
- Au jour le jour, octobre 2018
1691 – La bataille de La Prairie
Le 25 juillet dernier, la SHLM collaborait à l’organisation de la conférence de presse de l’historien Albert Lebeau qui dévoilait le fruit de plusieurs années de recherche : la découverte d’un deuxième présumé site de la deuxième bataille de La Prairie (1691).
Monsieur Lebeau, membre de la SHLM depuis sa fondation, travaille depuis plus d’une décennie sur le sujet et s’est rendu à plusieurs reprises aux États-Unis afin de consulter plusieurs fonds d’archives et demander l’avis de certains spécialistes de l’histoire militaire. Plusieurs historiens spécialisés en histoire de la Nouvelle-France, tels Réal Fortin, Gaétan Bourdages, Marcel Myre et Gilles Proulx ont assisté à cette conférence de presse ainsi que des journalistes du journal régional Le Reflet et du réseau public de télévision de Plattsburgh (PBS New York).
Durant sa conférence de presse, Monsieur Lebeau a expliqué que, selon les distances citées par le major Peter Schuyler dans ses mémoires, la deuxième bataille de La Prairie aurait eu lieu dans la fourche formée par la rencontre du chemin menant à Chambly à l’époque et un sentier amérindien menant à la rivière Richelieu (à la hauteur de l’île Sainte-Thérèse) et qui avait été emprunté par les envahisseurs d’Albany pour se rendre à La Prairie à l’aube le 11 août 1691 pour y attaquer le fort. Cette fourche, lieu de la deuxième bataille de La Prairie, serait située de nos jours, selon Monsieur Lebeau, sur une partie du terrain de golf Pinegrove adjacente à la rivière l’Acadie, à cheval entre les municipalités de Carignan et de Saint-Jean-sur-Richelieu. À la fin de la conférence de presse, Monsieur Lebeau a affirmé qu’une éventuelle prospection archéologique réalisée sur le site du club de golf de Pinegrove donnerait probablement des preuves que la deuxième bataille de La Prairie avait eu lieu à cet endroit.
À l’automne 2009, Messieurs Gaétan Bourdages, Jean Joly et Stéphane Tremblay, historiens et membres de la SHLM, publiaient un ouvrage intitulé « 1691 — La bataille de La Prairie ». Dans cet ouvrage, les trois historiens, en se fiant aux textes britanniques et français et au témoignage de l’ingénieur Franquet qui a visité les lieux en 1753, ont fait la démonstration que la deuxième bataille de La Prairie aurait eu lieu dans la fourche formée par la rencontre du chemin menant au fort Chambly et le chemin menant au fort Sainte-Thérèse. Ce présumé site se situerait non loin du monument de la bataille de 1691 (cairn) situé au coin de la route 104 et du chemin de la Bataille Nord.
À la fin de l’été 2016, un projet de prospection archéologique sur le site du rang de la Bataille réalisé en collaboration par la SHLM (firme Arkéos) et le Musée d’archéologie de Roussillon (sous la direction de l’archéologue Frédéric Hottin) donnait des résultats intéressants : plusieurs balles de fusil et une lame de hachette (tomahawk) qui sont présentement sous analyse dans un laboratoire afin de déterminer leur âge et leur provenance.
Dans le but de favoriser la diffusion des recherches et des nouvelles idées entourant la bataille de 1691, la SHLM a participé à la tenue de la conférence de presse du 25 juillet dernier au Vieux Théâtre, permettant ainsi à Monsieur Lebeau de dévoiler le fruit de ses recherches. Cependant, la SHLM est toujours d’avis que le site identifié dans l’ouvrage publié en 2009 par Messieurs Bourdages, Joly et Tremblay serait le présumé site de la deuxième bataille du 11 août 1691. Les résultats des prospections archéologiques sur un site ou l’autre pourront peut-être régler le débat un jour. La SHLM souhaite à Monsieur Albert Lebeau de mener son projet à terme, permettant ainsi la tenue prochaine d’une conférence sur sa théorie.

- Au jour le jour, octobre 2018
Guides saison estivale 2018
Finalement, nos guides étudiants ont pu profiter d’un bel été très chaud. Malgré les canicules, ils ont pu faire découvrir les trésors patrimoniaux du Vieux-La Prairie et notre exposition sur l’histoire de la seigneurie à plusieurs visiteurs. Ils ont aussi grandement aidé dans l’organisation de nouvelles activités (rallye photo) et le classement des archives. Le 3 septembre dernier, c’est avec beaucoup de reconnaissance que nous leur avons dit « merci pour la belle saison et à l’année prochaine ». Nos guides seront exceptionnellement de retour les 29 et 30 septembre prochains lors des Journées de la Culture. Ce week-end-là, les visites guidées du Vieux La Prairie seront gratuites (heures habituelles : 10 h, 13 h et 15 h).

- Au jour le jour, juin 2018
Des nouvelles de nos deux fédérations
Fédération Histoire Québec (FHQ)
L’assemblée générale et le congrès annuel de la FHQ avaient lieu à l’Hôtel Le Victorin de Victoriaville les 19, 20 et 21 mai derniers. Ce congrès avait pour thème «Victoriaville, Arthabaska et les environs. Parlons-en !»
Le matin du 19 mai, deux formations étaient offertes aux congressistes sur la gestion des archives et des photographies anciennes. En après-midi, les membres de la FHQ ont assisté à leur assemblée générale annuelle. C’est Madame Anne-Marie Gohier qui a représenté la SHLM alors que Monsieur Stéphane Tremblay, président de la SHLM et administrateur de la FHQ, siégeait en avant de la salle avec les autres administrateurs. Lors des élections pour choisir les membres du conseil d’administration de la FHQ pour l’année 2018-2019, Monsieur Stéphane Tremblay n’a pas soumis sa candidature pour un deuxième mandat, mettant ainsi fin a deux années de service au sein de la FHQ.
Les conférences ont eu lieu dans la journée du 20 mai et les participants pouvaient prendre leurs pauses au salon des exposants et en savoir plus sur l’histoire locale abordée dans les différents ateliers en discutant avec les conférenciers et les responsables des différents kiosques. En soirée, lors du banquet de clôture, la FHQ a dévoilé le nom des lauréats de ses différents prix d’excellence pour l’année 2017:
• Le prix Léonidas-Bélanger est remis annuellement par la FHQ pour souligner la réalisation d’un ouvrage historique lors d’une année impaire ou l’organisation d’un événement à caractère historique lors d’une année paire. L’ouvrage de Monsieur Stéphane Tremblay sur l’histoire des familles pionnières de la seigneurie de La Prairie (1667-1687), paru en novembre 2017, était en nomination dans cette catégorie. Le prix Léonidas Bélanger 2017 a été remis à la Société historique de Bellechasse pour son volume intitulé « L’époque des écoles de rang (1824 à 1964) » par Monsieur Robert Tessier.
• Le prix Honorius-Provost est remis annuellement par la FHQ pour souligner le travail et les réalisations des bénévoles œuvrant au sein des sociétés membres de la FHQ. Cette année, la SHLM avait soumis la candidature de son bénévole de l’année 2017, Monsieur Jean-Pierre Labelle (trésorier et comité informatique). Le prix Honorius-Provost 2017 a été remis à Madame Denise Campeau de la Société d’histoire des Filles du roy.
Durant la journée du 21 mai, les participants ont pu faire une des trois visites guidées suivantes: le patrimoine naturel des Bois-Francs (6h, en bus), visite de la Maison d’école du rang Cinq Chicots, de l’église et du mont Arthabaska (4h, en bus) ou visite à pied du Vieux-Victoriaville (2h).
Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG)

Madame Anne-Marie Gohier, membre de la SHLM, et Monsieur Stéphane Tremblay, secrétaire du conseil d’administration de la FQSG et président de la SHLM, ont participé au Conseil de généalogie de la Fédération québécoise des Sociétés de généalogie (FQSG), qui s’est à tenu à Gatineau au centre communautaire de Limbour le 5 mai dernier en avant-midi. Monsieur Raymond Ouimet, archiviste et journaliste, était le conférencier de l’atelier du matin et il a expliqué aux représentants des Sociétés de généalogie les grandes lignes de l’histoire de l’Outaouais entre 1830 et 1945.
Au début de l’après-midi, la FQSG a procédé à la remise de ses différents prix annuels. C’est ainsi que Monsieur Gilles Blanchard, directeur du comité de généalogie de la SHLM, a obtenu le prix Renaud-Brochu remis aux bénévoles s’étant distingués dans le milieu de la généalogie au Québec par l’excellence de leur implication. Toutes nos félicitations à Monsieur Blanchard !

Madame Anne-Marie Gohier a par la suite représenté la SHLM lors de l’assemblée générale annuelle des membres de la FQSG, qui s’est tenue au même endroit en après-midi. Lors des élections pour choisir les membres du CA pour l’année 2018-2019, Monsieur Stéphane Tremblay n’a pas soumis sa candidature pour un troisième mandat de deux ans, mettant ainsi fin a quatre années de service au sein de la FQSG (une comme administrateur, une comme vice-président et deux comme secrétaire).

- Au jour le jour, juin 2018
Arrivée des guides étudiants pour la saison estivale
Grâce à une subvention du programme fédéral « Emplois d’été Canada », nous avons procédé à l’embauche de trois guides étudiants pour assurer l’animation de la saison estivale 2018 à la SHLM ainsi qu’à l’embauche d’une étudiante qui numérisera des archives. Nos étudiants ont commencé leurs activités le 11 juin dernier et nous quitteront pour retourner aux études le 26 août. Cette année, les trois guides étudiants seront disponibles pour des visites du site patrimonial déclaré du Vieux La Prairie tous les jours de la semaine à 10 h, à 13 h et à 15 h.

- Au jour le jour, mai 2018
Édition 2018 de la vente de livres usagés de la SHLM
Notre vente de livres usagés a eu lieu du 26 au 28 avril derniers. Malgré un nouvel horaire (moins de jours, mais plus d’heures), un réaménagement de nos locaux (nous avons perdu notre 3e porte d’entrée à la suite de travaux dans le Vieux-Théâtre l’été dernier) et une température peu clémente, l’événement a connu un franc succès encore une fois cette année. La SHLM remercie tous les visiteurs pour leur patience (notre local ne pouvant accueillir qu’un nombre limité de personnes à la fois) et félicite chaleureusement tous les bénévoles du comité de la vente de livres usagés pour la tenue d’un événement qui, au fil des ans, est devenu un incontournable dans le domaine de la culture et du loisir en Montérégie.

- Au jour le jour, mai 2018
2e Salon du livre de la MRC de Roussillon
2e Salon du livre de la MRC de Roussillon
par Stéphane Tremblay
Le Salon du livre organisé par la MRC
de Roussillon en était, cette année, à sa deuxième édition. Cet événement s’est déroulé les 20 et 21 avril derniers, dans la salle multifonctionnelle du pavillon de l’île Saint-Bernard à Châteauguay.
Cet événement a réuni, le temps d’un week-end, une vingtaine d’auteurs et une dizaine d’organismes à vocation culturelle établis dans la région de la MRC de Roussillon. La SHLM était représentée à cet événement par deux de ses auteurs : l’historien Gaétan Bourdages (auteur de plusieurs ouvrages à caractère historique, surtout celui sur l’histoire de La Prairie) et le généalogiste
Stéphane Tremblay (auteur de l’ouvrage sur les premières familles de la seigneurie de La Prairie entre 1667 et 1687). Notre kiosque était situé tout près de celui de nos partenaires issus de la sphère culturelle, ce qui a stimulé de nombreux échanges à caractère historique : le Musée d’archéologie de Roussillon (situé à La Prairie), Exporail (le Musée ferroviaire, situé à Saint-Constant) et la Maison LePailleur (située à Châteauguay).
Plusieurs activités étaient prévues durant ces deux jours : séances de dédicaces par les auteurs en vedette (entre autres : Dominique Demers [porte-parole de l’événement] et Priska Poirier), conférences, heure du conte en pyjamas pour les enfants, récits et légendes par l’excellent Éric Michaud, roi des conteurs, etc.
La SHLM tient à remercier la MRC de Roussillon d’organiser annuellement cet événement qui permet de faire connaître nos activités et publications aux citoyens et nous donne l’occasion de faire du réseautage avec nos partenaires culturels. Au plaisir de participer à la troisième édition le printemps prochain !

- Au jour le jour, mai 2018
Conférence | L’épuration ethnique ou le génocide des Acadiens par les Britanniques au 18e siècle
Conférencier: Monsieur André-Carl Vachon
Pour parler de ce délicat sujet, l’expression «?Grand dérangement?» est souvent exploitée pour exprimer ce que les 14?100 Acadiens ont vécu entre 1755 et 1763. Aujourd’hui, plusieurs activistes parlent du génocide acadien et d’autres, d’épuration ethnique. Est-ce l’un ou l’autre?? Peut-on appliquer ces concepts du 20e siècle aux événements du 18e siècle??
Les conférences de la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine ont lieu à l’étage du 249, rue Sainte-Marie à La Prairie. Elles débutent à 19 h 30. Entrée libre pour les membres, 5?$ pour les non-membres. Renseignements au 450-659-1393.

- Au jour le jour, mai 2018
Merci à nos bénévoles
Du 15 au 21 avril derniers, tous les organismes du Québec ont profité de la Semaine nationale de l’action bénévole pour souligner le travail des personnes qui s’impliquent bénévolement pour une cause et pour leur dire « merci beaucoup ». C’est ainsi que la SHLM a pu donner tous ses remerciements à ses bénévoles lors du déjeuner du président qui a eu lieu cette année au restaurant Paolo Gattuso de La Prairie le dimanche 22 avril.
Le 28 avril dernier, le maire de La Prairie, Monsieur Donat Serres, et toute son équipe ont remercié tous les bénévoles de la municipalité en leur offrant un souper dansant (formule « bal masqué ») au Centre multifonctionnel Guy-Dupré. Cette année encore, deux tables étaient réservées aux bénévoles de la SHLM lors de cet événement.
Merci beaucoup à tous ceux et celles qui s’impliquent bénévolement, de près ou de loin, pour assurer la réussite de la mission de la SHLM et des activités de notre municipalité.

- Au jour le jour, avril 2018
Vente de livres usagés
Nous vous invitons à notre vente annuelle de livres usagés qui se tiendra dans les locaux de la SHLM au 249 rue Sainte-Marie, à La Prairie.
VEUILLEZ PRENDRE NOTE DE NOTRE NOUVEL HORAIRE
• Jeudi 26 avril de 14 h à 20 h
• Vendredi 27 avril de 10 h à 20 h
• Samedi 28 avril de 10 h à 16 h
• Dimanche 29 avril FERMÉ
Nous avons recueilli des milliers de livres qui traitent de différents sujets qui sauront captiver vos intérêts et combler vos moments de loisirs.
Au plaisir de vous y accueillir en grand nombre.
Comité de la vente de livres usagés.

- Au jour le jour, avril 2018
Test d’ADN et la généalogie
Je suis devenu membre de la SHLM au début de l’été 2007 afin de trouver mes ancêtres par le biais de recherches généalogiques. Je ne connaissais rien de ces derniers, sinon les noms de mes grands-parents. Plus jeune, je m’étais fabriqué un portrait assez simple de mes ancêtres en écoutant les anecdotes et les histoires de la parenté élargie lors des soupers familiaux de Noël, de Pâques ou de l’Action de grâces. Étant natif de Buckingham, j’avais alors compris que mes ancêtres étaient des fondateurs de cette région de l’Outaouais et que plusieurs d’entre eux avaient été coureurs des bois, bûcherons ou voyageurs ; artisans, habitants ou soldats.

Comme la plupart des membres de ma famille élargie sont de parfaits bilingues (anglais/français) et que plusieurs d’entre eux sont issus d’une souche britannique ou irlandaise, je me doutais bien que c’était le résultat d’un réseau d’alliances familiales bien installé depuis plus de 150 ans. Cependant, toute ma famille linéaire connue est francophone et mon identité a été construite autour de la réalité canadienne-française durant mon enfance et mon adolescence.
Entre 2007 et 2010, la généalogie occupait tous mes temps libres (étant enseignant, surtout durant la saison estivale). Toutes les données de mon arbre généalogique ont été sauvegardées sur mon compte d’Ancestry.com au fur et à mesure de mes découvertes. Le nombre d’ancêtres retrouvés dépassa rapidement le cap de la centaine puis
du millier. En ce moment, j’ai plus de 10 000 personnes dans mon arbre généalogique. Durant ces quatre années d’intenses recherches, les découvertes concernant l’histoire de mes ancêtres provenant d’une souche autre que française furent nombreuses. Voici, en gros, les plus importantes (P : du côté de mon père et M du côté de ma mère) :
Souche amérindienne
(P) Nicole ou Catherine Matanakinan (1698-1745 ; 7e arrière-grand-mère) : « Sauvage » de la nation des Népissing (lac Huron). Une importante délégation de cette nation se retrouve dans la mission des Sulpiciens au Sault-au-Récollet puis à Oka. Elle épouse Pierre Héry dit Duplanty (armurier du roi) dans les bois en 1717 et ce mariage sera officiellement célébré et reconnu par l’église catholique à Oka en 1738.
Souche irlandaise
(P) Jean Lahaie (né Lahey) dit Hibernois (1666-1738 ; 7e arrière-grand-père) : Irlandais capturé en 1695 lors du raid franco-autochtone de Corlar (Schenectady, NY). Il épouse Marie-Madeleine Souarten (née Swarton) à Québec en 1697.
(M) Bridget Claffey (1823-1887 ; 3e arrière-grand-mère) : La famille Claffey est originaire du comté d’Offaly (King’s county) en Irlande. Elle émigre au Bas-Canada en 1832 et elle serait une des premières familles mises en quarantaine sur le site de Grosse Île lors de son arrivée au pays. La famille s’installe par la suite à Cumberland (Ontario) et plusieurs des filles épouseront des fils de colons de Buckingham. Veuve d’Amos Donnelly (mariage à Buckingham en 1844), Bridget épouse Gabriel Foubert (Fils d’Antoine-Amable Foubert) à Buckingham en 1854.
Souche britannique (Angleterre/Écosse)
(P) William Johnson dit Jeanson
(1680-1731 ; 7e arrière-grand-père) : Soldat écossais de la garnison britannique de Port-Royal en Nouvelle-Écosse (l’Acadie a été cédée par la France à l’Angleterre lors de la signature du traité d’Utrecht de 1713 à la fin de la Guerre de Succession d’Espagne ; l’Acadie devient ainsi la Nouvelle-Écosse). Il épouse Isabelle Corporon (acadienne) à Port-Royal vers 1714.
(M+P) Ignace Raizenne (né Josiah Rising, 1694-1771 ; 7e arrière-grand-père) et Élisabeth Nim (née Abigael Nims, 1700-1747 ; 7e arrière-grand-mère) : Avant de former un couple, Josiah et Abigael habitaient la bourgade anglaise de Deerfield au Massachusetts. En 1704, ils sont enlevés par les alliés autochtones du sieur Jean-Baptiste Hertel de Rouville lors d’un raid durant la Guerre de Succession d’Espagne. Otages des guerriers autochtones, ils sont ramenés en Nouvelle-France où ils seront élevés dans les missions des Sulpiciens situées sur la Montagne (pied du Mont-Royal, rue Sherbrooke Ouest) et du
Sault-au-Récollet sur la rive nord de l’île de Montréal. Baptisés dans la foi catholique dès leur arrivée en Nouvelle-France sous les noms d’Ignace et d’Élisabeth, ils vont s’unir par le mariage au Sault-au-Récollet en 1715.
(P) Marie-Madeleine Souarten (née Swarton – 1675-1740 ; 7e arrière-grand-mère) : Elle a grandi à Salem dans le Massachusetts et elle est enlevée avec sa mère en 1691 lors du raid franco-autochtone de fort Loyal dans le Maine. Épouse Jean Lahaie dit L’Hivernois
à Québec en 1697.
(M) Rose-Mathilda Dunning (1791-1832 ; 4e arrière-grand-mère) : fille de Zalmon Dunning et de Deborah Royce du Vermont ; ceux-ci font partie des fondateurs du village de Cumberland sur la rive ontarienne de la rivière des Outaouais, situé en face de Masson/Buckingham au Québec. Abijah Dunning, le père de Zalmon est un vétéran de la Révolution américaine (sergent dans la milice du Vermont). Tout le clan Dunning quitte les États-Unis (Vermont) au début du 19e siècle pour profiter de la distribution de lots gratuits dans le Haut-Canada (ils ne sont donc pas des loyalistes comme je le pensais initialement). Rose-Mathilda épouse Antoine-Amable Foubert à Cumberland vers 1807.
Souche inconnue (ancêtres nés en Nouvelle-France)
(P) Joseph Damours dit Raymond/dit Toulouse (1730-1709 ; 6e arrière-grand-père) : Il a grandi à La Prairie mais ses parents sont inconnus. Il épouse Marie-Anne Pagési dit Saint-Amand à Sainte-Anne-de-Bellevue en 1754.
(M) Louis Longpré (1732-1793 ; 6e arrière-grand-père) : Il a grandi à Longue-Pointe, mais ses parents sont inconnus ; il épouse Marie-Angélique Janot dit Lachapelle à Longue-Pointe (île de Montréal) en 1757. La tradition orale du côté de ma mère affirme que Louis Longpré serait de souche amérindienne ou métisse.

Lors de l’été 2017, après avoir vu, à la télévision et sur internet, la publicité du site Ancestry à propos d’un test de salive pour connaître la composition ethnique de son ADN, ma conjointe et moi avons décidé de tenter l’expérience. Ce test coûte normalement 129 $ CD, mais nous avons profité d’un rabais « saisonnier » de 30 $. La démarche est simple : on commande la trousse de prélèvement en ligne et elle nous est expédiée par la poste quelques semaines plus tard. Dans l’éprouvette contenue dans la trousse, on fournit un échantillon de salive et on l’expédie au laboratoire d’Ancestry (situé en Irlande) dans
un colis postal prépayé. Avant d’expédier le colis, il faut associer le numéro de l’éprouvette avec notre profil du site d’Ancestry.com afin que les résultats puissent nous parvenir en ligne de 6 à 8 semaines plus tard.
Les régions déterminées par Ancestry ont manifestement des critères culturels et géographiques distincts (l’Irlande et l’Écosse se retrouvent dans deux catégories par exemple). La période chronologique couverte par ces tests doit s’étendre sur plus de 500 ans, car elle reflète la mouvance des populations sur une longue durée (ce qui explique la présence des régions du Caucase, de l’Europe de l’Est et des Juifs européens).
La présence de plusieurs régions s’explique aussi par l’histoire politique et militaire : L’Angleterre et la Normandie ont été envahies et occupées par des hordes de Vikings au milieu du Moyen Âge et la France a connu des vagues d’immigration en provenance de l’Espagne et de l’Italie à l’époque de la Renaissance.
Je travaille actuellement sur l’arbre généalogique de ma conjointe et je savais que son côté britannique/irlandais ressortirait clairement, car plusieurs de ses arrière-grands-parents sont issus de ces deux souches. En ce qui me concerne, les résultats pour ces mêmes régions ne sont pas surprenants si on se fie à mes découvertes. Avant de faire ce test, nous étions convaincus, Anne-Marie et moi, que notre côté français ressortirait en première place avec un pourcentage assez imposant. Cette prédiction est exacte dans mon cas (mais avec un score de 29 %). Surprise dans le cas d’Anne-Marie qui est de souche française à 8 % (en 5e place des régions obtenues).
Finalement, la question amérindienne : ma conjointe connaissait, elle aussi, la possible existence d’une souche
amérindienne parmi ses ancêtres. Cette existence est maintenant confirmée. Pour ma part, je reste perplexe, car j’avais découvert la présence officielle d’une Amérindienne parmi mes ancêtres (du côté de mon père), mais cette découverte s’est soldée par la note de 0 %. Catherine/Nicole Matanakinan a-t-elle été kidnappée durant une attaque amérindienne ? Était-elle européenne ? La rumeur du côté de ma mère serait donc non fondée elle aussi.
En conclusion, j’ai l’impression que les résultats d’Ancestry sont fiables lorsque l’on regarde l’histoire et les données généalogiques de nos ancêtres (encore faut-il avoir terminé la généalogie de ses ancêtres). Pour en avoir le cœur net, il faudra probablement faire des comparaisons. Je vais probablement demander à un volontaire dans ma famille (mon frère jumeau serait un bon choix) de passer le même test que moi afin de comparer nos pourcentages. Dans le cas de mon frère, s’ils sont exactement les mêmes, je pourrai me concentrer sur les énigmes non résolues (ancêtres amérindiens et de parents inconnus).
