Pour tout chrétien la personne de Jésus est au coeur même de sa foi. Homme véritable et Dieu incarné sont deux dimensions indissociables du dogme chrétien. Tous, croyants ou incroyants, reconnaissent l'importance capitale qu'il a eue dans l'histoire de l'humanité. Cependant, les témoignages historiques de l'existence de Jésus hormis ceux de la Bible sont peu nombreux. Depuis plusieurs années, de nombreux spécialistes se posent des questions sur la réalité du personnage du Christ. De nouvelles découvertes faites par les historiens, les exégètes et les scientifiques apportent un éclairage nouveau sur le sujet.
Parmi les reliques vénérées par les chrétiens, le suaire de Turin constitue certainement la plus connue et la plus mystérieuse. Depuis 1978, le tissu qui aurait servi à envelopper le corps du Christ a été passé au crible par des dizaines de spécialistes. Leurs analyses révèlent entre autres des traces de sang véritable, des pollens de plantes provenant exclusivement de la Palestine et des différentes régions où le linceul se serait retrouvé à travers les siècles. Les fibres de lin du linceul proviennent d'une espèce de cotonnier du Moyen-Orient (le Gossypium herbaceum). Elles ont été tissées selon une ancienne méthode fréquente en Syrie.
Certaines personnes parlent du suaire comme d'un faux qui aurait été fabriqué au Moyen-Âge (probablement au 14e siècle) par un artiste. Cependant, la représentation du corps que l'on voit sur le drap funéraire ne correspond en rien aux techniques et aux connaissances qu'on avait à cette époque. C'est en 1889, lorsque les premières photographies ont été prises du suaire qu'on s'est aperçu qu'il s'agissait d'une image imprimée en négatif sur le tissu. C'est en tirant le négatif que le photographe a retrouvé, à son grand étonnement, une image positive saisissante de réalisme. De plus, les analyses de la NASA ont démontré que l'image était aussi tridimensionnelle. L'intensité de l'image décroît dans la proportion où augmente l'intervalle séparant le tissu du corps. Les hypothèses de dessin, de frottis, de pochade ou de peinture ne tiennent pas non plus. En effet, toutes ces techniques montrent une direction dans l'application de la substance colorante, ce qui n'est pas le cas ici. L'image est égale dans toutes les directions. On peut se demander alors comment et pourquoi un faussaire du Moyen-Âge aurait réalisé une relique difficilement visible à l'œil nu selon des techniques inconnues à l'époque et représentant un crucifié avec une surprenante exactitude anatomique.
Toutefois, la datation au carbone 14 a donné un âge variant entre 1260 et 1390. Ce qui correspond avec la date des premières mentions historiques du linceul à Lirey en 1355. Mais certains chercheurs pensent que le tissu aurait pu être contaminé, ce qui donnerait un âge trop récent. En effet, un incendie en 1532 a ravagé la sacristie de Chambéry dans laquelle il était conservé. Ce qui l'aurait enrichi en carbone 14. Des tests ont été effectués sur d'autres tissus de l'époque du Christ et auraient été “rajeunis” artificiellement. D'autres enfin prétendent que c'est l'énergie produite lors de la résurrection qui a faussé les données. On voit que la controverse à ce sujet est loin d'être terminée.