a hélas plusieurs erreurs de retranscription de noms. J’ai souvent retrouvé des Raby classés comme des Roby ou même des Aubry.
C) LES RECENSEMENTS
Avec la permission des gouvernements concernés, Ancestry a mis en ligne toutes les images numérisées des recensements des États-Unis et du Canada. La loi au Canada étant plus stricte (délai d’attente de 90 ans vs 70 ans pour les États-Unis), il y a plus de données pour les chercheurs qui s’intéressent à leurs ancêtres qui ont opté pour l’exil vers les États-Unis. Voici la liste de ce qui est disponible :
Canada : Recensements de 1851, 1891, 1901 et 1911 (1881 est en ligne (site fédéral) pas encore sur Ancestry). Le recensement de 1921 sera publié en 2111.
États-Unis : Recensements de 1790, 1800, 1810, 1820, 1830, 1840, 1850, 1860, 1870, 1880, 1900, 1910, 1920 et 1930 (1890 détruit par un incendie). Le recensement de 1940 sera publié en 2010.
Les recensements vous permettent de savoir où habitaient exactement vos ancêtres. De plus, les recensements sont très utiles pour obtenir une foule de renseignements socio-économiques : vos ancêtres savaient-ils lire et/ou écrire? Quel était leur revenu annuel? Quel genre de maison habitaient-t-ils? Avaient-t-ils des domestiques ou prenaient-ils soin de leurs aînés?
Mise en garde : avec le moteur de recherche de cette section, ne vous attendez pas à trouver votre ancêtre facilement. Un peu comme dans le cas de la banque de données du fonds Drouin, il vous faudra compter beaucoup d’essais et d’erreurs avant de retracer votre ancêtre, surtout s’il vivait aux États-Unis. Mon arrière-grand-père Napoléon Tremblay a vécu à Cohoes NY entre 1872 et 1882. Je l’ai retrouvé dans le recensement de 1880 sous le nom de « Napolian Trumbly ».
La SHLM invite ses nombreux membres à venir faire des recherches (gratuitement) en ligne sur ce site lors des heures régulières d’ouverture et lors des réunions du club de généalogie les lundis soirs entre 19 h et 21 h.

- Au jour le jour, octobre 2008
Un beau témoignage
Au début de juillet 2007, je suis devenu membre de la SHLM afin d’entreprendre des recherches généalogiques sur la famille Raby et plus spécifiquement sur mon arrière-grand-père Amable Raby (1885-1966). Amable ou L’Amable (surnom) est le grand-père maternel de ma mère.
Durant mes vacances de juillet et août 2007, (je suis enseignant en histoire au secondaire) j’ai travaillé avec l’aide de M. Jean L’Heureux et de Mme Édith Gagnon sur mon arbre généalogique à raison de trois à quatre après-midi par semaine. À la fin de l’été 2007, lors d’un rassemblement de la famille Raby à Aylmer, je faisais la promesse de publier mes recherches lors de la prochaine rencontre de famille en 2008.
À l’automne de 2007, je suis devenu bénévole en généalogie pour la SHLM dans le cadre des soirées généalogiques animées par M. L’Heureux les lundis soirs. J’ai pu rencontrer, durant ces soirées, plusieurs membres et bénévoles de la SHLM avec qui j’ai pu partager ma passion et les grandes lignes de mon projet sur les Raby de Buckingham.
En mars 2008, suite à l’assemblée générale de la SHLM, je suis devenu secrétaire du C.A., poussant ainsi un peu plus loin ma démarche historique et généalogique au sein de ma communauté. Avec les autres bénévoles et membres du C.A., je fais maintenant des recherches pour les citoyens qui ont des demandes ou des questions concernant l’histoire de La Prairie.
Durant mes vacances de juillet et de août 2008, j’ai passé la plupart de mes temps libres à la SHLM à faire des recherches avec Mme Édith Gagnon, M. Jean L’Heureux , M. Jean-Marc Garant, Mme Geneviève Dumouchel et les quatre guides étudiants embauchés pour l’été. Je conserve d’excellents souvenirs de cet été 2008 au cours duquel j’ai pu enfin terminer mon projet généalogique sur Amable Raby.
J’ignorais à peu près tout de la vie de mon arrière-grand-père (il est mort un an avant ma naissance). En voici un court résumé : né à Buckingham en 1885, fils de Moïse Raby et d’Élisabeth Foubert, Amable, a suivi son cours primaire à l’école des Frères de l’instruction chrétienne de Buckingham. Il a terminé son cours primaire en 1895 et il fait partie de la première cohorte ayant gradué à Buckingham avec les FIC.
En 1911 Amable épousait à Buckingham Émilia Lachance. Émilia était la fille de Pierre Lachance et de Julienne Campeau. Entre 1911 et 1917, Amable a travaillé pour l’Algoma Central Railway. Il était responsable du transport des billes de bois coupées dans le nord de l’Ontario et qui étaient acheminées par train jusqu’à Sault-Sainte-Marie.
De 1917 à 1933, Amable Raby est devenu le contremaître du camp de bûcherons de Pukaskwa sur le lac Supérieur en Ontario. Il partait à la fin de chaque été avec sa famille, prenant le train de Buckingham à Sault-Sainte-Marie et par la suite un bateau jusqu’à Pukaskwa. La famille Raby revenait à Buckingham à la fin du printemps. Émilia ne faisait pas le voyage lorsqu’elle était enceinte. Les 10 enfants d’Amable et d’Émilia ont tous été élevés à Pukaskwa.
Le crash boursier de 1929 fut à l’origine de la grande dépression économique un peu partout en Amérique du Nord. La compagnie de coupe de bois qui employait Amable, l’Abitibi Water and Paper, se vit forcée de fermer la plupart de ses chantiers et Amable se retrouva sans emploi. Il revint à Buckingham et se trouva un nouvel emploi comme policier en 1934.
Dans les années 1940, il devint chef de police de Buckingham jusqu’à sa retraite en 1950. Après une retraite de 16 ans durant laquelle il aimait parler à ses nombreux petits enfants réunis autour de lui le soir près du poêle à bois (il était un conteur de légendes très apprécié), il meurt à l’hôpital de Buckingham en 1966 des suites d’un cancer.