Sélection d'une édition

    La Prairie et la vie libertine au dix-septième siècle

    Robert-Lionel Séguin, dans «La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle», décrit les moeurs de nos ancêtres à partir des comptes rendus des procès de l'époque. Je vous résume ici le cas de la montréalaise Françoise Moisan, qui incita la seconde femme de son ancien gendre à se prostituer.

    Jean Patenotre (fils de Nicolas et de Marguerite Breton) cl Marie Brunet (fille d'Antoine et de Françoise Moisan) s'épousent à Montréal le 25 octobre 1683. Deux enfants naîtront de cette union; une première fille qui meurt quatre jours après sa naissance et une seconde, Marie, née en avril 1686. Hélas la mère ne survit pas à cet accouchement et Jean Patenotre épouse à Laprairie, le 10 novembre 1686, Marie Robidou, fille d'André et de Jeanne Le Duc.

    Après la mort de sa fille, Françoise Moisan continue de fréquenter son ancien gendre. Elle réussit même à attirer chez elle la seconde épouse de Patenotre et à l'initier aux plaisirs les plus intimes. Marie Robidou finit donc par s'adonner à la prostitution. Mis au courant de l'affaire, Patenotre s'en remet à la justice pour forcer son épouse à réintégrer le domicile conjugal.

    Depuis quelques années déjà plusieurs soldats fréquentent assidument ce lieu des plaisirs qu'est la maison des Brunet, située à la côte St-François à Montréal. L'un d'eux avouera à la cour que Françoise Moisan trompe son mari depuis belle lurette et n'hésite pas à se livrer à ses ébats amoureux devant ses propres filles. Il arrive même que des soldats se battent entre eux pour se disputer les faveurs de la belle.

    Les poursuites judiciaires permettront tout de même à Jean Patenotre de tirer son épouse de ce lieu de débauche. Marie Robidou revient vers son époux indulgent.  «Au moins deux enfants naîtront après cette réconciliation. L'aîné, Jean-François, est baptisé à Laprairie le 16 juin 1689, soit moins d'un an après le retour de sa frivole mère. Après des années de vie rangée, celle-ci décède subitement à Laprairie, où elle est inhumée le 1er septembre 1697.»
     

    Toujours au sujet de La Prairie, Robert-Lionel Séguin raconte également qu'un certain Jean Bourgeois, âgé de trente-six ans, fut accusé en 1671 du viol d'une fillette de sept ans. Bourgeois, qui travaillait à Château-Richer comme ouvrier agricole chez les parents de sa victime, s'était déjà enfui à l'arrivée du huissier et de ses hommes. On le retrouva quelques jours plus tard à Laprairie de la Magdeleine, où les fils de Le Moyne l'avaient engagé. De là, un sergent et deux soldats le ramenèrent à Québec pour y subir son procès.

    Tiré de: Séguin, Robert-Lionel, La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle, Collection connaissance, Editions Leméac, 1972 Volume 1, pp. 83 à 86 et p. 106 et 306

    Robert-Lionel Séguin, dans «La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle», décrit les moeurs de nos ancêtres à partir des comptes rendus des procès de l'époque. Je vous résume ici le cas de la montréalaise Françoise Moisan, qui incita la seconde femme de son ancien gendre à se prostituer. Jean Patenotre (fils de Nicolas et de Marguerite Breton) cl Marie Brunet (fille d'Antoine et de Françoise Moisan) s'épousent à Montréal le 25 octobre 1683. Deux enfants naîtront de cette union; une première fille qui meurt quatre jours après sa naissance et une seconde, Marie, née en avril 1686. Hélas la mère ne survit pas à cet accouchement et Jean Patenotre épouse à Laprairie, le 10 novembre 1686, Marie Robidou, fille d'André et de Jeanne Le Duc. Après la mort de sa fille, Françoise Moisan continue de fréquenter son ancien gendre. Elle réussit même à attirer chez elle la seconde épouse de Patenotre et à l'initier aux plaisirs les plus intimes. Marie Robidou finit donc par s'adonner à la prostitution. Mis au courant de l'affaire, Patenotre s'en remet à la justice pour forcer son épouse à réintégrer le domicile conjugal. Depuis quelques années déjà plusieurs soldats fréquentent assidument ce lieu des plaisirs qu'est la maison des Brunet, située à la côte St-François à Montréal. L'un d'eux avouera à la cour que Françoise Moisan trompe son mari depuis belle lurette et n'hésite pas à se livrer à ses ébats amoureux devant ses propres filles. Il arrive même que des soldats se battent entre eux pour se disputer les faveurs de la belle. Les poursuites judiciaires permettront tout de même à Jean Patenotre de tirer son épouse de ce lieu de débauche. Marie Robidou revient vers son époux indulgent.  «Au moins deux enfants naîtront après cette réconciliation. L'aîné, Jean-François, est baptisé à Laprairie le 16 juin 1689, soit moins d'un an après le retour de sa frivole mère. Après des années de vie rangée, celle-ci décède subitement à Laprairie, où elle est inhumée le 1er septembre 1697.»   Toujours au sujet de La Prairie, Robert-Lionel Séguin raconte également qu'un certain Jean Bourgeois, âgé de trente-six ans, fut accusé en 1671 du viol d'une fillette de sept ans. Bourgeois, qui travaillait à Château-Richer comme ouvrier agricole chez les parents de sa victime, s'était déjà enfui à l'arrivée du huissier et de ses hommes. On le retrouva quelques jours plus tard à Laprairie de la Magdeleine, où les fils de Le Moyne l'avaient engagé. De là, un sergent et deux soldats le ramenèrent à Québec pour y subir son procès. Tiré de: Séguin, Robert-Lionel, La vie libertine en Nouvelle-France au dix-septième siècle, Collection connaissance, Editions Leméac, 1972 Volume 1, pp. 83 à 86 et p. 106 et 306...

    Histoire populaire du Québec informatisée (Tome IV)

    J'ai enfin terminé la lecture de la quatrième et dernière tranche de l'Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière. Contrairement aux trois premiers tomes, la récolte d'extraits relatifs à l'histoire de La Prairie y fut plutôt mince puisqu'elle se résume à une seule mention:

    Tome quatre:

    Page 249:

    «Le même jour (le 8 septembre 1939), le député de Beauharnois-Laprairie, Maxime Raymond, demande au président de la Chambre la permission de déposer une pétition portant 100 000 signatures de la province de Québec, demandant que le Canada s'abstienne de participer aux guerres extérieures. La motion est rejetée «parce qu'il s'agit d'une déclaration signée et non d'une pétition adressée au Parlement du Canada».

    Une bonne nouvelle cependant; l'Histoire populaire du Québec est maintenant disponible sur cédérom. Plus de 2 000 pages de texte indexées et enrichies de cartes, d'entrevues et de commentaires; le tout pour 49,95$.

    Deux autres cédéroms sont également disponibles pour le chercheur en histoire: Horizon Canada regroupe plus de 3 500 pages de texte et 5 000 photographies (49,95$).

    Cap-aux-diamants regroupe sur disque optique compact tous les numéros réguliers et hors-série de 1985 à 1995 de celle prestigieuse revue consacrée à l'histoire du Québec (79,95$).

    Bonne lecture et bonne recherche!

    J'ai enfin terminé la lecture de la quatrième et dernière tranche de l'Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière. Contrairement aux trois premiers tomes, la récolte d'extraits relatifs à l'histoire de La Prairie y fut plutôt mince puisqu'elle se résume à une seule mention: Tome quatre: Page 249: «Le même jour (le 8 septembre 1939), le député de Beauharnois-Laprairie, Maxime Raymond, demande au président de la Chambre la permission de déposer une pétition portant 100 000 signatures de la province de Québec, demandant que le Canada s'abstienne de participer aux guerres extérieures. La motion est rejetée «parce qu'il s'agit d'une déclaration signée et non d'une pétition adressée au Parlement du Canada». Une bonne nouvelle cependant; l'Histoire populaire du Québec est maintenant disponible sur cédérom. Plus de 2 000 pages de texte indexées et enrichies de cartes, d'entrevues et de commentaires; le tout pour 49,95$. Deux autres cédéroms sont également disponibles pour le chercheur en histoire: Horizon Canada regroupe plus de 3 500 pages de texte et 5 000 photographies (49,95$). Cap-aux-diamants regroupe sur disque optique compact tous les numéros réguliers et hors-série de 1985 à 1995 de celle prestigieuse revue consacrée à l'histoire du Québec (79,95$). Bonne lecture et bonne recherche!...

    Fouilles archéologiques

    A la fin du mois d'août dernier, des fouilles archéologiques ont eu lieu sur le site BiFi 15 (partie du lot 59) face à l'église de la Nativité. L'objectif premier de ces fouilles consistait à valider et à identifier les vestiges de la palissade construite à la fin du 17e siècle. Il s'agissait donc de fouiller les sols de part et d'autre de la palissade afin de déterminer quelles furent les principales activités humaines de l'époque.

    Les artefacts recueillis (hameçons en métal forgé, poterie Saintonge, faïences françaises, ossements d'animaux, etc.) permettront de jeter quelque lumière sur le mode de vie de nos ancêtres.

    De plus trois tranchées ont été mises à jour: une première correspond à la palissade originale, une seconde tranchée contenait des petits pieux qui auraient sans doute à l'époque supporté une remise, enfin une troisième tranchée montrait des pieux plantés selon un angle de 45, sans doute devaient-ils servir à supporter la palissade.

    Selon l'archéologue responsable des fouilles, plusieurs éléments permettent de croire qu'il existait sans doute une autre palissade située plus à l'est que la palissade originale.

    A la fin du mois d'août dernier, des fouilles archéologiques ont eu lieu sur le site BiFi 15 (partie du lot 59) face à l'église de la Nativité. L'objectif premier de ces fouilles consistait à valider et à identifier les vestiges de la palissade construite à la fin du 17e siècle. Il s'agissait donc de fouiller les sols de part et d'autre de la palissade afin de déterminer quelles furent les principales activités humaines de l'époque. Les artefacts recueillis (hameçons en métal forgé, poterie Saintonge, faïences françaises, ossements d'animaux, etc.) permettront de jeter quelque lumière sur le mode de vie de nos ancêtres. De plus trois tranchées ont été mises à jour: une première correspond à la palissade originale, une seconde tranchée contenait des petits pieux qui auraient sans doute à l'époque supporté une remise, enfin une troisième tranchée montrait des pieux plantés selon un angle de 45, sans doute devaient-ils servir à supporter la palissade. Selon l'archéologue responsable des fouilles, plusieurs éléments permettent de croire qu'il existait sans doute une autre palissade située plus à l'est que la palissade originale....

    Histoire populaire du Québec (Tome III)

    Voici donc la troisième tranche des extraits de l’Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière qui apportent quelque lumière sur l’histoire de La Prairie. Je vous rappelle que les extraits des deux premiers tomes sont déjà parus dans des numéros antérieurs de Au jour le jour.

    Tome trois :

    Page 91 : En 1858, Thomas-Jean-Jacques Loranger, de la circonscription électorale de Laprairie, est convaincu que la double majorité, si elle est strictement appliquée, va engendrer l’instabilité ministérielle. (La suite des événements allait lui donner raison.)

    Page 123 : Pendant ce temps-là, Champlain and St. Lawrence Railway Company améliore son service entre Laprairie et Saint-Jean et adopte, le 20 janvier 1845, de nouveaux règlements concernant les passagers et le fret. Différents articles illustrent la vie à bord d’un wagon à cette époque :

    […] 3. Tous les passagers qui désirent prendre avantage des cartes qui permettent d’aller à Saint-Jean, à Montréal ou à Laprairie, et retour dans la même journée doivent avertir que telle est leur intention avant d’obtenir ces cartes; autrement le prix du passage sera exible pour aller et pour revenir; ils sont aussi requis de faire attention à l’avis qui se trouve sur l’une des cartes données en cette occasion afin d’assurer leur place pour revenir. […] 5. Toute personne qui ira sur la locomotive ou sur le wagon de service encourra la pénalité de dix chelins pour chaque offense. 6. Il ne sera pas permis de fumer dans les chars de première classe sous la pénalité de dix chelins pour chaque offense. 7. Il ne sera pas permis à qui que ce soit de monter sur le haut des chars pour les passagers sous la pénalité de vingt-cinq chelins pour chaque offense. 8. Il ne sera pas permis d’amener des chiens dans les chars de première classe sous la pénalité de vingt-cinq chelins pour chaque offense

    Page 125 : En 1849, pour devenir éligible à l’aide gouvernementale, la St.Lawrence and Atlantic Railway décide de prolonger sa ligne de Saint-Hyacinthe à Richmond, alors que la Montreal and Champlain Railway construit un nouveau tronçon reliant Saint-Jean à Rouses Point. Autre amélioration : le terminus nord de la compagnie déménage de Laprairie à Saint-Lambert, juste en face de Montréal.

    Voici donc la troisième tranche des extraits de l’Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière qui apportent quelque lumière sur l’histoire de La Prairie. Je vous rappelle que les extraits des deux premiers tomes sont déjà parus dans des numéros antérieurs de Au jour le jour. Tome trois : Page 91 : En 1858, Thomas-Jean-Jacques Loranger, de la circonscription électorale de Laprairie, est convaincu que la double majorité, si elle est strictement appliquée, va engendrer l’instabilité ministérielle. (La suite des événements allait lui donner raison.) Page 123 : Pendant ce temps-là, Champlain and St. Lawrence Railway Company améliore son service entre Laprairie et Saint-Jean et adopte, le 20 janvier 1845, de nouveaux règlements concernant les passagers et le fret. Différents articles illustrent la vie à bord d’un wagon à cette époque : […] 3. Tous les passagers qui désirent prendre avantage des cartes qui permettent d’aller à Saint-Jean, à Montréal ou à Laprairie, et retour dans la même journée doivent avertir que telle est leur intention avant d’obtenir ces cartes; autrement le prix du passage sera exible pour aller et pour revenir; ils sont aussi requis de faire attention à l’avis qui se trouve sur l’une des cartes données en cette occasion afin d’assurer leur place pour revenir. […] 5. Toute personne qui ira sur la locomotive ou sur le wagon de service encourra la pénalité de dix chelins pour chaque offense. 6. Il ne sera pas permis de fumer dans les chars de première classe sous la pénalité de dix chelins pour chaque offense. 7. Il ne sera pas permis à qui que ce soit de monter sur le haut des chars pour les passagers sous la pénalité de vingt-cinq chelins pour chaque offense. 8. Il ne sera pas permis d’amener des chiens dans les chars de première classe sous la pénalité de vingt-cinq chelins pour chaque offense Page 125 : En 1849, pour devenir éligible à l’aide gouvernementale, la St.Lawrence and Atlantic Railway décide de prolonger sa ligne de Saint-Hyacinthe à Richmond, alors que la Montreal and Champlain Railway construit un nouveau tronçon reliant Saint-Jean à Rouses Point. Autre amélioration : le terminus nord de la compagnie déménage de Laprairie à Saint-Lambert, juste en face de Montréal....

    Histoire populaire du Québec (Tome III – Partie 2)

    Page 258 : Si les affrontements violents sont plutôt rares lors de ces élections générales provinciales de 1871, il y a quand même quelques scènes désagréables. Le jour de la mise en nomination pour la circonscription de Laprairie, le candidat indépendant Andrew Esinhart est élu par acclamation.

    Il revenait de l’élection suivi par un grand nombre de voitures, raconte le journaliste de l’Opinion publique dans l’édition du 13 juillet, et passait devant le camp [militaire de Laprairie]. Des volontaires anglais se jetèrent soudain sur la voiture où il se trouvait, en arrachèrent un drapeau français, le mirent en pièces et le foulèrent à leurs pieds. Lorsque les volontaires canadiens-français eurent connaissance de cet acte de fanatisme, ils furent transportés d’indignation, menacèrent de se ruer sur les Anglais et passèrent une partie de la soirée à chanter des aires patriotiques, mais l’énergie des officiers français parvint à calmer l’effervescence. Quant aux volontaires anglais, ils craignaient tant une revanche de la part de nos compatriotes qu’ils furent sur le qui-vive toute la nuit.

    Page 427 : Depuis la mort du dernier jésuite, au tout début du XIXe siècle, le gouvernement anglais s’est emparé des propriétés et autres biens des jésuites et avait consacré à l’éducation la majeure partie des revenus générés par ces biens. En 1842, les jésuites se réinstallent au Canada et demandent qu’on leur remette leurs biens et qu’on les indemnise. L’affaire traîne en longueur jusqu’à ce que Mercier, en 1888, décide de proposer un règlement. Selon le père Adrien Turgeon, procureur, des pères jésuites, la valeur des propriétés de la communauté atteindrait la somme de deux millions de dollars. Le 4 juin, Mercier écrit au religieux que le province ne peut offrir plus de 400 000$ comme indemnité. La communauté recouvrera aussi la propriété de la commune de Laprairie. Quatre jours plus tard, Turgeon accepte l’offre.

    Page 481 : Les élections de 1896 soulèvent les passions entre les ultramondains de Mgr Laflèche de Trois-Rivières et les libéraux. Le clergé de la province déconseille à la population de voter pour les libéraux de Laurier qui refuse d’intervenir au sujet de la loi sur les écoles catholiques séparées du Manitoba…

    L’archevêque de Saint-Boniface, il va sans dire, approuve hautement les prises de positions des évêques de la prochain de Québec. Pour lui, les libéraux sont des traîtres. Dans une lettre à Conrad Pelletier, candidat dans Laprairie, il déclare «Je suis en droit de conclure qui ceux qui, le 20 mars dernier, ont volé la mort de ladite loi au lieu de l’amender, ont trahi la cause catholique et française au Manitoba. »

    Page 258 : Si les affrontements violents sont plutôt rares lors de ces élections générales provinciales de 1871, il y a quand même quelques scènes désagréables. Le jour de la mise en nomination pour la circonscription de Laprairie, le candidat indépendant Andrew Esinhart est élu par acclamation. Il revenait de l’élection suivi par un grand nombre de voitures, raconte le journaliste de l’Opinion publique dans l’édition du 13 juillet, et passait devant le camp [militaire de Laprairie]. Des volontaires anglais se jetèrent soudain sur la voiture où il se trouvait, en arrachèrent un drapeau français, le mirent en pièces et le foulèrent à leurs pieds. Lorsque les volontaires canadiens-français eurent connaissance de cet acte de fanatisme, ils furent transportés d’indignation, menacèrent de se ruer sur les Anglais et passèrent une partie de la soirée à chanter des aires patriotiques, mais l’énergie des officiers français parvint à calmer l’effervescence. Quant aux volontaires anglais, ils craignaient tant une revanche de la part de nos compatriotes qu’ils furent sur le qui-vive toute la nuit. Page 427 : Depuis la mort du dernier jésuite, au tout début du XIXe siècle, le gouvernement anglais s’est emparé des propriétés et autres biens des jésuites et avait consacré à l’éducation la majeure partie des revenus générés par ces biens. En 1842, les jésuites se réinstallent au Canada et demandent qu’on leur remette leurs biens et qu’on les indemnise. L’affaire traîne en longueur jusqu’à ce que Mercier, en 1888, décide de proposer un règlement. Selon le père Adrien Turgeon, procureur, des pères jésuites, la valeur des propriétés de la communauté atteindrait la somme de deux millions de dollars. Le 4 juin, Mercier écrit au religieux que le province ne peut offrir plus de 400 000$ comme indemnité. La communauté recouvrera aussi la propriété de la commune de Laprairie. Quatre jours plus tard, Turgeon accepte l’offre. Page 481 : Les élections de 1896 soulèvent les passions entre les ultramondains de Mgr Laflèche de Trois-Rivières et les libéraux. Le clergé de la province déconseille à la population de voter pour les libéraux de Laurier qui refuse d’intervenir au sujet de la loi sur les écoles catholiques séparées du Manitoba… L’archevêque de Saint-Boniface, il va sans dire, approuve hautement les prises de positions des évêques de la prochain de Québec. Pour lui, les libéraux sont des traîtres. Dans une lettre à Conrad Pelletier, candidat dans Laprairie, il déclare «Je suis en droit de conclure qui ceux qui, le 20 mars dernier, ont volé la mort de ladite loi au lieu de l’amender, ont trahi la cause catholique et française au Manitoba. »...

    Le Canadien ou l’Habitant en Nouvelle-France

    Avant 1760, 30 000 Français sont venus en Nouvelle-France dont 10 000 ont fait souche et sont devenus les ancêtres des Canadiens-français.

    Déjà vers 1680 nos ancêtres se disent Canadiens et plusieurs les désignent sous le nom d’Habitants. Cent ans plus tard, vers 1780, des anglophones réclament également de porter le nom de Canadiens. Après 1840, on s’appellera Canadiens-français jusque vers 1960 où nous commencerons à nous présenter comme des Québécois.

    Voici, selon les voyageurs de l’époque, quels étaient les principaux traits de caractère de l’Habitant. Les reconnaissez-vous encore aujourd’hui ?

    • Arrogant et rebelle à l’autorité, il aime braver la loi
    • Doté d’une grande résistance physique, robuste et vigoureux
    • Aime boire un coup et adore fêter et danser
    • A l’esprit de liberté et d’égalité sociale
    • Hospitalier et accueillant envers les étrangers
    • Parfois grivois, légèrement anticlérical
    • Déteste la guerre
    • Mauvais sujet et mauvais maître selon le Père Charlevoix
    • Les femmes sont belles, paresseuses et aiment le luxe
    • Les femmes ont des qualités d’administratrices et s’illustrent en affaires
    Avant 1760, 30 000 Français sont venus en Nouvelle-France dont 10 000 ont fait souche et sont devenus les ancêtres des Canadiens-français. Déjà vers 1680 nos ancêtres se disent Canadiens et plusieurs les désignent sous le nom d’Habitants. Cent ans plus tard, vers 1780, des anglophones réclament également de porter le nom de Canadiens. Après 1840, on s’appellera Canadiens-français jusque vers 1960 où nous commencerons à nous présenter comme des Québécois. Voici, selon les voyageurs de l’époque, quels étaient les principaux traits de caractère de l’Habitant. Les reconnaissez-vous encore aujourd’hui ? Arrogant et rebelle à l’autorité, il aime braver la loi Doté d’une grande résistance physique, robuste et vigoureux Aime boire un coup et adore fêter et danser A l’esprit de liberté et d’égalité sociale Hospitalier et accueillant envers les étrangers Parfois grivois, légèrement anticlérical Déteste la guerre Mauvais sujet et mauvais maître selon le Père Charlevoix Les femmes sont belles, paresseuses et aiment le luxe Les femmes ont des qualités d’administratrices et s’illustrent en affaires ...

    Généalogie de Martine Bourdages

    Bourdages

    Martine Bourdages

    Charles Trudel

    La Nativité de La Prairie

    10 août 1996

    Jean Trudel

    Lise Roberge

    Gaétan Bourdages

    Louise Péloquin

    Saint-Clément de Viauville de Montréal

    15 août 1970

    Bernard Péloquin

    Germaine Lacharité

    Léopold Bourdages

    Pauline Gagnon

    Notre-Dame-de-Lourdes de Montréal

    02 décembre 1944

    Télesphore Gagnon

    Marie-Anne Houde

    Nicolas-Bénélas Bourdages

    Geneviève Gauthier

    Bonaventure

    27 novembre 1888

    Ambroise Gauthier

    Zoé Bujold

    Eugène Bourdages

    Marie-Louise Cavanagh

    Bonaventure

    18 janvier 1858

    Nicolas Cavanagh

    Marie-Olive Arbour

    Antoine Bourdages veuf de Charlotte Bourg

    Vénérande Bernard

    Bonaventure

    08 février 1825

    Jean-Marie Bernard

    Marie-Osite Babin

    Raymond Bourdages

    Esther Leblanc

    Rivière Saint-Jean

    Nouveau-Brunswick

    1755 ou 1756

    René Leblanc

    Marguerite Tibeau

    Pierre Bourdages

    Marie-Anne Chevalier

    Port La Joye, île Saint-Jean

    Acadie

    11 août 1721

    Guillaume Chevalier

    Jeanne Ménard

    Jean Bourdages

    Marie Duseau

    De Saint-Jean d’Angoulême

    (Charente-Maritime) France.

     

    Bourdages Martine Bourdages Charles Trudel La Nativité de La Prairie 10 août 1996 Jean Trudel Lise Roberge Gaétan Bourdages Louise Péloquin Saint-Clément de Viauville de Montréal 15 août 1970 Bernard Péloquin Germaine Lacharité Léopold Bourdages Pauline Gagnon Notre-Dame-de-Lourdes de Montréal 02 décembre 1944 Télesphore Gagnon Marie-Anne Houde Nicolas-Bénélas Bourdages Geneviève Gauthier Bonaventure 27 novembre 1888 Ambroise Gauthier Zoé Bujold Eugène Bourdages Marie-Louise Cavanagh Bonaventure 18 janvier 1858 Nicolas Cavanagh Marie-Olive Arbour Antoine Bourdages veuf de Charlotte Bourg Vénérande Bernard Bonaventure 08 février 1825 Jean-Marie Bernard Marie-Osite Babin Raymond Bourdages Esther Leblanc Rivière Saint-Jean Nouveau-Brunswick 1755 ou 1756 René Leblanc Marguerite Tibeau Pierre Bourdages Marie-Anne Chevalier Port La Joye, île Saint-Jean Acadie 11 août 1721 Guillaume Chevalier Jeanne Ménard Jean Bourdages Marie Duseau De Saint-Jean d’Angoulême (Charente-Maritime) France.   ...

    Histoire populaire du Québec (Tome II – Partie 2)

    Page 123 : Lors des élections de 1810 Mgr Plessis invite le clergé catholique à plonger indirectement dans la campagne électorale en demandant aux curés de favoriser les candidats qui plaident en faveur de la soumission au gouvernement britannique. « Le curé de Laprairie, Joseph Boucher, craint que l’attitude du clergé dans le conflit actuel ne tourne à son désavantage. « Mais, monseigneur, écrit-il à son évêque le 28 mars, après l’éclat que vient de faire le clergé, nous ne devons plus nous attendre qu’à une haine implacable de la part du parti Révolutionnaire et si, malheureusement, le même choix avait lieu [que pour l’élection précédente], nous nous trouverions exposés à toute sorte de persécutions de la part des mauvais membres et de la Chambre même, s’ils en composaient la majorité, nous serions probablement traduits à leur barre pour recevoir leur sentence. »»

    Page 146 et 147 : Lors de la guerre de 1812 contre les Américains les Voltigeurs canadiens s’organisent et établissement leurs quartiers généraux au fort Chambly. « Au début du mois d’août, les Voltigeurs aménagent à Saint-Philippe de Laprairie, «le plus maudit endroit du monde connu», selon Viger.» En mai 1812 il y a conscription de 2 000 hommes devant former quatre bataillons. «Le point de rencontre du premier bataillon est Pointe-aux-Trembles, près de Portneuf; celui du deuxième, Laprairie […]» «Le recrutement s’effectue parfois plus difficilement. Certains préfèrent la désertion au camp militaire. La division de Pointe-Claire, sur l’île de Montréal, doit fournir 59 miliciens. Vingt-huit seulement se présentent au camp de Laprairie […]»

    Page 152 : Au cours de la même guerre, «le 28 novembre, Prevost, qui est à Laprairie […]»

    Page 401 et 402 : Au cours du soulèvement de 1838 les Frères Chasseurs préparaient une attaque générale fixée au 3 novembre. Un groupe devait attaquer Beauharnois et Laprairie.

    « Des patriotes, réunis à Saint-Constant le 3, reçoivent l’ordre de se rendre à Laprairie. En chemin, ils s’emparent des armes des loyaux sujets de Sa Majesté. Rendus à Rivière-à-la-Tortue, non loin de Laprairie, ils veulent forcer la porte de la maison d’un nommé Vitty où sont réfugiés plusieurs bureaucrates. Au cours d’un échange de coups de feu, l’un des occupants de la maison, Aaron Walker, est tué. Il devient, avec Weir et Chartrand, un autre martyr de la rébellion. Le lendemain, une vingtaine de familles de Laprairie cherchent refuge à Montréal, «parce qu’on s’attendait d’un moment à l’autre que ce village serait attaqué par les rebelles dont il y avait un immense rassemblement à L’Acadie.»»

    Page 406 : En représaille aux mouvements de révolte, des volontaires anglophones, aidés de soldats réguliers et de miliciens, incendient fermes isolées et villages où habitaient les supposés rebelles. «Dimanche au soir [le 11 novembre], tout le pays en arrière de Laprairie présentait l’affreux spectacle d’une vaste nappe d flamme vivide, et l’on rapporte que pas une seule maison rebelle n’a été laissée debout.»

    Page 123 : Lors des élections de 1810 Mgr Plessis invite le clergé catholique à plonger indirectement dans la campagne électorale en demandant aux curés de favoriser les candidats qui plaident en faveur de la soumission au gouvernement britannique. « Le curé de Laprairie, Joseph Boucher, craint que l’attitude du clergé dans le conflit actuel ne tourne à son désavantage. « Mais, monseigneur, écrit-il à son évêque le 28 mars, après l’éclat que vient de faire le clergé, nous ne devons plus nous attendre qu’à une haine implacable de la part du parti Révolutionnaire et si, malheureusement, le même choix avait lieu [que pour l’élection précédente], nous nous trouverions exposés à toute sorte de persécutions de la part des mauvais membres et de la Chambre même, s’ils en composaient la majorité, nous serions probablement traduits à leur barre pour recevoir leur sentence. »» Page 146 et 147 : Lors de la guerre de 1812 contre les Américains les Voltigeurs canadiens s’organisent et établissement leurs quartiers généraux au fort Chambly. « Au début du mois d’août, les Voltigeurs aménagent à Saint-Philippe de Laprairie, «le plus maudit endroit du monde connu», selon Viger.» En mai 1812 il y a conscription de 2 000 hommes devant former quatre bataillons. «Le point de rencontre du premier bataillon est Pointe-aux-Trembles, près de Portneuf; celui du deuxième, Laprairie […]» «Le recrutement s’effectue parfois plus difficilement. Certains préfèrent la désertion au camp militaire. La division de Pointe-Claire, sur l’île de Montréal, doit fournir 59 miliciens. Vingt-huit seulement se présentent au camp de Laprairie […]» Page 152 : Au cours de la même guerre, «le 28 novembre, Prevost, qui est à Laprairie […]» Page 401 et 402 : Au cours du soulèvement de 1838 les Frères Chasseurs préparaient une attaque générale fixée au 3 novembre. Un groupe devait attaquer Beauharnois et Laprairie. « Des patriotes, réunis à Saint-Constant le 3, reçoivent l’ordre de se rendre à Laprairie. En chemin, ils s’emparent des armes des loyaux sujets de Sa Majesté. Rendus à Rivière-à-la-Tortue, non loin de Laprairie, ils veulent forcer la porte de la maison d’un nommé Vitty où sont réfugiés plusieurs bureaucrates. Au cours d’un échange de coups de feu, l’un des occupants de la maison, Aaron Walker, est tué. Il devient, avec Weir et Chartrand, un autre martyr de la rébellion. Le lendemain, une vingtaine de familles de Laprairie cherchent refuge à Montréal, «parce qu’on s’attendait d’un moment à l’autre que ce village serait attaqué par les rebelles dont il y avait un immense rassemblement à L’Acadie.»» Page 406 : En représaille aux mouvements de révolte, des volontaires anglophones, aidés de soldats réguliers et de miliciens, incendient fermes isolées et villages où habitaient les supposés rebelles. «Dimanche au soir [le 11 novembre], tout le pays en arrière de Laprairie présentait l’affreux spectacle d’une vaste nappe d flamme vivide, et l’on rapporte que pas une seule maison rebelle n’a été laissée debout.»...

    Histoire populaire du Québec (Tome II)

    Dans un numéro antérieur de « Au jour le jour » je vous avais déjà présenté des passages susceptibles de jeter quelque lumière sur l’histoire de La Prairie. Ces extraits étaient tirés du tome premier de l’Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière publié aux Éditions du Septentrion. Voici donc maintenant les extraits du tome second où il est question de La Prairie.

    Tome deux :

    Page 24 : A propos des circonscriptions électorales lors de la première élection de 1792; « Le dernier comté sur la rive sud se nomme Huntingdon et comprend sept paroisses : La Prairie, Saint-Philippe, Saint-Pierre, Sault-Saint-Louis, Châteauguay, Saint-Régis et Saint-Constant, avec comme représentants, Le Comte Dupré et Lorimier. »                

    Page 249 : « (en 1829) Les députés adoptent une projet de loi faisant passer de 27 à 44 les circonscriptions électorales. On profite de la circonstance pour franciser les noms de plusieurs comtés. […] Ainsi Huntingdon devient L’Acadie, Beauharnois et Laprairie. »

    Page 54 : En 1796 les autorités anglaises craignent la désaffection la population canadienne face à la couronne britannique. « Les craintes et les appréhensions des autorités civiles ne sont pas sans fondement. Un citoyen de Laprairie, probablement Jean-Baptiste Norau, écrit au consul de la république française à New York :

    Recevez les vœux de la plus grande partie des Canadiens. Ils aiment tous la France, détestent l’Anglais et désirent ardemment de se voir réunis à la mère patrie dont ils ont été séparés depuis trop longtemps. Ils voient avec peine que la Convention paraît les oublier depuis qu’ils gémissent sous le joug anglais. […] Les citoyens ci-après nommés entraînent avec eux le suffrage de tous nos habitants, bons patriotes et bons guerriers, ils se réuniront avec les Français qui viendront les arracher au jour anglais au premier signal. Ils seront suivis de tous ceux qu’il est impossible de nommer ici mais qui ont tous le même courage et le même amour pour la France et pour les Français. J’ajouterais que tous m’ont chargé d’offrir aux Français leurs cœurs et leurs bras et que, s’ils eussent pu le faire sans risques, je serais muni de la signature de tous. Papineau à Montréal, Delisle et fils, Perreau à Québec Dorion Roy, la paroisse entière de Laprairie dont je suis membre.

    Dans un numéro antérieur de « Au jour le jour » je vous avais déjà présenté des passages susceptibles de jeter quelque lumière sur l’histoire de La Prairie. Ces extraits étaient tirés du tome premier de l’Histoire populaire du Québec de Jacques Lacoursière publié aux Éditions du Septentrion. Voici donc maintenant les extraits du tome second où il est question de La Prairie. Tome deux : Page 24 : A propos des circonscriptions électorales lors de la première élection de 1792; « Le dernier comté sur la rive sud se nomme Huntingdon et comprend sept paroisses : La Prairie, Saint-Philippe, Saint-Pierre, Sault-Saint-Louis, Châteauguay, Saint-Régis et Saint-Constant, avec comme représentants, Le Comte Dupré et Lorimier. »                 Page 249 : « (en 1829) Les députés adoptent une projet de loi faisant passer de 27 à 44 les circonscriptions électorales. On profite de la circonstance pour franciser les noms de plusieurs comtés. […] Ainsi Huntingdon devient L’Acadie, Beauharnois et Laprairie. » Page 54 : En 1796 les autorités anglaises craignent la désaffection la population canadienne face à la couronne britannique. « Les craintes et les appréhensions des autorités civiles ne sont pas sans fondement. Un citoyen de Laprairie, probablement Jean-Baptiste Norau, écrit au consul de la république française à New York : Recevez les vœux de la plus grande partie des Canadiens. Ils aiment tous la France, détestent l’Anglais et désirent ardemment de se voir réunis à la mère patrie dont ils ont été séparés depuis trop longtemps. Ils voient avec peine que la Convention paraît les oublier depuis qu’ils gémissent sous le joug anglais. […] Les citoyens ci-après nommés entraînent avec eux le suffrage de tous nos habitants, bons patriotes et bons guerriers, ils se réuniront avec les Français qui viendront les arracher au jour anglais au premier signal. Ils seront suivis de tous ceux qu’il est impossible de nommer ici mais qui ont tous le même courage et le même amour pour la France et pour les Français. J’ajouterais que tous m’ont chargé d’offrir aux Français leurs cœurs et leurs bras et que, s’ils eussent pu le faire sans risques, je serais muni de la signature de tous. Papineau à Montréal, Delisle et fils, Perreau à Québec Dorion Roy, la paroisse entière de Laprairie dont je suis membre....

    Histoire populaire de…

    Depuis le dernier trimestre de 1995 l’historien Jacques Lacoursière nous offre aux Éditions du Septentrion sa monumentale Histoire populaire du Québec, soit plus de 2 000 pages de textes à paraître en quatre tomes. Il s'agit en fait de la réédition revue et corrigée du contenu de la populaire série Nos Racines, avec en moins les illustrations, les légendes, les encarts et les notices généalogiques. J'ai déjà lu pour vous les trois premiers tomes, le dernier ne devant paraître qu'en février 1997, en y recensant tous les passages susceptibles de jeter quelque lumière sur l'histoire de La Prairie. Je vous livre donc dans cette parution les résultats de la première partie de mon travail.

    Tome premier

    Page 176 : on y raconte l'expédition menée en février 1690 par des Canadiens et des Amérindiens contre Corlaer (Schenectady). « Une soixantaine d’habitants de Corlaer, dont plusieurs femmes et enfants, meurent tués ou brûlés. » À l'époque Peter Schuyler est maire de l’agglomération voisine d'Albany et doit prendre en charge l'organisation des sépultures et des représailles. Cet événement nous aide à mieux comprendre son zèle lors de l'attaque du fort de La Prairie en août 1691.

    Page 178 : mais Schuyler était venu à Laprairie à l'été 1690 car « le premier septembre Frontenac passe en revue sa petite armée forte de 1200 hommes qui campe à Laprairie, attendant un ennemi qui ne se présente pas. Le 4, Peter Schuyler et quelques miliciens attaquent des soldats et des habitants qui travaillent dans les champs de la région de Laprairie. Ils tuent ou capturent une vingtaine de personnes. Schuyler retourne ensuite au lac Champlain. »

    Page 398 : en 1775, dans le cadre du projet d’indépendance des colonies anglaises de l'Amérique du nord, un comité du Congrès du Massachusetts charge le colonel John Brown de venir évaluer dans la province de Québec le désir de participation des Canadiens à ce projet. Pour illustrer la sympathie du petit peuple envers la cause américaine, Brown raconte l’anecdote suivante :·« À Laprairie, petit village à environ neuf milles de Montréal, je remis à mon bourgeois, Irlandais catholique, un exemplaire de l'adresse, et comme il y avait dans le village quatre curés à prier au corps d'un vieux frère, le pamphlet leur parvint bientôt. Ils envoyèrent un messager pour en acheter plusieurs. Je leur en fis cadeau d’un à chacun et ils me prièrent de leur faire une visite au couvent chez les bonnes Sœurs. Ils paraissent n'avoir aucune indisposition à l'égard des colonies, mais ils préfèrent plutôt demeurer neutres… »

    Page 409 : au cours de l'invasion américaine en septembre 1775 « pendant que la majeure partie des troupes de Montgomery assiège Saint-Jean, de petits groupes s’installent à Laprairie et Longueuil. »

    Page 412 : « La chute de Saint-Jean, après 45 jours de siège, ouvre le chemin de Montréal. Le 3 novembre, un officier américain, cantonné à Laprairie, fait le bilan de la situation. […] Pour moi je suis posté à Laprairie avec cent hommes de notre régiment. […] Quelques jours après la reddition de Saint-Jean, l'armée de Montgomery vient s'établir au fort Laprairie. »

    Lecture et recherche par : Gaétan Bourdages

    Depuis le dernier trimestre de 1995 l’historien Jacques Lacoursière nous offre aux Éditions du Septentrion sa monumentale Histoire populaire du Québec, soit plus de 2 000 pages de textes à paraître en quatre tomes. Il s'agit en fait de la réédition revue et corrigée du contenu de la populaire série Nos Racines, avec en moins les illustrations, les légendes, les encarts et les notices généalogiques. J'ai déjà lu pour vous les trois premiers tomes, le dernier ne devant paraître qu'en février 1997, en y recensant tous les passages susceptibles de jeter quelque lumière sur l'histoire de La Prairie. Je vous livre donc dans cette parution les résultats de la première partie de mon travail. Tome premier Page 176 : on y raconte l'expédition menée en février 1690 par des Canadiens et des Amérindiens contre Corlaer (Schenectady). « Une soixantaine d’habitants de Corlaer, dont plusieurs femmes et enfants, meurent tués ou brûlés. » À l'époque Peter Schuyler est maire de l’agglomération voisine d'Albany et doit prendre en charge l'organisation des sépultures et des représailles. Cet événement nous aide à mieux comprendre son zèle lors de l'attaque du fort de La Prairie en août 1691. Page 178 : mais Schuyler était venu à Laprairie à l'été 1690 car « le premier septembre Frontenac passe en revue sa petite armée forte de 1200 hommes qui campe à Laprairie, attendant un ennemi qui ne se présente pas. Le 4, Peter Schuyler et quelques miliciens attaquent des soldats et des habitants qui travaillent dans les champs de la région de Laprairie. Ils tuent ou capturent une vingtaine de personnes. Schuyler retourne ensuite au lac Champlain. » Page 398 : en 1775, dans le cadre du projet d’indépendance des colonies anglaises de l'Amérique du nord, un comité du Congrès du Massachusetts charge le colonel John Brown de venir évaluer dans la province de Québec le désir de participation des Canadiens à ce projet. Pour illustrer la sympathie du petit peuple envers la cause américaine, Brown raconte l’anecdote suivante :·« À Laprairie, petit village à environ neuf milles de Montréal, je remis à mon bourgeois, Irlandais catholique, un exemplaire de l'adresse, et comme il y avait dans le village quatre curés à prier au corps d'un vieux frère, le pamphlet leur parvint bientôt. Ils envoyèrent un messager pour en acheter plusieurs. Je leur en fis cadeau d’un à chacun et ils me prièrent de leur faire une visite au couvent chez les bonnes Sœurs. Ils paraissent n'avoir aucune indisposition à l'égard des colonies, mais ils préfèrent plutôt demeurer neutres... » Page 409 : au cours de l'invasion américaine en septembre 1775 « pendant que la majeure partie des troupes de Montgomery assiège Saint-Jean, de petits groupes s’installent à Laprairie et Longueuil. » Page 412 : « La chute de Saint-Jean, après 45 jours de siège, ouvre le chemin de Montréal. Le 3 novembre, un officier américain, cantonné à Laprairie, fait le bilan de la situation. […] Pour moi je suis posté à Laprairie avec cent hommes de notre régiment. [...] Quelques jours après la reddition de Saint-Jean, l'armée de Montgomery vient s'établir au fort Laprairie. » Lecture et recherche par : Gaétan Bourdages...