
- Au jour le jour, janvier 2012
L’utilité des recensements en généalogie
Parmi les outils disponibles sur internet depuis quelques années, il y a les données de recensement. Depuis 1831, le Canada recense sa population tous les dix ans. Les données du recensement de 1851 ne sont pas complètes puisque certains cahiers ont été perdus. Les données de recensement postérieures à 1911 ne sont pas encore disponibles puisqu’elles sont protégées en vertu de la Loi sur la Statistique pour une période de 92 ans. Un recensement a lieu aussi tous les dix ans aux États-Unis depuis 1790 ; les données sont disponibles de 1790 à 1930 à l’exception du recensement de 1890 dont il ne reste que des fragments. Il existe aussi des recensements antérieurs à 1831, dont les données sont disponibles sur microfilms, ainsi que des recensements seigneuriaux, municipaux ou paroissiaux.
Plusieurs croient que les données de des recensements ne sont que des informations complémentaires servant à « habiller » leur arbre généalogique. Pourtant, les recensements nous permettent de savoir où et avec qui vivait notre ancêtre. Lorsqu’on n’arrive pas à retrouver un acte de mariage, par exemple, il peut être utile de consulter le recensement. On peut découvrir l’âge du premier-né et déterminer quand, au plus tard, notre ancêtre s’est marié. En consultant le recensement 10 ans plus tôt, on pourrait découvrir qu’il était célibataire et vivait chez ses parents. Ces deux données nous permettent de raccourcir l’intervalle durant lequel le mariage peut avoir eu lieu et diminuer de beaucoup les heures de recherche dans les registres originaux.
Les recensements sont aussi très utiles lorsqu’on cherche une date de décès. Nous pouvons retrouver une veuve dans une paroisse différente de celle où elle a vécu la majorité de sa vie. Après le décès de son mari, on pourrait la retrouver vivante chez un de ses enfants. Le décès qu’on a cherché durant des heures dans la région de Trois-Rivières se trouve peut-être dans la région de Napierville !
Les données contiennent l’âge des individus au moment du recensement, leur pays de naissance, leur religion, leur origine, leur statut matrimonial et leur profession. Selon les années, les femmes sont identifiées par leur nom de fille ou par leur nom de femme mariée. Depuis le recensement de 1891, le lien de chaque individu avec le chef de famille est établi. Certaines années, on indique si les individus savaient lire et écrire, s’ils parlaient anglais ou français, s’ils étaient bilingues, ou encore s’ils étaient sourds, aveugles ou atteints d’aliénation mentale. En 1901 et 1911, on indique même la date de naissance (qui n’est pas toujours exacte).
Certains recensements sont indexés et d’autres pas. Si quelqu’un sait où trouver les données du recensement de 1841 sur internet, prière de nous en informer.

- Au jour le jour, décembre 2011
Accès à de nouvelles bases de données généalogiques
Suite à la publication de nos BMS en mai dernier, nous avons conclu une entente avec le site Mes Aïeux. En échange de nos données BMS, ils nous ont remis des fiches gratuites sans date d’expiration. Nous sommes donc en mesure d’offrir à chacun de nos membres 100 fiches gratuites à chaque année. Si vous avez l’intention d’utiliser cette banque de données, lors du renouvellement de votre carte de membre, ou lors de votre première visite en 2012, nous vous remettrons deux cartes de 50 fiches chacune. Les fiches doivent être utilisées dans le compte de la SHLM, à nos locaux. Il ne sera pas possible de transférer les fiches à votre compte personnel Mes Aïeux. Le site Mes Aïeux vous donne accès à une base de données de mariages pour l’ensemble du Québec, et depuis peu, de baptêmes et de sépultures pour certaines paroisses.
Nous avons aussi acheté des fiches sur les sites de BMS 2000 et du PRDH en ligne. Si vous le souhaitez, vous pouvez acheter une carte qui vous donne accès à 50 fiches pour 5 $. Comme pour Mes Aïeux, les fiches doivent être utilisées sur le compte de la SHLM, dans nos locaux. Le site BMS 2000 vous donne accès à des fiches de baptême, mariage et sépulture pour plusieurs paroisses du Québec. Sur le site du PRDH, vous avez accès à des fiches BMS et à un dictionnaire généalogique qui couvre la période de la Nouvelle-France jusqu’en 1800 ; un travail de recherche supplémentaire est en cours pour donner accès aux sépultures de ces mêmes individus jusqu’en 1850.
N’hésitez pas à venir nous rencontrer pour explorer ces nouvelles ressources ainsi que plusieurs autres. Nos bénévoles se feront un plaisir de vous aider à avancer dans vos recherches généalogiques.

- Au jour le jour, novembre 2011
Pourquoi je ne trouve pas l’acte de décès de mon ancêtre ?
Dans son livre « Les quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent », Jean Provencher nous apprend que certains curés refusaient de célébrer les funérailles et d’enterrer dans le cimetière les individus qui étaient saouls au moment de leur décès. Toujours selon M. Provencher, la consommation moyenne de l’habitant et de ses fils était de quatre à six verres de rhum chacun par jour, et les hommes « prenaient un coup solide » durant les veillées d’hiver qui avaient lieu presque tous les soirs entre Noël et le mardi gras. Ce refus de certains curés pourrait-il expliquer l’absence de quelques actes de sépultures dans les registres paroissiaux ?

- Au jour le jour, octobre 2011
Chronique généalogique
Je vous présente ce mois-ci deux outils qui devraient vous aider dans vos recherches généalogiques. Le premier est nouveau ; il s’agit de L’Index des revues. En collaboration avec la Société généalogique canadienne-française et la Société de généalogie de Québec, la Fédération québécoise des sociétés de généalogie propose une banque de données qui contient des articles d’intérêt généalogique provenant de plus de 500 revues canadiennes, américaines et européennes et dont les plus anciens remontent à 1940. La recherche peut se faire par auteur, titre, sujet ou nom de la revue. Le résultat de la recherche est une fiche d’article qui vous donne les coordonnées complètes de la revue et l’endroit où la lire. La SHLM possède certains de ces périodiques ; n’hésitez pas à consulter notre catalogue en ligne ou à venir nous rencontrer.
Le deuxième outil n’est pas nouveau, mais a été complètement amélioré. La base de données Avis de décès de la FQSG vous donne accès à plus de 740 000 fiches provenant de plus de 300 sources. La recherche se fait par nom et prénom, nom des parents, dates de décès ou le titre du journal dans lequel fut publié l’avis de décès. Le résultat est une transcription complète de la notice nécrologique, incluant la photo s’il y a lieu.
Ces deux outils sont disponibles sur le site de la FQSG (www.federationgenealogie.qc.ca).
Vous devez être membre d’une société de généalogie affiliée à la FQSG (comme la SHLM) pour y avoir accès. Sur la page d’accueil, cliquez sur le lien « inscrivez-vous ! » et répondez aux questions du formulaire et sans oublier d’indiquer votre numéro de membre de la SHLM. Nous devrons par la suite valider votre inscription et vous faire parvenir votre mot de passe.
Bonnes recherches !

- Au jour le jour, décembre 2010
Fouilles archéologiques et mise en valeur du Vieux La Prairie
L’ensemble du projet d’enfouissement des fils dans l’arrondissement historique (2008-2009) a coûté près de 9 millions $ ; 650 mètres ont été fouillés et 1 500 des 2 500 mètres excavés ont été supervisés. Jusqu’à vingt archéologues ont travaillé sur le site pendant cinq mois.
De nombreuses découvertes ont été faites ; elles couvrent deux périodes différentes : préhistorique (avant 1534) et historique. Vingt-et-un sites préhistoriques ont été identifiés, concentrés principalement entre les rues Saint-Ignace, Sainte- Marie et le chemin de Saint-Jean. Les découvertes de la période préhistorique incluent des tessons de céramique (vases, pipes), des objets de pierre (outils, couteaux, pointes de projectiles), des structures (foyers, fosses, piquets) et deux sépultures autochtones. Celles de la période historique comprennent plus de 25 000 artefacts dont 8 000 ossements d’animaux, des objets en céramique, des objets métalliques, 5 sépultures euro-québécoises et 17 pieux extraits.
Les travaux d’aménagement et de mise en valeur ont porté sur cinq éléments : la palissade, le coeur du bourg, la deuxième église, le mobilier urbain et le Vieux Marché.
Le tracé de la palissade a été mis en valeur par l’installation de dalles de béton avec impression de pieux de bois à trois endroits différents où les archéologues ont trouvé des preuves concrètes de son emplacement (rues Ste-Marie et St-Georges, chemin de St-Jean devant l’église et près du stationnement de la Maison à tout le Monde). Les dalles de béton près de la Maison à tout le Monde sont bordées par des conifères qui grandiront et donneront une représentation verticale de la palissade. Les trottoirs ont aussi été traités de deux façons différentes selon qu’on se situe à l’intérieur ou à l’extérieur de la palissade.
Le coeur du bourg était la place publique située devant l’église entre 1750 et 1850. Les archéologues ont découvert le pavé de pierre original de la place publique. Ils ont aussi découvert que la place publique s’étendait du chemin de Saint-Jean jusqu’au bord des murs de l’église.
Les archéologues ont mis à jour une partie des fondations de la deuxième église, aussi appelée la première église de pierre. Cette église faisait face au fleuve, sa façade, une partie du terrain devant la Maison à tout le Monde, sa nef s’étendant sur le parvis, la partie avant de l’église actuelle. L’emplacement du mur de fondation du clocher et du coin avant droit de l’église a été marqué par un tracé au sol. Un espace public a été aménagé devant l’édifice du Vieux Marché. Des bancs ont été installés et agrémentés d’un éclairage d’ambiance.
La toiture du Vieux Marché a été rénovée. Le clocheton a été refait et la cloche y a été replacée (voir l’article paru dans Au Jour le Jour de septembre 2010).